La Bretagne romaine
Les premières tentatives romaines d’invasion de la « Bretagne » sont du fait de Jules César, en 55 et 54 av. J.-C. Officiellement, le but de cette pénétration est d’empêcher les Bretons d’aider les Gaulois pendant la guerre des Gaules. En réalité, l’objectif est d’apporter un prestige supplémentaire à Jules César, pour son retour à Rome. L’empereur Claude finit par conquérir définitivement la Bretagne (appelée Brittania) en 43. Camulodunum (Colchester) est la première colonie bâtie par les Romains, et quatre ans plus tard, Rome annexe la région qui va de la Severn à la Trent.
Le christianisme fait son apparition au IVe siècle, d’autant plus rapidement que Constantin, proclamé empereur à Eburacum en 306, s'y convertit, probablement en 312 et fut baptisé sur son lit de mort en 337. Le christianisme deviendra religion d'État par l'édit décrété par l'empereur romain Théodose Ier en 380.
Les invasions saxonnes commencent au milieu du IVe siècle. Les Scots d’Hibernie (Irlande) et les Pictes mettent à mal le mur d’Hadrien en 367 et 383. Malgré une nouvelle division de la Bretagne en quatre, puis cinq provinces, l’Empire romain ne parvient plus à y maintenir ses positions, d’autant que son éloignement de Rome lui donne un faible poids stratégique. Finalement, les Romains, submergés par les grandes invasions abandonnent l'île en 410.1
Les Anglo-Saxons
À la suite de la retraite romaine, l’Angleterre est laissée à l’abandon, et la région devient propice à des attaques de peuples marins païens, tels les Saxons et les Jutes qui prennent le contrôle de territoires dans le Sud-Est. Leurs avancées sont contenues pendant un temps après la victoire des Bretons insulaires à la bataille du Mont Badon. Les royaumes britanniques post-romains dans le Nord, plus tard réunis sous la dénomination galloise de Hen Ogledd (« vieux Nord »), ont peu à peu été conquis par les Angles au cours du VIe siècle. Les Irlandais effectuaient des raids sur la côte ouest de la Bretagne. Les Irlandais finissent par fonder de véritables principautés sur les côtes galloises et écossaises. Si les premières sont finalement écrasées, les secondes ont donné naissance à l'Écosse par la fusion du Dal Riada avec les royaumes britanniques du Nord.2
L'unification et la lutte contre les Vikings
À partir de 793 (raid contre le monastère de Lindisfarne), les Vikings pillent les côtes anglaises. Au même moment, les royaumes anglo-saxons sont unifiés par Egbert de Wessex vers 823-829. Mais les Danois s'installent dans tout le sud-est de l'Angleterre (prise d'York, 866), de Londres à l'estuaire de la Mersey (Danelaw). Le roi Alfred le Grand (871-899) parvient à les arrêter (bataille d'Edington, 878, prise de Londres, 885), mais doit leur reconnaître la domination du Danelaw (partie de l'Angleterre au Nord d'une ligne qui va de Londres à Chester). La reconquête est achevée (917-927) par son fils Édouard l'Ancien et par son petit-fils Athelstan, qui remporte ensuite en 937 une importante victoire (bataille de Brunanburh) contre les Écossais et les Danois de Dublin. Leurs successeurs doivent encore repousser des attaques, avant que l'Angleterre ne retrouve la paix sous le règne d'Edgar le Pacifique (959-975).
La domination danoise
Les Vikings reprennent leurs raids à partir de 991, et le roi Æthelred II doit leur payer tribut, ce qui conduit à l'établissement du premier impôt généralisé (Danegeld). Il ordonne cependant le 13 novembre 1003 le massacre des Danois vivant en Angleterre, dont Gunnhild, la sœur du roi du Danemark, Sven, par ailleurs roi de Norvège. En représailles, Sven mène une armée à la conquête de l'Angleterre en 1013 mais meurt le 3 février 1014. Après une tentative manquée des rois de Wessex pour revenir sur le trône (Æthelred II et son fils Edmond), les grands du royaume, anglo-saxons et danois, reconnaissent son fils Knut (parfois Canut en français) comme roi le 30 novembre 1016. Cette domination danoise et cette intégration de l'Angleterre au sein d'un empire maritime nordique dure jusqu'en 1042, date à laquelle la dynastie saxonne revient au pouvoir sous Édouard le Confesseur.
La conquête normande
En 1066, après la mort d'Édouard le Confesseur, son beau-frère Harold Godwinson prend le pouvoir, mais Guillaume II duc de Normandie (appelé encore Guillaume le Bâtard et plus tard Guillaume le Conquérant ou Guillaume Ier d'Angleterre), fils du cousin germain d'Édouard, Robert le Magnifique, revendique le trône d'Angleterre, franchit la Manche et défait Harold à Hastings (14 octobre).
La conquête normande par les Normands, racontée par la Tapisserie de Bayeux, est un événement fondamental dans l'histoire anglaise : Guillaume remplace en grande partie la noblesse anglo-saxonne par la noblesse normande et réorganise l'Angleterre suivant le modèle féodal centralisé normand. Les domaines dont sont dotés les barons normands sont dispersés, et situés des deux côtés de la Manche, ce qui empêche la constitution de contre-pouvoirs territoriaux. Guillaume couvre l'Angleterre de châteaux-forts (dont la célèbre Tour de Londres). Il réforme la loi civile anglo-saxonne (Common law) en y introduisant des éléments de la loi normande. Enfin il fait établir un cadastre le Domesday Book ou « Livre du Jugement Dernier », monumental recensement de toutes les propriétés.
Après la conquête de Guillaume, l'Angleterre se trouve ainsi dominée pendant trois siècles par une petite minorité aristocratique normande. La langue de cette nouvelle élite aristocratique est le normand, ce qui aura une influence considérable sur la langue anglaise.
La puissance d'Henri Plantagenêt
Après les règnes de Guillaume le Roux (1087-1100) et Henri Beauclerc (1100-1135), fils de Guillaume le Conquérant, la venue au pouvoir de Étienne de Blois (1135-1154), neveu de Henri Beauclerc, déclenche une guerre civile. Le Traité de Wallingford (1153) met fin à la guerre en désignant Henri Plantagenêt, comte d'Anjou et petit-fils d'Henri Ier, comme futur roi d'Angleterre. Il devient roi (Henri II d'Angleterre) en 1154.
Comme il a épousé en 1152 Aliénor d'Aquitaine (duchesse d'Aquitaine) qui était célèbre pour ses yeux bleus, qui avait divorcé du roi de France Louis VII (dont elle avait eu deux filles), Henri II se trouve à la tête d'un territoire immense, que les historiens appellent parfois « Empire Plantagenêt » (ou « empire angevin »). Il est le plus important vassal du roi de France, et il est plus puissant que ce dernier dont le domaine royal est beaucoup plus petit que le domaine français des Plantagenêts. Henri II exerce un pouvoir fort. Il généralise la perception de l'écuage (redevance remplaçant le service militaire) sur les barons. En 1164, les constitutions de Clarendon rétablissent le jugement par jury et visent à contrôler l'Église d'Angleterre en réduisant le rôle des tribunaux ecclésiastiques. Le chancelier Thomas Becket, archevêque de Cantorbéry, s'y oppose. Après l'assassinat de ce dernier en 1170, Henri II doit faire pénitence publique sur sa tombe en 1174. La fin du règne d'Henri II est assombrie par les révoltes de ses fils.
Les révoltes des barons
Richard Ier Cœur de Lion (1189-1199) participe à la Troisième croisade. Son frère Jean d'Angleterre, Jean sans Terre, perd toutes ses possessions françaises, (sauf la Guyenne), confisquées et conquises par le roi de France Philippe Auguste. En conflit avec le pape Innocent III qui jette l'interdit sur l'Angleterre (1208), il doit se soumettre (1213). Les barons se soulèvent, et Jean est obligé d'accepter le 15 juin 1215, la Grande Charte ou Magna Carta3. Cette « Grande Charte des libertés d'Angleterre » garantit le droit à la liberté individuelle. Elle limite l'arbitraire royal et établit en droit l'habeas corpus qui empêche, entre autres, l'emprisonnement arbitraire. Le texte garantit les droits féodaux, les libertés des villes contre l’arbitraire royal et institue le contrôle de l’impôt par le Grand Conseil du Royaume.
Cette charte est la plus ancienne manifestation importante d’un long processus historique qui a conduit aux règles de légalité constitutionnelle dans les pays anglo-saxons. Il existe dans le droit public un certain nombre de conceptions erronées au sujet de la Grande Charte, on dit ainsi qu’elle aurait été le premier document à limiter légalement le pouvoir d'un roi anglais (ce n'était pas le premier et elle a été créée en se fondant partiellement sur la Charte des libertés ; qu’elle aurait grandement limité le pouvoir du roi (elle ne l'a guère fait au Moyen Âge) ; et qu'elle aurait été un document unique en son genre (ce genre de documents est désigné par un nom général).4
Henri III, le fils de Jean sans terre, doit également faire face aux barons conduits par Simon de Montfort et accepter les Provisions d'Oxford (11 juin 1258) : le roi est contrôlé par un conseil de quinze barons, et un parlement doit se réunir trois fois par an. Henri III est délié de ce serment par le pape (1261), mais il est vaincu par les barons révoltés lors de la bataille de Lewes en 1264. Il perd alors tout pouvoir et Simon de Montfort convoque un parlement composé non seulement des grands nobles et ecclésiastiques, mais aussi de deux chevaliers par comté, et pour la première fois de deux bourgeois par ville. Cependant, quelques mois plus tard, Simon de Monfort est tué à la bataille d'Evesham en 1265 par les partisans du roi conduits par son fils Édouard.
L'expansion anglaise
Devenu roi (1272-1307), Édouard Ier restaure l'autorité royale, bien qu'il convoque en 1295 le Model Parliament. Il fait la conquête du Pays de Galles qui est annexé en 1284. L'Écosse le reconnaît comme souverain en 1291, mais il doit mener plusieurs campagnes contre les Écossais révoltés contre la domination anglaise, et son fils Édouard II, perd finalement l'Écosse après la bataille de Bannockburn (1314).
Son fils Édouard III revendique la couronne de son puissant voisin, la France, après la mort des trois fils de Philippe le Bel sans héritier mâle et se lance en 1337 dans la guerre (Guerre de Cent Ans) qui se soldera par une lourde défaite. Après les succès anglais de Crécy (1346) et de Poitiers (1356), Édouard III obtient par le Traité de Brétigny (1360) tout le sud-ouest de la France et Calais. Mais le coût financier de la guerre l'oblige à concéder plus de pouvoir au Parlement, qui est divisé sous son règne en deux chambres. L'Angleterre est touchée en 1348 par la Peste noire qui ravage toute l'Europe, et la guerre reprend en France à partir de 1369, où Bertrand Du Guesclin parvient à reconquérir petit à petit presque toutes les possessions anglaises. C'est à cette époque que la langue anglaise s'impose aux dépens du français dans l'aristocratie britannique.
Le petit-fils d'Édouard III, Richard II (1377-1399) doit faire face à la révolte des paysans (1381) et aux grands nobles qui veulent encadrer son pouvoir. Il est finalement renversé par son cousin germain Henri IV de Lancastre en 1399, qui doit à son tour mater plusieurs rébellions, de la noblesse et des Gallois. Il persécute également, avec l'appui de l'Église, les lollards (réformateurs chrétiens disciples de John Wyclif).
Son fils Henri V (1413-1422) reprend la guerre contre la France, affaiblie par la folie de son roi et déchirée par le conflit entre Armagnacs et Bourguignons : après la victoire anglaise d'Azincourt (1415), il est reconnu au Traité de Troyes (1420) par le roi de France Charles VI, dont il épouse la fille, comme régent et héritier de la couronne de France (au détriment du Dauphin, futur Charles VII). Henri V, allié aux Bourguignons, et qui contrôle la moitié de la France, entre triomphalement dans Paris et le traité de Troyes, enregistré par l'Université, est confirmé par des États généraux de langue d'oïl.
La guerre des Deux-Roses
À la mort d'Henri V en 1422, son tout jeune fils Henri VI devient donc non seulement roi d'Angleterre (ses oncles en assument la régence), mais aussi roi de France, reconnu par une partie de ce pays (et couronné à Paris en 1431). Mais après la chevauchée de Jeanne d'Arc (1429), les Français reprennent le dessus et le roi de France Charles VII finit par conquérir petit à petit toutes les possessions anglaises sur le continent, sauf Calais. La Guerre de Cent Ans se termine en 1453.
La faiblesse et la folie d'Henri VI pousse une autre branche descendant d'Édouard III, la Maison d'York à contester la légitimité de la Maison de Lancastre. La guerre civile qui les oppose et qui ravage l'Angleterre pendant trente ans est appelée Guerre des Deux-Roses (1455-1485). Elle connaît de multiples rebondissements. En 1461, Édouard d'York se proclame roi à la place d'Henri VI qui est restauré en 1470 pour quelques mois, mais Édouard IV reprend le pouvoir en 1471. À sa mort en 1483, son frère Richard III s'empare du pouvoir. Son règne est marqué par son impopularité et son étrange accession au trône. En 1485, il est vaincu et tué à la bataille de Bosworth (1485) par Henri Tudor, avec le soutien des deux familles longtemps rivales, succédant au dernier roi des Yorks, et fonde la dynastie des Tudors, sous le nom d'Henri VII.
Henry VIII
Henry VIII devient roi en 1509, à l'âge de dix-sept ans. Il est connu pour sa prodigalité et pour ses six mariages. L'acte politique peut-être le plus important de son règne fut le passage de l'Acte d'Union de 1536, par laquelle le Pays de Galles devint une partie constituante de l'Angleterre. Il fut aussi le fondateur de la première flotte permanente de l'Angleterre, la 'Royal Navy'.5
Divorce avec Catherine d'Aragon
Au début des années 1520, Henry VIII entretenait une relation avec Mary Boleyn, la dame de compagnie de Catherine d'Aragon. Il a été avancé qu'il était le père de ses deux enfants, Catherine et Henry, mais cela n'a jamais été prouvé et le roi ne les a pas reconnus comme il l'avait fait pour Henry FitzRoy. Alors qu'Henry VIII se désespérait de l'incapacité de Catherine à lui donner l'héritier mâle qu'il désirait, il se rapprocha de la sœur de Mary, Anne Boleyn, une jeune femme charismatique de l'entourage de la reine. Elle résista néanmoins à ses avances et refusa de devenir sa maîtresse comme l'était sa sœur. C'est dans ce contexte qu'Henry VIII évalua ses trois options pour obtenir un héritier et ainsi résoudre ce que le cour qualifia de « grand dilemme » du roi. Il pouvait légitimer Henry FitzRoy, ce qui nécessiterait l'intervention du pape et pourrait être contesté ; fiancer sa fille Marie le plus vite possible et espérer un petit-fils qui pourrait hériter directement - mais elle n'avait qu'une dizaine d'années et pouvait ne produire un héritier qu'après sa mort ; ou se séparer d'une façon ou d'une autre de Catherine et épouser une femme capable de lui donner un fils. Cette dernière possibilité et la perspective d'épouser Anne semblait la plus désirable pour Henry VIII et sa volonté d'obtenir l'annulation de son mariage devint rapidement évidente.
Les motivations et les intentions précises d'Henry VIII dans les années qui suivirent ne font pas l'unanimité. Du moins dans la première partie de son règne, Henry VIII fut un catholique pieux et instruit dont le traité théologique (en) qu'il rédigea en 1521 contre les attaques de Martin Luther lui valut de recevoir le titre de défenseur de la Foi par le pape Léon X. Vers 1527, il devint persuadé qu'en épousant Catherine, l'épouse de son frère, il avait violé la loi divine (Lévitique 20,21) et que même une dispense papale ne pouvait rendre cette union valide. Catherine fut invitée à se retirer discrètement dans un couvent mais elle refusa en déclarant qu'elle était la « seule et véritable épouse du roi ». Henry VIII dépêcha donc des émissaires auprès du Saint-Siège pour demander l'annulation du mariage, mais le pape refusa car il ne voulait pas désavouer son prédécesseur et irriter Charles Quint, le neveu de Catherine, dont les troupes se trouvaient à proximité du Vatican et avaient pillé Rome en mai 1527.
Il fut alors décidé d'organiser en octobre 1528 un tribunal ecclésiastique chargé de se prononcer sur la validité du mariage en Angleterre en présence d'un représentant du pape. Même si Clément VII approuva la constitution d'une telle cour, il n'avait pas l'intention de déléguer à son émissaire Lorenzo Campeggio l'autorité pour accepter la demande d'Henry VIII. Après deux mois de discussions, Clément VII demanda en juillet 1529 que l'affaire soit jugée à Rome, où il était certain que la validité du mariage serait confirmée. Cette incapacité à obtenir le divorce désiré entraîna la chute « soudaine et totale » de Thomas Wolsey qui fut accusé de trahison en octobre et mourut ruiné l'année suivante. Thomas More le remplaça au poste de lord chancelier et de principal conseiller du roi. Intelligent et capable mais également catholique fervent et opposant au divorce, More soutint initialement le roi devant le Parlement.
En 1531, Catherine fut expulsée de la cour et ses appartements furent transmis à Anne. Cette dernière était une femme particulièrement intelligente et éduquée pour l'époque et elle s'intéressa grandement aux idées des réformateurs protestants, même si son degré d'adhésion au protestantisme reste débattu. Lorsque l'archevêque de Cantorbéry William Warham mourut en 1532, l'influence d'Anne et le besoin de trouver un ecclésiastique favorable au divorce entraînèrent la nomination de Thomas Cranmer. Ce choix fut approuvé par le pape, qui ignorait les plans du roi d'Angleterre.
Ainsi, la controverse juridique et théologique relative à la validité de ce premier mariage avec Catherine d'Aragon et à son annulation fut l'une des principales causes du schisme de l'Église d'Angleterre avec Rome et de la Réforme anglaise. Henry VIII supervisa cette séparation avec notamment la dissolution des monastères et fut pour cela excommunié ; il resta néanmoins un fervent défenseur des fondamentaux de la théologie catholique. Henry VIII se remaria à cinq reprises et il fit exécuter deux de ses épouses.
Politique étrangère
En politique étrangère, Henry VIII participa notamment aux guerres d'Italie contre la France de François Ier en s'alliant fréquemment à Charles Quint. Ses succès sur le continent furent cependant limités. Dans les îles britanniques, il s'opposa à plusieurs reprises à l'Écosse alors alliée à la France tandis que son règne marqua le début d'une plus grande influence anglaise en Irlande. Ces guerres et les dépenses fastueuses du roi affectèrent profondément les finances du Royaume et les mesures prises pour équilibrer le budget ne firent qu'aggraver la situation économique de l'Angleterre.
Image publique
Henry VIII était un homme de la Renaissance athlétique et éduqué qui s'exerçait à l'écriture et à la musique. Néanmoins, un accident de joute et l'usure du temps affectèrent la santé physique et mentale du roi qui devint obèse et était à la fin de sa vie considéré comme un tyran égoïste. Au fil de ses mariages, il avait écarté de sa succession ses deux filles Marie et Élisabeth au profit de son fils Édouard. Tous ses enfants légitimes montèrent néanmoins sur le trône mais en l'absence de descendance, ils furent les derniers de la dynastie Tudor.
Un roi autoritaire
L'autorité des souverains Tudor, dont Henry VIII, était « entière » car ils revendiquaient un pouvoir de droit divin. La Couronne disposait de prérogatives royales regroupant des privilèges comme la diplomatie, les déclarations de guerre, la gestion de la monnaie, le droit d'amnistie et le pouvoir de convoquer et de dissoudre à volonté le Parlement. Le pouvoir d'Henry VIII n'était cependant pas absolu et le roi devait respecter des limites légales et financières qui l'obligeaient à travailler étroitement avec la noblesse et le Parlement.
En pratique, le souverain utilisait le patronage pour établir une cour royale comprenant des institutions officielles comme le conseil privé et des groupes plus ou moins formels. L'ascension et la chute des nobles à la cour pouvait être rapide. Le chiffre de 72 000 exécutions durant son règne est fréquemment avancé mais est exagéré ; Henry VIII fit néanmoins exécuter deux de ses épouses, vingt nobles, quatre haut-fonctionnaires, six proches conseillers, un cardinal (John Fisher) et de nombreux ecclésiastiques. Parmi les personnalités en faveur auprès du roi figurait généralement son chef ministre même si l'un des plus importants débats historiographique sur son règne est de savoir dans quelle mesure ces conseillers contrôlaient Henry VIII ou vice-versa.
Financièrement, le règne d'Henry VIII fut un désastre. Il hérita d'une économie prospère et le trésor royal fut alimenté par les biens confisqués à l'Église mais sa mauvaise gestion et ses dépenses considérables affectèrent l'économie.
Henry VIII hérita d'une large fortune de son père qui, à sa différence, avait été économe et prudent avec l'argent. Cette somme était estimée à 1,25 million de livres soit 328 milliards de livres de 2012. Une grande partie de cette richesse fut utilisée pour l'entretien de la cour et de ses résidences dont beaucoup furent agrandies. Ce furent aussi les interventions européennes d'Henry VIII qui épuisèrent le surplus laissé par son père dès le milieu des années 1520. Alors qu'Henry VII avait peu fait appel au Parlement, son fils fut contraint de le solliciter pour accroître ses revenus et le financement de ses conflits. La dissolution des monastères permit de renflouer les caisses de l'État et la valeur des terres confisqués représentait 120 000 £ (environ 22,6 milliards de livres de 2012.)
Marche vers le protestantisme
Henry VIII est généralement crédité pour le développement de la Réforme anglaise qui fit passer l'Angleterre de la sphère catholique à la sphère protestante. Son premier mariage avec Catherine d'Aragon ne donnant aucun héritier mâle, le roi décida de divorcer. Le pape refusant, il en résulta une séparation de l'Église d'Angleterre de celle de Rome, événement à l'origine de l'anglicanisme. Le refus papal, en partie attribué aux pressions de Charles Quint, a été traditionnellement considéré comme le déclencheur du rejet de la suprématie pontificale par Henry VIII alors qu'il avait auparavant défendu cette doctrine.6
Le règne d'Henry VIII est marqué par sa rivalité avec l'empereur Charles QUINT et le roi FRANÇOIS 1er, mais également par son DIVORCE avec Catherine d'Aragon. Le Pape Clément VII a refusé d'accorder le divorce à Henry VIII notamment parce que Charles QUINT soutenait Catherine d'Aragon et le Pape ne pouvait pas s'opposer à l'empereur. Suite au refus du Pape de lui accorder le droit de divorcer, Henry VIII a alors fondé l'Église anglicane.
À travers cette période de l'Histoire, Dieu demande au Pape FRANÇOIS 1er de ne pas se soumettre à l'empereur et d'appeler les hommes à DIVORCER du nazi-capitalisme. Son devoir est de nous unir afin que nous « ne fassions QU'UN » contre l'inégale redistribution des richesses de la Terre, car si le Pape ne nous unit pas, chacun restera de son côté, à l'instar d'Henry VIII qui a fondé sa propre Église. Nos divisions permettront ainsi au RICHE de continuer à régner sur le monde.
Clément VII est né le 26 mai 1478 (26 5 1478).
26x5x1478 = 192140
192140 = SOUD
SOU D se prononce SOUDER.
Dieu fait comprendre au Pape François qu'il doit SOUDER les hommes dans le combat contre le capitalisme.
François 1er et Henry VIII sont morts tous les deux en 1547.
1547 = GOD
« GOD » signifie « DIEU » en anglais.
DIEU envoie un signe clair au Pape François à travers la mort de ces deux ROIS pour lui faire comprendre qu'il doit SOUDER les hommes afin de mettre un terme au règne des ROIS qui dirigent le monde. Les ROIS sont aujourd'hui les capitalistes et plus généralement les riches.
DIEU nous a envoyé un autre message à travers la mort de ces deux rois :
Henry VIII est mort le 28 janvier 1547 et François 1er le 31 mars 1547.
Nicolas Sarkozy est né le 28 janvier 1955.
Henry VIII est mort 64 jours avant FRANÇOIS 1er.
Après la « mort » politique de Sarkozy lorsqu'il a perdu l'élection présidentielle de 2012, FRANÇOIS Hollande lui a succédé.
Le département 64 est celui des PYRÉNÉES-atlantiques.
PYRÉNÉES = PIRE est NÉ
On pensait avoir vécu le PIRE avec Sarkozy mais le règne de FRANÇOIS Hollande fut autant voir plus désastreux.
Nicolas Sarkozy est né 169 jours après FRANÇOIS Hollande.
169 = 16x9 = 144
144 se prononce 100 44.
Jules CESAR est né en l'an 100 et mort en 44 av. J-C.
CESAR = RACES
« RACES » signifie « COURSES » en anglais.
Un cheval de COURSES possède 64 chromosomes.
Nicolas Sarkozy a « ressuscité » politiquement en 2014 lorsqu'il a été élu à la tête de l'UMP avec 64 % des voix.
UMP = PMU
Le PMU symbolise les COURSES de CHEVAUX.
À travers le chiffre 64, Dieu nous fait comprendre que nous sommes les CHEVAUX de COURSES des rois du capitalisme : ils montent sur notre dos – en nous faisant galoper dans leurs entreprises – pour accaparer les richesses que nous produisons, et nous resterons constamment des CHEVAUX tant que la majorité des électeurs votera pour un Nicolas Sarkozy ou un FRANÇOIS Hollande.
Henry VIII est mort le 28 janvier 1547 et Nicolas Sarkozy est né le 28 janvier 1955.
Dieu associe Nicolas Sarkozy et Henry VIII car leurs règnes respectifs furent synonymes de pillages, de violence et de compétition entre nations. Henry VIII hérita d'une économie prospère et le trésor royal fut alimenté par les biens confisqués à l'Église, mais sa mauvaise gestion et ses dépenses considérables affectèrent l'économie. Lorsque Nicolas Sarkozy est arrivé au pouvoir en 2012, la dette publique globale de la France était de 1 221 milliards d’euros, mais après avoir servi pendant 5 ans les rois du capitalisme, la dette était de 1 818 milliards d’euros, soit une hausse de 48,9 %, d’un montant de 597 milliards7. Henry VIII a confisqué les biens de l'Église pour renflouer les caisses de l'État, et Nicolas Sarkozy a confisqué l'argent du peuple français pour sauver les banquiers et permettre aux rois de préserver leur train vie. Financièrement, le règne de ces deux hommes fut un véritable désastre.
Auparavant, le siège de l'UMP, devenu Les Républicains, se trouvait rue de Vaugirard et cette rue est la plus longue voie de Paris intra-muros, avec 4 360 mètres de longueur, correspondant à 407 numéros d'immeuble.8
407 = DOG
« DOG » signifie « CHIEN » en anglais.
« DOG » est l'inverse de « GOD » qui signifie « DIEU ».
DIEU nous fait comprendre que Les Républicains sont l'inverse de DIEU, car ce parti politique défend un système économique qui tue des millions de pauvres chaque année.
DIEU nous demande ainsi de tenir ce CHIEN en laisse car quand il est au pouvoir, ses crocs dévorent un enfant toutes les 5 secondes.
Lorsque des salariés d'Air France se sont révoltés contre leurs patrons voyous, en déchirant la chemise de deux cadres de l'entreprise, Nicolas Sarkozy a déclaré devant les députés Les Républicains que ces événements marquaient « la CHIEN-LIT, le délitement de l'État ». Il a ajouté : « Nous ne sommes pas en 1793. Nous ne pouvons pas accepter que deux dirigeants soient au bord de se faire lyncher par des hommes en tenue de syndicaliste, avec des syndicats qui ont pignon sur rue et qui ont tous appelé à voter pour François Hollande en 2012. »
La CHIENT-LIT est une expression employée par le général de Gaulle lors des manifestations de mai 68, elle signifie « le désordre ». Sarkozy dénonçait ainsi le gouvernement qui n'avait pas réussi à tenir en LAISSE des salariés qui se révoltaient contre leurs patrons. Les Républicains nous considèrent comme des CHIENS, à l'instar de tous les dominants, c'est la raison pour laquelle il y a eu un déchaînement politique et médiatique contre les salariés d'Air France, qui avaient osé se rebeller contre leurs maîtres, en mettant les rois nus. Donc désormais, LIS les signes que Dieu nous envoie car il refuse que nous restions les CHIENS des maîtres du capitalisme, il nous demande ainsi de renverser les rôles pour que nous tenions en laisse ces CHIENS dangereux qui dévorent les travailleurs du monde entier pour s'engraisser de profits.
La rue de Vaugirard où se situait le siège du parti Les Républicains, possède 407 numéros d'immeuble.
407 = DOG = CHIEN
Henry VIII est mort le 28 janvier 1547 et Nicolas Sarkozy est né le 28 janvier 1955.
1955-1547 = 408
Mais si Nicolas Sarkozy est né le 28 janvier à 10h et Henry VIII mort le 28 janvier à 15h, Nicolas Sarkozy est alors né 407 ans avant la mort d'Henry VIII. (En effet, 407 ans, 12 mois, 31 jours et 19h avant).
Ce chiffre 407 symbolise ainsi la rue de Vaugirard où se situait le siège des Républicains lorsque Sarkozy était au pouvoir, donc Dieu associe clairement Nicolas Sarkozy et Henry VIII.
Le sigle d'Henry VIII est H.VIII.
H VIII = H 8
H8 = HH
HH = 88
Le sigle HH est l'abréviation de Heil Hitler, le salut nazi.
NICOLAS = 13+9+3+15+12+1+19 = 73
SARKOZY = 19+1+18+11+15+26+25 = 115
73+115 = 188
188 se prononce SANG 88.
88 = HH = Heil Hitler
8x8 = 64
Un CHEVAL possède 64 chromosomes.
CHEVAL = PMU = UMP
Nicolas Sarkozy a été élu à la tête de l'UMP avec 64 % des voix.
6x4 = 24
24 se prononce 20 4.
Adolf Hitler est né un 20 4.
Dieu associe Nicolas Sarkozy, Adolf Hitler et Henry VIII car leurs règnes respectifs furent particulièrement meurtriers.
Henry VIII est considéré comme le roi le plus sanguinaire de l'histoire anglaise et il appartenait à la dynastie TUDOR.
La politique économique menée par Nicolas Sarkozy durant 5 ans a tué des dizaines de millions d'êtres humains dans les pays du Tiers Monde, mais très peu de citoyens s'en sont rendus compte car TU DORS – étant donné qu'au lieu de lire les livres qui dénoncent les crimes du capitalisme, TU DORS pendant 3h40 par jour devant la télévision et principalement devant TF1, la chaîne qui appartient au milliardaire Martin Bouygues, l'un des témoins de mariage de Nicolas Sarkozy. C'est pourquoi Dieu associe le roi le plus sanguinaire de la dynastie TUDOR à Sarkozy. Ainsi, les rois qui dirigent le pays t'endorment avec la télévision et tu fais alors le salut nazi à chaque élection, Martin Bouygues ne t'ayant jamais parlé des dizaines de millions d'êtres humains tués par l'idéologie de Nicolas Sarkozy. À la place, lors du journal de VIN heures, Martin Bouygues t'a parlé d'avalanches, d'accidents d'avion, d'insécurité, de terrorisme, de la violence des « Gilets jaunes », et de « stars » venant faire la promotion de leurs films sur le plateau du JT, juste avant la diffusion d'un film hollywoodien. Les rois veulent que TU DORMES pendant qu'ils assassinent des millions d'êtres humains en pillant les richesses du THIERS monde. N'oublie pas que Claire Chazal a présenté le journal de 20H de TF1 pendant 24 ans et qu'elle est née dans la ville de THIERS.
64 = 6x4 = 24
Le chef-lieu du département 24 est la ville de PÉRIGUEUX, donc Dieu veut que tu comprennes que le GUEUX PÉRI par milliers chaque jour dans les pays du THIERS Monde pendant que TU DORS devant ta télévision, alors réveille-toi et combats les assassins !
Durant le règne d'Henry VIII, le chiffre de 72 000 exécutions est fréquemment avancé. Certains pensent que ce chiffre est exagéré mais il est symbolique parce que le code postal 72 000 est celui de la ville du MANS.
LE MANS = LE MENSONGE
Claire Chazal a présenté son dernier journal télévisé le 13 septembre 2015, et le dernier reportage qu'elle a annoncé concernait une pièce de théâtre intitulée « LE MENSONGE ».
La pièce était jouée à Paris, au Théâtre Edward VII, un ancien roi d'Angleterre, et les comédiens étaient Pierre Arditi et Éveline BOUIX.
BOUIX = BOUYGUES
Dieu nous fait ainsi comprendre, à travers le dernier sujet annoncé par Claire Chazal, après 24 ans de bons et loyaux services rendus à la famille BOUYGUES, que Claire Chazal nous a raconté des MENSONGES pendant 24 ans car durant cette période, elle a caché volontairement l'exécution de plus de 400 millions d'êtres humains, tués par les ROIS du capitalisme qui avaient accaparé les richesses indispensables à la survie de ces centaines de millions de pauvres.
Je rappelle que Claire Chazal a présenté son dernier journal télévisé le 13 septembre 2015 (13 9 2015).
13 9 2015 = MITO
Un MYTHO est un MENSONGE.
Ainsi, les 72 000 exécutions d'Henry VIII pendant son règne sont symboliques puisque le chiffre 72 000 est le code postal de la ville du MANS.
Le MANS = Le MENSONGE
Henry VIII est le roi le plus sanguinaire de l'histoire de l'Angleterre, qui est le plus vieux pays capitaliste du monde, et Henry VIII est issu de la dynastie TUDORS.
Dieu nous fait ainsi comprendre que les ROIS du capitalisme peuvent exécuter des millions d'êtres humains chaque année car TU DORS devant ce massacre, étant donné que les ROIS te racontent des MENSONGES dans des médias qu'ils contrôlent donc tu ne te vois pas qu'un massacre se déroule sous tes yeux et que les ROIS en sont responsables. Voilà pourquoi TU DORS et tu votes alors pour le règne d'Adolf Hitler – le règne du RICHE – à chaque élection présidentielle, en faisant ainsi le salut nazi, d'où les signes suivant :
Le sigle d'Henry VIII est H8.
H8 = HH
HH = Heil Hitler = le salut nazi
NICOLAS SARKOZY = 188
188 = SANG 88
88 = HH = Heil Hitler
Dieu associe Nicolas Sarkozy à Henry VIII car Sarkozy était le plus grand serviteur des ROIS du capitalisme, étant l'ami intime des milliardaires du pays.
Mais il n'y a aucune différence entre FRANÇOIS Hollande et Nicolas Sarkozy, c'est la raison pour laquelle FRANÇOIS 1er est mort 64 jours après Henry VIII.
6x4 = 24
François Hollande est le 24e président de la République.
Le chef-lieu du département 24 est la ville de PÉRIGUEUX.
François Hollande a suivi exactement la même politique que Sarkozy en permettant aux ROIS du capitalisme de piller les richesses du THIERS Monde, donc des millions de GUEUX ont PÉRI chaque année.
Henry VIII est mort le 28 janvier 1547 (15 1 1547).
15x1x1547 = 43316
43316 = 43 316
43 = DC
D C se prononce DÉCÉS.
Le chiffre 43 symbolise ainsi le DÉCÈS.
316 = PC
Le PC est le sigle du Parti Communiste.
Durant son règne, Henry VIII a rompu avec le christianisme et il est généralement crédité pour le développement de la Réforme anglaise qui fit passer l'Angleterre de la sphère catholique à la sphère PROTESTANTE.
Aujourd'hui, les dirigeants du Parti Communiste ont rompu avec leurs idéaux révolutionnaires. Ils ont arrêté de PROTESTER contre le règne du système capitaliste, en affirmant désormais que la collectivisation des grands moyens de production, qui avait été l'axe du programme du mouvement ouvrier à sa naissance, n'était qu'une utopie et que le seul système économique envisageable était le système capitaliste.
Dieu associe Henry VIII avec le DÉCÈS du Parti Communiste car ce parti politique est mort étant donné qu'il n'a plus rien de « communiste » puisqu'il ne PROTESTE plus contre le règne des ROIS du capitalisme, c'est-à-dire qu'il ne veut plus les renverser, et lorsque le Parti Communiste a été au pouvoir dans des gouvernements de « gauche », il a servi les intérêts des rois du capitalisme sans jamais PROTESTER. Voilà pourquoi TU DORS, car par le passé, le Parti Communisme parvenait à unir et à révolter les ouvriers mais aujourd'hui ce parti politique est mort, il ne se révolte plus, donc de nombreux ouvriers ont rejoint le Front National en pensant que ce parti était différent des autres. Or à l'instar du Parti Communiste aujourd'hui, il sert uniquement les intérêts d'Henry VIII. Le pouvoir des ROIS du capitalisme est donc immense. Il n'y a plus que deux partis politiques qui s'opposent aujourd'hui à eux : L.O. et le NPA, mais ils ont cumulé à eux deux seulement 1,33 % des voix lors de la dernière élection présidentielle. Ainsi, très peu de Français PROTESTENT actuellement contre le règne d'Henry VIII.
Le DÉCÈS du Parti Communiste Français a eu lieu quand son ancien dirigeant, Robert HUE, céda aux sirènes de la social-démocratie et entra dans la « gauche plurielle » en 1997, soumettant ainsi le PC au Parti socialiste, c'est-à-dire à la droite.
« HUE » est la locution dont se servent les charretiers pour faire avancer les CHEVAUX, ou pour les faire tourner à droite.
Robert HUE a fait tourner le Parti Communiste à droite à partir de 1997, signant ainsi son acte de DÉCÈS. Le PC a alors accepté que les travailleurs restent éternellement des CHEVAUX de courses.
Robert HUE a essayé de définir cette « mutation » lors du Congrès du parti en mars 1997. Elle consiste à ne plus parler de « l’abolition du capitalisme », mais de son « dépassement » car, dit Robert HUE, « la vie a montré qu’il ne suffit pas de décider de l’abolition du capitalisme pour qu’elle soit effective ». Alors selon lui, il faut « réussir réellement la transformation du capitalisme et pas seulement la proclamer ». Robert HUE évidemment jouait sur les mots.
À la suite de la dissolution de l’Assemblée en avril 1997 par Chirac, un gouvernement dit de la « gauche plurielle » est venu au pouvoir, auquel l’appoint des voix des députés du PCF (le Parti Communiste Français) était nécessaire pour avoir une majorité.
Lors de l’installation de ce gouvernement, l’histoire s’est répétée encore une fois. Les quelques promesses faites par Jospin avant l’arrivée du PS au gouvernement ont été oubliées. Oubliées les promesses d’arrêter les privatisations, d’empêcher les fermetures d’entreprises comme Renault-Vilvorde, oubliées même les promesses qui ne coûtaient rien au patronat, comme de régulariser les sans-papiers. Le PCF a cautionné cette politique par sa présence au gouvernement, sans même pouvoir donner l’impression que cette présence lui permettait d’infléchir les décisions dans un sens un tant soit peu favorable aux travailleurs. Donc il n'y a eut aucune PROTESTATION de sa part et cela s’est traduit encore une fois par une désillusion pour de nombreux militants. Et puis cela s’est traduit par le mauvais résultat du PCF aux élections présidentielles de 2002 avec 3,37 % des voix.
La conséquence, c’est aussi que bien des militants, bien des travailleurs, prennent conscience de la contradiction entre leurs aspirations et la politique menée par les dirigeants de leur parti. Le plus souvent, cela débouche sur une désorientation, une démoralisation. Beaucoup concluent que les idées auxquelles ils avaient cru sont dépassées, qu’en somme il n’est pas possible de renverser le capitalisme et de le remplacer par une autre société, plus juste et plus fraternelle. Beaucoup concluent même qu’il est inutile de tenter de changer le sort des travailleurs dans cette société, et abandonnent tout simplement la lutte.
Mais c’est bien là ce qui est contradictoire dans la politique des dirigeants du PC : c’est qu’à mener cette politique ils ont fini par perdre cette influence dans la classe ouvrière qui faisait avant leur force.
Depuis des décennies, dans de nombreux pays, depuis qu’ils ont cessé d’être des partis révolutionnaires, l’évolution politique des PC, ou du moins de ceux qui ont une influence significative, est de s’intégrer au jeu politique bourgeois, de devenir des partis de gouvernement, identiques aux partis sociaux-démocrates comme le Parti socialiste. Cette évolution reproduit d’ailleurs celle qui s’est produite à une autre époque pour ces partis sociaux-démocrates, qui eux-mêmes sont nés de partis révolutionnaires ou de tentatives pour en créer, et sont devenus par la suite des défenseurs acharnés de l’ordre bourgeois.9
Entre 2009 et 2017, Robert HUE fut le président du Mouvement Unitaire Progressiste (MUP), proche de la majorité socialiste, c'est-à-dire de la droite.
MUP = PMU
MUP = UMP
En associant Robert HUE à l'UMP, Dieu nous révèle que l'UMP et le PCF appartiennent à la même famille politique : la droite. Leur idéologie consiste à permettre aux ROIS du capitalisme de monter sur le dos des travailleurs afin de les faire galoper tous les jours au travail pour qu'à la fin de la course, les ROIS puissent multiplier la mise qu'ils avaient investi au départ. Ils touchent ainsi le gros lot alors que ce sont les chevaux qui font tout le travail mais ils ne récoltent que les miettes, juste suffisamment d'avoine pour nourrir leur famille et avoir assez de force pour parvenir à galoper le lendemain. Les ROIS refusant d'investir dans la production l'intégralité de la fortune que les chevaux leur rapportent, l'écurie du Pôle emploi est pleine à craquer avec 6 millions de chevaux de courses qui attendent impatiemment qu'un ROI parie sur eux. C'est ça le capitalisme et le Parti Communiste Français défend ce système économique, il n'y a donc aucune différence entre le PCF et tous les partis de droite.
C'est la raison pour laquelle, lors de la dernière élection présidentielle de 2022, le candidat du Parti communiste était Fabien ROUSSEL.
Dieu met ainsi en lumière la SELLE que le Parti communiste veut maintenir sur le dos du travailleur – afin que le capitaliste puisse monter sur lui, et le faire galoper dans ses entreprises pour accaparer les richesses qu'il produit.
Par conséquent, le PCF n'est pas un Parti communiste mais capitaliste : c'est un parti de DROITE.
Henry VIII est né un 28 janvier comme Nicolas Sarkozy, et il est mort 64 jours avant FRANÇOIS 1er.
FRANCOIS Hollande a succédé à Nicolas Sarkozy.
Un cheval possède 64 chromosomes.
Le chiffre 64 symbolise la course au profit de César, le capitaliste, qui monte sur le dos des travailleurs pour construire son empire. Que ce soit Sarkozy ou Hollande, leur politique est exactement la même car elle nous soumet aux rois du capitalisme. Le Parti Communiste a mené la même politique quand il était au pouvoir donc il n'y a rien à attendre de tous ces partis politiques.
Il y a actuellement des millions d'électeurs qui désirent un véritablement changement politique afin de créer une société égalitaire, mais ces électeurs sont dispersés à travers le Parti Communiste, Europe Écologie-Les Verts, La France Insoumise, le Parti socialiste et le Front National, qui sont tous des partis de droite : soumis au capitalisme. Par conséquent, Dieu nous demande de nous rassembler autour d'un vrai parti de gauche, c'est-à-dire un parti humaniste – qui place l'humain avant le profit – donc lors de la prochaine élection présidentielle, nous devons « ne faire QUINT » derrière L.O. et le NPA afin de renverser le pouvoir d'Henry VIII, car seuls ces deux partis politiques nous permettront de DIVORCER définitivement du capitalisme pour créer une société fraternelle.
Philippe MÉLANCHTON est un philosophe et réformateur protestant allemand. Il était le disciple de Martin Luther.
En août 1531, MÉLANCHTON, pour obtenir les faveurs d'Henry VIII, suggéra, à titre exceptionnel, le recours à la BIGAMIE, autorisant ainsi le roi a se remarier.
MÉLANCHTON = MÉLENCHON
Jean-Luc MÉLENCHON est un adepte de la BIGAMIE car il est marié à la fois au capitalisme et au socialisme, mais sa carrière politique nous montre qu'il a beaucoup plus d'amour pour l'un que pour l'autre, donc s'il était élu président de la République, il donnerait les pleins pouvoirs au capitalisme.
Mélenchon est avant tout un vieil habitué des couloirs de l’État français, c’est-à-dire de l’appareil politique de la bourgeoisie. Il a fait un bref passage par les rangs trotskystes, dans l’après-Mai 68, à un moment où tout le monde se revendiquait des idées révolutionnaires. Il a adhéré à l’Unef, le syndicat étudiant qui sert encore de vivier aux futurs cadres du PS. Et, en 1977, il a donc rejoint ce parti et démarré une carrière traditionnelle d’homme de l’appareil au sein du PS. En 1981, déjà reconnu comme mitterrandiste, il devint premier secrétaire de la fédération socialiste de l’Essonne avant d’être élu sénateur en 1986. Les années suivantes furent marquées par une série de bagarres d’appareil au sein du PS sur lesquelles il serait trop laborieux de revenir. Il est juste plaisant de noter qu’en 1992, Mélenchon approuva et vota le traité de Maastricht. Et surtout, il resta sénateur pendant vingt-deux ans, avec une interruption de deux ans durant lesquels il fut ministre de l’Enseignement professionnel. Au début de l’année 2000, sous le gouvernement Jospin, les enseignants se mirent en grève contre les projets d’Allègre d’annualiser le temps de travail et de réduire les heures d’enseignement général pour les élèves dans les lycées techniques. Lionel Jospin finit par renvoyer Claude Allègre en mars 2000 et nomma à sa place Jack Lang à l’Éducation nationale et Mélenchon ministre délégué à l’Enseignement professionnel. Dès leur arrivée, les nouveaux ministres promirent aux enseignants d’annuler les projets d’Allègre. Mais ils profitèrent des congés scolaires de Pâques, avec la connivence des syndicats, pour faire passer un projet en tout point semblable à celui d’Allègre. Ainsi, Mélenchon participa en tant que ministre à la dégradation générale des conditions d’enseignement pour les milieux les plus populaires.
Et, pas plus hier qu’aujourd’hui, Mélenchon ne critique la politique du gouvernement Jospin (1997-2002) auquel il a participé, et dont il faut rappeler qu’il privatisa plus que ceux de Balladur (1993-1995) et Juppé (1995-1997) réunis, et qu’il mit en place les lois sur les 35 heures aidant les patrons, à coup de milliards, à introduire la flexibilité du temps de travail. Le bilan de ce gouvernement fut d’ailleurs tellement scandaleux pour le monde du travail que Jospin et Hue, les candidats du PS et du PCF, perdirent quatre millions de voix entre 1995 et 2002. Mais ce n’est pas cela qui fit rompre Mélenchon avec le PS. D’ailleurs, il continue à proclamer que son modèle est… Mitterrand ! Au début de la campagne présidentielle de 2012, il s’est même déclaré « mitterrandolâtre ». C’est pourtant la politique de Mitterrand au pouvoir qui a profondément démoralisé les militants ouvriers et la classe ouvrière, dès le début des années 1980.
La seule question sur laquelle Mélenchon a pris ses distances avec le PS est celle du référendum sur le traité constitutionnel européen en 2005. En tant que ministre, il n’avait rien trouvé à redire à la politique de Jospin qui avait entamé la privatisation d’EDF-GDF, avant de signer l’ouverture du marché de l’énergie à la concurrence. Mais, en 2005, il choisit de mener campagne pour le « non » au traité européen. Il rejoignit alors tous ceux qui voulaient bien entériner l’idée que l’Europe est responsable des reculs que nous subissons, et pas les capitalistes français.
Malgré le désaccord avec la majorité du PS, il tenta de poursuivre sa carrière dans ce parti. En 2007, il soutint Ségolène Royal après avoir longuement hésité. Il avait notamment écrit en 2005 : « Il n’y a pas cinquante candidats pour l’élection présidentielle de 2007 au PS, au point où nous en sommes, il n’en reste que deux : Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn. Ce sont deux hommes intelligents, qui ont bonne mine, mais il faut bien les démarquer sur quelque chose, donc sur leurs idées et leurs engagements. »
La défaite du PS en 2007, mise en perspective avec ce qui lui semblait être une victoire du « non de gauche » au référendum sur le traité constitutionnel en 2005, dut finir de convaincre Mélenchon qu’il était possible d’occuper une place politique « à la gauche du PS », laissée vacante par le recul électoral régulier du PCF. Dans cette perspective, en 2008, il décida donc de quitter le PS pour fonder le Parti de gauche et tenter une alliance avec le PCF en vue des élections européennes.
Le but du Front de gauche était de se démarquer suffisamment du PS tout en utilisant l’écœurement des classes populaires contre la droite au pouvoir, pour remettre au goût du jour les illusions sur la possibilité de peser sur un gouvernement de gauche en s’imposant comme une force électorale.
Alors, la nouveauté avec le Front de gauche, c’était justement l’alliance entre Mélenchon et le PCF. Pour Mélenchon, il s’agissait de mettre au service de son ambition politique la seule force militante qui compte réellement à gauche. Pour la direction du PCF, cette opération avait l’avantage de tenter d’enrayer sa chute électorale et les pertes de positions dans les institutions bourgeoises qui s’ensuivaient.
La campagne de 2012 du FdG (Front de Gauche) a certes rencontré un écho dans la population car il a dénoncé la dégradation des conditions de vie, le pouvoir de la finance, et les inégalités de plus en plus criantes. Mélenchon a dû, pour attirer et satisfaire l’électorat de gauche méfiant vis-à-vis de Hollande, multiplier les phrases grandiloquentes, faussement radicales. Mais gare à ceux qui se laissent bercer par des paroles bien assénées !
En réalité, le programme du FdG n’avait rien de radical, encore moins de révolutionnaire. Même s’il comportait une série de revendications empruntées aux syndicats comme la retraite à 60 ans ou le Smic à 1700 euros, c’était avec beaucoup de nuances. Quand Mélenchon s’adressait aux journalistes des Échos, à la veille du premier tour de l’élection présidentielle, il expliquait que les patrons n’avaient aucune raison de redouter une augmentation du Smic car elle ne serait appliquée qu’en fin de mandature et pour les secteurs non soumis à la concurrence internationale. Autant dire qu’on était loin d’une revendication claire d’une augmentation générale des salaires.
Les propositions du FdG se limitaient à ce qui était acceptable pour le système et la classe dominante. Mélenchon souhaitait un « revenu maximum fixé à 360 000 euros par an ». Cette proposition, maintiendrait le fonctionnement du système et les inégalités, en les diminuant un peu. Elle donne l’illusion que le pouvoir institutionnel aurait un réel impact sur l’économie.
Le programme du FdG évoquait aussi la limitation des hauts salaires des PDG. Cela peut sembler une mesure utile, ou du moins juste. Mais c’est surtout une façon de ne pas s’attaquer réellement aux maîtres de l’économie, les grands capitalistes, ceux qui nomment les PDG et qui les rémunèrent : les Peugeot, Bettencourt, Dassault ou Mulliez. Dans le programme de Mélenchon, il n’y a rien pour expliquer comment s’attaquer à ces grandes fortunes, comment limiter leur pouvoir sur l’économie et la société.
Il en est de même pour l’interdiction des « licenciements boursiers », expression empruntée au PCF et qui ne signifie rien sur le fond. Pourquoi laisser entendre qu’il y aurait, comme pour le cholestérol, un bon capitalisme, celui de l’industrie, et un mauvais, celui de la finance, de la Bourse ? La famille Mulliez, par exemple, avait décidé en 2012 la suppression de 1 600 emplois en France dans les magasins Auchan, mais Auchan n’est pas coté en Bourse. Alors, ces licenciements sont-ils condamnables ou pas ? L’expression de « licenciements boursiers » montre surtout sur quel terrain se situe Mélenchon.
Du point de vue des travailleurs, aucun licenciement ne se justifie, quelle que soit la raison du patron de le faire. Mais pour ceux qui tiennent à apparaître comme responsables aux yeux de la bourgeoisie, il est important de montrer qu’on raisonne en fonction des nécessités économiques, des enjeux de l’économie capitaliste. Alors pour Mélenchon, il y a une différence entre les licenciements qui se justifient par des difficultés économiques et les autres. De même qu’il existe aux yeux de ces gens-là des « patrons voyous » qu’on doit combattre... et les autres.
Quant à la lutte contre le pouvoir de la finance, Mélenchon n’a cessé de l’évoquer. Il fallait d’après lui « dompter et faire reculer la finance. » Diantre, quel programme ambitieux ! Mais concrètement, cela se résumait à « une importante réforme de la fiscalité, des prélèvements obligatoires, mais aussi de la politique du crédit ». Il ne s’agissait plus d’exproprier les banquiers, de reprendre leur pouvoir, mais de les taxer un peu plus. Enfin, étaient envisagées « l’augmentation de l’impôt sur les fortunes et de celui sur les revenus du capital, la taxation des revenus financiers des entreprises, la mise en place d’un principe de modulation de l’impôt sur les sociétés et du taux des cotisations sociales patronales en fonction des objectifs d’emploi et de salaires des entreprises, la suppression des exonérations sociales patronales ayant montré leur inefficacité ».
Finalement, dans le même article Mélenchon a pu commencer par une envolée contre la finance pour finir par parler d’arrêter les exonérations inefficaces... ce que tout le monde peut traduire par poursuivre celles dont les patrons peuvent prouver l’efficacité !
Si les envolées contre la finance et les patrons voyous parlent à l’électorat ouvrier car elles semblent dénoncer ses ennemis et la dégradation de ses conditions de vie, elles ne représentent pas un programme réel pour les classes populaires. Toutes ces phrases, ces expressions ne sont pas floues par hasard. Si les discours de Mélenchon ont pu faire écho à la colère d’une partie des travailleurs, ils n’apportent aucun élément de compréhension des causes de l’exploitation, ni aucun élément de compréhension des luttes à mener.
Lors de la campagne présidentielle de 2012 qui se situait dans un contexte de crise du capitalisme aux conséquences dramatiques pour les classes populaires, le Front de gauche n’a eu à offrir que des perspectives qui s’inscrivaient volontairement dans le cadre limité des institutions bourgeoises. Pas seulement parce qu’il s’agissait d'une campagne électorale. Mais surtout parce que le Front de gauche ne se plaçait pas sur le terrain de la classe ouvrière. C'était également le cas lors de l'élection présidentielle de 2017. Mélenchon et le PCF ne cherchent pas à offrir une politique à la classe ouvrière face à la crise, face aux attaques des patrons. Ils refusent de se placer sur le terrain de la lutte de classe, sur le terrain qui peut mener à la contestation de l’ordre économique capitaliste existant.10
Avec la crise économique, la lutte des classes est devenue une guerre féroce où la bourgeoisie exige une soumission complète à la loi du capital. Chercher à négocier avec elle ou la supplier est vain. Les partis qui ne sont pas décidés à combattre la bourgeoisie et les racines de son pouvoir – la propriété privée des moyens de production, l’économie de marché et la concurrence – peuvent faire les promesses qu’ils veulent, ils gouverneront inévitablement dans l’intérêt du grand capital.
L’utopie n’est pas du côté révolutionnaire, elle est de croire que l’on peut concilier les intérêts des exploités avec ceux de la bourgeoisie.11
Tout au long de la campagne présidentielle de 2017, Mélenchon a parlé de patriotisme, de protectionnisme, d’intérêt national, de gloire de la France dans le monde. Il n’a évoqué aucune mesure tant soit peu radicale pour s’opposer à la toute puissante des capitalistes (nulle socialisation des moyens de production, et même pas de nationalisations) et s’est proposé de réunir les classes sociales plutôt que de les opposer. Il s’agit de rassembler très largement, au-delà des seuls salariés, des catégories de la petite et moyenne bourgeoisie, et même des chefs d’entreprise, qu’il a flattés particulièrement en parlant de privilégier les PME françaises par rapport aux entreprises étrangères. Pas question donc de soutenir les salariés contre les patrons, il faut au contraire faire coïncider leurs intérêts.
Ces conceptions ont notamment leur origine dans les travaux d’Ernesto Laclau (décédé en 2014) et de Chantal Mouffe, qui a inspiré en partie les programmes de Tsipras en Grèce et d’Iglesias en Espagne, avant de devenir un soutien revendiqué de Mélenchon. Ces deux « philosophes politiques » estiment que les oppositions de classe sont dépassées et ont laissé place à une opposition peuple-oligarchie. Les ennemis du peuple sont la « caste » – l’oligarchie financière et les faiseurs d’opinion que sont les médias et les politiciens. Pour Chantal Mouffe, seuls les excès du néolibéralisme sont en cause. Le « réformisme radical » dont elle se veut le chantre vise à réformer le capitalisme, non à en finir avec lui. Un révisionnisme adapté à l’air du temps, reprenant les vieilles lunes qui effectuent une différence entre un bon capitalisme, investissant dans la production, et un mauvais, le financier, comme si la finance n’était pas intrinsèquement liée au processus de production et de fabrication de la plus-value.
Mais c’est plutôt pratique : cela permet à Mélenchon de ne pas s’attaquer aux patrons en général. Il les a d’ailleurs rassurés pendant sa campagne en leur proposant de se « rendre utiles au pays et aux objectifs communs que nous tracerons à la patrie. »
Pour le leader de la France Insoumise, il s’agit de reconstruire un peuple uni contre l’oligarchie autour de valeurs progressistes. Et c’est autour d’un leader que le peuple doit s’agglomérer. Avec comme idées fortes et simplistes : eux contre nous, la caste contre le peuple. Mélenchon peut ainsi dire, votez pour moi, je me charge du reste. Pas d’intervention des masses dans le champ politique et social, pas d’auto-organisation. Et surtout, pas de démocratie directe, car la créativité populaire est soumise à un chef charismatique, ce que les marxistes ont depuis longtemps appelé une forme de pouvoir « bonapartiste », celui d’un homme prétendant incarner la nation tout entière en se dressant contre ou au-dessus des partis. Les chefs charismatiques Chavez, Correa ou Morales, qui ont fait des concessions à leur peuple tout en préservant le système capitaliste, sont logiquement revendiqués comme des modèles.12
En 2012, « L’humain d’abord » proposait de porter immédiatement le Smic à 1 700 bruts (soit, à taux de prélèvement identique, 1 323,27 euros nets), et 1 700 euros nets (2 184 euros bruts) avant la fin de la législature, soit en 2017.
En 2017, le programme ripoliné de Jean-Luc Mélenchon proposait « 1 300 euros nets en début de mandat », soit 1 670 euros bruts. C'était une augmentation de + 14 % du Smic d'alors .
Mais par rapport au Programme « L'humain d’Abord » de 2012, le recul était considérable. Pour 2017, Mélenchon ne proposait plus que 1 300 euros net en 2017, contre les 1 700 euros proposés autrefois… Autre recul : il ne s’engageait sur aucune proposition en ce qui concernait une évolution ultérieure du Smic. À noter que la CGT réclame non pas 1 700 mais 1 800 euros bruts tout de suite, comme certains membres… du PS.
Pire, le programme de Mélenchon ignorait le reste des travailleurs, soit des dizaines de millions touchant des bas salaires. Ouvriers et employés vivent dans la misère et l’angoisse avec des bas salaires, alors que la bourgeoisie, totalement parasite, encaisse en dormant des centaines de milliards de dividendes, sans compter les revenus du capital planqué dans les paradis… Mais rien sur l’essentiel dans le programme de Jean-Luc Mélenchon.
La question immédiate était donc pourquoi de tels reculs de Mélenchon ? Il s’imaginait que personne ne s’en apercevrait ? Pas possible. La seule réponse, c'est que pour arriver à l’Elysée, et y rester… Mélenchon pense qu’il ne faut pas organiser son programme autour des revendications du mouvement ouvrier. Ne pas suivre la CGT est aussi un geste, là aussi, d’un soumis au capital.13
Tout aussi problématiques sont les formules chauvines de Mélenchon, qui reprend les vieux discours du colonialisme français en s’ébahissant par exemple qu’avec « 11 millions de km2 de surface maritime, la France est le deuxième géant maritime mondial, presque à égalité avec les États-Unis ». Mélenchon n’hésite pas non plus à renouer avec les fantasmes de l’impérialisme français pour affirmer que la France est une « nation universaliste » qui a vocation à « s’étendre sans fin (…) du point de vue des principes qui l’organisent et la régissent ». On ne peut d’ailleurs qu’être frappé par la fascination que Mélenchon semble éprouver, sous couvert d’anti-impérialisme, pour les régimes nationalistes. Elle l’amène à proposer que la France établisse une nouvelle alliance, qu’il qualifie sans rire d’« altermondialiste », avec les pays des « BRICS »… autrement dit avec la Russie de Poutine, la Chine de Xi Jinping, l’Inde de Narendra Modi, le Brésil de Temer et l’Afrique du Sud de Zuma.
Mélenchon n’étant pas le premier candidat réformiste à surfer sur la vague pour élargir son électorat, il est légitime de se demander si son soudain attrait pour le populisme sera durable. Il est notable que Mélenchon ait déjà dû procéder à de nombreuses contorsions, comme cela a été le cas après ses déclarations sur les travailleurs détachés, qu’il a accusés de « voler le pain » des travailleurs locaux, ou ses propos sur Poutine qu’il s’est réjoui de voir « régler le problème » de la Syrie. Si de telles déclarations ont trouvé un écho dans un certain électorat, Mélenchon a aussi pu constater qu’elles avaient profondément choqué nombre de ses électeurs de 2012, ce qui l’a amené à engager de délicates opérations de rétropédalage pour rassurer les uns, en accusant « la caste » médiatique d’avoir déformé sa pensée, sans pour autant décevoir les autres, en se refusant à corriger et encore moins à retirer ses propos.14
Enfin, notons que lors de la campagne présidentielle de 2017, le programme de Jean-Luc Mélenchon « L ’Avenir en commun » ne contenait pas le mot « socialisme ».
Afin d'effacer non seulement le mot, mais tout souvenir du socialisme, le programme de Mélenchon a dû faire une contorsion historique : ignorer les moyens de production…15
Il faut bien comprendre que tous ces mouvements de la prétendue « gauche radicale », qui prétendent incarner une nouvelle façon de faire de la politique, ne font que proposer une nouvelle variante de réformisme. Tous prétendent que dans le cadre des institutions parlementaires, il est possible d'imposer une politique favorable aux plus pauvres, d'influer sur les choix de ceux qui dirigent le monde capitaliste, d'obtenir de leur part qu'ils respectent les droits des peuples, leurs droits sociaux, leurs droits à manger, se vêtir, se soigner, se loger. Ils se présentent comment anti-système, mais ils défendent le système politique bourgeois en le présentant, certes, comme un imparfait, mais réformable, puisqu'il suffirait de voter pour eux pour que cela change. Sans même s'en rendre compte, cette gauche radicale ne fait que recycler les vieux discours usés, après avoir servi pendant des décennies aux politiciens traditionnels du monde bourgeois, et nous avons pu voir en Grèce, après l'arrivée au pouvoir de Syriza, l'impasse à laquelle conduisait la politique proposée par ces partis. Le soir de sa victoire électorale, Tsipras proclamait qu'il allait en finir avec les politiques d'austérité, 6 mois plus tard, en juillet 2015, le même Tsipras capitulait complètement devant les exigences des créanciers de la Grèce en acceptant, tout comme ses prédécesseurs, de mettre en œuvre un plan de mesures d'austérité contre sa population. Ces leçons que nous pouvons en tirer sont valables bien au delà de la Grèce car il est important de comprendre ce que représente ces mouvements comme celui de La France Insoumise qui se présente comme une nouvelle alternative et qui ne fait en réalité que de tenter de susciter de nouvelles illusions.14
Comme je l'ai mentionné précédemment, Philippe MÉLANCHTON était un philosophe et réformateur protestant allemand. Il était le disciple de Martin Luther.
En août 1531, MÉLANCHTON, pour obtenir les faveurs d'Henry VIII, suggéra, à titre exceptionnel, le recours à la BIGAMIE, autorisant ainsi le roi a se remarier.
Jean-Luc MÉLENCHON est également parvenu a obtenir les faveurs d'Henry VIII grâce à son recours à la BIGAMIE, car MÉLENCHON dit aimer le socialisme mais il aime encore plus le capitalisme avec lequel il ne voudra jamais rompre, donc Henry VIII, en l'occurrence le milliardaire Martin Bouygues, lui a donné un coup de pouce pour sa carrière politique lors d'un passage sur sa chaîne.
Ainsi, le 2 décembre 2013, une polémique a éclaté suite à la mise en scène d'un interview de Mélenchon lors du journal de 13H de TF1. L’interview de l'ancien leader du Front de gauche a été réalisée en direct de l'avenue des Gobelins à Paris vers 13h05, un peu avant le début de la manifestation du mouvement contre l’injustice fiscale, prévu à 13h30. L'interview montrait Mélenchon devant de nombreux manifestants agitant des drapeaux, mais une photo prise par un journaliste, Stefan de Vries, du haut d'un balcon, montrait que ce groupe de manifestants n'était là que pour le décor. Ce journaliste expliquait : « J'étais chez moi, avenue des Gobelins, juste au-dessus de l'endroit où se faisait l'interview. J'ai été surpris de voir des manifestants arriver là alors que la manifestation commençait plus loin, place d'Italie, à environ 150 mètres. Puis j'ai vu que Mélenchon arrivait, c'était clairement une mise en scène, c'était flagrant. En plus, ils ont utilisé un zoom, ce qui donne l'impression que Mélenchon est entouré d'une énorme foule, alors qu'il s'agissait de 20 à 30 personnes.(...) Quand j'ai vu qu'on faisait une interview avec des caméras, j'ai zappé sur la télé et j'ai vu que c'était en direct sur TF1. Alors, j'ai pris la photo depuis mon balcon, puis j'ai photographié l'écran de ma télé. Il y a une différence d'environ 10 secondes entre les deux cliché. »17
Ainsi, en truquant les images, le JT de TF1 donnait l’impression qu'il y avait une foule importante derrière Mélenchon, alors qu'en fait, il n'y avait qu'une vingtaine de personnes. Claire Chazal a commencé l'interview en déclarant : « On aperçoit derrière vous les drapeaux et les gens qui se massent » ; TF1 essayait ainsi de faire croire à des millions de téléspectateurs qu'une foule se « massait » pour soutenir Jean-Luc Mélenchon, alors que c'était un MENSONGE, cette foule n'était pas « massive », il n'y avait qu'une vingtaine de personnes, et la manifestation commençait plus tard à 150 mètres de l'endroit où Mélenchon était interviewé.
Mélenchon a ainsi eu les faveurs d'Henry VIII, le milliardaire Martin Bouygues, car Mélenchon est un adepte de la BIGAMIE, par conséquent, Henry VIII n'a rien a craindre de lui. Mélenchon reste seulement critique vis-à-vis de la société capitaliste, il en déplore certains excès sans pour autant la remettre en cause parce qu'il refuse de contester l’ordre économique capitaliste existant. Il refuse ainsi d'exproprier les capitalistes et de prendre le contrôle des revenus du capital, ce qui signifie que si Mélenchon arrivait au pouvoir, Henry VIII garderait les pleins pouvoirs et c'est la raison pour laquelle le milliardaire Martin Bouygues a mis en valeur l'un de ses serviteurs lors de cet interview.
Le sigle d'Henry VIII est H VIII.
H VIII = H 8
H 8 = HH
HH = Heil Hitler = le salut nazi
L'interview de Mélenchon s'est déroulé rue des GOBELINS à Paris.
Joseph GOEBBELS était l'un des puissants dirigeants du IIIe Reich. Il était notamment Ministre du Reich à l’Éducation du peuple et à la Propagande sous le IIIe Reich de 1933 à 1945. Son nom reste indissolublement lié à l'emploi des techniques modernes de la manipulation des masses et de la démagogie qu'ont été capables de diffuser les propagandes des États totalitaires.18
Dieu associe le démagogue Jean-Luc Mélenchon et TF1 à Joseph GOEBBELS, car les ROIS du capitalisme nous manipulent à travers leurs médias et ils nous obligent, contre notre gré, à faire le salut nazi étant donné que voter pour Mélenchon, c'est voter sans forcément s'en rendre compte pour le nazi-capitalisme.
Ce bidonnage médiatique s'est déroulé un 2 décembre (2 12).
2 12 = 2 L = 2 AILES
Dieu nous montrait ainsi ce jour-là le vrai visage de Mélenchon. Il nous donnait la preuve qu'il était l'allié du milliardaire Martin Bouygues, donc Dieu te guide en te montrant le visage du diable afin que tu ne votes pas pour lui et que tu puisses ainsi obtenir les 2 AILES pour t'envoler un jour au paradis.
Martin Bouygues est un marchand de BÉTON car Dieu te transmet le message suivant : « Ne TOMBE pas dans le piège de ces manipulateurs : ils te racontent des MENSONGES pour récupérer ton vote. »
Le même jour, le 2 décembre 2013, nous avons appris la mort de l'industriel Jean-Claude BETON, le fondateur d'Orangina.
BETON = TONBE
Dieu te montrait ainsi le 2 décembre 2013, le vrai visage de Mélenchon afin que tu ne sois pas enfermé éternellement dans une TOMBE, car c'est ce qui arrivera si tu votes pour le parti politique de Mélenchon, étant donné que tu voteras alors pour un système économique qui tue un enfant toutes les 5 secondes – en permettant à des capitalistes comme Martin Bouygues d'accaparer la majeure partie des richesses de la Terre.
Jean-Claude BETON est mort à l'âge de 88 ans.
88 = HH
HH = Heil Hitler = le salut nazi
Le même jour, TF1 mettait en scène l'interview de Mélenchon, rue des GOBELINS.
GOBELINS = GOEBBELS
GOEBELS était chargé de la propagande du IIIe REICH, c'est-à-dire qu'il endoctrinait les Allemands à travers les moyens de communications comme la presse écrite, la radio, le cinéma, l'art, et même la télévision (dès 1935) – en manipulant les images pour mieux soumettre les masses à Adolf Hitler : le dirigeant du IIIe REICH.
REICH = RICHE
Le RICHE a actuellement pris le contrôle des médias et il manipule les images en mettant notamment en valeur ses serviteurs lors des journaux télévisés.
Dieu te fait comprendre que tu feras le salut nazi en votant pour le parti de Mélenchon car tu voteras pour l'extermination de millions d'êtres humains. Mélenchon ne prévoit pas dans son programme de nationaliser sans indemnité les multinationales françaises qui pillent les richesses du Tiers Monde, parce qu'il est dans le camp des capitalistes et peu importe si les peuples du Tiers Monde meurent de pauvreté, Mélenchon veut simplement arriver au pouvoir et permettre à sa classe sociale de régner en préservant l'ordre établi. Mélenchon est comme Mitterrand, c'est un manipulateur, et une fois au pouvoir, il nous montrerait son vrai visage, celui de l'ennemi des classes populaires et des classes moyennes. Il agirait exactement comme Alexis Tsipras en Grèce, il capitulerait volontairement devant le capital pour servir uniquement les intérêts des RICHES en s'attaquant alors aux Français les plus modestes. Nous commençons à les connaître ces charlatans alors ne vous laissez plus manipuler par ces serviteurs de la bourgeoisie.
Jean-Claude BETON, le fondateur d'Orangina, est mort à l'âge de 88 ans.
88 = HH
Les deux H assemblés forment une échelle, donc Dieu a multiplié les signes pour que tu puisses monter l'échelle qui mène au paradis, mais si tu les ignores, tu creuseras ta TOMBE.
Je rappelle que la mort de Jean-Claude BETON et la mise en scène de l'interview de Mélenchon, ont eu lieu un 2 décembre (2 12).
2 12 = 2 L = 2 AILES
Dieu met ainsi en lumière les 2 AILES de l'ANGE.
Le bidonnage de l'interview de Mélenchon a été révélé par un journaliste néerlandais qui a pris une photo du HAUT d'un balcon, donc Dieu : le très-HAUT – nous montrait le vrai visage de Mélenchon en nous permettant de comprendre que Mélenchon et Martin Bouygues sont alliés.
Ce journaliste est néerlandais, il est né aux Pays-Bas, et la famille royale qui règne dans ce pays est issue de la dynastie des ORANGE-NASSAU.
Le jour où ce journaliste néerlandais nous a révélé la manipulation opérée par Mélenchon et TF1, nous avons également appris la mort du fondateur d'ORANGINA.
ORANGINA = ORANGE
NASSAU = NASSE
La NASSE est un piège utilisé par les pêcheurs pour capturer les poissons.
Dieu nous fait ainsi comprendre que la NASSE est la télévision, les pêcheurs sont les riches capitalistes et les poissons les électeurs. Ainsi, le 2 décembre 2013, lors du JT de 13H de TF1, les pêcheurs se sont servis d'une NASSE qui portait le nom de Jean-Luc Mélenchon ; son rôle était de piéger des électeurs naïfs pour qu'ils rejoignent le camp du nazi-capitalisme : le camp du RICHE.
« La fonction de Mélenchon sur la scène politique c’est de vendre la magie du verbe contre l’organisation et la mobilisation populaire. Les médias et les bourgeois adorent ça ; c’est l’acteur dont ils rêvaient. Remplacer les militants qui s’occupent des problèmes concrets des gens dans les boîtes, les quartiers et le villages par des internautes ; remplacer l’implantation par des réseaux Internet ; remplacer le travail d’agitation par "You Tube" ; remplacer la construction d’une élaboration collective, la construction de lieux de contestation auto-organisés, des structures de double pouvoir par une nouvelle machinerie bureaucratique inféodée à un leader omnipotent ; remplacer les luttes sociales par la mise en scène de grandes messes sans lendemain où des fidèles sont seulement conviés pour décharger leurs émotions et leurs frustrations. Cette politique là, c’est la vieille politique du réformisme, de la collaboration de classes, du respect de l’État bourgeois et de ses institutions, Mélenchon est vraiment le bon client dans tous les sens du terme, son unique fil conducteur c’est le sens du vent pour poursuivre sa longue carrière. »19
Mélenchon est clairement dans le camp du RICHE, il possède une fortune estimée à plus d'un million d'euros. Cet homme richissime est bien évidemment un allié du milliardaire Martin Bouygues. Il n'est clairement pas dans notre camp et son programme politique le prouve, tout comme son amour inconditionnel pour Mitterrand qui a converti la France au néolibéralisme et dont le résultat fut l'explosion des inégalités sociales.
Mélenchon s'est notamment enrichi avec l'argent du contribuable français lorsqu'il fut sénateur de l'Essonne pendant 18 ans. Le chef-lieu de l'Essonne est la ville d'EVRY.
EVRY = VYRE
VYRE = VIRE
Le journaliste néerlandais qui nous a démontré que Mélenchon était l'allié des milliardaires s'appelle Stefan de VRIES.
VRIES = VIRES
Dieu a programmé Stefan de VRIES pour que l'on VIRE ce manipulateur de Mélenchon – qui a récolté 21,9 % des voix lors de l'élection présidentielle de 2022, donc 7,7 millions d'électeurs se sont fait arnaquer en votant pour ce valet des rois du capitalisme. Ces 7,7 millions de voix auraient dû revenir au mouvement humaniste car le NPA et Lutte Ouvrière sont les seuls partis politiques à vouloir VIRER les milliardaires comme Martin Bouygues qui utilisent la télévision et des hommes politiques malhonnêtes pour manipuler les masses. Le NPA et L.O. veulent exproprier les capitalistes comme Martin Bouygues afin que les centaines de milliards d'euros de bénéfices générés chaque année par le travail des salariés dans les entreprises, soient redistribués entre tous les citoyens et non accaparés par une minorité d'actionnaires. Mélenchon, quant à lui, ne prévoit pas d'exproprier les capitalistes dans son programme et c'est la raison pour laquelle TF1 le soutenait.
La doctrine de Mélenchon est la « théorie de la révolution citoyenne » mais il ne peut pas y avoir de révolution si le peuple ne renverse pas les ROIS qui accaparent la majorité des richesses – car qui détient l'argent détient le pouvoir. Moi aussi je défends la révolution citoyenne, mais la révolution pour laquelle je me bats, n'a rien à voir avec celle de Mélenchon qui veut unir les citoyens derrière les ROIS du capitalisme, alors que j'appelle les citoyens à s'unir pour renverser ces ROIS et ainsi prendre leur place. À travers les signes, Dieu vous prouve que Mélenchon est un charlatan et que je suis honnête car mes initiales sont N.G. (Nicolas Gerberon) :
N G = 14 7
14 7 = 14 juillet
Le 14 juillet est le jour symbolique de la RÉVOLUTION française.
Nicolas est un prénom d'origine grec qui signifie « la victoire du peuple ».
Vous aurez ainsi le choix le jour de l'élection présidentielle de rejoindre la révolution citoyenne de Jean-Luc Mélenchon afin de continuer à enrichir les rois du capitalisme, ou alors rejoindre « ma » révolution, c'est-à-dire la révolution humaniste, en votant pour L.O. et le NPA – afin que le peuple prenne le pouvoir en main en renversant par les urnes les ROIS du capitalisme.
Le journaliste qui a révélé la manipulation médiatique s'appelle STEFAN de VRIES.
Le prénom STEFAN est issu du substantif grec Stéphanos signifiant « COURONNÉ », donc à travers le nom « de VRIES » – Dieu nous demande de VIRER les ROIS du capitalisme et non de les COURONNER le jour de l'élection présidentielle.
Dieu nous a donc montré le vrai visage de Mélenchon en nous faisant comprendre que ce dernier est une NASSE – destinée à manipuler les MASSES – pour COURONNER les ROIS du capitalisme en cas de victoire de Mélenchon à une élection présidentielle. Il préserverait ainsi le règne des ROIS en maintenant une large partie du peuple dans la pauvreté, le chômage et la précarité. Il n'y aurait alors aucun changement.
Depuis 2016, le mouvement de Mélenchon s'appelle « La France Insoumise », or s'il arrivait au pouvoir, la France serait « soumise » aux milliardaires du capitalisme, à l'instar de Martin Bouygues, Françoise Bettencourt, Bernard Arnault ou encore Xavier Niel. La France serait alors toujours à genoux devant ces ROIS maudits, donc voter Mélenchon, c'est voter pour être l'éternel valet des plus RICHES.
Nous en avons eu la preuve – une nouvelle fois – le 29 avril 2019, lorsque Jean-Luc Mélenchon, sur son blog, a tendu la main à Martin Bouygues, dans un post intitulé « Martin Bouygues m'intéresse »20. Il écrivait notamment : « En lisant Les Echos, j’ai découvert une tribune signée par Martin Bouygues. Elle est remarquable ».
Jean-Luc Mélenchon essayait ensuite de rassurer cet homme « remarquable » en lui précisant : « Commencez par noter que le programme ''L’Avenir en commun'' ne prévoit pas la nationalisation de toutes les entreprises. Notre attention dans ce domaine est plutôt fixée en amont sur le système bancaire et financier ».
Mélenchon promettait ainsi à Martin Bouygues de ne pas nationaliser son entreprise, c'est-à-dire qu'il en garderait le contrôle et pourrait alors continuer à accaparer des milliards en exploitant ses salariés.
Mélenchon ajoutait : « Reconnaître à Martin Bouygues le talent d’avoir su faire mieux que d’hériter et d’avoir pérennisé le numéro un du bâtiment, c’est seulement reconnaître un fait remarquable. »
Mélenchon considère ainsi que Martin Bouygues est un dirigeant « remarquable » et « talentueux ». Il est clairement le valet et l'allié des ROIS qui dirigent le pays, car à travers ce post, il leur promettait de ne pas remettre en cause leur règne ; avec lui au pouvoir, rien ne changera. C'est le message qu'il voulait passer.
Mélenchon a écrit ce post sur son blog, le 29 avril 2019, c'est-à-dire la VEILLE du 30 avril – qui célèbre la mort du dirigeant du III REICH.
À travers ce post, Dieu nous fait ainsi comprendre que Mélenchon VEILLE à préserver le règne du RICHE, car il ne veut pas que le peuple prenne le contrôle des richesses qu'il produit – afin de ne pas renverser le règne des ROIS, qu'il juge « remarquable » et « talentueux ».
Par ailleurs, Jean-Luc Mélenchon nous a prouvé qu'il était un adepte du nazi-capitalisme, quand en février 2012, il s'est réjoui sur France Inter de la possible vente de 126 avions Rafale à l'Inde pour un montant de 12 milliards de dollars. Mélenchon voulait ainsi que l'Inde dépense 12 milliards de dollars dans des engins de mort, plutôt que de sauver la vie des millions d'enfants indiens qui mourraient de faim et de maladies dans le pays. Il témoignait ainsi du mépris envers les enfants du Tiers Monde, en ne voyant que les intérêts économiques de la race supérieure des capitalistes français.
Mélenchon n'est pas un homme de gauche et il a véritablement une attirance pour les milliardaires. Les journalistes Lilian Alemagna de Libération et Stéphane Alliès de Médiapart, ont révélé dans un ouvrage l’iconoclaste amitié entre le candidat de la « France Insoumise » et Serge Dassault, décédé en 2018. Ce dernier, était l’une des premières fortunes de France, patron, entre autres, de Dassault Aviation et du Figaro, et un sénateur membre des Républicains (condamné pour corruption en 2009). Son fief était Corbeil-Essonnes dans la terre d’élection que Jean-Luc Mélenchon occupait également jusqu’en 2010.
Qu’est-ce qui pouvait bien unir Mélenchon, l'auteur de l'ouvrage Qu’ils s’en aillent tous ! et le richissime capitaliste, 96ème fortune mondiale ? « Un mélange de passion pour l’aéronautique », de « respect pour une famille d’industriels » et « un intérêt pour un voisin » assurent les deux journalistes. Était-ce seulement une relation d’amitié entre collègues sans implication politique ? Le 30 novembre 2004, la question de la compatibilité du mandat de Dassault avec ses fonctions d’industriel bénéficiant de commandes de l’État s'est posé au Sénat. Christian Poncelet, président UMP du Sénat, a réuni les 22 membres du bureau, dont Mélenchon, afin de se prononcer sur l’éventualité de saisir le Conseil constitutionnel. La saisine fut votée à la quasi-unanimité. Qui s’est abstenu ? Mélenchon ! L’ancien ministre de Lionel Jospin expliqua les vertus du marchand d’armes : « Dassault est un adversaire politique total mais c’est aussi un grand industriel. Il ne faut pas se laisser aller à la caricature : la boîte Dassault Système a produit le grand logiciel de l’industrie. C’est pas Word le grand logiciel de l’industrie, c’est Catia et c’est un logiciel français ». Effectivement, la différence est énorme. Quand c’est américain, c’est pas bien. Quand c’est « made in France » et que ça remplit le porte-monnaie du patronat bien de chez nous, ça change tout21.
Mélenchon est ainsi l'allié des milliardaires français et il est prêt à tuer des millions d'enfants du Tiers Monde pour permettre aux capitalistes français de s'enrichir en pillant leurs richesses, ou en vendant des engins de mort à des chefs d'État criminels. C'est la raison pour laquelle Dieu vous fait comprendre que vous ferez le salut nazi lors de l'élection présidentielle, en votant pour Mélenchon car vous voterez alors en faveur du règne de la race supérieure des saigneurs du capitalisme.
En 2022, lors du premier tour de l'élection présidentielle, 7,7 millions d'électeurs ont voté pour Mélenchon.
7,7 = 77
77 = SEPT SEPT
SEPT = 19x5x16x20 = 30400
Adolf Hitler – le dirigeant du IIIe REICH – est mort un 30 4 (30 avril).
77 = 7x7 = 49
Le chef-lieu du département 49 est la ville d'ANGERS.
ANGERS = ANGES R
R = 18
18 = AH = ce sont les intiales d'Adolf Hitler : le dirigeant du IIIe REICH.
À travers les 7,7 millions d'électeurs de Jean-Luc Mélenchon, Dieu nous fait ainsi comprendre que pour devenir des ANGES, la nouvelle Alliance nous impose de voter afin de signer l'arrêt du RICHE en partageant équitablement les richesses.
Ce n'est pas en votant pour le parti politique de Mélenchon que nous y parviendrons, car il est soumis au règne du RICHE – qui extermine le pauvre en accaparant la majeure partie des richesses de la Terre.
Voilà pourquoi Dieu nous révèle que voter pour le parti politique de Mélenchon, c'est voter pour le IIIe REICH.
Alors pour devenir des ANGES, les 7,7 millions d'électeurs de Mélenchon doivent voter pour L.O. et le NPA, les deux seuls partis politiques qui luttent pour renverser le système capitaliste : le règne du RICHE.
Je précise que dans le site internet, j'ai parfois cité Jacques Généreux, qui fut secrétaire national à l'économie du Parti Gauche jusqu'en 2013 lorsque Jean-Luc Mélenchon était alors à la tête de ce Parti.
J'ai lu plusieurs livres de Jacques Généreux et je partage souvent son point de vue lorsqu'il critique le capitalisme, mais je suis en désaccord quant à ses solutions pour le combattre. Le courant politique de Jacques Généreux veut limiter les ravages du capitalisme, alors que moi, je dois éradiquer le capitalisme pour l'empêcher à tout jamais de nuire. Autant, il ne fait aucun doute que Mélenchon est un charlatan, autant, je ne suis pas persuadé que tous les dirigeants des partis politiques qui composaient le Front de gauche, soient malhonnêtes, mais plutôt inconscients, aveugles, car ce qui est sûr, c'est qu'ils n'ont pas la rage de renverser le système économique le plus meurtrier de l'histoire de l'humanité.
La mort de Catherine d'Aragon symbole de l'essor du capitalisme anglo-saxon
L'Église anglicane est née à partir du refus du Pape Clément VII de valider le divorce d'Henry VIII et de Catherine d'Aragon.
Catherine d'Aragon est morte le 7 janvier 1536 (7 1 1536).
7x1x1536 = 10752
10752 = 72 105
72 = GB
10 5 = JE
« GB » est le sigle de la Grande-Bretagne dont fait partie l'Angleterre.
« JE » symbolise l'individualisme, c'est-à-dire le capitalisme car il ne vise que le profit individuel.
JE et GB symbolisent ainsi le capitalisme anglo-saxon.
L'Angleterre est le plus vieux pays capitaliste du monde.
Selon Max Weber, le capitalisme a trouvé son impulsion originelle dans la religion et, plus spécifiquement, dans le protestantisme.
Catherine d'Aragon est à l'origine de la conversion de l'Angleterre au protestantisme car l'Église Anglicane est née a partir du refus du Pape Clément VII de valider le divorce d'Henry VIII et de Catherine d'Aragon. Par conséquent, Christine d'Aragon est à l'origine de l'essor du capitalisme en Grande-Bretagne, symbolisé par le « JE » et le « GB ».
Max Weber (qui écrit au tout début du XXe siècle) remarque que, en Allemagne, les protestants sont significativement plus riches que les catholiques, et qu'ils ont davantage tendance, dans leurs études, à s'orienter vers des filières professionnelles plutôt que vers les Humanités où vont préférentiellement les catholiques.
Weber remarque aussi que le protestantisme, celui de Luther et dans une moindre mesure celui de Calvin ou des autres fondateurs de la Réforme est austère et s'oppose à toute recherche pour elles-mêmes des richesses. Pour Weber, c'est pourtant dans cet esprit austère, ascétique qu'il faut chercher la source du capitalisme.
Selon Max Weber, Luther va apporter une importante transformation dans la représentation de l'activité professionnelle. Pour le catholicisme, l'action professionnelle dans le monde n'a pas de valeur positive pour la recherche du salut. Le retrait hors du monde, le refus de la recherche des biens de ce monde, sont, au contraire, fortement valorisés en tant que voies de salut. À l'inverse, pour Luther, l'activité professionnelle est une tâche que Dieu a donnée à accomplir aux hommes : la profession devient une vocation (divine).
Si Luther a contribué à l'essor du rationalisme moderne, pour Weber, c'est dans le calvinisme que le capitalisme trouve sa véritable source. En effet, si Luther transforme la représentation du travail, il reste attaché à une vision conservatrice du monde. Le calvinisme exercera, lui, une influence proprement révolutionnaire. Weber en trouve l'origine dans les effets psychologiques exercés chez les fidèles par le dogme calviniste de la prédestination. Selon Jean Calvin, Dieu a de toute éternité destiné certains hommes au salut et condamné les autres à l'enfer (dogme du double décret ou de la prédestination). Le fidèle calviniste va alors chercher dans son activité professionnelle les signes de sa confirmation : la réussite dans la recherche des richesses lui semblera être le témoignage de son statut d'élu. Seuls, en effet, les élus peuvent avoir du succès dans l'activité que Dieu a donné à accomplir aux hommes pour sa plus grande gloire, c'est-à-dire dans le Beruf (la profession) comme vocation. Pour s'assurer de leur statut d'élu, les calvinistes vont ainsi transformer leur vie en une recherche méthodique des richesses dans le cadre de leur profession ; bien entendu, il est hors de question de transformer les richesses ainsi produites en luxe ou démonstrations ostensibles. C'est dans cette ascèse, centrée sur l'acquisition rationnelle de richesses, que le capitalisme trouvera selon Weber l'impulsion fondamentale à son essor.22
L'influence du protestantisme en Grande-Bretagne est symbolisée par l'architecture d'une ville comme Londres. Contrairement à Paris, la capitale londonienne possède un nombre important de buildings qui ne cessent de prendre de la hauteur avec 263 projets d’immeubles de grande hauteur dans les prochaines années.
La tour est synonyme de richesse et de réussite, et chez les protestants, la réussite dans les richesses est synonyme d'élection divine, par conséquent, les hommes qui siègent en haut des tours n'ont pas peur de se placer à l'égal de Dieu, car ils pensent qu'ils sont prédestinés pour toucher le Ciel, et plus ils sont haut, plus ils se croient immortels.
Cette architecture est également présente depuis longtemps aux États-Unis, pays majoritairement protestant.
L'architecture londonienne et américaine est donc une métaphore de la religion protestante.
Winston Churchill est considéré en Angleterre comme le plus grand homme politique de l'histoire du pays. Il a été nommé pour la première fois Premier ministre le 10 mai 1940.
10 mai = 10 5
10 5 = JE
Winston Churchill était un grand défenseur du capitalisme et il était fortement impressionné par le darwinisme. Il défendait avec ferveur sa conception d'un monde où la vie humaine est une lutte pour l'existence, avec pour résultat la survie des plus forts. Il considérait que les plus forts devaient manger les plus faibles car telle était la loi de la nature.
Winston Churchill symbolise ainsi le règne du « JE » à l'instar de l'Angleterre où le « JE » a triomphé du « NOUS ».
Par exemple, « l’État exonère annuellement de 88 millions de livres sterling les familles qui envoient leurs enfants dans les écoles privées. Ces écoles étant réservées aux plus riches, les familles aisées bénéficient de la grande générosité de l’État anglais. Pendant ce temps-là, le gouvernement ultra-libéral a décidé de réduire les prestations attribuées aux chômeurs et aux travailleurs. Les budgets alloués au logement, à la santé ont diminué considérablement. Cette situation où l’État veille au bien-être des riches et néglige le reste de la société a été formulée de la manière suivante par l’écrivain Owen Jones : "socialisme pour les riches, capitalisme pour les autres". »23
Ainsi, en Angleterre, une minorité est fortement privilégié car le « JE » a triomphé du « NOUS » : les plus forts ont mangé les plus faibles.
La religion anglicane est fortement influencée par le calvinisme. Comme je l'ai mentionné précédemment, selon Max Weber et la doctrine calviniste de la prédestination, le fidèle calviniste va alors chercher dans son activité professionnelle les signes de sa confirmation : la réussite dans la recherche des richesses lui semblera être le témoignage de son statut d'élu. Seuls, en effet, les élus peuvent avoir du succès dans l'activité que Dieu a donné à accomplir aux hommes pour sa plus grande gloire, c'est-à-dire dans le Beruf (la profession) comme vocation. Pour s'assurer de leur statut d'élu, les calviniste vont ainsi transformer leur vie en une recherche méthodique des richesses dans le cadre de leur profession.24
Le calvinisme favorise ainsi le règne du « JE » au détriment du « NOUS » car pour être élu, il faut être au dessus des autres et non sur la même ligne. L'élévation est alors synonyme d'élection divine.
JEAN CALVIN est le fondateur du calvinisme.
CA L = 31 12
31 12 = 31 décembre
Le 31 décembre est le jour de la Saint-SYLVESTRE, synonyme d'une grande consommation de VIN et autres alcools.
Dans l'Apocalypse selon JEAN, le diable est enchaîné puis libéré après MILLE ANS.
En l'AN MIL, le Pape était GERBERT d'Aurillac, qui prit le nom de SYLVESTRE.
GERBERT = GERBER T
T = 20 = VIN
Dieu demande ainsi aux protestants et aux chrétiens de GERBER le VIN (CAL VIN).
L'Alliance du VIN avec Jésus laisse le pouvoir politique entre les mains de César.
Dieu change désormais le VIN en EAU afin que César se NOIE – car lorsque les hommes ouvriront enfin les yeux et qu'ils pleureront la mort des millions d'enfants assassinés par César, il y aura tellement d'EAU sur Terre que le diable finira par se NOYER.
Jean Calvin est né a NOYON.
Le message de Dieu n'est pas « JE NOIE » mais « NOUS NOYONS » – puisque nous devons être des millions à pleurer, sinon le diable continuera à régner en maître sur la Terre.
Dieu nous fait comprendre que nous devons évoluer du « JE » au « NOUS » car il est temps de mettre à GENOUX la minorité de rois qui dirige depuis si longtemps l'humanité. Dieu nous demande ainsi de créer un monde sans classes sociales, dans lequel chacun vivra sur un pied d'égalité, en étant sur la même ligne.
L'Angleterre moderne
La seconde moitié du XVIe siècle est connue sous le nom d'ère élisabéthaine en hommage au règne de la reine Élisabeth Ière. Cette époque d'apaisement civil fut particulièrement florissante pour les arts et les lettres en Angleterre, notamment sous l'impulsion de William Shakespeare, et vit l'affirmation de l'influence britannique dans le monde. La guerre avec l'Espagne à partir de 1585 ternit cependant le bilan économique de cette époque.
Les révolutions anglaises
Au XVIIe siècle, l'histoire de l'Angleterre est marquée par la lutte contre les tentatives absolutistes de la dynastie des Stuart, des souverains qui régnèrent sur l'Écosse (1371-1714) et l'Angleterre (1603-1714). Cette lutte aboutit au renforcement des pouvoirs du parlement qui limite définitivement le pouvoir royal.
Contexte historique
Depuis le Moyen Âge, le pouvoir royal est limité par le Parlement qui se compose de deux assemblées législatives : la Chambre des Lords, où siègent les grands seigneurs laïcs et ecclésiastiques, et la Chambre des communes où siègent les députés élus des comtés et des villes. À chaque fois que le souverain a besoin de lever une armée et un nouvel impôt, il doit consulter le Parlement. Celui-ci dispose d'un droit de regard sur les dépenses de l'état. Les règnes de Jacques Ier (1603-1625) et de Charles Ier (1625-1649) sont marqués par des tensions de plus en plus violentes, qui aboutissent à une guerre civile et à la révolution. Ce dernier souverain a voulu régner en monarque absolu, et se passer du consentement du Parlement. Mais ce mode de gouvernement ne convenait pas du tout aux marchands et aux petits agriculteurs anglais, ni même à la noblesse qui, en Angleterre, s'occupait de commerce. S'ajoutaient à cela des problèmes religieux : le clergé anglican soutenait le roi alors que des mouvements religieux, parmi lesquels celui des puritains (calvinistes), soutenaient le Parlement.
La première révolution anglaise
Charles Ier a commis des maladresses (levées d'impôts, arrestations arbitraires, dissolution de la Chambre des communes) qui lui coûtent finalement son trône. En 1640, la bourgeoisie londonienne se soulève et contraint le roi à s'enfuir. En 1642, la guerre civile oppose les partisans du monarque et ceux du Parlement qui finissent par l'emporter, grâce à leur supériorité militaire25. Le roi est livré au Parlement par les écossais.
Charles Ier fut emmené au château de Hurst à la fin de l'année 1648 puis au château de Windsor. En janvier 1649, le Parlement créa un tribunal spécial pour juger Charles Ier pour haute-trahison.
Le procès du Roi
L'idée de juger un roi était néanmoins inédite car dans des situations similaires, Édouard II, Richard II et Henri VI avaient été renversés et assassinés sans procès par leurs successeurs. Charles Ier fut accusé de trahison contre l'Angleterre pour avoir utilisé son pouvoir pour ses gains personnels plutôt que pour le bien de la nation.
Les accusations contre Charles Ier spécifiaient que le roi, « pour accomplir ses desseins et pour se soutenir, lui et ses adhérents, dans les coupables pratiques auxquelles il se livrait à cette intention, a traîtreusement et malicieusement prit les armes contre le présent Parlement et le peuple qu'il représente » et que les « desseins pervers, guerres et pratiques pernicieuses dudit Charles Stuart, ont eu et ont pour objet de soutenir l'intérêt personnel de sa volonté, de son pouvoir et d'une prétendue prérogative attribuée à lui et à sa sa famille, au préjudice de l'intérêt public, des droits et des libertés du peuple, de la justice et du repos de cette nation ».
Selon les estimations contemporaines, 84 830 personnes seraient mortes durant les deux guerres civiles et environ 100 000 autres auraient été victimes des maladies et des pénuries liées aux combats. En 1650, l'Angleterre comptait 5,1 millions d'habitants et ces pertes représentaient environ 3,5 % de la population totale. Les charges contre le roi le tenaient également « responsable des dites guerres dénaturées, cruelles et sanglantes et par là coupable de tous les meurtres, trahisons, rapines, incendies, ravages, désolations, dommages et méfaits à l'égard de cette nation ».
La Haute-Cour de Justice présidée par John Bradshaw comprenait 135 commissaires mais seulement y participèrent réellement (tous de fervents parlementaires) ; l'accusation était menée par l'avocat général John Cook. Le procès de Charles Ier pour haute-trahison et « autres hauts-crimes » commença le 20 janvier 1649 mais Charles Ier refusa de se défendre en avançant qu'aucun tribunal n'avait le pouvoir de juger un monarque. Il considérait que son autorité venait de Dieu et des traditions et lois d'Angleterre et que le pouvoir revendiqué par ceux qui le jugeaient venait simplement de la force des armes. Charles Ier insista sur le fait que le procès était illégal en expliquant que « quant aux lois du pays, aucun jurisconsulte instruit n'affirmera, j'en suis certain, qu'on puisse porter une accusation contre le roi puisque toutes se font en son nom. Une de leurs maximes est que le roi ne peut faire mal ». Lorsqu'on lui imposa de plaider, il réaffirma son objection en déclarant « Faites moi donc connaître par quelle autorité légitime je suis ici et je ne refuserai pas de répondre ». À l'inverse, le tribunal proposa une interprétation de la loi qui légitimait le procès : « la proposition fondamentale est que le roi d'Angleterre n'est pas une personne mais une fonction dont chaque occupant reçoit un droit limité à gouverner « par et selon les lois du pays et non l'inverse ».
Durant la semaine du procès, Charles Ier refusa à trois reprises de plaider. Il était alors courant de considérer que le refus de plaider était équivalent à une admission de culpabilité. Le roi fut déclaré coupable lors d'une audience publique le 27 janvier 1649 et condamné à mort. Après le jugement, il fut emmené du palais St. James où il était emprisonné au palais de Whitehall où un échafaud fut installé en face de la Maison des banquets.26
Charles Ier fut décapité le 30 janvier 1649.
J'ai expliqué dans la partie consacrée à la France que Dieu nous demande de renverser la monarchie capitaliste à travers la décapitation du roi Louis XVI, le 21 janvier 1793 (21 1 1793).
1793 = AGI C
AGI C se prononce AGISSEZ.
C'est le message de Dieu.
21 1 = ABA
A BAS la monarchie capitaliste !
Les Anglais ont décapité leur roi le 30 janvier 1649 (30 1 1649).
30x1x1649 = 49470
49470 = GOD 49
« GOD » signifie « DIEU » en anglais.
Le département 49 est celui du MAINE-et-LOIRE.
LOIRE = LE ROI
MAINE = MAIN E
E = 5
DIEU nous demande ainsi de décapiter LE ROI avec les 5 doigts de notre MAIN qui tiennent le bulletin de vote le jour de l'élection présidentielle.
Le ROI est actuellement le capitaliste car c'est lui qui dirige le pays.
Nous devons ainsi DÉCAPITER les CAPITALISTES.
DÉCAPIT....ALISTES.
Le chef-lieu du Maine-et-Loire est la ville d'ANGERS.
ANGERS = ANGE
Tu deviendras un ANGE si tu suis le message de Dieu.
Charles 1er a été décapité en 1649 et Louis XVI en 1793.
1793-1649 = 144
144 se prononce 100 44.
Jules César est né en l'an 100 et mort en 44 av. J-C.
Dieu nous demande ainsi de décapiter César : le capitaliste, le riche – en mettant un terme à son règne sur le monde, le jour de l'élection présidentielle.
144 se prononce SANG 44.
Le chef-lieu du département 44 est la ville de NANTES.
Dans dans NANTES, il y a toutes les lettres du mot SATAN.
En 1649 et en 1793, les Français et les Anglais ont tué SATAN en faisant couler le SANG.
La démocratie nous permettra de tuer SATAN sans verser une seule goutte de SANG.
SATAN c'est la cupidité, la richesse, l'amour de l'argent, l'exploitation de l'homme par l'homme.
Charles 1er fut décapité en 1649.
1649 = FAID
Rédoine FAID est un braqueur français né le 10 mai 1972 à Creil dans l'Oise. Il était spécialisé dans l'attaque de fourgons blindés.
Arrêté plusieurs fois, condamné à 18 ans de prison pour braquages et libéré en 2009, il publia en 2010 un livre sur son expérience de braqueur repenti (Braqueur : Des cités au grand banditisme) qu'il présente au Grand Journal de Canal+.
Cependant, il est à nouveau soupçonné dans une attaque à main armée à Villiers-sur-Marne (94) lors de laquelle une policière municipale de 26 ans, Aurélie FOUQUET, fut tuée en mai 2010. Rédoine Faïd fut arrêté en juin 201127. Le 1er juillet 2018, il s'évade en hélicoptère de la prison de REAU.
REAU = 18x5x1x21 = 1890
1890 = ROI
Dieu associe Rédoine Faïd au ROI Charles 1er, car à l'image de Rédoine FAID, les ROIS sont des braqueurs multirécidivistes. Ils ont pillé les richesses de la Terre tout au long de l'histoire de l'humanité, mais ils l'ont fait à visage découvert. Ainsi, on estime actuellement la fortune du ROI d'Angleterre, Charles III, à 450 millions d'euros mais c'est sans compter les châteaux, les terres, les tableaux, les bijoux et autres collections royales qui appartiennent à l'État mais dont jouit pleinement le ROI et dont la valeur est estimée à environ 15 milliards d'euros. Comme argent de poche, il peut aussi compter sur les 50 millions (l'argent des contribuables) votés par le parlement chaque année, puis des dizaines de millions pour les occasions « exceptionnelles » comme le mariage de son fil William (20 millions), par exemple.28
Le braquage se déroule ainsi en plein jour, à visage découvert, et il continuera tant que le peuple anglais ne s'unira pas pour couper la tête du voleur.
Rédoine FAID est né dans L'OISE.
L'OISIVETÉ désigne l'état d'une personne qui n'a pas d'activité laborieuse, comme le ROI d'Angleterre qui s'est enrichi de manière scandaleuse uniquement par sa naissance.
Rédoine FAID est né le 10 mai 1972 (10 5 1972).
10 5 = JE
72 = GB
On retrouve les signes « JE » et « GB » propres à Christine d'Aragon.
JE = individualisme = capitalisme
GB = Grande-Bretagne
J'ai expliqué précédemment que Christine d'Aragon était à l'origine de la conversion de l'Angleterre au protestantisme et cette religion a entraîné selon Max Weber l'essor du capitalisme.
En effet, selon Jean Calvin, Dieu a de toute éternité destiné certains hommes au salut et condamné les autres à l'enfer (dogme du double décret ou de la prédestination). Le fidèle calviniste va alors chercher dans son activité professionnelle les signes de sa confirmation : la réussite dans la recherche des richesses lui semblera être le témoignage de son statut d'élu.
Rédoine FAID a commencé à voler dans les rayons de supermarché à l'âge de 6 ans. Il avait alors besoin qu'on lui apprenne la morale en lui transmettant les notions de partage, de solidarité, de collectivité, d'amour, d'égalité, mais malheureusement, Rédoine FAID a vécu son enfance et son adolescence dans une République française individualiste qui rendait quotidiennement un culte à la religion du dieu Argent.
Rédoine avait 11 ans en 1983, quand la France s'est convertie à la religion néolibérale en prenant exemple sur ses alliés anglophones : la Grande-Bretagne de Margaret Thatcher et les États-Unis de Ronald Reegan.
Véhiculé quotidiennement par les médias, le jeune Rédoine FAID a suivi à la lettre l'enseignement de cette nouvelle religion qui assurait au nouveau croyant que l'enrichissement personnel lui donnerait des ailes, mais pour faire partie des élus, il devait amasser le maximum d'argent possible. Or n'étant pas issu d'un milieu aisé, Rédoine a choisi le vol et l'extorsion. Pour prouver qu'il appartenait à la classe des élus, il multiplia les signes extérieurs de richesses, car contrairement à la religion protestante, la religion néolibérale encourage la consommation d'objets de luxe. Ainsi, comme il le révèle dans son autobiographie, lorsque Rédoine a commis son premier braquage, il acheta avec le butin : « Trois pantalons Lacoste qui valaient 700 francs, une paire de Weston à 2 000 francs. J'ai pris une ceinture Lacoste, quatre polos, quatre chemises et un blouson Lacoste à 2 500 francs. Ainsi que des parfums. J'ai dû en avoir pour 10 000 francs. Il m'en restait 65 000. Ensuite je me suis acheté ma première Rolex, une Submarina à 13 500 francs. Cash. »29
Rédoine tomba ainsi dans le piège des publicitaires de l'époque dont Jacques Séguela qui déclara des années plus tard, en 2009, à propos de l'image bling-bling du président Nicolas Sarkozy : « Comment peut-on reprocher à un président d'avoir une Rolex. Enfin... tout le monde a une Rolex. Si à cinquante ans, on n'a pas une Rolex, on a quand même raté sa vie ! »
Grâce aux braquages, Redoine FAID avait « réussi sa vie » à tout juste 18 ans. Il appartenait dorénavant à la classe des élus, et pour y parvenir, il a tout appris à la télévision et au cinéma : « On a emprunté les dialogues aux films que l'on a regardé car notre truc, c'était le cinéma. On regardait en boucle Guet Apens avec Steve McQueen et Bullitt, meme s'il joue un flic. L'un de mes potes adorait Le Canardeur avec Clint Eastwood. On était vraiment dingues des films de voleurs et de gangsters. À sa sortie, on a pris Scarface en pleine gueule. On a été le voir dix fois au cinéma. On connaissait toutes les paroles. On était dans cette culture-là. Le cinéma nous inspirait. Lorsqu'on commettait un délit on ne pouvait s'empêcher de sortir une réplique entendue au cinéma. »30
Cette « culture-là » dont parle Rédoine c'est la culture de l'argent-roi, une culture dans laquelle les agneaux sont éduqués par des loups, par conséquent, les capitalistes ont glorifié les escrocs au cinéma car eux-même ont fait fortune en escroquant les travailleurs.
Rédoine Faïd fut incarcéré en 2010, soupçonné d'avoir participé à une attaque à main armée à Villiers-sur-Marne lors de laquelle une policière municipale de 26 ans, Aurélie FOUQUET, fut tuée en mai 2010
La soirée du FOUQUET'S du 6 mai 2007 fut organisée à Paris, dans ce célèbre restaurant parisien, pour célébrer la victoire de Nicolas Sarkozy le soir du second tour de l'élection présidentielle.
Cette soirée privée très « bling-bling » a fait l'objet de nombreuses critiques au sein des médias et de l'opposition, la liste des invités faisant une large place à des personnalités à priori extérieures à la politique mais possédant une certaine influence médiatique ou économique. On y retrouvait le président de la République avec les ÉLUS de la religion néolibérale, les plus riches de tous. « Ils narguaient la France d'en bas, depuis ce temple du bling-bling (…) Le message était clair : ''Regardez-nous, nous sommes le pouvoir et nous allons en user.'' Ce soir-là, l'hégémonisme et cette volonté obscène de toute-puissance se sont montrés dans toute leur arrogance31. » Ces invités ont parfois été désignés par l'expression « la bande du Fouquet's », et accusés officieusement de conflit d'intérêt par les opposants à la politique de Nicolas Sarkozy.
Les principaux braqueurs de la République étaient présents : Bernard Arnault, Vincent Bolloré, Martin Bouygues, Jean-Claude Decaux, François Pinault, Serge Dassault, Patrick et Isabelle Balkany, Claude Guéant et bien d'autres encore...
Après cette soirée, les Français se sont fait braquer par les rois pendant 5 ans. Les impôts payés par les 1 % les plus riches ont ainsi été réduits de près de 2 milliard d'euros, ajouté à cela les 30 milliards d'euros d'exonération de cotisations sociales pour les entreprises, sans oublier les 170 milliards de niches fiscales pour les plus riches. Le braquage se fait dorénavant sans cagoule. « Les armes ? Défiscalisation des plus hauts revenus et des profits des entreprises, blocage des salaires, subventions publiques, allègements et cadeaux divers et variés32. » L'une des arnaques consiste notamment à taxer les bénéfices des multinationales à hauteur de seulement 8 %, ce qui permet à l'oligarchie capitaliste de braquer le coffre-fort des travailleurs en volant 92 % des richesses qu'ils produisent. Mais le casse du siècle a eu lieu en octobre 2008 : pour garantir la survie du système bancaire, la bourgeoisie au pouvoir a pris dans la caisse 360 milliards d'euros d'argent public, en faisant ainsi payer les victimes de la crise au lieu de s'en prendre aux capitalistes qui en étaient pourtant responsables.
Dieu associe les escrocs du FOUQUET'S à Rédoine FAID car les rois du capitalisme sont des braqueurs multirécidivistes. Ils avaient déjà braqué le peuple français de 1983 à 1995 sous Mitterrand ; de 1995 à 2007 sous Chirac ; de 2007 à 2012 sous Sarkozy ; de 2012 à 2017 sous Hollande ; et ils emploient toujours le même mode opératoire sous Macron.
Alors oui, ce braquage est légal puisque la majorité des citoyens français a sacré des rois le jour de l'élection présidentielle mais ne croyez-vous pas qu'il est temps de leur couper la tête pour que nous récupérions ce qu'ils nous ont volé ?
Quelle est la différence entre Rédoine Faïd et le capitaliste ?
Les capitalistes ne nous braquent pas avec un pistolet sur la tempe mais leurs méthodes pour extorquer l'argent des travailleurs sont tout aussi brutales, et les victimes se comptent par millions comme par exemple « les précarisés, les expulsés, les licenciés, les victimes d'accident du travail, ou celles et ceux qui pètent les plombs au boulot, victimes de harcèlement ou de grand stress33. » Les gangsters ayant vidé les coffres, « la population voit ses droits fondre comme neige au soleil dans le domaine de l'accès aux soins, à l'éducation, à la possibilité de se chauffer, s'éclairer ou de se déplacer. »34
Le braquage ne pourrait pas avoir lieu sans la complicité des hommes politiques au plus haut sommet de l'État, et le système étant corrompu, en cas de flagrant délit, il y a deux poids et deux mesures. Rédoine Faïd fut ainsi condamné à 19 ans de prison pour attaques de fourgons blindés, de banques et de bijouteries, alors que les élus du Parti socialiste ont extorqué des millions de francs entre 1987 et 1989 par le biais de fausses factures dans le but de financer leurs campagnes, mais pourtant, aucun des coupables n'a fait de la prison ferme. Le principal escroc, Henri Emmanuelli, a été condamné à dix-huit mois de prison avec sursis et à deux ans de privation de ses droits civiques. Il a donc détourné des millions de francs sans aller en prison !
Idem pour les élus de l'UMP, car si nous vivions dans un pays démocratique, non corrompu, de nombreux escrocs du FOUQUET'S seraient actuellement en prison, mais dans cette République bananière qu'est la France, ce n'est pas le cas.
Quelques exemples :
Patrick Balkany, proche de Nicolas Sarkozy, était présent à cette soirée du FOUQUET'S. Il fut maire de Levallois-Perret de 1983 à 1995 et de 2001 à 2019. Il fut également député de la 5e circonscription des Hauts-de-Seine de 1988 à 1997 et de 2002 à 2019. En mai 1996, Balkany est condamné à quinze mois de prison avec sursis, 200 000 francs d'amende et deux ans d'inéligibilité, pour « prise illégale d'intérêts ». Il avait rémunéré aux frais du contribuable levalloisien entre 1985 et 1995 trois personnes désignées comme des employés municipaux, mais qui ne s'occupaient que de son appartement de Levallois-Perret et de sa résidence secondaire près de Giverny. Son épouse Isabelle, vice-présidente du conseil général des Hauts-de-Seine et conseillère municipale à Levallois-Perret, est condamnée à la même peine pour « prise illégale d'intérêts ».
Le 28 juillet 1999, la chambre régionale des comptes d'Île-de-France condamne Patrick Balkany à rembourser à la ville de Levallois-Perret le montant des salaires des employés municipaux liés à sa condamnation, soit 523 897,96 €.35
Si le citoyen lambda volait 523 897,96 euros à l'État, il serait condamné à plusieurs années de prison ferme mais pas Patrick Balkany, qui en plus, à pu continuer à exercer une fonction publique après deux ans d'inéligibilité, et grassement rémunérée par le contribuable français.
L'escroc Balkany ne s'est pas arrêté là. En octobre 2013, la police perquisitionne la mairie de Levallois-Perret. Est en cause la possible utilisation par le couple Balkany des services de policiers municipaux à leur usage personnel. La justice s'intéresse également à l'acquisition par le couple de sa propriété de Giverny et à un compte ouvert auprès de la filiale suisse de la banque néerlandaise ABN AMRO en juillet 1994, Didier Schuller estimant les sommes blanchies par Patrick Balkany en Suisse, au Liechtenstein et à Saint-Martin, à 33 millions d'euros, selon des documents publiés par Médiapart le 25 octobre 2013. Le juge Renaud Van Ruymbeke est chargé par le pôle financier d'instruire l'affaire.
Le parquet de Paris a ouvert le vendredi 6 décembre 2013, une information judiciaire pour « blanchiment de fraude fiscale » visant le couple Balkany. La justice s'intéressait notamment à une villa de Marrakech, baptisée « Dar Gyucy », des biens immobiliers et des avoirs offshore que les deux élus des Hauts-de-Seine auraient dissimulés au fisc français. L'enquête fut élargie à des faits de corruption en juillet 2014 : des virements bancaires dénoncés par Tracfin, concerneraient le versement de commissions sur des contrats à l’international, notamment en Afrique, ainsi que sur des marchés publics passés à Levallois-Perret.
Le 21 octobre 2014, Patrick Balkany fut mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale », « corruption » et « blanchiment de corruption ».
En avril 2016, la grande enquête diligentée par de nombreux médias à travers le monde grâce aux documents du cabinet d'avocats Mossack Fonseca révèle que Patrick Balkany aurait possédé une société offshore au Panama.
En 2019, il est finallement condamné à quatre ans de prison ferme avec incarcération immédiate dans le premier volet, puis à cinq ans d’emprisonnement dans le second. Il est incarcéré à la prison de la Santé puis libéré cinq mois plus tard pour raisons de santé.
Mais en février 2022, il est de nouveau incarcéré pour ne pas avoir respecté les contraintes de sa détention à domicile. Il est libéré en août 2022 après un second aménagement de peine.36
Patrick Balkany a donc volé des millions d'Euros à l'État et a été incarcéré pendant seulement 5 mois, plus 6 mois supplémentaires pour ne pas avoir respecté son assignation à résidence.
Et ce sont ces femmes et ces hommes, drapés dans leur écharpe d’« élus du peuple », comme ils se plaisent à dire, qui font la loi ! 37
Quant à la gestion de la commune, Levallois-Perret s’avère la ville la plus endettée des Hauts-de-Seine, avec 8 261 euros de dette pour chacun des 65 000 habitants. La deuxième ville la plus endettée de ce département, Sceaux, n’en est qu’à 2 900 euros par personne !
La démesure semble bien être la marque des Balkany.38
Autre escroc de la République, l'ancien ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, également présent à cette prestigieuse soirée du FOUQUET'S.
Mis en cause par l'homme d'affaires Ziad Takieddine dans l'organisation d'un financement de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy de 2007 par le chef d'état libyen Mouammar Kadhafi à hauteur de 50 millions d'euros, le parquet de Paris diligente une enquête préliminaire qui conduit à la perquisition du domicile de Claude Guéant le 27 février 2013. La perquisition est également menée afin de déterminer le rôle qu'il a joué en tant que secrétaire général de l’Élysée lors de l'arbitrage rendu en faveur de Bernard Tapie dans le cadre de l'affaire du Crédit Lyonnais. Les enquêteurs découvrent un versement de 500 000 euros sur son compte bancaire ainsi que des factures payées en liquide, pour un montant total d'environ 25 000 euros. Claude Guéant affirme que les 500 000 euros sont le paiement d'une vente de deux tableaux d'Andries van Eertvelt à un avocat étranger (malaisien). Néanmoins, le montant de cette vente à l'exportation, qui n'aurait pas été déclarée aux douanes, est supérieur aux cours de ces tableaux selon les experts. Claude Guéant affirme aussi avoir reçu des sommes d'argent en liquide pour environ 25 000 euros, provenant selon lui de « primes de cabinet », « non déclarées », selon lui versées aussi à « plusieurs milliers de fonctionnaires » du ministère de l'Intérieur de 2002 à 2006. Cette défense est démentie par les anciens ministres Daniel Vaillant et Roselyne Bachelot.
Le 2 mai 2013, Manuel Valls annonce l'ouverture d'une enquête interne concernant les « primes de cabinet » qui auraient été versées au sein du ministère de l'Intérieur. Concernant les accusations de financements libyens, le parquet de Paris ouvre le 19 avril 2013 une information judiciaire contre X... pour « corruption active et passive », « trafic d'influence, faux et usage de faux », « abus de biens sociaux », « blanchiment, complicité et recel de ces délits ».
Le 10 mai 2013, une autre information judiciaire contre X est ouverte par le parquet de Nanterre sur des soupçons d'emploi fictif concernant Philippe Pemezec, maire UMP du Plessis-Robinson, au cabinet de Christine Boutin, ministre du Logement de 2007 à 2008. Celle-ci affirme que ce « recrutement » était imposé par Claude Guéant.
Le 14 mai 2013, la presse révèle que Claude Guéant a conservé dans son patrimoine personnel, en contradiction avec les règles établies par le Premier ministre François Fillon, une œuvre de peinture de James Houra qui lui avait été offerte en novembre 2011, en tant que ministre, par le président ivoirien Alassane Ouattara.
Le 26 mai 2014, Claude Guéant est placé en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur son rôle dans l'affaire Tapie.
Mis en cause dans de nombreuses affaires, il est définitivement condamné en 2019 à deux ans de prison, dont un an ferme, et à une interdiction d’exercer toute fonction publique pendant cinq ans pour complicité de détournement de fonds publics et recel dans l'affaire des primes en liquide, à la suite de laquelle il est incarcéré en . Il est aussi condamné en première instance à une peine d'un an de prison, dont huit mois ferme, en pour favoritisme dans l'affaire des sondages. Il est remis en liberté conditionnelle en . En , il est condamné à dix-huit mois de prison dont six mois ferme pour escroquerie des frais de sa campagne législative de 2012.39
Au total, il effectuera seulement deux mois de prison ferme.
Cet ex-bras droit de Sarkozy qui se posait en champion de l'ordre et de la morale est à l'image de tout ce monde de dirigeants avides d'avantages divers, légaux ou pas, et pour qui la rigueur des lois ne s'applique qu'aux gens du peuple.40
Autre personnalité présente à la prestigieuse soirée du FOUQUET'S, Basile Boli, l'auteur du but victorieux de l'Olympique de Marseille contre le Milan AC en finale de la Ligue des Champion de football. Peu après l'élection de Nicolas Sarkozy, il se voit confier par l'UMP une mission sur le codéveloppement, après avoir été approché par le PS dont il a toujours été assez proche pour être candidat aux législatives 2007. Il a refusé la proposition du PS et soutenu le candidat de l'UMP pour la présidentielle, prononçant par exemple un discours lors du meeting de Marseille au cours duquel il a déclaré : « Toute ma vie, j'ai voulu être le meilleur. Le meilleur, aujourd'hui, c'est Nicolas Sarkozy ».
Le 16 octobre 2007, Basile Boli a été nommé secrétaire national de l'UMP chargé du codéveloppement par Patrick Devedjian, secrétaire général du parti.
Par décret du 30 janvier 2008, Basile Boli est fait chevalier de la Légion d'honneur.
Le 17 novembre 2009, Basile Boli a été placé en garde à vue à la brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) dans le cadre d'une enquête préliminaire menée par le parquet de Nanterre. Il est soupçonné d'abus de confiance et de recel d'abus de confiance, infractions qui auraient été commises à l'occasion de la gestion de son association Entreprendre et diriger en Afrique - ERA. L'association aurait versé des salaires et remboursé des frais de déplacement excessifs par rapport à ses revenus, provenant essentiellement de l'Agence nationale de l'accueil des étrangers et des migrations (Anaem).41
Le prénom « BASILE » vient du grec « BASILEUS » qui signifie « le ROI ».
L'Olympique de Marseille est devenu champion d'Europe de football grâce à un but de la TÊTE de Basile BOLI en finale.
Il est temps de couper la TÊTE de ces ROIS et d'ABOLIR la monarchie capitaliste afin de mettre un terme au braquage quotidien commis par ces escrocs qui volent les fruits de notre travail.
La justice s'appliquera enfin lorsque les électeurs sanctionneront ces braqueurs dans les urnes, car en 2015, d’après le bilan annuel du magazine Challenge, les dix plus grandes fortunes françaises possédaient au total 195 milliards d’euros, soit 53 milliards de plus qu’en 2014. Cela faisait une augmentation de 38 % ! Dans le même temps, le PIB n’avait augmenté que de 0,2 % et le Smic de 0,8 % 42. Ces chiffres représentent les deux bouts du même bâton : les plus riches sont toujours plus riches grâce l’appauvrissement des classes populaires. Il est là le braquage, donc nous devons y mettre un terme en coupant la tête des ROIS le jour de l'élection présidentielle – pour que les richesses que NOUS produisons soient enfin équitablement redistribuées entre chaque citoyen.
Rédoine FAID a été incarcéré suite au braquage qui a coûté la vie à Aurélie FOUQUET.
Nicolas Sarkozy a également été sanctionné pour avoir braqué le peuple français pendant 5 ans après la soirée du FOUQUET'S, car il n'a pas été réélu en 2012, mais les Français ont alors commis l'erreur d'élire un complice de Rédoine FAID à la tête du pays.
FAID est un village du centre de la Tunisie situé à 20 kilomètres au nord-est de Sidi Bouzid.43
Sidi Bouzid est la ville de naissance de Mohammed Bouazizi dont l'immolation par le feu a été le point de départ de la RÉVOLUTION tunisienne.
20 km séparent Sidi Bouzid de FAID.
20 = VIN
Le VIN nous éloigne de la RÉVOLUTION car l'Alliance du VIN avec Jésus laisse le pouvoir politique entre les mains des rois.
Dieu change désormais le VIN en EAU afin que nous décapitions la tête des rois le jour de l'élection présidentielle.
Rédoine FAID est né un 10 mai (10 5).
10 5 = JE
Nous devons évoluer du JE au NOUS afin de mettre les rois à GENOUX.
Le 1er juillet 2018, Rédoine FAID s'est évadé de la prison de RÉAU.
RÉAU = 18x5x1x21 = 1890
1890 = ROI
Rédoine Faid symbolise le ROI : un braqueur multirécidiviste qui vole les richesses du peuple. À travers son évasion, et donc sa liberté, Dieu nous fait comprendre que les ROIS, les capitalistes, vivent en pleine liberté puisque leur braquage de richesses est légal.
Donc à travers la CAVALE de Rédoine Faid, Dieu nous demande de mettre un terme au règne du CAVALIER : Le ROI – en refusant que le capitaliste monte sur notre dos : ne soyons plus son CHEVAL, et prenons le contrôle des richesses que nous produisons afin de mettre un terme au braquage.
REAU = 1890 = ROI
FAID = 1649
L'année 1649 elle celle de la DÉCAPITATION du ROI d'Angleterre, le plus vieux pays capitaliste au monde.
Le message est clair : Dieu nous demande de décapiter le ROI, et précisément le ROI ARGENT, c'est-à-dire le capitalisme.
C'est la raison pour laquelle, la veille de l'évasion de Rédoine Faïd, le 30 juin 2018, l'équipe de France de football a battu l'ARGENTINE sur le score de 4-3, lors des huitièmes de finale de la Coupe du Monde.
43 = DC
D C se prononce DÉCÉS.
Dieu nous demande ainsi de signer l'acte de DÉCÈS du ROI ARGENT : le capitalisme.
Finalement, Rédoine Faid a été arrêté par la police le 3 octobre 2018, après 93 jours de cavale.
Dieu met ainsi en lumière le chiffre 93 car les Français ont décapité leur ROI en 1793.
1793 = AGIC
AGI C se prononce AGISSEZ.
Le message de Dieu est clair : « Mettez un terme à la cavale des ROIS du capitalime : AGISSEZ ! ».
La prise de pouvoir de Cromwell
Olivier Cromwell prend le pouvoir après l'exécution du roi. En 1653, il est nommé Lord Protecteur et proclame la République. Mais il supprime le Parlement et instaure un pouvoir autoritaire. La bourgeoisie soutient néanmoins cette dictature, car elle préserve ses intérêts économiques (Cromwell favorise en effet le commerce).
La restauration monarchique
Après la mort de Cromwell (1658) et l'abdication de Richard Cromwell, Charles II, fils de Charles Ier est rappelé sur le trône et essaie vainement de restaurer l'absolutisme. En 1679, le Parlement vote l'habeas corpus (document qui garantit la liberté individuelle des citoyens), jalon important de l'histoire du droit.
La Restauration monarchique s'accompagne d'une extension de l'empire colonial, à partir de la Barbade, la colonie la plus riche grâce à la culture du sucre. En 1607, les Anglais avaient fondé l'établissement Jamestown en Virginie.
De nombreux colons anglais venus de la Barbade s’installent alors en Caroline et en Jamaïque où ils développent l’esclavage, via le commerce triangulaire, qui connaît une très forte croissance entre 1670 et 1688, stimulé en 1672 par la création de la Compagnie royale d'Afrique.44
Le commerce triangulaire
Le « commerce triangulaire » est une traite négrière menée au moyen d'échanges entre l'Europe, l'Afrique et les Amériques, pour assurer la distribution d'esclaves noirs aux colonies du Nouveau Monde (continent américain), pour approvisionner l'Europe en produits de ces colonies et pour fournir à l'Afrique des produits européens et américains.
L'expression « commerce triangulaire » ne doit pas se réduire uniquement à un passage en trois temps sur trois continents : navires occidentaux se rendant sur les côtes africaines pour échanger des esclaves contre des marchandises ; puis transfert des esclaves en Amérique et échange contre une lettre de change, du sucre, du café, du cacao, du coton, du tabac et sans oublier de l'or ; enfin acheminement des produits américains vers les ports européens. En réalité, le déroulement du commerce triangulaire était beaucoup plus vaste et il existait plusieurs routes : l'Europe s'activait, en amont de la traite, afin de réunir les capitaux, les marchandises, les hommes et les navires nécessaires, ainsi que de trouver des alibis pour justifier ce trafic ; tandis qu'en aval, elle s'occupait de la transformation des denrées. On mésestime ainsi lourdement l'importance du continent noir, où les captifs étaient « produits », transportés, parqués et estimés par des négriers noirs. De leur côté, les Amériques ne constituaient pas seulement des lieux par lesquels transitaient les captifs, puisque c'est la logique du système esclavagiste qui entraînait la traite.45
La durée moyenne du circuit a été évaluée à 18 mois. Pour les Portugais, par exemple, et à partir de Lisbonne, les deux autres pointes du triangle étaient l’Angola et le Brésil.
Les capitaines négriers qui faisaient ainsi le « commerce de Guinée », comme on disait pour masquer la réalité de ce commerce de chair humaine, et parce qu’on englobait alors sous le nom de Guinée l’ensemble de l’Afrique noire occidentale qu’on connaissait, ces capitaines ne prenaient pas part eux-mêmes à la capture parmi les populations indigènes, sauf exception.
Ces régions et leur arrière-pays n’en étaient plus depuis longtemps à un stade primitif. Des sociétés divisées en classes et l’exploitation de l’homme par l’homme y existaient, de même que des États. Reliée au monde islamique, une ville comme Tombouctou, avec ses lettrés, fascinait les voyageurs.
L’esclavage existait, mais dans ce sens que des esclaves pourvoyaient aux besoins domestiques des riches, comme au prestige des princes et des chefs guerriers. Mais l’agriculture ne reposait pas sur l’esclavage, même là où de grands royaumes étaient établis, avec leurs hiérarchies sociales et leurs appareils guerriers.
C’est l’arrivée des marchands européens qui porta l’esclavagisme africain, de forme ancienne, à un niveau beaucoup plus large, pour la vente sur le marché mondial, un niveau capitaliste.
Ces Européens, avec leur assortiment de marchandises, de tissus, de multiples objets manufacturés et aussi d’armes à feu fort appréciées, trouvèrent des intermédiaires parmi les chefs et les puissants pour leur procurer des hommes en échange, et ils utilisèrent à leur profit les réseaux marchands existants.
Tout un système de troc s’organisa. Les différents capitaines européens se concurrençaient pour s’assurer des hommes jeunes et forts et en bonne santé - ce qui permettait à certains chefs africains expérimentés d’en profiter pour faire monter les prix.
Nous ne nous attarderons pas sur la description du sort de ces hommes et de ces femmes, convoyés brutalement, entassés dans les cales des bateaux à entre 400 et 600 en moyenne, battus et affamés, marqués au fer. De nombreux livres et films l’ont évoqué. Nombreuses étaient les révoltes, les tentatives de fuite au moment du départ des bateaux pour l’inconnu, nombreux aussi les suicides, plus rares ensuite les révoltes en mer, évidemment.
Les capitaines négriers n’étaient pas forcément de purs sadiques, même si certains l’étaient. Leur problème, leur souci, leur hantise même, à eux qui fonctionnaient aux ordres des armateurs et négociants installés dans leurs bureaux de Liverpool, Nantes, Amsterdam ou Lisbonne, c’était la rentabilité de l’expédition.
Toute cette infamie obéissait aux seuls impératifs de la rentabilité, du tant pour cent de profit sur les retours.
D’où la nécessité de faire au plus vite sur les côtes africaines, de veiller à perdre le moins possible des esclaves achetés, par suicides, maladies ou révoltes. Il convenait à un négrier compétent d’en prendre un minimum de soin, notamment de prévoir le stade du « rafraîchissement » avant la vente aux planteurs au Brésil ou dans les Antilles, c’est-à-dire de la remise en état présentable de la marchandise afin d’en tirer le meilleur profit.
Un commerce protégé et aidé par l’État
Enfin, il y a un autre trait qui caractérise le commerce des esclaves et qui n’est pas sans évoquer ce que nous connaissons du fonctionnement du capitalisme aujourd’hui : il s’est fait avec la protection attentive et directe des États.
Évidemment, les États ont d’abord joué le rôle décisif dans les conquêtes coloniales proprement dites. Mais c’est aussi de l’État que le grand commerce maritime et colonial, incluant donc le commerce négrier, a reçu l’impulsion décisive dans les pays d’Europe occidentale, et pas seulement en Hollande. Pendant toute une époque, les États mirent sur pied, ou essayèrent de le faire, des grandes compagnies détentrices de monopoles, qui furent des leviers dans la concentration des capitaux.
Certes, les investisseurs dans ces entreprises maritimes prenaient tout de même des risques, de leur point de vue. Le capital de départ pour un navire du commerce « circuiteux » était nécessairement relativement important ; la navigation était souvent aléatoire, des navires sombraient ; la mortalité parmi les captifs destinés à la vente pouvait parfois atteindre 20 ou 30 % des effectifs (elle était toujours élevée, y compris parmi les matelots) ; la vente aux Antilles pouvait se faire dans de mauvaises conditions, surtout parce que le paiement par les planteurs - qui s’effectuait en marchandises coloniales et non en numéraire - se faisait parfois attendre pendant des années.
Mais, malgré les pertes, le commerce était très fructueux, et le risque, il faut le croire, valait la peine d’être pris ! D’Europe ou de « Guinée » en Amérique, le prix des marchandises et celui des hommes doublaient, au minimum. D’ailleurs, les armateurs, prévoyants, diversifiaient autant que possible leur fret pour pouvoir jouer sur différents tableaux ; et, surtout, ces Messieurs du commerce se groupaient en associations à risques partagés, dans lesquelles entraient des gens de la finance parisienne notamment, et même aussi parfois des bourgeois vivant bien au-delà des villes portuaires, des marchands bourguignons, par exemple.
Ces associations financières jouaient un rôle majeur dans le commerce négrier. Et il faut souligner que le titre de simple associé a dissimulé l’origine négrière de bien des patrimoines bourgeois.
Le risque était largement amorti par l’État. À partir de Louis XIV et Colbert, pour la France, tout un système d’encouragement de la traite fut mis en place, qui dura pendant un siècle, avec des perfectionnements : des primes par tête d’esclave débarqué aux Antilles (donc, maintenu en vie jusque là...), des dégrèvements d’impôts frisant l’exemption totale, des réductions sur les droits de douane concernant les marchandises destinées à la traite ou provenant de la vente des esclaves, des privilèges accordés à tel ou tel port, etc.
La traite des Noirs a été une activité subventionnée.
L’apogée de la bourgeoisie négrière (XVIIIe siècle)
Le système esclavagiste, socle sur lequel se développa le capitalisme commercial occidental, ne correspond pas à une sorte de recyclage de survivances d’un lointain passé.
Les plantations avec leurs monocultures d’exportation étaient les grandes entreprises capitalistes de l’époque, et le commerce lié au trafic d’esclaves mobilisait la part majeure du capital commercial.
Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, où l’ampleur et les profits de ce système s’accrurent brutalement, la filière sucrière centrée sur St-Domingue représentait ce qu’il y avait de plus « capitaliste » dans l’économie française.
Nous y avons vu apparaître la première concentration considérable de main-d’œuvre, fruit d’une immigration massive, sous le fouet, au sens propre du terme, du Capital. En 1789, il y avait près de 460 000 esclaves dans la St-Domingue française, pour environ 30 000 Blancs.
Nous y avons vu également se développer le type de la production à échelle mondiale. En 1789 toujours, St-Domingue fournissait les trois quarts de la production mondiale de sucre brut.
Et, d’un point de vue capitaliste, l’île représentait un marché intégral, puisqu’elle ne permettait aucune économie de subsistance et devait tout importer, vivres et produits manufacturés.
De même, à leur échelle, que dans les colonies anglaises de l’Amérique du nord. Et ce gros de la richesse nouvelle s’est transformé en Angleterre, en France, dans toute l’Europe occidentale, en une masse de capitaux à la disposition d’une bourgeoisie impatiente de trouver des champs d’investissements profitables dans d’autres secteurs de l’économie, disponible pour des investissements nouveaux.
L’enrichissement global de la bourgeoisie maritime
Il est impossible de dissocier les profits tirés du commerce des denrées coloniales de ceux tirés du commerce des hommes, ceux du commerce en droiture de ceux du commerce triangulaire. Ils étaient totalement imbriqués. Sans la traite négrière qui a forcé la concentration de la main-d’œuvre, pas de plantations à esclaves aux Amériques, et sans plantations à esclaves, il n’y aurait pas eu à l’époque de commerce fructueux du sucre et du reste, ce sucre dont la consommation croissait avec la croissance de la consommation du thé et du café dans les villes européennes.
Et il n’y aurait pas eu pour les manufactures le marché privilégié, réservé, offert par les colonies elles-mêmes.
D’ailleurs, pour les armateurs-affréteurs-négociants impliqués dans le commerce colonial, le bénéfice était tout un, au retour des expéditions. Ils ne distinguaient pas dans leurs livres de comptes les bénéfices « honteux » du commerce négrier de ceux, « respectables », du commerce des marchandises.
Un mémoire rédigé au milieu du siècle par les « Messieurs du commerce nantais » le montre bien. Il déclarait : « Les richesses de nos colonies sont aujourd’hui le principal objet de notre commerce, et le commerce de Guinée en est tellement la base que, si les négociants français abandonnaient cette branche du commerce, nos colonies seraient nécessairement approvisionnées de Noirs par les étrangers, et, par une suite infaillible, de toutes les denrées de l’Europe qui s’y consomment (...) » , pour conclure « de là le fait que nous n’avons point de branche de commerce aussi précieux en l’État que le commerce de Guinée et qu’on ne saurait trop le protéger » (rappelons que l’expression « le commerce de Guinée » signifie la traite négrière).
Nantes fut, au XVIIIe siècle, le premier port négrier de France. Elle assura 43 % de ce commerce. Sa réussite était si éclatante qu’elle attira la participation de marchands de l’intérieur. Bordeaux, troisième ville du royaume après Paris et Lyon, jouait plutôt un rôle de grand entrepôt, expédiant aux colons des farines, des salaisons, des vins, et réexportant une grande partie du sucre et des autres produits coloniaux qu’elle recevait vers l’Europe du Nord et la Baltique. Rouen, Honfleur, Saint-Malo, Lorient, La Rochelle, traitaient des affaires d’une moins grande ampleur. Marseille, qui s’occupait surtout du commerce du Levant, importait du sucre et du café pour les réexporter elle aussi.
Bref, c’est l’ensemble de la bourgeoisie maritime, comme on l’appelait, qui a été peu ou prou négrière. Les liens entre négociants métropolitains et planteurs esclavagistes étaient d’ailleurs étroits, ne serait-ce que parce que les paiements des colons s’étalaient sur plusieurs années. Ces délais allèrent en s’allongeant et leur dette en s’accumulant. Si bien que les énormes créances détenues sur eux par les maisons de Bordeaux ou du Havre amenèrent celles-ci à établir des filiales commerciales dans les ports des colonies antillaises, voire à s’approprier une partie des plantations de l’intérieur. La gestion des plantations pouvait passer sous le contrôle des armateurs, qui se réservaient ainsi le transport de toute leur production. Ces liens étant assez souvent consolidés, comme il se doit, par des mariages avec des Créoles, c’est-à-dire des Blancs de là-bas.
On peut d’autant moins isoler les profits de la traite, comme cherchent à le faire certains historiens peu scrupuleux en vue de les minimiser, que le grand commerce international s’accompagne, bien sûr, d’opérations de banque et de finance. Le rôle des grands financiers n’a pas cessé d’augmenter pendant toute cette période, en France et en Angleterre, pour des raisons plus générales, mais l’extension des sociétés pour l’armement des bateaux, le financement des contrats d’assurances maritimes, imposaient de recourir à des capitaux considérables, et cela joua un rôle important. Soit dit en passant, la fameuse Lloyd britannique avait dans ses activités alors l’assurance des vaisseaux négriers.
En outre, depuis ses débuts, le grand commerce avait entraîné le développement de toute une activité de type industriel greffée sur ses besoins : ceux de la construction navale et de ses annexes, bien sûr, et les besoins en marchandises pour la traite comme pour les plantations. Cela allait de la fabrication des fers et des chaînes pour les esclaves, à celle des textiles pour les acheter, en Bretagne et en Normandie, aux produits des verreries, teintureries, des distilleries pour l’eau-de-vie, des forges pour les roues et chaudières des moulins à sucre, des minoteries pour les farines, etc., aux manufactures de fusils à Saint-Étienne par exemple, et bien sûr aux raffineries de sucre.
Globalement, les provinces maritimes de la France étaient alors les plus industrialisées.
Mais la bourgeoisie dans son ensemble profitait largement de ce fonctionnement économique, car il ne faudrait pas oublier les hommes d’État, les privilégiés de toutes sortes, bien des penseurs « éclairés » tout comme des ducs et des lords.
La bourgeoisie anglaise en tête pour le commerce des esclaves
La bourgeoisie anglaise venait en tête, ce qui ne s’était pas établi par des voies pacifiques. L’Angleterre et la France n’avaient pas cessé de guerroyer depuis l’époque de Louis XIV. Ces guerres, dites « de succession d’Espagne », « de succession d’Autriche » dans nos livres scolaires, avaient, aussi, pour enjeux les possessions coloniales, le sucre, le tabac, le café, et le trafic des esclaves, leur fourniture aux colonies espagnoles notamment.
Londres, Bristol et surtout Liverpool furent fournisseuses d’esclaves pour leurs colonies américaines et aussi pour celles des rivaux. Les planteurs de St-Domingue notamment ne cessaient d’en réclamer, leurs esclaves mouraient beaucoup plus vite qu’ils ne faisaient d’enfants... Liverpool fut le premier port négrier du monde. Des bustes de Noirs et d’éléphants décoraient son Hôtel de ville : c’étaient des emblèmes de la traite.
Dans les années 1770, l’économiste écossais Adam Smith, théoricien du capitalisme libéral et des vertus de la concurrence, pouvait bien se montrer très critique envers le système colonial, peu productif, et qui détournait les capitaux du secteur industriel en train de se former. Il avait une petite longueur d’avance. La traite britannique représentait pas loin de la moitié de celle de l’Europe entière.
Le capital n’est pourtant pas raciste. Les autorités anglaises ordonnaient la déportation comme main-d’œuvre dans les plantations américaines ou antillaises de forçats, de non-conformistes religieux ou politiques, d’Irlandais récalcitrants ; ou encore les juges multipliaient les peines capitales pour toutes sortes de délits afin de proposer la déportation en échange... Des recruteurs en vinrent au kidnapping dans les ports, les maisons de correction, au rapt d’enfants orphelins.
Des recruteurs - en France aussi - engageaient des pauvres sous des contrats qui les livraient aux planteurs dans les conditions de l’esclavage, mais pour la durée que leur prendrait le remboursement du voyage - s’ils tenaient le coup jusque là.
Mais, évidemment, le capital pouvait se fournir à une autre échelle sur les côtes africaines.
Et la peau noire de ces esclaves présentait un certain avantage, par rapport à la peau blanche, pour repérer les évadés, les fuyards, le « marronnage », disait-on, d’après un mot espagnol.
Les sources d’approvisionnement ont connu une évolution, il a fallu aller de plus en plus loin, jusqu’en Angola, et doubler le cap de Bonne-Espérance pour remonter jusqu’au Mozambique. Même le petit Danemark a participé à la curée. C’est au cours de ce XVIIIe siècle, considéré comme celui des Lumières en Europe, qu’elle a le plus massivement saigné l’Afrique noire.46
L'incendie de Londres
Alors que la restauration monarchique s'accompagne de l'extension coloniale et du renforcement de la traite négrière, Londres est victime en 1666 d'un violent incendie qui ravagea le centre de Londres du dimanche 2 septembre au mercredi 5 septembre 1666. Le feu ravagea la cité de Londres à l’intérieur du mur romain et menaça, sans toutefois les atteindre, le quartier aristocratique de Westminster, le palais de Whitehall, résidence du roi Charles II d’Angleterre, et la plupart des quartiers pauvres de banlieue.
Il a consumé 13 200 maisons, 87 églises paroissiales, la cathédrale Saint-Paul, et la majorité des bâtiments des autorités de la Cité. On estime qu’il a coûté leur domicile à environ 70 000 des 80 000 Londoniens
Après s’être déclaré le 2 septembre peu après minuit, dans une boulangerie de Pudding Lane, le sinistre s’est rapidement propagé vers l’ouest à travers la ville de Londres. Les conséquences économiques et sociales de l’incendie furent accablantes. Charles II encouragea vivement l’évacuation de Londres et l’exode des sinistrés car il craignait une nouvelle révolte parmi les réfugiés dépossédés. Malgré plusieurs projets urbanistiques novateurs, Londres fut rebâtie en suivant d’assez près le plan des rues d’avant l’incendie.47
L'incendie de Londres a eu lieu en 1666.
1666 = 666
Dans l'Apocalypse, le chiffre 666 est le nombre de la Bête.
Le feu s'est déclaré initialement dans la boulangerie de Thomas FARRINER.
FARRINER = FARINE
Le pain est fait à base de FARINE, de sel et d'eau.
La traduction anglaise de « LONDRES » est « LONDON ».
Dieu veut que L'ON DONNE le pain aux pauvres mais les rois ne le partagent pas, ils l'accaparent, et redistribuent des miettes insuffisantes pour nourrir les habitants de la planète.
L'incendie de Londres s'inscrit dans une période d'extension coloniale, autrement dit de pillages généralisés de la planète. Le feu est un avertissement à tous ceux qui actuellement accaparent les richesses de la Terre ou se rendent complices de ce braquage en le rendant légal le jour de l'élection présidentielle.
Si vous votez pour le pouvoir de la BÊTE, le capitalisme, vous brûlerez dans les flammes de l'enfer.
Depuis 2016, à travers la mise en ligne de ce site internet, Dieu redescend sur Terre pour que L'ON DONNE le PAIN aux plus démunis.
PAIN = 16x1x9x14 = 2016
Le boulanger utilise le PÉTRIN pour faire du pain mais étant donné que les électeurs votent pour PÉTAIN à chaque élection présidentielle, le pain est accaparé par le RICHE, ce qui provoque la mort d'un enfant toutes les 5 secondes.
Nous devons donc couper la tête du roi : le RICHE – le jour de l'élection présidentielle – afin de donner le pain aux pauvres.
PÉTAIN = 16x5x20x1x9x14 = 201600
201600 = 2016 00
Depuis 2016, à travers les signes, Dieu te demande de partager le PAIN.
00 = ce sont les yeux de Dieu qui te verront dans l'isoloir pour vérifier que tu as bien suivi son message.
Alors ne vote surtout pas pour PÉTAIN lors de la prochaine élection, mais partage le PAIN en votant pour le NPA ou alors je peux t'assurer que tu seras dans le PÉTRIN le jour de ta mort.
La glorieuse révolution
Le roi Charles II meurt en 1685. Son frère catholique Jacques II lui succède. Il ne respecte pas l'habeas corpus et doit fuir en France à la suite de la Glorieuse Révolution. En 1688, le Parlement offre la couronne à sa fille Marie, protestante et épouse du stadhouder de Hollande, Guillaume III. Marie et Guillaume s'engagent à défendre une déclaration des droits (1689), qui limite définitivement le pouvoir du roi au profit de celui du Parlement anglais. La Glorieuse Révolution assure une certaine stabilité religieuse en Angleterre et ainsi la sécurité pour les protestants qui vont alors y émigrer de toute l'Europe, en anglicisant leurs nom. L'Édit de Nantes avait été révoqué en 1685, les dragonnades contre les huguenots ont commencé dès 1680 et 200 000 d'entre eux quittent la France pour l'Angleterre.
Sur le plan religieux, les droits pour les catholiques négociés par leurs leaders irlandais en 1691 à l'occasion du Traité de Limerick ne sont pas respectés à partir des années 1700, avec les lois pénales qui instaurent des discriminations.
Le nouveau régime anglais, partiellement dirigé par une élite hollandaise, crée en 1694 la première banque nationale (la Banque d'Angleterre), qui prête à l'État les fonds permettant d'aménager le réseau des rivières anglaises et de construire une importante flotte, la Royal Navy, qui devient maîtresse des océans en une dizaine d'années, mais peine à réduire la piraterie dans les Antilles.
La Glorieuse Révolution réédite à Londres ce qui s'est passé 80 ans plus tôt à Amsterdam, avec une forte croissance urbaine, financière, intellectuelle et maritime, malgré l'opposition violente de la France de Louis XIV. C'est l'époque de la création des Lloyd's of London et des cercles boursiers qui se réunissent au Jonathan's Coffee-House. Cette révolution financière britannique est cependant en butte à la guerre menée par la France, alors deux fois et demie plus peuplée.
Dès 1689, Louis XIV invite son cousin Jacques II à s'installer avec une cour en exil au château de Saint-Germain-en-Laye, autour duquel vivent très vite plus de 1 700 réfugiés jacobites en France, qui sont au total 40 000 à immigrer en France entre 1688 et 1692, dont 40 % de famille aristocratiques. L'armée française aide les jacobites dans les rébellions jacobites, plusieurs tentatives d'invasion de l'Angleterre, visant à remettre Jacques II sur le trône, en 1692, 1708 et 1715, mais toutes échouent.
L'Acte d'Union
En 1707, l'Acte d'Union scelle l'association de l'Écosse et de l'Angleterre, qui forment désormais la Grande-Bretagne. Cette union fut la conséquence d'un certain nombre de désastres survenus à la fin du XVIIe siècle. Des décennies de guerre avaient amené la famine ; nul bateau autre qu'anglais ne pouvait transporter de marchandises en Écosse.
Une aventure catastrophique a particulièrement participé à ruiner l'Écosse. Un financier eut l'idée d'installer une colonie à Panama dans l'idée de faire du portage entre le Pacifique et l'Atlantique. Une souscription populaire fut lancée avec succès et le 4 juillet 1698, cinq bateaux quittèrent le port de Leith. Mais ils n'avaient aucune idée des conditions climatiques qui les attendaient. Sur les 1 200 colons au départ, 400 sont morts.
La compagnie fondée pour cette aventure a ainsi perdu les économies des petits souscripteurs. L'Angleterre accepta d'indemniser les actionnaires en échange du rattachement de l'Écosse à l'Angleterre.48
La Grande-Bretagne au XVIIIe siècle
Pendant le XVIIIe siècle, la Grande-Bretagne émerge comme une grande puissance en Europe et dans le monde entier. Le siècle est marqué par une rivalité avec la France, qui se prolonge à leurs colonies outre-mer en Amérique du Nord, aux Antilles, et en Inde. Dans la guerre de Sept Ans (1756-1763), la Grande-Bretagne triomphe décisivement sur ces trois fronts, conquérant la Nouvelle-France (le Canada) ainsi que des îles dans les Antilles mais aussi et surtout, gagne de manière décisive le contrôle du sous continent indien.
Cependant, le triomphe britannique en Amérique du Nord est de courte durée. En 1775, 12 ans après la défaite de la France en Amérique du Nord, ses treize colonies lancent une guerre d'indépendance. Il faut savoir que les coûts financiers de la guerre de sept ans avaient ruiné le pays qui avait alors augmenté les taxes des colons américains et ce sans les avoir consultés au préalable. Avec l'assistance de la France motivée par l'envie de revanche, les États-Unis gagnent leur indépendance en 1783.
Sur le continent européen, la Grande-Bretagne soutient uniformément le statu quo. La Révolution française préoccupe considérablement le gouvernement britannique, qui déclare la guerre contre la nouvelle République française en 1793. La guerre continuera au XIXe siècle (guerres napoléoniennes).
La croissance du commerce extérieur
Le commerce extérieur de la Grande-Bretagne connaît au XVIIIe siècle une croissance exceptionnelle. De 1700-1701 à 1797-1798, la valeur des importations passe d’un peu moins de six millions de livres sterling à 24 millions. La valeur des exportations de biens produits en Grande-Bretagne passe de 4,5 millions de livres sterling à 18,3 millions. La valeur des réexportations passe de 2,1 à 12 millions de livres sterling.
Cette importante croissance s'explique par trois phénomènes majeurs :
- la demande croissante en Grande-Bretagne pour des produits exotiques en provenance d’Amérique et d’Asie (tabac, sucre, thé, café, produits colorants comme l’indigo) ;
- la demande croissante dans les pays d’Europe de l’Ouest et du Nord pour les mêmes produits, qui sont importés en Grande-Bretagne avant d’être réexportés ;
- la demande croissante dans les colonies américaines, où vivent 1,5 million de personnes, dont seulement 250.000 esclaves, en 1750 à la fois en produits manufacturés et en produits réexportés venus d’Asie.
La région composée de l'Angleterre et du Pays de Galles, de l'Écosse, de l'Irlande, des colonies d'Amérique et des Antilles, et dans une certaine mesure des côtes d'Afrique de l'Ouest, fonctionne au XVIIIe siècle comme une zone de libre-échange, dans laquelle les marchands britanniques peuvent commercer librement. C'est en revanche une zone protégée de la concurrence étrangère par les Navigation Acts.
Une autre cause de la croissance phénoménale du commerce extérieur britannique est le développement d'un marché du crédit particulièrement performant, soutenu par les principaux grossistes et marchands internationaux, et par des institutions comme la Bank of England, et qui permet de pallier la pénurie constante de numéraire. Le taux du crédit est particulièrement bas dans la Grande-Bretagne du XVIIIe siècle : autour de 3 à 4 % en moyenne, ce qui correspond grosso modo aux taux actuels, alors que dans le reste de l'Europe, il est rare de pouvoir emprunter à moins de 10 %.
Les prémices de la Révolution industrielle
La croissance des exportations britanniques au XVIIIe siècle s'explique aussi en grande partie par l'explosion, dans les vingt dernières années du siècle, d'un nouveau commerce, celui de produits cotonniers fabriqués non plus dans des manufactures artisanales mais dans de vraies entreprises industrielles, profitant des progrès technologiques apportés par les inventions des premiers entrepreneurs du coton britannique qui lancent la révolution industrielle à partir de 1777.49
La révolution industrielle
La « révolution industrielle », expression mise en valeur par Friedrich Engels et par Arnold Toynbee, désigne le processus historique du XIXe siècle qui fait basculer — de manière plus ou moins rapide selon les pays et les régions — une société à dominante agraire et artisanale vers une société commerciale et industrielle.
Avant la révolution industrielle
De la fin du Moyen Âge au XVIIIe siècle, la société est largement féodale et presque exclusivement agricole. À l'exception de certaines régions, comme les Flandres, l'agriculture est encore peu productive et marquée par l'archaïsme féodal.
L'Europe connaît plusieurs phases de croissance démographique et de prospérité économique qui sont toujours entrecoupées par des crises profondes : épidémies, guerres et disettes. La mortalité infantile est élevée, l'alimentation est essentiellement à base de céréales. L'hygiène reste désastreuse : les carences sont attestées par des déformations et autres marqueurs d'innombrables maladies relevées sur les squelettes de l'époque.
Toutefois, les premières associations capitalistes apparaissent dès la Renaissance en Hollande et dans le Nord de l'Italie. Les techniques enregistrent d'importants progrès : navigation, imprimerie, horlogerie et méthodes financières. Les foires qui se développent dans certaines régions d'Europe attestent de l'existence d'échanges se situant dans une économie de marché plus élargie. Ces volumes demeurent cependant modestes dans le total des échanges pratiqués par les populations.
L'usine, au sens moderne, est inexistante. Les manufactures établies par le pouvoir royal, en France notamment, (voir l'exemple de Villeneuvette) restent une activité d'exception. Cependant, certaines formes d'organisations basées sur une sous-traitance à domicile (putting-out system) – comme l'établissage dans l'industrie horlogère – annoncent la révolution industrielle ; les marchands commencent à fournir les paysans en matières premières, parfois en outils, en vue de récupérer ensuite un produit transformé qu'ils revendront en ville. Les paysans en tirent un complément de revenu. Ce mode de vie n'est donc plus tout à fait le servage mais n'est pas encore le salariat. C'est un mélange inédit d'agriculture et d'artisanat : l'économie moderne est en germe. Ainsi l'avènement des indiennes de coton dont la fabrication implique la mise en œuvre de processus techniques complexes provoquent le développement d'une proto-industrie dans plusieurs régions d'Europe au XVIIIe siècle.
D'après les calculs d'Angus Maddison, l'Europe occidentale connaît, de 1500 à 1800, une croissance démographique de 0,14 %, soit un taux faible mais déjà supérieur à ceux des autres régions du monde (0,02 %). C'est donc dès le XVIIIe siècle que l'Europe commence à creuser l'écart économique avec le reste du monde. Cette avance reste limitée et si l'Europe occidentale n'est pas plus riche que le reste du monde, elle commence déjà à le dominer : les grandes compagnies de commerce profitent du renouveau des techniques maritimes, pour se rivaliser, prendre le contrôle des mers et des comptoirs d'escale ou d'approvisionnement. Ce commerce au long cours s'intéresse à l'origine surtout aux produits de luxe : activité très risquée mais qui procure à ceux qui y investissent des profits considérables. L'idée d'investissement de rapport se diffuse d'abord chez les financiers qui se lancent dans le négoce, puis chez des négociants qui réussissent à s'autofinancer ou à trouver les moyens de se financer : création et développement des banques, des bourses et des associations de « capitalistes » dans les pays du Nord de l'Europe.
Évolution de la société
Dès le XVIe siècle, la Réforme protestante conduite par Martin Luther et Jean Calvin secoue l'Europe tout entière. Le protestantisme porte en lui les germes de ce qui constitue un « terreau » de valeurs qui révolutionnent la conception du travail et de la vie. En effet, d'après Max Weber, le travail n'a pas à être considéré comme le châtiment expiatoire du pêché originel comme le rapporte l'éthique catholique. C'est au contraire une valeur fondamentale au travers de laquelle chacun s'efforce de se rapprocher de Dieu. À la suite de la révocation de l'édit de Nantes, par l'édit de Fontainebleau de 1685, la France se prive du savoir-faire et des capitaux des protestants, les huguenots, qui fuient vers les Provinces-Unies (aujourd'hui les Pays-Bas), les Pays germaniques (Saint-Empire, Suisse, etc.) et l'Angleterre ; c'est-à-dire vers les pays protestants.
L'évolution des idées est également marquée par la dimension prise par la bourgeoisie au sein de la société. Il est notable que l'expansion économique précoce se fait souvent dans un contexte politique déjà en partie affranchi du féodalisme. Venise, en Italie du Nord, est dominée par les marchands et les Provinces-Unies ainsi que l'Angleterre se sont dotées d'un régime parlementaire.50
L'accumulation primitive du capital
Karl Marx écrit dans son ouvrage Le Capital : « La découverte des contrées aurifères et argentifères de l’Amérique, la réduction des indigènes en esclavage, leur enfouissement dans les mines ou leur extermination, les commencements de conquête et de pillage aux Indes orientales, la transformation de l’Afrique en une sorte de garenne commerciale pour la chasse aux peaux noires, voilà les procédés idylliques d’accumulation primitive qui signalent l’ère capitaliste à son aurore. Aussitôt après, éclate la guerre mercantile ; elle a le globe entier pour théâtre. S’ouvrant par la révolte de la Hollande contre l’Espagne, elle prend des proportions gigantesques dans la croisade de l’Angleterre contre la Révolution française et se prolonge en expéditions de pirates, comme les fameuses guerres d’opium contre la Chine.
Les différentes méthodes d’accumulation primitive que l’ère capitaliste fait éclore se partagent d’abord, par ordre plus ou moins chronologique, le Portugal, l’Espagne, la Hollande, la France et l’Angleterre, jusqu’à ce que celle-ci les combine toutes, au dernier tiers du XVIIe siècle, dans un ensemble systématique, embrassant à la fois le régime colonial, le crédit public, la finance moderne et le système protectionniste. Quelques-unes de ces méthodes reposent sur l’emploi de la force brutale, mais toutes sans exception exploitent le pouvoir de l’État, la force concentrée et organisée de la société, afin de précipiter violemment le passage de l’ordre économique féodal à l’ordre économique capitaliste et d’abréger les phases de transition. Et, en effet, la force est l’accoucheuse de toute vieille société en travail. La force est un agent économique.
Un homme dont la ferveur chrétienne a fait tout le renom, M. W. Howitt, s’exprime ainsi sur la colonisation chrétienne : "Les barbaries et les atrocités exécrables perpétrées par les races soi-disant chrétiennes dans toutes les régions du monde et contre tous les peuples qu’elles ont pu subjuguer n’ont de parallèle dans aucune autre ère de l’histoire universelle, chez aucune race si sauvage, si grossière, si impitoyable, si éhontée qu’elle fût ."
L’histoire de l’administration coloniale des Hollandais - et la Hollande était au XVIIe siècle la nation capitaliste par excellence - "déroule un tableau de meurtres, de trahisons, de corruption et de bassesse, qui ne sera jamais égalé".
Rien de plus caractéristique que leur système d’enlèvement des naturels des Célèbes, à l’effet de se procurer des esclaves pour Java. Ils avaient tout un personnel spécialement dressé à ce rapt d’un nouveau genre. Les principaux agents de ce commerce étaient le ravisseur, l’interprète et le vendeur, et les principaux vendeurs étaient des princes indigènes. La jeunesse enlevée était enfouie dans les cachots secrets de Célèbes jusqu’à ce qu’on l’entassât sur les navires d’esclaves.
"La seule ville de Macassar, par exemple, dit un rapport officiel, fourmille de prisons secrètes, toutes plus horribles les unes que les autres, remplies de malheureux, victimes de l’avidité et de la tyrannie, chargés de fers, violemment arrachée à leurs familles." Pour s’emparer de Malacca, les Hollandais corrompirent le gouverneur portugais. Celui-ci les fit entrer dans la ville en 1641. Ils coururent aussitôt à sa maison et l’assassinèrent, s’abstenant ainsi... de lui payer la somme de 21.875 livres sterling et., prix de sa trahison. Partout où ils mettaient le pied, la dévastation et la dépopulation marquaient leur passage. Une province de Java, Banjuwangi, comptait en 1750 plus de 80.000 habitants. En 1811, elle n’en avait plus que 8.000. Voilà le doux commerce !
La Compagnie anglaise des Indes orientales obtint, outre le pouvoir politique, le monopole exclusif du commerce du thé et du commerce chinois en général, ainsi que celui du transport des marchandises d’Europe en Asie et d’Asie en Europe. Mais le cabotage et la navigation entre les îles, de même que le commerce à l’intérieur de l’Inde, furent concédés exclusivement aux employés supérieurs de la Compagnie. Les monopoles du sel, de l’opium, du bétel et d’autres denrées, étaient des mines inépuisables de richesse. Les employés, fixant eux-mêmes les prix, écorchaient à discrétion le malheureux Hindou. Le gouvernement général prenait part à ce commerce privé. Ses favoris obtenaient des adjudications telles que, plus forts que les alchimistes, ils faisaient de l’or avec rien. De grandes fortunes poussaient en vingt-quatre heures comme des champignons ; l’accumulation primitive s’opérait sans un liard d’avance. Le procès de Warren Hastings fourmille d’exemples de ce genre. Citons en un seul. Un certain Sullivan obtient un contrat pour une livraison d’opium, au moment de son départ en mission, officielle pour une partie de l’Inde tout à fait éloignée des districts producteurs. Sullivan cède son contrat pour 40.000 livres sterling à un certain Binn ; Binn, de son côté, le revend le même jour pour 60.000 livres sterling, et l’acheteur définitif, exécuteur du contrat, déclare après cela avoir réalisé un bénéfice énorme. D’après une liste présentée au Parlement, la Compagnie et ses employés extorquèrent aux Indiens, de 1757 à 1760, sous la seule rubrique de dons gratuits, une somme de six millions de livres sterling ! De 1769 à 1770, les Anglais provoquèrent une famine artificielle en achetant tout le riz et en ne consentant à le revendre qu’à des prix fabuleux .
Le sort des indigènes était naturellement le plus affreux dans les plantations destinées au seul commerce d’exportation, telles que les Indes occidentales, et dans les pays riches et populeux, tels que les Indes orientales et le Mexique, tombés entre les mains d’aventuriers européens, âpres à la curée. Cependant, même dans, les colonies proprement dites, le caractère chrétien de l’accumulation primitive ne se démentait point. Les austères intrigants du protestantisme, les puritains, allouèrent en 1703, par décret de leur assemblée, une prime de 40 livres sterling par scalp d’Indien et autant par chaque Peau-Rouge fait prisonnier ; en 1720, une prime de 100 livres sterling ; en 1744, Massachusetts-Bay ayant déclaré rebelle une certaine tribu, des primes suivantes furent offertes : 100 livres sterling par scalp d’individu mâle de douze ans et plus, 105 livres sterling par prisonnier mâle, 55 livres sterling par femme ou enfant pris, et 50 livres sterling pour leurs scalps ! Trente ans après, les atrocités du régime colonial retombèrent sur les descendants de ces pieux pèlerins (pilgrim fathers), devenus à leur tour des rebelles. Les limiers dressés à la chasse des colons en révolte et les Indiens payés pour livrer leurs scalps furent proclamés par le Parlement "des moyens que Dieu et la nature avaient mis entre ses mains".
Le régime colonial donna un grand essor à la navigation et au commerce. Il enfanta les sociétés mercantiles, dotées par les gouvernements de monopoles et de privilèges et servant de puissants leviers à la concentration des capitaux. Il assurait des débouchés aux manufactures naissantes, dont la facilité d’accumulation redoubla, grâce au monopole du marché colonial. Les trésors directement extorqués hors de l’Europe par le travail forcé des indigènes réduits en esclavage, par la concussion, le pillage et le meurtre refluaient à la mère patrie pour y fonctionner comme capital. La vraie initiatrice du régime colonial, la Hollande, avait déjà, en 1648, atteint l’apogée de sa grandeur. Elle était en possession presque exclusive du commerce des Indes orientales et des communications entre le sud-ouest et le nord-est de l’Europe. Ses pêcheries, sa marine, ses manufactures dépassaient celles des autres pays. Les capitaux de la République étaient peut-être plus importants que tous ceux du reste de l’Europe pris ensemble.
(…) La suprématie industrielle implique la suprématie commerciale, mais à l’époque manufacturière proprement dite, c’est la suprématie commerciale qui donne la suprématie industrielle. De là le rôle prépondérant que joua alors le régime colonial. Il fut "le dieu étranger" qui se place sur l’autel, à côté des vieilles idoles de l’Europe ; un beau jour il pousse du coude ses camarades, et patatras ! voilà toutes les idoles à bas ! »51
Transformation de l'entreprise
Dès le XVIIe siècle, les grandes compagnies commerciales maritimes, comme la Compagnie anglaise des Indes orientales (1600) ou la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (1602), préfigurent l'« entreprise » moderne. Elles constituent en effet les premières entités à explicitement viser le profit monétaire et, pour ce faire, à savoir mobiliser hommes, capitaux et moyens matériels (navires) pour exploiter les nouvelles connaissances géographiques et les progrès technologiques : boussole, sextant, etc.
Durant cette ère préindustrielle — ou « proto-industrielle » selon l'expression de Franklin Mendels — des « nébuleuses industrielles » comme en Flandres au XVIIe siècle apparaissent dans lesquelles se développent des formes embryonnaires d'entreprises pour contourner les règles corporatives. Les premières formes juridiques d'entreprises reposant sur la libre association de sociétaires voient le jour, notamment la société en commandite.
L'ampleur des besoins financiers engendrés par la révolution industrielle pose rapidement la question de l'accumulation primitive du capital et consécutivement celle du financement par l'appel à l'épargne publique ou aux capitaux extérieurs. Jusque-là, les « investisseurs » associés au sein de sociétés en nom commun (SNC) découpées en parts non négociables, et non en actions, ont la qualité juridique de « commerçants » et sont, à ce titre, responsables sur leurs biens propres. Les premières sociétés de capitaux comme les sociétés en commandite par actions (actions négociables à la Bourse) remontent en France au Code du commerce de 1807, mais restent marginales. Or au XIXe siècle, la révolution industrielle requiert — comme dans les chemins de fer — une importante concentration de capitaux en vue de financer des investissements de plus en plus coûteux. Une nouvelle forme juridique d'entreprise, la société anonyme (SA) facilite les apports en capitaux de plusieurs investisseurs : ceux-ci n'engagent leur responsabilité qu'à hauteur des montants investis, ce qui limite les risques. Ainsi en Angleterre, la mise en place des joint stock companies (JSC) fait suite à l'abrogation du « Bubble Act » en 1825 et au « Joint Stock Companies Act » de 1856.
Ainsi en France est instaurée la société anonyme après les lois de 1863 et 1867 (et en Allemagne en 1870). D'après François Caron 11,4 % des sociétés créées en France entre 1879 et 1913 le sont sous la forme des sociétés anonymes.
Libéralisme à l'aube de l'industrialisation
La réflexion sur le rôle de l'État dans l'économie, les thèmes du libre-échange et du protectionnisme sont l'objet d'une longue réflexion historique. Au XVIIe siècle, le mercantilisme — « économie au service du prince » — énonce de manière pragmatique et parfois assez formalisée (ainsi le colbertisme en France) les premières considérations et théories économiques censées correspondre aux besoins des nations et royaumes. En 1776, un auteur libéral comme Adam Smith est partisan d'un État-gendarme capable d'assurer d'une part des prérogatives régaliennes et d'autre part des fonctions tutélaires. Il ne s'agit donc pas à proprement parler d'un État minimal.
Par ailleurs, la division du travail est déjà à l'œuvre depuis au moins un siècle dans les chantiers navals (par exemple, l'arsenal de Venise) et illustrée par les planches de l'Encyclopédie. Elle est source d'efficience et de meilleure productivité. La spécialisation et l'interdépendance qu'elle induit entre un nombre croissant d'agents économiques qui y ont recours rend nécessaire les échanges et contribue à généraliser les pratiques de marché. Vincent de Gournay et le mouvement physiocratique lance au XVIIIe siècle : « Laissez faire les hommes, laissez passer les marchandises ».
Le siècle des Lumières promeut la conception d'un État garant des libertés individuelles, parmi lesquelles, la liberté du commerce et de l'industrie et, son corollaire, la libre concurrence. Concrètement, il s'ensuit en France l'abrogation des corporations à la suite du décret d'Allarde en mars 1791 et l'interdiction de toute coalition à la suite de la loi Le Chapelier du 14 juin 1791 : « Il n'y a plus de corporations dans l'État ; il n'y a plus que l'intérêt particulier de chaque individu et l'intérêt général ».
En Angleterre, les Combination Acts de 1799 et 1800 engagent un processus similaire. De telles mesures ont un impact décisif sur le processus de révolution industrielle ; d'après Arnold Toynbee « l'essence même de la révolution industrielle est la substitution de la libre concurrence aux règlementations qui, depuis le Moyen Âge, étaient imposées à la production ».
Au XIXe siècle alternent des périodes de libre-échange et de protectionnisme. Paul Bairoch observe que « le protectionnisme est la règle, le libre-échange l'exception ». Le Royaume-Uni commercialiste avait opté dès le XVIIe siècle pour des mesures protectionnistes telles le « Navigation Act » de Cromwell en 1651, et réitère en ce sens avec les « Corn laws » de 1815 à la suite de « l'Importation Act ». L'abrogation des « Corn Laws » par le « Peel Act » le 15 mai 1846 constitue, au même titre que l'abrogation du « Navigation Act » en 1849, un tournant fondamental du XIXe siècle.
Ce libéralisme est donc à l'origine de la généralisation du marché au XIXe siècle : celui-ci – autrefois existant mais de manière marginale – devient facteur décisif dans le processus d'industrialisation. Karl Polanyi estime dans La Grande Transformation que le marché fonctionne de manière autorégulée, sans intervention de l'État, entre 1834, date de l'abolition de la loi de Speenhamland consacrant la marchandisation de la main d'œuvre, et 1929, date de la grande crise économique qui provoque le retour et le recours à l'État en vue d'intervenir activement et réglementer le marché.
Progrès scientifiques
La révolution industrielle est aussi le fait de découvertes et innovations qui favorisent l'industrialisation. La « grappe d'innovation » qui survient, est d'une ampleur telle que la révolution industrielle marque une véritable rupture au niveau des techniques.
Pourtant, de nombreuses industries ne sont pas à proprement parler récentes : Certaines comme l'imprimerie et la soierie remontent au milieu du XVe siècle. Les travaux d'Henri Hauser montrent que ces industries ont favorisé l'émergence des premières manufactures dont certaines, en France, sont créées sur décision royale dès le règne d'Henri IV mais surtout sous celui de Louis XIV, influencé par les idées mercantilistes de Colbert.
De même, Lewis Mumford considère l'invention de l'horloge comme l'une des premières activités mécaniques, occasionnant le perfectionnement de certaines techniques et favorisant la division du travail.
Suprématie financière
La Grande-Bretagne domine incontestablement durant toute la première moitié du XIXe siècle. En conséquence, la City, place financière de Londres, est incontournable dans le domaine financier : en termes de transaction, pour les reconnaissances de dettes, pour émettre des actions, emprunter etc. Situation qui amène la Grande-Bretagne à constituer le plus vaste Empire colonial et à devenir le plus important investisseur à l'étranger (aux alentours de 1860, la Grande-Bretagne pèse à elle-seule 1/5e de la production mondiale). De plus, on y cote une majorité de matières premières, malgré la concurrence de la bourse de Chicago, et la monnaie de référence pour les échanges internationaux demeure la livre sterling. La suprématie financière et économique de la Grande-Bretagne est accentuée sous le règne de la reine Victoria Ire (1837-1901).52
L'industrialisation bouleverse et remodèle la société britannique
Le Royaume-Uni est entré depuis la fin du XVIIIe siècle dans la Révolution industrielle, mais cette industrialisation implique d’énormes changements au niveau de l’organisation territoriale, de la structure sociale à travers la démographie et des rapports entre classes.
L'organisation du territoire est bouleversée : l'urbanisation rapide passe par la création de villes industrielles nouvelles, le paysage est transformé par l'apparition de « villes noires » (Manchester, Birmingham, ...), caractérisées à la fois par leur surpopulation et leur grande insalubrité. La population connaît une expansion sans précédent : 7 millions d'habitants en 1750, 14 en 1820 et 23 en 1860.
Mais en fait, la majorité de la population ne ressent pas le progrès : en effet, malgré la croissance économique et le statut mondial du Royaume-Uni, beaucoup ressentent au contraire une régression, du fait de l’emploi de main d’œuvre ouvrière non qualifiée au détriment des qualifications artisanales traditionnelles.
À l’échelle d’une vie, la structure de la société a totalement changé. La proportion d’ouvriers augmente, beaucoup d’hommes et de femmes accèdent à la précarité de l’emploi ouvrier (10 heures de travail par jour et des conditions de travail horribles). D’ailleurs Friedrich Engels compare cette évolution à la Révolution française, tant elle semble marquer une rupture. En fait c’est moins l’ampleur du changement que sa rapidité qui font penser à une révolution.
Enfin, la société est divisée. Les divergences sociales s’accentuent ; le Royaume-Uni et ses nations constituantes n’ont jamais été jusqu’ici des pays égalitaires, mais avec ces bouleversements économiques et sociaux on assiste à une fragmentation de la population plus poussée encore. On assiste par exemple à une véritable ségrégation urbaine, avec l'apparition de quartiers bourgeois et de quartiers populaires. Ce phénomène est surtout perceptible dans les villes nouvelles. Ainsi, à Manchester, il y a environ 60 % d’ouvriers dans une ville plutôt bourgeoise, tandis qu'à Stalybridge, ville nouvelle à quelques kilomètres à l'est, il y a 90 % d’ouvriers.
L’idée de classes sociales progresse chez les propriétaires industriels comme dans les classes laborieuses. Le cadre est donc celui d'une population divisée où la classe ouvrière mûrit son ressentiment, il suffit donc d’une crise économique ou politique pour amorcer un conflit.
Apparition du chartisme
C’est ce contexte de crise économique (difficultés des ouvriers à nourrir leur famille) et de ravages du capitalisme « sauvage » – les conditions désastreuses de travail des ouvriers (jusqu’à quinze heures de travail par jour) et des salaires revus à la baisse – qui poussa les ouvriers à s’assembler dans des unions de travailleurs ; les premières sont illégales, mais le droit de coalition et de grève est péniblement acquis en 1825. Ces Trades Unions constituent une véritable « ligue des ouvriers contre les maîtres ». Ce mouvement qui se développa est appelé le chartisme à la suite de l'adoption de la « Charte populaire » en 1838.
Partagés entre partisans de la « force physique » (comme l’irlandais O’Connor) et partisans de la « force morale », les chefs de file du mouvement chartiste étaient des prêtres, des cabaretiers, des ouvriers, et aussi des démagogues. Ils tiraient leur idéologie du méthodisme ou du jacobinisme, ainsi que des écrits de l'anarchiste William Godwin ou du socialiste utopiste et paternaliste Robert Owen. En 1838, sous l'influence d'Owen, des unions se regroupent dans un seul syndicat : l'Union nationale du travail, dont le but était la suppression du patronat et du salariat par l’institution de coopératives ouvrières de production. Mais gouvernement et autres industriels brisèrent ce mouvement.
Dès lors l’action politique retrouva des partisans, surtout parmi les travailleurs misérables : il fallait la majorité au Parlement pour faire accepter des réformes électorales.
La Charte populaire de 1838
En 1832, la réforme électorale (Reform Act) établit un système électoral censitaire, au détriment des classes populaires.
La Charte populaire fut adoptée en 1838, à l'initiative de l'Association des travailleurs londoniens. Elle réclamait le suffrage universel masculin, un juste découpage des circonscriptions électorales, l'abolition de l'obligation d'être propriétaire pour être éligible, des élections législatives annuelles, le vote à bulletin secret et l'indemnité parlementaire. Le mouvement resta actif et organisé jusqu'en 1848 et donna lieu à l’apparition des mouvements coopératifs et des mouvements syndicaux. Il connut trois grandes phases : entre 1838 et le début de 1840 ; à l'été 1842 et entre février et août 1848, correspondant aux trois grandes pétitions signées par des millions de Britanniques et déposées (pour les deux premières) au Parlement qui refusa d'en tenir compte.
La crise de 1841-1842 provoque des grèves de masse, 500 000 personnes sont alors engagées dans le mouvement chartiste. Outre les grèves pour motifs économiques, certaines sont déclenchées pour des revendications chartistes, notamment dans les Midlands, les Lancashire, le Yorkshire, et une partie de l'Écosse. La pratique de briser les machines et de tirer les bouchons des réservoirs des machines à vapeur vaut le surnom Plug Plot (« complot des bouchons ») aux grèves dans le Lancashire. Les grèves sont particulièrement suivies dans le triangle Manchester-Ashton-Stalybridge.
Le premier ministre, Sir Robert Peel, n'est pas favorable à une intervention, mais le duc de Wellington exige de déployer les troupes pour réprimer les grévistes. Les grèves sont violemment réprimées, de nombreux chartistes sont arrêtés (dont Feargus O'Connor, George Julian Harney, et Thomas Cooper), 79 d'entre eux sont condamnés à des peines de prison.
Postérité
En 1918, les cinq principaux points (hormis les élections annuelles) du programme chartiste avaient été mis en place dans la vie politique britannique, comme l'abolition de l'obligation d'être propriétaire pour être éligible en 1858 ou le scrutin à bulletin secret en 1872.
Le mouvement chartiste a fortement influencé le mouvement socialiste, il a inspiré les théories marxistes et a marqué la fin du mutisme et de l’isolement ouvrier avec l'apparition du syndicalisme.53
Apogée de l'Empire britannique (1815-1914)
Entre 1815 et 1914, une période désignée par le « siècle impérial britannique » par certains historiens, environ 26 000 000 km2 de territoires et environ 400 millions de personnes furent intégrés dans l'Empire. La défaite de Napoléon laissait la Grande-Bretagne sans réel opposant, à l'exception de la Russie en Asie centrale. Dominant les mers, le Royaume-Uni adopta un rôle de policier du monde dans ce qui sera désigné par l'expression de Pax Britannica et une politique étrangère connue sous le nom de « splendide isolement ». En plus du contrôle formel qu'il exerçait sur ses propres colonies, la position dominante du Royaume-Uni dans le commerce mondial faisait qu'il contrôlait les économies de nombreux pays comme la Chine, l'Argentine ou le Siam, ce qui a été désigné par certains historiens comme un « empire informel ».
La puissance impériale britannique était soutenue par les bateaux à vapeur et le télégraphe, deux technologies développées dans la seconde moitié du XIXe siècle qui permettaient à la Grande-Bretagne de contrôler et de défendre son empire. À partir de 1902, les possessions de l'Empire britannique étaient reliées par un réseau de câbles télégraphiques connus sous le nom de « All Red Line ».
Expansion en Asie
La Compagnie anglaise des Indes orientales mena l'expansion de l'Empire britannique en Asie. L'armée de la Compagnie aida l'armée britannique dans la capture de Singapour (1819), de Malacca (1824), qui furent intégrés au sein des Établissements des détroits, et de la Birmanie (1826).
Depuis ses possessions en Inde, la Compagnie était également engagée dans le très lucratif commerce de l'opium avec la Chine depuis les années 1730. Ce commerce, illégal depuis son interdiction par la Dynastie Qing en 1729, permit d'inverser le déséquilibre de la balance commerciale résultant des importations britanniques de thé qui voyait de grandes quantités d'argent être transférées de Grande-Bretagne en Chine. En 1839, la saisie de plus de 1 000 tonnes d'opium par les autorités chinoises de Canton entraîna la déclaration de guerre du Royaume-Uni. La Première guerre de l'opium s'acheva par une victoire britannique qui obtint Hong Kong, alors une implantation mineure, d'après les termes du Traité de Nankin.
En 1857, une mutinerie de cipayes, soldats indiens intégrés dans l'armée britannique, dégénéra en un large conflit. Le Royaume-Uni mit six mois pour venir à bout de la révolte qui causa de lourdes pertes dans les deux camps. Par la suite, un gouverneur-général fut nommé par le gouvernement britannique pour administrer le Raj britannique et la reine Victoria fut couronnée Impératrice des Indes en 1876. La Compagnie des Indes orientales fut dissoute en 1858.
L'Inde connut une série de mauvaises récoltes dans la seconde moitié du XIXe siècle qui entraînèrent de graves famines au cours desquelles environ 15 millions de personnes moururent. La Compagnie n'avait pas mis en place des politiques coordonnées pour gérer ces famines durant sa période de contrôle. Cela évolua sous le Raj car des commissions étaient mises en place après chaque famine pour en étudier les causes et mettre en place de nouvelles politiques qui ne furent cependant pas efficaces avant le début du XXe siècle.
Rivalité avec la Russie
Durant le XIXe siècle, la Grande-Bretagne et la Russie s'affrontèrent pour combler le vide laissé par le déclin des empires ottoman, perse et chinois. Cette rivalité fut désignée par l'expression « Grand Jeu ». Après les défaites infligées par la Russie à l'Empire ottoman et à la Perse à la fin des années 1830, la Grande-Bretagne s'inquiéta d'une possible menace sur l'Inde. En 1839, le Royaume-Uni tente de s'en prémunir en envahissant l'Afghanistan mais la première guerre anglo-afghane se termina par un désastre. Lorsque la Russie envahit la Roumanie ottomane en 1853, les peurs concernant un possible effondrement de l'Empire ottoman et une domination russe de la Mer Méditerranée et du Moyen-Orient poussèrent le Royaume-Uni et la France à envahir la péninsule de Crimée pour détruire les capacités navales russes. La Guerre de Crimée, qui fut le seul conflit mené par le Royaume-Uni contre une autre puissance impériale lors de la période de la Pax Britannica, fut une défaite sans appel pour la Russie. La situation restait cependant non résolue en Asie centrale et tandis que la Grande-Bretagne annexait le Balouchistan en 1876, la Russie s'emparait du Kirghizistan, du Kazakhstan et du Turkménistan en 1877. Une guerre semblait inévitable mais les deux pays parvinrent à un accord sur les sphères d'influences respectives dans la région en 1878 et les tensions restantes furent résolues par la signature de l'Entente anglo-russe de 1907.54
Guerre et dépression
Les premières années du XXe siècle gardaient encore la marque des attitudes et idéaux victoriens. La Première Guerre mondiale change radicalement la société britannique. L'armée britannique, qui n'était jamais un grand employeur, compte seulement deux cent quarante-sept mille soldats à la déclaration de guerre. En 1918, l'armée et la Royal Air Force, formée du Royal Naval Air Service (RNAS) et du Royal Flying Corps (RFS), en comptent cinq millions. La Royal Air Force comptait environ deux cent cinquante mille unités combattantes en 1918. Le pays comptera à la fin de la guerre 900 000 morts et plusieurs centaines de milliers de blessés (la génération perdue du poète écrivain T.S. Eliot). La flotte commerciale et militaire a été en grande partie détruite. Le Royaume-Uni a du mal à assurer le commerce avec ses colonies, et l'activité économique ralentit. Pour reconstruire sa flotte le Royaume uni doit faire appel au crédit américain. Les États-Unis prennent la place de première puissance maritime.
De retour des tranchées, beaucoup éprouvent de la rancœur face à l'indifférence des civils et, compte tenu de leur propre sacrifice (en France, un phénomène semblable a lieu), la conscription brasse des populations d'origines et rangs divers et ce nivellement de masse accéléra le changement social d'après-guerre. Les réformes sociales du siècle dernier donnent naissance en 1900 au Parti travailliste, qui n'accède cependant au pouvoir qu'en 1922.
Lloyd George dit qu'après la Première Guerre mondiale, « la nation se retrouve dans un état fondu » et son Housing Act de 1919 met en place le council housing qui permet aux gens de quitter les bidonvilles des centre-villes victoriens. Les bidonvilles existent encore pour quelques années et les tramways sont électrifiés avant les maisons. Le Representation of the People Act de 1918 garantit aux femmes le droit de vote, un suffrage égal n'est cependant atteint qu'en 1928.55
Après un boom après la guerre, le monde entier plonge dans la dépression. L'Angleterre et le Pays de Galles sont le plus touchés avec un taux de chômage de 70 % dans certaines régions. La grève générale est lancée par les mineurs qui voient leurs salaires baisser, mais la situation ne s'améliore guère et la grève est souvent vue comme le début du lent déclin de l'industrie de charbon britannique. En 1936 deux-cent chômeurs vont de Jarrow à Londres pour montrer la situation difficile des pauvres industriels, mais la marche de Jarrow n'a qu'un pauvre impact et les perspectives industrielles ne s'améliorent qu'avec la prochaine guerre. Le roman Le Quai de Wigan de George Orwell montre une vue d'ensemble des difficultés du temps.
La Seconde Guerre mondiale est parfois vue comme simple continuité de la guerre précédente après une brève période de paix, mais les conflits sont d'une différence significative, en particulier pour la société britannique. La guerre débute avec la drôle de guerre avec beaucoup de menaces mais peu d'actions concrètes, cependant, des milliers d'enfants sont évacués à la campagne. Dix fois plus sont évacués en 1939 quand les troupes sont envoyés en corps expéditionnaires en France, beaucoup d'entre-eux retournent en Angleterre quelques mois plus tard et restent dans les villes jusqu'à la fin de la guerre. Il n'y a eu que la moitié des victimes militaires en comparaison avec la Première Guerre mondiale mais les innovations de la guerre aérienne augmentent les victimes civiles et une guerre à l'étranger semble néanmoins très proche. Dans les premières années de la guerre, dans lesquelles la Grande-Bretagne se retrouve « seule », des idées nouvelles comme le « Blitz spirit » ou la campagne « Dig for Victory » unissent la nation. La concentration sur l'agriculture pour nourrir la nation est pour quelques gens leur première introduction à la campagne et les femmes — comme les « Land Girls » — jouent un rôle important dans l'effort de guerre. 500 000 femmes se retrouvent parmi les forces armées et même la princesse Élisabeth, future reine, reçoit un entraînement en tant que conductrice de camion. Dans la mesure où ces femmes ont fait le travail d'homme dans les usines — les hommes étant partis au front — leur donne une liberté qui peut être vue comme un précurseur de la révolution sexuelle.56
L'après-guerre
Après la Seconde Guerre mondiale, Clement Attlee (travailliste) est porté au pouvoir par le raz-de-marée électoral de 1945. Au programme : les nationalisations des services, des transports et la création d'un État-Providence moderne pour la protection sociale, la santé, l'assurance maladie (National Insurance Act 1946 (en)), les retraites, etc..
Aneurin Bevan, premier secrétaire pour la Santé, crée le Service national de santé britannique (NHS) contre l'avis général du corps médical. Les travaillistes l'emportent aux élections de 1950 mais avec une majorité faible, ce qui provoque de nouvelles élections en 1951. Les travaillistes perdent ces élections à cause du système électoral (plus de voix qu'en 1945, et plus de voix que les conservateurs… mais moins de sièges).57
Winston Churchill
Winston Churchill, est né le 30 novembre 1874 au palais de Blenheim (Woodstock, Oxfordshire, Royaume-Uni) et mort le 24 janvier 1965 à Londres. Son action décisive en tant que Premier ministre de 1940 à 1945 du Royaume-Uni, son rôle durant la Seconde Guerre mondiale, joints à ses talents d'orateur et à ses bons mots en ont fait un des grands hommes politique du XXe siècle. Ne disposant pas d'une fortune personnelle, il tire l'essentiel de ses revenus de sa plume. Ses dons d'écriture seront couronnés à la fin de sa vie par le prix Nobel de littérature. Il est aussi un peintre estimé. Plus qu'un simple loisir, la peinture est pour lui un refuge dans les moments difficiles.
Winston Leonard Spencer-Churchill appartient à la famille aristocratique Spencer, dont il est la plus brillante figure depuis le fondateur, son ancêtre John Churchill, 1er duc de Marlborough (1650-1722), auquel il a consacré une biographie. Fils d'un homme politique conservateur atypique n'ayant pas connu le succès escompté et mort relativement jeune, il ambitionne très vite de réussir dans ce domaine. De fait, s'il débute dans la carrière militaire et combat en Inde, au Soudan et lors de la Seconde Guerre des Boers, il y cherche surtout l'occasion de briller et de se faire connaître. Cette recherche de gloire lui vaut parfois un certain nombre d'inimitiés parmi ses pairs.
Assez rapidement, en partie pour des questions financières – l'armée paie moins que le journalisme et il a besoin d'argent – il sert en tant que correspondant de guerre, écrivant des livres sur les campagnes auxquelles il participe. Bien plus tard, il sert brièvement sur le front de l'Ouest pendant la Première Guerre mondiale, comme commandant du 6e bataillon des Royal Scots Fusiliers. Sur le tard, en 1953, il a alors 78 ans, il est anobli et devient Sir - le titre de noblesse le plus bas.
Il est député durant la majeure partie de sa carrière politique, longue de près de soixante années, et occupe des postes ministériels pendant près de trente ans. Avant la Première Guerre mondiale, il est ministre du Commerce, secrétaire du Home Office et Premier Lord de l'Amirauté du gouvernement libéral d'Herbert Henry Asquith. À ce titre, il participe à la création des premières lois sociales de son pays et à un mouvement visant à restreindre l'importance de la Chambre des Lords, deux éléments qui lui valent une forte inimitié de la part des conservateurs. Il reste à cette fonction jusqu'à la défaite britannique lors de la bataille des Dardanelles, dont il est tenu pour responsable, et qui provoque son éviction du gouvernement. Blanchi de ces accusations par une commission d'enquête parlementaire, il est rappelé comme ministre de l'Armement, secrétaire d'État à la Guerre et secrétaire d'État de l'air par David Lloyd George, alors Premier ministre.
Durant l'entre-deux-guerres, il quitte le Parti libéral et revient au Parti conservateur, avant de devenir chancelier de l'Échiquier. Son bilan à ce poste est mitigé. L'économie n'est pas son domaine de prédilection, à la différence de la politique étrangère et des affaires de stratégie militaire. Dans les années 1930, il n'est pas en phase avec le milieu politique d'alors, et connaît une dizaine d'années de traversée du désert au moment même où, eu égard à son âge et son expérience, il aurait dû atteindre le sommet.
Il faut attendre le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale pour que Winston Churchill redevienne ministre en tant que Premier Lord de l'Amirauté. Après la démission de Neville Chamberlain, le 10 mai 1940, il devient, plus par défaut que par adhésion, Premier ministre du Royaume-Uni. À 65 ans, un âge qui en fait le plus âgé des grands dirigeants alliés, il atteint le sommet de sa carrière politique. Il organise les forces armées britanniques et conduit le pays à la victoire contre les puissances de l'Axe. Ses discours et ses paroles frappantes marquent le peuple britannique et les forces alliées.
Après avoir perdu les élections législatives de 1945, il devient chef de l'opposition conservatrice, dénonçant dès 1946 le rideau de fer. Il redevient Premier ministre en 1951, et ce, jusqu'à sa retraite, en 1955. À sa mort, la reine le gratifie d'obsèques nationales, qui seront l'occasion, avec celles du pape Jean-Paul II en 2005, de l'un des plus importants rassemblements d'hommes d'État ayant eu lieu dans le monde
Idéologie
Aux environs de Bangalore où il est affecté en 1896 avec les 4th Queen's Own Hussars, il dispose de temps libre qu'il met à profit pour lire. Il lit d'abord des livres d'histoire : Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain d'Edward Gibbon et l'Histoire de Thomas Babington Macaulay – des auteurs assez peu conservateurs ; des philosophes grecs : Platon, notamment La République, ainsi que les écrits politiques d'Aristote. Parmi les auteurs français, il lit Les Provinciales de Blaise Pascal et les Mémoires de Saint-Simon. Il lit aussi La richesse des Nations d'Adam Smith, Schopenhauer, Malthus et bien d'autres. Il en tire une très profonde culture historique qui le servira toute sa vie.
Il est fortement impressionné par le darwinisme. Il devient alors, selon ses propres termes, « un matérialiste jusqu'au bout des doigts », et défend avec ferveur sa conception d'un monde où la vie humaine est une lutte pour l'existence, avec pour résultat la survie des plus forts. Cette vision a sans doute été influencée par le livre Martyrdom of Man de William Winwood Reade, un classique de l'athéisme victorien, présentant la vision d'un univers sans Dieu dans lequel l'humanité est destinée à progresser par le biais du conflit entre les races les plus avancées et les plus rétrogrades. Churchill exprime cette philosophie de vie et de l'histoire dans son premier et unique roman, Savrola.
Dans une étude réalisée auprès des dirigeants d'entreprises de trente pays, Churchill est considéré début 2013 comme le dirigeant préféré des patrons devant Steve Jobs. Churchill est classé parmi les « guerriers » avec Napoléon Bonaparte et Alexandre le Grand. Parmi les autres politiques, le Mahatma Gandhi et Nelson Mandela, arrivés troisième et quatrième, sont classés parmi les pacificateurs.
Churchill aime les parades, les bannières qui flottent au vent, le son du clairon, et se désole que la guerre soit devenue une affaire de « chimistes masqués et [de] conducteurs manœuvrant les leviers de leurs aéroplanes, de leurs mitrailleuses ». Pour lui, la guerre garde un côté chevaleresque, arthurien, « comme la vie pour Peter Pan, une immense aventure. ».
Politiquement, sa vision de la guerre et de la paix est totalement différente de celle de notre époque. Nous considérerions selon l'auteur cité « que la paix est la norme et la guerre une aberration primitive », Churchill penserait strictement l'inverse.
Il aime se déguiser, paraître, faire le spectacle. Il possède plus de chapeaux que son épouse, il ne se rend au Parlement ou à Buckingham Palace qu'en redingote et il porte les uniformes les plus variés en arborant avec délectation les décorations qui lui ont été décernées.
Il aime le champagne, le cognac et autres boissons ainsi que la bonne chère. L'été, il apprécie de se faire inviter dans des villas sur la côte d'Azur (dans l'entre-deux-guerres il va notamment chez Maxine Elliott et chez sa cousine par alliance Consuelo Vanderbilt) ou du côté de Biarritz. Mais ce n'est pas quelqu'un porté sur la danse ou sur les jeux de l'amour et il refuse ou ne voit pas les avances qui lui sont parfois faites par des femmes – dont Daisy Fellowes.
Financièrement « c'est un spéculateur perdant-né » et dans la vie courante à Chartwell, il a les pires difficultés à équilibrer et à gérer ses comptes. En 1938, à la suite d'une chute de la bourse à Wall Street, il connaît des problèmes financiers sérieux qui l'obligent à envisager de mettre en vente Chartwell. Finalement, il arrive à trouver une solution grâce à un prêt de Henry Strakosch.58
Churchill est devenu Premier ministre de Grande-Bretagne le 10 mai 1940.
10 mai = 10 5
10 5 = JE
Le « JE » symbolise l'individualisme.
Churchill était « un matérialiste jusqu'au bout des doigts », et il défendait avec ferveur sa conception d'un monde où la vie humaine était une lutte pour l'existence, avec pour résultat la survie des plus forts.59
Churchill pensait que le « sang » et la « race » de l'Angleterre lui imposait de poursuivre sa haute mission civilisatrice à travers le monde. « Dans son univers, il existait une hiérarchie à l'intérieur de l'espèce humaine : les Noirs, qu'il qualifiait de "nègres" (niggers) ou de "moricaud" (blackamoors), qui étaient par nature à ranger au-dessous des Blancs, auxquels il revenait d'exercer l'autorité. ''Les indigènes, écrira-t-il au retour d'Afrique à propos des Kikuyu, sont des enfants, enjoués, dociles, mais ils gardent quelque chose de la brute.'' ''Le seul espoir pour les arracher à leur 'dégradation actuelle' (…), c'est l'auguste administration de la Couronne''. On ne saurait imaginer plus belle accumulation de clichés... Ces partis pris raciaux, Churchill les conservera toute sa vie : jamais ils ne céderont devant l'idée d'unité du genre humain ni devant le principe d'égalité des races. »60
Selon Churchill, « l'histoire du monde est principalement le geste des êtres exceptionnels, dont les pensées, les actions, les qualités, les vertus, les triomphes, les faiblesses ou les crimes ont dominé la fortune des hommes61. » « C'est pourquoi il faut préférer le destin des ''minorités glorieuses'' à celui des ''masses anonymes'' ».62
Winston Churchill était un défenseur acharné de l'impérialisme et du capitalisme, il est pourtant considéré comme l'un des héros de la Seconde Guerre mondiale alors que l'impérialisme et le capitalisme sont à l'origine de ce conflit qui a ravagé une partie de l'humanité.
Aujourd’hui, les historiens ouvertement défenseurs de la bourgeoisie présentent la Deuxième Guerre mondiale comme un conflit ayant opposé le camp de la démocratie à celui du fascisme, comme une croisade de la liberté contre la dictature.
En réalité, la guerre s’est imposée comme conséquence des rivalités inter-impérialistes dans un univers capitaliste où les rapports de force instaurés par l’issue de la guerre précédente avaient créé un déséquilibre explosif entre les impérialismes concurrents : les impérialismes pourvus et ceux qui ne l’étaient pas, ou qui l’étaient moins.
L’univers impérialiste des années 1880, c’était une foire d’empoigne généralisée entre tous les impérialismes, petits et grands.
Là-dessus, la crise économique est venue tout aggraver, tout accélérer, et à partir de 1929 c’est une nouvelle marche à la guerre que le monde a connue.
La crise, conséquence elle-même du fonctionnement capitaliste et de la course anarchique au profit, a été le grand révélateur des contradictions impérialistes, mais celles-ci n’étaient pas nouvelles, certes, et les résultats de la Première Guerre mondiale n’avaient rien réglé.
Depuis le développement considérable du capitalisme industriel, les bourgeoisies des pays industrialisés étaient parties à la conquête coloniale du monde, dans les années 1880, en ordre dispersé et dans une concurrence effrénée les unes avec les autres. La course aux colonies, aux sphères d’influences, avait opéré une sélection parmi elles, et l’Angleterre était largement en tête, suivie de loin par l’impérialisme français. Des outsiders qui avaient pris un départ tardif, l’Allemagne, le Japon, se faisaient menaçants, tandis que des concurrents plus faibles et moins bien placés comme l’Italie cherchaient aussi à tout prix à figurer à l’arrivée.
Le plus grand rival de l’impérialisme britannique devait être finalement les États-Unis d’Amérique, mais bien plus tard. Au début du siècle, ils comptaient encore peu.
Les premières attaques émanèrent en fait de l’Allemagne. Venu tard dans un monde impérialiste déjà vieux, où il ne restait à la veille de la guerre pratiquement plus rien à partager, l’impérialisme allemand essaya sans succès, de 1914 à 1918, d’imposer un repartage du monde en sa faveur. La lutte fut serrée, mais le nouveau venu en sortit vaincu.
Les dirigeants des impérialismes français et anglais qui avaient fait front contre lui avaient été renforcés de manière décisive par l’appui économique des États-Unis, puis par leur participation à la guerre. Il ne fut donc pas permis à l’impérialisme allemand d’imposer sa domination. Ses vainqueurs allaient lui faire payer chèrement cette défaite.
L’impérialisme, allemand y perdit non seulement ses colonies, France et Angleterre s’en attribuant l’essentiel, mais il y perdit aussi un septième de son propre territoire, avec un dixième de sa population.
En particulier, la Conférence de la Paix ayant décidé la reconstitution de la Pologne, l’Allemagne dut abandonner certaines régions afin de donner à la Pologne un accès à la mer : c’est ce qu’on a appelé le « corridor », qui coupait la Prusse orientale du reste de l’Allemagne.
Comme les vainqueurs annexent toujours le bon droit de leur côté, ils déclarèrent l’Allemagne coupable et la taxèrent d’énormes réparations de guerre.
Les hommes politiques allemands l’acceptèrent puisqu’il leur était imposé par la force, mais ils ne renonçaient nullement, à terme, à récupérer pour leur impérialisme l’espace et les richesses nécessaires à son expansion.
La domination de l’impérialisme américain était devenue écrasante. Fournisseur et banquier de l’Europe depuis 1914, il commençait à supplanter les vieilles métropoles impérialistes déclinantes, non seulement en Extrême-Orient, mais aussi dans le Moyen-Orient où l’odeur du pétrole l’attirait lui aussi ; et également et surtout dans tout le reste du continent américain où il commençait à se constituer son domaine réservé.
Comme le disait le banquier américain Kahn : « En 1929, nous voulions brasser le monde entier ( ... ) nous voulions être le centre monétaire du monde ; nous voulions être le plus grand pays industriel, le plus grand exportateur, le plus grand prêteur... ».
En Europe, l’impérialisme américain faisait des affaires prospères en profitant de la situation critique de l’Allemagne pour essayer d’amener l’impérialisme allemand dans son orbite, à grands coups de capitaux et de prêts. Il mit sur pied des plans pour cela entre 1923 et 1929. Des hommes d’affaires américains sollicitaient en Europe tous les emprunteurs possibles, les États, les villes et les villages, avec une véritable frénésie.
Et les politiciens des années vingt déclamaient à Genève sur les perspectives du désarmement général et de la paix universelle. Le système dit de la sécurité collective était consacré par la Société des Nations, la SDN, que Lénine avait qualifiée de « repaire de brigands ». En principe, les négociations dans le cadre de cette institution devaient permettre de surmonter les rivalités nationales, et on devait appliquer des sanctions collectives aux éventuels récalcitrants qui se livreraient à des agressions.
En 1929, la supercherie, le mythe d’une paix assurée collectivement par les puissances impérialistes, venait de connaître une sorte d’apothéose avec la signature par cinquante-quatre nations d’un pacte dit de renonciation générale à la guerre, pacte qui déclarait pompeusement la guerre « hors la loi ».
C’est la crise économique déclenchée par le krach boursier du jeudi 24 octobre 1929 à New-York qui fit voler en éclats cette façade.
C’est à cause de cette crise que les problèmes et les contradictions inter-impérialistes sont devenus explosifs. Avec la crise, la concurrence entre les pays capitalistes ne se développait plus sur la base d’un marché mondial en expansion ; elle n’en devint que plus âpre. Et, contrairement à la France et à l’Angleterre, l’Allemagne en particulier n’avait pas d’empire colonial à pressurer.
En face des problèmes aggravés, en face de la montée prévisible du mécontentement des travailleurs et des troubles sociaux qui n’allaient pas manquer d’en découler, toutes les bourgeoisies ont eu - comme elles ont aujourd’hui - le même objectif fondamental : faire supporter le poids de la crise à la classe ouvrière. Dans les pays les plus touchés, le recours à des dictatures brutales s’est imposé à leurs yeux, mais il y a eu un renforcement général des pouvoirs exécutifs, le régime des décrets-lois s’est généralisé.
L’Allemagne en 1929 figurait comme deuxième puissance industrielle du monde derrière les États-Unis. La Première Guerre avait épargné ses installations et ses usines. Depuis 1924-1925, elle s’était considérablement redressée, et la bourgeoisie allemande pouvait envisager l’avenir avec un certain espoir. Mais ce redressement était précaire, car il tenait pour l’essentiel aux crédits et capitaux américains.
Or, l’impérialisme américain a fait payer sa crise en partie à la bourgeoisie allemande, en rapatriant massivement ses capitaux et en arrêtant les prêts. Dès la fin de 1930, le potentiel industriel allemand n’était plus utilisé qu’à 50 %.
Là-dessus, la faillite bancaire de l’été 1931 a précipité le pays dans la catastrophe.
En 1932, l’Allemagne comptait six millions de chômeurs, presque un salarié sur trois et les salaires réels avaient chuté d’à peu près un tiers par rapport à 1928.
Les classes moyennes déjà durement touchées antérieurement, par l’inflation en particulier, étaient précipitées dans la ruine.
La crise a entraîné la radicalisation de la petite-bourgeoisie, radicalisation qui s’est exprimée électoralement dans l’ascension spectaculaire du parti nazi, passé de 800 000 voix aux élections générales de 1928 à six millions et demi en 1930.
En finançant les nazis, les cercles dirigeants du grand capital allemand ont choisi d’utiliser les moyens sociaux et politiques créés par la crise, en particulier la radicalisation désespérée de la petite bourgeoisie, d’abord pour briser la classe ouvrière, et puis pour militariser l’ensemble de la population et de la société, en vue d’une politique de force pour un repartage du monde.
Hitler se trouvait en position de mener cette politique du capital financier, et dès janvier 1933, la signification de son avènement comme chancelier, par des voies légales du point de vue de la légalité bourgeoise, avec l’acquiescement des cercles dirigeants et de l’armée, incluait la perspective de la guerre.63
La crise économique issue du Krach Boursier de Wall Street en 1929 a donc permis à Adolf Hitler de prendre le pouvoir en Allemagne.
Winston Churchill, grand spéculateur, se trouvait d'ailleurs à New-York lors du fameux « jeudi noir » d'Octobre 1929.
L'histoire traditionnelle transforme en héros les responsables des plus grandes tragédies de l'histoire de l'humanité, car ce sont l'impérialisme et le capitalisme qui sont à l'origine de la Seconde Guerre mondiale et WINSTON Churchill en était le plus fidèle représentant.
Le personnage principal du roman 1984 se prénomme WINSTON et il vit dans un régime totalitaire dans lequel le Parti au pouvoir a la mainmise sur les archives et fait accepter sa propre vérité historique en la truquant ; il pratique la désinformation et le lavage de cerveau pour asseoir sa domination. Nous vivons dans l'univers du roman 1984 car le RICHE au pouvoir a la mainmise sur les archives et il fait accepter sa propre vérité historique. Par exemple, le 24 janvier 2015, le journal de 20H de France 2 a rendu hommage à WINSTON Churchill dans le cadre du cinquantième anniversaire de sa mort. Laurent Delahousse précisait : « Il est mort il y a 50 ans. Ce jour-là, le 24 janvier 1965, de Londres à Paris, de Washington à Moscou, le monde s'accordait à reconnaître qu'un géant de l'histoire venait de s'éteindre. »
Le journaliste issu de la bourgeoisie, Loïc de La Mornais, ajoutait : « On peut parler d'une icône absolue. Il est très probablement l'homme politique britannique le plus connu de l'histoire et à juste titre car il a déjà un destin hors norme de peintre, d'écrivain, de journaliste, d'homme politique, de militaire aussi et puis surtout, celui de quasi-sauveur de l'Europe durant la Seconde Guerre mondiale. Lui, qui dès le début du conflit avait dit : ''nous nous battrons sur chaque plage, nous défendrons notre île, nous nous rendrons jamais''. Il avait été un vrai précurseur. Il avait eu cette intuition en décidant de tout miser sur les renseignements, sur les décryptages des télécommunications, dès cette époque. Et puis les Français savent qu'ils lui doivent une fière chandelle, ils vont lui prouver encore puisque le nouveau lycée français de Londres va porter son nom, de même que la dernière promotion de l'ENA. En tout cas, retour sur ce parcours hors norme... » – et le JT diffusait ensuite un reportage qui glorifiait Churchill, ce « héros britannique ».
Les capitalistes et la bourgeoisie au pouvoir ont ainsi la mainmise sur les archives et font accepter leur propre vérité historique en la truquant ; ils pratiquent la désinformation et le lavage de cerveau étant donné qu'ils ne peuvent pas révéler les causes réelles de la Seconde Guerre mondiale à des millions de téléspectateurs, car cette guerre a été provoquée par la volonté d'une minorité de bourgeois capitalistes de diriger le monde en le colonisant, et de s'enrichir en spéculant en Bourse, par conséquent, la classe sociale qui dirige notre pays, a effacé dans les manuels scolaires et à la télévision sa responsabilité écrasante dans les événements qui ont provoqué la Seconde Guerre mondiale. France 2 glorifiait ainsi la manière dont Churchill avait agi pendant la Seconde Guerre mondiale, alors que son idéologie était responsable de cette guerre, et les journalistes de France 2 ont agi de manière identique avec François Hollande quand ils ont encensé la façon dont il a géré les attentats en 2015, alors que c'étaient sa politique impérialiste et son système économique qui étaient responsables de ces attentats. Les François Hollande et les Churchill sont les pires fléaux de l'humanité mais ils sont glorifiés par des médias aux ordres pour asseoir la domination d'une classe sociale sur le monde.
Winston Churchill est devenu Premier ministre un 10 mai (10 5).
10 5 = JE
Le Grand Jeu renvoie à la rivalité coloniale entre la Russie et la Grande-Bretagne en Asie au XIXe siècle, qui a amené entre autres à la création de l'actuel Afghanistan comme État tampon.64
JEU = JE
JE = ÉGOÏSME
Le « GRAND JE » symbolise la politique impérialiste des grandes puissances occidentales, qui fut à l'origine de la Première et de la Seconde Guerre mondiale.
L'impérialisme a conduit au fascisme, au nazisme et aujourd'hui au terrorisme islamiste. Le point de départ de ces idéologies totalitaires est le grand JE – car nous avons abandonné le bien commun en laissant une minorité d'hommes diriger le monde au nom du profit individuel. Cette course au profit est à l'origine de toutes les tragédies de l'histoire de l'humanité, et aujourd'hui, elle détruit l'écosystème, menaçant la viabilité de l'espèce humaine, mais malgré cela, nous restons sans réagir en laissant perpétuellement le « JE » diriger le monde. « Si nous ne démantelons pas le capitalisme nous tomberons dans le chaos des États défaillants, des migrations de masse – auxquelles nous assistons déjà – et de guerre sans fin. Les populations, particulièrement dans les pays du Sud, subiront toujours la misère et un taux de mortalité élevé dû à l’effondrement des écosystèmes et des infrastructures, à une échelle qui n’a pas été atteinte depuis peut-être la peste noire65. » Aucun arrangement n’est possible avec le capitalisme mondial. Si nous ne renversons pas définitivement le règne du « JE » : il nous broiera.
« JEU » se dit « GAME » en anglais.
L'emblème du nazisme est la croix GAMMÉE.
Dieu nous fait comprendre que le « grand JE » a conduit au nazisme.
Actuellement, le règne du « JE » extermine des millions d'êtres humains chaque année et NOUS en sommes responsables puisque nous laissons le « JE » diriger le monde, c'est-à-dire que nous donnons les pleins pouvoirs à une minorité d'individus uniquement guidés par leurs intérêts personnels ou leurs intérêts de classe, et le combat de cette minorité d'individus, de RICHES, pour la domination du monde, génère la misère, la guerre, la haine, le chaos : la mort.
Churchill est devenu Premier ministre le 10 mai 1940 (10 5 1940).
10 5 194 = J'AIDE
J'AIDE mon prochain en interdisant aux prédateurs comme Churchill de prendre le pouvoir en main car ils génèrent la barbarie sur Terre.
Lors de la célébration des 50 ans de la mort de Churchill, en 2015, les journaux télévisés l'ont sanctifié en le présentant comme l'un des plus grands hommes de l'histoire de l'humanité parce que nous lui devions, en autre, notre « liberté ». Mais ils nous ont caché plusieurs éléments car Churchill était notamment responsable de la mort de 250 000 soldats lors de la bataille des Dardanelles en 1915. Nous étions loin d'un héros de guerre.
Par ailleurs, le portrait de Churchill fut élogieux dans nos journaux télévisés alors que c'était un raciste qui banalisait la vie humaine.
« En 1919, Winston Churchill alors Secrétaire d’État à la Guerre décida d’utiliser les grands moyens, il déclara : ''Les Arabes et les Kurdes savent maintenant ce que signifie un véritable bombardement. En 45 minutes nous sommes capables de raser un village et de tuer ou blesser un tiers de sa population.'' Il poursuivit : ''Je ne comprends pas la sensiblerie par rapport à l’utilisation du gaz contre des tribus non civilisées''.
Winston Churchill présenta un Livre blanc en 1926, dans lequel le gouvernement britannique réaffirmait qu’il allait créer un foyer nationale juif en Palestine (y compris sur des terres déjà habitées). Les textes témoignent de son antisémitisme : ''Il se peut en effet qu’involontairement, les Juifs invitent à la persécution, qu’ils soient en partie responsables de l’hostilité dont ils souffrent". ''Il serait facile d’attribuer l’hostilité aux Juifs à la méchanceté des persécuteurs, mais cela ne concorde pas avec tous les faits. Le fait central qui domine les relations entre Juif et non-Juif est que le Juif est ‘différent’”. “Il a l’air différent. Il pense différemment. Il a une tradition et un héritage culturel différents. Il refuse d’être assimilé”.
Octobre 1944, les nazis viennent tout juste de se retirer de Grèce qu’un corps expéditionnaire britannique installe à Athènes le gouvernement, sous tutelle d’un gouverneur militaire britannique, Ronald Scobie. Churchill demande au gouverneur militaire d’écraser la rébellion communiste qui reprend les armes car elle se rend compte que les collabos grecs (les mains encore sanguinolentes) sont toujours au pouvoir. Une centaine de milliers d’hommes sont détournés du front italien et du combat contre les nazis pour mater la résistance communiste. C’est le début de la guerre civile qui dura 4 ans et qui coûta la vie à 150 000 individus.
Lors de son second passage au 10 Downing Street, Churchill réprima la révolte Mau Mau au Kenya avec énergie (11 000 morts) ou alors n’hésita pas à bombarder à l’agent orange la Malaisie pour mater la rébellion. Tout cela pour conserver une partie de l’Empire. En fait, il a bien résumé son action en déclarant : ''Nous sommes tous des assassins, mais l’important est d’être du côté des vainqueurs.'' 66
Le 8 mai 1945, Churchill annonça à la nation que l'Allemagne avait capitulé, et qu'un cessez-le-feu définitif sur tous les fronts du continent entrait en vigueur une minute après minuit, cette nuit-là. Par la suite, il déclara à une foule immense à Whitehall : « Ceci est votre victoire ». Le peuple répondit : « Non, c'est la vôtre », et Churchill entama le chant du Land of Hope and Glory avec la foule.
Lors d'un sondage de la BBC tenu en 2002, basé sur environ un million de votes de téléspectateurs, 100 Greatest Britons, Churchill fut proclamé « le plus grand de tous ». 67
Le nom CHURCHILL débute par les lettres CHU.
Les prédateurs comme Churchill ont rendu la Terre malade, et la majorité des citoyens dans le monde appelle quasiment à chaque fois les porteurs du virus pour la soigner. Il est donc temps de changer le personnel médical.
Avant d'entrer en guerre, Chruchill déclara à la nation : « J'aimerais dire à la Chambre, comme je l'ai dit à ceux qui ont rejoint ce gouvernement : je n'ai à offrir que du sang, de la peine, des larmes et de la sueur. Vous me demandez, quelle est notre politique ? Je vous dirais : C'est faire la guerre sur mer, sur terre et dans les airs, de toute notre puissance et de toutes les forces que Dieu pourra nous donner. »
Vous devez désormais choisir entre le SANG et les LARMES.
L'Alliance du SANG donne les pleins pouvoirs à César, c'est-à-dire aux impérialistes comme Churchill.
L'Alliance de l'EAU symbolise les LARMES.
En septembre 2015, lorsque le petit Aylan Kurdi a été retrouvé mort sur une plage en Turquie, beaucoup de LARMES ont coulé car le monde entier a été ému par la terrible photo de son cadavre.
Aylan est mort en mer parce qu'il fuyait avec sa famille la guerre en Syrie, et les journaux télévisés ont endoctriné les citoyens en accusant uniquement Daech et Bachar el-Assad d'être responsables de sa mort, alors que c'étaient avant tout les puissances impérialistes qui étaient responsables de ce drame étant donné qu'elles ont alimenté le chaos en Syrie et elles ont fabriqué ce monstre de Daech à partir de l'intervention militaire américaine en Irak en 2003.
Nous devons ainsi mettre un terme à l'impérialiste et au capitalisme qui tuent un Aylan toutes les 5 secondes. Si vous aimez les enfants du Tiers Monde, rejoignez l'Alliance des LARMES mais si vous désirez que des millions d'enfants soient tués chaque année, ne changez surtout rien et rejoignez l'Alliance du SANG en votant pour Macron, Le Pen ou Mélenchon.
« CHURCH » en anglais signifie « ÉGLISE ».
Le général de Gaulle est considéré avec Churchill comme l'un des héros de la Seconde Guerre mondiale. De Gaulle est mort à COLOMBEY-LES-DEUX-EGLISES.
Il y a dorénavant DEUX ÉGLISES : celle des LARMES et celle du SANG.
COLOMBEY = COLOMBE
La COLOMBE est le symbole de la PAIX.
L'OLIVIER (l'arbre) est également un symbole de la PAIX.
COLOMBEY = COLOMBE Y
Y = 25
Le chef-lieu du département 25 est la ville de BESANCON.
Tu rejoindras l'Alliance des LARMES en votant pour le parti politique d'OLIVIER BESANCENOT lors de la prochaine élection présidentielle.
L'EAU, les LARMES, symbolisent la PAIX, et le SANG symbolise la GUERRE.
Tu dois désormais choisir ton ÉGLISE.
Déclin de l'Empire britannique
Quand il devient pour la troisième fois premier ministre en 1951, Churchill s'attache à maintenir et entretenir la « relation spéciale » avec les États-Unis. Il doit affronter les soubresauts des crises internationales, souvent liées au réveil des nationalismes dans les ex-colonies, et le déclin du prestige et de la puissance de l'Empire britannique. Par exemple, la crise anglo-iranienne au sujet du pétrole : le Parlement iranien vote en mars 1951 la nationalisation de l'Anglo-Iranian Oil Company, fortement appuyée par le vieux leader Mohammad Mossadegh. La Cour internationale de justice propose un partage des profits, que Churchill rejette. Les Britanniques envisagent un coup d'État qui finalement se forme au sein même de l'armée et de factions pro-britanniques au Majlis.
En juin 1953, à l'âge de 78 ans, Churchill est victime d'un accident vasculaire cérébral alors qu'il se trouve au 10 Downing Street. La nouvelle est tenue secrète alors qu'officiellement on annonce au public et au Parlement qu'il souffre d'épuisement. Dans les années qui suivent cependant, il doit admettre la nécessité de ralentir ses activités physiques et intellectuelles. Il décide de prendre sa retraite en 1955 et est remplacé au poste de Premier ministre par Anthony Eden.
Anthony Eden arrive au pouvoir le 7 avril 1955. Très populaire durant la guerre, plaisant à la population, il n'a cependant pas d'expérience en matière économique. Il préfère se concentrer sur l'Alliance avec les États-Unis d'Eisenhower même s'il ne peut pas s'entendre avec le secrétaire d'État John Foster Dulles. En 1956, le président égyptien Gamal Abdel Nasser veut nationaliser le canal de Suez. Après des mois d'intenses négociations et de tentatives de médiation, le Royaume-Uni, la France et Israël réagissent en attaquant et occupent la zone du canal. Les États-Unis et l'URSS, partisans de la décolonisation, s'y opposent chacun de leur côté ; l'opinion internationale est majoritairement défavorable à l'intervention. Face à ce tollé, la France et la Grande-Bretagne cèdent et retirent leurs troupes. Il apparaît ainsi que ces deux pays ne sont désormais plus les grandes puissances d'avant-guerre.
La CEE et l'Irlande du Nord
Harold Macmillan (janvier 1957-1963), spécialiste des affaires économiques et financières, recherche le plein emploi contre l'avis de ses collaborateurs, qui doivent finalement démissionner. Il crée la Commission nationale de contrôle des revenus dans le cadre de sa politique de croissance « sans inflation ». Il supervise de près la politique étrangère du pays, recherche un rapprochement avec l'Europe et explore les pistes d'une entrée dans la CEE. Il confirme sa politique de décolonisation en accordant l'indépendance au Ghana et à la Malaisie (1957), au Nigeria (1960), au Kenya (1963), et dans son discours « Wind of Change » de 1960, mais maintient la présence britannique au Moyen-Orient (Irak, Oman). Il mène les Conservateurs à la victoire en octobre 1959. La technologie nucléaire (militaire) n'étant pas encore au point, il se rapproche des États-Unis pour l'améliorer (loi Mac Mahon, 1957). Il signe le traité d'interdiction partielle de tests nucléaires en 1962. Mais de Gaulle dit « non » et s'oppose à l'entrée de la Grande-Bretagne dans la Communauté économique européenne, de Gaulle est en effet en désaccord avec la politique britannique qu'il estime soumise à celle des États-Unis et qui répond à la tentative ratée du Royaume-Uni de créer une Alliance concurrente de la CEE. Il gèle les salaires en 1961 en raison d'un déficit dans la balance des paiements, ce qui provoque une baisse de popularité croissante et, malgré un changement de cabinet en 1962, doit démissionner en 1963.
Harold Wilson (1964-1970), chef du Parti travailliste, remporte les élections mais avec une faible majorité de cinq sièges. Ce n'est pas suffisant pour gouverner. Aussi, d'autres élections sont décidées en mars 1966. La majorité est alors plus nette (quatre-vingt-dix-neuf sièges). Il doit dévaluer la livre sterling en novembre 1967. Plusieurs anciennes colonies connaissent des crises (Rhodésie, futur Zimbabwe, et Afrique du Sud). Le gouvernement soutient les États-Unis dans sa guerre du Viêt Nam mais refuse d'y envoyer des troupes. Sa perception des problèmes socio-économiques nationaux est vécue comme inadéquate par le pays. Les marins font grève durant six semaines sitôt Wilson réélu en 1966, ce qui accroît ce sentiment.
Edward Heath (1970-1974) doit affronter la question de l'Irlande du Nord. Les premiers attentats éclatent, les morts tombent dans les « camps » catholiques et protestants. (Bloody Sunday, 1972 : quatorze hommes sont tués lors d'une manifestation catholique non autorisée à Londonderry). Il se défend plus tard, en 2003, de n'avoir jamais autorisé l'usage illégal des armes par la troupe. Les unionistes (en faveur du maintien de la Grande-Bretagne en Irlande du Nord) cessent progressivement de soutenir les conservateurs au Parlement, ce qui va amener Heath à démissionner plus tard. En 1973 cependant, il réussit à faire entrer le pays dans la Communauté économique européenne. Mais il doit faire face à l'opposition grandissante des syndicats (Trade Unions congress : TUC). L'inflation est galopante, une grave crise énergétique doublée du choc pétrolier à la suite de la guerre du Kippour (1973) oblige le pays à ne travailler que trois jours par semaine. Aux élections de février 1974, les parlementaires unionistes d'Irlande du Nord refusent de soutenir le gouvernement. Les négociations échouent aussi avec les libéraux pour former un gouvernement et Heath démissionne.
Harold Wilson (1974-1976) arrive de nouveau au pouvoir en 1974. Il forme un gouvernement minoritaire en attendant les élections d'octobre… où il n'obtient qu'une mince majorité. Les travaillistes veulent renégocier les termes de l'accord d'entrée dans la CEE. Les Communes votent pour rester dans la CEE en en renégociant les termes mais un référendum (une première dans les institutions) confirme l'ancrage de la Grande-Bretagne dans la CEE. La crise économique perdure toutefois et Wilson démissionne en mars 1976.
James Callaghan (1976-1979) avait occupé les postes successifs de ministre des Finances, de l'Intérieur, et des Affaires étrangères sous Wilson. Son gouvernement est minoritaire et il doit s'allier aux libéraux pour former un gouvernement stable (le pacte « Lib-Lab »). Majoritaire dans les sondages, il a la possibilité de provoquer des élections anticipées en 1978. Il ne le fait pas… ce qu'il va regretter un an après. Les problèmes économiques persistent et il est contraint de limiter les hausses de salaires à moins de 5 % alors que l'inflation dépasse les 10 %. Les syndicats refusent cette limitation de hausse et entament des grèves dures à l'hiver 1978 : l'Hiver du mécontentement. Il doit alors se résigner à augmenter les salaires. Son impopularité est grandissante. La chambre des Communes passe une motion de défiance en mars 1979 à une voix près. C'en est fini et les élections de 1979 lui sont fatales. La voie est libre pour les conservateurs et pour Margaret Thatcher.68
Margaret Thatcher
Margaret Thatcher naît le 13 octobre 1925 à Grantham, en Angleterre. Elle est issue des classes moyennes. Membre du Parti conservateur local, son père est à l'origine un petit épicier de quartier qui va connaître une ascension sociale grâce au travail et à l'épargne au point de devenir brièvement maire de Grantham en 1945-1946, perdant son poste de conseiller municipal lorsque le Parti travailliste remporte pour la première fois les élections municipales en 1950.
Margaret Thatcher va pendant sa jeunesse aider à faire fonctionner l'épicerie, donnant naissance à des intuitions favorables au libre-échange et au marché. Elle suit une éducation rigoureuse et très imprégnée par le méthodisme, pour lequel son père prononce des sermons. La foi de Margaret Thatcher est l'un des fondements du thatchérisme : sa morale religieuse préconise aux hommes de « travailler dur », afin d'élever leur position sociale par l'épargne et le mérite, dénotant un lien évident avec L'Éthique protestante et l'esprit du capitalisme de Max Weber. Elle confia à ce propos : « Nous étions méthodistes, c'est-à-dire que nous aimions l'ordre, la précision et la rigueur ». Elle découvre très jeune la politique à travers l'engagement de son père.
Débuts en politique
Elle entame une carrière politique en 1958, elle est choisie pour être la candidate conservatrice au Parlement dans la circonscription de Finchley (nord de Londres), qui a la caractéristique d'avoir une forte communauté israélite, ce qui aura sans doute des répercussions sur sa politique étrangère future, plutôt pro-israélienne, quand la tradition conservatrice était plutôt pro-arabe. Le 8 octobre 1959, elle remporte l'élection avec 29 697 voix contre 13 437 à son adversaire travailliste, et entre pour la première fois à la Chambre des communes. Elle sera élue sans discontinuer aux Communes jusqu'en 1992, soit pendant 32 ans.
Lors des élections générales de 1970, elle est réélue dans sa circonscription avec une majorité de plus de 11 000 voix, tandis que les conservateurs l'emportent au niveau national. Elle est nommée, sans surprise, ministre de l'Éducation et des Sciences par Edward Heath le 20 juin 1970.
Sa politique est marquée par la volonté de protéger les « grammar schools » (sélectives et spécialisées), contre les « comprehensive schools » (généralistes), ce qu'elle ne parvient pas à faire, principalement du fait des réticences du Premier ministre, l'opinion publique étant alors majoritairement en faveur des comprehensive schools. Elle défend également l'Open University, système d'enseignement à distance que le Chancelier de l'Échiquier, Anthony Barber (en), voulait supprimer pour des raisons budgétaires.
Devant couper dans les dépenses de son ministère, elle décide de supprimer, en 1971, la distribution gratuite de lait pour les enfants de sept à onze ans, prolongeant la politique du Labour qui l'avait supprimée pour les classes secondaires, obtenant en contrepartie une augmentation des crédits pour l'éducation. Cette décision suscite une importante vague de protestations et lui valut le quolibet de « Thatcher Thatcher, Milk Snatcher ». En revanche, elle s'oppose à l'introduction de nouveaux frais pour l'accès aux bibliothèques. S'étant considérablement exposée politiquement sans obtenir de gain en contrepartie, elle tirera de cette expérience une leçon politique : n'aller à l'affrontement que pour les combats majeurs.
À la tête de l'opposition
Alors que de nombreux conservateurs sont favorables au principe du keynésianisme, Margaret Thatcher se rapproche de Keith Joseph et devient vice-présidente du Centre for Policy Studies, dont elle partage les analyses sur les causes de la défaite des conservateurs : tous deux estiment que le gouvernement Heath a perdu le contrôle de la politique monétaire et s'est discrédité par ses revirements permanents (« U-turns »). Peu à peu, un nombre croissant de conservateurs perçoit que la politique menée a conduit le pays au déclin relatif puis absolu, et recherche une alternative à Edward Heath. Margaret Thatcher estime que le déclin du pays, que l'on dit alors « homme malade de l'Europe », n'est pas inéluctable si l'on se réfère aux conceptions libérales et si l'on cesse de plier face aux syndicats, dont les grèves massives paralysent épisodiquement le pays.
Placée à la tête du parti tory (conservateur) le 11 février 1975, elle adopte une attitude anticommuniste, en particulier lors de discours comme celui de Kensington, le 19 janvier 1976, dans lequel elle accuse les Soviétiques d'aspirer à la domination du monde et de sacrifier le bien-être de leur population à cette fin. Cela lui valut le surnom de « dame de fer de l'Occident », donné par le journal du ministère de la Défense soviétique, L'Étoile rouge, et popularisé par Radio Moscou ; ce surnom lui restera dès lors attaché.
Les difficultés rencontrées par le gouvernement travailliste, obligé de demander trois prêts au FMI comme n'importe quel pays sous-développé, relancent les conservateurs, qui attaquent le bilan du gouvernement sur le chômage ou la sur-régulation. En outre, l'hiver du mécontentement de 1978-1979, lors duquel des grèves massives paralysent le pays, a des conséquences désastreuses pour l'économie et la population (mise au chômage technique de plus d'un million de personnes, fermetures d'écoles, de crèches, absence de soins pour les malades, coupures régulières d'électricité, etc.). Margaret Thatcher en profite pour dénoncer le « pouvoir immense des syndicats » et propose, « dans l'intérêt national », son soutien au gouvernement en contrepartie de mesures visant à réduire leur influence, mais le gouvernement refuse. Le 31 janvier 1979, Margaret Thatcher déclare :
« Quelques syndicats défient le peuple britannique. Ils défient les malades, ils défient les vieux, ils défient les enfants. Je suis prête à me battre contre ceux qui défient les lois de ce pays. […] Ce sont les tories qui doivent prendre seuls sur leurs épaules les responsabilités […] que ce gouvernement ne veut pas assumer. »
Les conservateurs sont dès lors largement en tête dans les sondages. Le 28 mars 1979, le gouvernement Callaghan est renversé par une motion de censure, ce qui provoque la tenue d'élections.
Formation intellectuelle
La politique économique et sociale de Margaret Thatcher, le « thatchérisme », est, avec le « reaganisme », son pendant américain à la même époque, l'un des deux principaux avatars de la « révolution conservatrice » que connaît le monde à la suite de la phase de récession s'ouvrant avec les deux chocs pétroliers et la crise du keynésianisme. Si l'on peut dégager une série d'éléments qui le caractérisent, l'historien Eric J. Evans souligne que la plupart des commentateurs contemporains s'accordent pour dire que le thatchérisme ne constitue pas une idéologie cohérente en soi.
C'est dans les années 1970 que le thatchérisme prend forme, sous l'influence des penseurs et think tanks (clubs de réflexion) libéraux. Le thatchérisme se définit par trois caractéristiques fondamentales : le conservatisme politique, le libéralisme économique et le traditionalisme social. Margaret Thatcher se revendique d'Edmund Burke, économiquement libéral mais politiquement conservateur.
Margaret Thatcher accorde une grande importance aux valeurs victoriennes du travail, de l'ordre, de l'effort et de self-help, qu'elle reçut dans son éducation et dont elle dit dans ses Mémoires qu'elles jouèrent un grand rôle dans son parcours. Dès ses années d'université, elle se familiarise avec les idées libérales, à travers la lecture de La Société ouverte et ses ennemis de Karl Popper, La Route de la servitude ou, plus tard, La Constitution de la liberté de Friedrich Hayek. Il s'agit là d'une source d'inspiration importante de sa pensée, avec les ouvrages libéraux que lui conseillera Keith Joseph. De façon générale, le thatchérisme puise son inspiration politique et économique dans ces théories et dans celles de l'École monétariste de Chicago, incarnée par Milton Friedman, de l'école de l'offre d'Arthur Laffer et de l'École autrichienne, connue à travers Friedrich Hayek.
Les libéraux classiques, comme Adam Smith, ont aussi eu une importante influence sur Margaret Thatcher, qui était convaincue de la justesse de la métaphore de la « main invisible ». Elle encourage de ce fait les libertés économiques individuelles, car elle les considère comme permettant le bien-être de la société tout entière.
Margaret Thatcher suivra ces théories en mettant en place à son arrivée au pouvoir une politique monétariste pure, caractérisée par des taux d'intérêts élevés visant à juguler l'inflation par la maitrise de la masse monétaire ; en abolissant le contrôle des changes ; en dérégulant le marché du travail pour basculer sur une politique de l'offre ; et en privatisant une partie de ses actifs. Nigel Lawson, chancelier de l'Échiquier entre 1983 et 1990, déclare ainsi en 1980 :
« La politique économique du nouveau conservatisme repose sur deux principes : le monétarisme et le libre marché en opposition à l'intervention de l'État et à la planification centralisée ».
— Nigel Lawson, Conférence du « Bow Group » en août 1980
Elle revendique également des idées antisocialistes et écrit dans ses Mémoires : « je n'ai jamais oublié que l'objectif inavoué du socialisme – municipal ou national – était d'accroître la dépendance. La pauvreté n'était pas seulement le sol nourricier du socialisme : elle en était l'effet délibérément recherchée ». Dans un discours devant le Conseil central de son parti, en mars 1990, elle déclare : « Le socialisme a l'État pour credo. Il considère les êtres humains ordinaires comme le matériau brut de ses projets de changements sociaux. » Les think tanks libéraux britanniques comme le Centre for Policy Studies, fondé en 1974 par Keith Joseph transmettent les idées de Thatcher au parti conservateur.
Premier ministre du Royaume-Uni (1979-1990)
C'est dans un contexte marqué par une crise à la fois économique, sociale, politique et culturelle que Margaret Thatcher mène les conservateurs à la victoire le 3 mai 1979 (43,9 % des voix et 339 élus, contre 36,9 % et 269 élus aux travaillistes). Le lendemain, elle devient la première femme à diriger le gouvernement d'un pays européen.
La nouveau Première ministre apparaît alors relativement novice en politique, puisqu'elle dirige le Parti conservateur depuis seulement quatre années et qu'elle n'a pas occupé de poste véritablement de premier plan auparavant. Se décrivant elle-même comme « une femme de convictions », elle entend mettre en pratique un programme, appuyé sur quelques principes fondamentaux, pour enrayer le déclin du pays. Elle déclare le 10 octobre 1980 que « la dame ne fait pas demi-tour ! », s'affichant ainsi en opposition avec les revirements de l'ancien Premier ministre conservateur Edward Heath.
Politique économique
Elle élève les taux d'intérêt pour diminuer la masse monétaire, préfère l'impôt indirect à l'impôt sur le revenu, le taux de TVA variant entre 8 et 12 % selon les produits, est augmenté uniformément à 15 %, ce qui fera titrer au Sun « La guerre aux pauvres ». Les taux d'imposition passent de 83 % à 60 % pour la tranche marginale la plus élevée de l'impôt sur le revenu, et de 33 % à 30 % pour le taux de base.
Les privatisations, déjà entamées sous le premier mandat avec British Petroleum, British Aerospace, British Sugar, et la vente de licences à Mercury Communications pour rompre le monopole de British Telecom, s'intensifient par la suite. La privatisation la plus notoire est celle de British Telecom en 1984, consentie à un prix très bas, afin de garantir un profit aux actionnaires. Celle de British Gas, en 1987, s'accompagne de campagnes de publicité en faveur de l'actionnariat populaire. En 1987, c'est le tour de British Airways ; ce transporteur aérien déficitaire devient l'une des meilleures et plus rentables compagnies au monde. L'année suivante, British Steel est privatisée. Sous la présidence d'Ian McGregor, cette compagnie doit s'aligner sur la productivité des industries étrangères : en 1975, elle a en effet une productivité une fois et demi inférieure à la productivité allemande et deux fois et demi inférieure à la productivité américaine. À partir de 1979, elle augmente de 10 % par an. Cette entreprise perdant un milliard de livres par an avant sa privatisation devient ainsi le plus gros producteur d'acier européen.
Cette politique rencontre quelques critiques : l'État est accusé de « brader les bijoux de famille », et le public est déçu de voir que les privatisations ne bénéficient pas aux consommateurs, avec des prix plus bas ou une offre de produits et services de meilleure qualité, mais à de nouveaux oligopoles où souvent les politiques prennent les rênes une fois partis du gouvernement ; par ailleurs, la multiplication du nombre d'actionnaires ne doit pas cacher que nombre d'entre eux préfèrent revendre rapidement leurs titres une fois des plus-values à court terme assurées, et le programme de privatisations, bien que continuant, cesse d'être présenté comme un argument électoral.
Pour Les Échos, « la restructuration - nécessaire - de l'industrie a été conduite avec une rare brutalité, faisant grimper le nombre des chômeurs de près de 2 millions à 3,2 millions entre 1980 et 1986 », avec une forte chute de la production industrielle entre mai 1979 et mars 1981. Le taux de chômage, de 5,5 % en 1979, atteint 12 % en 1983, avant de redescendre à 6,8 % à la fin de son dernier mandat.
Vision du rôle de l'État
Margaret Thatcher donnait sa vision de l'État dans un discours en 1975 :
« Un homme a le droit de travailler comme il veut, de dépenser ce qu'il gagne, de posséder sa propriété, d'avoir l'État pour serviteur et non pour maître. Ce sont là les héritages britanniques. Ils sont l'essentiel d'une économie libre et de cette liberté dépendent toutes les autres. »
Margaret Thatcher promeut une politique économique qui sera ultérieurement appelée « capitalisme populaire » : elle encourage la classe moyenne à augmenter ses revenus grâce à la Bourse (le nombre de détenteurs d'actions au Royaume-Uni passe de trois millions en 1980 à onze millions en 1990). Elle permet, dès 1980, avec le Housing Act 1980, le rachat de logements sociaux par leur locataire, c'est à dire le Right to Buy, permettant en 7 ans la privatisation de plus d'un million de logement sociaux, détenus avant cela par les collectivités locales.
Cette réduction du rôle de l'État s'accompagne d'une diminution du nombre de corps intermédiaires : on observe la disparition de plusieurs centaines de Quangos (Quasi-Autonomous Non-Government Organisations : organismes paritaires) et plusieurs conseils de comté sont démantelés ou supprimés.
Syndicalisme
Margaret Thatcher s'occupe également de la question des syndicats, qui disposent d'une influence considérable sur l'économie britannique lors de son arrivée au pouvoir : des responsables syndicaux non élus peuvent en effet provoquer d'importants mouvements de grève paralysant le pays, comme ce fut le cas à l'occasion de l'hiver du mécontentement avant l'élection de Thatcher. Cette puissance est pour une part due à leur influence au sein même du Parti travailliste, alors nettement ancré à gauche. Le conflit le plus significatif entre le nouveau pouvoir et les syndicats est la longue grève des mineurs britanniques de 1984-1985, dont Thatcher sort victorieuse. Cette grève, qui dure un an sans s'étendre aux autres activités du pays ou en grève générale, avait pour enjeu direct la question de la fermeture des puits de charbon déficitaires, une perspective catégoriquement rejetée par Arthur Scargill, le chef du NUM, le syndicat national des mineurs. Les films Billy Elliot et Les Virtuoses évoquent ces grèves.
Durant son passage au pouvoir, cinq lois sur les syndicats sont votées : en 1980, 1982, 1984, 1987 et 1988. Ces lois ont pour objectif premier de mettre fin au « closed shop », qui permet à un syndicat de n'autoriser que les recrutements de travailleurs syndiqués.69
Margaret Thatcher et la constitution de l'Empire Murdoch
« L'arrivée de Rupert Murdoch sur la scène médiatique londonienne a précédé la montée en politique de Margaret Thatcher puisqu'il a acheté News of the World et le Sun en 1969. Dès son arrivée, il abaisse de plusieurs crans le niveau populiste du journal du dimanche et du quotidien ; mais il ne s'agit pas seulement de distraire les classes populaires, il s'agit de les conditionner et de les orienter politiquement. Dans les années 1970, ses journaux tempêtent contre la mollesse et les tergiversations des gouvernements Heath et Callaghan face aux grèves et aux appareils syndicaux. Toutefois, dès 1975, il s'est trouvé une héroïne, la jeune femme qui vient de prendre en main les destinées du parti conservateur, et, en 1979, ses journaux contribuent à la victoire de Margaret Thatcher à côté des organes conservateurs plus traditionnels. Le nouveau Premier ministre lui rend la politesse en lui facilitant, en 1981, la prise de contrôle du respectable Times_considérablement affaibli par un lock-out syndical d'un an_et du Sunday Times. Là, Murdoch est confronté à des relations de travail tendues avec les syndicats des imprimeurs et des typographes, qui jouissent de différents privilèges, dont un quasi-monopole d'embauche, et s'opposent à l'introduction de nouvelles techniques de photocomposition informatisée, dont ils savent qu'ils seront les premières victimes. Après la défaite des mineurs et l'affaiblissement du pouvoir syndical qui en résulte, il décide de quitter Fleet Street à l'improviste. Le 24 janvier, il abandonne en une nuit ses locaux où travaillent 5 250 employés, tous adhérents des deux syndicats, pour un atelier entièrement informatisé à Wapping, dans le nouveau quartier des docks. Cet atelier peut fonctionner avec moins de 2 000 personnes qu'il a pu recruter grâce à la connivence de syndicat des électriciens. Pendant plus d'un an, cet atelier constitue un véritable camp retranché en raison des manifestations violentes quasi quotidiennes qui se déroulent autour et des affrontements avec la police qui en résultent. Toutefois, la plupart des journalistes, soit par conviction, soit pour des raisons alimentaires (Murdoch a augmenté les salaires), acceptent de travailler dans ces conditions, d'autant que le conflit, en raison des violences, suscite peu de solidarité dans le pays. De guerre lasse, les anciens employés de Fleet Street finissent par accepter leur licenciement contre des indemnités financières individuelles.
Le gouvernement intervint peu dans cette affaire sauf en envoyant la police protéger le site pour maintenir l'ordre. Mais il était clair de voir où allait sa sympathie. En effet, par Murdoch interposé, Margaret Thatcher allait remporter une dernière victoire sur les syndicats, qui sonnait vraiment le glas du monopole syndical d'entreprise. Certes, le conflit avait coûté cher à Murdoch ; bien que tous ses journaux aient continué de paraître à peu près normalement, les ventes s'en ressentirent au début, mais les énormes économies faites sur les salaires améliorèrent très vite le compte d'exploitation. Murdoch se montra reconnaissant : les journaux du groupe furent, jusqu'au bout, de farouches supporters de la Dame de fer, y compris le Times qui, autrefois, tout en gardant un quant-à-soi conservateur, se voulait au-dessus des mêlées de politique politicienne. »70
La question irlandaise
La situation en Irlande du Nord se dégrade au début de son mandat ; Lord Mountbatten, cousin de la reine et organisateur de l'indépendance de l'Inde, est assassiné par l'IRA le 27 août 1979. En 1980, plusieurs membres de l'Armée républicaine irlandaise provisoire et de l'Irish National Liberation Army incarcérés à la prison de Maze se lancent dans une grève de la faim pour obtenir le statut de prisonniers politiques, qui avait été supprimé en 1976 par les travaillistes, mais dont certains prisonniers continuaient à bénéficier. Elle dure 53 jours, sans que les grévistes n'obtiennent quelque chose. En 1981, une deuxième grève est organisée par Bobby Sands. Malgré la mort de dix grévistes de la faim (dont Bobby Sands, élu entre-temps membre du Parlement) au bout de 66 jours de grève et des pétitions envoyées du monde entier, Thatcher se montre inflexible, déclarant par exemple à la Chambre des communes que Bobby Sands « a choisi de se donner la mort ; c'est un choix que son organisation ne laissait pas à beaucoup de ses victimes. »
Questions de société
Le Royaume-Uni connaît une vague croissante d'immigration après les chocs pétroliers des années 1970, notamment en provenance de ses anciennes colonies aux Caraïbes, mais aussi et surtout du Pakistan, de l'Afghanistan et de l'Inde. De nouveaux types de problèmes sociaux apparaissent dans des quartiers souvent considérés comme des ghettos ethniques, particulièrement touchés par le chômage. C'est également à cette époque que le phénomène des skinheads, mouvement culturel (devenu majoritairement raciste et antisémite dans les années 1980) appelant à l'usage de la violence contre les immigrés, la gauche et l'extrême-gauche, devient relativement important au Royaume-Uni. En 1981, le Parlement adopte le British Nationality Act 1981. Cette loi redéfinit les statuts de citoyenneté (citoyens nationaux, citoyens d'Outre-mer, citoyens de territoires dépendants), et cherche à réduire l'accès au droit du sol, interdisant également l'acquisition du droit de résidence aux citoyens non-britanniques, et refusant l'obtention de la citoyenneté par simple mariage.
Éducation
En 1983, le gouvernement Thatcher augmenta les frais d’inscription pour les étudiants étrangers ouvrant ainsi la voie à l’augmentation ultérieure des frais d’inscription pour tous les étudiants, étrangers ou non, et incitant certaines universités à construire des cursus spécifiques destinés à attirer des étudiants fortunés américains, japonais ou des pays du Golfe.
Politique étrangère
Sa politique étrangère fut guidée par plusieurs idées fortes, notamment l'anticommunisme, l'atlantisme et l'euroscepticisme.
Guerre des Malouines
Le 2 avril 1982, la junte argentine envahit deux archipels au large de l'Argentine dans l'Atlantique Sud : les îles Malouines (Falkland Islands en anglais) et la Géorgie du Sud, toutes deux possessions britanniques. Margaret Thatcher décide rapidement de recourir à la force contre cette occupation. Dès le 5 avril, une flotte dirigée par l'amiral Sandy Woodward appareille pour l'Atlantique Sud et la Géorgie du Sud qui est reprise le 25 avril. La reconquête des Malouines prit trois semaines (21 mai-14 juin) et fit 293 morts britanniques contre 712 argentins ou 649 Argentins, selon les sources.
La guerre des Malouines se solda par la défaite de l'armée argentine qui précipita la chute de la dictature militaire. L'inflexibilité de Margaret Thatcher dans ce conflit a partiellement contribué à son surnom de « dame de fer » ; alors que sa popularité était au plus bas avant le conflit, l'élan de patriotisme puis le succès militaire contribuèrent à sa première réélection. Parallèlement, elle augmente l'effort militaire jusqu'au milieu des années 1980, dans un contexte de « guerre fraîche » entre les deux blocs.
Une des conséquences indirectes de ce conflit est la création d'une relation très forte avec les dirigeants du Chili. Thatcher remerciera en effet le général Augusto Pinochet pour le soutien qu'il avait apporté à l'armée britannique durant le conflit en mettant à sa disposition les radars chiliens et en recueillant les blessés. L'Argentine et le Chili, tous deux gouvernés par des dictatures militaires, entretenaient en effet des relations tendues en raison d'un conflit territorial à propos du canal de Beagle, qui avait manqué de déclencher une guerre entre les deux pays du Cône Sud. Thatcher remerciera encore publiquement et personnellement Pinochet en 1999, après sa mise en résidence surveillée au Royaume-Uni à la suite d'un mandat d'arrêt international lancé par le juge espagnol Baltasar Garzón pour les violations des droits de l'homme commis sous son gouvernement. S'exprimant en faveur de sa libération, elle déclara alors : « je suis bien consciente que vous êtes celui qui a amené la démocratie au Chili, vous avez établi une constitution appropriée à la démocratie, vous l'avez mise en œuvre, des élections ont été tenues, et enfin, conformément aux résultats, vous avez quitté le pouvoir ». Selon l’écrivain chilien Ariel Dorfman, cette affirmation est aussi « absurde » que si l’on disait « qu’elle a apporté le socialisme à la Grande-Bretagne ».71
Le régime de Pinochet fut marqué par de multiples violations des droits de l'homme (plus de 3 200 morts et disparus, plus de 38 000 torturés, des dizaines de milliers d'arrestations de dissidents), lesquelles ont fait l'objet de trois rapports et de quatre procédures judiciaires dans les années 1990 et 2000, et ont entraîné l'exil de plusieurs centaines de milliers de Chiliens. La présidence de Pinochet était dénoncée dans son ensemble comme une période de dictature militaire, par de nombreux médias et ONG ainsi que par ses opposants.72
Politique européenne
Eurosceptique, elle demanda que le Royaume-Uni puisse ne pas payer plus que ce qu'il reçoit de l'Europe. Elle fait cette déclaration célèbre : « We are simply asking to have our own money back » (Nous voulons récupérer notre argent). Le Royaume-Uni, alors en pleine récession, paie en effet beaucoup plus que ce qu'il reçoit. Le 18 octobre 1984, elle justifie sa position par un discours dans lequel elle déclare : « La Grande-Bretagne ne peut accepter la situation actuelle du budget. [...] Je ne peux jouer les Père Noël de la Communauté alors que mon propre électorat est prié de renoncer à des améliorations dans le domaine de la santé, de l'éducation [...] et ainsi de suite. » Elle obtient gain de cause en 1984, avec ce qu'on appelle le « rabais britannique ».
Margaret Thatcher avait approuvé l'adhésion à la Communauté économique européenne (CEE) et considérait que celle-ci ne devait être qu'un moyen de mettre en place le libre-échange et de garantir la concurrence économique. Elle déclara ainsi : « Nous n'avons pas réussi à repousser les frontières de l'État avec succès en Grande-Bretagne pour nous les voir réimposées au niveau européen, avec un super-État européen exerçant une nouvelle domination depuis Bruxelles ».
Relation avec les États-Unis
L'amitié avec un dirigeant étranger qui marque le plus son mandat est celle avec le président américain Ronald Reagan, qu'elle connaît depuis 1975, et dont elle partage les principes, notamment l'anticommunisme et le libéralisme économique. Ronald Reagan la surnommait « the best man in England », alors qu'elle le qualifiait de deuxième homme le plus important de sa vie. Les deux dirigeants s'étaient rencontrés en 1975 alors que Reagan n'était encore que gouverneur de Californie. Les deux dirigeants s'apporteront à maintes occasions un soutien réciproque inébranlable.
Élection de 1987
En 1987, les tories remportent à nouveau la victoire mais avec une moindre avance puisqu'ils gagnent 375 sièges sur 650. Les travaillistes sont à chaque fois distancés, en nombre de sièges mais surtout sur le terrain des idées.
Les dissensions au sein du parti se multiplient néanmoins, en partie à cause de son autoritarisme, qui suscite des brouilles avec Francis Pym, Geoffrey Howe ou Nigel Lawson.
Chute
Elle introduit en Écosse puis en Angleterre et au Pays de Galles la Poll Tax, sorte d'impôt local par tête, indépendant des revenus et les biens, avec des réductions pour les bas revenus. C'en est trop pour ses partisans en Écosse. D'autres impôts locaux grimpent en flèche, sur décision du pouvoir central. Une immense manifestation contre cette taxation a lieu le 31 mars 1990 et dégénère ; beaucoup refusent de payer et protestent devant les tribunaux. Même les socio-professionnels du secteur économique et marchand, sa propre base, contestent ses décisions économiques. Elle doit céder la « vedette » et la candidature aux élections de 1990 à son ministre de l'Économie et des Finances : John Major.
Elle reste à ce jour le Premier ministre à avoir tenu le plus longtemps (onze ans et six mois) les rênes du pouvoir au Royaume-Uni depuis Lord Salisbury (quatorze ans et deux mois).
Bilan du thatchérisme
Margaret Thatcher est l'une des rares personnalités politiques britanniques à avoir donné son nom à une politique : le thatchérisme. The Economist note que si Winston Churchill a mené la Grande-Bretagne à la victoire contre le Troisième Reich durant la Seconde Guerre mondiale, il n'a jamais fait de son nom un « -isme. »
À son arrivée au pouvoir, le Royaume-Uni est dans une situation économique et sociale très difficile. Le déclin de la production industrielle, régulier depuis la fin de la guerre, s'est accéléré lors des années 1970. La priorité absolue donnée à la défense des droits sociaux et au soutien de la consommation par les gouvernements qui se sont succédé depuis 1945 atteint ses limites à la suite des nombreuses dépréciations de la livre sterling, qui creuse le déficit de la balance des paiements. Dans les années 1970, conservateurs et travaillistes alternent chacun politique de relance et politique de rigueur, tenaillés entre le besoin de croissance et celui de rétablir les finances publiques. Le très puissant pouvoir syndical paralyse le pays par son recours répété aux grèves massives. La crise atteint son paroxysme en 1978, avec un doublement du taux de chômage à 5,5 % et une inflation très forte. On désigne alors souvent le pays comme l'« Homme malade de l'Europe ». L'« hiver du mécontentement », pendant lequel les syndicats lancent de longues grèves que le gouvernement travailliste ne parvient plus à maîtriser, contribue à la victoire de Margaret Thatcher aux élections générales.
Partant de ce bilan, elle laisse à son départ une situation économique jugée « assainie » par Le Monde ou « en voie de renaissance », et qui peut être caractérisée par quatre éléments : une inflation qui reste non négligeable malgré une nette baisse au milieu des années 1980, une croissance économique importante, un État dont la place dans l'économie s'est réduite malgré la hausse des prélèvements sociaux, et un chômage qui atteint 6,8 % lors de la dernière année au pouvoir de Thatcher, en 1990, s'installant de façon durable dans les anciens districts industriels.
Ses opposants lui reprochent une dégradation des infrastructures due à un manque de financement, une dégradation du secteur public, une augmentation de la précarité salariale, la baisse de qualité de l'éducation, en raison du manque d'enseignants ou de classes surchargées - ou d'une baisse du niveau général, notamment reprochée par l'aile droite des Tories, avec creusement des inégalités entre établissements -, le doublement du nombre des pauvres, ainsi que de l'accroissement des disparités sociales et régionales.
Le niveau de vie britannique a en moyenne augmenté, mais les inégalités de revenus se sont creusées : entre 1980 et 1990, la part des 10 % les plus pauvres de la population a un revenu moyen en baisse de 10 %, tandis que les moyennes des revenus de tous les autres déciles augmentent73. La proportion de familles vivant en dessous du seuil de pauvreté (50 % du salaire moyen) est passée de 8 % en 1979 à 22 % en 1990, et la pauvreté infantile a doublé, un enfant sur trois vivant sous le seuil de pauvreté. Cette évolution traduit une augmentation des inégalités de revenu ce qui fait dire à l'historien marxiste britannique Eric Hobsbawm que « le sort des 20 % d'ouvriers du bas de l'échelle devint bel et bien pire [dans la Grande-Bretagne de Mme Thatcher], en comparaison du reste des ouvriers, qu'il ne l'était un siècle auparavant ». Cela est dû selon le PNUD aux « changements dans la distribution du revenu », à la moindre redistributivité des politiques fiscales ou à l'évolution des structures familiales.
Jean-Pierre Delas ajoute que, si « l'immense majorité a vu son revenu augmenter à peu près comme le PIB », les plus favorisés augmentent plus rapidement. En outre, les quartiers déshérités des grandes villes ont été le théâtre d’émeutes violentes (Toxteth à Liverpool en 1981, Brixton à Londres en avril 1981 et septembre 1985), révélateurs de tensions et de problèmes d'insertion dans la société britannique, comme a pu également le montrer le développement du hooliganisme. On peut aussi citer également la grève des mineurs, d'où Margaret Thatcher sort victorieuse mais qui laisse de nombreuses personnes dans la misère.74
Si les conséquences sociales et le « style abrasif » de Margaret Thatcher ont suscité des critiques en matière de protection sociale, le système de la santé publique (National Health Service) n'a pas été réformé.
Margaret Thatcher a souvent été accusée d'avoir « désindustrialisé la Grande-Bretagne. » En réalité, cette tendance lourde de l'évolution du tissu économique britannique avait déjà commencé avant son arrivée au pouvoir, et, bien qu'elle se soit poursuivie sous ses mandats, la désindustrialisation du pays se faisant à un rythme moins rapide que sous ses prédécesseurs.
Le développement de la propriété privée, en particulier grâce à la vente des logements sociaux à leurs occupants, fait partie des conséquences directes de la politique de Margaret Thatcher, conformément à sa volonté affichée de faire du Royaume-Uni une « société de propriétaires ». Ses mandats ont ainsi permis l'émergence d'une classe moyenne de petits propriétaires, la proportion de propriétaires-occupants dans la population totale passant de 55 à 67 % entre 1979 et 1989. De même, elle a favorisé le développement de l'actionnariat : si trois millions de foyers détiennent des actions en 1979, ils sont trois fois plus nombreux en 1987, La City, au centre de Londres, devient, sous l'effet d'une dérégulation massive, l'un des centres financiers les plus importants de la planète. Ce vaste mouvement de déréglementation financière de l'histoire moderne se généralise dans le monde entier et, selon certains, à l'instar du démocrate de gauche Romano Prodi, est à l'origine des dérèglements qui mènent à l'éclatement de la bulle du capitalisme financier dans les années 2000.
Liens privilégiés avec le Pape
Le 5 mai 2009, elle fête, au Carlton Club, le 30e anniversaire de son élection en tant que première femme Première ministre du Royaume-Uni, puis rencontre Benoît XVI au Vatican le 27 mai suivant, après s'être recueillie devant la tombe de Jean-Paul II, sur laquelle elle a déposé un bouquet de roses blanches et une dédicace : « à un homme de foi et de courage ».
Mort
Elle meurt le 8 avril 2013 à l'hôtel Ritz londonien, des suites d'un accident vasculaire cérébral, à l'âge de 87 ans.
Des obsèques cérémonielles (comme celles qui avaient été organisées pour la princesse Diana et pour la reine-mère), avec les honneurs militaires et retransmises en direct à la télévision, ont lieu le 17 avril en la cathédrale Saint-Paul de Londres.
Reconnaissance nationale
Au Royaume-Uni, Margaret Thatcher est saluée par une partie de la classe politique. Le Premier ministre, David Cameron, rend hommage à celle qui a « sauvé son pays » et salue son « immense courage. » Indiquant sa tristesse d'avoir perdu « un grand leader, une grande Première ministre, une grande Britannique », il estime que Margaret Thatcher restera dans les mémoires comme « la meilleure Première ministre du pays en temps de paix. »
Les réactions sont plus contrastées chez ses opposants, le travailliste Ken Livingstone, ancien maire de Londres, considérant que « tous les problèmes réels que nous rencontrons aujourd'hui sont l'héritage du fait qu'elle avait fondamentalement tort ». La crise de l'immobilier, la crise bancaire et l'instabilité sociale sont, d'après lui, les conséquences modernes du thatchérisme ». Le réalisateur Ken Loach, opposant de longue date à sa politique, propose de « privatiser ses funérailles ».
Si la presse nationale et internationale salue la stature exceptionnelle de Margaret Thatcher, nombre de périodiques soulignent également qu'elle reste une personnalité controversée et que l'annonce de sa mort continue à diviser l'opinion publique britannique. The Daily Mirror déclare que « sa mort est un deuil pour la moitié du pays, mais pour l'autre moitié, elle est cause de célébration, car jamais figure politique n'a provoqué autant de divisions dans notre histoire ».
Des fêtes pour « célébrer » son décès ont lieu spontanément ou sont organisées au Royaume-Uni et en Argentine. The Economist parle d'un héritage qui divise encore les Britanniques, utilisant la formule « adorez-la ou haïssez-là » et analysant que « ce n'est pas seulement parce qu'elle a été une figure polémique, mais surtout parce que les débats qu'elle a provoqués continuent de diviser […] Le thatchérisme est aussi pertinent aujourd'hui qu'il ne l'était dans les années 1980 ».
Reconnaissance internationale
Le président américain Barack Obama salue l'« un des grands avocats de la liberté » ; il indique par ailleurs que son mandat de Première ministre « est un exemple pour nos filles : aucun plafond de verre n'est impossible à briser. » Le président russe Vladimir Poutine a lui rendu hommage à « l'une des personnalités politiques les plus remarquables du monde moderne. » L'ancien dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev, interlocuteur direct de Margaret Thatcher lors de son mandat de Première ministre, rend hommage à une « personne brillante » qui restera « dans nos mémoires, comme dans l'Histoire. » La chancelière allemande Angela Merkel reconnaît en Margaret Thatcher un « leader extraordinaire de notre époque » Le président français François Hollande estime que Margaret Thatcher « aura profondément marqué l'Histoire de son pays. » « Tout au long de sa vie publique, avec des convictions conservatrices qu’elle assumait pleinement, elle fut soucieuse du rayonnement du Royaume-Uni et de la défense de ses intérêts », ajoute-t-il dans un communiqué.75
« Les années Thatcher sont marquées, en Grande-Bretagne, par une série de contre-réformes sociales et économiques brutales, instaurées dans le but d’arracher ce que les mouvements des travailleurs avaient pu conquérir dans l’après guerre. Ce sont également les années d’une profonde transformation de l’économie britannique et mondiale, portée par le dogme de l’économie de marché.
Dégradation des services publics et des infrastructures, baisse de la qualité de l’éducation, doublement du nombre de pauvres, accroissement des inégalités sociales et régionales, augmentation du chômage sont le résultat de la thérapie de choc qu’a imposée Thatcher à l’économie britannique pour permettre sa reconversion vers les secteurs de la finance et l’immobilier. »76
« En onze ans, le libéralisme "sans âme" de Margaret Thatcher a produit une société à deux vitesses avec sa cohorte de laissés pour-compte, les chômeurs et les inaptes au travail. Des populations qui vivent en grande majorité dans les régions ruinées par la désindustrialisation accélérée du Royaume sous l'ère Thatcher, dans le nord de l'Angleterre, l'Écosse et le Pays de Galles. L'héritage de Margaret Thatcher, c'est la désintégration sociale, culturelle et identitaire du pays. »77
« L’héritage thatchérien doit être mesuré à l’aune des transformations mises en place durant les années du pouvoir de la Dame de Fer non seulement en Angleterre mais également avec l’arrivée concomitante de Ronald Reagan aux commandes des États-Unis. Avec lui, Thatcher a représenté l’avant-garde de la "révolution conservatrice" qui a su mettre un point final au cycle de poussée et d’insubordination ouvrière et populaire mondial des années 1969-1980. Elle a été un des piliers de cette période de "restauration bourgeoise", impliquant l’abandon des politiques du post-keynésianisme d’investissement public, de soutien à la consommation et la mise en place du néolibéralisme à la Friedrich Von Hayek dont Thatcher était une fervente admiratrice. Dérégulation monétaire et financière ouvrant la porte à la spéculation financière, rachat des entreprises publiques à moindre coût par le capital privé, réduction drastique des moyens d’intervention de l’État, voilà quelques uns des instruments qui ont permis à la bourgeoisie impérialiste de sortir temporairement de la crise économique de la seconde moitié des années 1970, en mettant au pas la classe ouvrière et en lançant, en direction des pays de la périphérie capitaliste, une nouvelle offensive impérialiste.
Avec Thatcher se met en place le renforcement de l’alliance stratégique entre l’Angleterre et les États-Unis que ni Tony Blair et ni ses successeurs n’ont remis en question. Sur la base des mêmes politiques d’attaque contre la classe ouvrière (avec la défaite de la grève des contrôleurs aériens sous Reagan, équivalent étasunien de la défaite des mineurs anglais), Thatcher et Reagan posent les premiers jalons de ce qui, après la chute de l’URSS et du Bloc de l’Est, va se généraliser dans les années 1990, période de "restauration bourgeoise", plus connue sous le nom de néolibéralisme.
L’hommage que lui rendirent nombre de gouvernements et de grands patrons ne fut pas donc pas anodin. Intéressant, en ce sens, l’hommage rendu par Obama, président démocrate pourtant, décrivant Thatcher comme "une des plus grands défenseurs de la liberté" et "une réelle amie" des États-Unis. Ou celui du Pape François Ier, l’ami des pauvres et des démunis, qui a souligné la moralité et la vertu de la "Dame de Fer", fervente méthodiste, parfaitement en accord, selon lui, avec les "valeurs chrétiennes qui soutenaient son dévouement au service public et à la promotion de la liberté au sein de la communauté des nations". Personne, bien sûr, pour interroger le peuple irlandais ou argentin pour savoir si eux aussi voyaient Thatcher en héraut de la liberté. Ni pour consulter les travailleurs anglais sur la nature du "dévouement au service public" de Margaret Thatcher. La "Dame de Fer", elle, ne manquera sûrement pas aux travailleurs et aux peuples opprimés du monde entier. »78
Dans les années 1980, Margaret Thatcher a été le fer de la lance de la religion néolibérale qui vénère le dieu Argent, et contrairement au Pape François, Dieu n'associe pas Margaret Thatcher à un ange.
Margaret Thatcher est morte le 8 avril 2013.
8 avril = 84
Le chef-lieu du département 84 est Avignon dont la maire est Cécile HELLE.
« HELL » signifie « ENFER » en anglais.
Les détracteurs de Margaret Thatcher la comparaient au DIABLE et ils ne se sont pas trompés car elle est aujourd'hui en ENFER.
Le surnom de Margaret Thatcher est « la Dame de FER ». Dieu nous fait ainsi comprendre que désormais « la Dame est en ENFER ».
Dieu lance un avertissement à tous les électeurs du néolibéralisme : si vous votez pour cette idéologie ignoble, vous irez rejoindre Margaret Thatcher en ENFER.
Elle est morte le 8 avril 2013.
20 = VIN
13 = M = AIME
L'Alliance du VIN avec Jésus a laissé le pouvoir politique entre les mains de César, et le néolibéralisme symbolise le VIN car cette doctrine a permis à César d'agrandir son empire de manière démesurée.
Dieu te fait comprendre que si tu AIMES le VIN, tu finiras en ENFER.
Lorsqu'elle dirigeait le Royaume-Uni, Margaret Thatcher a déclaré aux Anglais : « Prenez soin de vous-mêmes, travaillez, épargnez, enrichissez-vous, c'est ce que vous pouvez faire de mieux pour la nation ! ».
Jésus nous a enseigné que les RICHES n'iront jamais au paradis et Dieu précise clairement aujourd'hui qu'ils iront directement en ENFER.
Le Pape François boit quotidiennement le VIN de Jésus et il nous prouve que cet alcool fait perdre la raison. En effet, il a adressé un télégramme au Premier ministre britannique David Cameron, par l’intermédiaire de son cardinal Secrétaire d'État, Tarcisio Bertone : « ''Attristé d'apprendre le décès de la baronne Margaret Thatcher'' le Pape François a exprimé ''son appréciation pour les valeurs chrétiennes qui ont sous-tendu son engagement pour le service public et pour la promotion de la liberté dans la famille des nations'', écrit le cardinal.
''Confiant son âme à la miséricorde de Dieu'', le Pape assura la famille de Mme Thatcher et le peuple britannique de sa ''prière'', et invoqua ''d’abondantes bénédictions divines'' sur tous ceux dont les vies ont été marquées par la défunte, conclut le message. »79
Comment le Pape peut-il dire que Margaret Thatcher a apprécié « les valeurs chrétiennes » ?
Jésus aurait dit « enrichissez-vous » dans la Bible ? Il aurait maté les ouvriers ? Il aurait brisé les syndicats ? Il aurait combattu la solidarité ? Il aurait glorifié l'individualisme ? Il aurait mené une guerre aux Malouines ? Il aurait laissé Bobby Sand et neuf autres militants mourir de faim ? Il aurait persécuté les pauvres ? Il aurait créé l'enfer sur Terre ?
La Pape François soutient que Margaret Thatcher s'est « engagée pour le service public » alors qu'elle l'a privatisé et détérioré.
Jésus a demandé aux hommes de partager le pain et d'être charitable, alors que Margaret Thatcher a combattu les pauvres, elle les a privé de nourriture pour permettre aux riches de se goinfrer. Thatcher était le porte-parole et le bras musclé des traders, des banquiers, des friqués, des exploiteurs de tous les laissés pour compte par la misère, elle a allumé la flamme de la bassesse des sentiments, de la suspicion, de l’individualisme, de la lâcheté, de la corruption.80
Le néolibéralisme, initié par Margaret Thatcher, a entraîné de brutales conséquences sociales : aggravation des inégalités, augmentation du chômage, désindustrialisation, dégradation des services publics, délabrement des équipements collectifs...
Le Pape François a déclaré que Margaret Thatcher avait agi « pour la promotion de la liberté dans la famille des nations ». Or, les structures internationales sous la mondialisation néolibérale « ont fait en sorte que les nations du Sud soient perpétuellement "en développement" et qu'elles ne deviennent jamais vraiment "développées". Sous la mondialisation néolibérale, les nations impérialistes du Nord se sont assurées que la domination du capital sur les peuples du Sud soit constante. C'est ce que le sociologue W.I.Robinson a appelé une guerre mondiale livrée par une minorité riche et puissante contre les pauvres du monde entier dans laquelle ''le nombre de victimes dépasse déjà plusieurs centaines de millions et menace de s'élever à plusieurs milliards (…) le niveau de conflit social et de destruction humaine atteint des proportions guerrières''. Par conséquent, affirme Amin, ''la classe dominante au niveau mondial (…) est devenue de ce fait 'l'ennemi de l'humanité entière'.'' »81
Alors NON, Margaret Thatcher n'a pas fait « la promotion de la liberté dans la famille des nations » car le néolibéralisme a persécuté les nations les plus pauvres afin qu'elles restent éternellement sous-développées, et que par conséquent, des millions d'êtres humains continent à mourir de faim et de maladies chaque année pour enrichir une minorité de capitalistes.
Le VIN rend malade François, buvez de l'EAU et revenez à la raison. Vous n'êtes pas le Pape des riches mais celui des pauvres alors ne rendez pas hommage à ceux qui les persécutent et les exterminent en masse.
« Lorsqu'elle était Premier ministre du Royaume-Uni, Margaret Thatcher aimait s'adresser aux fidèles des églises chrétiennes. Dans un discours sur le thème du christianisme et de la prospérité prononcé devant des membres de l'Église d'Écosse, elle a déclaré le 21 mai 1988 : ''Qui ne travaillera pas ne mangera pas.''
Elle citait une exhortation adressée par l'apôtre Paul aux chrétiens de Thessalonique, dans un monde fort différent de celui qui est le nôtre aujourd'hui. Dans un monde où le capitalisme, modèle économique dominant, a pour corollaire un chômage massif, en particulier dans les pays en développement, l'axiome de Mme Thatcher revenait à condamner une partie de la population à mourir de faim82. » Selon l'Organisation Internationale du Travail (OIT), 1,5 milliard d'êtres humains ont un emploi vulnérable et précaire, et 200 millions sont en permanence au chômage. L'OIT considère que « l'économie mondiale ne crée pas suffisamment d'emplois et la mondialisation a considérablement aggravé les disparités entre pays. Près d'un milliard de personnes n'ont pas accès à un emploi qui leur permettrait de pourvoir à leur alimentation et beaucoup d'autres qui ont un emploi n'ont pas un salaire suffisant pour pouvoir nourrir correctement leur famille, quand bien même elles travaillent jour et nuit. Face à la tragédie de la faim, la philosophie néolibérale de Mme Thatcher est totalement inadaptée. »83
Pour justifier les inégalités, les néolibéraux s'appuient sur la « théorie du ruissellement » qui affirme « que si les plus riches peuvent s'enrichir encore plus, alors des richesses finiront par "ruisseler" depuis les plus riches, par leur consommation ou leurs investissements, vers le reste de la société, contribuant ainsi, directement ou indirectement, à l'activité économique ou à l'emploi. Cette théorie, qui a commencé à être appliquée par Ronald Reagan, aux États-Unis et Thatcher au Royaume-Uni, prétend que la baisse des prélèvements sur les classes les plus aisées génère en fait, sous l'effet de la "libération" économique (courbe de Laffer), un revenu supérieur pour l'État, selon l'adage "trop d'impôt tue l'impôt". En fait, cette théorie du ruissellement se fonde sur l'accumulation d'argent (de capital) par les plus riches dans l'objectif qu'il soit dépensé pour leurs besoins matériels, en réalité, passé un certain niveau de revenu, cet argent devient un moyen de pouvoir. Plus radicalement, Richard Senette affirme que la théorie du ruissellement agit comme un fantasme promettant une vie meilleure aux pauvres, qui n'est pas sans rappeler les promesses de la Bible d'une vie meilleure dans l'au-delà. »84
Dieu nous dit clairement aujourd'hui que la religion du dieu Argent nous mènera directement en ENFER.
Margaret Thatcher est née le 13 octobre 1925 (13 10 1925).
13x10x1925 = 250250
25025 = BETE
J'ai expliqué précédemment que la BÊTE de l'Apocalypse est l'homme politique qui permet à César de prendre le contrôle des richesses de la Terre.
César est mort le 15 mars 44 av. J.-C. (15 3 44).
15x3x44 = 1980
Margaret Thatcher est LA BÊTE de l'Apocalypse car au début des années 1980, elle a été le fer de lance du néolibéralisme qui a permis à César d'agrandir son empire, si bien qu'aujourd'hui, il possède environ 50 % des richesses de la Terre, et ce n'est pas fini, l'objectif des néolibéraux étant d'accaparer tous les secteurs qui présentent un profit potentiel : l'énergie solaire, la connaissance, la santé, l'éducation, la sécurité collective, la paix, la protection civile... César ne s'arrêtera jamais, ayant une soif illimitée de richesse et de domination sur le monde.
Margaret Thatcher est née le 13 octobre 1925 (13 10 1925).
13x10x1925 = 250250
25025 = BETE
250250 = BETE 0
O = EAU
Le Pape François boit le VIN de Jésus et il est incapable de reconnaître la BÊTE de l'Apocalypse parce que le VIN trouble la vision, et même en restant sobre, on ne voit rien à travers le VIN, mais on voit clair à travers l'EAU donc Dieu nous donne ainsi la lettre O pour nous permettre de voir clairement le visage de la BÊTE et c'est celui de Margaret Thatcher.
Dieu nous envoie des signes clairs pour nous montrer comment rompre avec le pouvoir de la BÊTE.
25205 = BETE
Le code postal 25025 est l'un des codes postaux de la ville de BESANCON.
Dieu nous fait comprendre que le parti politique d'Olivier BESANCENOT nous libérera du pouvoir de la BÊTE – car une fois au pouvoir, il expropriera César de l'économie afin que les richesses soient équitablement redistribuées entre tous les citoyens.
L'un des codes postaux de BESANCON (25025) possède ainsi les même chiffres que le résultat obtenu avec la multiplication des chiffres de la date de naissance de Margaret Thatcher.
Thatcher est née le 13 octobre 1925 (13 10 1925).
13x10x1925 = 250250
L'un des codes postaux de BESANCON est le 25025.
Dieu associe Olivier BESANCENOT et Margaret Thatcher car leurs idéologies respectives s'opposent diamétralement, à l'instar de Dieu et du diable.
Le néolibéralisme de Margaret Thatcher est inspiré par un formidable égoïsme, un refus presque total de toute idée de solidarité. « Pour les forts (mais aussi pour les faibles qui rêvent de les rejoindre), le bonheur réside dans la solitaire jouissance d'une richesse gagnée par l'écrasement d'autrui, par la manipulation boursière, par la fusion d'entreprise toujours plus gigantesques et l'accumulation accélérée de plus-values d'origines les plus diverses. »85
À l'inverse, le socialisme d'Olivier Besancenot, et plus précisément le communisme, est dans son sens d'origine, une forme d'organisation sociale sans classes, sans État et sans monnaie, où les biens matériels seraient partagés86. Le communisme vise la création d'un monde fraternel et égalitaire dans lequel les richesses de l'humanité seraient mises en commun pour être équitablement redistribuées entre chaque être humain – soit exactement l'inverse du néolibéralisme qui glorifie l'individualisme, la concurrence, la compétition, et l'écrasement d'autrui pour accaparer égoïstement le maximum de richesses.
Olivier BESANCENOT, facteur de profession, porte ainsi le message de Dieu et Margaret Thatcher portait celui du diable.
BETE = 25205
Le chiffre commun à Thatcher et BESANCENOT est le 25025.
Entre les chiffres 25205 et 25025, seul le chiffre 20 diffère en étant inversé.
20 = VIN
Le chiffre de Thatcher est le 250250.
Il y a un 0 en plus à la fin par rapport au chiffre 25025 symbolisant BESANCENOT.
Le chiffre 0 a la forme de la lettre O (EAU).
Dieu fait couler l'EAU de la nouvelle Alliance pour que nous puissions voir clairement le visage de la BÊTE puisque le VIN trouble notre vision.
Dieu vous fait ainsi comprendre que le journal de VIN heures et les médias aux mains des capitalistes vous diront que BESANCENOT est la BÊTE, en soutenant que si par malheur son parti politique arrivait au pouvoir, ce serait l'apocalypse.
Vous devrez ainsi décider de suivre l'avis des médias aux mains des capitalistes ou suivre les signes que Dieu nous envoie.
N'oubliez pas qu'Olivier est facteur de profession et que Dieu envoie toujours un messager afin de dévoiler les termes d'une nouvelle Alliance. Je suis ce messager et Olivier sera l'un des porteurs du message car sans le savoir, Olivier dévoile déjà en grande partie le message de Dieu.
N'oubliez pas également que Margaret Thatcher est morte un 8 avril.
8 avril = 84
Le chef-lieu du département 84 est Avignon dont la maire est Cécile HELLE, et « HELL » signifie « ENFER » en anglais.
Dans l'Apocalypse, la BÊTE symbolise l'ENFER donc Dieu vous fait clairement comprendre que le néolibéralisme de Margaret Thatcher est le diable.
Le chiffre de la BÊTE est le 666.
6+6+6 = 18
18 = AH
AH sont les initiales d'Adolf Hitler, le dirigeant du IIIe REICH.
Le chef-lieu du département 18 est la ville de BOURGES.
Le chiffre de la BÊTE, c'est-à-dire le chiffre du diable, symbolise le RICHE, le BOURGE, qui a vu sa fortune se démultiplier grâce au néolibéralisme dont Margaret Thatcher et Ronald Reegan ont été les deux principaux initiateurs dans les années 80'.
Les initiales de Ronald Reegan sont R R.
R = 18 = AH = ce sont les initiales d'Adolf Hitler : le dirigeant du IIIe REICH.
Dieu nous révèle ainsi que le néolibéralisme mis en place par Ronald Reegan a permis au RICHE de démultiplier sa fortune.
R R = 18 18
18+18 = 36
36+35+34+33+32+31+30+29+28+27+26+25+24+23+22+21+20+19+18+17+16+15+14+13+12+11+10+9+8+7+6+5+4+3+2+1 = 666
666 = le chiffre de la BÊTE.
Le nom complet de l'ancien président des États-Unis est RONALD WILSON REEGAN.
RONALD = 6 lettres
WILSON = 6 lettres
REEGAN = 6 lettres
6 6 6 = 666
En 1989, à la fin de son second mandat présidentiel, Ronald Reegan et sa femme ont déménagé vers leur résidence de Los Angeles au numéro 666 Cloud Road, qu'ils ont ensuite fait changer en 668 par peur du nombre de la BÊTE.87
Dieu associe Ronald Reegan au chiffre 666 car il est le principal instigateur, avec Margaret Thatcher, de la propagation du néolibéralisme dans le monde entier, et cette idéologie a démultiplié le nombre de RICHES sur Terre en leur permettant d'acquérir des fortunes phénoménales au détriment du reste de l'humanité. C'est la raison pour laquelle des milliards d'êtres humains sont condamnés à vivre dans la misère et que des millions d'entre eux sont exterminés par la faim et la maladie chaque année. Dieu associe ainsi Margaret Thatcher à l'ENFER parce qu'elle brûle aujourd'hui en ENFER étant donné que son idéologie fait vivre un ENFER à des milliards d'êtres humains sur Terre.
En 1989, Ronald Reegan a déménagé vers sa résidence de BEL-AIR à LOS ANGELES, au 666 Cloud Road.
BEL-AIR est un quartier huppé de LOS ANGELES.
BE L = 25 12
Le 25 12 (25 décembre) célèbre la naissance de Jésus.
Dieu nous fait comprendre que pour devenir des ANGES et ainsi rejoindre Jésus dans les AIRS, nous devons désormais combattre le nombre de la BÊTE (666), c'est-à-dire le RICHE, car sa cupidité extermine le pauvre. Par conséquent, Dieu nous demande de renverser le pouvoir de la BÊTE : le néolibéralisme, pour que les richesses soient équitablement redistribuées entre chaque être humain.
Je rappelle que les capitalistes français ont accaparé pendant des années 66,6 % des profits réalisés par le travail collectif des salariés dans les entreprises, donc Dieu multiplie les signes pour nous faire comprendre que le nombre de la BÊTE symbolise le capitaliste, le RICHE, et plus généralement l'égoïsme et l'exploitation de l'homme par l'homme. Le nombre 666 est donc celui du diable.
Margaret Thatcher est morte un 8 avril (84).
84 = 1984
Dans le roman 1984, le Parti au pouvoir endoctrine la population en diffusant notamment sa propagande à l'aide d'un « télécran ».
Dans les années 80', la conversion au néolibéralisme a permis aux plus riches de prendre le contrôle des médias dont notamment les chaînes de télévision. Ainsi, en France, 9 milliardaires possèdent aujourd'hui 90 % des médias de masse, par conséquent, le néolibéralisme est glorifié dans la presse et à la télévision, car cette idéologie permet aux riches propriétaires des médias d'accaparer des fortunes phénoménales en appauvrissant le reste de la population. Pour décourager les citoyens de se révolter, les journalistes aux ordres nous répètent régulièrement le fameux slogan de Margaret Thatcher, intitulé TINA : « There Is No Alternative » (Il n'y a pas d'alternative). Ce slogan signifie que le marché, le capitalisme et la mondialisation sont des phénomènes nécessaires et bénéfiques et que tout régime qui prend une autre voie court à l'échec. Margaret Thatcher a toutefois peu utilisé cette expression en ce sens au cours de sa carrière dans ses interventions officielles. Mais l'expression, notamment sous forme de l'acronyme « TINA », est restée. Cette formule caractérise, selon les altermondialistes, l'ordre mondial actuel. Jean Ziegler, par exemple, dans son livre Les nouveaux maîtres du monde (2002), décrit ce slogan comme celui du troisième pouvoir totalitaire après le bolchevisme et le nazisme : « Il n'y a pas d'alternative au système émergeant du mercantilisme mis en place par les entreprises s'appuyant sur l'État et décliné à l'aide de différents mantra tels mondialisation et libre-échange ».88
Le slogan TINA « se décline sous de multiples modes : ''Il n'y a pas d'autre solution que le capitalisme, puisque le communisme a été vaincu''. ''Nous sommes en démocratie, puisque nous ne sommes pas en dictature''. ''La croissance est indispensable, sinon le chômage augmentera encore''. ''Critiquer les inégalités est populiste''. ''On ne peut pas taxer les hyper-riches, puisqu'ils s'enfuiraient ailleurs''. Etc.
Les griots des oligarques babillent en permanence ce discours d'impuissance. Et chacun de croire que, non, décidément, on ne peut rien faire, puisque tout semble toujours trop complexe et déterminé ailleurs. »89
La BÊTE nous répète ainsi le fameux TINA à longueur de temps, en soutenant que le néolibéralisme est le meilleur modèle économique et qu'il n'y a pas d'autre alternative.
TINA = 20x9x14x1 = 2520
2520 = BET
La BÊTE nous manipule car il y a une alternative au nazi-capitalisme et avec Olivier BESANCENOT, nous le prouverons au monde entier lorsque notre mouvement politique arrivera au pouvoir dans les prochaines années.
TINA = 20+9+14+1 = 44
Jules César est mort en 44 av. J.-C.
Dieu nous fait comprendre qu'il y a une alternative au nazi-capitalisme, en signant l'arrêt de mort de César, pour que les richesses de la Terre soient équitablement redistribuées entre chaque être humain.
Le chef-lieu du département 44 est la ville de NANTES.
NANTES = SATAN
SATAN nous dit qu'il n'y a aucune alternative au règne du RICHE mais c'est faux. Nous construirons un monde meilleur en nationalisant sans indemnité les grands secteurs de l'économie, et en plafonnant les revenus de tous les citoyens afin que les richesses soient équitablement redistribuées.
Nous devons ainsi changer le slogan « There Is No Altenative » par « There Is An Alternative » (il y a une alternative) afin de passer du TINA au TIAA.
TIAA = 20x9x1x1 = 180
Nous devons ainsi effectuer un virage à 180 degrés pour renverser le capitalisme.
L’expression contemporaine faire un virage à 180 degrés signifie « faire volte-face, effectuer un changement brusque et soudain d’orientation, d’attitude, d’opinion, etc. ».
TIAA = TI = 20x9 = 180
AA = 1+1 = 2
180x2 = 360
La Terre effectue une rotation de 360 degrés par jour.
Les médias nous disent à l'unisson qu'il n'y a aucune alternative au nazi-capitalisme, car selon eux, si les richesses étaient équitablement redistribuées, la Terre s'arrêterait de tourner. C'est un mensonge, il y a une alternative au règne du RICHE et nous allons le prouver à travers l'économie révolutionnaire. Le monde entier pourra alors observer qu'un peuple peut être solidaire sans que la Terre ne s'arrête de tourner pour autant.
Margaret Thatcher est morte le 8 avril 2013 (8 4 2013).
8x4x2013 = 64 416
Le département 64 est celui des PYRÉNÉES-Atlantiques.
PYRÉNÉES = PIRE EST NÉ
416 = FAD
« FAD » signifie « ENGOUEMENT » en anglais.
Le néolibéralisme est la PIRE des idéologies car elle permet à une minorité de la population mondiale de s'enrichir de manière démesurée pendant que des milliards d'êtres humains vivent dans la misère. Alors nous vivons clairement à la PIRE époque de l'histoire de l'humanité étant donné que la majorité des électeurs éprouvent un ENGOUEMENT pour un modèle économique qui permet aux 75 000 habitants les plus riches de la planète d'accaparer plus de 10 000 milliards de dollars, alors que 10 millions d'êtres humains meurent de pauvreté chaque année.
Les électeurs ont un ENGOUEMENT pour le pouvoir de la BÊTE parce que « la plupart des grands médias sont aux mains de puissants groupes industriels et financiers. Du matin au soir, les téléspectateurs, les lecteurs et les auditeurs ont droit à leur leçon de catéchisme néolibéral. Pour ces VRP du système, seul la libéralisation et la financiarisation de l’économie apporteront croissance et emploi. Tout autre politique même des plus timides en termes économiques sont reléguées au rang d’"utopistes" et d’"irresponsables". En effet, la mondialisation nous oblige à être "pragmatique" et "moderne". Sacralisation de l’idéologie libérale couplée à l’échec annoncé d’un système économique alternatif = "There is no alternative"... Paix à ton âme Margaret Tchatcher, les idéologues et experts médiatiques de la pensée unique veillent soigneusement sur toi. »90
« Pierre Bourdieu définit le néolibéralisme ainsi : ''Le néo-libéralisme est une arme de conquête. Il annonce un fatalisme économique contre lequel toute résistance paraît vaine. Le néo-libéralisme est pareil au sida : il détruit le système immunitaire de ses victimes.'' (…) ''Le fatalisme des lois économiques masque en réalité une politique, mais tout à fait paradoxale, puisqu'il s'agit d'une politique de dépolitisation ; une politique qui vise à conférer une emprise fatale aux forces économiques en les libérant de tout contrôle et de toute contrainte en même temps qu'à obtenir la soumission des gouvernements et des citoyens aux forces économiques et sociales ainsi libérées (…). De toutes les forces de persuasion clandestine, la plus implacable est celle qui est exercée tout simplement par l'ordre des choses''. »91
Il n'y aurait donc aucune alternative au règne du RICHE et pour mieux nous faire accepter l'inacceptable, la télévision glorifie les plus riches comme par exemple la famille royale d'Angleterre. Ainsi, en 2015, en hommage aux 63 ans de règne de la reine Élisabeth, les médias ont salué le long règne d'une « grande dame », « en phase avec son peuple » et qui symbolisait les traditions immuables d'une Angleterre éternelle.
Pendant tout le 20ème siècle et jusqu'à aujourd'hui la mise en scène d'une succession d'obsèques, de jubilés ou de mariages de la famille royale ont cherché à encourager l'admiration et l'émerveillement devant une situation totalement absurde – des individus qui possèdent des richesses obscènes simplement à cause d'un accident de naissance. Mais quelle meilleure manière de justifier l'existence (éternelle) d'un monde capitaliste basé sur les mêmes injustices ! Car, plus des millions de gens continuent à respecter des gens qui vivent dans un luxe inimaginable, moins ils seront susceptibles de mettre en cause une société tout aussi inégalitaire et injuste92.
Nous sommes ainsi formatés pour admirer les plus riches afin que nous leur restions constamment soumis, et ce n'est pas un hasard si la reine s'appellait ÉLISABETH puisque Dieu nous fait comprendre que les citoyens sont endoctrinés par les dominants afin qu'ils ÉLISENT LA BÊTE à chaque élection.
Lorsque j'ai déchiffré ces messages, le Premier ministre de Grande-Bretagne était David Cameron, et il est né en 1966.
66 = 666
Le chiffre de la BÊTE est le 666...
Je vais vous donner un exemple de l'endoctrinement exercé par des journalistes qui usent et abusent du slogan TINA.
Lors de la campagne présidentielle de 2012, Olivier Besancenot était invité sur BFM-TV pour défendre Philippe Poutou, le candidat du NPA.
La « journaliste », Ruth Elkrief, a commencé l'interview en faisant remarquer à Olivier que Philippe Poutou était à 0,5 % dans les sondages et elle a ajouté : « Est-ce que c'est pas aussi parce que certaines de vos propositions sont complètement irréalistes et le fait de voir que vous êtes à 0,5 % c'est peut-être parce que, quand on lit (dans votre programme) : ''Réquisition de toutes les entreprises" ; ''augmentation des salaires et revenus de 300 euros'' ; ''création d'un million d'emplois publics '' ; ''accès aux médicaments et aux soins gratuits'' , etc., etc. Il y a une sorte de scepticisme parce que les Français savent que la crise est là, que l'État ne peut pas tout, qu'il n'y a pas l'argent de ces propositions, et que donc ils entendent d'une oreille. »
Ruth Elkrief disait ainsi à Olivier que les « propositions » de son parti politique étaient « complètement irréalistes ». Il n'y aurait donc aucune alternative au modèle économique actuel car selon Ruth Elkrief : « La crise est là, l'État ne peut pas tout, il n'y a pas l'argent de ces propositions ».
Ruth Elkrief véhiculait la propagande habituelle : l'État ne peux pas tout, on ne peut rien faire, il faut poursuivre l'austérité et bloquer les salaires parce qu'il n'y a pas d'autre alternative, alors continuons à enrichir les riches pendant que le peuple se serre la ceinture.
Loin d’être « indépendant » ou « objectif », comme ils adorent s’autoproclamer, un des rôles de ces journalistes consiste à faire accepter aux citoyens les politiques antisociales et austéritaires qui leur sont imposées.93
Olivier a répondu ceci à Ruth Elkrief : « Au moment de la crise bancaire, pour la survie des banques, on a trouvé des centaines de milliards d'euros, comme quoi, de l'argent, il y en a beaucoup pour certains qui sont responsables de la crise. Et pour prendre deux exemples, vous parlez de la dette – et ça il n'y a que Philippe Poutou qui le défend dans cette campagne – ces intérêts de la dette, environ 50 milliards d'euros, c'est l'argent de nos impôts qui servent à des très très riches pour spéculer sur des déficits publics, et bien nous, on propose de réquisitionner ces 50 milliards pour les attribuer justement à la satisfaction de centaines de milliers d'emplois qui manquent dans les services publics, notamment dans les écoles. »
Ruth Elkrief (lisant le programme du NPA) lui a répondu d'un air dubitatif : « ''Création d'un million d'emplois publics'', ''remboursement à 100 % de tous les soins aujourd'hui''...??? »
Olivier : « Vous savez, avec 50 milliards d'euros, vous pouvez faire tout ça, c'est un choix politique. En effet, plutôt que de rembourser les intérêts de la dette pour une dette qui est pour nous illégitime, et d'ailleurs on aimerait savoir ce qu'il y a vraiment dans cette dette, nous on réclame un audit, une enquête publique, pour savoir qui détient quoi, qui spécule sur quoi. En tout cas, il n'y a aucune raison qu'on continue à gaver des gens qui sont pas ailleurs responsables des déficits et de la dette puisqu'on ne le dira jamais assez, les déficits et la dette publique ne sont pas dus au fait qu'on dépenserait trop ou qu'on dépenserait plus, puisqu'aujourd'hui en France, on ne dépense pas plus qu'il y a 30 ans par rapport au PIB. Ce qui est à l'origine des déficits et de la dette ce sont les recettes de l'État qui ont méchamment diminué en passant en 30 ans de 21 % à 16 %. C'est énorme ce que je dis mais c'est pourtant la réalité, les gouvernements libéraux successifs se sont privés d'argent en faisant des cadeaux fiscaux, en exonérant de charges les plus riches, ce qui a créé un manque à gagner et l'État endetté emprunte à qui ? Ça je vous donne le donne en mille : à ceux à qui elle a fait des cadeaux fiscaux donc c'est donnant-donnant, on perd à chaque fois donc il serait temps d'arrêter. C'est une des mesures qui prouve que de l'argent, contrairement à ce qu'on nous dit, il y en aurait pour satisfaire les besoins qui sont encore plus criants dans le cadre de l'urgence sociale, et pour moi, Philippe (Poutou) est le candidat de l'urgence sociale. »94
Philippe Poutou a obtenu 1,15 % des voix lors de l'élection présidentielle de 2012 donc les électeurs français ont pensé que « ses propositions » étaient « irréalistes ». Les Français ont ainsi continué à donner 50 milliards d'euros par an aux plus riches, alors qu'à la place, 15 millions de travailleurs auraient pu voir leurs salaires augmenter de 300 euros par mois, mais que voulez vous, ils ont cru les mensonges des serviteurs du pouvoir de la BÊTE et alors pensé qu'il n'y avait pas d'alternative au modèle économique actuel.
Autre exemple, toujours sur BFM-TV, le 5 décembre 2018. Alors que les « Gilets jaunes » réclamaient le retour de l'ISF (Impôt sur la fortune), l'« expert » économique de la chaîne, Nicolas Doze, affirmait :
Avec à la clé, un argument sans faille 95 :
Il soutenait ainsi que taxer les riches est « indéfendable économiquement » car ils risqueraient de fuir notre pays ou d'avoir moins d'argent à investir dans l'économie, ce qui condamnerait la population à vivre dans la pauvreté : donc il n'y aurait aucune d'alternative au système actuel.
Voilà comment les médias nous endoctrinent quotidiennement, depuis que les riches capitalistes en ont pris le contrôle dans les années 80'.
THATCHER = 20 8 1 20 3 8 5 18
20x8x1x20x3x8x5x18 = 6912000
69120 = FOIL
« FOIL » en anglais signifiant « DÉJOUER et CONTRECARER les plans de quelqu'un ».
Dieu nous demande ainsi de DÉJOUER et de CONTRECARER les plans de la BÊTE.
Nous allons DÉJOUER les plans de la BÊTE en montrant à tous les citoyens qu'une alternative au nazi-capitalisme est possible, avec la mise en place de l'économie révolutionnaire, afin de prouver que si nous sommes unis, nous pouvons investir de l'argent dans l'économie et créer nous-mêmes des emploi, sans avoir besoin des riches. Les médias nous répètent à longueur de temps que nous avons besoin des investisseurs, le problème c’est que nous avons besoin d’investissements, mais le vrai débat c’est qui contrôle ces investissements : est-ce que c’est une minorité de personnes qui va accaparer le fruit du travail des autres, ou est-ce que, précisément, la collectivité peut s’emparer de ces investissements ? Nous devons ainsi nous emparer des richesses que nous produisons afin de les réinvestir dans l'intérêt collectif. Nous ne sommes pas condamnés à vivre dans cette société abjecte qui permet à une minorité d'individus d'accumuler des richesses phénoménales pendant que 10 millions de nos concitoyens vivent sous le seuil de pauvreté. Nous allons ainsi montrer qu'il existe une alternative solidaire pour CONTRECARER le règne de cette minorité riche et puissante qui nous endoctrine et nous divise régulièrement afin de nous empêcher de nous révolter.
Désormais, « il est de notre devoir de citoyens de nous battre pour que surgisse une presse libre et indépendante. Combattre ceux qui font de la propagande et du mensonge leur fonds de commerce. Les médias sont devenus des moyens pour asservir les peuples, faisons en sorte qu’ils deviennent au contraire des leviers d’émancipation et de libération. »96
Pour l'instant, les néolibéraux possèdent les principaux médias (télé-radio-journaux) mais nous avons internet, nous pourrons alors DÉJOUER les plans des dominants en dévoilant leurs mensonges sur nos sites internets.
6912000 = 69120 00
00 = ce sont des yeux.
Nous devons regarder, analyser, décrypter, comprendre les plans et les techniques de manipulation de la BÊTE pour les mettre au grand jour et ainsi les déjouer afin que les citoyens ne se fassent plus manipuler comme par exemple après un attentat terroriste. Nous arriverons à DÉJOUER et CONTRECARRER définitivement les plans de la BÊTE lorsque plus de 50 % des citoyens s'informeront sur nos médias alternatifs au lieu de regarder les journaux télévisés et autres médias aux mains des dominants.
« Il y a quarante ans, à l’époque de leur révolution assassinée, les Chiliens chantaient : "Un pueblo unido jamás será vencido" : un peuple uni jamais ne sera vaincu. Aujourd’hui, après des décennies de médiamensonges meurtriers mais aussi de résistances courageuses, nous pouvons dire : Un peuple informé jamais ne sera manipulé. »97
THATCHER = TCHATCHER
Le mot TCHATCHE désigne d'abord la disposition à parler beaucoup, le bagou, puis (années 1980) la parole « populaire » des cités, des banlieues.
L'homme politique est un « TCHATCHEUR ». Il utilise son « bagou » pour manipuler les masses. La TCHATCHE est l'une des armes redoutables de la BÊTE pour endoctriner les électeurs.
L'une des tactiques utilisées par les capitalistes est également d'humaniser et de sanctifier leurs plus fidèles serviteurs.
En 2011, le régime capitaliste a sanctifié le Hitler féminin du XXe siècle lorsque le cinéma hollywoodien a rendu un vibrant hommage à Margaret Thatcher dans le film La Dame de Fer, et pour mieux manipuler le spectateur, l'actrice multi-oscarisée Meryl Streep a été choisie pour incarner « la Dame de fer », qui est aujourd'hui « en enfer », or après avoir vu le film, on aurait pourtant juré qu'elle était désormais au paradis, et c'est sûrement pour avoir réalisé ce miracle que Meryl Steep a reçu l'Oscar de la meilleure actrice pour l'interprétation de ce rôle.
Décryptage du film.
« La Dame de fer », ou la petite histoire pour réécrire la grande
« De nos jours, les gens ne pensent plus : ils ressentent ! “Comment vous sentez-vous ?”, “Je ne me sens pas à l’aise”... Vous savez quel est l’un des grands problèmes de notre époque ? C’est que nous sommes gouvernés par des gens qui se soucient plus de sentiments que de pensées ou d’idées. Moi, c’est cela qui m’intéresse. Demandez-moi ce que je pense, pas comment je me sens ! » Ainsi parle Meryl Streep/Margaret Thatcher à son médecin dans La Dame de fer de Phyllida Lloyd. La tirade ne manque pas d’ironie, survenant dans un film qui manie la sentimentalité la plus bêtasse et les ficelles émotionnelles les plus convenues pour réussir ce tour de force : un film apolitique, excluant toute pensée et toute idée, sur la vie de Margaret Thatcher, première ministre du Royaume-Uni de 1979 à 1990 et maîtresse d’œuvre, en même temps que le président Ronald Reagan aux États-Unis, d’une révolution conservatrice qui changea la face du monde. Les images fugitives qui montrent notre héroïne et le président-acteur valsant ensemble, tel un couple énamouré, résument d’ailleurs à elles seules la profondeur et la lucidité critique de l’œuvre.
Que Meryl Streep, l’une des plus grandes stars de Hollywood, interprète la première femme occidentale à avoir assumé les fonctions de chef de gouvernement relevait d’une sorte de fatalité artistico-idéologico-commerciale, un peu comme il était inéluctable que Morgan Freeman incarne Nelson Mandela. Toujours à l’affût de telles combinaisons de notoriété gagnantes, l’industrie cinématographique ne pouvait manquer d’orchestrer cette rencontre au sommet. L’Oscar qui lui a été attribué le 26 février 2012 à Los Angeles avait bien peu de chances d’échapper à l’actrice — « jouer une personne connue » étant l’un des bons points pour obtenir un Oscar listés sur le site The Daily Beast par le chroniqueur Jacob Bernstein. Certes, de la diction au port de sac à main en passant par les dodelinements de poule courroucée, la performance mimétique est remarquable ; mais, si un numéro d’imitatrice suffisait à faire un film, cela se saurait.
Mettant en scène une dirigeante qui se proclame elle-même « au service de l’intérêt général » (« committed to public service »), et que l’on est censé juger en fonction des effets de son action sur la vie de ses concitoyens, La Dame de fer choisit pourtant de reléguer l’impact des politiques thatchériennes dans un flou lointain. Resserrant le champ à l’extrême, privilégiant délibérément la petite histoire sur la grande, il se concentre sur des détails biographiques obéissant à un storytelling rebattu. Il ne cesse, pour mieux désarmer les éventuelles préventions à l’égard de son héroïne, de miser sur l’identification du spectateur, usant de ce procédé comme d’une glu étalée de la première à la dernière image du film.
On y suit le quotidien routinier d’une femme âgée, fragile, attendrissante, gentiment frappée (allusion délicate à la maladie d’Alzheimer dont serait atteinte l’ancienne première ministre), mais encore pleine de vigueur et de résolution. Ayant depuis longtemps quitté le pouvoir, Thatcher vibre en écoutant de l’opéra et déplore que son fils ne lui rende pas visite plus souvent, tout en discutant avec le fantôme de son mari défunt, fidèle complice et soutien de toute une vie dont elle ne peut admettre la disparition. De quoi s’attirer la sympathie, d’emblée, des mélomanes, de tous les enfants qui ont la charge d’un parent vieillissant, de tous les parents qui ont un enfant ingrat et de tous ceux qui ont dû affronter un deuil — ce qui fait du monde.
La fille de l'épicier
Sa jeunesse, son ascension et ses années de pouvoir sont racontées à coups de flashbacks successifs, ce qui accentue encore le simplisme expéditif du propos. Le parcours de Margaret Thatcher, fille d’un petit épicier de Grantham, mais aussi seule femme dans un monde politique uniformément masculin — ah ! la cinégénie de ce tailleur pervenche au milieu d’une nuée de costumes sombres... —, correspond à merveille au schéma de ces success stories dont le cinéma raffole, et qu’il produit à jet continu dans une sorte de réflexe narratif machinal. Les personnages bienveillants qui entourent l’héroïne (son père, son mari, ses mentors du Parti conservateur) et qui croient en elle l’adjurent, comme il se doit, de « rester toujours fidèle à elle-même », et autres maximes creuses tout droit sorties d’un manuel de développement personnel. Dans la séquence où la députée fraîchement élue se met en route pour le Parlement, l’ombre du prestigieux bâtiment semble écraser sa petite voiture où traînent, pêle-mêle, un tube de rouge à lèvres et les jouets de ses enfants — manière de tabler encore sur la complicité avec le public féminin : elle aussi, elle est une mère qui travaille. Comment ne pas souhaiter la victoire de cette obscure et méritante jeune femme que tout le monde traite de haut en raison de son sexe et de sa basse extraction sociale ? Comment ne pas frissonner avec elle lorsque, après sa victoire aux élections, la fille d’épicier pousse pour la première fois la porte du 10 Downing Street ?
Faisant ses premiers pas lors d’une réunion locale du Parti conservateur, celle qui s’appelle encore Margaret Roberts vante l’excellente préparation aux responsabilités politiques que lui aurait donnée son enfance modeste : « Comme l’homme ou la femme de la rue, je sais que, lorsque j’ai trop dépensé une semaine, je dois faire des économies la semaine suivante. » On retrouve ici la sempiternelle et fallacieuse comparaison entre les finances d’un État et celles d’un foyer.
L’éloge de ce supposé « bon sens » confine au grotesque dans une scène ultérieure où Thatcher, alors au pouvoir, remet à leur place ses collègues du gouvernement, que l’affolement gagne. Le pays est en ébullition, les manifestations se multiplient ; le chômage explose, l’industrie est laminée, « d’honnêtes travailleurs perdent leur maison », et les coupes budgétaires risquent bien de ne faire qu’aggraver la récession (voilà qui nous rappelle quelque chose, mais quoi ?). Accusée d’avoir « perdu le contact avec le pays » par ces couards qui, bien sûr, tremblent pour leur réélection, leur chef leur cloue le bec en donnant le prix exact de la livre de beurre ou de margarine — une preuve de proximité avec le peuple qui, sans aucun doute, aurait grandement rassuré les mineurs licenciés ou les dockers en grève s’ils en avaient été témoins. Avant d’asséner : « Oui, la potion est amère, mais c’est ce dont le patient a besoin pour survivre ! »
Les dévastations causées par ses décisions politiques sont systématiquement escamotées pour la présenter, elle, comme la victime, la femme isolée et courageuse en butte à l’incompréhension ou à une haine injuste. Les scènes de manifestation montrent une foule vulgaire, menaçante — et uniquement masculine, comme à la Chambre des communes —, venant cogner aux vitres de la voiture officielle où elle se tient, impassible et digne. Dans un cortège, la caméra insiste sur la cruauté d’une marionnette la représentant avec un œil à moitié arraché. Les plans sur le visage mélancolique de la vieille femme lorsque, allongée sur son lit, elle se remémore à quel point tout le monde a été méchant avec elle contribuent encore à interdire toute critique sérieuse de son action.
Au-delà du volet économique et social, le conflit en Irlande du Nord n’apparaît qu’à travers les attentats de l’Irish Republican Army (IRA) : on assiste avec Thatcher à l’explosion de la voiture de son ami le député Airy Neave, en 1979, et plus tard, en 1984, à l’attentat de Brighton, qui la visait et où cinq personnes furent tuées. Rien, en revanche, sur la mort en prison, en 1981, de Bobby Sands et de neuf autres militants en grève de la faim : l’épisode aurait pu faire apparaître l’aspect glaçant de la détermination de la « Dame de fer », vantée tout au long du film comme une marque de supériorité morale. Rien non plus, curieusement, sur son amitié avec le général Pinochet et sur la fameuse tasse de thé qu’ils partagèrent en 1999, quand l’ancien dictateur chilien fut placé en résidence surveillée au Royaume-Uni en vertu du mandat d’arrêt international lancé contre lui par le juge espagnol Baltasar Garzón. Le personnage étant ce qu’il est, cependant, il était inévitable qu’il reste, même dans ce navet pasteurisé, quelques déclarations susceptibles de faire sursauter le spectateur le plus somnolent, du genre : « L’Occident doit déraciner le Mal ! »
Rien à sauver dans cette production qui, non contente d’utiliser la petite histoire pour réécrire la grande, le fait sans la moindre originalité ni le moindre talent. On renverra plutôt aux formidables productions britanniques qui ont déjà fait le bilan des années Thatcher : la comédie sociale et romantique Les Virtuoses (Brassed Off), de Mark Herman, par exemple, qui racontait en 1996 la fermeture d’une mine dans le Yorkshire ; ou le documentaire de Ken Loach Les Dockers de Liverpool (The Flickering Flame), en 1997 ; ou encore The Navigators, fiction du même réalisateur sur la privatisation des chemins de fer britanniques. Et, sur le conflit en Irlande du Nord, à l’impressionnant Au nom du père de Jim Sheridan (1993) — même si le procès des « Quatre de Guildford » eut lieu avant l’accession au pouvoir de la Dame de fer. Histoire de donner chair et vie à tous ceux que ce film indigent réduit à une masse indistincte de silhouettes vociférantes, ou à un ennemi invisible animé par une cruauté gratuite.98
Article écrit par Mona Chollet.
Je suis né en 1984 à CHOLET, et comme Mona CHOLLET, j'essaye de CONTRECARER les plans des manipulateurs en vous dévoilant la véritable histoire de l'humanité. Les capitalistes réécrivent l'histoire et nous sommes victimes quotidiennement de désinformation, de lavage de cerveau et d'endoctrinement idéologique. Dieu a donc multiplié les signes pour DÉJOUER les plans des dominants en vous montrant le vrai visage des assassins qu'ils glorifient au cinéma.
Ainsi, le nom de jeune fille de Margaret Thatcher est Margaret ROBERTS.
« ROBBER » signifie « VOLEUR » en anglais.
Dieu nous fait comprendre que le nom de naissance de Margaret Thatcher est ROBERTS car son idéologie a permis à des VOLEURS de DEROBER légalement la majeure partie des richesses de la Terre. Le néolibéralisme leur a ainsi permis d'acquérir les biens communs de l'humanité comme l'eau, l'énergie, le vivant et sa capacité de reproduction, mais également tout ce qui présente un profit potentiel parce que les néolibéraux veulent tout DÉROBER : l'énergie solaire, la connaissance, la santé, l'éducation, la sécurité collective, la paix, la protection civil... Le néolibéralisme a donc permis à 1% de la population mondiale de VOLER la moitié des richesses de la Terre, c'est la raison pour laquelle des milliards d'êtres humains sont condamnés à vivre dans la misère et que des millions d'entre eux sont exterminés par la pauvreté chaque année. Cette idéologie amorcée notamment par Margaret Thatcher au Royaume-Uni est responsable du massacre de centaines de millions de vies humaines, alors nous avons la preuve au niveau mondial que nous vivons sous un régime totalitaire puisque le cinéma hollywoodien rend hommage à Adolf Hitler. Comme dans tous les régimes totalitaires, les dominants ont fait passer le mal pour le bien ; donc ils nous font croire que laisser une minorité d'individus accaparer des richesses phénoménales apporte la prospérité au plus grand nombre, alors qu'accaparer les richesses est synonyme d'exterminer.
Très peu de citoyens se rend compte que cette idéologie est ignoble car les dominants cachent les cadavres des victimes dans les médias qu'ils contrôlent, et ils glorifient la classe politique qui met en œuvre cette idéologie, alors que ceux qui veulent la renverser sont qualifiés d'« utopistes » voir d'« anarchistes ». Dieu a ainsi multiplié les signes pour CONTRECARER l'endoctrinement idéologique des dominants. Vous comprenez désormais que Margaret Thatcher est en ENFER pour avoir permis à une infime minorité d'individus de DÉROBER la majeure partie des richesses de la Terre, ce qui signifie que les VOLEURS ne vont pas au paradis, contrairement à ce que croit le Pape François ; alors ne buvez plus ce maudit VIN qui vous empêche de voir la réalité en face.
MONDE = M 15 14 4 5
15+14+4+5 = 38
Le département 38 est celui de l'ISÈRE.
MONDE = M+ISÈRE
MONDE = MISÈRE
Le MONDE est synonyme de MISÈRE car le néolibéralisme permet à une minorité de la population mondiale de DÉROBER les richesses de la Terre.
Les signes ne mentent, contrairement aux médias détenus par les milliardaires. Dieu DÉJOUE ainsi leur propagande.
Mon grand-père s'appelle Maurice Gerberon.
Ses initiales sont M G.
M G = 13 7
Jules César est né un 13 7 (13 juillet).
Maurice Gerberon habitait dans la commune de MARGUERITTES et il est décédé le lendemain de la mort de MARGARET Thatcher.
Mon grand-père est mort le 9 avril (9 4).
94 = ID
Jules César a été tué lors des IDES de Mars.
Dieu nous fait ainsi comprendre que la nouvelle Alliance de l'EAU nous impose de combattre et renverser le néolibéralisme de MARGARET Thatcher, afin de signer l'arrêt de mort de César : le RICHE capitaliste – le VOLEUR.
La commune de MARGUERITTES se situe à 5 kilomètres de NIMES.
NIMES = MINES
À travers mon grand-père, Dieu nous révèle qu'il écrit l'histoire de chacun d'entre nous avec la MINE de son stylo.
Par conséquent, le nom de famille du maire actuel de MARGUERITTES est NICOLAS car Dieu met en lumière ma famille à travers cette commune qui symbolise MARGARET Thatcher.
Dieu précise ainsi que la nouvelle Alliance nous impose de prendre collectivement le pouvoir en main – afin de réécrire la Constitution avec les MINES de nos stylos – pour supprimer la propriété privée des moyens de production – et récupérer les entreprises et les richesses que César nous a VOLÉ.
Le site internet du Conseil Départemental du Gard précise que Rémi NICOLAS – le maire de MARGUERITTES – est né un 10/05.
10 = J
05 = E
J+E = JE
Dieu nous révèle ainsi que le néolibéralisme de MARGARET Thatcher symbolise le « JE » : l'individualisme du RICHE capitaliste qui VOLE la majeure partie des richesses de la Terre, au détriment des peuples du monde entier.
La nouvelle Alliance de l'EAU nous impose désormais de nous unir politiquement avec les autres peuples – afin diriger collectivement le monde et partager équitablement les richesses de la Terre entre chaque être humain.
Dieu nous demande ainsi de remplacer le JE par le NOUS.
C'est la raison pour laquelle Rémi NICOLAS a été élu avec la liste « NOUS c'est MARGUERITTES ».
Dieu écrit ainsi l'histoire de chacun d'entre NOUS, et si tu veux rejoindre ton créateur dans l'autre monde, tu dois choisir le bon camp entre celui du JE et celui du NOUS.
Dieu a donc multiplié les signes pour te donner la preuve qu'en luttant collectivement pour mettre César à GENOUX, tu obtiendras la vie éternelle.
Alors qu'en rejoignant le camp du JE, tu finiras en ENFER.
La traduction des signes se poursuit avec la partie suivante consacrée à la dérégulation financière :
Margaret Thatcher est à l'origine, en 1986, de la dérégulation des marchés financiers britanniques. « Les banques ne furent alors plus obligées de déposer une partie de leurs avoirs auprès de la banque centrale, les mouvements de capitaux ont été libérés, les groupes étrangers furent autorisés à racheter 100 % des actions d'entreprises cotées britanniques et les commissions sur les échanges de titres ont été supprimées. C'est ce qu'on appela le "Big Bang de la finance" de 1986. L'internationalisation de l'économie britannique s'accéléra alors fortement et la City s'imposa comme une place boursière majeure dans le monde99. » « Pour rester concurrentielles, les autres Bourses suivirent l'exemple britannique. À Paris disparurent les agents de change qui, individuellement titulaires d'une ''charge'', étaient seuls habilités à intervenir à la Bourse. Ils furent remplacés par les ''Sociétés de Bourse'' dont le capital était librement ouvert aux investisseurs. Celles-ci perdirent leur monopole et leur raison d'être en 1996.
Durant la décennie 1980, sont apparus de nouveaux produits destinés d'une part à faciliter la collecte de l'épargne, d'autre part à permettre aux agents de diversifier leurs opérations et de se couvrir contre les risques de variation des cours boursiers, des parités de change et des taux d'intérêt. En corollaire, ces instrument constituèrent des supports pour la spéculation. Auparavant, les marchés étaient cloisonnés et les liquidités ne pouvaient circuler facilement entre les compartiments du marché financier. Désormais, ceux-ci sont en communication : l'argent circule librement d'un marché à l'autre et les ressources se répartissent librement entre le court et le long terme, la monnaie domestique et les devises, le comptant et les marchés a terme.
À côté des titres traditionnels (actions et obligations) apparaissent d'innombrables innovations de produits (titres hybrides, OPCVM, produits dérivés...) ».100
Les mesures de déréglementation financière prises en 1986 ont conduit à l'éclatement de la bulle du capitalisme financier en 2007-2008. En effet, « la globalisation de l'économie et surtout des finances, a créé un désordre financier, économique et spéculatif dont les conséquences sont énormes et que personne ne semble plus pouvoir contrôler. Dans cette nouvelle phase, sont alors apparus les nouveaux maîtres du monde qui, adeptes de la pensée unique, n'admettent aucune autre politique économique, négligent les droits sociaux du citoyen au nom de la raison compétitive, et abandonnent aux marchés financiers la direction totale des activités de la société dominée. »101
La dérégulation financière a débuté en France et en Grande-Bretagne en 1986.
Le département 86 est celui de la VIENNE.
VIENNE = VIE HAINE
Adolf Hitler est né en Autriche dont la capitale est VIENNE.
8 6 = 8 juin
Le prophète Mahomet est mort un 8 juin.
À partir de 1986, les marchés financiers ont pris le contrôle de la Terre et guidé quotidiennement le destin de milliards d'êtres humains. Les prophètes – qui ont du mal à prophétiser les crises de leur système – sont dorénavant les maîtres du capitalisme financiarisé, et Dieu l'associe à Adolf Hitler car ce système économique extermine des dizaines de millions d'êtres humains chaque année.
8 6 = 8 juin
Dans l'histoire de la Grande-Bretagne, le 8 juin 793 marque l'entrée des Vikings sur le territoire anglais.
Ce jour-là, « des hommes venus du nord sur de longs bateaux pillèrent le monastère de l'île anglaise de Lindisfarne. En quelques heures, ils remplirent leurs bateaux d'un riche butin : objets d'art, métaux précieux, esclaves... Les auteurs de cette brutale agression d'un genre nouveau étaient des guerriers désignés par leurs contemporains comme les hommes du nord (Normands). Eux-mêmes s'appelèrent Vikings, ce qui signifiait « guerriers de la mer » dans leur langue, le norrois. Ils venaient de la Scandinavie (aujourd'hui, Danemark, Suède et Norvège). »102
Le 8 juin (8 6) 793, les Vikings pillèrent l'Angleterre et en 1986 (8 6), la déréglementation des marchés financiers en Angleterre amorçait le pillage de la Terre par les financiers. « Dans cet univers des nouveaux maîtres du pouvoir, les financiers constituent une catégorie à part pour laquelle la conquête de l'univers correspond à une logique de rapine : la Terre et ses marchés se sont transformés en un espace de profits sans frontières et la moisson devient, peu à peu, une véritable razzia. La dimension de leurs activités signifie que les intérêts et les conditions de vie de milliards de personnes en sont affectés. Rien ne justifie ni ne légitime les dévastations sociales, politiques et culturelles, irréparables qu'ils commettent.
Depuis la libéralisation des mouvements de capitaux réalisée dans les années 80, ces pillages sont devenus possibles du fait de l'abandon des mécanismes de contrôle public, le maintien du secret bancaire et la création et la prolifération des paradis fiscaux qui progressivement deviennent le point de départ des razzias et les abris pour le butin. » 103
Pour de nombreux analystes économiques, l’ensemble des mesures prises en 1986 furent en partie à l’origine de la crise financière mondiale de 2007-2008, lors de laquelle, des millions d'êtres humains dans les pays du Sud ont perdu la vie, notamment à cause de la spéculation sur les denrées alimentaires. D'autres victimes de la crise ont perdu leur retraite, leur travail, leur maison, leurs économies et leur avenir, alors que de nombreux pilleurs ont pu garder leur butin lorsque les États les ont gavé de milliards pour compenser leurs pertes. En France, c'est un Normand, François Hollande, qui a fait payer la crise à la population laborieuse, aux Français les plus modestes, car ce Viking est dans le camp des pilleurs contrairement à ce qu'il a voulu nous faire croire pendant la campagne présidentielle.
Les initiales de Hollande François sont H F.
HF = 86
Dieu nous fait ainsi comprendre que François Hollande est dans le camp des pilleurs, car lorsqu'il était au pouvoir, c'est lui qui permettait aux capitalistes du monde entier de piller les richesses produites par les travailleurs français, et il permettait également aux capitalistes français de piller les richesses du Tiers Monde, ce qui a provoqué la mort de millions d'êtres humains chaque année, d'où le signe suivant :
86 = VIENNE = VIE HAINE
Des millions de pauvres perdent la VIE chaque année parce que la HAINE dirige le monde étant donné que la majorité des électeurs dans le monde vote pour l'idéologie d'un François Hollande.
Le Big Bang de 1986 a laissé les clés de l'économie anglaise dans la « main invisible » du diable – laissant ainsi les marchés financiers livrés à eux-mêmes.
Dans le domaine socio-économique, la main invisible est une expression due à Adam Smith. Elle évoque l'idée que des actions guidées uniquement par l'intérêt personnel de chacun peuvent contribuer à la richesse et au bien-être de tous. Cette « économie de marché » fondée sur la concurrence, n'est pas le fruit d'une organisation consciente et coordonnée : elle résulte de millions de choix individuels, choix qui parfois convergent, parfois se contredisent, et qui rendent cette économie incontrôlable par sa nature même.104
À partir de 1986, les marchés financiers furent soumis à la « MAIN invisible » car dorénavant, tous les échanges s'effectueront selon un mécanisme d'autorégulation qui interdit toute intervention de l'État.
« Le but de toute politique sera désormais la libéralisation complète de tous les mouvements de capitaux, de marchandises, de services, la soumission de toutes les activités humaines au principe de maximalisation du profit et de rentabilité maximale, et donc la privatisation de tous les secteurs publics. Une promesse habite cette stratégie : celle qu'une fois libérées, c'est-à-dire définitivement soustraites à tout contrôle public, les forces du marché produiront comme par nécessité le bien-être planétaire.
En clair : l'autorégulation du marché mondial, enfin libéré de toute entrave étatique, syndicale, populaire, etc., est l'horizon et le but ultime de l'histoire. (...)
Il faut bien comprendre que, en se réfugiant derrière les "lois du marché" aveugles, la dictature du capital financier globalisé impose une vision du monde clos et immuable, qui récuse toute initiative humaine, toute action historique issues de la tradition subversive du non-encore existant, de l'inachevé, de la liberté. »105
Ainsi, l'année 1986 marque le début du règne sur le monde de la théorie de la « MAIN invisible » : il n'y aura désormais plus d'arbitre pour fixer les règles car le roi ARGENT impose uniquement les siennes.
Le 22 juin 1986, lors du quart de finale de la Coupe du Monde de football, l'Argentine a battu l'Angleterre 2-1, avec l'un des plus célèbres but de l'histoire : le but de « LA MAIN de DIEU » marqué par Diego Maradona.
Ce but est célèbre parce qu'il fut marqué de la MAIN au début de la seconde période, à la 51e minute de jeu, alors que les deux équipes étaient à égalité 0 à 0. Selon son propre témoignage, Diego Maradona admit n'avoir pu atteindre le ballon de la tête en raison de la grande taille du portier anglais. Il tendit donc le bras pour effleurer le ballon qui loba Peter Shilton, le gardien de but anglais, et termina sa course dans les filets.
L'arbitre tunisien M. Ali Bennaceur, n'ayant pas remarqué la faute, valida le but malgré les protestations des joueurs anglais, donnant ainsi l'avantage aux Argentins qui remportèrent le match 2 buts à 1, grâce à un second but de Maradona qui traversa le terrain en dribblant toute la défense anglaise, cinq minutes plus tard (56e), pour une des plus fameuses actions de sa carrière, cette fois parfaitement régulière.
Lors de la conférence de presse d'après-match, Maradona exacerba la polémique par le commentaire qui valut à ce premier but son surnom : « un poco con la cabeza de Maradona y otro poco con la mano de Dios » (« Un peu par la tête de Maradona, un peu par la main de Dieu »).106
Le but de la « MAIN de DIEU » a été marqué par Maradona, l'année où l'Angleterre a donné les clés de son économie à la « MAIN invisible du DIABLE ».
Dieu nous fait comprendre que laisser la théorie de la « MAIN invisible » diriger le monde, c'est laisser les tricheurs l'emporter car sans arbitre, les plus forts peuvent écraser leurs concurrents, à l'instar des producteurs agricoles européens qui bénéficient de subventions de la part de l'Union européenne, ce qui leur permet d'exporter leurs produits à bas coûts en Afrique écrasant ainsi les petits producteurs africains qui ne peuvent pas rivaliser ; par conséquent, ces derniers abandonnent leurs terres et rejoignent les bidonvilles : aucun arbitre n'ayant pu les protéger des tricheurs. Dans le cadre de cette économie de marché, il s'agit de laisser la « MAIN invisible » décider du sort des unités de production, selon les critères de la jungle capitaliste où seuls les plus forts tirent leur épingle du jeu. Les plus gros engloutissent les plus petits, d'où l'augmentation et l'accélération des fusions-acquisitions entre groupes industriels et financiers d'un côté, et la multiplication des fermetures d'usines ou d'entreprises de l'autre107. Les petites entreprises ne peuvent donc pas rivaliser avec les multinationales globalisées, à l'instar de Maradona qui a dû tricher en marquant de la MAIN puisqu'il était trop petit pour atteindre le ballon en raison de la grande taille du gardien anglais.
Lors du quart de finale, l'arbitre n'a pas vu la MAIN de Maradona car elle fut pour lui INVISIBLE.
L'ARGENTINE a donc remporté la victoire en trichant.
L'ARGENTINE = L'ARGENT
Dieu nous fait comprendre que la théorie de la « MAIN invisible » supprime les arbitres donc ce sont les puissances de L'ARGENT qui règnent en trichant.
L'arbitre de la rencontre était TUNISIEN.
TUNISIE = TUNE
La THUNE c'est L'ARGENT.
L'arbitre TUNISIEN n'a pas sifflé la faute de Maradona de la même manière que quasiment aucun arbitre n'a sifflé la faute des responsables de la crise financière de 2007-2008, donc les fautifs n'ont pas été expulsés du terrain puisque l'arbitre c'est L'ARGENT, c'est lui qui dirige la planète et il rend SA propre justice. En France, l'actuel président de la République est un ancien banquier d'affaires de chez Rothschild, les tricheurs sont ainsi à la tête du pays car aucun arbitre ne les a sanctionné après avoir ruiné l'économie mondiale en 2008. Le roi Argent rend ainsi sa propre justice.
Le but de la main de Maradona a été marqué lors de la Coupe du Monde en 86.
Le département 86 est celui de la VIENNE.
VIENNE est également le nom de la capitale de l'AUTRICHE.
AUTRICHE = TRICHE
AUTRICHE = AUT RICHE
AUT = 1+21+20 = 42
Le département 42 est celui de LOIRE
LOIRE = LE ROI
Dieu nous révèle que lorsque LE ROI ARGENT dirige le monde, c'est de la TRICHE car c'est le plus RICHE qui l'emporte quasiment à chaque fois. Dieu nous demande ainsi de mettre en place des arbitres et de fixer de nouvelles règles.
Les arbitres de la Fédération Française de Football sont sponsorisés par La POSTE.
Olivier Besancenot travaille à La POSTE et le père de Philippe Poutou est un ancien salarié de La POSTE.
Le sigle de la Fédération Française de Football est « FFF ».
FFF = 666
Dans l'Apocalypse, le nombre de la BÊTE est le 666.
Margaret Thatcher a dérégulé la finance en 1986, elle a alors supprimé les arbitres en laissant les pleins pouvoirs aux capitalistes. Thatcher est née le 13 octobre 1925 (13 10 1925).
13x10x1925 = 250250
25025 = BETE
L'un des codes postaux de la ville de BESANCON est le 25025 (BETE).
Dieu nous fait comprendre que le parti politique d'Olivier BESANCENOT est l'arbitre qui sifflera la fin du capitalisme financiarisé en sortant un carton rouge pour expulser les capitalistes du terrain de JE. Le NPA mettra ainsi un terme au pouvoir de la BÊTE en nationalisant sans indemnité les grandes entreprises, les banques, pour les sortir de leur cotation boursière.
Le deuxième but de Maradona contre l'Angleterre était symbolique puisqu'il a traversé le terrain en dribblant toute la défense anglaise pour aller marquer. Les capitalistes agissent de la même manière car ils jouent tout seul, ils ne passent pas la balle aux salariés étant donné qu'ils appliquent leur système de JE dans lequel ils marquent la grande majorité des buts en accaparant plus de 66,6 % des profits. Le 2e but de Maradona a été marqué à la 56e minute, et Adolf Hitler, le dirigeant du IIIe REICH, est mort à l'âge de 56 ans, donc à travers ce but, Dieu nous fait comprendre que nous devons signer l'arrêt de mort du RICHE, le capitaliste, afin de jouer collectivement en redistribuant équitablement la totalité des profits réalisés par le jeu collectif des salariés dans les entreprises. Le NPA est donc l'arbitre qui sanctionnera les tricheurs en changeant les règles pour nous permettre de changer le système de JE actuel.
Diego Maradona est mort le 25 novembre 2020 (25 11 2020).
25x11x2020 = 555500
555500 = 5555 00
Les chiffres 5 symbolisent les 5 doigts de la MAIN.
00 = ce sont les yeux de l'arbitre qui n'ont pas vu la « MAIN de Dieu » lors du match.
Le 5e mois de l'année est celui de MAI.
MAI = I AM
« I AM » signifie « JE SUIS » en anglais.
Dans la Bible, Dieu emploie le terme « JE SUIS » lorsqu'il révèle sa présence aux prophètes.
À travers la date de mort de Maradona – (5555 00) – Dieu nous révèle ainsi sa présence (00).
DIEGO = DIE GO
« DIE » signifie « MOURIR » en anglais.
Dieu nous fait comprendre qu'il nous a transmis un message à travers le jour de la MORT de DIEGO Maradona.
25x11x2020 = 5555 0
5 = le chiffre 5 symbolise les 5 doigts de la main de Maradona avec laquelle il a triché pour remporter le match face à l'Angleterre le 22 juin 1986.
22 juin = 22 6
22x6 = 132
Le 132e jour de l'année est traditionnellement le 12 MAI (L MAI).
L+MAI = MAIL = MESSAGE
132 minutes sont égales à 2 heures 12.
2 12 = 2 L = 2 AILES
Le 22 juin 1986 – à travers la « main » de Maradona qui a permis à l'ARGENTINE de remporter le match – Dieu nous envoie un MESSAGE en nous faisant comprendre que pour obtenir 2 AILES dans le dos et nous envoler un jour au paradis – la nouvelle Alliance nous impose d'utiliser notre MAIN – le jour de l'élection présidentielle – afin de déposer dans l'urne le bulletin de vote qui nous permettra de partager équitablement l'ARGENT entre chaque être humain.
Pour y parvenir, nous devons ainsi rompre avec la théorie de « la MAIN invisible » : la MAIN du diable.
Lors du quart de finale de la Coupe de Monde, le 22 juin 1986, le gardien de but anglais était Peter Shilton.
Peter Shilton est né le 18 septembre 1949 (18 9 1949).
18x9x1949 = 315738
315738 = CAGE 38
Au football, le gardien protège la CAGE de but.
38 = CH
CH est le sigle de la SUISSE (Confédération Helvétique).
Ces dernières décennies, la SUISSE était le pays symbolique du secret bancaire. Les banques suisses ne livraient aucune information sur leurs clients, ce qui a permis aux tricheurs de cacher leurs fortunes dans ce paradis fiscal pour éviter de payer des impôts dans leurs pays. La Suisse a décidé de mettre un terme au secret bancaire à partir de 2018, uniquement pour les ressortissants étrangers ; donc jusqu'à cette date et depuis plusieurs décennies, les tricheurs se rendaient en Suisse car L'ARGENT y était INVISIBLE et ils n'ont ainsi pas été pris la MAIN dans le sac.
INVISIBLE comme la MAIN de Maradona en 1986 qui a permis au ballon de rentrer dans la CAGE de Peter Shilton.
En trente ans de carrière, Peter Shilton détient le record de sélections en équipe d'Angleterre avec laquelle il a encaissé 83 buts.
83 = 38 = CAGE 38
Le département 38 est celui de l'ISÈRE.
Lorsqu'il était au pouvoir, le dictateur de la République Démocratique du Congo, Joseph-Désiré Mobutu, a volé les richesses du peuple congolais et caché 4 milliards de dollars dans des comptes bancaires en Suisse ; alors Dieu nous fait comprendre que l'ARGENT INVISIBLE caché en Suisse est également à l'origine de la MISÈRE en Afrique car les dictateurs y ont longtemps caché des milliards à l'abri de tous les regards pendant que leurs peuples mourraient de pauvreté. Par conséquent, les banquiers suisses devraient être enfermés en CAGE.
Mais à travers la Suisse, Dieu nous fait comprendre que ce sont les paradis fiscaux en général qui sont responsables de la MISÈRE puisqu'il y a actuellement 32 000 milliards de dollars cachés dans les paradis fiscaux alors que, selon l'ONU, il faudrait 3 à 4 000 milliards de dollars par an sur 15 ans pour éradiquer la pauvreté, donc les tricheurs sont également responsables de la MISÈRE car nous pourrions l'éradiquer avec les fortunes qu'ils cachent dans les paradis fiscaux.
38 = 3x8 = 24
24 se prononce 20 4.
Adolf Hitler, le dirigeant du IIIe REICH, est né un 20 4 (20 avril).
C'est donc Adolf Hitler qui dirige le monde puisque le RICHE peut TRICHER en cachant des fortunes qui pourraient sauver la vie de millions d'êtres humains chaque année. Et le RICHE TRICHE car il ne risque pas d'être enfermé en CAGE pour ses crimes.
Dieu associe Peter Shelton et la main INVISIBLE de Maradona en 1986 – aux paradis fiscaux – parce que la loi de dérégulation financière en 1986 a entraîné l'abandon des mécanismes de contrôle public, le maintien du secret bancaire et la création et la prolifération des paradis fiscaux dans lesquels les plus RICHES peuvent cacher leurs fortunes. Dieu nous fait comprendre que ces TRICHEURS devraient être enfermés en CAGE, c'est-à-dire en prison, car d'une part, ce sont des voleurs, et d'autre part, leur vol provoque la mort de millions d'êtres humains chaque année dans la mesure où ces sommes détournées auraient pu sauver la vie de millions de pauvres.
Par ailleurs, la libéralisation des marchés financiers a engendré la spéculation sur les denrées alimentaires ce qui provoque régulièrement la hausse de leur prix et augmente le nombre des victimes du génocide de la faim. Les banquiers ont ainsi pris le contrôle de l'alimentation mondiale, l'argent suit l'argent et 850 millions d'êtres humains de par le monde ne mangent pas à leur faim.
Donc la théorie de la « MAIN INVISIBLE » est meurtrière et c'est la raison pour laquelle Dieu nous demande d'enfermer les BÊTES qui la défendent en CAGE.
Le slogan de l'Olympique de Marseille est « Droit au BUT ».
Le 4 juillet 2012, ÉLIE BAUP succédait à Didier Deschamps au poste d'entraîneur de l'Olympique de Marseille et il réalisait le meilleur début de saison de l'histoire de l'OM avec 6 victoires lors des 6 premières journées.
66 = 666
Élie Baup succédait a Didier DESCHAMPS.
Les BÊTES vivent notamment dans DES CHAMPS.
Didier DESCHAMPS est l'actuel sélectionneur de l'équipe de France de football.
Le sigle de la Fédération Française de Football est « FFF ».
FFF = 666
Le nombre de la BÊTE est le 666.
ÉLIE BAUP a débuté comme gardien de but à l'US Larroque. À l'âge de 20 ans, il est victime d'un accident de voiture et subit une double fracture des cervicales qui mis un terme à sa carrière de joueur.108
ÉLIE BAUP est né le 17 mars 1955 (17 3 1955).
17 3 1995 = CAGES 9
BAUP = BAPU
BAPU était le surnom de Gandhi, l'un des hommes les plus pacifiques de l'histoire de l'humanité.
Les lettres composant les noms BAPU et BAUP sont les mêmes mais certaines sont INVERSÉES.
À chaque élection, l'électeur pense ÉLIRE BAPU mais en fait il ÉLIT BAUP car il vote pour l'INVERSE d'un Gandhi donc Dieu nous fait comprendre qu'il élit une BÊTE qui devrait être enfermée en CAGE. Les électeurs de François Hollande pensaient lors de la CAMPAGNE présidentielle qu'il était socialiste, que c'était un homme de gauche, un humaniste, mais il a mené une politique guerrière en bombardant notamment l'Irak et la Syrie, et en vendant des armes aux pires dictateurs de la planète. Il a d'ailleurs décerné la Légion d'honneur à l'héritier d'une famille royale qui décapite des centaines de têtes chaque année. Par conséquent, ses électeurs ont cru ÉLIRE BAPU mais ils ont ÉLI BAUP, c'est-à-dire l'exact opposé de Gandhi, un guerrier qui a ensanglanté le monde pour permettre à sa classe sociale d'accroître ses profits. Ainsi, les électeurs se sont fait manipuler par la BÊTE lors de la CAMPAGNE présidentielle.
Dieu associe ÉLIE BAUP à l'élection d'un président de la République car ÉLIE BAUP est un entraîneur de football, et le président de la République est l'entraîneur de l'équipe de France, que nous sélectionnons le jour de l'élection présidentielle. Mais ensuite, il ne fait que diviser les joueurs et en laisse des millions sur le banc de touche.
Je rappelle le signe initial :
ÉLIE BAUP est né le 17 mars 1955 (17 3 1955).
17 3 1995 = CAGES 9
Le chef-lieu du département 9 est la ville de FOIX.
FOIX = FOI X
X = 24
François Hollande est le 24e président de l'histoire de la République.
24 se prononce 20 4.
Adolf Hitler est né un 20 4.
Dieu nous fait comprendre que la majorité des électeurs français ont élu en tant que 24e président de l'histoire de la République, une BÊTE, car ils n'ont pas compris qu'ils votaient pour Adolf Hitler, ayant FOI en lui, mais une fois au pouvoir, Hollande a alimenté le chaos au Moyen-Orient et en Afrique, et il a défendu un système économique qui exterminait un enfant toutes les 5 secondes.
ÉLI BAUP a été champion de France en 1999 avec les girondins de Bordeaux.
1999 = 999
999 = 666
666 = le nombre de la BÊTE
La ville de Bordeaux est mondialement connue pour son VIN, donc Dieu nous fait comprendre que le journal de VIN heures nous empêche de voir le vrai visage de la BÊTE, en cachant quotidiennement ses crimes. Nous croyons ainsi voter pour Gandhi mais nous votons en fait pour Adolf Hitler.
Adolf Hitler est né en Autriche dont la capitale est VIENNE.
VIENNE = VIN ENE
ENE = 5+14+5 = 24
Dieu nous révèle ainsi que la majorité des Français ont élu François Hollande en tant que 24e président de la République, car manipulés par le journal de VIN heures, ils n'ont pas compris qu'ils votaient pour Adolf Hitler.
Pour mieux nous manipuler, le RICHE au pouvoir glorifie les adorateurs de la BÊTE.
Lady Diana fut la princesse la plus médiatisée de l'Histoire. De ses fiançailles avec le prince de Galles à sa mort prématurée dans un accident de voiture controversé à Paris, Diana fut l'une des femmes les plus célèbres du monde de la fin du XXe siècle, une des figures féminines éminentes de sa génération, une icône emblématique de la mode. Sa détresse émotionnelle pendant les années 1980 et les années 1990 inspira nombre de biographies, de photos, d'articles de journaux et de films de télévision. Elle fut également une figure emblématique mondiale de la charité, elle créa nombre d'associations pour défendre des causes telles les problèmes du sida ou encore l'éradication des mines antipersonnel.109
Les téléspectateurs du monde entier ont donc vécu avec elle. Ils ont assisté à son mariage, à la naissance de ses enfants, à son divorce, sa dépression, sa nouvelle vie amoureuse jusqu'à ses funérailles.
L'histoire de Lady Diana ressemble au départ à un conte de fée, celui d'une jeune et belle roturière qui épouse un prince. Elle entre alors dans un monde fait de luxe et de paillettes : elle porte des robes de grands couturiers, habite dans des châteaux et se déplace en carrosse, vivant ainsi le rêve qui nous est quotidiennement vendu par le néolibéralisme, à savoir que l'argent nous donnera des ailes.
Le monde est tombé sous le charme de la princesse Diana. Les médias l'ont glorifié et érigé en icône de la mode auxquelles toutes les femmes devaient ressembler.
Lady Diana symbolise les années 1980-1990, la décennie du mariage de l'homme et de la BÊTE, c'est-à-dire la conversion au néolibéralisme.
Pour se hisser socialement au sommet de la hiérarchie, Diana s'est mariée avec un homme pas spécialement beau, peu charismatique mais riche et puissant. Si Charles avait été ouvrier, Diana ne l'aurait jamais regardé. Elle a donc épousé la BÊTE pour accéder à une vie de rêve. La majorité des électeurs agissent de la même manière le jour de l'élection présidentielle, ils ne votent pas vraiment par amour d'une idéologie ou d'un homme politique, ils votent principalement pour celui ou celle qui leur permettra de gagner le plus d'argent, et étant donné que les médias leur racontent régulièrement que le néolibéralisme leur apportera le plus de prospérité, ils décident tous les 5 ans d'épouser la BÊTE le jour de l'élection présidentielle. Ils connaissent parfaitement cette BÊTE, elle a été médiatisée pendant 5 ans afin que lors de la CAMPAGNE présidentielle, les électeurs tombent un minimum sous son charme.
Diana a choisi le luxe, l'argent et le pouvoir au détriment de l'amour, elle a donc choisi d'épouser la BÊTE et elle fut ensuite enfermée dans une CAGE dorée qui lui a donné des envies de suicide.
Diana est née le 1er juillet 1961 (1 7 1961).
1x7x1961 = 13727
137 = CAG
7-2 = 5 = E
13727 = CAGE
Dieu te fait comprendre que si tu épouses la BÊTE, tu seras forcément un jour enfermé dans une CAGE.
Un être humain qui court vers l'argent est un hamster enfermé dans une CAGE, condamné à faire tourner la roue sans jamais arriver nulle part. N'oublie pas que « HAMSTERDAM » est la capitale de la « HOLLANDE », alors ne commets pas une nouvelle fois l'erreur d'épouser la BÊTE le jour de l'élection présidentielle, ou bien tu seras un jour éternellement enfermé dans une CAGE, c'est-à-dire dans un cercueil.
Le 31 août 1997, Diana est décédée. Elle fut victime d'un accident de voiture à Paris dans le tunnel de la voie Georges-Pompidou sous la place de l'Alma, où elle circulait avec son compagnon Dodi Al-Fayed ainsi que leur chauffeur, Henri Paul, et Trevor Rees-Jones, le garde du corps d'Al-Fayed.
Dodi Alfayed était le fils du milliardaire égyptien Mohamed Al-Fayed.
La famille Al-Fayed n'était pas connue pour sa générosité. Moahamed Al-Fayed a notamment trempé dans de nombreuses affaires de corruption.
Les médias ont donné à Lady Diana une image de bonne samaritaine, engagée avec les enfants atteints du sida et militant contre l'emploi des mines antipersonnel, mais elle était avant tout une femme vénale attirée par la puissance de l'argent et ce vice a mis fin à ses jours.
Quelques jours avant sa mort, on pouvait ainsi la voir sur le yacht de son petit ami dans la presse people, elle était alors bien loin des malades du sida en Afrique. Et si l'Afrique est ravagée par la misère, c'est notamment parce que des milliardaires comme Al-Fayed et des familles royales accaparent une bonne partie des richesses de l'humanité. Ainsi, nous aurions pu sauver la vie de dizaines de milliers d'enfants avec la valeur du yacht sur lequel Diana passait ses vacances avec son compagnon milliardaire. Les responsables de la misère sont donc glorifiés par les médias aux mains des capitalistes. Mais Dieu rend la justice le jour de la mort des coupables.
Ainsi, Lady Diana est morte dans le TUNNEL de la voie Georges-Pompidou.
TUNELLE = TUNE AILES
Diana a choisi les THUNES, elle s'est ainsi brûlée les AILES.
C'est la raison pour laquelle elle est morte dans un TUNNEL.
Dodi Al Fayed est né le 15 avril 1955 (15 4 1955).
15 4 19 = DOS
Les hommes pleins de THUNES ne vont pas au paradis, par conséquent, aucune AILE n'a surgi dans le DOS de Dodi Al Fayed lorsqu'il est mort, car il a été enterré six pieds sous Terre pour l'éternité.
Lady Diana était surnommée « Lady DI ».
« DI » se prononce comme le mot anglais « DIE ».
« DIE » signifie « MOURIR » en français.
« Lady DI » est MORTE le 31 août 1997 (31 8 1997).
31x8x1997 = 495256
495256 = 495 256
495 = DIE = MOURIR
256 = 2x56 = 112
« 112 » se prononce « SANS 12 ».
SANS 12 = SANS L = SANS AILES
À travers la MORT de Lady DI, Dieu nous fait ainsi comprendre que si nous « épousons » l'argent – en votant pour le néolibéralisme – nous serons SANS AILES, car c'est la MORT qui nous attend et non l'envol au paradis.
DI = 49
Le chef-lieu du département 49 est la ville d'ANGERS.
ANGERS = ANGES R
R = 18
18 = AH = ce sont les initiales d'Adolf Hitler – le dirigeant du IIIe REICH.
À travers Lady DI, Dieu précise que nous deviendrons des ANGES en luttant pour mettre un terme au règne du RICHE.
Si Diana s'était mise en couple avec un humanitaire et qu'elle avait passé sa vie à aider les enfants en Afrique, elle serait encore en vie, mais elle a choisi la vie de luxe, les yachts, les milliards, les palaces parisiens, elle est donc morte dans une Mercedes, au pied de la tour Eiffel, une tour EN FER. Elle a ainsi rejoint la « Dame de FER » car qui épouse la BÊTE, finit en ENFER.
Dieu multiplie les signes pour vous faire comprendre que si vous votez en faveur de la BÊTE, vous finirez en ENFER, donc ne pensez pas aux THUNES le jour de l'élection présidentielle ou alors vous vous brûlerez les AILES.
John Major (1990-1997)
John Major succède a Margaret Thatcher en 1990. Premier ministre durant la guerre du Golfe, il doit affronter la récession mondiale. Donné perdant aux élections futures de 1992 face au leader travailliste Neil Kinnock, il mène une campagne adroite et populaire dans les rues, perché sur une caisse à savon. Il remporte la victoire, mais de justesse. Sitôt au gouvernement, il doit gérer la sortie du Royaume-Uni du serpent monétaire (ERM) le 16 septembre 1992 (le « mercredi noir »).
Les rivalités internes se font jour mais la droite gronde au sein du parti et de son cabinet, surtout pour la ratification du fameux traité de Maastricht. Son autorité est menacée, après un vote de confiance acquis avec quarante voix de majorité seulement, en 1993. Sa défaite aux élections de 1997 est immense : les travaillistes l'emportent par quatre cent dix-huit sièges contre cent soixante-cinq aux conservateurs et quarante-six aux libéraux démocrates. Le nouveau leader travailliste, Tony Blair, arrive au pouvoir.
Tony Blair
Débuts politiques dans l'opposition
Après avoir obtenu son diplôme d'avocat en 1975, Blair rejoignit le Parti Travailliste (Labour Party). Il échoua aux élections du Parlement en 1982 n'obtenant que 10 % des suffrages. Mais il impressionna néanmoins le chef du parti Michael Foot.
Une fois élu, son ascension fut rapide et en 1988, il fit partie du "cabinet fantôme" en tant que secrétaire à l'énergie, puis à l'emploi. Il entama alors une migration vers des positions moins à gauche.
John Smith le chef du parti travailliste décéda subitement en 1994. Blair et Gordon Brown étaient considérés comme des prétendants possibles. Ils auraient conclu un accord pour prendre la tête du Parti travailliste : le premier serait Premier ministre alors que le second deviendrait chancelier de l'Échiquier (ministre de l'Économie). Leur victoire fut favorisée notamment par le nouveau mode de scrutin, que Blair avait contribué à élaborer. Blair fut élu chef du parti travailliste le 21 juillet 1994.110
Le blairisme
Le blairisme (en anglais blairism, dit également troisième voie, third way) est le nom donné au courant de pensée de Tony Blair, chef du Parti travailliste et Premier ministre du Royaume-Uni entre mai 1997 et juin 2007. Au sens large, le mot désigne à la fois l'adoption, par le parti dominant de la gauche britannique, d'un programme adhérant pleinement aux valeurs du libéralisme économique, et la ligne idéologique suivie par Tony Blair en tant que chef de l'opposition, puis en tant que chef du gouvernement.
Les fondements du blairisme
Élu chef du parti, Tony Blair plaide pour un « nouveau travaillisme » (New Labour) : il utilise pour la première fois le terme lors d'une conférence prononcée en octobre 1994, au cours de laquelle il lance le slogan New Labour, New Britain. La tendance blairiste s'inspire partiellement de l'expérience des Nouveaux démocrates américains, qui ont réagi à la « révolution conservatrice » des années Reagan en renouvelant en profondeur le discours du Parti démocrate. Blair s'emploie à rénover à la fois le programme et le fonctionnement du Parti travailliste : la clause IV du programme travailliste est révisée, supprimant la notion de propriété collective des moyens de production. Longtemps dénoncée comme archaïque par une partie des travaillistes, mais vue par d'autres comme le cœur du discours du Labour, la clause IV avait été, des décennies durant, l'une des principales pierres d'achoppement de toute réforme du parti. Le fonctionnement de la conférence annuelle du Labour est également réformé, faisant de celle-ci moins un centre de décisions qu'une phase de consultation, et réduisant sa capacité de pression sur la direction du parti et sur le gouvernement travailliste. En 1995, Blair prononce devant la Fabian Society une conférence, intitulée Faisons face à l'avenir (Let us face the future) dans laquelle il revendique explicitement l'influence, sur le plan économique, de penseurs comme Leonard Trelawny Hobhouse, William Beveridge et John Maynard Keynes ; dans cette conférence, Blair fait l'éloge de David Lloyd George et des « nouveaux libéraux » du début du XXe siècle, considérant que le socialisme démocratique britannique est l'héritier politique de ce « libéralisme radical ».
Tony Blair et son principal inspirateur, Anthony Giddens, partagent l'ambition de permettre au progressisme de transcender le vieux clivage entre droite et gauche. Pour Giddens, qui plaide pour un « centre radical », il convient de tracer une « troisième voie » entre d'une part la « vielle gauche », soit la social-démocratie classique, étatiste et redistributive, et le « fondamentalisme du marché », soit le libéralisme économique, dérégulateur et inégalitariste. À ses yeux, la gauche, identifiée à la défense d'un État-providence en perte d'efficacité, a échoué face aux mutations que constituent la mondialisation, le « nouvel individualisme », l'essor de la société civile, l'insécurité et la crise écologique.
Sur le plan international, Giddens défend une vision optimiste de la mondialisation, dont il considère qu'elle doit être réorientée vers « le renforcement et la réforme des organismes de la gouvernance mondiale ». Socialement, il envisage une « politique de la vie » qui embrasse les questions liées à l'écologie, à l'évolution des mœurs et aux biotechnologies, et considère qu'il revient au politique de gérer les « nouveaux risques » engendrés par les avancées scientifiques et technologiques.
Dans son discours politique, Tony Blair affiche avant tout une volonté de pragmatisme et prend ses distances avec toute idéologie manichéenne ou bipartisane. Il déclare ainsi en 1998 :
« La solidarité, la justice, la liberté, la tolérance et l'égalité des chances, le sentiment qu'appartenir à une communauté et à une société fortes est l'instrument du progrès individuel : voilà les valeurs qui sont au cœur même de ma politique. Mais nous devons être infiniment adaptables, et faire preuve de la plus grande imagination quant aux moyens de les mettre en œuvre. Il n'y a pas de pré-conditions idéologiques, pas de veto préalable sur ces moyens. Ce qui compte, c'est ce qui marche. »
Le blairisme, en tant que conversion de la gauche aux réalités économiques, s'impose à la fin des années 1990 comme l'un des pôles d'influence de la vie politique européenne. En Allemagne, le SPD poursuit, notamment sous la direction de Gerhard Schröder, une évolution comparable à celle du Parti travailliste britannique : en 1999, Schröder, alors chancelier allemand, publie avec Blair un manifeste commun fortement empreint d'idées libérales et plaidant pour « une Europe flexible et compétitive ».
Société
Anthony Giddens juge que la gauche n'a plus à s'identifier à un État qui dominerait la société civile, mènerait une politique de redistribution des richesses au nom de l'égalitarisme et du rejet du capitalisme, pour protéger les citoyens « du berceau à la tombe ». En ce qui concerne le traitement du chômage, l'État doit ainsi adopter une démarche d'« assistance sociale positive » qui consiste à valoriser le capital humain en fournissant aux chômeurs un suivi personnalisé, et en investissant dans la formation ; en contrepartie, les chômeurs doivent activement chercher un emploi sous peine de sanctions.
Tony Blair lui-même ne reprend que partiellement les thèses de Giddens sur la « société du risque », mais s'appuie sur le système de valeurs que ce dernier associe à la « troisième voie », à savoir le remplacement de l'égalitarisme par l'égalité des chances, la réforme de l'État-providence au profit d'une aide aux plus faibles qui serait conditionnée à certaines responsabilités, et le rôle des « communautés » — soit des lieux de solidarité — dans la lutte contre la pauvreté et la délinquance. Le blairisme témoigne aussi d'une forte confiance dans le marché : si le gouvernement de Blair mène une politique volontariste de rénovation des services publics britanniques, dont certains étaient dans un état très médiocre, il va jusqu'à confier la gestion d'une partie de ceux-ci au secteur privé, par le biais d'un partenariat entre l'État et les entreprises. Blair fait également siennes les idées de Giddens sur le dépassement des clivages et ambitionne d'unifier les deux grands courants de pensée de centre-gauche, le socialisme démocratique et le libéralisme, dont le divorce a, à ses yeux, beaucoup affaibli la pensée progressiste durant le XXe siècle. Pour le politologue français Laurent Bouvet, le blairisme est plus proche du « libéralisme social » que des traditions politiques du mouvement ouvrier britannique dont est issu le Labour.111
Premier ministre (1997-2007)
Indépendance de la Banque d’Angleterre
Après l'élection de Tony Blair, le chancelier de l’échiquier Gordon Brown donna à la Banque d'Angleterre son indépendance, avec la maîtrise du taux d’intérêt. Cette décision fut populaire dans les milieux de la finance londonienne que le Labour courtisait depuis les années 1990. De même le gouvernement suivit durant ses deux premières années les plans de dépenses prévu par les conservateurs, rassurant ainsi les personnes qui craignaient que Labour rime avec dépenses et déficits.
Processus de paix en Irlande du Nord
L’un des grands succès de Tony Blair fut la signature, le 10 avril 1998, de l’accord de Belfast connu sous le nom de l’« accord du Vendredi Saint » (« Good Friday Agreement »). Des négociations visant à favoriser la paix en Irlande du Nord, processus commencé par le prédécesseur John Major, mais qui avait échoué avec la fin du cessez-le-feu de l’IRA provisoire au milieu des années 1990. Avec l’accord de Belfast, les principaux partis d’Irlande du Nord, ainsi que les gouvernements irlandais et britannique négocièrent afin de proposer un cadre exclusivement démocratique et pacifique à l’Irlande du Nord, avec de nouvelles institutions politiques dans la province.
Guerre du Kosovo
En 1999, Tony Blair organisa et présida la déclaration de la guerre du Kosovo. Alors qu'il était dans l'opposition, Tony Blair avait critiqué le manque de lucidité des conservateurs lors de la guerre de Bosnie, il organisa alors une politique dure de l'OTAN contre Slobodan Milošević. Blair fut critiqué par l'aile gauche de son parti, pacifique, contre le principe même de la guerre, et les autres qui considéraient la guerre menée par les Serbes comme un cas de légitime défense. Par la suite, les différentes enquêtes révélant les pratiques mafieuses d'Hashim Thaçi entraînent des interrogations concernant le soutien de Tony Blair au dirigeant kosovar durant la guerre.
Doctrine Blair
Un mois plus tard Blair prononça le 22 avril 1999 un discours à Chicago « la doctrine de la communauté internationale » qui fut considéré par beaucoup comme « la doctrine Blair ». Celle-ci veut que la politique étrangère menée par le Royaume-Uni soit basée sur la défenses de valeurs et de principes. Elle fait rupture avec l'ancienne doctrine conservatrice qui veut prioriser l'intérêt national avant tout.
Deuxième mandat (2001-2005)
Lors de l'élection de 2001, le parti travailliste accentue sa majorité. Depuis le 1er août 2003, Tony Blair est devenu le premier ministre travailliste ayant la plus grande longévité à ce poste (il battait le record d'Harold Wilson qui exerça ces fonctions entre 1964 et 1970).
Lors de l’élection de 2001, Tony Blair fit sa campagne sur les services publics, notamment sur la Sécurité sociale et sur le système d’éducation. Les conservateurs ayant quant à eux concentré leurs critiques sur le refus de l’euro. Le Labour gagna largement les élections faisant de Tony Blair le premier travailliste à gagner deux élections de suite.
Politique intérieure
Services publics
Après les élections de 2001, Blair augmenta les impôts afin de renforcer les services publics, notamment pour la santé et l’éducation. Le gouvernement introduisit l’autonomisation du financement des hôpitaux publics, cependant une controverse avec Gordon Brown se produisit sur les problèmes de déficits que cela causait, limitant l’autonomie de financement des hôpitaux.
Le processus de paix en Irlande du Nord
Il dut faire face à un certain nombre de problèmes. Ainsi, le Good Friday Agreement a été suspendu, le désarmement de l’IRA provisoire n’ayant pas été couronné de succès. De plus, le parti Démocrate Unioniste a remplacé le plus modéré parti Unioniste d’Ulster. De même, le SDLP a été remplacé par le Sinn Féin.
Union européenne
En avril 2004, Blair annonça sa volonté de faire ratifier la constitution européenne par voie référendaire, cependant le non à la constitution européenne français et néerlandais et son abandon mit fin au débat concernant toute possibilité de réforme. Pendant son second mandat, Blair fut l’objet de protestations, et lors de son discours au Labour il fut interrompu plusieurs fois, ainsi que critiqué par des parlementaires.
Écologie
En septembre 2004, Blair fit un discours sur le « problème urgent » de l’environnement, favorisant la volonté de taxer les émissions de CO2.
Politique étrangère
Suivant les attentats du 11 septembre 2001, Blair suivit de très près la diplomatie américaine, ce qui lui valut de la part de ses détracteurs le surnom de « caniche de Bush ».
Guerre d'Irak
Blair préfère aligner ses troupes avec celles des États-Unis dans la guerre d'Irak malgré la position de la France et de l'Allemagne et une opinion publique britannique plutôt défavorable.
Tony Blair apporta un soutien sans faille au président américain George W. Bush. Il devint le porte-parole des États-Unis en Europe, s'opposant au président français Jacques Chirac, chef de l'opposition à la guerre. Considéré comme plus persuasif que Bush, Blair donna de nombreux arguments pour renverser Saddam Hussein.
Un point important de l'argumentaire juridique permettant de déclencher la guerre d'Irak fut le refus de Saddam Hussein de se conformer aux clauses du cessez-le feu de 1991 et aux résolutions ultérieures des Nations unies qui lui faisaient obligation de mettre fin de manière vérifiable à ses programmes d'armes de destruction massive. Les enquêtes ultérieures ont montré la participation active de Tony Blair dans le déclenchement de la guerre, son souci d'induire en erreur les députés et le public durant l'année 2002 et ses mensonges, notamment l'affirmation selon laquelle l'objectif de la Grande-Bretagne était « le désarmement, et non pas le changement de régime » et celle qu'il n'y avait pas eu de planification de l'action militaire (celle-ci débuta dès février 2002). Cette précipitation à lancer la Grande-Bretagne dans la guerre, due à la nécessité d'en cacher au public les raisons réelles, explique l'état d'impréparation de l'armée britannique durant les premiers mois du conflit, ainsi que l'absence de réflexion concernant le futur politique de l'Irak à la suite de la disparition de Saddam Hussein.
L'administration de Tony Blair a également joué un rôle essentiel dans la préparation du discours de Colin Powell du 5 février 2003, devant le Conseil de Sécurité de l'ONU, où celui-ci donne des preuves très controversées sur l'existence d'armes de destruction massive en Irak. Le dossier cité par Powell avait été fourni par l'administration de Tony Blair, qui reconnaît dès le 7 février 2003 des "gaffes" dans sa rédaction. Dès le 8 février, les journaux anglais identifient les vrais auteurs du rapport comme étant les services de communication de Downing Street et la pauvreté des sources utilisées par ces derniers (plagiat universitaire et sources suspectes...). Un mémorandum entre juillet 2002 et avril 2005 montra que Tony Blair croyait au soutien de la population britannique à la guerre en Irak.
En 2003, il fit face à une crise avec le présumé suicide du docteur David Kelly, compromis dans des fuites d'informations sur les programmes d'armement de Saddam, et que la presse avait présenté comme un adversaire de l'intervention en Irak. Une tentative d’impeachment fut lancée mais n'aboutit pas.
Le 24 septembre 2004, le gouvernement publia un dossier de la CIA censé prouver l'existence d'armes de destructions massive, contenant des affirmations que les recherches ultérieures ne permirent pas de confirmer. Malgré les critiques d'une partie des membres du Labour, Blair affirma que ce dossier était vrai.
Le secrétaire des Nations unies, Kofi Annan, affirma en septembre 2004 que l'invasion était « illégale ». En octobre 2005, la Grande-Bretagne envoya sur demande des États-Unis davantage de soldats en Irak, et Tony Blair tenta d'user de son influence dans le conflit israélien afin de persuader les États-Unis de reprendre au sérieux le « processus de paix ».
Les britanniques ont joué un rôle fondamental dans la conquête du pays : prise des stations pétrolières de la péninsule de Fao et de la ville de Bassora. Cette guerre et l'absence d'armes de destruction massive contredisant ses allégations sur leur existence altéreront sa popularité.
En octobre 2015, Tony Blair présente ses excuses « pour le fait que les informations que nous avons reçues étaient fausses » et reconnaît une part de responsabilité dans le développement du terrorisme djihadiste ayant suivi la défaite Saddam Hussein et dans l'essor postérieur de l'État islamique.
Troisième mandat (2005-2007)
Ce fut à 4 h 30 (heure de Londres), le jour de son 52e anniversaire (6 mai 2005) que Tony Blair apprit que son parti, le Labour, gagnait l'élection de la veille contre le parti conservateur dirigé par Michael Howard. C'était la première fois, dans l'histoire du Royaume-Uni, que le Parti travailliste obtenait la majorité absolue des sièges à la Chambre des communes, pour la troisième fois consécutive.
Malgré lassitude et déceptions, mais reconnaissant à Tony Blair un bon bilan économique, les Britanniques le reconduisent au pouvoir.
Attentats de Londres de 2005
Le 6 juillet 2005, la 117e session du comité international olympique à Singapour eut lieu afin de désigner la ville qui accueillerait les JO. Paris et Londres étaient les deux finalistes ; Londres gagna, sans doute aidée par la présence de Tony Blair qui défendit Londres à la session du CIO, comme l’affirma Patrick Hickey membre irlandais du CIO.
Le lendemain des résultats, le 7 juillet 2005, Londres fut victime d’attentats terroristes. Une série de quatre bombes explosèrent dans les transports en commun londoniens lors de l’heure de pointe. 56 personnes sont décédées et 700 furent blessées. Ce fut l’attentat le plus meurtrier depuis l’attentat contre l’avion 103 de Pan Am en 1988, et le plus meurtrier à Londres depuis la Seconde Guerre mondiale.
Blair fit alors en plein G8 une déclaration demandant aux Britanniques de démontrer leur résistance face aux actes terroristes, affirmant sa détermination à défendre le mode de vie anglais face au terrorisme.
Le 21 juillet 2005, une deuxième série d’explosion eut lieu à Londres, deux semaines après les attentats du 7 juillet 2005. Beaucoup moins efficace que la première série d’attaque, elle visait à semer la panique chez les Londoniens.
Un sondage du Guardian montre que 64 % des Britanniques considèrent que ces attentats étaient principalement liés à la guerre en Irak. Cependant, l’opinion britannique fit bloc derrière Tony Blair. En décembre 2005, Tony Blair fut présenté comme l’homme d’État de la décennie par le transatlantique think tank East-West Institute.
À la suite de ces événements, Tony Blair proposa une loi beaucoup plus sévère et donnant à la police des pouvoirs d’interrogatoire importants, allant jusqu’à 90 jours pour les suspects de terrorisme. Cependant, une contestation eut lieu au sein des parlementaires du Labour qui amendèrent le texte. Ce fut la première fois que l’autorité de Tony Blair a été remise en cause au sein du Parlement depuis son élection en 1997, remettant en question son leadership.
Débat sur le port du voile
Le ministre de Tony Blair, Jack Straw déclencha une polémique sur le voile en octobre 2006, demandant aux femmes d'enlever leurs Niqab (voile musulman qui cache le visage) lorsqu'elles lui parlaient. Tony Blair affirma alors qu'il pensait que le Niqab était une « marque de séparation ». Il a soutenu aussi le conseil de Kirkless qui avait suspendu Aishah Azmi de ses fonctions d'assistante éducative pour avoir refusé d'enlever son voile à l'école.
Cette même année, un sondage démontra que seulement 22 % des Britanniques pensaient que les musulmans du pays « avaient fait suffisamment d'efforts pour s'intégrer », contre 57 % qui pensaient qu'ils devaient en faire davantage.
Renonciation du poste de Premier ministre et de chef du Labour
En mars 2006, alors que les prochaines élections sont attendues en 2009 ou 2010, les spéculations sur son avenir vont bon train, à la suite de diverses polémiques sur des prêts secrets accordés par des hommes d’affaires au Parti travailliste. Toutefois, en dépit de la pression, il ne donne aucunement l’impression de vouloir hâter la passation des pouvoirs au profit de Gordon Brown, qui piaffe d’impatience. Certains experts lui prêtaient également, l’intention de vouloir battre le record de longévité de Margaret Thatcher, qui était restée au pouvoir 11 ans et demi.Tony Blair a annoncé le 10 mai 2007 qu'il allait quitter son poste le 27 juin, après désignation d'un nouveau chef du Parti travailliste.
Départ
Le 27 juin 2007, le Premier ministre du Royaume-Uni se rend au palais de Buckingham pour présenter officiellement sa démission à la reine Élisabeth II. Son successeur, Gordon Brown, intronisé chef du Labour le 24 juin, est automatiquement désigné Premier ministre. Tony Blair a choisi de faire ses adieux politiques au Parlement où il a été longuement ovationné.112
Carrière après le poste de Premier ministre
Depuis qu'il a quitté ses fonctions publiques, M. Blair aurait accumulé, au travers de diverses sociétés comme Blair Inc. et Tony Blair Associates, entre 24 et 74 millions d'euros grâces aux conférences et conseils privés qu'il monnaye en se prévalant des fonctions politiques qu'il a exercées et des relations qu'il a ainsi tissées. Ibrahim Warde dénonce cette situation dans Le Monde diplomatique.
L'une de ses entreprises, Tony Blair Associates, vise à « offrir, dans une optique commerciale, un conseil stratégique sur les tendances politiques et économiques et la réforme des États » et permettrait à M. Blair de « monétiser ses anciens contacts. ». Blair aurait notamment gagné 1,24 million d'euros en trois heures en intercédant auprès de M. Al Thani, premier ministre du Qatar et patron de Qatar Holding pour le compte de M. Glasenberg, patron de Glencore au moment de l'OPA sur Xstrata.113
Même s’il s’était fait élire avec les voix des travailleurs anglais, Tony Blair, quand il était au gouvernement, était un serviteur de la classe capitaliste. Aujourd’hui, en retraite politique, il vend ainsi directement ses services à des capitalistes particuliers.114
Critiques
Tony Blair a été critiqué pour son alliance avec le président américain George W. Bush et sa politique au Moyen-Orient, tant pour sa conduite de la guerre d'Irak, qu’en 2006 lors du conflit Israélo Libanais ainsi que sa position sur le conflit Israël Palestine. Blair est aussi critiqué pour avoir détourné des informations importantes les rendant erronées. Blair a ainsi été le premier chef de gouvernement du Royaume Uni à avoir été interrogé par des officiers de police durant son mandat. Des critiques ont aussi été émises à l’encontre de Tony Blair qui aurait par ses lois anti-terroristes diminué les libertés civiles, augmentant l’autoritarisme, par le renforcement des pouvoirs de la police, les fichiers ADN…
Les relations étroites avec Rupert Murdoch, propriétaire de nombreux médias en Grande-Bretagne ont été l’objet de critiques sur l’indépendance de la presse.115
Malgré la force d'attraction du blairisme, les orientations économiquement libérales de Blair ont été loin de faire l'unanimité au sein de la gauche et du centre-gauche européens. Le « social-libéralisme » blairiste fit ainsi figure de « repoussoir idéologique » pour une partie des socialistes européens, pourtant eux-mêmes convertis à l'économie de marché.
Sur le plan économique, des critiques se sont élevées quant à la précarité sociale qui s'est développée au Royaume-Uni parallèlement à de bons résultats économiques nationaux. Le taux de travail partiel s'élève ainsi à 25 % de la population active à la fin du mandat de Tony Blair, ce qui peut pousser à reconsidérer les chiffres flatteurs du taux de chômage. L'endettement des ménages est également en hausse sensible et atteint des niveaux préoccupants : 150 % de leur revenu disponible en 2006, 170 % en 2008.
Le politologue britannique Keith Dixon, dans un livre paru en 2000, fait ainsi un parallèle entre blairisme et thatchérisme, qualifiant Tony Blair de « digne héritier » de Margaret Thatcher et dénonçant « la gravité du ralliement des néo-travaillistes à la politique économique et sociale de leurs prédécesseurs ». Au sein du centre-gauche européen, la politique de Blair a fait l'objet de critiques pour la large place faite au secteur privé dans les services publics, qui donne au patronat britannique un poids accru sur la gestion des affaires publiques et la politique gouvernementale. Plus largement, les critiques de la politique suivie par Blair visent une forte augmentation des inégalités sociales au Royaume-Uni, en dépit des chiffres satisfaisants de l'économie nationale. Le traitement du problème du chômage a également soulevé des réserves, l'injonction de responsabilité faite aux chômeurs risquant d'aboutir à soulager la collectivité du soutien aux individus les plus fragiles, avec le risque d'exclure plus encore ceux qui auraient échoué à se prendre en charge.
Anthony Giddens lui-même esquisse a posteriori une certaine critique de la ligne de la troisième voie, dont il estime qu'elle a représenté « un effort important de renouvellement politique » mais qu'elle n'a « pas suffisamment mis l'accent sur les valeurs pour lesquelles la gauche aurait du se battre : solidarité, égalité, défense des plus faibles, promotion d'un gouvernement dont l'activité favorise le développement social ». Giddens prône dès lors une « quatrième voie » où l'« État garant » (ensuring state) aurait le rôle d'offrir des ressources aux individus pour qu'ils puissent construire eux-mêmes leur autonomie et où l'économie de marché s'accompagnerait d'une action continue des pouvoirs publics.116
Le rapport « Chilcot »
Le rapport « Chilcot » sur la guerre en Irak publié à Londres le 6 juillet 2016 avec sept ans de retard n’a pas apporté de révélations qui n’étaient déjà connues des opinions britannique et internationales.
L’intérêt de son contenu est qu’il atteste et confirme la réalité de ce que ces opinions ont reproché au Premier ministre britannique de l’époque Tony Blair : à savoir que pour engager son pays aux côtés des États-Unis dans la guerre d’agression en Irak à laquelle une grande majorité de son opinion nationale était hostile, il a menti à celle-ci en lui affirmant que les services de renseignement du pays ont réuni les preuves que Saddam Hussein avait des armes chimiques et biologiques à destruction massive dont il était prêt à faire usage.
Le rapport établit que par conséquent la guerre menée en Irak sous ce prétexte a été illégale et qu’en y impliquant la Grande-Bretagne, Blair est coupable.
Cette conclusion rend justice à tous ceux qui dans le Royaume-Uni et ailleurs à travers le monde se sont élevés contre cette guerre et soutiennent que Blair autant que George W. Bush dont il fut le complice dévoué ont commis en l’entreprenant un crime de guerre et contre l’humanité. Il serait pourtant enfantin de croire que parce que le rapport « Chilcot » culpabilise clairement l’ex-Premier ministre de sa majesté britannique, celui-ci va devoir rendre compte à la justice anglaise ou internationale.
Il y a certes des familles de soldats britanniques tués durant la guerre en Irak et l’occupation du pays en ayant résulté, qui ont fait connaître leur intention de l’attaquer en justice comme responsable de leurs morts. Il est pratiquement impossible toutefois que leurs éventuelles initiatives dans ce sens aboutissent. L’on voit mal en effet l’ « establishment » britannique toutes tendances politiques confondues permettre l’inculpation de Tony Blair qui était parvenu à l’enrôler dans sa presque totalité en faveur de la guerre en Irak. D’une certaine façon, cet establishment est aussi coupable du crime pour lequel Blair serait susceptible d’être inculpé puisqu’il a soutenu ses décisions ayant entraîné le royaume dans la guerre en Irak.
Il ne faut pas aussi attendre que la Cour pénale internationale (CPI) s’avise de se saisir du rapport « Chilcot » pour formaliser un dossier d’accusation contre l’ex-Premier ministre britannique. Elle ne le fera pas, en invoquant à coup sûr des arguties « juridiques » dont celle établissant « qu’aucun acte d’agression antérieur à la définition arrêtée par elle en 2010 du crime de guerre ne peut être jugé par ses soins à cause du principe de la non rétroactivité juridique ». Peu lui importe qu’en l’occurrence son attitude ne dupera personne et se verra taxée comme lui ayant été dictée par le parti pris de faire prévaloir la loi des plus forts ce que sont les soutiens et protecteurs de Tony Blair.
Infâme contre vent et marée et sûr de l’impunité, l’ancien Premier ministre british a réagi au rapport « Chilcot » en défendant le bien-fondé de sa position et de ses actes en faisant valoir « que le monde est meilleur » après la chute de Saddam Hussein et l’invasion de son pays.
Les milliers d’Irakiens qui ont été tués lors de l’intervention anglo-américaine, les milliers d’autres qui ont été fauchés et continuent de l’être par le terrorisme qui a résulté dans son sillage n’ont pas donné lieu au moindre mot de compassion de sa part. Ses peines, regrets et excuses ont été aux seuls 179 soldats britanniques ayant perdu la vie dans cette guerre en Irak.
Que valent effectivement les centaines de milliers d’Irakiens tués aux yeux d’un homme politique imbu de la supériorité de l’Occident et des valeurs qui sont les siennes ? Rien du tout et en tout cas pas de quoi y voir un crime contre l’humanité.117
Gordon Brown
Après que Tony Blair a, comme annoncé, quitté le pouvoir le 27 juin 2007, Gordon Brown devient Premier ministre. Il forme un nouveau gouvernement et mène le parti travailliste aux élections en mai 2010.
Mandat (2007 - 2010)
Deux jours après sa nomination en tant que Premier Ministre, Gordon Brown fait face à sa première crise majeure avec la découverte de deux voitures piégées en plein cœur de Londres le 29 juin 2007 et une tentative d'attentat à l'aéroport de Glasgow le 30 juin 2007. À la suite de cette nouvelle menace terroriste, Brown a réuni la cellule de crise du gouvernement britannique, le Cabinet Office Briefing Room, connu sous le nom de COBRA. Peu de temps après, son gouvernement promulguait l'UK Borders Act, qui instituait la double peine, imposait les documents biométriques pour les étrangers, et plus généralement durcissait la politique d'immigration et d'asile du Royaume-Uni.
La crise financière de 2008
Lors de la crise financière, Gordon Brown prend position en faveur d'une intervention publique massive : il nationalise des banques importantes telles que Northern Rock. Les méthodes de Gordon Brown ont inspiré beaucoup d'autres pays européens dans l'élaboration de leur plan de relance. Pour le Royaume-Uni, le coût total est estimé à 384 milliards d'euros (dont 320 milliards en garantie étatique sur les prêts interbancaires et 64 milliards en fonds d'État pour la recapitalisation des banques en difficulté).
Les mesures prises par le gouvernement Brown ont aussi été la cible de nombreuses critiques, notamment parce qu'elles faisaient augmenter le déficit du pays, qui était déjà l'un des plus élevés d'Europe.
Élections législatives de 2010
Le 6 avril 2010, Gordon Brown annonce que, à sa demande, la Reine Élisabeth II a dissous le Parlement. Des élections législatives auront donc lieu le 6 mai 2010.
Candidat à sa propre succession, Gordon Brown arrive second de ce scrutin, derrière le conservateur David Cameron. Cependant, David Cameron ne parvient à obtenir la majorité absolue au Parlement. Les accords avec le « troisième homme » du scrutin, le libéral-démocrate Nick Clegg seront déterminants pour savoir si Gordon Brown est maintenu à son poste de Premier ministre ou bien si son adversaire David Cameron lui succède. S'il a conclu un accord avec le Labour, Clegg souhaite cependant le départ de Gordon Brown.
Le 11 mai 2010, il annonce qu'il remet sa démission à la reine Élisabeth II et qu'il quitte immédiatement ses fonctions de chef du Labour.118
David Cameron
Il est né en 1966, son père était un riche agent de change d'origine écossaise issu du clan Cameron, et sa mère, fille de Sir William Mount, 2e Baronet, descend d'une dynastie de parlementaires. Son arrière arrière grand-père, Emile Levita, était un banquier juif allemand émigré en Grande-Bretagne. Descendant en ligne illégitime de Guillaume IV, David Cameron a fait ses études secondaires au Eton College, fort prisé par l'aristocratie et la haute bourgeoisie du Royaume-Uni, puis à l'université d'Oxford, au sein de Brasenose College (Oxford), dont il est diplômé en économie, philosophie et politique. Il a fréquenté White's, le club privé de gentlemen le plus ancien du Royaume-Uni mais aussi le sulfureux Bullingdon Club.
Premier ministre du Royaume-Uni
Dès sa composition, le gouvernement Cameron annonce une politique d'austérité pour réduire le déficit du Royaume-Uni, qui atteint environ 186 milliards d'euros, soit le plus important de l'Union européenne.
Le 24 mai 2010, le gouvernement annonce les mesures de son plan d'économies, qui prévoit 7,2 milliards d'euros de restrictions budgétaires d'ici à la fin de l'année : diminutions des frais de fonctionnement des administrations, du budget des universités, gel des recrutements dans la fonction publique, etc. À titre symbolique, David Cameron annonce également une baisse de 5 % des salaires des ministres. Le 17 juin suivant, sont annulés ou suspendus 24 projets, approuvés précédemment par les travaillistes et qui touchent les domaines de la culture, de la santé ou encore des aides à l'emploi, car ils ne « présentent pas une optimisation [des] ressources », selon le secrétaire d'État au Trésor, Danny Alexander. Des hausses d'impôts et une augmentation de 2,5 points de la TVA sont également prévues, ce qui mécontente les LibDems.
Le 6 juillet 2010, le Premier ministre David Cameron annonce le lancement d'une enquête judiciaire indépendante sur les accusations de complicité d'actes de torture sur des détenus soupçonnés de terrorisme de la part des services de renseignements intérieurs et extérieurs britanniques.
Rappelant ses ancêtres juifs, il déclare en mars 2011 : « En moi, vous avez un Premier ministre dont la croyance en Israël est indestructible. Je serai toujours un ardent défenseur du peuple juif, un soutien de l’État d’Israël et je ne demeurerai jamais passif pendant que la communauté juive en Grande-Bretagne est sous la menace. » Revenant sur son discours de Munich sur l'échec du multiculturalisme, le Premier ministre affirme que « l'une des menaces les plus immédiates pour la sécurité du peuple juif vient de l’existence d’une idéologie politique que j’appelle l’extrémisme islamiste. »
Le 15 septembre 2011, il se rend à Tripoli puis Benghazi, en Libye avec le président français, Nicolas Sarkozy pour y rencontrer les membres du CNT.
Il se prononce en faveur du mariage homosexuel au Royaume-Uni non pas, d'après ses propres termes, « en dépit du fait qu'[il est] conservateur », mais « parce qu'[il est] conservateur » et croit à la famille. Cette mesure, qui divise son camp, est discutée au Parlement en 2013 et est adoptée en première lecture le 5 février 2013, les votes favorables de l'opposition compensant les réticents de la majorité.
Le 23 janvier 2013, il annonce que sans réforme de l'Union européenne, et en cas de réélection en 2015, il organisera en 2017 un référendum pour consulter le peuple britannique sur sa volonté de rester dans l'UE.
À plusieurs reprises, il se déclare pour une politique de limitation de l'immigration, en 2011, en voulant porter le solde migratoire au niveau de « dizaines de milliers de personnes par an, et non les centaines de milliers comme lors de la dernière décennie », en 2013, en proposant un certain nombre de mesures comme la suppression de l'aide médicale gratuite pour les clandestins, des restrictions aux droits sociaux des immigrés, une forme de préférence nationale pour le logement social, ainsi que le durcissement de la lutte contre le « tourisme de santé » et l'immigration clandestine.119
Cameron dans la défroque de Thatcher
Faute d'avoir la popularité qu'avait Thatcher en son temps parmi l'électorat de droite, Cameron est fidèle à son héritage. Au moment où se préparaient les funérailles quasi nationales de la défunte, une rafale de mesures d'austérité sont entrées en vigueur au début du mois d'avril 2013.
Cameron visait à réduire de 10 % (25 milliards d'euros) le budget annuel de la protection sociale d'ici aux élections de 2015. Et ceci avant tout aux dépens des 30 % de foyers les plus pauvres (9,6 millions), ceux qui touchaient plus de la moitié de leur revenu en allocations sociales.
Lorsqu'il fut mis en place au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le système de protection sociale - le welfare state - visait à permettre au patronat de maintenir ses coûts salariaux au plus bas. Et c'était toujours cette fonction qu'il remplissait, soixante-huit ans après, malgré une érosion déjà importante sous les précédents gouvernements.
La grande majorité de ceux qui étaient affectés par ces nouvelles mesures, qui touchaient pratiquement toute la protection sociale, étaient des retraités, des handicapés, mais aussi beaucoup de travailleurs précaires. Tout d'abord, pour les trois ans à venir, la hausse annuelle des allocations qui ne sont pas déjà gelées sera plafonnée à 1 % pour les trois ans - soit une baisse de 5 % de leur valeur réelle. Les foyers les plus pauvres, jusqu'ici dispensés des impôts locaux, devront désormais en payer 15 %. Par ailleurs, on estimait que la réforme annoncée de l'allocation d'invalidité verrait la radiation de 500 000 allocataires en deux ans.
Mais c'est ce que l'on a surnommé « l'impôt sur la chambre d'ami » qui a suscité le plus d'indignation. Tirant prétexte de la crise du logement, qui n'est pourtant due qu'à l'arrêt de longue date de toute construction sociale, le gouvernement Cameron a eu le cynisme de décréter une baisse de l'allocation logement des foyers occupant des appartements sociaux déclarés trop grands pour leurs besoins. La baisse sera de 14 % pour une pièce de trop et de 25 % pour deux. Or, dans un pays où les loyers, même prétendument sociaux, sont exorbitants, cette allocation, qui couvrait l'intégralité de leur loyer, était une bouée de secours vitale pour les plus pauvres. Cette réduction signifiait pour beaucoup le choix entre risquer l'expulsion pour retard de loyer, ou trouver un logement social plus petit, chose virtuellement impossible aujourd'hui. Cette mesure a d'autant plus choqué que, sur les 660 000 foyers concernés, les deux tiers comptaient des handicapés.
Ces attaques étaient d'autant plus provocantes qu'elles venaient dans la foulée d'un budget dans lequel Cameron annonçait des réductions d'impôt de plus de 8 milliards d'euros pour les entreprises et la haute finance, et d'un milliard et demi pour les plus hauts revenus. En même temps, il a offert des dizaines de milliards de garantie aux banques pour relancer le marché privé de la construction, ce qui ne pouvait qu'exacerber la crise du logement, en poussant les loyers encore plus haut, et peut-être même provoquer le développement d'une nouvelle bulle immobilière.
Or il fallait bien que quelqu'un paie pour les largesses de l'État au profit de la bourgeoisie. Pour le gouvernement Cameron, c'étaient donc les catégories les plus pauvres de la population, et il ne reculait pas devant les moyens, même les plus odieux. Ainsi Cameron a-t-il emboîté le pas au Daily Mail, quotidien de la droite conservatrice, qui, suite à la condamnation à la prison à vie d'un chômeur psychopathe, a lancé une campagne accusant le système de protection sociale d'engendrer la criminalité.
Les nouvelles mesures du gouvernement Cameron ont été accueillies, comme elles le méritaient, par des manifestations spontanées de protestation aux quatre coins du pays - et sans que les appareils syndicaux ou politiques aient levé le petit doigt pour cela. Sans doute ne s'agissait-il pas encore d'une véritable explosion de colère mais, plus la bourgeoisie tire sur la corde, et plus celle-ci risque de se casser.120
Fin 2013, George Osborne le chancelier de l'Échiquier, a annoncé que l'âge de départ à la retraite sera repoussé à 68 ans dans les années 2030 et 69 ans dans les années 2040. En outre, les futures dépenses sociales seront plafonnées chaque année ; le niveau de dépense publique est alors le plus bas depuis l'après-Seconde Guerre mondiale.121
Cameron s'en va-t-en guerre
Le 26 septembre 2014, le Parlement britannique a formellement voté la participation de la Grande-Bretagne à la coalition internationale formée par Obama contre les milices islamistes d'EIIL, appelé désormais simplement EI (État islamique).
À sept mois des élections où se jouait le sort du gouvernement Cameron, celui-ci n'avait pas voulu prendre le risque de se passer de l'assentiment du Parlement comme l'avait fait Blair en 2003. Mais le souvenir du fiasco du 29 août 2013, lorsque le Parlement avait refusé de donner son autorisation à une intervention britannique en Syrie, l'avait rendu prudent.
C'est ainsi que la convocation du Parlement en séance extraordinaire a été précédée par une campagne sur les exécutions d'otages auxquelles s'est livré l'EI, dont celle de David Haines, un Anglais qui travaillait pour une ONG en Irak. Et pour accréditer la ligne officielle selon laquelle EI constitue une « menace immédiate » pour la Grande-Bretagne, la presse a donné la vedette à celui qu'elle a surnommé « Jihadi John », un milicien s'exprimant avec un fort accent londonien sur l'une des vidéos diffusées par EI.
Pour faire bonne mesure, Cameron a également invoqué l'appel à l'aide militaire internationale lancé par le nouveau Premier ministre irakien, Haider al-Abadi. Mais il s'est bien gardé de rappeler comment Abadi était revenu en Irak en 2003 dans les fourgons de l'armée britannique. Il avait auparavant animé l'une des factions du parti religieux chiite al-Dawa, à Londres, pendant deux décennies, avec la bénédiction des services secrets anglais.
Cette fois-ci, Cameron a recherché un consensus avant le vote du Parlement, en négociant les termes de sa motion avec l'opposition travailliste. Du coup, oubliant son opposition à la guerre en Irak du temps de Tony Blair, le leader travailliste Ed Miliband s'est rallié à la motion gouvernementale.
Sans doute cette motion était-elle restrictive, dans la mesure où elle excluait toute participation anglaise aux opérations américaines en Syrie sans une autorisation du Parlement, ainsi que l'envoi de « forces combattantes » sur le terrain en Irak. Néanmoins, elle n'excluait pas l'envoi de forces spéciales à des fins de « renseignements ou d'entraînement » - ce qui, comme l'a remarqué un ancien chef d'état-major de l'armée britannique, ouvre la porte à bien des interprétations.
Au final, 524 députés ont voté la motion gouvernementale, 43 ont voté contre - dont 24 travaillistes et six conservateurs - et 69 se sont abstenus. Ce n'est pas vraiment l'unanimité que souhaitait Cameron, mais c'est une majorité suffisante pour légitimer sa nouvelle « guerre contre la terreur ».
Onze ans après l'invasion de 2003, voici donc l'armée britannique qui repartait dans une nouvelle guerre en Irak. Et pour limité que paraisse son engagement - échéances électorales obligent - les leaders politiques cherchaient déjà à habituer l'opinion à l'idée qu'il risquait de durer des années et de nécessiter bien d'autres moyens pour aboutir à ses objectifs.
Pour l'instant, les protestations contre cette nouvelle intervention au Moyen-Orient ont été très limitées. Il n'y a là rien de comparable aux centaines de milliers de manifestants qui étaient descendus dans les rues à la veille de l'invasion de 2003.122
Cameron reconduit sans gloire
David Cameron est sorti vainqueur des élections du 7 mai 2015, et en apparence il en sort même renforcé. Avec 36,9 % (+ 0,8 %) et 331 sièges (+ 24), il obtient la majorité absolue des 650 sièges du Parlement britannique. Cette fois, il n’aura donc pas à former de gouvernement de coalition.
De son côté, le Parti travailliste n’a pas réussi à mobiliser son électorat et ne progresse que dans les plus grandes agglomérations. Avec 30,4 % (+1,5 %) des voix et 232 sièges (-26), il n’a pas de quoi pavoiser. Et la démission peu glorieuse de son leader au lendemain du scrutin n’aidera sûrement pas à redorer son blason.
Tout cela s’inscrit dans le système du bipartisme britannique où la position des deux grands partis est un jeu de chaises musicales, réglé par le scrutin uninominal à un tour qui les favorise outrageusement. D’ailleurs, le parti libéral-démocrate, troisième larron du bipartisme que l’on ne sort de l’armoire qu’en cas de besoin, a fait les frais de ce système électoral. Discrédité par la caution qu’il a apportée à Cameron au pouvoir contre les sentiments d’une partie de son électorat, il s’est effondré, perdant les deux tiers de ses voix et 49 de ses 57 sièges.
La progression du SNP et de UKIP
En revanche, deux faits inhabituels auront marqué cette élection.
D’abord, il y a eu le raz-de-marée du Parti national écossais (SNP). Sa campagne alliait un nationalisme étriqué à un langage populiste visant à s’appuyer sur le mécontentement de l’électorat populaire face à l’austérité et sur son rejet des grands partis. Elle lui aura permis d’obtenir 50 % des suffrages en Écosse (+30 %) et de rafler 56 des 59 sièges (+50), ne laissant au Parti travailliste qu’un seul des 41 députés écossais qu’il avait.
Le deuxième fait marquant a été le score de 12,6 % (3,9 millions de voix) du parti anti-immigrés et anti-européen UKIP (Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni), même s’il n’a emporté qu’un seul siège du fait du système électoral. On peut se faire une idée, au moins partielle, de son électorat à partir des 125 circonscriptions où il obtient ses meilleurs scores. Sur le total, 79 sont des circonscriptions conservatrices provinciales, où une partie de l’électorat conservateur semble avoir voté UKIP. Mais les 49 autres sont des circonscriptions travaillistes touchées par la crise, où UKIP semble avoir capté les voix d’électeurs travaillistes des classes populaires. C’est le cas en particulier dans plusieurs circonscriptions ouvrières de l’est de Londres.
Quelles perspectives ?
Ces scores traduisent une désorientation face à la crise dont la veulerie des appareils réformistes est tout aussi responsable que la démagogie xénophobe des grands partis. À force de n’offrir d’autre perspective à la classe ouvrière que celle de subir passivement les attaques du patronat, ou de cautionner la politique anti-ouvrière du Parti travailliste, les directions syndicales ont préparé le terrain à des démagogues réactionnaires tels que ceux de UKIP, dont le fonds de commerce est de désigner des boucs émissaires, en l’occurrence les travailleurs immigrés. Et cela constitue un danger pour l’avenir.123
Sous-emploi, montée de la pauvreté
Depuis plus de deux ans, mois après mois, le gouvernement Cameron présentait triomphalement les chiffres du chômage. Le commentaire était toujours le même : le taux d'emploi a battu un nouveau record tandis que le nombre de chômeurs et de bénéficiaires des allocations chômage a encore baissé.
Pendant ce temps, les économistes s'interrogeaient gravement : s'il y a tant de travailleurs ayant un emploi, comment se fait-il que la production industrielle continue à stagner à la baisse ou qu'on n'assiste pas à une explosion du PIB ? Et on pouvait les entendre se plaindre amèrement de la baisse de la productivité en Grande-Bretagne, qui freinerait la reprise.
Or, au début de l'année 2015, un rapport de l'office de statistique est venu souligner l'hypocrisie tant des rodomontades officielles que des interrogations des commentateurs économiques. Analysant les difficultés du gouvernement à réduire le déficit budgétaire, ce rapport montrait qu'elles étaient en partie dues à la faiblesse des recettes de l'impôt sur le revenu et de la TVA, qui paraissait contredire la montée de l'emploi dont se vantait le gouvernement. Il ajoutait que cette baisse reflétait une baisse régulière des salaires horaires réels pour la majorité des contribuables, mais aussi une diminution encore plus importante de leur revenu réel.
En fait, sur 1,1 million d'emplois privés créés depuis le début de la crise, la grande majorité ont été non qualifiés, précaires, à temps partiel ou ne garantissant aucun horaire minimum (contrats « zéro heure ») et surtout, pour plus de la moitié, des emplois qui combinent tous les aspects de la précarité, des emplois d'autoentrepreneurs. Dans le même temps, nombre d'emplois existants ont été transformés en emplois à temps partiel ou en contrats d'autoentrepreneurs. Pour autant qu'ils ne rencontrent pas d'opposition, les patrons ont tout avantage à de telles transformations, parce qu'ils n'ont pas de cotisations sociales à payer sur les temps partiels en dessous de 18 heures par semaine et, dans le cas des autoentrepreneurs, parce qu'ils ne sont pas couverts par les accords collectifs, sur les salaires en particulier.
Cameron peut bien se vanter d'un taux d'emploi de 73,2 % et d'un taux de chômage de 5,7 %, ce qui représentait quand même 1,86 million de travailleurs sans emploi. Mais, parmi les travailleurs ayant un emploi, 6,5 millions ont un emploi précaire d'un type ou d'un autre. Et puis il y a les jeunes de moins de 25 ans, dont plus de 14 % sont chômeurs.
À ceux-ci s'ajoutent les « inactifs qui veulent un emploi » : ils sont plus de 2,2 millions, pour l'essentiel des chômeurs que les tracasseries ubuesques des bureaux de chômage ont fini par pousser à renoncer à s'y faire enregistrer. Introduit par les travaillistes en 2009 et aggravé par le gouvernement de Cameron en 2012, le système des sanctions à l'encontre des chômeurs est devenu un véritable cauchemar. Pour un oui ou pour un non, un rendez-vous manqué, un CV mal rédigé ou non envoyé, un refus d'aller travailler gratuitement sous couvert de faire un stage de formation, etc., on peut être privé de toute allocation sociale, et pas seulement des allocations chômage. La première sanction est de quatre semaines, les suivantes s'allongent. Une enquête montrait que 70 % des chômeurs enregistrés avaient été sanctionnés au moins une fois en 2014. Alors, les chômeurs abandonnent et rejoignent les rangs des « inactifs ».
C'est tout cela qui explique que tant de travailleurs finissent par prendre le premier job précaire venu. C'est d'ailleurs le but de ce système punitif, à la fois faire des économies sur les allocations chômage et fournir au patronat une main-d'œuvre corvéable à merci.
Mais, du coup, la paie de ces travailleurs constamment ballottés d'un emploi précaire à un autre, qui représentent collectivement plus de 20 % des salariés, reste plus ou moins au niveau du salaire minimum, voire en dessous. À ceux-ci s'ajoutent les cinq millions de travailleurs du secteur public dont les salaires sont gelés depuis 2009. Du coup, le pouvoir d'achat du salaire horaire moyen a encore baissé de 1,6 % en 2014, pour la sixième année consécutive. Au total, la baisse du salaire horaire réel moyen est de près de 10 % depuis le début de la crise, ce qui équivaut à un retour de quinze ans en arrière, au niveau de l'année 2000. Et pour les autoentrepreneurs c'est pire encore, puisque leur pouvoir d'achat a baissé de 22 % depuis 2008.
Par une cynique ironie, ce gouvernement qui s'était fait fort, au nom de la nécessité de réduire les déficits publics, de faire baisser le coût des allocations sociales liées au chômage en forçant les chômeurs à prendre le premier emploi venu, à n'importe quelles conditions, a dû faire face à une hausse incompressible de ses dépenses sociales. Car, en Grande-Bretagne, les allocations sociales avaient été conçues au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale non pas seulement pour les chômeurs, mais pour les pauvres en général, ce qui permettait au patronat de payer de très bas salaires. Et aujourd'hui on se retrouve dans la situation où, du fait de l'appauvrissement général de la population laborieuse, le nombre de salariés suffisamment pauvres pour avoir droit aux allocations sociales dépasse très largement celui des chômeurs, et augmente de plus en plus. En plus de la baisse de la recette des impôts liée à la baisse des salaires réels, c'est là la principale cause des difficultés de Cameron à réduire ses déficits.
Mais Cameron a beau être pris dans ces contradictions, elles lui importent peu. L'essentiel à ses yeux est d'entretenir auprès des marchés la fiction que l'économie britannique est en bonne santé et que les dépenses de l'État sont sous contrôle, afin de protéger le parasitisme du capital britannique et garantir ses profits.
Quant à la classe ouvrière, plus le temps passe, plus les mesures qui s'attaquent à ses conditions de vie s'accumulent, et plus s'accumulent les comptes qu'elle aura à régler avec cette bourgeoisie qui croule sous l'argent qu'elle a volé aux travailleurs en les exploitant et en pillant les caisses publiques.124
La montée des emplois « zéro-heure »
Zéro-heure = zéro droit
Le maigre droit du travail britannique a toujours permis aux patrons d'employer des salariés sans minimum d'heures de travail ni de revenu. C'est ce que l'on appelle les emplois zéro-heure, pour lesquels sont seuls garantis (au moins en théorie) le taux horaire et la tâche.
Pendant longtemps ce type d'emplois a servi dans des secteurs comme le bâtiment, où les patrons voulaient pouvoir ne pas payer des travailleurs, tout en les obligeant à rester sur le lieu de travail. La loi sur le salaire horaire minimum de 1997, qui considère une heure passée sur le lieu de travail comme travaillée, mit fin à cette pratique. Mais, par la suite, la politique de précarisation du travail sous Blair a redonné vie à ces emplois.
Aujourd'hui, les salariés zéro-heure n'ont plus à rester sur le lieu de travail lorsqu'il n'y en a pas, mais ils peuvent être renvoyés chez eux sans salaire à tout moment au gré du patron. Inversement, certains emplois zéro-heure font obligation au salarié de faire toutes les heures qui lui sont demandées. Mais ils sont rares, car non seulement ils doivent faire l'objet d'un contrat individuel écrit portant cette clause, mais surtout, en contrepartie, les patrons doivent reconnaître à ces travailleurs certains congés (annuels, maladie, parentaux) qu'ils cherchent à éviter.
La grande majorité des emplois zéro-heure sont régis par des contrats oraux ou collectifs (il suffit que leurs termes soient affichés dans un coin obscur, sans obligation de porter ces termes à la connaissance du salarié) qui donnent le droit aux travailleurs de « choisir » de faire ou non les heures proposées, mais les privent des congés mentionnés ci-dessus. Bien sûr, ce « choix » est illusoire : le patron peut toujours menacer un travailleur de le priver de travail pendant des semaines s'il refuse des heures.
Enfin, si le salarié zéro-heure doit demander l'autorisation explicite de son employeur pour prendre un second emploi, en revanche son employeur n'a aucune obligation à son égard, même pas celle de lui donner la préférence sur un intérim ou un sous-traitant extérieur pour faire le même travail.
Un couteau suisse de l'exploitation
Comme toutes les formes de précarité, les emplois zéro-heure servent, entre autres, à tourner les quelques droits reconnus par le code du travail. En particulier, évidemment, le salaire minimum, puisque les zéro-heure font les frais des « bas » circonstanciels de l'activité, en lieu et place de l'entreprise.
Ces emplois permettent aussi de contourner la loi sur la semaine de 48 heures (héritée d'une directive européenne) : ce maximum étant calculé comme une moyenne sur une période de 17 semaines, rien n'empêche un patron de faire faire 60 heures par semaine à ses zéro-heure pendant trois semaines et 5 heures pendant les 14 autres. Au total, la moyenne de 48 heures n'aura pas été dépassée, le patron n'aura pas eu à payer de majoration horaire pour heures supplémentaires, de nuit ou de week-end (les zéro-heure n'y ont pas droit) et il sera même exonéré de charges sociales, parce que le salaire total versé sera inférieur au plancher au-dessus duquel il devrait en payer !
Enfin, parmi les avantages des emplois zéro-heure les plus prisés par les entreprises, il y a le fait qu'ils leur fournissent leur propre « armée industrielle de réserve », pratiquement corvéable à merci, sans que cela leur coûte un penny, et que chacun de ces salariés se trouve la plupart du temps isolé des autres et donc d'autant moins susceptible de participer à des activités collectives, syndicales entre autres.
La montée des emplois zéro-heure, tout comme celle du travail précaire en général, explique par ailleurs le niveau relativement faible du chômage en Grande-Bretagne par rapport aux autres pays riches. Ce fait, combiné aux avantages que ces emplois présentent pour les entreprises, signifie que les promesses actuelles, tant du gouvernement que du Parti travailliste, d'en « éliminer l'utilisation abusive » ont bien peu de chances de se matérialiser un jour – en tout cas pas sans que la classe ouvrière donne un grand coup de pied dans la fourmilière de l'exploitation capitaliste.125
Cameron s’acharne contre les syndicats
Le 16 juillet 2015, le Premier ministre britannique a présenté un projet de loi qui limiterait encore plus le droit de grève. Pourtant, depuis les violentes attaques des gouvernements Thatcher des années 1980, le Royaume-Uni possède déjà une des législations les plus draconiennes d’Europe.
Aujourd’hui, la loi impose un vote à bulletin secret par la poste, l’obligation d’obtenir au moins 50 % des votants pour la grève et un préavis de grève 7 jours à l’avance. Introduite par les conservateurs, cette loi n’a jamais été abrogée par les gouvernements travaillistes de Blair ou de Brown.
Dans le nouveau projet de loi, pour qu’une grève soit déclarée légale, la participation au vote devrait atteindre 50 %, et pour les services publics (transports, santé, éducation…), au moins 40 % de l’ensemble des syndiquéEs concernés devrait voter en faveur de la grève. L’appel à la grève devrait être annoncé 14 jours à l’avance, ce qui permettrait entre-temps aux patrons de faire pression sur les salariéEs mais aussi de profiter d’une autre clause de la loi qui leur permettrait de s’adresser aux agences d’intérim pour remplacer les grévistes... Enfin, les infractions aux lois sur les piquets de grève relèveraient du pénal !
Une dernière proposition concerne le financement du Parti travailliste. Aujourd’hui, la plupart des syndicats versent une partie des cotisations de leurs adhérents au Parti travailliste qui reçoit ainsi 50 millions d’euros, sa première source de financement. Les conservateurs souhaiteraient diminuer fortement cette somme.
L’opposition travailliste convertie au social-libéralisme, les directions syndicales pour la plupart très timorées et seulement 700 000 journées de grève un an auparavant (13 millions dans les années 1970). Alors pourquoi cette nouvelle loi ? Défense des « familles qui travaillent » et des « usagers », dit Cameron. Quelle hypocrisie de la part du premier casseur des services publics ces dernières années ! Quant au seuil des 40 %, argument démocratique, fallait-il l’appliquer aux dernières élections où les conservateurs ont été élus avec seulement 25 % des inscrits ?
La riposte
Les vraies raisons se trouvent dans la concurrence toujours plus exacerbée qui oblige chaque puissance capitaliste à grignoter encore plus les acquis sociaux. Le chiffre de 13 millions de syndiqués en 1980 a certes fondu mais il y en a encore 6,5 millions, et dans un sondage récent, 80 % de la population estimaient que « les syndicats sont essentiels pour la protection des intérêts des travailleurs ». La nouvelle loi est en quelque sorte une frappe préventive pour de nouvelles attaques.
Samedi 20 juin 2015, à l’appel du People’s Assembly, un regroupement de syndicats et de forces politiques à gauche du Parti travailliste, jusqu’à 250 000 personnes ont manifesté contre l’austérité et le gouvernement. Le 9 juillet, les travailleurs du métro de Londres ont fait grève dans l’unité contre les conditions de l’introduction d’un service de nuit à l’automne. Tous les syndicats et toutes les catégories du métro ont arrêté le travail, aucun train n’a roulé, et pas une seule station n’a ouvert ses grilles. Du jamais vu depuis au moins 1989, peut-être depuis la grande grève générale de 1926 ! Les médias français ont répété la rengaine des « usagers exaspérés ou en colère », mais sur place, surtout dans les quartiers populaires, la majorité des usagers soutenait la grève.
Comme la troïka avec le peuple grec, Cameron et les siens ne se satisfont pas d’obliger le mouvement ouvrier à mettre un genou par terre, et veulent le mettre KO afin de laisser la voie libre à toutes les contre-réformes dont ils rêvent. Pas sûr que les travailleurs britanniques se laissent faire.126
Gaz de schiste : Cameron donne son feu vert aux pollueurs
En août 2015, le gouvernement britannique a octroyé 27 permis d'exploration dans le nord de l'Angleterre à des entreprises, dont Total, spécialisées dans l'exploitation du gaz de schiste - et il en avait sous le coude 132 autres, qu'il entendait accorder d'ici à la fin de l'année. La mobilisation des habitants des régions concernées, bien informés des conséquences désastreuses sur l'habitat que la fracturation hydraulique a eues, par exemple, aux États-Unis, a permis pendant trois ans l'arrêt de tous travaux.
Sous le prétexte de la nécessaire « indépendance énergétique » du pays, Cameron voulait maintenant passer en force - prouvant son dévouement aux grands groupes capitalistes, et son mépris des intérêts de la population.127
Attaques contre les plus pauvres
En Grande-Bretagne, après des mois de polémiques plus ou moins feutrées sur le Brexit (la sortie du pays de l’Union européenne, sur laquelle portera le référendum du 23 juin 2016), c’est le budget 2016 qui a fait exploser au grand jour les divisions au sein du Parti conservateur du Premier ministre David Cameron. À telle enseigne que, à peine une semaine après sa publication, Cameron a dû revenir sur certaines des mesures annoncées pour calmer le jeu.
Tout comme les précédents, ce budget est pourtant marqué par la volonté de satisfaire l’avidité des plus riches et le mépris envers les plus pauvres.
Pour le patronat, il prévoit une nouvelle diminution du taux de l’impôt sur les bénéfices. Après avoir été réduit de 28 à 20 % depuis 2010, il tombera à 17 % en 2020, ce qui équivaudra alors à un nouveau cadeau de 8,5 milliards d’euros par an, dont l’essentiel ira aux plus grosses entreprises. Les compagnies pétrolières opérant en mer du Nord, qui avaient déjà bénéficié d’une subvention de 1,7 milliard en 2015, reçoivent une rallonge équivalente en réduction d’impôts. Les PME bénéficient d’une réduction annuelle de 2,2 milliards d’euros sur leurs impôts locaux. Quant aux spéculateurs, ils ne sont pas oubliés puisque l’impôt sur les plus-values financières et immobilières est réduit de 28 à 20 %.
En revanche, pour les millions de travailleurs et de retraités pauvres, c’est le coup de massue. S’ils ne bénéficient pas des réductions d’impôts sur le revenu prévues par le budget, puisqu’ils ne paient pas d’impôt direct, nombre d’entre eux seront affectés par d’autres mesures. C’est le cas de la baisse du plafond du total des allocations sociales que peut percevoir un foyer, ce qui touche en particulier les familles nombreuses et celles soumises aux loyers exorbitants des grandes villes. Vient ensuite la transformation des diverses allocations sociales actuelles en une seule, dite universelle, dont on estime qu’elle se traduira pour deux millions de foyers par une baisse de revenu de 180 à 330 euros par mois. Enfin, 600 000 handicapés voient baisser de 220 euros par mois leur allocation de mobilité, qui sert à financer des aides à l’achat de mobiliers et véhicules médicaux, par exemple.
Or le problème de Cameron était d’éviter tout ce qui pourrait faire basculer le vote du 23 juin en faveur du Brexit. D’où son recul aussi soudain qu’inattendu et l’annonce de l’annulation des mesures prévues contre les handicapés et d’une révision du plafond des allocations sociales. Mais bien sûr il fallait trouver des « économies » ailleurs pour financer les cadeaux à la bourgeoisie.128
Le « brexit »
Le référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne a lieu le 23 juin 2016.
L'éventualité d'un retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne (communément appelé « Brexit ») est un débat politique récurrent depuis l'adhésion du pays à la Communauté économique européenne en 1973. Le référendum de 2016, le second du genre après celui de 1975, fait suite à une promesse électorale du Premier ministre David Cameron et du Parti conservateur.
David Cameron ainsi que le Parti travailliste, le SNP et les Libéraux-démocrates font campagne pour le maintien. L'aile eurosceptique conservateur, menée par Boris Johnson, l'UKIP et beaucoup du Parti travailliste font campagne pour la sortie de l'Union européenne.
À la question « Le Royaume-Uni doit-il rester un membre de l'Union européenne ou quitter l'Union européenne ? » (« Should the United Kingdom remain a member of European Union or leave the European Union? »), 51,89 % des votants répondent « Quitter l'Union européenne ». C'est la première fois que la population d'un État membre se prononce en faveur de la sortie de l'Union européenne.
Résultats
Le scrutin laisse apparaître que, de manière générale, les électeurs plus âgés ont préféré voter « Leave » (la sortie) et les plus jeunes « Remain » (le maintien : 66 % des 18-24 ans ont voté pour le maintien dans l'Union européenne et 52 % chez les 25-49 ans et à l'inverse, 58 % des 50-64 ans ont opté pour la sortie de l'UE et 62 % des plus de 65 ans. Une corrélation existe également avec la classe sociale et les niveaux d'éducation : les classes populaires ou les électeurs non diplômés ayant préféré la sortie alors que les classes supérieures ou plus diplômées le maintien. D'après un sondage mené par Michael Ashcroft (en), le premier argument invoqué par les électeurs en faveur du retrait est le principe selon lequel les décisions concernant le Royaume-Uni doivent être prises au Royaume-Uni ; le deuxième est qu'il s'agit de la meilleure chance pour le Royaume-Uni de reprendre le contrôle sur ses propres frontières et son immigration ; le troisième est que le maintien laisse peu de choix, voire aucun, quant à la manière dont l'UE étend son adhésion ou ses pouvoirs.
Géographiquement, la plus importante fracture se situe entre l'Écosse, qui a voté « Remain » à 62 % alors que le reste de la Grande-Bretagne a favorisé la sortie de l'Union européenne. En Angleterre même, les grandes villes et les zones à l'immigration importante ont voté « Remain ». Des bastions ouvriers du Parti travailliste, comme Birmingham, Doncaster ou Sheffield ont voté « Leave ». Plus globalement, le politologue Thomas Guénolé analyse ce vote comme une fracture entre les gagnants (« les territoires ayant voté Remain, ce sont la grande mégalopole londonienne dominée par les CSP+ et les riches patrimoines ; son cœur battant de la City, connecté à la finance globalisée ; l'Irlande du Nord, qui dépend du commerce de l'économie frontalière ; et l'Écosse, qui jouit de sa rente pétrolière dans les échanges internationaux ») et les perdants (« les territoires ayant voté Leave, ce sont des régions désindustrialisées, paupérisées, reléguées ») de la mondialisation, ne voyant pas de pertinence à évoquer une montée de la xénophobie ou de rejet de l'immigration chez les électeurs ayant voté pour quitter l'Union européenne.
Conséquences politiques
Le 24 juin 2016, après l'annonce des résultats, le Premier ministre et chef du Parti conservateur David Cameron annonce qu'il démissionnera d'ici à octobre. Il reviendra au nouveau Premier ministre d'entamer les négociations de retrait avec l'Union européenne.
Jeremy Corbyn, le chef du Parti travailliste déjà fortement contesté par les députés du parti avant le référendum, fait face à une motion de défiance interne. Plusieurs membres du parti, dont d'importants ministres fantômes estiment Corbyn responsable de l'importance du vote « Leave » parmi l'électorat travailliste et qu'il est incapable de remporter la prochaine élection générale qui pourrait être convoquée de manière anticipée.
Le 4 juillet, Nigel Farage, le chef du UKIP, annonce sa volonté de démissionner de la direction du parti. Il explique considérer que sa carrière politique, fondée sur son rejet de l'Union Européenne, doit prendre fin à présent que sa « mission » est accomplie.129
Pour l’unité et la solidarité, contre le racisme et le dumping social en Europe
- Le résultat du référendum britannique est une étape supplémentaire dans la crise de l’Union européenne après la Grèce et la crise des migrants. Une large majorité d’électeurs en Angleterre et au Pays de Galles a voté pour le Brexit, imposant le « Leave » (la sortie) dans l’ensemble du Royaume Uni, malgré un résultat inverse en Écosse et en Irlande du Nord, un facteur de crise au sein de l’État britannique qui pourrait mener à un deuxième referendum sur l’indépendance pour l’Écosse.
- Le discours xénophobe stigmatisant les immigrés d’Europe de l’Est, tenu par les principaux porte-parole du « leave », que ce soit Boris Johnson (Parti Conservateur) ou Nigel Farage (UKIP) a largement dominé la campagne. Ils ont ainsi réussi à polariser l’exaspération sociale profondément enracinée dans de larges couches populaires – celles qui ont été les principales victimes de l’austérité, des pertes d’emplois, des attaques contre les budgets sociaux. Cette exaspération s’est retournée contre les élites (à Westminster ou à Bruxelles). Malheureusement, à un niveau de masse, ce rejet de l’UE n’exprime pas à l’heure actuelle une radicalisation anti-austérité progressiste, mais un rejet des travailleurs migrants européens, boucs émissaires des pertes d’emplois, mélangé au rejet de l’Union européenne comme responsable des attaques qu’ils ont subies. Cela a conduit à des manifestations publiques de racisme et de xénophobie qui étaient devenues impensables depuis les années 1970 quand, entre autres, la Ligue antinazie a contribué à faire échec à la montée de l’extrémisme de droite.
- La dynamique qui a conduit à la convocation du référendum britannique – notamment le développement de l’UKIP, soutenu par l’aile droite eurosceptique du parti conservateur (Tory) – signifie que le terrain sur lequel le débat référendaire a été réalisé en Grande-Bretagne était extrêmement défavorable à la gauche. Le parti travailliste était tiraillé entre d’un côté un rejet traditionnel de l’Union européenne, comme cela avait été le cas lors du précédent référendum en 1975, et de l’autre la pression de la majorité des forces syndicales pour lesquelles les politiques de l’UE avaient servi de bouclier contre certains des pires excès du néolibéralisme ainsi que le désir de rejeter la xénophobie anti-immigrés de droite de la campagne du « leave ». Les voix travaillistes défendant la sortie ont été plus relayées dans les médias que la position officielle du parti appelant pour un vote « Remain » (rester). Néanmoins seulement 37 % des électeurs travaillistes ont voté « leave ».
- La campagne dominante du « Remain » est apparue comme celle des élites, d’une City arrogante, jouant sur la peur d’un désastre en cas de « Leave », alors que des millions de travailleurs britanniques ont déjà vécu un désastre social, imposé par ceux-là même qui cherchaient à les convaincre de rester dans l’Union.
- Dans ce cadre, il était inévitable que les campagnes de gauche – « Une autre Europe est possible » (AEIP) pour voter « Remain » et celle de la gauche pour le « Leave » (« Lexit ») – aient une audience très limitée. Néanmoins, AEIP a bénéficié du soutien fort de John Mc Donnell, porte-parole sur l’économie et leader adjoint du parti travailliste, de la direction du Green party et de plusieurs dirigeants syndicaux, notamment Matt Wrack du Fire Brigades Union (syndicat des pompiers), ainsi que des milliers de militant-e-s à travers le pays.
- Le résultat du vote laisse donc, au Royaume Uni, tous les travailleurs et les étudiants des pays de l’UE, au premier rang desquels les travailleurs d’Europe de l’Est, dans une situation très précaire, vulnérables aux expressions de la xénophobie attisées pendant la campagne. Des agressions physiques contre des migrants — notamment des Polonais — ont déjà eu lieu. De même, l’ensemble des travailleurs britanniques va subir, dans leurs emplois et leur pouvoir d’achat, les conséquences des manœuvres monétaires autour de la livre et de toutes les mesures éventuelles prises par l’UE. Aussi, loin de s’intégrer dans un plan progressiste de rejet de l’austérité et des politiques capitalistes, le vote « Leave » va conduire à une dérive encore plus réactionnaire d’un nouveau gouvernement conservateur, face à un parti travailliste sorti affaibli de ce référendum avec une forte campagne de la droite du Labour contre Jeremy Corbyn comme leader du parti.
- Les initiatives prises en Grande-Bretagne immédiatement après le référendum pour faire preuve de solidarité avec tous les travailleurs migrants sont très importantes et devraient être poursuivies et étendues. Malgré les divergences apparues durant la campagne du référendum au sein des forces radicales britanniques, la tâche est maintenant d’organiser dans l’unité la plus large possible le combat contre l’austérité et la solidarité avec les migrants, et contrer la campagne de la droite travailliste contre Corbyn et la gauche.
- Le « Brexit » affaiblit structurellement l’Union européenne, et provoque une crise de gestion au sommet dont on ne sait pas où elle peut aller. Mois après mois, les conséquences des diktats austéritaires se font sentir : après les votes de révolte du peuple grec en janvier et juillet 2015, la forte mobilisation française contre les attaques frappant les droits sociaux, ces derniers jours ont vu les lourdes défaites de Matteo Renzi lors des municipales en Italie.
- L’absence totale de démocratie dans le fonctionnement de l’Union européenne, l’accumulation des exaspérations sociales face aux attaques menées par les gouvernements de droite et de gauche, s’exprime à chaque fois que l’occasion se présente pour l’électorat populaire. L’Union européenne détruit dans chaque pays les protections et les législations sociales, pousse à une mise en concurrence de tous contre tous, poussant vers la précarisation tous les travailleuses et travailleurs des pays européens.
- Faire que cette crise de l’Union européenne tourne à l’avantage des exploité-e-s et des opprimé-e-s nécessite un niveau de cohésion politique et sociale des forces anticapitalistes radicales qui reste totalement à construire aujourd’hui au niveau européen.130
Perturbation locale ou ébranlement général ?
Le 13 juillet 2016, Theresa May est devenu Première ministre britannique, espérant colmater la crise politique et reporter l’impact du Brexit sur les classes populaires.
Face à l’urgence, les contradictions du parti conservateur au pouvoir se sont dénouées : David Cameron est parti plus vite que prévu, ceux qui avaient fait campagne pour le Brexit ont renoncé à postuler à la direction du gouvernement, et Theresa May, qui avait soutenu le maintien dans l’Union européenne (UE), est devenue Première ministre. Ce n’est certes pas une pro-européenne farouche, et elle a d’emblée affirmé que le résultat du référendum ne serait pas remis en cause.
Les marchés financiers internationaux ont, sur le moment, été ébranlés par le référendum. C’est significatif du climat d’incertitude et du fait que financiers et capitalistes savent qu’un jour ou l’autre il faudra payer la note de la politique de distribution à tout-va de liquidités aux banques pour soutenir une croissance qui reste maigre. Cette largesse soutient les cours de la Bourse et permet au système bancaire de continuer à spéculer.
Un royaume désuni
Mais dans l’immédiat, ce qui compte, c’est l’impact direct dans ce qui est, c’est son nom officiel, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord. Teresa May va devoir gérer les conséquences des votes nord-irlandais et surtout écossais en faveur du maintien dans l’UE. Et surtout, elle aura à faire face aux incertitudes économiques dans lesquelles le Brexit a plongé le pays.
Si des capitalistes britanniques étaient individuellement plutôt favorables au Brexit (à l’instar de James Dyson, l’homme des aspirateurs...), globalement, le capital britannique s’accommodait parfaitement de l’UE. La Grande-Bretagne avait complètement accès aux marchés européens tandis que la finance britannique restait libre de faire à peu près ce qu’elle voulait et que le marché du travail avait été dérégulé. Et la non-appartenance à la zone euro donnait plus de marges de manœuvre à la politique économique.
« Face tu perds, pile tu perds aussi »
Le Brexit a entraîné une baisse importante de la livre, un recul des prix de l'immobilier britannique (largement tirés par la spéculation et les achats des étrangers), des annonces (à confirmer) de désengagement de certaines entreprises du territoire britannique, et une baisse générale de la confiance. La baisse de l’immobilier inquiète car des fonds financiers en dépendent directement et sont menacés de retraits brutaux (la valeur de leurs propriétés immobilières a chuté d’au moins 15 %).
Face à cette situation, la réponse des dirigeants britanniques a déjà commencé à s’esquisser : soutien aux banques, baisse des taux d’intérêt et diminution drastique de l’impôt sur les sociétés (pour attirer les entreprises). Autrement dit, une accentuation du néolibéralisme en faveur des entreprises et des classes possédantes, tandis que la masse de la population va subir le probable regain d’inflation liée à la baisse de la livre (ce qui va provoquer une hausse des produits importés).
Les ressorts de la politique antisociale et néolibérale menées depuis des années se trouvent bien en Grande-Bretagne même et, moins qu’ailleurs en Europe, dans des pressions de la Commission de Bruxelles. En l’absence de réaction des travailleurs et des couches populaires, ceux qui ont voté pour le Brexit pour manifester leurs oppositions aux « élites » capitalistes vont en payer le prix. Ce référendum à l’initiative de la droite conservatrice était bien un jeu de dupes pour les travailleurs : un pile ou face du type « face tu perds, pile tu perds aussi » (ce qui ne résout pas par ailleurs la question des consignes de vote...).
L’UE n’est pas irréversible
Teresa May va devoir négocier les conditions de la sortie avec l’UE, en arrachant le maximum de concessions sur l’accès aux marchés européens et la possibilité pour les banques d’y opérer librement. Cela prendra du temps et peut susciter des contradictions chez ses ex-partenaires.
Enfin, au-delà de la stricte sphère économique, la sortie de la Grande-Bretagne a des conséquences géopolitiques : l’Union européenne n’est pas irréversible. Commission, Banque centrale européenne et gouvernements nationaux de droite et de « gauche », ont su s’unifier contre le peuple grec. Il en serait de même demain contre tout mouvement populaire qui remettrait en cause les objectifs néolibéraux. Mais pour le reste, les contradictions montent entre les États, des contradictions attisées par la capacité des extrêmes droites à récupérer l’exaspération populaire…131
Attentat de Westminster
L’attentat de Westminster est une double attaque terroriste à la voiture bélier et à l'arme blanche qui s'est déroulée dans le quartier de Westminster, à Londres au Royaume-Uni, le , et qui est revendiquée par l'État islamique. Une première attaque a lieu sur le pont de Westminster vers 14h40, où une voiture renverse plusieurs passants, et la deuxième a lieu une minute après devant le Parlement de Londres, où le conducteur descendu de sa voiture poignarde mortellement un policier. Par la suite, l'assaillant est abattu par la police britannique.132
L’attentat de Westminster et le terrorisme des États
L’attentat du 22 mars 2017 à Londres, qui a fait quatre morts, était-il réellement un attentat islamiste contre le Parlement britannique, ou bien s’est-il agi d’un acte de désespoir insensé ?
Après des jours de commentaires en boucle à la télévision, concernant une menace terroriste orchestrée de loin par Daech, quoi qu’ait pu prétendre un communiqué de cette organisation, la réalité s’est révélée quelque peu différente. Comme lors des attentats de 2005 et de 2013, l’attaquant était né et avait grandi en Grande-Bretagne, fils d’une mère anglaise et d’un père d’origine antillaise. À part des bagarres à répétition à l’issue de beuveries, qui lui avaient valu plusieurs séjours en prison, la police n’avait rien sur lui, sinon sa conversion à l’islam, il y a une quinzaine d’années, à la suite de quoi il s’était fait appeler Khalid Massood. Depuis, rien, sinon la vie sans histoire d’un père de trois enfants, bien vu de ses voisins, dans une banlieue populaire de Birmingham, – jusqu’en décembre 2016, où il fut expulsé avec sa famille de son logement devenu trop cher, faute d’un salaire régulier.
Pour les victimes et leurs familles, évidemment, un drame reste un drame, quelles qu’en soient les causes. Mais l’ineptie et l’hypocrisie éhontée dont ont fait étalage tant les médias que la classe politique à cette occasion touchent à l’ignominie. Ainsi un quotidien à grand tirage a-t-il pu titrer, en caractères géants : « L’assassin était un escroc à l’assurance chômage », trop heureux de pouvoir s’en prendre à un chômeur à défaut d’un vrai terroriste, après avoir distillé son venin habituel contre les « faux réfugiés terroristes » dans ses numéros précédents. Et pendant ce temps, tous les leaders politiques, de la Première ministre conservatrice Theresa May au maire travailliste de Londres, Sadiq Khan, entonnaient le couplet de l’unité nationale face au terrorisme.
Ignominie également que le silence assourdissant de cette même presse et de ces mêmes politiciens sur le sort des 33 victimes d’un bombardement de la coalition occidentale, le jour même de l’attaque de Londres, contre une école de la ville syrienne de Tabqa où se terraient une cinquantaine de familles de réfugiés, comme sur celui des 52 morts, pris au piège quatre jours auparavant, dans le bombardement d’une mosquée, également en Syrie.
Que ces bombes aient été américaines, anglaises, ou peut-être françaises, ne change rien à l’affaire. Car si on ignore les motifs réels de Khalid Massood le 22 mars, ceux qui animent les dirigeants des pays riches dans leur aventure guerrière en Syrie et en Iraq, ne font, eux, aucun doute. Il s’agit avant tout d’imposer à toute une région leur ordre impérialiste, l’ordre de leurs multinationales, en usant d’un terrorisme qui ne dit pas son nom, mais qui n’en est pas moins mortel pour les populations, déjà en butte à celui des milices telles que Daech.133
Attentat du 22 mai 2017 à Manchester
L'attentat de Manchester est un attentat-suicide terroriste islamiste qui s'est déroulé à la Manchester Arena (Manchester, Royaume-Uni), le vers 22h33 (heure locale), à la sortie d'un concert de la chanteuse américaine Ariana Grande. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière perpétrée au Royaume-Uni depuis les attentats de Londres du 7 juillet 2005.
L'explosion fait, selon un bilan provisoire, vingt-trois morts (dont l'attaquant) et 116 blessés dont dix-neuf grièvement. De nombreuses victimes sont des enfants, des adolescents et leurs parents. L'attentat a eu lieu dans un espace public, en dehors du bâtiment. Il est plus tard revendiqué par l'organisation État islamique, via son organe de propagande Amaq.134
Le terrorisme et ceux qui le favorisent
Plusieurs jours après l’attentat de Manchester, l’enquête a révélé l’existence d’un réseau terroriste dont tout porte à croire que ses membres avaient été en contact étroit avec les services secrets britanniques.
Le père du kamikaze de 22 ans qui s’est fait sauter à Manchester était un militant islamiste libyen, opposant à Kadhafi et ayant trouvé asile au Royaume-Uni. Au moment de l’intervention franco-britannique de 2011, selon un témoignage publié par le Financial Times, les autorités britanniques auraient facilité son retour en Libye ainsi que celui d’autres islamistes de Manchester, estimant qu’ils constituaient une alternative plus crédible au dictateur que les laïcs. Toute cette mouvance aurait ainsi pu compter sur l’aide logistique du MI5, les services secrets britanniques, pour s’organiser et s’armer.
Ce ne serait pas la première fois que les puissances impérialistes auraient vu se retourner contre elles une de leurs créatures. Avant de commettre l’attentat contre le World Trade Center de New York en 2001, Ben Laden et ses réseaux avaient été formés et armés par la CIA, qui cherchait à contrer l’armée soviétique en Afghanistan. Plus récemment, les milices djihadistes qui font régner la terreur en Irak et en Syrie ont bénéficié de l’aide financière et militaire des alliés des États-Unis, le Qatar, l’Arabie saoudite et la Turquie.
Le terrorisme est vraiment le fruit pourri de l’impérialisme. C’est vrai parce que ce système, miné par les inégalités révoltantes, engendre en permanence crises et guerres et crée ainsi un terreau sur lequel peuvent prospérer les groupes terroristes. Mais c’est aussi vrai, plus directement encore, parce que les grandes puissances, par leurs manœuvres cyniques et leurs calculs à court terme, engendrent elles-mêmes les monstres qui s’en prennent ensuite aux populations civiles au Moyen-Orient, au Royaume-Uni ou en France.135
Attentats, les fruits pourris de l’impérialisme
Le 3 juin 2017, à Londres, un nouvel attentat a fait au moins sept morts et 48 blessés, dont un passant tué par l’unité policière qui a abattu les trois assaillants. C’est le troisième attentat islamiste en Grande-Bretagne en trois mois.
Les trois terroristes du 4 juin étaient des islamistes plus ou moins connus des services de police. L’un d’eux était lié à une organisation intégriste, al-Muhajiroun (les émigrés) formée dans les années 1980 par des islamistes syriens opposés au régime d’Assad. À l’époque, cette organisation avait pignon sur rue à Londres et était utilisée par les services secrets. Ce n’est qu’après l’invasion de l’Afghanistan en 2001 qu’elle fut finalement interdite par Tony Blair, qui l’accusait de recruter des combattants pour rejoindre les talibans.
À l'instar de l'attentat de Manchester, il s’agit donc d’islamistes qui ont bénéficié du soutien direct ou indirect de l’État britannique. Ces islamistes se retournent aujourd’hui contre leurs anciens parrains en s’en prenant à des civils innocents, innocents comme le sont les victimes des bombes lâchées par les Occidentaux sur la Libye, l’Irak et la Syrie.
Ces attentats sont barbares. Mais les gouvernements et les militaires occidentaux, prêts à toutes les manœuvres pour maintenir le monde sous leur coupe, ont en grande partie fabriqué les groupes terroristes, même si aujourd’hui ces derniers se retournent contre eux.136
Élections : derrière la claque pour May et les conservateurs
La victoire un an auparavant du Brexit a été présentée par beaucoup de gens comme une évolution inexorable du pays vers la droite. L’échec humiliant de Theresa May et la percée spectaculaire de Jeremy Corbyn nous montrent que les choses sont bien plus complexes.
Au lieu d’une majorité accrue – certains parlaient d’une marge de 100 (!) sièges – les conservateurs se retrouvent avec 12 sièges en moins. Sans majorité absolue, ils sont obligés de négocier une coalition fragile avec les loyalistes protestants et très réactionnaires de l’Irlande du Nord (le DUP) avec la perspective de nouvelles élections en cas d’échec d’ici quelques mois. Avec 318 sièges et 42% des voix, les conservateurs restent le premier parti devant les travaillistes, 262 sièges (32 en plus). Par contre en pourcentage, les travaillistes, avec 40% des voix, non seulement talonnent les conservateurs mais augmentent leur score de 10% depuis 2015, le plus grand bond entre deux élections depuis 1945. Corbyn fait même un meilleur score que Gordon Brown (2010) et Tony Blair (2005), les grands défenseurs de la troisième voie social-libérale.
Cap à gauche
Deux mois auparavant, les conditions semblaient plus que favorables à la réussite du pari de Theresa May. Les sondages lui donnaient une avance de 20%, la presse tabloïde était en ordre de bataille pour des unes virulentes contre Corbyn le « fantaisiste » ou « Djihadi Jeremy » pour ses positions pro-palestiniennes et anti-guerre. La majorité des députés travaillistes (très droitiers) ne cessaient de critiquer Corbyn et certains de ses « amis » prétendaient que le programme de gauche était bon mais qu’il fallait un dirigeant plus charismatique pour gagner.
D’une part, sans Corbyn comme dirigeant il n’y aurait pas eu de manifeste de gauche et d’autre part, la réussite s’est faite non seulement grâce au contenu du manifeste le plus à gauche depuis 1983 (et malgré ses limites) mais grâce aussi au passé militant d’un homme simple, sincère, perçu comme susceptible de tenir ses promesses et dont les apparitions à la télévision contredisaient la caricature présentée par une grande partie des médias.
Militant anti-guerre
Deux autres questions peuvent expliquer aussi le résultat : les jeunes et les attentats. Corbyn a clairement démontré sa capacité de faire rêver beaucoup de jeunes. « For the many not the few » (Pour le plus grand nombre pas pour la petite élite) était le slogan de la campagne et il se déclinait en une série de mesures très concrètes : pour l’éducation, la santé, le logement et l’emploi avec augmentation des impôts pour les riches. Enthousiasmés par les grands meetings et les débats à la télévision, plus d’un million de jeunes de 18-24 ans se sont inscrits sur les listes électorales après l’annonce de l’élection, dont la majorité pour voter travailliste. Et plus important, 74% d’entre eux ont voté quand seulement 43% ont voté en 2015.
Quant aux retombées des attentats, en général favorables au gouvernement en place et aux réflexes nationalistes et sécuritaires, c’est Corbyn, militant anti-guerre de longue date, qui s’en est sorti le mieux. S’il a insisté sur le fait que Theresa May, en tant que ministre de l’intérieur, avait présidé à la réduction de 20.000 postes de policiers c’est aussi en insistant sur la responsabilité des guerres extérieures menées par les gouvernements précédents que Corbyn a marqué des points auprès du public. 53% de la population était d’accord avec lui. Seulement 24% pensaient le contraire.
Canaliser la colère
Tout cela n’empêche pas bien sûr les manifestations de haine raciste comme les attaques contre les musulmans qui se sont multipliées après les attentats. Par contre, le succès de la campagne de Corbyn montre, non pas l’absence de courants réactionnaires et xénophobes au Royaume Uni mais le fait qu’ils ne sont pas forcément dominants dans la société et qu’ils ne sont pas voués à un développement sans frein. Nous vivons dans des sociétés de plus en plus polarisées où la colère de millions de personnes qui subissent les effets de la crise peut être canalisée dans des directions très différentes. Par le dynamisme de sa campagne et l’espoir qu’elle a soulevé, Corbyn a su attirer des millions de personnes vers des solutions de gauche. Par exemple, le Parti pour l’indépendance du Royaume Uni (l’UKIP) s’est effondré, passant de 12% à 2%. Une partie s’est (re)tournée vers les conservateurs et un Brexit dur mais au moins un tiers a voté travailliste, attiré par un projet qui leur parlait après des années de gouvernements travaillistes qui leur avaient tourné le dos.
Retour de la question sociale ?
La période qui s’ouvre risque d’être de plus en plus instable. May est déjà contestée au sein de son parti et sera bientôt remplacée mais les centaines de milliers de personnes qui ont été dynamisées par la campagne de Corbyn pourraient se mettre à contester la légitimité de l’ensemble du Parti conservateur. Ce sera en particulier le rôle des anticapitalistes et révolutionnaires de faire en sorte que la colère ne soit canalisée vers l’attente de nouvelles élections mais qu’elle s’exprime dans des campagnes concrètes sur le terrain, contre l’austérité, contre la guerre, pour la défense des services publics et tant d’autres choses. Après des années de recul, l’espoir pour la gauche britannique semble de nouveau permis.137
La démission de May
En annonçant sa démission de la direction du Parti conservateur à compter du 7 juin 2019, Theresa May n’a pas surpris grand monde. D’abord parce que cela faisait déjà un mois que May s’était engagée à se retirer. Mais surtout parce que tout laissait penser qu’une fois publiés, les résultats des élections européennes, tenues le 23 mai 2019 en Grande-Bretagne, ne lui laisseraient pas d’autre choix.
En effet, avec tout juste 9 % des suffrages exprimés, le parti au pouvoir est arrivé en cinquième position dans ces élections. Jamais aucun des deux protagonistes du bipartisme britannique n’était tombé aussi bas dans un scrutin national !
Le Brexit Party, le nouveau parti souverainiste créé par Nigel Farage, l’ancienne figure de proue de la campagne pour le Brexit lors du référendum de 2016, est arrivé en première position. À peine créé, ce Brexit Party a réussi le tour de force d’obtenir 31,6 % des suffrages, soit 5,25 millions de voix.
Mais, loin d’être un fait nouveau, il s’agit de la poursuite d’un phénomène amorcé lors des dernières élections européennes, en 2014. À l’époque, UKIP, un autre parti souverainiste dirigé par Nigel Farage, était arrivé en première position avec 28,5 % des suffrages, sur la base d’une revendication unique : le Brexit.
Aujourd’hui, c’est donc le Brexit Party qui a remplacé UKIP, désormais trop discrédité par une longue série de scandales, en se posant en champion de la démocratie pour réclamer la mise en application sans délai du référendum de 2016.
Mais la mobilisation des partisans du Brexit doit être relativisée. D’abord parce que, bien qu’excédé par trois années de prétendues négociations au cours desquelles May a passé le plus clair de son temps à négocier avec les factions rivales de son propre parti, l’électorat ne s’est pas mobilisé pour exprimer ce mécontentement : à 36,9 %, la participation électorale à cette élection n’a augmenté que de 1,5 % par rapport à 2014, alors qu’elle avait atteint 72 % lors du référendum de 2016.
Pour l’instant, la scène politique n’en restait pas moins dominée par le nationalisme et la démagogie xénophobe qui accompagnaient le processus du Brexit depuis ses débuts.138
Derrière les pitreries de Boris Johnson
Le 24 juillet 2019, Boris Johnson a remplacé Theresa May au poste de Premier ministre britannique, pour piloter le pays vers l’avenir radieux qui, selon lui, l’attendait hors de l’Union européenne (UE). Mais en plus, il promettait que le Brexit serait effectif dès le soir du 31 octobre prochain, « que ça passe ou que ça casse ».
Ainsi s’exprime Alexander Boris de Pfeffel Johnson, plus connu sous le sobriquet de BoJo que lui donne son fan club dans les médias réactionnaires. Il cultive avec soin une image de « grande gueule » iconoclaste, jouant sur ses pitreries et ses gaffes, pour marquer ses distances vis-à-vis d’une classe politique discréditée parce que trop bourgeoise.
Mais malgré l’image populaire qu’il cherche à se donner, Johnson est passé par le moule de la bourgeoisie dont il est issu et ses grimaces cachent mal les préjugés sociaux dont il est pétri.
Sa carrière politique a commencé dès l’université d’Oxford, où il rejoignit les rangs du club conservateur et ceux du club Bullingdon, spécialisé dans les beuveries et le vandalisme aviné. Après l’université, Johnson bifurqua vers le journalisme, où il se positionna très vite du côté de l’aile droite nationaliste, xénophobe et anti-UE du parti conservateur.
Il est vrai que Johnson changea de ton pour se faire élire à la mairie du Grand Londres. De 2008 à 2016, il fit ainsi figure de libéral, au point que quelques mois avant le référendum de juin 2016, il passait encore pour un partisan du maintien dans l’UE. Puis Johnson bascula : du jour au lendemain, il se proclama partisan du Brexit, pour devenir l’un de ses trois principaux défenseurs dans la campagne du référendum.
Autant dire que les convictions politiques de Johnson sont à géométrie variable. Cela n’a sans doute rien de très exceptionnel parmi les politiciens de la bourgeoisie, sauf peut-être par l’ampleur remarquable de ses grands-écarts.
Le nouveau gouvernement était à l’image de Johnson. C’était un gouvernement de riches : les deux tiers des ministres venaient des écoles privées les plus chères du pays, un record. S’y trouvaient représentés les courants les plus réactionnaires de la droite conservatrice : une ministre de l’Intérieur favorable à la peine de mort et connue pour avoir accusé à la télévision la classe ouvrière britannique d’être la plus paresseuse du monde ; un ministre des affaires étrangères qui se disait partisan (et il n’était pas le seul) de la suppression, en application de directives de l’UE, des droits acquis par la classe ouvrière comme les congés payés et la réglementation de la durée du travail, entre autres ; une sous-secrétaire à la Santé qui était, de longue date, la figure de proue d’un courant partisan de restreindre le droit à l’avortement ; sans parler des nombreux ministres partisans d’une politique encore plus répressive envers les travailleurs immigrés.
Ce gouvernement voulait le Brexit pour le 31 octobre au soir. Sauf qu’il ne voulait pas qu’il se fasse sur la base de l’accord de retrait signé entre Theresa May et l’UE et que, de son côté, l’UE ne voulait pas revenir sur ce qui avait déjà été négocié.
Dans ce cas, la seule issue possible était un départ sans accord, qui impliquait la suspension immédiate de tous les liens privilégiés existant entre l’UE et la Grande-Bretagne, en particulier en matière de commerce, de finances, de transport, etc.
Pourtant, Johnson a fait de cette hypothèse l’un des piliers de ce qu’il présentait comme une politique : si rien ne marche, il s’est engagé à gérer un départ sans accord, ce qu’il était bien incapable de garantir. Sans doute y avait-t-il déjà eu des négociations dans les coulisses pour prévoir des solutions provisoires évitant la paralysie de l’économie. Mais nul ne pouvait dire si elles empêcheront une réaction en chaîne affectant toute l’économie.139
Brexit : le désaccord est signé
Le 24 décembre 2020, après des mois de poker menteur et à quelques heures d’une sortie sans accord, le Royaume-Uni de Boris Johnson et l’Union européenne (UE) ont fini par signer un texte de compromis, censé réguler leurs relations commerciales à partir du 1er janvier 2021.
À écouter les signataires, l’accord commercial ne ferait que des gagnants. Johnson, comme à son habitude, a fanfaronné, présentant le texte comme un « accord fantastique », un « cadeau de Noël » aux entrepreneurs et à toute la population. Il n’était pas sûr que cela suffise à faire oublier sa gestion calamiteuse de la pandémie, qui avait déjà fait plus de 65 000 morts en Grande-Bretagne, mais cela a suffi pour que certains journaux titrent « Joyeux Brexmas », fusionnant « Brexit » et « Christmas » (Noël). Côté continental, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le négociateur Michel Barnier ont affiché une satisfaction plus mesurée, parlant d’un accord « juste et équilibré ».
Chez les hommes d’affaires britanniques, français et allemands, dominait le sentiment que cet accord a évité le chaos qui aurait résulté d’une sortie sans accord réintroduisant des droits de douane. Le spectacle des files de camions bloqués côté anglais à l’approche des ferries et du tunnel, dans l’attente que leurs chauffeurs soient testés, leur avait donné comme un avant-goût des conséquences possibles d’un « no deal ». Un certain soulagement était donc de mise du côté des capitalistes, comme en témoignait ce titre de l’hebdomadaire The Economist : « Un accord vaut mieux que pas d’accord du tout. »
L’accord, un pavé de 1 200 pages, codifie la façon dont le Royaume-Uni, qui a déjà quitté l’UE le 31 janvier 2020, quittera le 1er janvier 2021 le marché unique et l’union douanière. Comme le souhaitaient les milieux patronaux de part et d’autre de la Manche, importations et exportations, d’un volume de 700 milliards d’euros par an, continueront à se faire sans taxes ni quotas. Pour préserver son accès au marché européen et à ses 450 millions de consommateurs, la Grande-Bretagne accepte aussi de s’aligner peu ou prou sur les normes sociales et environnementales de l’UE. C’est ce à quoi tenaient les commis des groupes capitalistes qui dominent l’UE, qui craignent un dumping britannique qui résulterait de la concurrence de marchandises produites à plus bas coût.
En échange de cette reculade, l’UE a concédé que ses pêcheurs renoncent progressivement d’ici cinq ans à 25 % des poissons qu’ils pêchent dans les eaux britanniques. C’est un geste qui ne lui coûtait pas cher et qui permettait à Johnson d’afficher une victoire symbolique auprès des plus souverainistes de ses supporters, même si c’était loin des 80 % exigés au départ.
Au 1er janvier 2021, les contrôles douaniers ont fait leur retour, avec toutes les formalités administratives, coûteuses et chronophages, que cela suppose. En ce sens, l’accord est bien « historique », mais de façon négative, puisqu’il remet en place des barrières tombées au fil du temps, depuis que le Royaume-Uni était entré dans le Marché commun en 1973.
Si Johnson faisait mine de voir dans l’accord une « nouvelle base d’amitié », le texte n’assurera pas non plus la « concurrence loyale » dont von der Leyen et Barnier se voulaient les avocats. Car il ne saurait y avoir de relations commerciales sans rapport de force dans un système économique basé sur la guerre de tous contre tous, et moins que jamais en temps de crise. Valable cinq ans seulement, cet accord incluait déjà un mécanisme d’arbitrage en cas de litige, et ils ne manqueront pas. Si une entreprise britannique s’éloigne trop des normes fixées par l’UE, cette dernière sera en droit de prendre des mesures de rétorsion, en particulier d’imposer des droits de douane – et vice versa.
C’est dire si cet accord signé au bord du précipice, aussi détaillé et volumineux soit-il, n’est qu’un texte de compromis provisoire, avec lequel les grands patrons savent déjà qu’ils prendront des libertés, en fonction de leurs intérêts du moment. Il ne comporte d’ailleurs pas de chapitre sur la finance, signe qu’il n’y aura pas non plus de trêve dans la bataille entre la Bourse de Londres et les Bourses de Paris et de Francfort pour attirer les capitaux.140
Boris Johnson lâché par les siens
Le 7 juillet 2022, le Premier ministre conservateur britannique, Boris Johnson, a finalement été contraint de démissionner. Il a cédé à la pression et aux démissions de dizaines de membres de son gouvernement qui craignaient que son impopularité, liée à des scandales en cascade, ne déteigne sur eux.
Johnson, Premier ministre depuis la victoire des conservateurs aux élections législatives de décembre 2019, a donc renoncé à sa fonction de leader du parti. Mais il restait Premier ministre jusqu’à ce que les conservateurs se soient trouvé un nouveau chef, comme le veulent les us et coutumes du système institutionnel britannique.
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est dérisoire : Johnson a reconnu, après avoir soutenu le contraire, qu’au moment de promouvoir un député de son parti, il savait que celui-ci avait fait des « avances inappropriées » à deux collègues masculins. Ce petit mensonge serait passé inaperçu s’il ne s’inscrivait dans une très longue série. Or le vase était bien plein, surtout depuis le Partygate, à savoir la révélation qu’en 2020, Johnson et ses proches avaient, en plein confinement, bafoué les règles imposées au commun des mortels et fait la fête à de nombreuses reprises dans des locaux gouvernementaux.
Il y avait déjà onze candidats à la succession. Le futur Premier ministre sortira d’obscures tractations dans lesquelles la population n’avait pas son mot à dire. Autant dire que les travailleurs n’avaient rien à attendre de cette compétition entre serviteurs de la bourgeoisie.
Boris Johnson avait promis monts et merveilles avec la mise en œuvre du Brexit. Lors du référendum de 2016, il avait réussi à leurrer certains travailleurs en leur faisant croire qu’ils auraient tout à gagner à un repli nationaliste. Désormais, ces derniers ne pouvaient que se rendre à l’évidence : les milliards que Johnson avaient promis de réinjecter dans le système de santé faisaient toujours défaut ; et le niveau de vie, loin de s’élever par la magie supposée de la rupture avec l’Union européenne, était en train de s’effondrer, l’inflation approchant des 10 %. Quant à l’exode de dizaines de milliers de travailleurs étrangers venus de l’UE, il a désorganisé l’économie sans fournir un seul emploi aux travailleurs britanniques.
Mick Lynch, le leader du syndicat RMT qui a organisé la grève des cheminots fin juin 2022, a déclaré qu’il verrait bien Keir Starmer, le chef du parti travailliste, comme Premier ministre à la place de Johnson. Mais pour les travailleurs, un tel remplacement ne changerait rien. On l’a vu notamment de 1997 à 2010, sous Tony Blair et Gordon Brown, deux premiers ministres travaillistes qui ont largement contribué à la précarisation du monde du travail.141
Liz Truss dans les pas de Thatcher et de Johnson
Le 5 septembre 2022, les résultats du vote interne au Parti conservateur sont tombés : sans surprise, Liz Truss a battu Rishi Sunak par 57 % des voix contre 43 %.
Nouvelle cheffe du parti, elle a été intronisée nouvelle Première ministre par la reine dès le lendemain, en remplacement de Boris Johnson.
Dans une campagne très à droite où les rivaux, tous deux pro-Brexit, n’étaient guère différents, Truss a sans doute bénéficié de sa loyauté à l’égard de Johnson. Elle est en effet restée jusqu’au bout la ministre de ce politicien vomi par la population mais encore adulé chez les Tories ; tandis que Sunak, bien que chouchou des députés du parti, est passé pour le traître en démissionnant de son poste de ministre de l’Économie début juillet. Les 172 000 votants ont donc tranché en faveur de cette candidate dont le programme se limitait à moins d’impôts pour les riches et plus de fermeté envers syndicalistes et grévistes, un discours séduisant pour cet électorat aussi cossu que réactionnaire.
Contrairement à ses prédécesseurs Cameron et Johnson, Truss n’est pas issue de la haute bourgeoisie, ce en quoi elle ressemble à son idole Margaret Thatcher. Mais son parcours politique témoigne d’un dévouement au grand patronat tout aussi affirmé que celui de la Dame de fer. D’abord économiste chez Shell, élue députée pour la première fois en 2010, elle a été à partir de 2012 de tous les gouvernements conservateurs qui, sans relâche jusqu’à nos jours, ont imposé aux travailleurs austérité et précarité tout en aidant les capitalistes à accumuler des fortunes.
Truss, qui avait fait campagne contre le Brexit en 2016, s’est ravisée depuis pour les besoins de sa carrière. Plus récemment, pour battre Sunak, elle a aligné des déclarations contradictoires. Malgré ce côté girouette, sa constance dans la rhétorique nationaliste et ultra-libérale a été récompensée. Elle était donc aux commandes de l’État pour faire payer à la classe ouvrière le prix de la crise, alors que la flambée des prix en Grande-Bretagne entraînait depuis le début de l’été une vague de grèves, sans précédent depuis les années 1980. 142
Elizabeth II : 70 ans à la tête d’une famille de parasites nuisibles
Le 9 septembre 2015, Élisabeth II est devenue le souverain britannique ayant régné le plus longtemps, dépassant la durée de règne de son arrière-arrière-grand-mère la reine Victoria (63 ans 7 mois et 2 jours). Pour l'occasion, presque tous les médias en Grande Bretagne mais aussi dans la France « républicaine » ont rendu hommage à ce long règne d'une « grande dame », « en phase avec son peuple » et qui symboliserait les traditions immuables d'une Angleterre éternelle. La réalité derrière cette fable est bien plus sombre.
Une tradition « inventée »
En fait la tradition « immuable » de la famille royale a connu bien des ruptures et pas des moindres en 1649 lors de la Révolution anglaise quand le roi a été décapité ! La bourgeoisie ayant pris le pouvoir, il y a eu des tentatives de restaurer une monarchie absolue mais en 1688 l'aristocratie a dû accepter le compromis de ce qui deviendra par la suite une monarchie constitutionnelle avec le pouvoir fermement aux mains des capitalistes.
Pendant longtemps la monarchie restera assez discrète. La plupart des rituels et cérémonies qu'on associe aujourd'hui avec un passé lointain ont été inventés beaucoup plus récemment, dans la deuxième moitié du 19ème siècle pendant le règne de la reine Victoria. Au milieu du 19ème siècle, l'industrialisation capitaliste crée des ravages parmi la nouvelle classe ouvrière des villes et suscite de nombreuses révoltes contre les inégalités et l'injustice. C'est alors que la décision est prise de mettre la famille royale en avant, d'en donner une image populaire et de l'entourer de toute cette imagerie de carrosses, de couronnes remplies de diamants qu'on croirait sortis d'un conte de fée. L'hymne national fut popularisé – il n'avait même pas été chanté lors du couronnement de Victoria et tout le système des médailles accordées par la reine ne fut introduit qu'en 1917. Les victoires de l'Empire furent l'occasion d'organiser de grandes fêtes populaires derrière la nouvelle « Impératrice » Victoria, symbole d'une nation unie mais aussi d'une société inégalitaire qui aurait existé depuis la nuit des temps et qui ne pourrait pas changer. Pendant tout le 20ème siècle et jusqu'à aujourd'hui la mise en scène d'une succession d'obsèques, de jubilés ou de mariages de la famille royale ont cherché à encourager l'admiration et l'émerveillement devant une situation totalement absurde – des individus qui possèdent des richesses obscènes simplement à cause d'un accident de naissance. Mais quelle meilleure manière de justifier l'existence (éternelle) d'un monde capitaliste basé sur les mêmes injustices !
Richesse obscène
La richesse de la reine ? Difficile de connaître la somme exacte. Les châteaux, les terres, les tableaux, les bijoux et autres collections royales appartiennent à l'État mais la reine en jouissait pleinement et la valeur est estimée à environ 15 milliards d'euros. Comme argent de poche, elle pouvait aussi compter sur les 50 millions (l'argent des contribuables) votés par le parlement chaque année puis des dizaines de millions pour les occasions « exceptionnelles » comme le mariage de son petit fils William (20 millions), par exemple.
Relents racistes voire fascistes
Il y a quelques années, des photos de Harry, frère de William et deuxième fils de Diana, ont fait scandale quand il apparaissait habillé en uniforme nazi lors d'une « fête ». Il a prétendu que c'était juste pour « blaguer ». Mais d'autres dans sa famille ont fait plus que des « blagues » très douteuses. Dans les années 30, le Prince Edward avait lié amitié avec Adolf Hitler et soutenait ouvertement les Nazis qui avaient prévu, en cas de conquête du Royaume Uni, de le mettre sur le trône. Il est souvent dit d'ailleurs qu'il a été obligé à abdiquer non pas à cause de sa volonté d'épouser une Américaine divorcée mais à cause de ses sympathies politiques. Mais il n'était pas le seul dans la famille. Plusieurs des sœurs du mari de la Reine Elizabeth, le Prince Philip de Grèce et du Danemark (!), ont épousé des Nazis – deux de leurs enfants recevant le nom d'Adolf. Quant à Philip lui-même, pendant toute sa vie, il n'a pas arrêté de sortir des remarques racistes, sur les « chintoks » et autres. La Princesse Margaret est sortie d'une projection de la Liste de Schindler après 10 minutes, se plaignant que c'était un film ennuyeux sur les Juifs et en déconseillant à son majordome d'aller le voir. Enfin, la Reine mère n'était pas plus « fine », mais la liste est longue.
Neutres et inoffensifs ?
Il y a encore beaucoup de gens en Grande Bretagne qui souhaitent garder la monarchie. Seulement 20% voudraient une république. « Ils sont bons pour le tourisme », « Ils ne font pas de mal », « Ils n'ont pas de pouvoir politique », « Ils sont neutres », etc. Malheureusement, ils sont loin d'être neutres et inoffensifs. En privé, la reine et encore plus le Prince Charles – devenu Charles III après le décès de la reine – font connaître leurs points de vue au gouvernement. Des lettres privées de Charles, montrent un véritable volonté de harceler sur une série de questions. Mais plus que leur influence personnelle, c'est leur existence même qui donne aux membres de la famille royale et la monarchie en générale leur utilité pour le système. Car, plus des millions de gens continuent à respecter des gens qui vivent dans un luxe inimaginable, moins ils seront susceptibles de mettre en cause une société tout aussi inégalitaire et injuste. Et on peut être sûr que si un jour un soulèvement populaire risquait de mettre en cause l'ordre établi, les premiers qu'on sortirait pour appeler à l'unité nationale voire à l'écrasement des rebelles, ce serait Charles III et toute sa clique. Ils n'ont rien d'une gentille attraction touristique. Ils sont bien des parasites très nuisibles.143
En juillet 2015, un quotidien britannique a publié des images de la reine d'Angleterre, enfant, faisant le salut nazi.
Voilà le vrai visage de la famille royale d'Angleterre. Dieu nous fait ainsi comprendre que le RICHE est un nazi car il accapare la majeure partie des richesses de la Terre en provoquant l'extermination de millions d'êtres humains chaque année.
ÉLISABETH II = II
II = 9+9 = 18
18 = AH
AH sont les initiales d'Adolf Hitler.
Dieu associe la reine ÉLISABETH à Adolf Hitler car les électeurs ÉLISENT la BÊTE en votant pour des hommes politiques qui permettent aux rois d'exterminer des millions d'êtres humains chaque année – en les laissant accaparer les richesses des pauvres.
Le chiffre de la BÊTE est le 666.
6+6+6 = 18
18 = AH
AH sont les initiales d'Adolf Hitler, le dirigeant du IIIe REICH.
La BÊTE est l'homme politique qui permet au RICHE de s'engraisser de profits en laissant mourir de pauvreté des millions de personnes chaque année.
Lorsque j'ai mis en ligne ce site internet en 2016, la reine d'Angleterre régnait depuis 64 ans.
Le chef-lieu du département 64 est la ville de PAU.
Des milliards d'êtres humains vivent dans la PAU-VRETÉ parce que les rois qui dirigent le monde ne partagent pas leurs richesses.
8x8 = 64
88 = HH
HH est l'abréviation de Heil Hitler, le salut nazi.
Ne pas combattre les rois qui dirigent le monde c'est faire le salut nazi puisque leur cupidité extermine un enfant toutes les 5 secondes.
Élisabeth II est née un 21 avril (21 4).
21 4 = BAD
« BAD » signifie « MAL » en anglais.
La reine d'Angleterre était l'incarnation du MAL sur Terre car elle symbolisait le règne du RICHE qui extermine le pauvre.
21x4 = 84
Le chef-lieu du département 84 est la ville d'Avignon dont la maire est Cécile HELLE.
« HELL » signifie « ENFER » en anglais.
Les initiales de Cécile HELLE sont C H.
C H = 3 8
Le département 38 est celui de l'ISÈRE.
Des milliards d'êtres humains vivent un ENFER à cause du RICHE qui les condamne à vivre dans la MISÈRE.
Élisabeth II est née le 21 avril 1926, et Rome a été fondée le 21 avril 753 av. J.-C. – soit 2679 ans - jour pour jour - avant la naissance de l'ancienne reine d'Angleterre.
2679 = 26+79 = 105
105 = JE
Rome a été fondée en 753 av. J.-C.
753 = 7x5x3 = 105
105 = JE
Dieu nous fait comprendre que le « JE » – l'individualisme – règne sur la Terre car nous laissons les rois accaparer des richesses phénoménales, alors que des millions d'êtres humains sont tués par la pauvreté chaque année.
En associant la naissance de Rome à la naissance de la reine d'Angleterre, Dieu nous fait comprendre qu'ÉLISABETH II était César, et ce dernier règne sur le monde parce que la majorité des électeurs ÉLISENT la BÊTE à chaque élection, donc Dieu nous demande désormais d'évoluer du « JE » au « NOUS » afin de mettre César à GENOUX – en redistribuant équitablement les richesses de la Terre entre chaque être humain.
En 1936, lorsque George V est devenu roi, Elisabeth, sa fille alors âgée de 10 ans, a reçu le titre d'« héritière présomptive du trône britannique ».
Ce titre la désignait comme successeur de son père sur le trône.
Elisabeth a reçu ce titre le 11 décembre 1936.
11 décembre = 11 12
11x12 = 132
132 minutes sont égales à 2 heures 12.
2 12 = 2 L = 2 AILES
1936 = 44x44
Jules César a été tué en 44 av. J-C.
À travers Elisabeth – devenue REINE d'Angleterre – Dieu nous fait ainsi comprendre que pour obtenir les 2 AILES qui mènent au paradis – la nouvelle Alliance nous impose de prendre collectivement les RÊNES du pouvoir – le jour de l'élection présidentielle – afin de signer l'arrêt de mort de César : le RICHE.
Par conséquent, il n'y a plus d'ordre de succession au trône car ce sont désormais les peuples qui régneront de manière solidaire sur Terre.
Elisabeth II est morte le 8 SEPTEMBRE 2022.
La VEILLE, c'était le SEPT SEPTEMBRE.
SEPTEMBRE = SEPT EMBRE
SEPT = 19x5x16x20 = 30400
Adolf Hitler – le dirigeant du IIIe REICH – est mort un 30 4 (30 avril).
EMBRE = 5+13+2+8+5 = 43
43 = DC
D C se prononce DÉCÉS.
À travers la mort de la REINE Elisabeth, Dieu nous transmet ainsi le message suivant : « VEILLE sur ton prochain en prenant collectivement les RÊNES du pouvoir – afin de signer l'acte de DÉCÈS du RICHE. »
Le roi CHARLES III a succédé à Elisabeth II.
Le prénom CHARLES débute par les lettres C H.
C H = 3 8
Le département 38 est celui de l'ISÈRE.
Dieu nous demande ainsi de VEILLER sur notre prochain, en éliminant le RICHE – le jour des élections – afin de mettre un terme à la MISÈRE.
Charles III est né un 14 novembre – 47 jours avant la fin de l'année.
Le chef-lieu du département 47 est la ville d'AGEN.
AGEN = ANGE
Dieu te révèle qu'en luttant pour mettre un terme au RÈGNE du RICHE : tu deviendras un ANGE.
Le 8 septembre 2022, le jour du DÉCÈS de la reine d'Angleterre, le journal de 20H de France 2 a réalisé une « édition spéciale » pour lui rendre hommage.
Anne-Sophie Lapix débutait le journal de 20H en déclarant : « Nous reviendrons tout au long de ce journal sur cette information. Nous évoquerons son règne de 70 ans, sa personnalité. Tout ce qu'il va se passer à partir d'aujourd'hui est écrit, organisé. Dès ce soir, tous les drapeaux du pays ont été mis en BERNE. Stéphane BERN est avec nous pour commenter ce moment historique. »
Les drapeaux ont été mis en BERNE à la MORT de la REINE d'Angleterre ; par conséquent, à travers Stéphane BERN qui est invité par le journal de VIN heure à chaque décès d'un ROI ou d'une REINE – Dieu nous fait comprendre que la nouvelle Alliance de l'EAU nous impose de signer l'arrêt de MORT du ROI : le RICHE – en prenant collectivement les RÊNES du pouvoir à sa place.
« BERNER quelqu'un » signifie le tromper en lui racontant des mensonges.
Dieu nous révèle ainsi que Stéphane BERN raconte des mensonges car il nous faisait croire que la reine d'Angleterre était une femme formidable alors qu'elle symbolisait l'inégale redistribution des richesses de la Terre qui extermine des millions de pauvres chaque année.
Stéphane BERN est né le 14 novembre 1963 et le roi Charles III le 14 novembre 1948 : ils ont exactement 15 ans d'écart.
15 = O = EAU
À travers la présence de Stéphane BERN lors du journal de VIN heures, Dieu nous fait ainsi comprendre qu'il remplace l'Alliance du VIN avec Jésus par celle de l'EAU, qui nous impose de mettre un terme au règne du ROI : le RICHE.
Stéphane BERN est né à Lyon : le chef-lieu du département 69.
69 se prononce 60 9.
609 = FOI
La FOI est la croyance en Dieu.
Dieu te conseille d'avoir FOI en lui car il n'essaie pas de te BERNER : il remplace bel et bien l'Alliance du VIN par celle de l'EAU.
Stéphane BERN est né 47 jours avant la fin de l'année.
47 = AGEN = ANGE
Dieu te révèle qu'en luttant pour mettre un terme au RÈGNE du RICHE : tu deviendras un ANGE.
Je ne suis pas en train de te BERNER : les signes ne mentent pas – à l'inverse du journal de VIN heures qui a glorifié la reine d'Angleterre alors qu'elle symbolisait l'inégale redistribution des richesses de la Terre qui condamne des milliards d'êtres humains à vivre dans la MISÈRE.
La reine d'Angleterre est morte 85 jours avant le 2 décembre (2 12).
2 12 = 2 L = 2 AILES
Le chef-lieu du département 85 est la ville de La Roche-sur-Yon dont le maire est Luc BOUARD : ses initiales sont L B.
L B = B L = 2 12 = 2 L = 2 AILES
Dieu nous demande ainsi de BOIRE l'eau de la nouvelle Alliance – afin d'obtenir les 2 AILES qui mènent au paradis – en luttant pour mettre un terme au RÈGNE criminel du RICHE.
Les bastilles qui restent à prendre
Le 8 septembre 2022, le décès d’Élisabeth II a éclipsé les autres informations. Chaînes de télévision, journaux, responsables politiques, artistes et experts en tout genre ont surenchéri dans un hommage planétaire. 230 ans après la Révolution française, l’abolition de la monarchie et des privilèges, nous étions sommés de manifester intérêt, respect et admiration à la Couronne britannique.
Chez beaucoup d’entre nous, ce cirque royal a déclenché des envies de nouvelle révolution. Eh bien, souhaitons que cette envie soit contagieuse !
Le Royaume-Uni a décrété un deuil national de dix jours. Toute la vie sociale était au ralenti. Des spectacles et des matchs de foot ont été annulés. Le peuple était appelé à saluer le convoi funéraire qui traversait le pays.
Alors que les travailleurs britanniques étaient engagés dans un bras de fer pour que les salaires suivent la flambée des prix, les chefs syndicaux ont annulé les grèves prévues cette semaine-là. Les salariés assommés par les factures ahurissantes de gaz et d’électricité étaient censés attendre et rendre hommage à la reine !
Voilà à quoi sert la monarchie britannique : saouler le peuple avec des histoires de princesses et de rois pour qu’il ne s’occupe pas de ses propres affaires ! Exalter le chauvinisme et le respect de la tradition pour préserver l’ordre social avec ses injustices, ses inégalités et ses horreurs.
Pendant 70 ans, Elisabeth II a incarné l’Empire britannique. Elle a régné sur des centaines de millions d’hommes et de femmes à travers le monde, exploités, opprimés, voire massacrés lors des révoltes coloniales qu’ils menèrent contre la tutelle anglaise. La reine n’y était pour rien ? Mais si ! Elle était la garante morale de sa continuité et de sa perpétuation. Même si elle n’a servi que de décorum, elle a contribué à faire accepter leur condition aux opprimés.
« La reine incarnait l’unité nationale », entendait-on. Oui, l’unité où le petit peuple doit s’agenouiller au passage de nantis couronnés ! L’unité qui fait que les uns vivent en parasites sur les autres ! L’unité où la coiffeuse, le postier ou l’ouvrier intérimaire sont censés honorer ceux qui se transmettent titres, gloire, domaines et millions de père en fille ou en fils. Y a-t-il seulement un seul membre de la famille royale qui connaisse le prix du pain ou du gaz ? Pas sûr !
Les antimonarchistes britanniques dénoncent le coût de la monarchie pour le contribuable. Mais comme elle est, elle-même, devenue une attraction touristique, digne de la Tour Eiffel, elle rapporterait plus à l’économie du pays que ce qu’elle coûterait…
En fait, la maison royale vit d’abord de ses rentes : 18 000 hectares de terres cultivables, de centres commerciaux, de bureaux… Et c’est une entreprise qui rapporte des dizaines de millions de revenu par an. La famille royale est surtout une grande famille bourgeoise, à la tête d’une entreprise bien gérée, les flonflons, les chapeaux et le cirque royal en plus.
Alors, aussi écœurante soit-elle, cette débauche d’hommages réactionnaires ne doit pas nous faire oublier les véritables rois des temps modernes : les dynasties bourgeoises. Celles-ci ne passent pas leur vie à se faire prendre en photo devant des manoirs d’un autre âge. Ils sont à la tête de holdings et de grands groupes et règnent sur le secteur du luxe, de la banque, de l’automobile, de l’armement, de la pharmacie… et ce sont surtout ces rois-là qu’il faut détrôner.
En 1789, la bourgeoisie a profité de la révolte du petit peuple des villes et des paysans pour asseoir sa propre domination. Mais la révolution a été faite par les masses qui avaient été opprimées, muselées des siècles durant. À l’époque, le petit peuple voulut comprendre où passait son argent, pourquoi et pour qui il travaillait si dur. Il voulait savoir pourquoi on lui faisait payer le sel cent fois son prix et pourquoi le pain devenait inabordable. Il réclamait des comptes.
Aujourd'hui, il nous faut, nous aussi, trouver la force de demander des comptes. Cette fois, ce n’est plus à la noblesse et aux féodaux qu’il faut les demander, mais à la grande bourgeoisie. Où partent les fruits de notre travail ? Pourquoi les prix s’envolent ? Pourquoi cette explosion de profits et ces salaires insuffisants ?
Une autre révolution est inscrite dans la logique de la société capitaliste car l’oppression qu’elle fait régner, les sacrifices qu’elle impose aux travailleurs et le chaos qu’elle crée sont insupportables. Cette révolution viendra, comme toujours, de la base, de tous ceux qui sont exploités, pressurés puis rejetés en dehors de la production144. Et cette fois, ce sont les peuples qui devront la diriger.
La crise politique continue
Le 25 octobre 2022, Rishi Sunak a remplacé Liz Truss comme Premier ministre du Royaume-Uni. De quoi peut-être rassurer les marchés, mais certainement pas les travailleurs.
En démissionnant le 20 octobre, la conservatrice Truss a battu le record du plus court mandat dans l’histoire du pays : elle n’aura tenu que 44 jours. En renvoyant son ministre de l’Économie, Kwasi Kwarteng, le 14 octobre, elle avait espéré éviter sa propre éviction. Mais la manœuvre n’a pas suffi. Pourtant, dès son premier discours le 17 octobre, le remplaçant de Kwarteng, Jeremy Hunt, a tiré un trait sur une large part du programme économique de sa cheffe. Révision à la baisse des cadeaux fiscaux aux plus riches et des aides aux ménages sur les factures énergétiques : il ne restait presque rien des mesures phares de Truss. Ridiculisée dans les médias, sans autorité au sein de son parti, elle n’a eu d’autre choix que de se retirer.
Ces péripéties peuvent surprendre. Pourquoi une politicienne aussi dévouée à la bourgeoisie a-t-elle été écartée aussi vite ? C’est qu’aux yeux de la classe dominante, la servilité ne suffit pas. Il faut aussi une certaine compétence pour défendre ses intérêts, dont Truss a manqué dès le départ. Dès le 23 septembre, la présentation d’un « mini-budget » promettant des dépenses et baisses d’impôts extraordinaires, sans recettes crédibles en face, a inquiété les capitalistes, au point de faire vaciller la livre et d’inquiéter les fonds de pension. Critiquée dans les cercles de la haute finance britannique et internationale, malmenée au sein de son parti, impopulaire dans une population aux prises avec une inflation à plus de 10 %, Truss était sur un siège éjectable... et a fini éjectée.
Dans l’instabilité politique, les tares personnelles de Truss ne sont cependant pas seules en cause. Sa chute est surtout le symptôme d’un système en crise. Le Parti conservateur, longtemps parti naturel de la bourgeoisie, n’est plus un appareil auquel elle puisse se fier les yeux fermés. C’est en particulier vrai depuis le référendum du 23 juin 2016, qui a ouvert la voie au Brexit, devenu effectif en janvier 2021. Alors que la bourgeoisie britannique ne voulait pas de la sortie de l’Union européenne, la marche vers le Brexit fut enclenchée par un Premier ministre conservateur, David Cameron, qui pensait par ce référendum damer le pion à sa droite europhobe. Mais l’arroseur fut arrosé et la rupture avec l’UE a produit une série de désordres économiques et politiques dont la classe capitaliste se serait bien passée.
Faute de concurrents, Sunak a donc pris la place de Truss. Ancien cadre de la banque Goldman Sachs, ancien directeur de fonds spéculatifs, époux de la fille d’un milliardaire indien, il posséderait une fortune familiale de plus de 800 millions d’euros. En tant que ministre de l’Économie sous Johnson, il a été pendant la pandémie l’artisan du « quoi qu’il en coûte » à la sauce britannique. Le grand patronat a alors pu compter sur lui : non seulement l’État a pris en charge les salaires des travailleurs au chômage technique, mais il a versé aux grandes entreprises des dizaines de milliards qu’elles n’auront pas à rembourser. Alors que Truss vivait ses derniers jours à Downing Street, Sunak s’est plu à rappeler que, dès leur bataille pour la direction du Parti conservateur, il avait prédit que les mesures de Truss mèneraient au désastre. Il a donc une réputation de gestionnaire fiable auprès des milieux financiers.
Ce profil avait sans doute de quoi rassurer, au moins provisoirement, la City. Dès la nomination de Sunak, l’indice FTSE100, l’équivalent britannique du CAC40, a pris 50 points. La mission de ce nouveau capitaine de gouvernement était de garantir aux possédants que l’argent public, désormais géré plus sérieusement, allait continuer de remplir leurs poches, quels que soient les soubresauts de la crise mondiale, et si possible sans remous sociaux. C’est la quadrature du cercle.
Mais, dans ce climat incertain, il y avait donc au moins une certitude : les attaques contre les classes populaires allaient s’accentuer. Hunt, le ministre de l’Économie, a annoncé la couleur : le bouclier tarifaire sera moins durable que prévu, et les coupes dans les services publics au moins aussi sévères que dans les années 2010. La paupérisation d’un nombre croissant de travailleurs était déjà programmée.
Face à cela, le Parti travailliste, qui caracolait en tête dans les sondages, continuait de réclamer des élections anticipées, en se présentant comme un gestionnaire du capitalisme plus compétent que les Tories. De nombreux travailleurs auraient sûrement été satisfaits de voir Sunak et les Tories dégager. Mais miser sur leur remplacement par un gouvernement de gauche pour que cessent les régressions sociales est un leurre. Ces événements illustrent de façon frappante que ce sont les capitalistes, pas les politiciens, qui font la pluie et le beau temps145. Pour tenir tête aux exploiteurs, le peuple ne pourra compter sur aucun sauveur suprême, seulement sur ses propres forces.
Nouvelles têtes pour une même politique
Le Parti conservateur a perdu les élections législatives du 4 juillet 2024 au profit de son rival, le Parti travailliste. Les travailleurs n’ont cependant rien à attendre du nouveau premier ministre, Keir Starmer, qui ne jure que par la rigueur budgétaire et le respect de l’ordre établi.
Comme prévu par les sondages, le Parti conservateur, au pouvoir depuis quatorze ans, a subi un revers historique. Lui qui, lors des législatives précédentes fin 2019, avait obtenu une majorité absolue, perd 252 sièges pour n’en conserver que 121 – son pire résultat depuis près de deux siècles ! La plupart des ministres candidats ne sont pas réélus. Cette chute traduit un discrédit profond. Le Premier ministre conservateur Rishi Sunak n’ayant apporté aucune solution aux problèmes vitaux de la population, à savoir le coût de la vie et le délabrement des services publics, a payé pour ses prédécesseurs : Cameron et ses coupes dans la santé et l’éducation, Johnson et ses mensonges sur les bienfaits du Brexit, Truss et son aventurisme budgétaire…
Le rejet des Tories (conservateurs) est donc le facteur principal de la victoire du Labour (parti travailliste), en fait très relative. À la Chambre des communes, qui compte 650 députés, les travaillistes passent certes de 202 à 412 députés, et dépassent nettement la majorité absolue. Le Labour a repris aux Tories l’essentiel des bastions du nord de l’Angleterre perdus en 2019, et aux nationalistes écossais du SNP nombre de circonscriptions urbaines. Mais s’il va occuper presque les deux tiers de l’assemblée, le Labour obtient tout juste le tiers des votes exprimés (34 %). Ce décalage résulte du mode de scrutin, uninominal à un tour qui octroie, dans chaque circonscription, le siège au candidat arrivé en tête, même s’il obtient un score bas ou à peine supérieur à celui de ses rivaux. Par rapport à 2019, le Labour ne progresse que de 1,6 point et perd même 600 000 électeurs. L’abstention, de 40 %, n’avait d’ailleurs jamais été aussi élevée à des législatives depuis 1885, 2001 excepté. Le vote pour les travaillistes a donc été surtout un choix par défaut.
Pendant les six semaines de campagne, Starmer a mis un point d’honneur à ne pas faire de promesses sociales, à ne pas susciter trop d’attentes chez les travailleurs et à apparaître comme un homme d’État respectable, sérieux, et favorable au monde des affaires. Réinvestir dans les services publics ? Oui, si la croissance le permet, avertit- il. Il ne reproche à la politique anti-migrants de Sunak que son coût et son inefficacité. Quant à ses prises de position sur la Palestine et l’Ukraine, elles sont celles d’un allié indéfectible de l’impérialisme américain. Dans la dernière semaine, cela lui a valu le soutien de 120 grands patrons dans le journal The Times, et même celui du quotidien The Sun, torchon réactionnaire s’il en est. Dire que les classes populaires n’ont pas grand-chose à attendre de Starmer est un euphémisme.
Au-delà de l’abstention, le mécontentement s’est exprimé par le vote pour de plus petits partis. Les conservateurs perdent des voix au centre, au profit des libéraux démocrates qui, avec 12 % des voix, passent de 8 à 71 sièges, et surtout sur leur droite, au profit de Reform UK, parti xénophobe héritier de UKIP et du Brexit Party. Avec 14 % des voix, celui-ci aura cinq députés, dont son leader le démagogue Nigel Farage, qui rêve de supplanter les Tories comme principale opposition au Labour. Cette percée est inquiétante pour les travailleurs, car elle s’appuie sur une propagande nauséabonde, qui accuse les étrangers de tous les maux. Ce discours qui divise la classe ouvrière a rencontré un écho dans certaines des circonscriptions les plus pauvres du pays. Et comme Starmer n’a pas plus de solutions que Sunak face à la montée de la pauvreté et des inégalités, Reform UK espère récolter les fruits de son discrédit à venir.
Comme tout politicien bourgeois qui se respecte, Starmer a proclamé le 5 juillet : « Le changement commence aujourd’hui. » Mais si son gouvernement est composé de ministres aux origines sociales plus modestes que la clique précédente, sa politique n’en sera pas moins dictée par les intérêts des riches. Derrière la valse des dirigeants politiques, il y a des capitalistes, bien déterminés à faire payer la crise au monde du travail, et prêts à l’entraîner dans la guerre si leurs profits en dépendent.146
L’extrême droite sème la haine
En Grande-Bretagne, la mort de trois fillettes, poignardées par un jeune de 17 ans le 29 juillet 2024 à Southport, a servi de prétexte à l’extrême droite pour déclencher des émeutes qui ciblaient notamment les migrants et les étrangers ou supposés tels, et qui ont culminé le week-end des 3 et 4 août.
Dès l’annonce de ce drame, la « fachosphère » britannique a tenté de l’exploiter, faisant circuler la rumeur que son auteur était un migrant islamiste. Pur mensonge : né au Pays de Galles de parents rwandais et chrétiens, celui-ci n’a pas expliqué son geste et il pourrait s’agir de l’acte d’un déséquilibré. Mais peu importe aux apprentis nazis, qui ont immédiatement déclenché une émeute à Southport menaçant une mosquée.
Ces violences se sont rapidement étendues à d’autres villes du nord de l’Angleterre, ainsi qu’à Londres et à Belfast, en Irlande du Nord. Le week-end des 3 et 4 août, on a vu dans 35 localités des manifestants par dizaines, voire par centaines, se regrouper sous le drapeau britannique aux cris de « Trop c’est trop ». Ici ou là, ils ont attaqué la police, brûlé des voitures et vandalisé des magasins. À Rotherham et à Tamworth, les attroupements ont envahi des hôtels censés héberger des migrants pour y mettre le feu.
Premier ministre depuis le 5 juillet, le travailliste Keir Starmer a promis une fermeté maximale contre « les voyous d’extrême droite ». Il a promis de punir aussi ceux qui ont soufflé sur les braises. Cela visait implicitement Tommy Robinson, islamophobe fondateur en 2009 d’une English Defence League longtemps en sommeil, mais hyperactif sur le Web… depuis Chypre où il s'est mis à l’abri de poursuites.
Mais s’il faut sanctionner les responsables des violences, c’est la quasi-totalité de la classe politique, lui compris, que Starmer devrait mettre sous les verrous. En effet, cela fait des années que la droite et la gauche, derrière leurs différences de façade, font des immigrés des boucs émissaires, afin de détourner la colère populaire des vrais responsables de la crise sociale grandissante, à savoir la grande bourgeoisie.
À droite de la droite, le démagogue Nigel Farage, dont le parti, Reform UK, qui venait de réaliser une percée aux législatives, a certes condamné en paroles les auteurs des agressions… mais pour aussitôt ajouter qu’il partageait leurs inquiétudes quant à l’immigration. Les dirigeants conservateurs bon teint n’ont pas été en reste : l’un a déclaré les émeutes « politiquement justifiées » tandis qu’une autre les a dites inspirées par « le désir de protéger la souveraineté nationale » et « le besoin de défendre les valeurs britanniques ».
Cela fait longtemps que les politiciens conservateurs nourrissent le racisme, depuis Johnson et sa campagne xénophobe pour le Brexit, jusqu’à Sunak et son obsession de « stopper les bateaux » de migrants dans la Manche, en passant par May et sa fierté de créer un « environnement hostile » à l’immigration. Ceux qui étaient alors en lice pour prendre la tête du parti jouaient la même ritournelle : selon l’un, l’urgence serait de « sécuriser nos frontières » en rétablissant l’expulsion des sans-papiers vers le Rwanda ; selon une autre, l’immigration « doit vraiment être réduite, car elle alimente les crises dans le logement, l’éducation et la santé. »
Mais le Parti travailliste n’est pas en reste. Dans les années 2000, Gordon Brown avait repris à son compte le slogan du National Front des années 1970, appelant à réserver « les emplois britanniques aux travailleurs britanniques ». Et Starmer a fait campagne pendant des mois en reprochant à Sunak son inefficacité dans la lutte contre l’immigration tant légale qu’illégale.
Pour protester contre les exactions de l’extrême droite, des contre-manifestations ont été organisées par les syndicats et les associations antiracistes et d’aide aux migrants, avec un certain succès à Cardiff et à Manchester, au cours desquelles notables religieux et politiques ont exprimé leur condamnation morale du racisme.
Ces événements ne sont pas sans rappeler la façon dont, en novembre 2023, les charognards de l’extrême droite française avaient essayé de surfer sur la mort d’un adolescent à Crépol pour tenter d’attaquer, mais alors sans succès, un quartier immigré. Le même mois, leurs homologues irlandais avaient instrumentalisé un fait divers tragique pour déverser leur haine des migrants au cœur de Dublin. Visiblement, les apprentis fascistes gagnent en assurance et savent s’inspirer les uns des autres pour spéculer sur les réactions racistes de ceux qui veulent en découdre avec la police, accusée de protéger « les étrangers ». On voit comment la démagogie raciste et xénophobe développée par les politiciens encourage certains groupes à passer à l’acte en trouvant un certain soutien.147
Sources