Cuba

 

 

Période précolombienne

Lorsque Christophe Colomb découvre l'île, Cuba est déjà peuplée par 16 000 à 60 000 amérindiens (Las Casas les estimait à 200 000, Rémy Herrera, chercheur au CNRS à 100 000 personnes en 1500). Ils appartiennent à différentes tribus, mais les Taïnos et les Caraïbes (Karibs) dominent en nombre. Les plus anciens seraient arrivés vers le IIe millénaire av. J.-C., les plus récents, les Tainos seraient arrivés vers l'an 500.

Les Taïnos appartiennent à une culture plus large que celle des Arawaks dont les populations s'étendaient jusqu'en Amérique du Sud. Ils ignoraient les notions de propriété privée et d'état.1

 

La domination espagnole

La Monarchie catholique espagnole conquiert l'île au cours du XVIe siècle après la découverte de l'île par Christophe Colomb le 28 octobre 14923 et l'intègre à son empire. La domination espagnole durera jusqu'à la signature du traité de Paris en 1898.

Au cours de ces quatre siècles, de nouvelles villes verront le jour dont Santiago de Cuba (1514) et La Havane (1515). Malgré les efforts de Bartolomé de las Casas, la population indienne payera un lourd tribut : elle sera pratiquement décimée en quelques années. Déçus par la faible productivité des mines d'or, les conquistadors décident de faire de Cuba leur plaque tournante vers le continent et l'utilisent comme escale pour les navires chargés des richesses du Nouveau Monde à destination de l'Espagne. L'île se tourna donc vers de nouvelles activités : tabac (plus ou moins 300 millions de cigares par an ainsi qu'une bonne douzaine de milliards de cigarettes brunes ou blondes), café et canne à sucre (héritée de quatre siècles de colonisation espagnole et qui procure à Cuba le plus gros de ses ressources). Cette dernière activité nécessitant une main d'œuvre importante, il sera fait appel aux esclaves africains. Il semble que l'on ait cultivé dès 1523 la canne à Cuba où elle a trouvé les meilleures conditions de croissance : climat chaud, sols humides et, juste avant la coupe, une période sèche propice à la concentration du saccharose. En 1620, Cuba produisait 550 tonnes de canne à sucre.

En 1763, il n'y avait pas plus de trente-deux mille esclaves dans toute l'île. La culture sucrière, sans être négligeable, était très loin du niveau des colonies françaises comme Saint-Domingue ou anglaises comme la Jamaïque. Après la longue guerre qui dure de 1791 à 1803 contre les esclaves noirs beaucoup de propriétaires blancs de Saint-Domingue fuient à Cuba où ils apportent capitaux et savoir-faire. De 1792 à 1860, on introduit à Cuba plus de sept cent vingt mille esclaves, plus qu'au cours des deux siècles précédents. Ensuite, les planteurs francophones viennent grossir le flot des Réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique.

Même si, au XVIIe siècle, la population avait augmenté avec l'arrivée des colons espagnols et des esclaves africains, Cuba était encore, au début du XVIIIe siècle, une petite colonie. Pendant l'été 1762, la capitale fut conquise par les Anglais conduits par Georges Pocock et lord Albemarle. Ils allaient régner sur l'île pendant neuf mois. Aussi brève fût-elle, l'occupation anglaise modifia l'organisation économique et sociale de Cuba. Les restrictions commerciales imposées par l'Espagne furent abolies, marquant le début des échanges avec les colonies anglaises d'Amérique du Nord. Le trafic des esclaves s'intensifia pour fournir la main d'œuvre nécessaire dans les plantations. À l'issue du traité de Paris, signé en 1763, Cuba fut rendue à l'Espagne en échange de la Floride attribuée aux Britanniques.2

Entre 1790 et 1820, près de 325 000 esclaves arrivent à Cuba, dont 100 000 pour la seule période 1817-1820, soit 4 fois et demie plus que sur les trois décennies précédent 1792. Au total, de 1792 à 1860, les planteurs introduisent à Cuba plus de 720 000 esclaves, soit plus qu'au cours des deux siècles précédents.

 

D'autres immigrations après l'abolition de la traite négrière

Cuba est l'avant-dernière colonie européenne à abolir l'esclavage, 1886 juste avant le Brésil. C'est le territoire où l'esclavage aura duré le plus longtemps, de 1511 à 1886. Les esclaves sont principalement des Yorubas de l'Ouest du Nigeria, (appelés Lucumí à Cuba, ce qui veut dire « Mon ami » en yoruba, et aussi Nago ou Anango), Bantous du Kongo ou Bakongos du Congo et de République démocratique du Congo, Arará, groupe kwa : Fons du Dahomey (actuel Bénin) et Nigeria, Ewes ou Eoué du Ghana et du Togo, Abakuá (ou abakwa, surnommés à Cuba nañigos), Carabalí de Calabar (Sud du Nigeria), Mandingues du Ghana, Efik de Dahomey, Bríkamo, Ejaghams, Ibibios, et autres ethnies du Sénégal, Angola, Liberia. Les esclaves seront convertis au christianisme.

Malgré l'interdiction de la traite négrière, les grands sucriers déportèrent encore plus d’esclaves, y compris clandestinement. Ils essayèrent même d’imiter une innovation qui avait fait la fortune des anglais et des planteurs cotonniers des États-Unis : l’« élevage » d’esclaves, avec couplage de « reproductrices » et d’« étalons ». Cependant, l'esclavage était concurrencé par l'arrivée de nombreux paysans espagnols pauvres (les péons). Une vague de travailleurs blancs arriva aussi à partir de 1840, amenés par les anglais depuis leur colonie d’Europe, l’Irlande, pour travailler dans les chemins de fer, sous concession anglaise. Mais beaucoup d’irlandais s’enfuyaient.

Les colonisateurs déplacèrent tous ceux qu'ils trouvèrent à acheter : des indiens mayas du Yucatan que l’armée mexicaine avait fait prisonniers, des « turcs », en fait égyptiens et syriens, vers 1860 ; puis, en masse, des chinois, 150 000 entre 1847 et 1874, venus de Macao et de Canton, sous contrat de salariat forcé, des coolies, déportés par les anciens négriers, anglais d’abord, après la guerre de l’Opium contre la Chine. Ces coolies trimèrent dans les champs de cannes, aux côtés des esclaves.

 

La marche vers l'indépendance

Le 10 octobre 1868, Carlos Manuel de Cespedes (1819-1874), riche propriétaire terrien, libère ses esclaves et fonde une armée, déclenchant la guerre des Dix Ans. Malgré le soutien des États-Unis - plusieurs bateaux américains débarquent à Cuba avec des armes et des volontaires, dont de nombreux vétérans de la guerre de Sécession – les Espagnols remportent une victoire sanglante face aux insurgés.

Toutefois, il s’agit tout de même d’une demi-victoire pour le peuple cubain, car il obtient par le pacte de Zanjón (10 février 1878) une certaine autonomie, l’abolition de l’esclavage en 1880 — mise en pratique uniquement en 1886 — et l’égalité des droits entre les Blancs et les Noirs, proclamée en 1893. Le pacte a aussi des répercussions politiques, puisqu’il engendre l’apparition des premiers partis politiques.

Les réformes mises en place à la suite de la guerre des Dix Ans ne sont pas réalisées, ce qui occasionne un nouveau soulèvement du peuple. José Martí, écrivain et patriote, fonde le Parti révolutionnaire cubain en 1891 avec les futurs généraux, Máximo Gómez et Antonio Maceo.

La guerre révolutionnaire d’indépendance devient réalité le 29 janvier 1895. L’Espagne veut mettre fin à cette lutte une bonne fois pour toute et décide d’envoyer 280 000 soldats en renfort aux 21 777 déjà sur place. On compte alors sur l’île un soldat pour six habitants. Deux ans de guerre firent 200 000 victimes soit 1/8e de la population.

La fin de la guerre d’indépendance face à l’Espagne semble imminente au début de l’an 1898.

 

L'intervention américaine

Le président Américain de l’époque, William McKinley (1897-1901), décide alors d'envoyer à La Havane un navire de guerre, le Maine, afin d’y protéger les intérêts de Washington. Dans la nuit du 15 février 1898, le Maine explose dans le port de La Havane, et 250 marins meurent sur le coup. Bien que la véritable cause soit toujours inconnue, le gouvernement américain prend prétexte de l'incident et accuse l'Espagne de l'avoir torpillé. Une intervention militaire en faveur des insurgés, est lancée le 11 avril 1898 par le président William McKinley, contre le gouvernement espagnol. La reddition de l'armée espagnole est rapide. Le traité de Paris du 10 décembre, met fin au conflit, et marque la fin de l'occupation espagnole. Un gouvernement militaire d'occupation est alors mis en place par les États-Unis le 1er janvier 1899 jusqu'en 1902.

 

La République de Cuba dans l'aire d'influence des États-Unis

Le 20 mai 1902, les forces armées des États-Unis évacuent pour l'essentiel le territoire cubain et la République de Cuba est officiellement créée. Pour la première fois de leur histoire, l’indépendance des Cubains est reconnue formellement, mais aux termes de l'amendement Platt, du sénateur américain Orville H. Platt (en), les États-Unis conservent des bases navales – Guantánamo et Bahía Honda (en) – et sont garants de la constitution, avec le droit d’intervenir dans les affaires du pays en cas d'effondrement constitutionnel.

Les Américains se retirent de l’île, mais leurs investissements y restent considérables, et le commerce de Cuba est largement tourné vers les États-Unis avec des exportations de canne à sucre et des importations industrielles. L'amendement Platt complète ce dispositif jusqu'en 1933.

L'influence des États-Unis restera forte jusqu'en 1959.

La démocratie cubaine est encore balbutiante. À la demande des dirigeants cubains, quatre interventions militaires américaines auront lieu en 1906, 1909, 1917 et 1919. Ces interventions répondent à de réelles crises constitutionnelles cubaines.

En 1906, le premier président de Cuba Tomás Estrada Palma souhaita se représenter bien que la constitution ne prévît pas explicitement ce cas. Une vive contestation de l'opposition s'ensuivit.

 

La monoculture sucrière jusqu'en 1919

Le général Mario García Menocal succède à Tomas Palma en 1913.

La monoculture du sucre, bénéficiant de tarifs préférentiels de la part des États-Unis, engendre une prospérité rapide mais aussi une dépendance économique grandissante à l’égard de son client. Une immigration haïtienne se développe, encouragée par des entrepreneurs avides de main d'œuvre encore moins coûteuse.

La Première Guerre mondiale rend inutilisable une part importante des champs de betterave sucrière européens et provoque une flambée des cours du sucre. C'est la « danse des millions » : des fortunes immenses se créent et de nombreux entrepreneurs s’endettent et se lancent dans des investissements considérables.

 

Les crises de l'entre-deux-guerres

Avec la fin de la Première Guerre mondiale, la production sucrière européenne reprend, engendrant un effondrement des cours du sucre. Les faillites sont nombreuses à Cuba. Les États-Unis sont tentés par un retour à une politique protectionniste.

La situation s'aggrave encore avec la crise de 1929. Un chômage massif fait son apparition. Durant une décennie, Cuba connaît une situation sociale explosive, une situation économique problématique, une situation politique dangereuse. Le banditisme se répand dans les campagnes. Les grèves se multiplient, les manifestations sociales tournent à l'émeute et sont réprimées souvent dans le sang. Durant cette période, les organisations syndicales gagnent une influence considérable.

 

Le gouvernement autoritaire du général Gerardo Machado y Morales (1925-1933)

Durant sa présidence, le général Gerardo Machado, président élu (1925-1929), réprime durement les émeutes. Pour plusieurs d'entre elles, de nombreux cadavres jonchent le sol. Devant la situation qui menace la stabilité de la république cubaine, il demande et obtient du parlement une prolongation exceptionnelle sans élection (1929-1933) de son mandat présidentiel.

Des opposants, notamment au sein des mouvements sociaux, parlent de dictature. Des mouvements clandestins se créent et se lancent dans la lutte armée avec notamment l'assassinat de proches de Gerardo Machado. Les dirigeants anarcho-syndicalistes qui dominent le paysage cubain des mouvements sociaux et se lancent dans la lutte armée ou les émeutes récurrentes sont décimés. Les anarcho-syndicalistes perdent peu à peu leur influence au bénéfice de leurs adversaires acharnés les communistes qui affichent des dispositions respectueuses de la constitution. L'escalade de la violence, sur fond de crise sociale et économique achève de faire s'effondrer le régime. À la suite de plusieurs grèves générales, certaines d’entre elles réprimées dans le sang avec des centaines de morts, Gerardo Machado est contraint à la fuite le 12 août 1933, laissant un vide politique vertigineux.

 

La tentative de reprise en main américaine (1933)

L’ambassade américaine, conformément à la constitution cubaine et son amendement Platt, nomme un président et choisit Carlos Miguel de Cespedes, fils du « père de la patrie » cubaine. En dépit de sa légitimité historique, celui-ci ne dispose pas de l'assise politique nécessaire notamment au sein des mouvements d'opposition qui se sont développés face à Gerardo Machado, et d'autre part le nationalisme cubain et l'anti-américanisme se sont exacerbés durant la crise sociale, déconsidérant l'initiative américaine qui repose sur l'amendement Platt, lequel leur est insupportable.

À partir de 1933, le nouveau président américain Franklin Roosevelt inaugure la « politique de bon voisinage » (Good Neighbor policy) avec l'Amérique latine et s'éloigne de la doctrine Monroe qui prévalait depuis 1823. En décembre 1933, Roosevelt signe la Convention de Montevideo sur les Droits et Devoirs des États, et renonce au droit d'ingérence unilatérale dans les affaires sud-américaines. En 1934, il fait abroger l'amendement Platt qui permettait à Washington d'intervenir dans les affaires intérieures de la République de Cuba. Les États-Unis abandonnent le protectorat sur Cuba issu de la guerre contre l’Espagne. La même année, les marines quittent Haïti et le Congrès vote la transition vers l’indépendance des Philippines qui ne sera effective que le 4 juillet 1946. En 1936, c'est le droit d'intervention au Panama qui est aboli, mettant fin au protectorat des États-Unis sur ce pays.

Des rumeurs courent faisant état d'un coup d'État en préparation par les officiers de l'armée cubaine. Au milieu de cette situation très confuse, le 3 septembre 1933 les sous-officiers prennent le pouvoir avec un coup d'État lancé pour des motifs corporatistes (solde, avancement, relations avec les officiers), avec à leur tête deux hommes, Pablo Rodriguez et Fulgencio Batista, sergent autoproclamé colonel. Celui-ci est contacté par les opposants à Gerardo Machado, notamment les organisations syndicales ou étudiantes et négocie avec eux un accord. Il devient l'homme fort du pays, nommé chef des armées et il remet le pouvoir politique à cinq civils, dont Ramón Grau San Martín, tout en procédant de temps à autre à des purges au sein de l'armée affermissant ainsi son pouvoir.

 

Le général Fulgencio Batista, arbitre de l'État cubain (1933-1940)

De 1933 à 1940, Fulgencio Batista fait et défait une demi-douzaine de présidents cubains. Face aux insurrections éparses, aux émeutes sociales, à la violence dans les campagnes, aux difficultés économiques, Fulgencio Batista utilise la force armée pour rétablir l'ordre, parfois durement, négocie avec les communistes disciplinés qu'il promeut contre les anarcho-syndicalistes qu'il juge trop souvent lancés dans la violence erratique, et utilise son influence en faveur de la multiplication des protections sociales et nationalistes dans le but de restaurer la paix sociale et la solidarité nationale cubaine, allant jusqu'à exercer des pressions contre les responsables politiques qui voudraient s'opposer à cette politique sociale et nationaliste.

En 1940, la politique de Fulgencio Batista trouve sa consécration avec la proclamation d'une nouvelle constitution démocratique très ambitieuse, en particulier au niveau économique et social :

  • Garantie des libertés publiques (avec possibilité de suspension en cas de menace contre la sécurité de l'État)
  • Salaire minimum garanti
  • Limitation de la durée du travail
  • Congés payés
  • Réglementation du licenciement
  • Établissement d'un système d'assurances maladie et d'allocations chômage
  • Financement des retraites.

 

En 1940, Fulgencio Batista est démocratiquement élu Président de la République de Cuba. Les élections de 1944 verront le retour de Ramón Grau San Martín (1944-1948) chef du Parti Authentique. En 1948, Carlos Prío Socarrás (1948-1952) lui succède. Ces mandats seront placées sous le signe d'une économie florissante mais aussi d'accusations de corruption, du développement de l'insécurité à cause de bandes rivales d'étudiants armés liées aux deux puissants partis Authentique et Orthodoxe, profitant du statut d'autonomie de l'Université et de l'indulgence apparente du pouvoir politique.

Cuba devient un pays relativement riche, au PIB par habitant comparable à celui de l'Espagne et de l’Italie. L'Ouest de Cuba, et particulièrement la région de La Havane connaissent un niveau de vie qui rappelle celui des États-Unis d'Amérique. L'Est de Cuba demeure plus pauvre avec un peuple de paysans souvent illettrés, dont de nombreux immigrés haïtiens.

 

Le coup d'État de 1952

Le 10 mars 1952, l’ancien président Fulgencio Batista s’empare une nouvelle fois du pouvoir avec l’appui de l’armée. Son coup d’État met fin à la constitution, les partis politiques sont proscrits. Le régime pratique la corruption, la répression des opposants, la torture et le pillage.

 

Le poids énorme des États-Unis dans l'économie cubaine

En 1958, l'économie cubaine dépend fortement de l'économie américaine. C'est une économie fortement déséquilibrée de pays en voie de développement. Peu industrialisé, Cuba exporte ses matières premières.

  • Le commerce extérieur est dominé par les États-Unis, en 1959 75 % des importations viennent de ce pays et 66 % des exportations sont destinées à son marché. La production de sucre représente à elle seule près de 80 % des exportations et 30 à 40 % du produit national.
  • L'île exporte vers les États-Unis entre 80 à 90 % de sa production de sucre de canne et importe 80 % des produits manufacturés du voisin du Nord. 40 à 50 % des plantations appartiennent ou sont financées par des Nord-Américains.
  • Les États-Unis sont en possession de 50 % de la production de sucre, d'énormes domaines agricoles et de ranchs, des opérations minières, des plus grandes usines industrielles du pays, des services publics de l'électricité et du téléphone ainsi que de la totalité des raffineries pétrolières.
  • Le secteur sucrier stagnait depuis 1925 en raison de plusieurs facteurs structurels dont un système de répartition des terres fait de grandes propriétés, des traités commerciaux préférentiels avec les États-Unis qui donnaient un avantage tarifaire d'au moins 20 % aux produits de ce pays, et en résumé une totale dépendance de l'économie cubaine envers les États-Unis dès le début du XXesiècle. Mis ensemble, ces facteurs ont assuré la perpétuation d'un contrôle social et politique qui liait les élites économiques à un régime solidement établi de subordination envers les États-Unis. Cuba était alors une république bananière.

 

Le niveau de vie cubain reste élevé

Le pays est, avant la Révolution cubaine, l'un des plus riches d'Amérique latine : son PIB/hab. le place au troisième rang sur ce continent. D’après l'atlas Ginsburg de l'économie mondiale, Cuba est la 22e puissance de la planète (sur 122 pays évalués) ; le revenu par habitant est au même niveau que l’Italie.

  • Le taux de mortalité infantile est le 13e plus faible de la planète en 1958 et les Cubains ont l'une des espérances de vie les plus élevées.
  • L'éducation est une des priorités du régime : 22 % de la population est analphabète en 1958, alors que le taux mondial est de 44 %.
  • La culture cubaine est dynamique : on compte alors 129 magazines et 58 quotidiens à Cuba. La Havane compte 135 cinémas en 1958 ; en 2009 il n'y en aura plus qu'une vingtaine malgré l'accroissement de la population.

 

La société apparaît cependant inégalitaire et corrompue

  • Le taux combiné de chômage était élevé, avec une moyenne annuelle de 738'000 cubains sur 2'204'000, soit autour du tiers de la force de travail.
  • Le salaire minimum était de 75 pesos en 1956-57, mais plus de la moitié des travailleurs en emploi gagnaient moins que ce montant.
  • La distribution des revenus était très inégale, en 1953 les 40 % les plus pauvres de la société recevaient 6,5 % du revenu national pendant que les 10 % les plus riches recevaient 38,8 % de ce revenu.
  • En 1953, presque un quart des habitants de l'île sont illettrés, seulement 45,2 % des enfants en âge de scolarité allaient à l'école et les taux pour le secondaire et l'université étaient respectivement de 8,7 et 4 %.
  • Le système de santé était concentré principalement dans la capitale et les grandes villes : 65 % des médecins et 62 % de la capacité en lits d'hôpitaux étaient situés à la Havane (où seulement 22 % de la population cubaine habitait dans les années 1950).
  • Sur 98 hôpitaux publics, seul 1 était situé dans une région rurale, il y avait 1 médecin pour 1067 habitants au niveau national alors que dans les régions rurales ce taux était de 1 médecin à 2378 habitants et de 1 à 361 dans les villes. Le budget de l'état pour la santé publique représentait 5,3 % du total de ses dépenses.
  • La Havane, la capitale, est une ville à la fois libre, dynamique et corrompue : le taux d'analphabétisme ne dépasse pas 10 % et il existe une classe moyenne relativement importante. La culture et la presse sont libres et dynamiques : ainsi, en mai 1958, le journal Libertad n'hésite pas à publier les photographies des rebelles torturés et assassinés par le régime de Batista. Les maisons de loteries et de prostitution, les night-clubs et les casinos y sont nombreux. La ville devient la capitale latino-américaine de la prostitution et environ 300 000 touristes américains y affluent chaque année, d’où son surnom de « bordel de l’Amérique ». La mafia a la mainmise sur l'organisation de ces tripots de luxe organisés pour des clients étrangers, y achemine un renouvellement de filles pauvres venues des provinces rurales cubaines, et parvient presque par son entrisme, dans le milieu des années 1950 à installer à Cuba, par le clientélisme des élites au pouvoir, une territorialisation comme elle n'en a jamais bénéficié.
  • Dans les campagnes, 200 000 familles de paysans n’ont pas de terre et leurs enfants souffrent de sous-alimentation. Le pays compte, par ailleurs, 500 000 paysans, travaillant trois à quatre mois par an et réduits à la misère le reste de l’année. 85 % des petits agriculteurs cubains louent leurs parcelles. Les écoles et les hôpitaux sont souvent absents des campagnes.
  • Á cela doivent être ajoutées un état de décomposition morale, de la corruption administrative et politique, et l'existence de gouvernements antidémocratiques qui pratiquaient une violation systématique des droits et des libertés populaires les plus élémentaires. La guerre de libération ne signifiait pas seulement la lutte contre la tyrannie mais aussi que « le peuple devienne éduqué dans le processus afin de rester à jamais vigilant contre n'importe quel retour de ce passé ignoble. »

 

 

La révolution castriste (1953-1962)

 

 

Fidel Castro, l'avocat révolutionnaire

Fidel Castro est né le 13 août 1926 à proximité de la ville de Santiago de Cuba, dans une famille aisée. Il étudie à l’université de la Havane entre 1945 et 1950 où il devient révolutionnaire, marxiste-léniniste et avocat. Dès cette époque, il est conscient du fait que les communistes cubains sont isolés en raison, dit-il, « de la nature corruptrice de l'impérialisme, du maccartisme et des politiciens réactionnaires ». Pour Fidel Castro, les masses étaient confuses car elle n'avaient pas consciences de la nature sociale du problème, et elles étaient désespérées et prêtes à se battre.

Il s'engage dans la politique estudiantine et il est nommé délégué de classe. Il écrit dans ses mémoires que ses prises de position lui valent d’être menacé de mort s'il remet les pieds sur le campus par des éléments de la FEU (Fédération Estudiantine Universitaire) qui soutiennent le gouvernement Grau.

Castro est influencé par l'écrivain et activiste politique José Marti, mort pour la cause de l'indépendance en 1895. Il préfère se réclamer de celui-ci plutôt que de Karl Marx. Il s'intéresse aux combats anti-impérialistes et pour la démocratie en Amérique latine. Il est devenu président de la FEU du Comité pour la Démocratie Dominicaine, qui a fait campagne contre la dictature de Trujillo en République dominicaine. Il ne se borne pas à la propagande contre Trujillo, et quand il entend parler d'une expédition de combattants armés cubains et dominicains pour renverser le dictateur, il la joint et participe à l'entraînement militaire sur une île au large des côtes de Cuba. L'expédition a été un fiasco, mais l'expérience l'a aidé à développer ses idées sur la façon de procéder à une insurrection armée contre une dictature.

Castro est devenu avocat en 1950. Cependant, la pratique du droit n'est pas sa principale activité.

Il est candidat à la Chambre des Représentants pour le Partido Ortodoxo lors des élections qui aurait dû avoir lieu en mai 1952. Ces élections sont annulées à la suite du coup d’État de Batista de mars 1952. Fidel Castro fait circuler une pétition pour destituer le gouvernement de Batista à cause de l'annulation illégitime du processus électoral. Il commence à préparer un soulèvement armé.

Il a recruté 1200 jeunes, principalement tirées de la jeunesse du parti Orthodoxe, et il leur a donné une formation militaire très élémentaire.

Castro affirme que durant cette période, il était un « révolutionnaire professionnel… J'ai consacré tout mon temps à la révolution ». En tant qu'avocat, il a défendu des personnes pauvres au tribunal, mais il ne leur a pas demandé de contribution. Il a été soutenu financièrement par ses camarades dans le mouvement révolutionnaire.

Pendant cette période, Castro a organisé « un petit cercle d'études marxistes » pour certains de ses plus proches collaborateurs.3

 

L'attaque de la caserne de la Moncada et l'exil (1953-1956)

Castro organise une attaque armée contre la caserne de Moncada le 26 juillet 1953, mais celle-ci est un désastre. Quatre-vingts des assaillants sont tués, et Castro est arrêté et condamné à 15 ans de prison. C'est à cette occasion qu'il rédige sa plaidoirie : « L'histoire m'acquittera », discours passionné défendant son action et explicitant ses thèses politiques. Libéré lors d'une vague d'amnistie en mai 1955, il s'exile avec son frère Raúl au Mexique où il rencontre Ernesto Guevara puis aux États-Unis pour collecter des fonds afin d'organiser le débarquement du Granma : il fonde le Mouvement du 26 juillet. À cette époque, Castro se définit comme un adepte de la philosophie jeffersonienne et adhère à la formule Lincoln de coopération entre le capital et le travail. En 1959, il affirme au U.S. News and World Report qu'il n'a l'intention de nationaliser aucune industrie.

 

La lutte armée (1956-1959)

Le 2 décembre 1956, il rentre clandestinement à Cuba, avec 82 autres exilés dont Che Guevara, sur le navire de plaisance Granma dans la Province orientale (au sud-est de Cuba). Au moment où Castro et ses hommes débarquent, l'armée de Batista les attend. Après quelques jours de combats, seuls 16 des 82 hommes engagés ont survécu. Ils se réfugient dans la Sierra Maestra d'où ils mènent une guérilla contre l'armée de Batista, soutenue par le gouvernement américain qui lui fournit de l'argent et des armes.

Batista commet une erreur stratégique en ne les repoussant pas à la mer : il déclare que personne ne survit dans la Sierra Maestra, mais Castro et ses hommes le démentent dans les faits. Parmi les survivants se trouvent Che Guevara, Raúl Castro et Camilo Cienfuegos.

 

Gagnant le soutien populaire, le mouvement regroupe bientôt 800 hommes. Le mouvement révolutionnaire est d'ailleurs très populaire aux États-Unis, le New York Times et CBS envoient leurs journalistes, Castro apparaît alors comme un héros de la démocratie. Le gouvernement des États-Unis, gêné par la brutalité du régime de Batista, retire l'aide militaire américaine qu'il lui apportait. Le 24 mai 1958, Batista envoie dix-sept bataillons (plus de 10 000 hommes) contre Castro lors de l'Opération Verano. Bien qu'en infériorité numérique, Castro remporte des victoires, aidé en cela par des désertions massives dans l'armée de Batista.

Au cours de la contre-offensive de l'automne 1958, les forces révolutionnaires prennent Santiago de Cuba, la deuxième ville du pays, et Santa Clara. Le 31 décembre 1958, alors que la situation est très incertaine, Batista fuit le pays avec 40 millions de dollars vers la République dominicaine, puis l'Espagne de Franco.4

 

La révolution cubaine et ses objectifs

La prise du pouvoir, le 1er janvier 1959, par Fidel Castro qui combattait le régime de Batista depuis des années déjà, fut le résultat d’un véritable soulèvement paysan qui permit à Fidel Castro et à ses guérilleros de sortir de leur montagne et de marcher triomphalement sur La Havane. Le renversement du régime honni de Batista déclencha une véritable liesse populaire.

Le projet de Castro et de ses compagnons était de débarrasser Cuba des tares les plus odieuses du régime, de mettre fin au pillage et à la corruption, de permettre un certain développement agricole et industriel du pays, une progression du niveau de vie de la population. Fidel Castro s’appuyait sur la population des campagnes, sur une partie de la petite bourgeoisie des villes en particulier l’intelligentsia, et il reçut au début le soutien de bourgeois libéraux. Il voulait libérer le pays d’une dictature féroce et corrompue à la solde des compagnies américaines et desserrer un peu l’emprise de ces grandes compagnies qui mettaient le pays en coupe réglée et réduisaient la population à une misère noire. Il aspirait au développement d’une bourgeoisie nationale qui permettrait à Cuba de prendre sa place parmi les autres nations.

Le gouvernement provisoire mis en place était modéré. Il devait assurer la transition vers des élections et remettre en route le système parlementaire. Les politiciens des partis traditionnels y étaient nombreux et détenaient les postes clés. Le Premier ministre, par exemple, était le représentant des grands cabinets d’avocats d’affaires capitalistes et l’un des politiciens les plus proaméricains de l’île. Il y avait aussi des militaires opposants à Batista, des anticommunistes déclarés ralliés à Castro.

Quant aux dirigeants de la lutte armée, Fidel Castro, Raúl Castro et Che Guevara, ils n’avaient aucun portefeuille ministériel. Mais leur rôle était décisif. Pour la population, Fidel Castro était le seul capable d’arbitrer les forces hétérogènes cohabitant dans le gouvernement. Il n’était pas question alors de « socialisme ». Il s’agissait seulement d’acquérir une indépendance politique véritable à l’égard des États-Unis, avec qui Castro tenta de trouver un modus vivendi. En 1959, Cuba dépendait des USA pour les deux tiers de ses exportations et les trois quarts de ses importations. Les compagnies américaines possédaient 90 % des mines du pays et 50 % des terres.

Mais les gouvernements américains n’ont jamais accepté de reconnaître un régime qui s’était appuyé sur un soulèvement populaire pour se débarrasser d’un de leurs protégés. D’autant que cela se passait au cœur des Amériques, devant toute l’Amérique latine que les USA s’étaient depuis longtemps attribuée comme zone d’influence.

Les États-Unis craignaient en effet plus que tout que la révolution cubaine fasse école dans une Amérique du Sud où les inégalités étaient criantes. En 1961, la CIA avertit Kennedy : « L’ombre de Castro plane parce que les conditions sociales et économiques dans toute l’Amérique latine favorisent la contestation des autorités au pouvoir et l’agitation sociale en faveur d’un changement radical. »

 

Les années soixante : années de révoltes sur le continent américain… et ailleurs

Effectivement dans les années soixante, le succès des guérilleros cubains suscita une levée de vocations révolutionnaires en Amérique latine. Ils furent nombreux à engager le combat, les armes à la main, dans une vingtaine de pays du sous-continent américain, y compris dans les plus développés, l’Argentine et le Brésil. La détermination des dirigeants cubains, les frères Castro et Che Guevara, servit alors d’exemple et d’inspiration à tous ceux qui cherchaient à rompre avec l’emprise politique et économique des grandes puissances, y compris en Afrique ou en Asie. La formule de Che Guevara, « créez un, deux, trois Vietnam », fit le tour du monde. Elle séduisait y compris une fraction de la jeunesse des pays développés où pourtant il ne pouvait être question de lancer une guérilla paysanne. Ces tentatives furent presque toujours des échecs, faute de révolution paysanne pour porter les guérilleros au pouvoir, comme à Cuba. Malgré tout « l’agitation sociale en faveur d’un changement radical » était telle que la CIA favorisa partout par la suite en Amérique latine des coups d’État militaires qui réprimèrent férocement la classe ouvrière et ses organisations.

Très vite, quelques mois seulement après la prise du pouvoir par Castro, les USA ont tenté d’abattre le régime et ce qui a fait l’admiration des peuples du monde entier, c’est que ce petit pays a tenu tête au géant américain.

 

Sous la pression de Washington… la révolution se radicalise

En avril 1959, Castro se rendit aux États-Unis où il ne put s’adresser qu’à la presse car les États-Unis refusaient de le considérer comme un homme d’État. « Le capitalisme sacrifie l’homme, déclara alors Castro. L’État communiste, par sa conception totalitaire, sacrifie les droits de l’homme. C’est pourquoi nous ne sommes d’accord ni avec l’un ni avec l’autre. » Il ajouta, à destination du gouvernement américain, qu’il souhaitait conserver des relations cordiales avec ses voisins. En fait, il espérait obtenir de l’impérialisme américain qu’il desserre son emprise, accepte que le gouvernement cubain mène la politique économique et sociale de son choix et accepte donc des échanges un peu moins inégaux avec l’île. C’était demander l’impossible. Car non seulement les États-Unis voulaient garder la mainmise sur leur semi-colonie mais, loin de vouloir faire des concessions à un régime issu d’une révolution, ils voulaient se débarrasser au plus vite de ce mauvais exemple et montrer aux opprimés du continent ce qu’il en coûtait de se rebeller.

Le 17 mai 1959, Castro lança une réforme agraire modérée puisqu’elle reprenait les termes de la Constitution de 1940, promulguée à l’époque par un Batista démocrate (« Les propriétés ne doivent pas dépasser 402 hectares pour la plupart des cultures, et 1 342 hectares pour les plantations de riz et de sucre »).

Les terres visées étaient celles laissées en friche et les propriétaires expropriés devaient être indemnisés avec des bons de compensation dont les taux d’intérêt étaient supérieurs à ceux de la réforme agraire du général MacArthur au Japon !

Néanmoins, la réforme annoncée déclencha une chute des cotations des compagnies sucrières à la Bourse du commerce de New York et les grands propriétaires cubains dénoncèrent la loi. Les États-Unis exigèrent que la compensation soit plus importante et payable pour l’essentiel immédiatement. Mais Castro ne céda pas. L’armée cubaine s’empara des terres des compagnies américaines dont la surface dépassait 1 342 hectares.

Ces pressions des États-Unis eurent surtout pour résultat de désolidariser du régime des couches sociales et des forces politiques bourgeoises qui l’avaient soutenu jusque-là.

Dès mars 1960, l’administration Eisenhower élaborait un plan de renversement de Castro et son remplacement par un régime « plus […] acceptable pour les États-Unis ».

 

Des nationalisations nées de l’intransigeance des États-Unis

Face à ces pressions, Cuba se tourna vers l’URSS. Le 20 avril 1960 arrivait à Cuba le premier tanker de pétrole en provenance d’URSS.

Le lendemain, les États-Unis suspendaient toute aide au pays. Plusieurs compagnies américaines de Cuba annoncèrent qu’elles refusaient de raffiner le pétrole russe. Castro saisit les raffineries. Les États-Unis espéraient que les Cubains n’arriveraient pas à les mettre en marche, mais ils y parvinrent. Alors le Sénat américain, sur proposition du président Eisenhower, piétina l’accord existant avec Cuba sur le sucre en réduisant ses commandes de 700 000 tonnes.

En conséquence de quoi, le 6 juillet, Castro nationalisa une partie des biens américains de l’île (téléphone, compagnies électriques et sucrières). Et il accéléra la réforme agraire. Les confiscations de terres entraînèrent des réactions violentes des grands propriétaires et des compagnies américaines, mais fin 1960, 41 % des terres étaient propriétés de coopératives ou de l’État.

Comme Castro ne pliait pas, le 13 octobre 1960, les dirigeants américains déclarèrent l’embargo sur toutes les exportations américaines à Cuba, sauf certains produits alimentaires et médicaux. En réponse, le gouvernement cubain saisit de nouvelles entreprises. C’est dans cette période que des industriels, des capitalistes, des cadres et tous ceux qu’ils entraînaient derrière eux prirent la route de Miami, en Floride.

Les nationalisations ne furent donc pas le fruit d’une quelconque idéologie socialiste des dirigeants cubains, mais la réponse pragmatique d’une direction politique défendant avec détermination sa souveraineté nationale face à l’impérialisme. En mai 1958, Castro avait d’ailleurs expliqué : « Le Mouvement du 26 Juillet n’a jamais parlé de socialiser ou de nationaliser les industries. II n’y a là qu’une peur stupide de notre révolution. Nous avons proclamé dès le premier jour que nous luttons pour faire respecter la Constitution de 1940, dont les règles établissent des garanties, des droits et des obligations pour tous les éléments qui prennent part à la production. Ceux-ci comprennent la liberté pour les entreprises et le capital investi, en même temps que nombre d’autres droits économiques, civils et politiques. »

Mais le mérite de Castro et de ses compagnons est d’avoir répondu aux pressions américaines en s’emparant des biens de production, terres, usines, mines, et en substituant l’État aux propriétaires défaillants.

 

Les États-Unis en guerre contre Cuba

En juillet 1960, Cuba fournit au Conseil de sécurité de l’ONU des rapports très précis sur une vingtaine d’atteintes aériennes de la part des États-Unis, en appelant à la résolution du conflit par des voies diplomatiques. L’ambassadeur des États-Unis, Henry Cabot Lodge, répondit « que les États-Unis n’avaient aucune intention agressive vis-à-vis de Cuba ». Pourtant, les préparatifs de l’invasion de la Baie des Cochons étaient déjà en cours. Le 3 janvier 1961, les États-Unis rompirent les relations diplomatiques avec Cuba et le débarquement sur l’île des troupes anticastristes eut lieu le 17 avril 1961. Ce fut un fiasco retentissant pour les commandos et leurs conseillers américains, mais aussi une occasion de mesurer la ferveur populaire en faveur du nouveau régime car la population se mobilisa pour défendre l’île. Kennedy, qui avait pris ses fonctions en janvier 1961, multiplia les agressions contre Cuba.

C’est seulement à cause de cette détérioration des relations avec les USA et à cause de son rapprochement avec l’URSS que Castro proclama, le 16 avril 1961, le caractère socialiste de la révolution cubaine. Le 1er décembre 1961, Castro ajouta : « Je suis un marxiste-léniniste et je serai un marxiste-léniniste jusqu’au dernier jour de ma vie. » L’aide de l’URSS, qui ravitailla l’île en pétrole et lui acheta du sucre au-dessus du cours mondial, permit à Cuba de tenir, malgré l’embargo renforcé mis en place en février 1962 par les USA.

Au mois d’août 1962, les attaques des États-Unis s’intensifièrent. Des cargos furent attaqués. Un site industriel fut dynamité, tuant 400 ouvriers. Des cargaisons de sucre furent contaminées. Ces actes de sabotage furent là encore exécutés par des organisations d’exilés cubains et les services secrets américains.

Dix jours avant son assassinat, Kennedy approuva un plan de la CIA « d’opérations de destruction » par l’intermédiaire de forces mercenaires « contre les raffineries de pétrole et les entrepôts, une grande centrale électrique, les centrales sucrières, les ponts de chemin de fer, les structures portuaires, et la démolition des quais et des navires ». Une des premières mesures prises par Nixon lors de son accession à la présidence en 1969 fut d’ordonner à la CIA d’intensifier les opérations clandestines contre Cuba. Cela déclencha de nouvelles attaques contre des bateaux de pêche, des ambassades, des bureaux cubains dans le monde et un attentat contre un avion de ligne cubain qui coûta à la vie à ses 73 passagers.

Au total, Washington a tenté, sans succès, une large variété de méthodes pour renverser le régime castriste : tentatives d’assassinat, invasion militaire, embargo économique, menaces de destruction nucléaire et même des guerres biologiques : la CIA lança la fièvre porcine sur le pays en 1971, obligeant les Cubains à détruire 500 000 porcs. Il y eut récidive, en 1981, avec l’introduction de la dengue hémorragique !

Les tentatives armées de déstabiliser Cuba ont causé la mort de 3 500 Cubains et en ont blessé plus de 2 000. Fidel Castro a fait l’objet de plusieurs tentatives d’assassinat de la part des services secrets américains, ce qui n’a pas empêché les administrations américaines successives de le traiter, lui, de « dangereux terroriste » ! 5

 

La crise des missiles

En 1962, quand l’URSS tenta d’installer des missiles nucléaires à Cuba, le président Kennedy expliqua qu’on allait droit à la guerre nucléaire ; les dirigeants américains envisagèrent sérieusement de rayer l’île de la carte. L’armée américaine fut mise en état d’alerte et l’Union soviétique retira ses missiles. Un an avant, les États-Unis avaient installé des missiles nucléaires en Turquie, à un quart d’heure de portée de Moscou. Les responsables américains ont maintenant reconnu qu’ils avaient, en 1962, 17 fois plus de têtes nucléaires que l’URSS, qu’ils avaient fait dix fois plus d’essais. Contrairement au mensonge d’une menace soviétique, la supériorité américaine était écrasante, et elle l’est restée pendant toute la guerre froide.6

 

Le sort des opposants

Durant la première année de la révolution, Che Guevara est nommé Commandant de la forteresse de la Cabaña, et près de 600 partisans supposés du régime de Batista sont exécutés. La plupart des accusés sont des officiels du régime de Batista, policiers ou hommes politiques. Selon le Livre noir du communisme, entre 8 000 et 10 000 autres personnes ont suivi dans les années 1960. Dans les années 1960, 30 000 personnes seraient enfermées comme prisonniers politiques. Selon la Cuban American National Foundation (en), lobby cubano-américain anticastriste, 12 000 personnes auraient été exécutées entre 1959 et 1997 pour des raisons politiques. Pour Rudolph Joseph Rummel, le chiffre atteint 15 000, auxquels il faut ajouter 7 000 morts en prison pour la période 1959-1987. En 1965, Fidel Castro lui-même confesse l'existence de quelque 20 000 dissidents politiques dans les prisons de l'île.

Le caractère légitime des procédures de ces tribunaux révolutionnaires est controversé. Des médias, même américains, soulignent que chaque accusé a droit à une défense équitable, à un avocat et des témoins, et que les procès sont publics. Herbert Matthews, du New York Times, rapporte qu'il ne connaît pas d'exemple d'innocent exécuté et fait remarquer que « lorsque les Batistains tuaient leurs adversaires – généralement après les avoir torturés – à un rythme effrayant, il n'y avait pas eu de protestations américaines ». À l'inverse, selon un procureur qui travaillait avec Guevara pour ces accusations, les procédures étaient illégales car « les faits étaient jugés sans aucune considération pour les principes judiciaires généraux », « les éléments présentés par l'officier investigateur étaient considérés comme des preuves irréfutables », « il y avait des membres de familles de victimes du régime précédent parmi les jurés » et « Che Guevara était aussi président de la cour d'appel ».

Selon Le Livre noir du communisme, les détenus politiques seraient interrogés par le Departamento Técnico de Investigación qui utiliserait la torture physique (électrochocs) et psychologique (isolement, privation de sommeil et de nourriture, menace sur la famille, simulacres d'exécution). Certains prisonniers auraient été enfermés dans des gavetas, cages d'un mètre de large sur 1,8 mètre de hauteur.

Ces accusations de torture sont fermement démenties par les autorités cubaines. Fidel Castro déclare en 1987 : « Nos lois sont sévères car il a fallu nous défendre. Mais [...] il n'y a pas eu un seul cas de torture, d'assassinat ou de disparition politique. [...] Les porte-parole des campagnes de calomnies ont été souvent emprisonnés et libérés dans de bonnes conditions physiques. N'est-ce pas curieux ? »

Hubert Matos Mar, ex-commandant de l'armée rebelle, est condamné en octobre 1959 à vingt ans de prison pour conspiration, après avoir dit lors d'un discours public que le processus révolutionnaire était « en train de dévier vers le communisme ». Un système de camps de travail forcé (appelés « camps de travail correctif ») est mis en place en 1960-1961, le premier de ceux-ci est créé à Guanahacabibes afin de rééduquer les responsables des entreprises publiques qui étaient coupables de diverses entorses à l’éthique révolutionnaire. Une police politique, le Departemento Técnico de Investigaciones (Service des enquêtes judiciaires) est formée pour lutter contre les dissidents.

En 1960, plus de 50 000 personnes, appartenant aux classes moyennes et qui avaient soutenu la Révolution, s’enfuient de l'île. Chaînes de télévision, radios et journaux sont repris en main par les partisans de Fidel Castro.

Après la révolution, Cuba devient un état officiellement athée et limite la pratique religieuse. L'Église étant soupçonnée d'avoir soutenu le débarquement de la baie des Cochons, le gouvernement expulse ou incarcère plusieurs centaines d’ecclésiastiques : de 1959 à 1961, 80 % des prêtres chrétiens professionnels et des ministres des Églises cubaines quittent Cuba pour les États-Unis. Les biens du clergé sont nationalisés. En mai 1961, l'État confisque les bâtiments ecclésiastiques et ferme les collèges religieux. Le nouveau gouvernement tient les pratiquants de la Santeria à l'écart du Parti communiste.

 

Interventions cubaines à l'étranger

Dès les années 1960, Cuba soutient de façon plus ou moins directe divers mouvements de guérilla communiste en Amérique latine (Venezuela, Guatemala, Bolivie), mais aussi en Afrique, par exemple au Congo en 1965. Le but est d'établir des focos, ou foyers de révolution, partout dans le monde. C'est au cours d'une de ces opérations de guérilla en Bolivie que Che Guevara est exécuté, le 9 octobre 1967.

En 1963, au cours de la guerre des sables qui oppose l'Algérie et le Maroc, Cuba apporte son soutien militaire aux Algériens.

Mais la plus importante des opérations cubaines à l'étranger reste l'opération menée en Angola à partir de 1975. Le pays, colonie portugaise, doit proclamer son indépendance le 11 novembre 1975, au terme d'un accord négocié avec le gouvernement de Lisbonne. Trois formations politiques coexistent alors en Angola :

  • Le Front national de libération de l'Angola (FNLA) de Holden Roberto, soutenu par les États-Unis ;
  • L'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (UNITA) dirigée par Jonas Savimbi, issue d'une scission du FNLA et assistée par l'Afrique du Sud ;
  • Le Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA) d'Agostinho Neto, soutenu par l'Union Soviétique.

Le 11 novembre, Neto du MPLA proclame la République populaire d'Angola depuis la capitale, Luanda. Holden Roberto, dirigeant du FNLA, proclame alors à son tour la République démocratique d'Angola. La guerre civile angolaise débute.

Mobutu Sese Seko, dirigeant du Zaïre voisin et allié des États-Unis, soutient activement le FNLA. Neto envoie alors ses troupes envahir le Katanga, province du Zaïre. Lorsque l'Afrique du Sud expédie à son tour des soldats en Angola pour soutenir l'UNITA, Fidel Castro décide alors, à la demande de Neto et au nom de l'internationalisme, d'envoyer un corps expéditionnaire pour soutenir le MPLA. Cuba envoie en été 1975 des conseillers militaires au MPLA, puis des unités de l'armée régulière cubaine en novembre. La présence cubaine en Angola prend de l'importance. Il y a jusqu'à 50 000 hommes en permanence, et 300 000 soldats cubains auront été présents sur le terrain en treize ans. L'armée cubaine dispose de son propre état-major et constitue de fait la principale force militaire du MPLA avec des régiments d'artillerie et des blindés engagés, tandis que les forces du MPLA constituent l'infanterie chargée des ratissages, etc. L'URSS se charge du pont aérien, et fournit également des avions MiG-21 avec des pilotes à l'armée cubaine. L'armée sud-africaine recule, mais le général de l'Unita, Savimbi, refuse de déposer les armes.

Neto meurt en 1979, José Eduardo dos Santos lui succède à la tête de la République populaire d'Angola. La guerre se poursuit jusqu'à la bataille de Cuito Cuanavale en janvier 1988, qui oppose les combattants cubains et angolais du MPLA aux forces de l'Unita et de l'Afrique du Sud. À la suite de ce combat, durant lequel aucune des forces ne parvient à s'imposer, des négociations s'ouvrent. Les Cubains se retirent ensuite d'Angola, en échange du départ des Sud-Africains de la Namibie. Le bilan de ce conflit est de 7 000 à 11 000 morts parmi les Cubains.

En 1977, Cuba envoie également des milliers de militaires en Éthiopie (alors dirigée par Mengistu Haile Mariam), pour soutenir celle-ci face à la Somalie.7

 

Un embargo économique sans fin

L’embargo mis en place par l’administration Kennedy devait être a priori insupportable pour un petit pays qui, depuis soixante ans, dépendait des États-Unis. L’embargo avait pour objectif initial de rétablir la domination des États-Unis sur Cuba. Les arguments mis en avant par les États-Unis pour le justifier ont varié. Si, pendant trente ans, les liens de Cuba avec l’URSS avaient été la vraie raison de l’animosité des États-Unis contre l’île, ces derniers auraient dû y mettre un terme après la fin de l’URSS et de l’aide économique qu’elle accordait au régime castriste. On vit au contraire les États-Unis durcir encore leur arsenal de sanctions économiques à l’encontre de Cuba, avec les lois Torricelli de 1992 et Helms-Burton de 1996. Aucun navire qui accoste dans un port cubain ne peut entrer dans un port américain pendant une période de six mois. Les sociétés qui commercent avec Cuba sont découragées et même empêchées de faire du commerce avec les États-Unis.

En 1999, l’administration Clinton leva les sanctions pour tous les pays officiellement désignés comme des « États terroristes »… sauf Cuba. Avec l’administration Bush, l’hystérie anticastriste reprit du service. Comme pour l’Irak, les États-Unis parlaient alors de « rétablir la démocratie », laissant ainsi planer le doute sur une éventuelle intervention armée contre Cuba. Dans un document de 423 pages, où les États-Unis expliquaient leurs intentions de ramener Cuba sous leur coupe, ils évoquaient, sans complexe, la possibilité de fournir une assistance médicale aux Cubains alors que ceux-ci bénéficient d’une couverture médicale parmi les plus efficaces du monde !

À partir de 1992, les Nations unies votaient chaque année pour savoir s’il fallait lever les sanctions économiques et le blocus contre Cuba. À chaque fois, il n’y avait plus guère que les États-Unis et Israël pour voter pour l’embargo mais, dans le monde qui donnait des leçons de démocratie à Cuba, cela suffisait à le maintenir.

En 2009, l’administration Obama a annoncé la levée des restrictions sur les voyages et les transferts d’argent des Cubains en exil aux États-Unis, sans toutefois lever l’embargo.

La seule concession réelle des États-Unis, au cours de ces dernières années, l’a été au lobby agricole américain : certaines entreprises agricoles pouvaient vendre leurs produits à Cuba, mais c’est resté restrictif. Les partisans de la levée totale de l’embargo estiment que, si ces restrictions étaient levées, les échanges entre les deux pays pourraient tripler.

 

Face à l’embargo américain, l’aide de l’URSS a aidé Cuba à tenir

C’était là l’avantage de l’existence de deux blocs opposés. Puisque les États-Unis barraient la route à Cuba, la direction castriste se tourna vers l’URSS. Pendant trente ans, l’aide économique de l’URSS permit au régime un certain nombre de réalisations économiques et sociales, et Cuba était un pays plus égalitaire où la santé, l’éducation, le logement même étaient gratuits et où finalement la population laborieuse vivait mieux, malgré les pénuries et les rationnements, que dans la plupart des pays pauvres.

Les liens avec l’URSS contribuèrent aussi à transformer la direction cubaine, qui aligna son fonctionnement, et certaines de ses prises de position, sur les partis staliniens. Se réclamer du socialisme et du communisme, tout en réprimant les mécontents et tous ceux qui contestaient sa politique, c’est une escroquerie bien commode que le régime a rapidement importé du régime dictatorial antiouvrier de l’URSS. Alors que les difficultés économiques persistaient, le régime cubain devint de plus en plus dictatorial contre la population.

Les accords commerciaux avec les pays du Comecon (l’ex-marché commun des pays de l’Est) ne suffisaient pas à répondre à tous les besoins d’un développement économique de l’île. Les efforts du régime pour pousser au maximum sa production de sucre au détriment des autres cultures a connu des limites et Cuba a dû se procurer des devises en empruntant, au prix fort, sur le marché financier international. Ces crédits représentaient 16 % des entrées de devises dans le pays, mais le tiers de l’économie cubaine en dépendait. Et les intérêts exigés pour les emprunts étaient encore une façon de piller les richesses de l’île.

En 1985, le gouvernement annonça à ses créanciers capitalistes qu’il ne pouvait plus les rembourser. Pour accorder de nouveaux prêts, les établissements de crédit exigèrent alors une forte réduction des dépenses publiques, un programme de privatisation, et la réduction des dépenses sociales, une politique d’ajustement structurel classique du Fonds monétaire international. Mais Cuba refusa de s’y plier et déclara unilatéralement un moratoire sur sa dette. La dépendance de Cuba envers le Comecon en fut encore renforcée : alors que ce sont les deux tiers de ses échanges commerciaux que Cuba réalisait jusque-là avec le Comecon, en 1989 cette proportion atteignait près de 90 %.

 

À l’origine des difficultés économiques présentes

C’est dire que l’effondrement de l’Union soviétique et de son glacis représenta une véritable catastrophe pour Cuba. En 1992, le niveau des échanges avec les pays de l’ex-Comecon tomba à 7 % de ce qu’ils étaient en 1989. L’arrêt des échanges économiques favorables à Cuba privait l’île de 4,6 milliards de dollars par an. À l’époque le produit intérieur brut se contracta de plus de 35 % et le revenu par habitant chuta de 39 %. Les années quatre-vingt-dix furent donc une période très difficile que les Cubains ont appelée une « période spéciale en temps de paix », qui obligea les dirigeants à chercher d’autres solutions économiques.

Jusque-là, le sucre, vendu essentiellement à l’URSS, avait été la principale source de revenus, d’autant que l’URSS l’achetait au-dessus du cours mondial. L’île en produisait huit millions de tonnes par an. Mais dans les années quatre-vingt-dix, faute de matériel et de moyens financiers et d’un marché aussi avantageux que celui de l’aide soviétique, les dirigeants cubains décidèrent de lever le pied. En 1997, un général, vétéran de la lutte contre la dictature de Batista et de la guerre d’Angola, se chargea, à la tête du ministère du Sucre, de la restructuration. Celle-ci a supprimé environ 600 000 emplois. Leur reconversion notamment dans l’agriculture fut rendue difficile par le manque d’argent. En 2011, le pays ne produit qu’autour d’un million de tonnes de sucre alors que la consommation intérieure en requiert presque 700 000 tonnes !

Le régime fait de plus en plus appel à l’initiative privée, au marché et à ses lois, aux capitaux étrangers, tout en essayant de garder un minimum de contrôle sur l’évolution de la société.

Les réformes économiques mises en place à partir de 1993 (dépénalisation de la détention des dollars en 1993, réouverture des marchés libres paysans en 1994, autorisation des investissements étrangers en 1995) vont toutes dans le même sens et ont rendu Cuba plus dépendant du marché mondial.

Les revenus du pays proviennent désormais d’abord du tourisme, mais aussi du nickel et de l’exportation de médecins et formateurs sportifs au Venezuela ou ailleurs. À cela s’ajoute l’envoi d’argent des Cubains vivant à l’étranger (émigrés aux USA ou médecins envoyés en nombre à l’étranger), seconde source de revenus de l’île après le tourisme. Malgré l’aide du Venezuela qui a tout de même beaucoup moins de moyens que l’URSS, Cuba est entièrement dépendant du marché mondial, c’est-à-dire des grandes puissances impérialistes qui le dominent.

Les discours officiels vantent désormais Cuba comme une « économie de services ». En conséquence, l’économie est sans base productive, avec une pénurie de produits de première nécessité sur les marchés libres. L’industrie, qui était dans les années soixante-dix au cœur du développement, n’a plus beaucoup de place dans la croissance actuelle et l’agriculture est en déclin. En 2011, un tiers de la terre cultivable n’est pas exploité et Cuba doit importer 80 % des aliments qu’il consomme. Sa flotte de pêche n’existe plus et le poisson est un produit de luxe, comme la viande bovine.

 

L’essor du tourisme

Le tourisme a connu un essor spectaculaire. Ce petit pays de onze millions d’habitants accueille deux millions de touristes par an. Ce secteur rapporte deux milliards de dollars par an à l’État et 200 000 personnes y travaillent. Mais c’est trois fois moins de salariés que ce qu’employait le secteur du sucre dans le passé.

Le développement du tourisme a contribué à creuser les inégalités. Cuba d’aujourd’hui est divisé entre un système bon marché et accessible qui couvre les besoins de base des Cubains et un système cher, agrémenté de toutes sortes d’offres luxueuses destinées aux touristes. Et de même que le système pour touristes attire l’attention des Cubains, les prix modiques du système destiné aux Cubains séduisent les touristes à faibles moyens. Du coup, la demande grandit dans les deux systèmes et, suivant une logique capitaliste, cela fait monter les prix. Et les marchés ouverts aux Cubains sont de plus en plus chers.

 

L’attraction du secteur marchand

Le creusement des inégalités est illustré par la coexistence de deux monnaies qui circulent dans le pays : le peso cubain non convertible (25 pesos pour un dollar), qui est utilisé pour payer tous les salaires et avec lequel on peut acheter les produits de base ; et le peso convertible, appelé aussi CUC ou chavito, avec lequel on achète tout le reste et qui s’échange à 1,20 dollar par peso (presqu’au même niveau que l’euro).

Il y a ceux qui accèdent au CUC, le « peso fort » (environ 60 % de la population), dans les secteurs du tourisme, des entreprises mixtes et grâce aux virements reçus de l’extérieur. Et il y a ceux qui doivent se contenter du peso cubain et qui ne peuvent subsister que parce que les services de gaz, d’éclairage et de téléphone sont à prix subventionnés, que la santé et l’éducation sont gratuites, que les logements sont quasi gratuits et qu’un carnet de rationnement, la libreta, donne accès à des produits de première nécessité, mais en quantité insuffisante pour aller au-delà de 12 à 15 jours sur le mois.

Une bonne partie de la population ne pouvant vivre de son seul salaire, les salariés des fabriques de cigares, des raffineries ou de la construction détournent quotidiennement une partie de leur production. Plombiers, mécaniciens, peintres, coiffeurs, vendeurs ambulants etc., exercent leur activité tout en sauvegardant leur affiliation à une entreprise d’État afin de préserver leurs droits sociaux. Avec le tourisme, les emplois de serveur ou de chauffeur de taxi sont devenus plus lucratifs que ceux de professeur ou de médecin. Du coup, de nombreux salariés ont quitté leurs emplois publics de professeur, médecin, avocat, infirmier pour devenir serveur, chauffeur de taxi, guide de musée ou de la ville.

De nouvelles catégories sociales, des « nouveaux riches », ont émergé : entrepreneurs privés, propriétaires de restaurants, artisans, paysans qui vendent sur les marchés. Tous ceux-là ont profité des pénuries pour offrir les biens ou les services que l’État n’a jamais assurés. On assiste à une recrudescence de la corruption et à la réapparition de la prostitution. Le marché noir prospère. Malgré les difficultés, les plus modestes vivent mieux que dans d’autres pays de la Caraïbe ou de l’Amérique latine, même si le niveau de vie est désormais en dessous de celui des années soixante-dix et quatre-vingt.

 

L’armée-entrepreneur

La « période spéciale » a fait grandir le rôle des Forces armées révolutionnaires (FAR) dans l’économie. L’armée est l’autre pilier institutionnel du pays, avec le Parti communiste cubain. Depuis 2006, désormais Premier secrétaire « provisoire » du parti, Raúl Castro est ministre des FAR.

L’armée est maintenant une puissance majeure dans tous les secteurs économiques. Des généraux en activité et quelques retraités dirigent 844 entreprises, qui vont des raffineries de sucre aux hôtels et des stations-service aux aciéries. Ils sont formés dans le Groupe d’administration des entreprises. On y enseigne un système qui prétend combiner « l’organisation capitaliste avec les principes socialistes », en fait un système basé sur les stimulants matériels : productivité, effectivité et rationalité sont récompensées.

Selon un colonel qui dirige une partie des entreprises, « l’objectif principal est d’augmenter l’efficience et que celle-ci se reflète dans une augmentation permanente des bénéfices et des apports en devises pour l’État. » L’armée est à l’origine de plus de 60 % des entrées de devises dans le pays.

L’armée avait expérimenté dès la fin des années quatre-vingt le « perfectionnement des entreprises d’État » pour accroître la productivité du travail. Cela impliquait déjà de réduire les effectifs et avait suscité alors des objections sur les conséquences sociales de la part de la centrale syndicale cubaine, des objections qui ne sont plus de mise aujourd’hui.

 

L’État voudrait garder la maîtrise des réformes

Les réformes économiques marchandes, en multipliant les activités privées, les coopératives dans l’agriculture, l’appel aux investissements étrangers et le développement du tourisme, ainsi que la politique du double change, offrent des possibilités d’enrichissement à une petite et moyenne bourgeoisie qui a tôt fait de réclamer une totale liberté de s’enrichir. C’est là une base sociale qui prospère et peut s’avérer plus redoutable pour le régime que tous les dissidents, à Miami ou à La Havane. Fidel Castro a dénoncé en 2005 le danger inhérent au développement de cette couche de « nouveaux riches » et a lancé cet avertissement : « Les Yankees ne peuvent pas détruire ce processus révolutionnaire, mais ce pays peut s’autodétruire lui-même. »

L’État a essayé de réagir en atténuant une partie des décisions des années quatre-vingt-dix. À l’automne 2004, les transactions en dollars ont été à nouveau interdites. C’est alors que le billet vert a été remplacé par le peso convertible (CUC) pour l’ensemble des transactions en espèces sur l’île.

Depuis 2004, les entreprises d’État qui détiennent des comptes en pesos convertibles ne peuvent plus les alimenter en dollars. Il en est de même pour les sociétés commerciales à capitaux 100 % cubains. Depuis le 1er janvier 2005, banques et entreprises ont aussi besoin de l’agrément de l’État pour disposer des ressources nécessaires à leurs activités. Cela a renforcé les contrôles financiers et a limité en partie l’autonomie des entreprises.

Même enrayé, le développement des entreprises privées se poursuit, y compris par le canal du marché noir. Et les mesures prises pour freiner cette évolution ne sont que peu efficaces.

Ce n’est pas pour rien que des dirigeants cubains sont séduits par les « modèles » chinois ou vietnamien : un contrôle politique fort, via le parti et l’armée, avec des enclaves capitalistes. Mais on sait aussi ce qu’a signifié comme regain d’exploitation pour les masses chinoises le fait que la Chine réintègre le marché mondial et s’offre à être l’« atelier du monde ».

 

La crise et l’accélération des « réformes »

Mais l’économie cubaine est de plus en plus dépendante du marché mondial. Par exemple, la principale ressource d’exportation, le nickel, voit son cours varier considérablement d’une année sur l’autre et même au cours d’une même année, au gré de la spéculation, comme bien d’autres matières premières industrielles ou agricoles.

Et les conséquences de la crise financière ont frappé Cuba, lui aussi. Il a dû faire face à une crise de liquidités, ne parvenant plus à emprunter de devises, et les pays comme le Canada ont diminué de moitié leurs exportations vers Cuba. La flambée des cours mondiaux de matières premières renchérit les importations, mais n’a pas permis à Cuba de profiter pleinement de l’exportation du nickel car ses capacités de production limitées ne lui permettent pas de satisfaire une augmentation de la demande.

Les difficultés accrues de Cuba depuis l’éclatement de la crise illustrent à quel point l’économie de l’île est dépendante et étranglée par le marché mondial.

Les dirigeants cubains semblent vouloir se lancer dans une véritable fuite en avant visant à réduire le secteur public au profit du secteur privé. Le 14 septembre 2010, la Centrale des travailleurs cubains (CTC) annonçait la volonté du gouvernement de se débarrasser de plus d’un million de salariés de l’État, dont 500 000 avant avril 2011 (alors que l’ensemble de la population active n’est que de 5,1 millions). Ces salariés sont censés retrouver du travail dans le secteur privé ou créer leur propre entreprise. Le gouvernement envisage d’accorder des prêts à ceux qui créeront leur entreprise dans l’une des 178 professions ouvertes au privé dont la liste a été publiée et qui va du forgeron au cireur de chaussures.

Parallèlement, certaines subventions alimentaires ont déjà été réduites, les prix du pétrole, du gaz et de l’électricité ont augmenté. Le gouvernement a supprimé les repas gratuits dans plusieurs entreprises d’État en affirmant ne plus avoir d’argent. Et les dirigeants du pays disent ouvertement que l’État va devoir faire des économies sur les dépenses sociales.

 

Cuba à la recherche de partenaires

Malgré ses désirs, le régime issu de la révolution de 1959 n’a pas les moyens de développer l’économie du pays comme il l’aurait voulu. Il est bien évident que l’économie cubaine ne peut pas exister coupée du monde. La division internationale du travail est telle que, pour satisfaire les besoins même relativement élémentaires, il est impossible de le faire avec les seules ressources de l’île. Les paysans cubains ont eu beau se tuer à la tâche pour cultiver toujours plus de canne, cela ne put jamais suffire à procurer au pays ce qui lui manquait, d’autant que les cours mondiaux du sucre fluctuent sans que Cuba puisse les maîtriser. Il en va de même du nickel, le principal produit d’exportation aujourd’hui.

Les échanges avec le Comecon ont rendu Cuba dépendant de l’URSS et ne lui ont permis d’échapper que partiellement à l’étranglement capitaliste. Mais depuis la chute de l’URSS, Cuba n’a même plus cette marge de manœuvre sur le plan économique.

Cuba a fait appel aux investissements étrangers et a recherché d’autres partenaires commerciaux. Pour l’aider à maintenir et moderniser son appareil de production, Cuba a engagé des partenariats avec des entreprises de Chine, du Canada et d’Allemagne.

Au plus fort de la hausse du prix du brut, Caracas livrait quelque 100 000 barils par jour à des conditions privilégiées, en contrepartie de l’envoi de milliers de médecins cubains, d’une aide à la modernisation des hôpitaux et des centres de santé du Venezuela. La Chine investit dans le secteur minier.

Cuba a signé des accords avec la Bolivie et le Venezuela dans le cadre de l’Alternative bolivarienne des Amériques (ALBA). Il s’est engagé aussi dans une coopération avec le Mercosur, le marché commun sud-américain. L’île a des liens avec la Caricom, le marché commun de la Caraïbe.

Le Brésil, première puissance du sous-continent, cherche à réinsérer Cuba dans la communauté sud-américaine. Cuba n’est donc plus aussi isolé qu’il a pu l’être dans le passé. Mais si ces accords, en particulier avec le Venezuela, procurent à Cuba une petite bouffée d’oxygène, ils ne permettront pas à Cuba de sortir du sous-développement, pas plus qu’ils ne le permettront à la Bolivie, au Venezuela et même au Brésil.

En réalité, il n’y a plus aucune place pour un véritable développement économique national dans un monde dominé par les puissances impérialistes. Celles-ci ne peuvent exister qu’en réduisant l’immense majorité de la planète au sous-développement et à la misère. Il n’y a aucune place pour le développement même d’une petite île comme Cuba dans ce monde-là.

Et on peut dire que l’histoire du régime castriste depuis la révolution de 1959 en est bien la preuve.

 

Les limites du cadre national

Les dirigeants castristes ont eu le mérite d’aller jusqu’au bout de leur résistance à l’impérialisme des USA et ils ont fait du mieux qu’ils le pouvaient dans le cadre national qu’ils avaient choisi. Ils ont permis à la population d’accéder à des services inconnus dans la plupart des pays, que ce soit l’éducation gratuite (75 % des salariés disposent d’un niveau d’éducation supérieure), les soins de qualité et gratuits, le logement et les transports quasi gratuits, etc.

Mais malgré tous leurs efforts, les castristes n’ont pas réussi à sortir l’île du sous-développement. Car le problème est que le commerce mondial est inégalitaire, dominé qu’il est par les grandes puissances impérialistes. Sur ce marché, les pays moins développés et moins puissants doivent payer le prix fort pour s’approvisionner et c’est entre autres au travers du commerce que leurs richesses et le produit du travail de leur peuple sont pillés par les prédateurs capitalistes.

C’est par la force, les massacres et le vol, le commerce forcé et les échanges inégaux du commerce international que l’impérialisme domine la planète depuis bien longtemps. C’est ainsi que ses citadelles se sont enrichies à travers le pillage de tous les autres pays. L’essentiel des richesses extorquées aux travailleurs et aux peuples du monde sont aujourd’hui concentrées sous forme d’usines, de fonds dans les banques, de savoir technologique dans quelques grands pays industriels, avec en tête les États-Unis d’Amérique.

Repartir de rien pour tenter d’arriver au même développement est une mission impossible, et ce ne sont pas les sacrifices imposés à leur propre population par les dirigeants nationalistes engagés dans cette voie qui peuvent le permettre, même quand ils y aspirent sincèrement comme à Cuba. C’est la division internationale du travail actuelle, fruit de décennies d’histoire, qui a assuré la richesse et le développement des puissances impérialistes. On ne peut mettre fin au pillage du monde, à la dictature des grands pays impérialistes et ouvrir la voie à un développement harmonieux, sans remettre en cause les bases même du système capitaliste dont le marché mondial est un des fondements.

Mais pour repartir sur des bases supérieures à ce qu’est ce marché, il faut impérativement remettre toutes les richesses accumulées dans les pays industriels au service de toute la population, de tous les pays. Cela veut dire l’expropriation de la classe capitaliste. Et c’est en ce sens que les travailleurs, ceux des pays riches comme ceux des pays pauvres, sont les alliés naturels des peuples opprimés.

On peut résister à l’impérialisme, un temps, comme l’ont fait les dirigeants castristes. Mais pour mettre fin à sa loi, il faut le supprimer. Et c’est sur cette contradiction que Castro et ses camarades ont buté. Ils se sont toujours sentis, malgré les étiquettes dont ils ont pu se parer, comme faisant partie de ce système. Ils voulaient simplement que leur propre bourgeoisie y ait sa place au soleil.

C’est ce qui marque les limites de leur radicalisme, illustré par leur refus congénital de s’adresser aux seuls vrais alliés naturels qu’ils auraient pu avoir : les travailleurs des autres pays, en commençant par ceux d’Amérique latine ou ceux encore plus proches, à quelques dizaines de kilomètres de leur île, des États-Unis d’Amérique ébranlés pendant toutes les années soixante par la révolte de la population noire, la plus exploitée, et par un mouvement d’opposition à la guerre qui atteignait même les unités engagées au Vietnam. Mais à l’époque, ce n’est pas à eux, c’est au gouvernement américain, pourtant son pire ennemi, que Fidel Castro s’adressait… avec le succès que l’on sait.

La contestation sociale se développait aussi en Amérique latine, en particulier les luttes ouvrières en Argentine, au Chili ou en Uruguay. Et ce n’est pas pour rien si, pour stopper cette contestation, les États-Unis ont aidé, dans les années soixante-dix, à la mise en place de dictatures au Brésil, en Uruguay, au Chili, en Argentine.

Les choix des castristes furent des choix de classe. Comme pour tous les nationalistes, il n’est pas question pour eux de permettre aux travailleurs de prendre les rênes de la société. C’est bien pourquoi Cuba est en train de perdre la partie en sacrifiant une partie de ses réalisations dans une course perdue d’avance à la compétitivité sur le marché.8

 

Nouvelle situation, nouveaux défis pour Cuba aujourd’hui

L’après Castro a commencé officiellement le mardi 19 février 2008 avec la publication du dernier message du Commandant en chef annonçant « qu’il n’accepterait pas la charge de président du Conseil d’État et de Commandante en jefe ». En réalité, Fidel Castro avait délégué ses attributions à son frère Raul Castro dès le 31 juillet 2006. Avec Raul Castro, le régime cubain se dote d’un successeur à la santé aussi fragile que celle de son frère aîné Fidel. La transition ne saurait donc être trop longtemps maintenue. Quoi qu’il en soit, l’après Castro ne devra pas être l’occasion d’une remise en cause des acquis de la révolution cubaine en matière d’éducation, de santé… De même, Cuba devra résister aux diverses offensives impérialistes visant à reprendre directement ou indirectement le contrôle de l’île. « Patria o muerte » était le slogan préféré de Fidel Castro. Dans la continuité de ce slogan, jamais Cuba ne doit redevenir une colonie des États-Unis.

La transition entre Fidel et son frère Raul a vu l’émergence d’un intense débat sur l’avenir du socialisme à Cuba et ce aussi bien chez les opposants du socialisme que chez ses défenseurs. Le dilemme cubain est ainsi résumé par Aurelio Alonso : « Sortir du chaos sans tomber sous la domination de la loi de la jungle ». Pendant les mois de septembre et octobre 2007, près de 5 millions de cubains sur 11,5 millions ont participé à des réunions de toutes sortes (réunions syndicales, fédérations d’étudiants, groupe de femmes, conseils municipaux…) débouchant sur l’émergence de plus d’un million de propositions concrètes pour l’avenir de l’île. Le 3 mars 2009, après une nouvelle année de réunions de masse, le Conseil d’État a annoncé une restructuration de l’État confrontée notamment au problème du passage de la légitimité révolutionnaire incarnée par Fidel à une nouvelle légalité institutionnelle sans pour autant démanteler les conquêtes de la révolution.

Le « socialisme sui generis » édifié à Cuba a certes engendré logement gratuit pour tous, santé et éducation publiques pour tous et de haut niveau ainsi que de formidables acquis en sciences, sport, culture et environnement mais les contradictions du système cubain rattrapent le pays et mettent en péril les conquêtes de la révolution menacées lourdement par une éventuelle restauration du capitalisme sur l’île.

Alors que 3 millions de cubains ont moins de 20 ans, la nouvelle génération n’a connu rien d’autre que la « période spéciale » qui a suivi la chute de l’URSS. Les jeunes générations voient la dictature de Batista comme de l’histoire ancienne enseignée dans les livres d’école. Les conquêtes sociales que sont l’éducation et la santé gratuites, le logement et le plein emploi ne suffisent pas à répondre aux aspirations de cette nouvelle génération qui n’a connu que la crise et les difficultés en tous genres.

Le système cubain est trop étatisé, très bureaucratisé, avec un niveau très limité de participation populaire dans les mécanismes de décision et ce bien que l’article 112 de la Constitution cubaine garantisse toujours que « le mandat des délégués des Assemblées locales est révocable à tout moment » par les citoyens. L’Assemblée nationale par exemple est électoralement démocratique (mode d’élection) mais a un pouvoir très limité pour prendre une quelconque décision, ne se réunissant que deux fois par an et pour simplement avaliser une série de décisions prises dans d’autres sphères, qu’il s’agisse du Bureau politique du Parti communiste cubain ou du cercle dirigeant de l’État autour de Fidel Castro. Le rôle du Parti communiste cubain doit être changé : le parti ne peut diriger le pays, c’est le peuple qui doit le faire.

Les réformes économiques des années 1990 pour faire face à l’effondrement de l’URSS et du COMECON ont déstabilisé la société cubaine et ont conduit à la création d’une nouvelle strate sociale. Avec l’autorisation des marchés libres paysans, l’autorisation des activités privées et coopératives dans l’agriculture et le développement du tourisme ainsi que le développement du système de la double monnaie, on a assisté à une explosion des inégalités. La population urbaine vivant sous le seuil de pauvreté et dont les besoins élémentaires ne sont pas satisfaits est passée de 6,3% en 1988 à près de 20% en 2000. Ces réformes ont généré de nombreuses inégalités et ce en particulier en raison du système de double monnaie conduisant à un fossé de plus en plus important entre ceux qui ont accès au dollar puis au CUC (« peso convertible ») grâce au tourisme, aux entreprises mixtes ou aux revenus de l’extérieur et ceux qui n’y ont pas accès et qui doivent se contenter de la « parte socialista » de l’économie (services du gaz, de l’électricité, du téléphone…) et doivent survivre avec l’équivalent de quelques dollars par mois, un logement, la santé et l’éducation gratuites ainsi que « la libreta » (livret de rationnement) qui généralement ne permet de s’alimenter que pendant 10 à 12 jours dans le mois.

Si des mesures immédiates ne sont pas prises afin que la population comprenne que son niveau de vie va s’améliorer et que la société va gagner en démocratie, il y aura peu de forces au monde pour sauver la Révolution et ses conquêtes. Si depuis juin 2002, Fidel Castro a fait modifier la Constitution pour y inscrire « le caractère irrévocable du socialisme », cela ne demeurera que des mots sur un bout de papier si des mesures concrètes ne sont pas prises.

Nombre « d’amis de la révolution » tels qu’Aurelio Alonso préconisent le passage de l’économie actuelle très étatisée à une économie plus flexible mais où l’État ne perde pas son pouvoir économique, c’est-à-dire ni le contrôle intégral de l’appareil économique national, ni son rôle principal dans les entreprises en tant qu’investisseur, ni dans les secteurs clés. Mais, l’État doit également laisser de l’espace à d’autres formes de propriété comme la propriété coopérative ou l’économie familiale. Une plate forme intitulée « Cuba a besoin d’un socialisme démocratique et participatif » plaide pour une série de mesures immédiates telles que la création de conseils de travailleurs qui contrôleraient les décisions dans les lieux de travail, une réforme du système électoral pour une plus grande participation démocratique, la légalisation du droit de libre expression et libre association, l’autorisation des courants et tendances au sein du Parti communiste cubain, l’abolition de la permission nécessaire pour sortir du pays, le libre accès à internet.

Si de telles mesures semblent pouvoir aller dans le bon sens, il est bien évident que seule une véritable politique économique visant à l’approfondissement de la construction d’une économie et d’une société fondées sur le recensement des besoins de la population et la planification de la production aux fins de satisfaire ces besoins et ce sous le contrôle des travailleurs et des travailleuses pourra réellement approfondir la construction du socialisme à Cuba et prévenir toute restauration du capitalisme sur l’île. La situation actuelle impose à Cuba de s’appuyer sur les acquis de la révolution cubaine et sur les dynamiques qui sont à l’œuvre dans le continent pour approfondir la lutte contre le capitalisme et l’impérialisme dans l’ensemble de l’Amérique centrale et du Sud. En effet, les solutions aux problèmes que rencontre la société cubaine ne seront pas uniquement cubaines mais devront être pensées en lien avec les processus progressistes voire socialistes à l’œuvre dans le reste du continent.

 

Actualités de la révolution en Amérique centrale et du Sud

Une question majeure demeure : quelles sont les conditions dans lesquelles un petit pays comme Cuba peut construire un développement durable, autonome face à l’impérialisme et à la superpuissance capitaliste que sont les États-Unis ? C’est à cette question que l’ALBA cherche à donner un commencement de réponse.

En avril 2005, Cuba et le Venezuela créent l’Alternative bolivarienne pour les Amériques (ALBA), organisation de coopération sociale, politique et économique. Celle-ci a depuis été rejointe par la Bolivie, le Nicaragua, la Dominique et le Honduras. En avril 2009, les pays membres approuvent l’idée de la création d’une monnaie commune, le "SUCRE" (acronyme pour « Système Unique de Compensation Regional », du nom d’Antonio José de Sucre), visant à réduire leur dépendance au dollar.

La situation politique et les processus en cours dans une série de pays d’Amérique centrale et du Sud tels que le Venezuela, la Bolivie, l’Équateur mais aussi la grève générale au Honduras face au coup d’État scandaleux dont a été victime le président Zelaya en 2009, démontrent une fois de plus l’actualité de la révolution dans l’ensemble du continent et l’importance de contrecarrer toute restauration du capitalisme à Cuba pour renforcer le camp progressiste et révolutionnaire dans l’ensemble du continent.

Les réponses aux problèmes liés à la construction du socialisme à Cuba ne seront pas exclusivement cubaines car il est illusoire de croire que le socialisme puisse se construire dans un seul pays. La seule perspective qui puisse permettre de poursuivre l’édification d’une société réellement anticapitaliste à Cuba repose sur l’approfondissement des processus révolutionnaires ou progressistes à l’œuvre dans le continent et sur des liens renforcés entre les sociétés qui tentent de construire une alternative anticapitaliste, que ces liens passent par l’ALBA ou par d’autres échanges fondées sur la coopération fraternelle entre les peuples et non sur la domination d’un État par un autre. Le socialisme sera mondial ou ne sera pas ! 9

 

Vers la fin du blocus américain

Le 17 décembre 2014, le président américain Barack Obama et son homologue cubain Raul Castro ont annoncé simultanément un rapprochement entre leurs pays. Le président américain a avoué que « l'isolement de Cuba n'a pas fonctionné ». En clair, les États-Unis, qui ont cherché depuis cinquante-cinq ans à faire plier le peuple cubain, admettent que la manière forte a échoué.

Cette annonce serait le fruit d'une négociation secrète lancée il y a dix-huit mois. Pour le moment, il s'agit de rétablir les relations diplomatiques. Des prisonniers, qualifiés d'espions des deux côtés, ont été échangés et les ambassades ont rouvert leurs portes. Diverses mesures doivent faciliter les échanges. En revanche, l'embargo ne pourra cesser complètement qu'à la suite d'un vote du Congrès américain. Il y a des opposants à ce rapprochement chez les républicains comme chez les démocrates, mais il y a aussi de nombreuses entreprises américaines qui souhaitent tirer profit du marché cubain.10

 

Une victoire et des risques

La reprise des relations diplomatiques entre les USA et Cuba ainsi que la libération des trois Cubains condamnés aux USA à la prison à perpétuité pour espionnage constituent une victoire pour le peuple cubain. Depuis plus de 50 ans et sous une dizaine de présidents, l’administration nord-américaine a tout tenté pour détruire la révolution cubaine. Intervention militaire en 1961 à la Baie des Cochons, complots pour assassiner les dirigeants cubains, embargo économique pour asphyxier la vie de l’île, pressions de toutes sortes pour isoler le pays, tout avait été essayé pour briser Cuba. Comme l’a reconnu Obama, cette stratégie a failli. Face à la première puissance impérialiste mondiale, Cuba a tenu bon. Cela ne s’est pas fait sans difficultés, sans souffrances, mais Cuba a tenu, en devenant une référence anti-impérialiste pour toute la gauche latino-américaine.

Plus, alors que dans les années 1990 le bloc soviétique s’effondrait sous les coups des pressions de l’impérialisme, de ses contradictions internes et de la bureaucratie qui joue alors un rôle actif dans la restauration capitaliste, nombre d’observateurs prédisaient la chute du régime cubain. Et il est vrai que, dépendant de l’aide soviétique, l’île allait connaître une crise sans précédent, l’économie cubaine devenant exsangue, ce que les Cubains ont appelé « la période spéciale ». L’économie, dans certaines limites, mit une dizaine d’années à se reconstruire (avec l’association de l’État mais avec des capitaux européens dans le tourisme et, plus tard avec l’aide du pétrole vénézuélien) mais sans surmonter une série de problèmes structurels aggravés par l’embargo nord-américain, renforcé par la loi Helms-Burton. La bureaucratisation du régime, l’étouffement des libertés démocratiques, leurs effets sur la mobilisation populaire ont pesé sur la situation de l’île. Il faut aussi noter, au-delà des interventions, aujourd’hui, de Mariela Castro – la fille de Raùl – les restrictions sur l'auto-organisation autonome des femmes, des personnes LGBTI et des autres groupes opprimés.

Mais, malgré ces problèmes, l’impérialisme américain ne parvenait toujours pas à briser cette révolution : on ne peut comprendre cette résistance sans prendre en compte la dynamique anti-impérialiste, nationale, populaire, à caractère socialiste, de la révolution de 1959. Rappelons que la révolution cubaine a renversé les classes possédantes de l’époque. Si le régime a tenu, c’est qu’il a été l’expression de cette formidable dignité cubaine, de cette aspiration profonde à la souveraineté nationale et populaire de ce peuple, de ce formidable refus de ne pas retomber dans la situation précédant la révolution, qui avait vu Cuba devenir le « bordel » des États-Unis d’Amérique. La résistance cubaine n’aurait pu avoir cette force sans les conquêtes initiales de la révolution et une série d’acquis sociaux, surtout lorsqu’on les compare dans les autres pays d’Amérique latine, en particulier le niveau de santé et d’éducation. Cette dignité s’exprime aussi dans une des facettes de la politique internationale de la direction cubaine : le soutien aux tentatives révolutionnaires en Amérique latine des années 1960, le combat de Che Guevara, ou le soutien en Angola à ceux qui s’opposaient au régime d’apartheid sud-africain. Il y eut aussi, malheureusement le soutien à l’intervention soviétique en Tchécoslovaquie, en août 1968. Mais l’internationalisme a toujours été une valeur fondamentale de l’éducation à Cuba. Aujourd’hui, cela se traduit encore par l’envoi de médecins dans le monde, au Venezuela en particulier, mais aussi, on le constate, en Afrique où le travail humanitaire des médecins et volontaires cubains est reconnu mondialement pour combattre le virus Ebola. Cuba est aussi un exemple dans le choix d’un développement soutenable, selon des organisations écologistes qui font la relation entre le développement humain et le calcul de la consommation d’énergie et des ressources.

Cette résistance a été assez forte pour tenir tête à la confrontation politico-militaire avec l’impérialisme nord-américain, mais pas suffisamment pour résister aux pressions du marché mondial capitaliste. Une fois de plus, se confirme tragiquement qu’on ne peut « construire le socialisme dans un seul pays ». Cette pression a pénalisé et déformé une économie trop peu diversifiée – tourisme, monoculture du sucre, exploitation du nickel – et trop dépendante des importations, notamment pour les produits de première nécessité. Elle a encouragé l’introduction de mécanismes de marché dans l’économie cubaine avec l’économie « cuentapropista » – ceux qui se mettent à leur propre compte, les auto-entrepreneurs – mais aussi le licenciement d’agents du secteur public, notamment des entreprises sucrières. Elle a renforcé, cristallisé des inégalités entre une couche dominante de l’appareil d’État lié à la hiérarchie militaire souvent en affaires avec des grandes entreprises capitalistes multinationales et, aussi de ceux qui ont accès au dollar (privilège de ceux qui ont des parents à l’étranger ou travaillent dans l’industrie du tourisme ou de la biotechnologie) et la grande majorité du peuple cubain. Ces inégalités et le renforcement de cette couche dominante peuvent constituer les bases d’une évolution à la vietnamienne ou à la chinoise – un capitalisme d’État et un régime bureaucratique autoritaire du parti communiste – avec des caractéristiques propres. Sauf que Cuba n’est pas le Vietnam, et encore moins la Chine. On voit mal comment ce type de système peut assurer l’indépendance nationale de Cuba. Située à 150 km des États-Unis, sous la pression de l’impérialisme nord-américain et de la bourgeoisie américano-cubaine de Miami, Cuba ne pourra résister qu’avec la mobilisation sociale et la reprise du projet révolutionnaire. Durant ces dernières années, la direction cubaine a pu utiliser, face à ces contradictions, l’aide du Venezuela, en particulier par la livraison de tonnes de pétrole à des prix défiant toute concurrence, mais aujourd’hui les difficultés de Maduro et du régime post-Chavez ne permettent plus d’aider Cuba, comme cela a été le cas durant la dernière décennie, d’où une aggravation prévisible de la situation économique, et l’importance de desserrer l’étau du blocus nord-américain.

Une nouvelle fois, cette reprise des relations diplomatiques entre les États-Unis et Cuba constituent une bonne chose pour le peuple cubain. Mais ce n’est qu’un début, l’embargo n’est toujours pas levé, et il faut poursuivre la mobilisation et la pression internationale pour l’obtenir.

Mais, même dans le cas de la mise en œuvre de la stratégie Obama, il ne faut pas être dupe. L’impérialisme nord-américain n’a pas laissé tomber ses objectifs. Si la stratégie de la confrontation politico-militaire a échoué, il va en essayer une autre pour récupérer Cuba dans sa zone d’influence : « bombarder » Cuba de marchandises et de capitaux nord-américains. C’est déjà, au-delà de la politique nord-américaine, le choix de secteurs importants du capitalisme nord-américain, notamment dans l’agro-industrie, le tourisme, les télécommunications, les nouvelles technologies, les compagnies aériennes. Et la résistance à cette nouvelle stratégie peut être plus difficile que face à celle qui a été déployée ces dernières années.

Or, le contrôle étatique de ces nouvelles relations commerciales est indispensable pour maîtriser les effets corrosifs des flux économiques et financiers capitalistes. La situation est déjà inquiétante avec l’installation d’une zone franche dans la région du port de Mariel et la nouvelle loi sur les investissements étrangers (qui garantit 8 ans d’exemption fiscale pour attirer des nouvelles entreprises) dans l’île. Ce contrôle doit s’accompagner de l’intervention populaire active, surtout que des secteurs de la bureaucratie cubaine peuvent s’accommoder et profiter de ces changements économiques. C’est maintenant la question clé.

L’élargissement de la surface du marché capitaliste à Cuba est lourd de dangers : le développement de la précarité, des inégalités, de remises en cause de la souveraineté nationale, la fin du développement soutenable, entre autres. En plus, l’impérialisme nord-américain essayera certainement d’obtenir des concessions du régime cubain (comme, par exemple, la « liberté » de commerce) en échange de la levée du blocus.

Pour lutter contre ces dangers, il n’y a pas d’autre voie que la mobilisation et le contrôle populaire, le contrôle et la gestion des entreprises par les travailleurs et leurs représentants.

Les traditions de luttes sociales et de libération nationale, comme l’existence de partisans de l’autogestion sociale renouant avec l’histoire et la fibre libertaire de la révolution cubaine peuvent constituer, même si ces courants sont minoritaires, un atout pour le peuple cubain. Il faut faire connaître les positions et les expériences de ces courants, qui ont certains relais au sein du Parti communiste cubain. Répétons-le : pour se saisir de la victoire actuelle tout en protégeant la population des effets sociaux d’une pression capitaliste nord-américaine, il n’y a pas d’autre voie que de favoriser la mobilisation populaire et la constitution d’une authentique démocratie socialiste. Il faut pour cela garantir la liberté d’expression et créer les conditions du débat démocratique dans toutes les organisations populaires à Cuba. Cela doit passer par l’organisation de formes de pluralisme dans le Parti communiste cubain et dans le mouvement populaire.

C’est un pari extraordinairement difficile dans les rapports de forces actuels entre le capitalisme globalisé et le mouvement populaire au niveau mondial, mais la révolution cubaine a tenu pendant plus de cinquante années contre l’impérialisme nord-américain : ne pourrait-elle pas, une nouvelle fois, trouver une issue originale à cette situation ? 11

 

 

 

Dix millions de personnes vivent à Cuba, difficilement et quand même normalement. C’est très dérangeant pour certains car l’existence de Cuba est un défi permanent à l’ordre actuel du monde, c'est la référence du Tiers Monde d’une société aux ressources limitées mais capable de défendre les mêmes droits pour tous et de protéger les plus faibles. C'est pourquoi Cuba est souvent diabolisé dans les médias occidentaux puisque la Révolution cubaine a remis en cause l’idéologie dominante.12

 

À travers FIDEL CASTRO, Dieu nous demande de CASTRER les prédateurs du capitalisme pour qu'ils ne se reproduisent plus.

 

FIDEL = 6x9x4x5x12 = 12960

 

12960 = FOIL

 

FOIL signifie DÉJOUER, CONTRECARRER en anglais.

 

Dieu nous demande de suivre l'exemple de FIDEL Castro pour CONTRECARRER les plans des capitalistes, c'est-à-dire qu'à l'instar de Cuba, nous devons remettre en cause l’idéologie dominante en rejetant l’accumulation au profit du partage, en choisissant la solidarité au lieu de l’égoïsme, en préconisant le collectif au détriment de l’individualisme et en plaçant l’humain au centre de notre projet de société en procédant à une répartition équitable des richesses.13

Car « malgré ses difficultés, ses contradictions, ses erreurs et ses vicissitudes, Cuba est la preuve qu’une société alternative basée sur le partage, la solidarité, l’altruisme, la culture, l’éducation, la santé, est possible et viable. Cuba est un antidote contre la résignation des peuples. Pourtant, Cuba dispose de ressources naturelles extrêmement limitées et a été victime de sanctions économiques très sévères de la part des États-Unis pendant plus d’un demi-siècle, dont le préjudice pour Cuba est estimé à plus de 120 milliards de dollars. Malgré cela, la Révolution cubaine est l’illustration parfaite que l’Humanité n’est pas condamnée à l’humiliation et affirme haut et fort que la plèbe, les écrasés, les sans-grades – la cariatide, comme disait Victor Hugo – ont droit à une existence décente. Cuba revendique la dignité pour ''les gueux, les peu, les rien, les chiens, les nègres et les maigres'', pour paraphraser le magnifique poème de Léon Gontran-Damas. »14

 

À travers Cuba, Dieu nous prouve qu'il est possible de CONTRECARRER le nazi-capitalisme mais pour réussir, nous devons toujours rester FIDÈLES à notre révolution comme FIDEL Castro l'a été pendant 50 ans, avant que son frère n'engage une remise en cause partielle des idéaux de la révolution.

 

Castro avait engagé la lutte pour le pouvoir au nom de la démocratie et d’une certaine égalité sociale. D’autres avant lui, à Cuba et ailleurs en Amérique latine, l’avaient fait et, devant les « nécessités » du pouvoir, s’étaient transformés en dictateurs au service des classes possédantes, de l’impérialisme américain ou, le plus souvent, des deux à la fois.

Le mérite de Castro est d’avoir été FIDÈLE, à sa façon, aux classes populaires de son pays. Il avait promis la réforme agraire, il a tenu parole, malgré les pressions américaines auxquelles il a refusé de céder en 1960. Il souhaitait pourtant composer avec les États-Unis, et n’avait pas entrepris au départ de toucher aux biens américains. Mais il s’est trouvé peu à peu obligé de le faire. Ce faisant, il a perdu le soutien de la plupart des hommes politiques, y compris ses amis, qu’il avait placé à côté de lui au gouvernement en 1959. L’isolement économique, dans lequel Cuba a été contraint de vivre par le véritable blocus qu’exerçait contre elle les États-Unis, a fait de son pays un pays où l’on vit mal. Mais pas un de ces pays où une grande partie de la population vit, ou plutôt meurt, dans une misère effroyable, comme c’est le cas dans beaucoup de pays d’Amérique latine, tandis que dans les villes, une petite bourgeoisie étale un niveau de vie à l’occidentale, et que la bourgeoisie proprement dite est peut-être réduite, mais n’en constitue que plus cyniquement des fortunes gigantesques dans un océan de misère.

Non, les masses populaires, les paysans, les manœuvres vivent certainement mieux à Cuba ou, en tout cas, supportent certainement mieux leur pauvreté que les masses populaires d’Amérique centrale, d’Argentine, du Brésil ou du Pérou - et nous pourrions citer toute l’Amérique latine - ne subissent leur misère et l’injustice.

Même si, à Cuba, il y a des inégalités, la cristallisation d’une couche de parvenus, les inégalités y sont moins choquantes, moins criantes et finalement moins grandes, objectivement, que dans le reste de l’Amérique latine.

Mais c’est aussi parce que toute la société cubaine est pauvre, que tous les intellectuels, médecins, avocats, architectes, dentistes, tous les cadres, ingénieurs, techniciens, ou même ouvriers qualifiés, ont préféré s’expatrier au paradis du capitalisme, voisin de 180 kilomètres, que de continuer à vivre dans ce qui était pour eux le purgatoire sur terre. Cela n’a pas fait céder Castro et c’est son mérite, même si cela a encore contribué à appauvrir la société cubaine.

De ce point de vue, il n’y a rien à reprocher à Fidel Castro et à son régime. Castro a essayé de faire en sorte que son peuple vive mieux. Il n’a pas prétendu exporter sa révolution. Il n’a pas cherché à provoquer la révolution dans toute l’Amérique latine, il n’a pas cherché non plus à la provoquer aux États-Unis.15

Certes, Cuba est un régime dictatorial mais un régime qui a fait d'énormes efforts pour instaurer un système de santé permettant à toute la population d'avoir accès aux soins, au point que les médecins cubains suppléent à Haïti ou au Venezuela au manque de médecins formés localement. Un régime qui a mené une véritable campagne pour éliminer l'analphabétisme. Un pays dont la population ne meurt pas de faim. Quand on compare sa situation à celle d'Haïti, qui vit sous la « protection » des USA depuis des années, la différence est éclatante.16

 

HAITI = 8x1x9x20x9 = 12960

 

FIDEL = 12960

 

Dieu associe HAITI et FIDEL Castro car contrairement à un pays comme HAITI, qui est le plus pauvre du continent américain, Cuba est un pays où les habitants ne meurent pas de faim, à l'opposé de bon nombre de pays pauvres, convertis au néolibéralisme, dans lesquels le taux de mortalité infantile est très élevé. Contrairement aux chefs d'État néolibéraux, FIDEL Castro a soigné ses enfants, il ne les a pas laissé agoniser dans le couloir de la mort. En effet, selon l’UNICEF, Cuba est le seul pays du Tiers Monde où la malnutrition infantile n’existe pas.

C'est la raison pour laquelle, à travers Fidel CASTRO, Dieu nous demande de CASTRER les prédateurs du capitalisme afin qu'ils ne puissent plus dévorer des millions d'enfants chaque année pour s'engraisser de profits.

 

À travers FIDEL, Dieu nous montre comment CONTRECARRER la malnutrition car dans le secteur de la santé, Cuba dispose du plus grand nombre de médecins par habitant au monde. En chiffres absolus, Cuba dispose de deux fois plus de médecins que le Royaume-Uni pour une population quatre fois inférieure. Cuba est ainsi le seul pays du Tiers Monde où la malnutrition infantile n’existe pas et le taux de mortalité infantile est même inférieur à celui du Canada et des États-Unis.17

La politique menée par les dirigeants des États-Unis tue des enfants, mais celle de FIDEL les sauve, Cuba possédant un système de santé universel, accessible et GRATUIT.

La GRATUITÉ sauve des vies mais elle est considérée par le nazi-capitalisme comme le principal fléau sur Terre. Ainsi, le FMI a par exemple démantelé les centres de santé des pays les plus pauvres du monde afin que leurs ressources servent uniquement à payer les intérêts de la dette qu'ils doivent aux créanciers internationaux, car pour les nazi-capitalistes, le profit passe avant la vie humaine. Mais Cuba peut nourrir et soigner ses enfants parce qu'il n’est membre ni du FMI ni de la Banque mondiale.

Ainsi, à travers FIDEL Castro et l'investissement prioritaire de Cuba dans le secteur de la santé, Dieu nous montre comment CONTRECARRER la malnutrition et l'extermination de millions d'enfants chaque année.

Les États-Unis ont employé tous les moyens pour détruire le socialisme cubain et ces deux pays sont le jour et la nuit : « fait révélateur, l'exportation numéro 1 de Cuba est la santé, ce qui contraste spectaculairement avec l'exportation principale des États-Unis qui est l'armement. »18

 

Fidel Castro est devenu président de la République de Cuba le 2 décembre 1976.

 

2 décembre = 2 12

 

2 12 = 2 L = 2 AILES

 

1976 = 1+9+7+6 = 23

 

Le département 23 est celui de la CREUSE.

 

Dieu met ainsi en lumière la dualité entre les 2 AILES qui mènent au paradis et la tombe CREUSÉE sous terre.

 

À travers Fidel Castro, devenu président de la République après la révolution cubaine qui a renversé la dictature capitaliste de Bastista – Dieu nous fait ainsi comprendre que pour obtenir les 2 AILES qui mènent au paradis, la nouvelle Alliance nous impose de faire la révolution afin de mettre un terme à la dictature du capitalisme qui CREUSE la tombe de millions de pauvres chaque année.

 

Fidel Castro est né un 13 août (13 8).

 

138 =

 

13 = M

 

Le département 38 est celui de l'ISÈRE.

 

M+ISÈRE = MISÈRE

 

À travers Fidel Castro – l'un des plus célèbres révolutionnaires anticapitalistes de l'Histoire – Dieu nous demande ainsi de mettre un terme au système capitaliste qui crée la MISÈRE sur Terre en permettant à une minorité d'accaparer la majeure partie des richesses de la Terre.

 

 

Tous les commentateurs qui écrivent sur Cuba considèrent que le castrisme est obsolète, et espèrent que les successeurs de Castro ouvriront une page nouvelle dans l'histoire de l'île. Si l'évolution du régime cubain se fait vers plus de libertés pour les travailleurs, les paysans, les intellectuels, on ne pourra évidemment que s'en réjouir. Mais si Cuba devait retourner sous la coupe de l'impérialisme américain, comme à l'époque de Batista, ce ne serait vraiment pas un progrès.

Il n'y avait pas de voie de développement économique possible pour l'île de Cuba, isolée dans un monde hostile. Mais la population pauvre d'Afrique, d'Amérique latine, d'Asie – même dans ces pays qu'on dit émergents – continue à vivre dans la misère. Ce n'est pas Cuba qui est obsolète. C'est tout le système impérialiste mondial.19

Cuba est un pays qui dérange parce que le système capitaliste extermine des millions de personnes chaque année mais Cuba met tout en œuvre pour les sauver.

Ainsi, « Cuba fait bénéficier les populations du Tiers Monde de son expertise dans le domaine de la santé. Depuis 1963, Cuba envoie des médecins et autres personnels de santé dans les pays du Tiers Monde afin de soigner les déshérités. Actuellement, près de 30 000 collaborateurs médicaux travaillent dans plus de 60 pays de la planète.

L’exemple emblématique de cette solidarité vis-à-vis des plus démunis est l’Opération Miracle lancée en 2004 par Fidel Castro et Hugo Chávez. Cette campagne humanitaire, mise en place au niveau continental dans le cadre du projet d’intégration de l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA), consiste à opérer gratuitement les Latino-américains pauvres atteints de cataractes et autres maladies oculaires.

En une décennie, près de 3,5 millions de personnes ont pu retrouver la vue grâce à l’internationalisme cubain. Ce programme social, créé dans un premier temps pour le Venezuela, a été étendu à tout le continent avec l’objectif d’opérer un total de 6 millions de personnes. En plus des opérations chirurgicales, la Mission Miracle fournit gratuitement des lunettes et des lentilles de contact aux personnes atteintes de troubles de la vue.

Au total, près de 165 institutions cubaines participent à l’Opération Miracle, qui dispose d’un réseau de 49 centres ophtalmologiques et de 82 blocs opératoires dans 14 pays d’Amérique latine : la Bolivie, le Costa Rica, l’Équateur, le Guatemala, le Guyana, Haïti, le Honduras, la Grenade, le Nicaragua, le Panama, le Paraguay, Saint-Vincent et les Grenadines, le Venezuela et l’Uruguay.

La solidarité médicale cubaine s’étend également à l’Afrique. En 2014, LABIOFAM, l’entreprise de production chimique et biopharmaceutique cubaine, a lancé une campagne de vaccination contre le paludisme en Afrique de l’Ouest, dans pas moins de 15 pays. Selon l’OMS, ce virus, qui affecte en majorité les enfants, coûte la vie à pas de moins de 630 000 personnes par an, ''la plupart étant des enfants âgés de moins de cinq ans vivant en Afrique''. ''Cela signifie que 1 000 jeunes enfants meurent chaque jour de paludisme'', rappelle l’Organisation.

De la même manière, Cuba forme de jeunes médecins du monde entier au sein de l’École latino-américaine de médecine (ELAM). Depuis sa création en 1998, l’ELAM a diplômé plus de 20 000 médecins de plus de 123 pays. Actuellement, 11 000 jeunes en provenance de plus de 120 nations suivent une carrière de médecine au sein de l’institution cubaine. Selon Ban Ki Moon, secrétaire général des Nations unies, l’ELAM est ''l’école de médecine la plus avancée au monde''. Il a également fait l’éloge des médecins cubains qui travaillent dans le monde entier et notamment à Haïti : ''Ce sont toujours les premiers arrivés et ce sont les derniers à partir. Ils restent sur place après les crises. Cuba peut montrer au monde entier son système de santé, un modèle pour beaucoup de pays''.

En faisant l’éloge de Cuba, l’Organisation mondiale de la santé souligne qu’il est possible pour un pays du Tiers Monde aux ressources limitées de mettre en place un système de santé performant et d’offrir à l’ensemble des populations une protection sociale digne de ce nom, s’il y a la volonté politique de placer l’être humain au centre du projet de société. »20

Selon l'UNICEF, si l’Amérique du Sud offrait les mêmes soins de santé et le même encadrement social que Cuba, chaque année on aurait 130 000 enfants de moins qui mourraient.21

 

Les médias cachent ainsi les réussites de Cuba car les citoyens occidentaux ne doivent pas savoir qu'il existe dans le monde un pays pauvre altruiste qui n'envoie pas ses enfants à la morgue, alors il est bon ton dans les médias occidentaux de diaboliser Cuba.

 

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Par exemple, le 17 décembre 2014, sur le plateau du journal de 20H de France 2, le journaliste Étienne Leenhard déclarait : « Sur le plan politique, Cuba reste un régime totalitaire : un parti politique unique, une liberté d'expression très limitée : 3 % seulement des foyers cubains ont accès à internet par exemple. Mais depuis l'arrivée au pouvoir de Raul Castro à la place de son frère Fidel, (...) de plus en plus de Cubains et de rares opposants politiques ont été autorisés à voyager à l'étranger. L'année dernière, des réformes économiques timides mais réelles pour encourager l'initiative privée ont été mises en place, bref, des signes d'ouverture mais dans un système qui reste extrêmement verrouillé. »

Étienne Leenhard qualifiait ainsi Cuba de « un régime totalitaire » mais lorsque le journal de 20H de France 2 parle de l'Arabie Saoudite, l'un des alliés de la France, les journalistes évoquent « un régime très conservateur » ; ils ne parlent jamais de « régime totalitaire ». Pourtant, contrairement à l'Arabie Saoudite, les femmes à Cuba ont le droit d’être admises seules dans un hôpital, et elles ne sont pas lapidées lorsqu’elles commettent un adultère. Par ailleurs, les blogueurs ont une liberté d'expression limitée à Cuba mais ils ne reçoivent pas 1 000 coups de fouets pour avoir critiqué le pouvoir ; et les dirigeants cubains n'assassinent pas leur peuple comme c'est le cas en Arabie Saoudite avec plus de 100 exécutions par an, auxquelles il faut ajouter les opposants étranglés puis démembrés pour ne par laisser de trace, comme ce fut le cas avec le journaliste dissident Jamal Khashoggi.

Le régime cubain basé sur le parti unique n’est pas démocratique. C’est un régime autoritaire, paternaliste et dictatorial par certains aspects. Je ne soutiens pas la dictature, bien au contraire, mais le monde est dirigé par la dictature de l'argent et contrairement aux autres dictatures, Cuba a placé l'être humain, et non le profit, au centre de son projet sociétal, donc c'est pour cela que Dieu met en lumière Fidel Castro. Ainsi, contrairement aux dictateurs amis des impérialistes, qui défendent la propriété d’une minorité et pillent leur pays pour un clan en laissant la population affamée, le régime cubain a donné la terre des grands propriétaires fonciers aux paysans ; il a utilisé les richesses du pays pour construire des écoles et des hôpitaux. C’est cela qui dérange les grandes puissances car elles ne tolèrent que des paillassons comme les Mohammed VI, les Bongo, les rois du pétrole du golfe Persique… du moins tant qu’ils font leurs affaires.22

Par conséquent, pour avoir privilégié l'altruisme à l'égoïsme, les médias diabolisent Cuba, toujours avec hypocrisie. Ainsi, le 18 décembre 2014, le journal de 20H de France 2 revenait sur le retour au pays des trois espions cubains qui avaient été emprisonnés pendant 15 ans aux États-Unis. On voyait alors les images de ce retour à l'écran :

 

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La journaliste de France 2 précisait : « Un retour mis en scène par la télévision d'État. Après les retrouvailles avec la famille, les héros ont eu le droit aux honneurs du président Castro. »

 

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Cet ex-otage déclarait  : « Général, nous sommes encore très émus, les mots ne sortent pas mais le mot qui me vient est merci. »

 

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France 2 parlait ainsi de « mise en scène » et effectivement c'était le cas mais c'était exactement la même mise en scène que lorsque des otages français sont libérés, car à chaque fois, le président de la République et le ministre des Affaires étrangères se rendent fièrement à l'aéroport pour récupérer les otages en vantant les mérites de l'action du gouvernement pour les avoir sauver. Et à chaque fois, les otages déclarent devant les caméras de télévision qu'ils sont reconnaissant envers le président de la République et le gouvernement français de les avoir libérés. Par exemple, le 20 avril 2014, le journal de 20H de France 2 évoquait le retour en France de 4 ex-otages, qui venaient d'être libérés après 10 mois de captivité dans les geôles de Daech. Le journaliste de France 2 commentait alors les accolades « chaleureuses » avec le président de la République et le ministre des Affaires étrangères :

 

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On voyait ensuite les otages retrouver leurs familles :

 

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Puis un des ex-otages a pris la parole en déclarant notamment : « On a vraiment cette chance d'être Français ».

 

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François Hollande a également fait un petit discours :

 

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Il déclarait : « C'est un jour de joie pour la France parce que la France elle est fière d'avoir des compatriotes de cette valeur ; elle est fière que ces compatriotes-là puissent servir la liberté de la presse ; et la France elle est fière d'avoir pu obtenir qu'ils soient aujourd'hui libres ».

 

Le président de la République et le JT de 20H de France 2 – qui participait à cette mise en scène grostesque – utilisait ainsi cette libération pour exalter le patriotisme, le nationalisme, afin de manipuler des millions de télespectateurs en leur faisant croire que notre société ultra-individualiste est soudée, qu'elle ne laisse tomber personne, car son président veille sur chacun d'entre nous.

Le JT de 20H appliquait ainsi les mêmes méthodes que celles de la télévision cubaine, alors France 2 n'avait pas de leçons à donner concernant la « mise en scène » de la libération des otages cubains ; la seule différence étant que la télévision cubaine avait accompagné la « mise en scène » d'une petite musique ; et que le président cubain avait eu la décence d'attendre que les otages retrouvent leur famille avant d'embrasser à son tour les otages pour manipuler l'opinion publique.

 

Par ailleurs, France 2 considère que Cuba est « un régime totalitaire » car il y a un parti unique mais nous sommes également soumis en France à un parti unique : le parti capitaliste, qui est digne d'un régime totalitaire puisque nous avons voté contre le projet de Constitution européenne en 2005, mais le parti capitaliste n'a pas respecté notre volonté en reprenant les principaux éléments de cette constitution lors du traité de Lisbonne deux ans plus tard. Les Français ont également voté contre le règne de la finance en élisant François Hollande mais ce dernier a ensuite donné les pleins pouvoirs à la finance en nommant notamment un banquier multimillionnaire à la tête de l'économie. Les Français ont également voté pour taxer à 75 % les revenus supérieurs à 1 million d'euros mais la réforme a été abandonnée au bout de deux ans ; donc elle est où la démocratie dans ce pays ? Les Français votent à gauche mais ils se retrouvent avec la droite au pouvoir. Il n'y a pas de démocratie étant donné qu'elle se résume à déposer un bulletin de vote dans une urne tous les 5 ans et puis c'est tout, les citoyens n'ont strictement aucun pouvoir sur la politique menée dans leur pays, vu que ce sont les puissances de l'argent qui dirigent tout ; nous vivons ainsi dans un régime totalitaire dont 90 % des grands médias sont détenus par 9 milliardaires, alors France 2 est mal placée pour donner des leçons de démocratie.

Le journal de 20H de France 2, qui prétend être un journal d'actualité, n'a jamais révélé aux millions de téléspectateurs français que Cuba dispose du plus grand nombre de médecins par habitant au monde et que c'est le seul pays du Tiers Monde où la malnutrition infantile n’existe pas, c'est quand même une sacrée information quand on sait que 6 millions d'enfants meurent de faim et de maladies chaque année et que Cuba a trouvé la solution pour mettre un terme à ce massacre ; or au lieu de vanter les mérites de Cuba, les rares fois où France 2 parle de ce pays, c'est principalement pour le diaboliser, comme le 27 mai 2014, lorsque David Pujadas évoquait Cuba dans le journal de 20H pour décrédibiliser Fidel Castro.

 

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Pujadas déclarait : « Des révélations maintenant, des révélations sur Fidel Castro. Qui est vraiment le leader Massimo ? Figure de proue de la révolution tiers-mondiste et maître de Cuba pendant un demi-siècle. Son ancien garde du corps personnel écorne le mythe et même davantage dans un livre. Castro, contrairement à ce qu'il affiche depuis des années, aurait des goûts de luxe comme un vulgaire capitaliste. »

La journaliste Maryse Burgot est alors partie à la rencontre de l'ancien garde du corps de Fidel Castro pour nous dévoiler « la face cachée du commandante ».

 

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Ainsi, France 2 n'a jamais réalisé un seul reportage sur les dizaines de milliers de médecins cubains qui sont envoyés chaque année par Fidel Castro et Cuba afin de soigner les déshérités dans les pays du Tiers Monde, mais par contre, la chaîne du service public a envoyé une équipe de journalistes à Miami pour interviewer un garde du corps qui lançait la rumeur selon laquelle Fidel Castro « aurait des goûts de luxe comme un vulgaire capitaliste ».

Dans le reportage, Maryse Burgot déclarait, photo à l'appui : « Fidel Castro et son éternel treillis révolutionnaire. Et plus récemment, Fidel Castro malade et affaibli, mais toujours en survêtement. Des choix vestimentaires censés montrer combien le leader cubain aurait toujours vécu très simplement, dans la pure tradition communiste. ''Une posture'', dit aujourd'hui l'un de ses ex plus proches gardes du corps. Pour Juan Reinaldo Sanchez, Castro s'est en réalité toujours comporté comme un monarque capricieux, un roi loin des idéaux révolutionnaires. »

L'ancien garde du corps déclarait devant la caméra de France 2 : « Une personne qui a trois ou quatre yachts, plus de 20 résidences privées dans toute l'île de Cuba, une marina, ce n'est pas une personne qui vit dans l'austérité. Ça, c'est avoir adopté le mode de vie capitaliste, celui-là même qu'il critique publiquement. »

 

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Maryse Burgot ajoutait : « Sur ces photos, ce témoin, réfugié politique aux États-Unis, apparaît à côté de Fidel Castro. Elles montrent combien il a vécu dans son intimité. C'est ce quotidien qu'il raconte dans ce livre. Castro, amateur de luxe, de chasse sous-marine, mais aussi narcotrafiquant. »

Le garde du corps poursuivait : « Je me suis rendu compte qu'il était lié au trafic de drogue. Je l'ai entendu autoriser un homme à venir des États-Unis à Cuba, pour encaisser de l'argent de la drogue. Là, ce que je pensais de cet homme que j'idolâtrais, s'est effondré. »

France 2 voulait ainsi nous faire croire que Fidel Castro était un trafiquant de drogue !

Pourtant, en septembre 2014, lorsque Valérie Trierweiler a publié un livre concernant sa relation avec François Hollande, David Pujadas et France 2 ont refusé de parler du contenu en évoquant le fait qu'il n'y avait aucune preuve que les propos de Valérie Trierweiler étaient vrais, mais par contre, France 2 évoquait sans problème les révélations hallucinantes d'un garde du corps qui avait très bien pu écrire ce livre uniquement pour gagner de l'argent, et il a bien réussi, les médias capitalistes ayant parlé de son livre dans le monde entier.

L'objectif de France 2 était de décrédibiliser le régime communiste de Cuba car le journal de 20H n'a jamais appris aux millions de téléspectateurs français que Cuba est le seul pays du Tiers Monde où la mortalité infantile est inexistante ; France 2 n'a jamais évoqué le fait qu'actuellement, près de 30 000 collaborateurs médicaux cubains travaillent dans plus de 60 pays de la planète pour soigner les plus déshérités. France 2 n'a ainsi jamais évoqué ces informations capitales qui sont bien réelles à l'inverse des propos de ce garde du corps qui pouvait très bien mentir. France 2 doit se baser sur des faits réels et la réalité, c'est que Fidel Castro n'a pas assassiné des enfants cubains, il les a soigné contrairement à tous les dictateurs africains, soutenus par la France, qui laissent mourir de faim des enfants pour permettre à une minorité de capitalistes occidentaux de s'enrichir. Alors peut-être que Fidel Castro avait des villas mais dans ce cas-là, France 2 doit également parler des multiples villas détenues par les dictateurs soutenus par la France, et dénoncer ces « régimes totalitaires », ce que la chaîne du service public ne fait jamais puisque les capitalistes français se goinfrent de profits dans ces pays-là.

Cuba dérange, parce que c'est l'un des rares pays au monde où César, le capitaliste, ne peut pas piller aussi facilement les richesses d'un peuple.

Le dieu du VIN s'appelle BACCHUS et il y a toutes les lettres du mot CUBA dans son nom car ce pays n'a pas bu le VIN de Jésus étant donné que CESAR ne règne pas à Cuba ; le RICHE capitaliste n'a pas le pouvoir dans ce pays et c'est la raison pour laquelle les Cubains ne vivent pas sous le Troisième REICH, aucun enfant n'y est exterminé ; et contrairement à la France et aux États-Unis, Cuba ne pille pas les richesses du Tiers Monde, au contraire, ce pays envoie des médecins dans le monde entier pour soigner les pauvres que le système capitaliste a rendu malade.

 

BACCHUS = CUBA HS C

 

HS = 8+19 = 27

 

Le département 27 est celui de l'EURE.

 

Dieu nous fait comprendre qu'il est l'HEURE de changer le VIN en EAU, c'est-à-dire de ne plus laisser César diriger le monde pour que l'humain passe avant le profit, comme à CUBA.

 

C = 3

 

Le département numéro 3 est celui de l'ALLIER – et CUBA est l'un des seuls pays au monde qui a refusé de s'ALLIER avec CESAR.

 

CUBA n'a donc pas bu le VIN de l'Alliance avec Jésus : ce pays n'ayant pas laissé le pouvoir politique entre les mains de CESAR. C'est pourquoi le roi ARGENT ne règne pas à Cuba.

 

CHE Guevara est né en ARGENTINE. Il est la figure emblématique de la révolution cubaine avec Fidel Castro.

 

CHE = 3x8x5 = 120

 

120 = SANS VIN

 

Dieu remplace l'Alliance du VIN par celle de l'EAU afin de mettre un terme au règne du roi ARGENT.

 

Nous vivons actuellement sous la dictature de l'ARGENT donc Dieu nous demande de la renverser pour vivre enfin dans une démocratie.

 

Si Cuba n'était pas une dictature, les puissances de l'argent auraient pris le contrôle des médias et lobotomisé le peuple, par conséquent, les capitalistes régneraient en maître : une infime couche de la population accaparerait la majeure partie des richesses, et la malnutrition tuerait des dizaines de milliers d'enfants chaque année ; alors bien sûr, je défends la démocratie, mais il est évident que dans le cadre de Cuba, la dictature a sauvé la vie de centaines de milliers d'enfants.

 

Fidel Castro n'est pas mon modèle, mais à travers lui, Dieu nous a montré qu'il existe une alternative au nazi-capitalisme car Cuba est un pays pauvre mais le peuple ne vit pas dans la misère contrairement à bon nombre de pays d'Amérique Latine, soumis à la dictature du capitalisme. Selon Lambie : « La différence est qu'à La Havane, et à Cuba en général, même les membres les plus infortunés de la société ont accès aux soins médicaux, à l'éducation et à la subsistance de base. Ils disposent également d'une liberté relative, à comparer aux horreurs de la guerre des gangs qui a pris le pouvoir dans tant de villes d'Amérique Latine et des Caraïbes.(…) On devrait en outre prendre en considération la violence d'État systématique qui existe toujours dans de nombreux pays de la région, alors que l'État cubain, en dépit de ses problèmes, est bienveillant à l'égard de sa population et ses objectifs sont toujours de procurer à tous une existence convenable. »23

 

« Malgré les contradictions générées par le développement du tourisme, la double monnaie, malgré la crise résolue des Balseros, Cuba s’est développée, a inventé et attire les investisseurs.

Cuba a résisté. Au-delà du constat la question passionnante et qui nous concerne est celle-ci : Comment ont-ils fait ? Qu’y a-t-il à apprendre d’eux qui nous serait utile ?
Cuba n’est pas une société parfaite, encore moins une photocopie tropicale du stalinisme. C’est un pays qui cherche, qui tâtonne, qui vit, se trompe parfois, le paye et rectifie. Par dessus tout c’est un pays qui refuse de se vendre et de devenir une étoile de plus sur le drapeau étoilé des États-Unis. Nous ne pouvons que respecter et saluer cela. »24

 

Fidel Castro n'était pas partisan d'une révolution anticapitaliste mondiale et il est devenu communiste par la force des choses. « Il ne se disait pas internationaliste. Il ne parlait pas au nom de la classe ouvrière, ni cubaine ni internationale. Si par la suite il s’est dit communiste, c’est parce que l’idéologie stalinienne du socialisme dans un seul pays lui convenait parfaitement pour justifier son régime. Il n’y a pas à lui reprocher d’avoir été lui-même. Mais nous pouvons cependant dire qu’il n’était pas, de ce fait, dans le camp du prolétariat international, dans le camp du communisme.

Les révolutionnaires de 1917 ont eux aussi, en quelque sorte, échoué, puisque la société qui est issue de leur révolution est infiniment loin du socialisme. Mais il y a une différence entre les hommes qui prirent le pouvoir à Pétrograd et à Moscou, dans l’hiver de 1917, et ceux qui entouraient Castro en 1959.

Ceux qui entouraient Castro se disaient cubains, patriotes, anticommunistes, souhaitant faire fonctionner le capitalisme et l'exploitation de façon plus humaine, mais sans vouloir changer fondamentalement ni la société cubaine, ni a fortiori le reste du monde. S’ils se sont trouvés avec une économie entièrement nationalisée, c’est contraints et forcés par les circonstances.

Les révolutionnaires russes n’étaient pas des nationalistes russes. Leur lutte ne concernait pas que la Russie. Au contraire la Russie, ils la trouvaient inculte, arriérée ; ils savaient tellement que cette arriération les tirerait en arrière, qu’ils n’imaginaient absolument pas garder le pouvoir plus de quelques mois, si la révolution n’éclatait pas en Europe, et principalement en Allemagne, la nation la plus industrielle en Europe et la plus prolétarienne. Ils envisageaient si peu de limiter leur révolution à la Russie qu’ils se considéraient au contraire comme de simples bataillons avancés du prolétariat mondial, aux avant-postes de la révolution. Leurs premières paroles ont été pour en appeler au prolétariat du monde entier et en particulier aux prolétaires (les travailleurs) du pays avec lequel ils étaient en guerre, l’Allemagne. Pour eux, il n’y avait qu’une vérité : « Les prolétaires n’ont pas de patrie » et qu’un mot d’ordre « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous » . Et ces simples mots, leur simple exemple, a provoqué en Europe et dans le monde entier la plus grande vague révolutionnaire que le siècle a connue.

C’est là toute la différence entre les mouvements nationalistes, même radicaux, même populaires, et une révolution prolétarienne ; entre la politique de libéraux ou de nationalistes ne dépassant pas le cadre idéologique de la bourgeoisie et l’idéologie de révolutionnaires prolétariens.

Une révolution prolétarienne éclatant à Cuba en 1959 n’aurait pas suscité plus de réactions, plus de haine que Castro n’en a finalement provoqué parmi les classes possédantes du monde entier. Si les USA ne sont pas intervenus, ce n’est pas parce que Castro n’était pas un communiste (ils sont intervenus contre bien d’autres régimes non communistes), c’est simplement parce que l’épisode de la baie des Cochons leur a démontré que, s’ils intervenaient, Castro ne lâcherait pas son peuple comme d’autres l’ont fait et que ce peuple se battrait jusqu’au dernier s’il le fallait.

Mais une révolution prolétarienne à Cuba, en appelant à tous les prolétaires d’Amérique latine, à tout le peuple noir du continent américain du nord au sud, quelques années justement avant que le mouvement noir ébranle de l’intérieur les USA, aurait pu changer bien des choses aux Amériques, et bien des choses dans le monde. Un petit peuple peut être à l’origine de grandes révolutions : car la révolution commence toujours quelque part.

Malheureusement, les masses offrent souvent leur confiance à des hommes politiques qui font en sorte que la révolution finit vite, tout juste là où elle a commencé. »25

 

L'expérience cubaine nous démontre que la révolution humaniste doit être mondiale pour réussir, car un pays pauvre, isolé, éprouvera de nombreuses difficultés pour s'en sortir.

En 1917, les révolutionnaires russes n'entendaient pas limiter leur révolution à la Russie mais au contraire l'étendre sur la planète.

Plus de 100 ans après, nous combattrons le capitalisme avec cette même volonté d'étendre notre révolution sur la Terre entière.

Contrairement à Cuba, la France est un pays riche et nous pourrons résister à toute tentative de déstabilisation venant de l'étranger.

À l'origine, les partisans de Fidel Castro souhaitaient faire fonctionner le capitalisme et l’exploitation de façon plus humaine, mais sans vouloir changer fondamentalement ni la société cubaine, ni a fortiori le reste du monde.

Notre volonté n'est pas de rendre le capitalisme plus humain mais de le détruire définitivement car il est impossible d'humaniser le diable. L'objectif est de prendre le pouvoir en France pour changer fondamentalement notre société et exporter notre révolution, afin de mettre à la disposition de tous les peuples les immenses ressources industrielles et technologiques que les grandes puissances impérialistes ont accumulées sur leur sol. Comme le dit NPA : « TOUT EST A NOUS ! »

 

Pour parvenir à prendre le pouvoir en main et ainsi CASTRER les prédateurs, il faut d'abord que les électeurs comprennent qu'ils votent actuellement pour des PRÉDATEURS.

Ariel CASTRO est un américain qui a été inculpé en 2013 pour la séquestration et le viol de trois jeunes femmes pendant dix ans à Cleveland dans d'Ohio.

« Vu par son entourage comme un homme affable et sympathique, Ariel Castro avait tout du bon voisin : il aimait emmener des jeunes du quartier faire un tour sur sa moto, jouait de la basse dans des groupes de salsa, et se mêlait au voisinage lors de barbecues. Il participait même aux événements organisés pour retrouver les filles disparues, comme des marches en leur honneur ou des distributions de tracts. »26

Ariel CASTRO était vu comme un homme affable et sympathique à l'instar de François Hollande ou Barack Obama, mais derrière cette amabilité de façade se cachent de terribles prédateurs, qui à l'instar d'Ariel CASTRO, VIOLENT leurs victimes, car en permettant aux capitalistes de piller les richesses des pays du Tiers Monde, ils condamnent des millions de femmes à se prostituer pour surivre. Le capitalisme agresse ainsi sexuellement les femmes du monde entier, mais également des hommes et des enfants qui n'ont pas d'autres choix que de vendre leur corps pour vivre.

À travers Ariel CASTRO qui a commis des VIOLS, Dieu nous fait également comprendre que les prédateurs politiques VOLENT leurs victimes – en permettant à une minorité de la population mondiale d'accaparer la majeure partie des richesses de la Terre – et donc de dévorer les corps de millions d'êtres humains pour s'engraisser de profits.

 

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Ariel CASTRO a été condamné à la prison à perpétuité, assortie d'une peine de prison de 1 000 ans.

Dans l'Apocalypse, SATAN est enchaîné pendant 1 000 ans avant d'être libéré.

À travers Ariel CASTRO, Dieu nous demande de CASTRER les prédateurs afin qu'ils ne se reproduisent plus, contrairement au diable qui a pu se libérer au bout de 1 000 ans.

ARIEL = ARYEN

Les nazis déclaraient appartenir à la race ARYENNE.

François Hollande est l'ancien maire de TULLE.

La société de THULLÉ a inspiré l'idéologie NAZIE.

Dieu nous fait comprendre que les hommes politiques comme François Hollande appartiennent à la race ARYENNE, une race jugée supérieure qui considère que la vie des milliards de pauvres du Tiers Monde est superflue.

Fidel CASTRO nous a prouvé que les capitalistes sont des prédateurs car en les empêchant de piller les richesses de son pays pour privilégier la vie humaine et non le profit, CASTRO a éradiqué la malnutrition à Cuba, contrairement aux pays du Tiers Monde pillés par les capitalistes, où le taux de mortalité infantile est très élevé. Fidel CASTRO nous a ainsi prouvé que le capitalisme TUE !

 

Ariel CASTRO a séquestré ses victimes dans sa maison de CLEVELAND.

CLEVELAND = CLE

À travers Fidel CASTRO, Dieu nous a donné la CLÉ pour CASTRER les prédateurs, en menant une politique qui place l'humain avant le profit.

 

Les médias du monde entier ont dévoilé l'affaire des séquestrées de Cleveland lorsque trois femmes ont été retrouvées vivantes le 6 mai 2013 dans la maison d’Ariel CASTRO.

La veille, le 5 mai 2013, une affaire a fait polémique dans le football français.

À la fin du match Paris Saint-Germain contre Valenciennes, le directeur sportif du PSG, Leonardo, a bousculé l'arbitre du match, Alexandre CASTRO.

 

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« Réagissant à l'expulsion durant le match du défenseur central Thiago Silva (pour avoir posé ses mains sur une épaule et la poitrine de l'arbitre), Leonardo, furieux, a rejoué la scène en coulisses. Les mains dans les poches, il a attendu que l'arbitre passe à son niveau pour le bousculer légèrement de l'épaule. S'en suivit une scène de comédie à la fois drôle et navrante quand "Léo" accusa Alexandre Castro de l'avoir bousculé...27 » Leonardo a d'abord écopé d'une suspension de neuf mois ferme de banc de touche et de toutes fonctions officielles avant que le tribunal administratif annule par la suite sa suspension.

 

L'affaire concernant l'arbitre CASTRO a eu lieu le 5 mai 2013. Le lendemain, le monde entier découvrait la « maison de l'horreur » dans laquelle Ariel CASTRO avait séquestré ses victimes.

Ariel CASTRO fut condamné à une peine à perpétuité de 1 000 ans.

Dans l'Apocalypse, le diable est enchaîné pendant 1 000 ans.

Léonardo est un ancien joueur et entraîneur du club de MILAN.

MILAN = 1000  ans

Alexandre CASTRO est un arbitre de la Fédération Française de Football dont le sigle est « FFF ».

FFF = 666

Dans l'Apocalypse, le chiffre de la BÊTE est le 666.

C'est le chiffre du capitalisme car les capitalistes français accaparaient alors officiellement 66,6 % des profits réalisés par les entreprises.

Dieu nous demande ainsi de CASTRER la BÊTE, c'est-à-dire de renverser définitivement le système capitaliste pour que les prédateurs ne puissent plus jamais dévorer des enfants.

 

Alexandre CASTRO est né à LYON.

Le LION est un prédateur.

En France, le sponsor des arbitres de football est La POSTE.

Olivier Besancenot, l'un des fondateurs du NPA, travaille à La POSTE, et le père de Philippe Poutou, le candidat du NPA en 2012, 2017 et 2022, est un ancien salarié de La POSTE.

Dieu nous fait comprendre que nous devons CASTRER les prédateurs en votant pour le NPA le jour de l'élection présidentielle.

 

La BÊTE que nous devons CASTRER n'est pas difficile à trouver.

BÊTES = 2x5x20x5x19 = 19000

Le code postal 19000 est celui de la ville de TULLE.

François Hollande est l'ancien maire de TULLE.

La BÊTE est l'homme politique.

Le mot BÊTES est au pluriel car il y en a plusieurs à abattre : Le Pen, Macron, Mélenchon...

 

Actuellement, les prédateurs font régner leur loi dans le monde entier, mais pas à Cuba.

OLIVIER = VIRE LOI

Lors de l'élection présidentielle, nous devons donner le sifflet au parti politique d'OLIVIER afin qu'il sorte le carton rouge pour VIRER les prédateurs du terrain.

 

Le prénom de l'arbitre CASTRO est ALEXANDRE.

ALEXANDRE = LEX

LEX signifie LOI en latin.

À travers la LOI, Dieu associe OLIVIER à l'arbitre CASTRO, pour nous faire comprendre que le NPA est l'arbitre qui empêchera les prédateurs d'imposer leur LOI.

 

Le diminutif d'ALEXANDRE est ALEX.

ALEX = 1x12x5x24 = 1440

144 se prononce 100 44.

Jules César est né en l'an 100 et mort en 44 av. J-C.

À travers ALEXANDRE CASTRO, Dieu nous demande ainsi de voter pour le NPA afin de CASTRER César : le capitaliste-prédateur responsable de la mort de millions d'êtres humains chaque année.

 

Olivier travaille au GUICHET de La POSTE.

Dans GUICHET, il y a les lettres « CHE ».

CHE Guevara est la figure emblématique du combattant anticapitaliste.

Olivier Besancenot a écrit un livre sur le Che, qui est l'une des références majeures de son combat politique.

La révolution cubaine, menée notamment par Fidel Castro et Che Guevara, est appelée la révolution « VERT OLIVE » du nom de la couleur des uniformes de la guérilla cubaine.

La révolution est appelée VERT OLIVE car Dieu nous dirige aujourd'hui VERS le parti politique d'OLIVIER pour mener à ses côtés la révolution humaniste.

 

 

Che Guevara

Ernesto Guevara, plus connu sous le nom de Che Guevara ou le Che, est un révolutionnaire marxiste et internationaliste ainsi qu'un homme politique d'Amérique latine. Il a notamment été un dirigeant de la révolution cubaine, qu'il a théorisée et tenté d'exporter vers d'autres pays.

 

Premier voyage latino-américain

Alors qu'il est jeune étudiant en médecine, Guevara voyage à travers l'Amérique latine, ce qui le met en contact direct avec la pauvreté dans laquelle vit une grande partie de la population. Au travers de ses propres observations de la pauvreté et de l'impuissance des masses, et influencé par ses lectures marxistes, il conclut que le seul remède aux inégalités sociales de l'Amérique latine est la révolution par les armes. Il en est conduit à considérer l'Amérique latine non comme un ensemble de nations distinctes mais comme une entité économique et culturelle requérant une « stratégie continentale de libération ». Cette conception bolivarienne d'une Amérique latine unie et sans frontière partageant une culture métisse (mestizo) est un thème qui reviendra de manière importante dans ses activités révolutionnaires ultérieure.

 

Deuxième voyage latino-américain et le Guatemala

Le 7 juillet 1953, il entreprend un long périple à travers la Bolivie, le Pérou, l'Équateur, le Panama, le Costa Rica, le Nicaragua, le Honduras, Salvador puis le Guatemala.

En Bolivie, il participe à l'été 1953 à la révolution sociale populiste du Mouvement nationaliste révolutionnaire (MNR), puis s'en détache avec indignation, estimant que cette révolution sociale reste entachée d'inégalités raciales.

Il arrive fin décembre 1953 au Guatemala, où le président de gauche Jacobo Arbenz Guzmán dirige un gouvernement populiste lancé dans de profondes réformes sociales. Le gouvernement Arbenz mène notamment une réforme agraire qui avec d'autres initiatives, tente d'éliminer un système de latifundium dominé par les États-Unis au travers de la United Fruit Company (UFCO). L'UFCO est le plus grand propriétaire terrien et employeur du Guatemala, et le plan de redistribution d'Arbenz inclut l'expropriation de 40 % des terres de celle-ci. Alors que le gouvernement des États-Unis dispose de peu de preuves pour soutenir leur discours sur l'aggravation de la menace communiste au Guatemala, la relation entre l'administration Eisenhower et l'UFCO illustre l'influence des intérêts corporatistes dans la politique étrangère des États-Unis.

 

Dans une lettre à sa tante Beatriz, Ernesto Guevara explique sa motivation à s'établir dans ce pays : « Au Guatemala, je me perfectionnerai et accomplirai tout ce qui est nécessaire pour devenir un vrai révolutionnaire. »

Peu après son arrivée à Guatemala Ciudad, Guevara rencontre Hilda Gadea Acosta, une économiste péruvienne qui vit et travaille au Guatemala, il l'épousera plus tard. Hilda a de nombreux contacts politiques en tant que membre de l'Alliance populaire révolutionnaire américaine (APRA) socialiste, dirigé par Víctor Raúl Haya de la Torre. Elle présente Guevara à de nombreux responsables du gouvernement Arbenz, mais lui permet aussi de renouer le contact avec un groupe d'exilés cubains qu'il a déjà rencontrés au Costa Rica, membres du Mouvement du 26 juillet de Fidel Castro. Guevara rejoint ces moncadistas dans la vente d'objets religieux liés au Christ noir d'Esquipulas, et est aussi assistant de deux spécialistes vénézuéliens de la malaria à l'hôpital local. Ernesto Guevara échoue à obtenir un internat ; sa situation financière devient très précaire, l'amenant à vendre certains bijoux d'Hilda.

C'est pendant cette période qu'il obtient son surnom célèbre de Che qui signifie « l'Argentin » (L'accent très particulier des Argentins et leurs origines européennes récentes les différenciant immédiatement des autres Latino-Américains ont fait naître ce surnom de « che » particulièrement au Mexique et en Amérique centrale pour désigner de manière inamicale tout Argentin ; le mot lui-même vient de l'interjection argentine « che » utilisée dans la zone géographique du Río de la Plata et dans la région de Valence en Espagne, interjection qui marque essentiellement la stupeur ou qui sert à attirer l'attention).

Le renversement du régime démocratiquement élu d'Arbenz par un coup d’État appuyé par la CIA (opération PBSUCCESS) renforce la conviction d'Ernesto Guevara que les États-Unis, comme puissance impérialiste, s'opposeraient implacablement à tout gouvernement désireux de corriger les inégalités socioéconomiques endémiques à l'Amérique du Sud et aux autres pays en voie de développement.Il devient définitivement convaincu que le socialisme atteint à travers le combat et défendu par une population armée est le seul moyen de faire évoluer une telle situation.

 

Mexique

Che Guevara arrive à Mexico début septembre 1954. Il retrouve peu après Ñico López et d'autres exilés cubains qu'il a connus quelques années plus tôt au Guatemala. En juin 1955, López le présente à Raúl Castro. Quelques semaines plus tard, Fidel Castro arrive à Mexico après avoir été amnistié d'une peine de prison à Cuba. Le 8 juillet 1955, Raúl présente Guevara à son frère aîné. Après une conversation d'une nuit entière, le Che devient convaincu que Fidel est le dirigeant révolutionnaire inspiré qu'il cherche et il rejoint immédiatement le Mouvement du 26 juillet qui tente de renverser le gouvernement du dictateur Fulgencio Batista. Initialement désigné comme médecin du groupe, le Che participe à l'entraînement militaire avec les autres membres du mouvement, à la fin duquel il est désigné par leur instructeur le colonel Alberto Bayo comme la meilleure recrue.

Commence alors une période de guérilla pour faire tomber le dictateur Batista et prendre le pouvoir à Cuba.

 

Guérilla et révolution cubaine

Guevara se montre très strict face aux actes d'indiscipline, de trahison et aux crimes, non seulement pour sa propre troupe mais aussi envers les soldats ennemis et les paysans qui habitent la zone. Cette partie de sa personnalité est mise en évidence le 17 février 1957, quand les guérilleros découvrent que l'un d'entre eux, Eutimio Guerra, est un traître qui avait donné la localisation du groupe, permettant à l'armée régulière de bombarder leur position sur le pic de Caracas et ensuite de les embusquer sur les hauteurs d'Espinosas, mettant les rebelles au bord de la déroute. Lors de son arrestation, il est en possession d'armes et d'un sauf-conduit délivrés par l'ennemi. Eutimio demande la mort. Fidel Castro décide donc qu'il soit fusillé pour trahison, mais sans désigner d'exécuteur. Devant l'indécision générale qui s'ensuit, c'est le Che qui l'exécute, démontrant une froideur et une dureté contre les crimes de guerre qui le rendirent célèbre, ce qui n'empêcha pas Guevara de subir une violente crise d'asthme au lendemain de l'exécution. Une autre version de l'exécution indique que Castro désigne le guérillero Universo pour l'exécuter ; Universo et Le Che amènent le traître à l'écart pour ne pas le tuer devant les hommes et Le Che l'exécute en route à un moment qu'il juge opportun.

Entre 1957 et 1958, certaines estimations évaluent à 15 le nombre de personnes accusées de trahison ou d'espionnage exécutées sur ordre de Guevara, dont l'une d'entre elles devant sa propre famille uniquement pour avoir exprimé son opposition à la révolution selon un guérillero témoin, exilé depuis à Miami.

Au contraire, Guevara paraît tolérant pour les erreurs involontaires de ses propres troupes et envers les prisonniers ennemis. Ceci contribue à la bonne réputation du M26-Sierra et incite par la suite les soldats ennemis à se rendre plutôt qu'à combattre avec acharnement.

De nombreuses fois il intervient auprès de Fidel Castro pour éviter des exécutions. Il soigne lui-même des soldats ennemis et interdit formellement la torture ou l'exécution des prisonniers, qu'il protège avec la même vigueur qu'il déploie à châtier les traîtres. Un autre témoignage, contradictoire avec les précédents, affirme qu'il a fait fusiller un des jeunes guérilleros pour avoir volé un peu de nourriture.

Durant les premiers mois de 1957 le petit groupe de guérilleros survit dans des conditions précaires, avec un appui rare de la population locale. Il est poursuivi par un réseau de paysans-espions (chivatos), par les troupes du gouvernement et doit lutter contre les infiltrations et améliorer la discipline militaire. De petits combats et escarmouches se succèdent, avec peu de pertes de part et d'autre.

Fin février paraît dans le New York Times, le journal le plus lu des États-Unis, une interview de Fidel Castro réalisée par Herbert Matthews dans la Sierra Maestra. L'impact est énorme et commence à faire naître dans l'opinion publique nationale et internationale une certaine sympathie envers les guérilleros.

Guevara se distingue en intégrant dans ses troupes de nombreux guajiros (paysans de l'île) et Afro-cubains, qui constituent alors la catégorie de population la plus marginalisée du pays, à une époque où le racisme et la ségrégation raciale sont encore répandus y compris dans les propres rangs du mouvement du 26 juillet (en 1958, l'accès au parc central de Santa Clara était interdit aux personnes à la peau noire).

Il baptise les nouvelles recrues qui intègrent sa colonne « descamisados » (sans chemises), reprenant l'expression qu'Eva Perón utilisait pour s'adresser aux travailleurs argentins, aussi péjorativement appelés « cabecitas negras » (têtes noires). Une de ces recrues, Enrique Acevedo, un adolescent de quinze ans que Guevara nomme chef de la commission disciplinaire de la colonne, a plus tard écrit ses impressions de l'époque dans un journal :

« Tous le traitent avec grand respect. Il est dur, sec, parfois ironique avec certains. Ses manières sont douces. Quand il donne un ordre on voit qu'il commande vraiment. Il s'accomplit dans l'action. »

 

Prise de pouvoir et gouvernement révolutionnaire

Après plus de deux ans de guérilla, le mouvement du 26 juillet prend le pouvoir à Cuba en renversant le dictateur Fulgencio Batista en 1959. Che Guevara est nommé par Fidel Castro commandant et « procureur suprême » de la prison de la forteresse de la Cabaña. Pendant les 5 mois à ce poste il décide des arrestations et supervise les jugements qui ne durent souvent qu'une journée et signe les exécutions de 156 à 550 personnes selon les sources. Les accusés sont pour la plupart des officiels du régime de Batista : policiers, hommes politiques ou personnes influentes accusées d'avoir contribué à la répression à laquelle le régime s'était livré notamment en 1958 juste avant sa chute, des membres du « bureau de la répression des activités communistes » qui avait recours à l'enlèvement, la torture et l'assassinat, ou des militaires accusés de crime de guerre, mais aussi des dissidents politiques. Seuls les militaires et policiers sont condamnés à mort, les civils étant conduits devant un autre tribunal.

 

Réforme agraire et directeur de la banque centrale

Le 7 octobre, Che Guevara assisté de son second Nathanael Bennoit, devient un des dirigeants de l'institut national de la réforme agraire. Il devient également président de la banque nationale de Cuba le 26 novembre. Ce dernier poste était un peu ironique, car le Che condamne l'argent et rêve de son abolition. La signature sur les billets de banque ne portera d’ailleurs que son surnom « Che ». La nomination de Guevara à ce poste par Castro alors qu'il n'a aucune formation économique est politique : le Che sera en position stratégique pour affronter les intérêts nord-américains. Sa nomination est d'ailleurs interprétée comme une provocation par le gouvernement américain qui suspend ses crédits à l'importation. Dès cette année 1959, il aide à organiser des expéditions révolutionnaires à Panama et en République dominicaine, expéditions qui échoueront toutes.

 

Comprenant l'importance de la bataille médiatique aussi bien à Cuba qu'à l'étranger, Ernesto Guevara lance la revue Verde Olivo (Vert Olive) et soutient surtout la création d'une agence de presse internationale et panaméricaniste : Prensa Latina (avril 1959).

Il visite Tokyo en juin 1959 pour évaluer la réforme agraire radicale effectuée par les États-Unis après la Seconde Guerre mondiale. Il note à cette occasion que la réforme agraire cubaine offre plus de propriétés privées et un meilleur taux de compensation que la réforme ayant eu lieu au Japon. Malgré ces propos, Cuba voit la plupart de ses activités nationalisées, et les libertés individuelles restreintes. De nombreux démocrates et modérés sont emprisonnés, y compris des dirigeants qui avaient brillé lors de la lutte contre Batista. Les départs en exil se multiplient (chiffre qui atteindra 100 000 en 1961) et les journaux et chaînes de télé d'opposition sont censurés où repris en main par des partisans de Castro.

Illustration de son idéal communiste, Guevara fait une proposition à Julio Lobo, l'homme le plus riche de Cuba afin de garder ses compétences de dirigeant et d'administrateur de production sucrière alors que son empire va être nationalisé. Il propose un salaire de 2000 dollars mensuel, considéré comme élevé par les révolutionnaires, et un poste d'administrateur de l'industrie cubaine du sucre à un homme qui a une fortune évaluée à des centaines de millions de dollars. Lobo choisit l'exil.

Le régime devient de plus en plus autoritaire, en partie pour appliquer ses réformes économiques socialistes de type soviétiques, mais aussi en réaction aux pressions américaines et d'une invasion qui semble inévitable au gouvernement cubain. L'alignement économique s'accompagne donc d'un alignement politique, et Che Guevara réclame auprès des soviétiques plus d'aide en précisant « que ce n'était pas un sujet de plaisanterie de réorienter un pays d'un bloc vers l'autre ».

En mai 1960, Guevara a un rôle clef en tant que président de la banque centrale dans l'escalade de la tension entre Cuba et les États-Unis. Lorsque le gouvernement américain refuse que ses compagnies nationales raffinent du pétrole soviétique, il les menace de ne pas payer la dette cubaine de pétrole et de nationaliser les raffineries. Lorsque les États-Unis refusent de céder, les menaces sont mises à exécution en juillet 1960. Les nationalisations sont immédiatement suivies d'une annulation des accords commerciaux sur les achats du sucre cubain par les États-Unis. La vision idéaliste du rôle de l'argent dans la société humaine et le rôle de redistribution des richesses qu'il assigne à la banque nationale change complètement les objectifs de celle-ci mais la mènera à la faillite.

Après avoir négocié un accord commercial avec l'Union soviétique en 1960, Che Guevara représente Cuba dans de nombreuses délégations auprès de pays du Bloc de l'Est ou du mouvement des non-alignés en Afrique et en Asie à la suite de l'imposition de restrictions commerciales. Ces restrictions aboutissent à un embargo des États-Unis contre Cuba en 1962, embargo toujours en vigueur aujourd'hui.

Guevara est l’instigateur du système cubain de camps de travail forcé (appelés « camps de travail correctif ») en 1960-1961, et créé le premier de ceux-ci à Guanahacabibes afin de « rééduquer » les responsables des entreprises publiques qui étaient coupables de diverses entorses à « l’éthique révolutionnaire ».

 

Ministre de l'Industrie et théoricien

Guevara devient le 23 février 1961 ministre de l'Industrie, et s'attelle à transformer l'économie capitaliste agraire de Cuba en économie socialiste industrielle de type soviétique. Il est l'un des participants actifs aux nombreuses réformes économiques et sociales mises en place par le gouvernement. Le Che devient alors célèbre dans le monde pour ses attaques enflammées contre la politique étrangère des États-Unis en Afrique, en Asie (guerre du Viêt Nam), mais surtout en Amérique latine, tandis qu'il développe avec Régis Debray la théorie du foco, mettant l'accent sur la guérilla rurale.

Pendant cette période, il définit la politique cubaine et sa propre opinion dans de nombreux discours, articles, lettres et essais. Dans La Guerre de guérilla (1961), il promeut la réédition dans d'autres pays de la révolution cubaine, préconisant de commencer la rébellion par de petits groupes (foco) de guérillas rurales, sans avoir besoin de créer auparavant des organisations de masse (conformément, notamment, à la stratégie trotskyste), pour créer les conditions d'une révolution. Il pense en effet qu'un petit groupe d'hommes peut, en entamant la lutte armée contre un gouvernement non élu, générer par lui-même un sentiment révolutionnaire dans la population, permettant ainsi de passer progressivement de la guérilla à la guerre révolutionnaire de masse. Cependant ce modèle de « révolution à la cubaine » en Bolivie, avec l'Armée de libération nationale (ELN) et ailleurs sera un échec à cause, selon certains, de son manque de soutien populaire.

Dès 1964, une guérilla guévariste est initiée à Salta, en Argentine. Son chef est Jorge Ricardo Masetti, un ami très proche du Che et ancien journaliste rencontré à l'époque de la Sierra Maestra. Sous les ordres du Comandante Segundo (Masetti), la guérilla de Salta entre en action en mars 1964 mais dès juillet, le Che est informé du démantèlement de l'Ejército Guerrillero del Pueblo (EGP), tous ses membres, sauf deux ou trois (dont Masetti), ayant été capturés, morts ou vifs.

Son essai Le Socialisme et l'homme à Cuba (1965) avance le besoin d'un « homme nouveau » (hombre nuevo) en conjonction avec « l'État socialiste » : la transformation des rapports sociaux de production, ou de l'économie, doit être accompagnée d'une révolution personnelle et éthique. L'apport de l'activité individuelle à la société, en plus de son activité rémunérée, se transforme en une valeur exemplaire, source de solidarité. Pour le Che, la société communiste idéale n'est pas possible sans que le peuple n'évolue en cet « homme nouveau ». L’État socialiste n'est selon lui qu'une première phase nécessaire destinée à être dépassée par une société d'égaux sans gouvernements ni États (ce qui est, sur ce point, tout à fait conforme avec la vision orthodoxe du marxisme sur la fin de l'histoire). Toute société qui fonctionne uniquement sur la récompense matérielle, que ce soit une économie socialiste soviétique ou capitaliste serait ainsi vouée à l'échec.

 

En tant que ministre, Che Guevara s'emploie à démontrer par ses actes exemplaires ce que doit être cet « homme nouveau ». Il passe régulièrement ses week-ends et soirées au travail volontaire, que ce soit dans les usines de textiles, sur les ports ou à la récolte de la canne à sucre, afin de garder un contact direct entre le peuple et ses dirigeants.

 

Il fut cependant confronté à de nombreuses difficultés dans ses tâches de réforme. L'économie cubaine est souvent archaïque et décousue, peu encline à une rationalisation des moyens de production. Guevara fait de la lutte contre la bureaucratie naissante une de ses priorités. Par ailleurs, le matériel envoyé par le bloc soviétique est souvent de mauvaise qualité ou obsolète. C'est à ce moment que Guevara commence à perdre la foi envers le modèle soviétique et stalinien qui l'animait depuis le Guatemala, pour développer sa propre vision du communisme.

Che Guevara fut aussi connu pour son austérité personnelle, ses habitudes simples, bien que vivant dans les quartiers privés de la capitale. Il déteste tout favoritisme lié au rang (comme c'était déjà le cas lors de la guérilla). Il refuse ainsi une augmentation de salaire lorsqu'il est nommé ministre, préférant garder sa paye de « commandante » de l'armée. Cette austérité se manifeste aussi par un mépris des richesses démontré à de nombreuses reprises. Ainsi, lors d'un dîner avec des responsables politiques en URSS, le repas étant servi dans de la porcelaine de valeur, le Che demande sarcastiquement à ses hôtes : « Est-ce de cette façon que vit le prolétariat en Russie ? » Certains le perçoivent ainsi comme le modèle à la fois austère et « glamour » de l'« homme nouveau »

 

Disparition de Cuba

En décembre 1964 Che Guevara voyage à New York comme chef de la délégation cubaine à l'ONU où il prononce le 11 décembre un discours à l'assemblée générale contre la politique étrangère américaine, participe à une émission télé et rencontre des personnalités aussi différentes que le sénateur Eugene McCarthy, des compagnons de Malcolm X ou les Rockefeller. Le 17 décembre, il commence une tournée internationale de 3 mois au cours de laquelle il visite la Chine, l'Égypte, l'Algérie, le Ghana, la Guinée, le Mali, le Bénin, la République du Congo et la Tanzanie, avec des étapes en Irlande, Paris et Prague. À Pyongyang, il déclare que la Corée du Nord est un « modèle dont Cuba devrait s'inspirer ». À Alger, le 24 février, il fait son dernier discours sur le devant de la scène internationale où il déclare : « Il n'y a pas de frontières dans cette lutte à mort. Nous ne pouvons pas rester indifférents face à ce qui se passe dans n'importe quelle partie du monde. La victoire de n'importe quel pays contre l'impérialisme est notre victoire, tout comme la défaite de quelque pays que ce soit est notre défaite. »

Il étonne alors son audience en proclamant : « Les pays socialistes ont le devoir moral d'arrêter leur complicité tacite avec les pays de l'ouest exploiteurs ».

Après la crise des missiles cubains et ce qu'il a pris comme une trahison de Khrouchtchev qui a donné son accord au retrait des missiles sans consulter Castro, Che Guevara est devenu sceptique quant au rôle de l'URSS. Comme révélé dans son dernier discours à Alger, il en est venu à la conclusion que l'hémisphère nord, mené par les États-Unis dans l'ouest et l'URSS dans l'est, exploite l'hémisphère Sud. Il soutient le Viêt Nam du Nord dans la guerre du Viêt Nam et encourage les peuples des autres pays en voie de développement à prendre les armes et à créer « de nombreux Viêt Nam ». Cependant, aussi bien Guevara que Castro sont partisans d'un « front anti-impérialiste uni » et tentent à plusieurs reprises de réconcilier l'Union soviétique et la Chine. Finalement, c'est surtout les leçons de l'échec de la guérilla de Salta rendant la perspective d'une révolution dans le Cône Sud-Américain improbable qui entraîne à nouveau Guevara sur le champ de bataille. Comme le dit Manuel Piñeiro, no 2 des services secrets cubains, à propos de la mort au combat de ses proches amis Masetti et Peña, "l'idée que pendant que cela s'était passé, lui se trouvait ici dans un bureau le perturbait."

 

Congo

Guevara se rend ensuite au Congo. Le but du Che est d'exporter la révolution cubaine en formant les combattants Simba à l'idéologie communiste et aux stratégies du combat de guérilla. Mais l'incompétence, l'intransigeance, les rivalités internes des rebelles congolais sont citées dans son journal du Congo comme les raisons principales de l'échec de la révolte. Au lieu de s'assurer le soutien des populations locales, les combattants congolais pillent parfois des villages et tuent des civils. Le commandement unique n'existe pas et les chefs locaux rivalisent entre eux pour obtenir argent et matériel qu'ils emploient pour leur profit personnel. Certains responsables de la guérilla sont même assassinés par des rivaux. Enfin, les troupes inexpérimentées croient plus en la sorcellerie qu'à l'instruction militaire des Cubains, ce qui entraînera défaite sur défaite.

 

Après sept mois de frustration, malade de la dysenterie et souffrant de l'asthme, débordé par les troupes de Mobutu, Guevara quitte le Congo avec les survivants cubains (six membres de sa colonne sont morts sur les 12 qui l'avaient accompagné). Ils doivent abandonner une bonne partie des combattants congolais faute de place dans les embarcations qui retraversent le lac Tanganyika. À un moment, le Che estime devoir rester seul pour combattre jusqu'au bout comme exemple pour la révolution. Il en est dissuadé par ses compagnons et deux émissaires spéciaux envoyés par Castro. Quelques semaines plus tard, quand il écrit la préface de son journal du Congo, il la commence avec les mots : « Ceci est l'histoire d'un échec ».

 

Bolivie

Le Che hésite beaucoup à entamer une guérilla en Argentine, où un coup d'État militaire mené par le général Onganía vient d'avoir lieu (juin 1966), mais en est dissuadé par Castro qui pense l'armée argentine beaucoup plus efficace que la bolivienne.

En 1966 la Bolivie est gouvernée par une dictature militaire dirigée par le général René Barrientos, qui avait renversé dans un coup d'État le président élu Víctor Paz Estenssoro et mis fin à la révolution de 1952. À la demande de Castro, un terrain est acheté dans la jungle de la région isolée et montagneuse de Ñancahuazú par le Parti communiste bolivien pour servir de camp d'entraînement. Celui-ci est situé dans une zone géographique très éloignée des demandes de Guevara qui s'incline néanmoins afin de ne pas perdre de temps. Il quitte Cuba avec un passeport diplomatique accordé par le ministre des relations extérieures de Cuba.

Le groupe de 47 guérilleros, qui prennent le nom d'Ejército de Liberación Nacional (ELN, « Armée de libération nationale ») est composé en majorité de Boliviens mais aussi de seize Cubains de l'entourage très proche de Guevara et de quelques Péruviens et Argentins. Il a quelques groupes d'appui en milieu urbain.

Peu fut accompli pour créer une véritable armée de guérilla, qui ne recueillit jamais l'adhésion de la paysannerie. Guevara pensait avoir l'assistance des dissidents locaux. Or, le PC local est plus tourné vers Moscou que La Havane et ne l'aide pas malgré ses promesses.

Guevara pense avoir uniquement affaire à l'armée bolivienne, mal entraînée et mal équipée. Cependant, quand le gouvernement américain apprend sa localisation, la CIA et les Special Forces (incluant un bataillon de United States Army Rangers basé non loin de la zone de guérilla), sont envoyés pour entraîner et soutenir les militaires boliviens.

De nombreux combats ont lieu durant l'été. Isolée, la colonne du Che est physiquement à bout, n'a plus d'eau potable et doit parfois porter son chef qui souffre de terribles crises d'asthme. Malgré tout, Guevara a toujours la même volonté et pousse toujours ses hommes en avant, comme lors du passage d'un précipice que les autres jugent impossible, mais qu'il franchit malgré son état :

« Imbécile, il n'y a rien d'impossible dans cette vie, tout est possible, les impossibilités c'est l'homme qui les fait et c'est l'homme qui doit les dépasser ! »

 

Capture et exécution

Les forces spéciales boliviennes apprennent par un informateur le lieu du campement de la guérilla. Plus de 1 800 soldats sont arrivés au village de La Higuera. Le 8 octobre 1967, le campement est encerclé dans le ravin de Quebrada del Yuro et Guevara ordonne de diviser le groupe en deux, envoyant les malades en arrière et restant avec le reste des guérilleros pour retenir les troupes boliviennes.

Après trois heures de combat, le Che est capturé avec Simón Cuba Sarabia. Il se rend après avoir été blessé aux jambes et que la culasse de son fusil a été détruite par une balle.

Quand il est emmené et qu'il voit des soldats boliviens qui ont été aussi blessés dans l'affrontement, Guevara propose de les soigner, mais son offre est refusée par l'officier responsable. Les deux prisonniers sont emmenés dans une école abandonnée dans le village voisin de La Higuera. Les corps des autres guérilleros y sont entreposés et Juan Pablo Chang Navarro capturé le lendemain, y est détenu au milieu des cadavres.

Le 9 octobre au matin, le gouvernement de Bolivie annonce la mort de Che Guevara la veille dans des combats. Au même moment arrive à La Higuera le colonel Joaquín Zenteno Anaya et l'agent de la CIA Félix Rodríguez. À 13h00, le président Barrientos donne l'ordre d'exécuter les guérilleros. Même s'il n'a jamais justifié sa décision, des collaborateurs pensent qu'il ne voulait pas d'un procès public qui aurait attiré l'attention internationale non désirée sur la Bolivie comme cela fut le cas lors du procès Debray. Il ne voulait pas non plus que le Che soit condamné à une peine de prison et qu'il puisse être relâché, comme Castro en son temps. Après son exécution, son corps et ceux des autres guérilleros morts sont emmenés par l'armée bolivienne avec l'aide d'officiers américains et d'agents de la CIA en hélicoptère à Vallegrande, où ils sont exposés pour les médias du monde entier dans l'hôpital local.

 

Le 15 octobre, Castro reconnaît la mort de Guevara et proclame trois jours de deuil national. Sa mort est perçue sur le moment comme un coup sévère porté à la révolution sud-américaine et au Tiers monde.

 

 

Personnalité

La plupart des biographies montrent que la personnalité de Che Guevara est bien plus complexe et contrastée que le portrait de révolutionnaire romantique qu'en font certains de ses partisans ou que l'image de monstre sanguinaire qu'en donnent ses détracteurs.

 

Exemplaire et arrogant

Le Che était obsédé par le fait de montrer l'exemple en tout point pour lui-même et pour ses hommes. Non seulement en se surpassant physiquement comme il le faisait en luttant constamment contre son asthme dans les jungles des différentes guérillas (et en fumant le fameux havane), mais aussi en s'assignant lui-même les missions les plus dangereuses - son groupe de guérilla à Cuba était baptisé peloton suicida (commando suicide) -, les travaux les plus durs et la discipline la plus sévère. Il commente au président Nasser lors d'un voyage officiel en Égypte :

« Le moment décisif dans la vie de chaque homme est quand il doit décider d'affronter la mort. S'il la confronte, il sera un héros, qu'il réussisse ou non. Cela peut être un bien ou un mal politique, mais s'il ne se décide pas à l'affronter, jamais il ne cessera d'être seulement un politicien. »

Il rejetait les privilèges, même les plus anodins, qui auraient pu le favoriser vis-à-vis de ses hommes et continua de même lorsqu'il devint ministre : « On commence comme cela, avec des petits privilèges, et ensuite on s'habitue et on justifie des privilèges de plus en plus grands, jusqu'à ce que le dirigeant se transforme en un assisté insensible aux besoins des autres. »

Le fait de pouvoir incarner cet exemple lui fit développer une certaine impatience envers les moins doués ou les moins motivés, ce qui peut s'interpréter comme de l'arrogance. Il passait toutefois beaucoup de temps au cœur de la Sierra Maestra à apprendre à lire et écrire à des guérilleros souvent analphabète.

 

Impitoyable et humain, idéaliste et extrémiste

Che Guevara était l'adepte de solutions extrêmes dans la défense de ses idées et pas seulement en théorie. Toujours au nom de l'exemple, il se chargea de l'exécution de membres de la guérilla condamnés pour trahison par les guérilleros. Fidel Castro lui confia le commandement du tribunal révolutionnaire de la Cabaña chargé de juger les responsables du régime de Batista car il savait que Guevara ne montrerait aucune clémence, la sentence de ceux condamnés pour exactions ou tortures était presque toujours la mort. Castro louait même « sa qualité d'agressivité excessive ».

Pour le Che, sa conduite était dictée, selon lui, par la révolution mondiale qui était une véritable lutte à mort contre l'impérialisme, et il s'en justifia officiellement le 11 décembre 1964, devant l'Assemblée générale des Nations unies : « Nous avons fusillé, nous fusillons et nous continuerons à fusiller tant que cela sera nécessaire. Notre lutte est une lutte à mort ».

Il était prêt à se sacrifier lui-même pour son monde meilleur, comme il l'exigeait de ses hommes, et Fidel Castro le réprimanda plusieurs fois pendant la guérilla cubaine à cause des risques qu'il prenait. Comme il l'écrivit dans son message d'avril 1967 à la Tricontinentale, Guevara voyait comme indispensable « la haine comme facteur de lutte ; la haine intransigeante de l'ennemi, qui permet à l'être humain de dépasser ses limites, et le transforme en une efficace, violente, sélective et froide machine à tuer ». À l'opposé, Che Guevara montrait de l'humanisme envers les soldats ennemis prisonniers ou blessés au combat et les soignait comme ses propres hommes, depuis les débuts de la révolution cubaine jusqu'à la veille de son exécution en Bolivie où même prisonnier et blessé, il proposa ses services de médecin à ses geôliers.

 

Communiste et électron libre

Bien que fervent marxiste, Che Guevara défendait la particularité de ses idées et leur application contre Fidel et Raúl Castro ce qui valut de nombreuses disputes. Il était contre l'alignement sur le bloc soviétique, contre la bureaucratie naissante à Cuba (mais pour la centralisation), contre le gaspillage, contre l'exploitation du tiers monde et contre les privilèges. Il employait un ton et un discours franc et direct mais dénué de toute diplomatie et de calcul politique. Ceci lui attira de nombreux partisans mais lui créa aussi de nombreux ennemis. Si à Cuba l'habileté politique de Fidel Castro permit de rattraper ce trait de caractère, ce fut une des causes de ses échecs au Congo et en Bolivie.

 

 

La pensée de Che Guevara

 

La révolution

Che Guevara considérait la lutte armée et la révolution socialiste comme le seul moyen d'améliorer les conditions de vie des pauvres d'Amérique latine, exploités par les États-Unis selon lui. Son point de vue révolutionnaire suivait ceux de Marx et Lénine, qu'il avait étudiés exhaustivement. La révolution en Amérique latine passait pour lui par la création de « foyers » de guérilla (focos) dans un pays où existaient des « conditions objectives » pour une révolution. Ces focos permettent de réunir les « conditions subjectives » pour un soulèvement général de la population. Il pensait qu'il y avait un lien étroit entre la guérilla, les paysans et la réforme agraire. Cette position différait de la pensée soviétique et se rapprochait des idées maoïstes. Il salua d'ailleurs le début de la Révolution culturelle, qui allait faire, peu après son exécution, entre 500 000 et 20 millions de morts.

S'il admire depuis ses voyages et ses lectures le modèle soviétique et Staline, il commence à les critiquer sévèrement dès son passage au gouvernement cubain, et développe sa propre théorie économique communiste, pour lui plus moderne et plus adaptée aux besoins du tiers monde. Ses derniers discours furent des critiques violentes contre l'exploitation du tiers-monde par les blocs communiste et capitaliste, ce qui était à l'opposé du dogme officiel.

Il résume ainsi l'idéal et le mode de vie du révolutionnaire, qui doit rester pour lui avant tout humain :

« Permettez-moi de dire, au risque de paraître ridicule, que le vrai révolutionnaire est guidé par de grands sentiments d'amour. Il est impossible d'imaginer un révolutionnaire authentique sans cette qualité. Peut-être est-ce là un des grands drames du dirigeant. Il doit allier à un tempérament passionné une froide intelligence et prendre de douloureuses décisions sans que se contracte un seul de ses muscles. Nos révolutionnaires d'avant-garde doivent idéaliser cet amour des peuples, des causes les plus sacrées, et le rendre unique, indivisible. Ils ne peuvent descendre au niveau où l'homme ordinaire exerce sa petite dose d'affection quotidienne.

Les dirigeants de la révolution ont des enfants qui dans leurs premiers balbutiements n'apprennent pas à nommer leur père. Et des femmes qui doivent elles aussi participer au sacrifice général de leur vie pour mener la révolution à son destin. Le cadre des amis correspond strictement à celui des compagnons de la révolution. En dehors de celle-ci, il n'y a pas de vie.

Dans ces conditions, il faut avoir beaucoup d'humanité, un grand sens de la justice et de la vérité pour ne pas tomber dans un dogmatisme extrême, dans une froide scolastique, pour ne pas s'isoler des masses. Tous les jours, il faut lutter pour que cet amour de l'humanité vivante se transforme en gestes concrets, en gestes qui servent d'exemple et qui mobilisent. »

Cependant, cette vision idéale fait parfois place à la realpolitik, et la fin justifie pour lui les moyens, comme l'avait formulé Nicolas Machiavel. À une personne qui se plaignait à lui à Cuba qu'un de ses amis avait été exécuté parce qu'il distribuait des tracts anticommunistes, Guevara répondit :

« Écoute, les révolutions sont moches mais nécessaires, et une partie du processus révolutionnaire est l'injustice au service de la future justice. »

Contrairement à une croyance très répandue, le Che n'était pas contre le fait qu'un parti révolutionnaire puisse se présenter à une élection. Pour lui la forme révolutionnaire devait être adaptée au moment et au lieu donné :

« Ce serait une erreur impardonnable que de sous estimer ce que peut apporter un programme révolutionnaire par un processus électoral donné. Mais il serait également impardonnable de ne penser qu'aux élections et de négliger les autres formes de lutte ».

Il estimait néanmoins que tôt ou tard, il faudrait en venir à la lutte armée car les opposants risqueraient de faire un coup d'État militarisé pour renverser le régime socialiste élu.

 

L'homme nouveau

La révolution devait selon lui également s'accomplir au niveau individuel par la création d'un « homme nouveau ». L'individu de la société révolutionnaire doit chercher une récompense morale (solidarité et bien commun) et non matérielle. Pour lui, seule la récompense morale permet d'accéder au bonheur, la récompense matérielle étant l'apanage du capitalisme. Rechercher la récompense matérielle comme c'était le cas en Union soviétique verrait l'échec de la révolution communiste. Le travail volontaire pour la communauté en plus de celui réalisé pour subvenir à ses besoins était un exemple des actions que devait entreprendre cet homme nouveau. Il permettait également aux dirigeants de rester en contact avec les réalités de la population.

Che Guevara ne cachait pas la difficulté de ce changement aussi bien au niveau individuel qu'au niveau de la société : « Abattre une dictature est facile, construire une société nouvelle est difficile ».

 

Panaméricanisme et universalisme

Selon Che Guevara, les frontières d’Amérique latine étaient artificielles et représentaient un frein pour lutter contre l’impérialisme américain.

« nous croyons, et depuis ce voyage encore plus fermement qu’avant, que la division de l’Amérique latine en nationalités incertaines et illusoires est complètement factice. Nous sommes une seule race métissée, qui depuis le Mexique jusqu’au détroit de Magellan présente des similarités ethnographiques notables. »

Pour lui, la révolution était mondiale, elle était une lutte totale contre l'impérialisme. Dans ce contexte, la solidarité mondiale était l’élément le plus important pour un monde meilleur.

« Surtout, soyez toujours capables de ressentir au plus profond de votre cœur n'importe quelle injustice commise contre n'importe qui, où que ce soit dans le monde. C'est la plus belle qualité d'un révolutionnaire. »

 

 

Le culte du Che

Alors que des photos du corps de Guevara étaient diffusées dans le monde entier et les circonstances de sa mort débattues, sa légende commença à s'étendre. Des manifestations contre son exécution, des articles, des hommages, des chansons et des poèmes furent écrits sur sa vie et sa mort.

Les spécialistes de l'Amérique latine conseillant le Département d'État des États-Unis reconnurent l'importance de la fin « du révolutionnaire le plus glamour et ayant la réputation d'avoir connu le plus de victoires », notant que Guevara deviendrait pour les communistes et autres courants de gauche « le modèle révolutionnaire qui a rencontré une mort héroïque ». Mais les réactions sur les conséquences de la mort du Che suivaient typiquement des lignes partisanes, le département d'État américain avait finalement conclu que sa mort serait un soulagement pour les gouvernements d'Amérique Latine qui redoutaient des soulèvements dans leurs propres pays.

Ces prédictions furent fondées quand Guevara devint un puissant symbole de rébellion et de révolution pendant les manifestations étudiantes globales de Mai 68. Des activistes de gauche admiraient l'apparente indifférence de Guevara aux récompenses et à la gloire et approuvaient sa justification de la violence comme nécessité pour établir l'idéal socialiste. Le slogan « Le Che est vivant ! » (Che lives!) commença à apparaître sur les murs de tout le bloc ouest, alors que Jean-Paul Sartre, une personnalité et théoricien du mouvement, encourageait son adulation en décrivant Guevara comme « l'être humain le plus complet de notre époque ».

En dépit des controverses, le statut du Che comme icône populaire a continué à travers le monde et les époques, amenant à parler d'un « culte du Che » global. Une photographie de Che Guevara prise par Alberto Korda est devenue une des images les plus célèbres du XXe siècle. Transformé en graphique monochrome, le portrait fut reproduit sur toutes sortes de supports comme des tee-shirts, des posters, des tasses à café ou des casquettes, une manière plutôt ironique de faire de larges profits à partir du symbole de l'anticapitalisme.

L'image de Che Guevara est à comparer à une mode globale, perdant souvent beaucoup sa connotation idéologique et politique, et le culte du Che a été parfois relativisé comme un simple « romantisme révolutionnaire adolescent ».

À l'inverse, le journaliste Paul Berman critique vivement des films sur Guevara comme The Motorcycle Diaries. Il soutient que le culte moderne du Che occulte les très importantes luttes sociales et politiques qui ont aujourd’hui lieu à Cuba contre la dictature et empêche un meilleur soutien aux dissidents comme Raúl Rivero.

L'auteur Christopher Hitchens, un supporter de la révolution cubaine dans les années 1960, résuma l'héritage de Guevara ainsi : « Le statut d'icône historique du Che a été assuré parce qu'il a échoué. Son histoire est une histoire de défaite et d'isolement, et c'est pourquoi il est si séduisant. Aurait-il vécu, et le mythe du Che serait mort depuis longtemps ».

Alors qu'il lutte contre l'apartheid, le futur président d'Afrique du Sud Nelson Mandela envisage au début des années 1960 de passer de la lutte non violente inspirée par Gandhi à une guérilla armée comme celle de Che Guevara et étudie sa stratégie. En 1991 lors d'une visite à la Havane, Mandela dit que « Les exploits de Che Guevara dans notre continent étaient d'une telle ampleur qu'aucune prison ou censure ne pouvait nous les cacher. La vie du Che est une inspiration pour tous les êtres humains qui aiment la liberté. Nous honorerons toujours sa mémoire. »

L'héritage de Che Guevara en France est essentiellement revendiqué par une partie de la gauche et de l'extrême-gauche. Olivier Besancenot considère que la pensée de Che Guevara « est une source d'inspiration inépuisable », qu'il était un marxiste humaniste opposé aux exécutions sommaires et au terrorisme, pas une icône mais un homme faillible, qui néanmoins joignait ses paroles et ses actes. Il critique cependant un certain élitisme et une vision sacrificielle du militantisme. De plus une très grande partie de la LCR considère qu'il n'a pas mis l'auto-émancipation des travailleurs au centre de sa stratégie.

Certains historiens comme Stéphane Courtois, classé à droite, mais aussi les opposants d’Ernesto Guevara, parmi lesquels on trouve la majorité des Cubains en exil, des militants anticommunistes, ainsi que des réfugiés d’autres pays communistes, le considèrent comme un tueur et un terroriste, l'historien exilé cubain Jacobo Machover le qualifiant de « bourreau fanatique ». Ils pensent que Che Guevara a été « personnellement responsable » de l’exécution de centaines de personnes dans les prisons cubaines, surtout lorsqu'il commandait la forteresse de la Cabaña. Ses détracteurs comme Jacobo Machover arguent qu'il n'aurait jamais eu son diplôme de médecine et que contrairement à sa légende le décrivant comme un combattant extraordinaire, il serait en réalité un piètre tacticien. Pour lui, le Che loin de représenter un marxisme original dans sa version cubaine, est un marxiste orthodoxe. En 2005, Carlos Santana ayant arboré un tee-shirt du « Che » à la cérémonie des Academy Awards, le musicien de jazz exilé cubain Paquito d'Rivera lui écrivit une lettre ouverte le fustigeant pour son soutien au « Boucher de la Cabaña », car son propre cousin y avait été fusillé d'après lui en raison de sa foi chrétienne ainsi qu’un grand nombre d’autres chrétiens.

Pour l'historien Jean Ortiz, classé à gauche, les détracteurs tels que Jacobo Machover ne font pas œuvre d'historien car leur démarche ne repose que sur des témoignages d'opposants qui n'ont pas de sources historiques. Selon lui, il s'agit d'une entreprise politique visant à criminaliser le Che et à travers lui ceux qui prônent un changement de société. Il leur reproche aussi de sortir de son contexte la période de la chute de la dictature de Batista où des tribunaux ont répondu à la demande de justice du peuple. Jean Ortiz affirme que ce sont des criminels qui ont été exécutés et que cette épuration a été plus limitée que celle de la libération en France. Le journaliste écrivain John Lee Anderson (en), considéré comme auteur de la meilleure biographie de Che Guevara par Le Monde a déclaré en réponse aux accusations de crimes de Guevara « Je n'ai pas encore trouvé une seule source crédible montrant un cas où le Che a exécuté « un innocent ». Ces personnes exécutées par Guevara ou sur ses ordres ont été condamnées pour les crimes habituellement punis de mort en temps de guerre ou peu après : désertion, trahison, ou des crimes comme le viol, la torture ou le meurtre. Je dois ajouter que mes recherche se sont étendues sur cinq ans, et ont inclus des cubains anti castriste parmi la communauté en exil à Miami ou ailleurs ».28

 

 

Le Che est la figure emblématique du combattant anticapitaliste. Il était médecin car Dieu nous fait comprendre à travers lui que le capitalisme a rendu le monde malade, donc nous devons lutter, à l'instar du Che, pour éradiquer ce virus qui empoisonne la planète.

« La Révolution est dans l'histoire comme le médecin qui assiste à la naissance d'une nouvelle vie. Il n'utilise pas sans nécessité les appareils de force, mais il les utilise sans vaciller chaque fois que c'est nécessaire pour aider à l'accouchement. Accouchement qui apporte aux masses réduites en esclavage et exploitées l'espérance d'une nouvelle vie. »29

Le Che « était prêt à verser son sang pour l'avenir de n'importe quel peuple, pour la cause de n'importe quel peuple, et il était prêt à le verser spontanément, il était prêt à le verser à n'importe quel moment et son sang a coulé sur cette terre lorsqu'il a été blessé dans divers combat ; son sang a coulé en Bolivie pour la rédemption des exploités et des opprimés, des humbles et des pauvres. Ce sang a coulé pour tous les exploités, pour tous les opprimés ; ce sang a coulé pour tous les peuples d'Amérique latine et il a coulé pour le Vietnam, car en combattant là-bas contre les oligarchies, en combattant contre l'impérialisme, il savait qu'il apportait au Vietnam la plus haute expression de sa solidarité. »30

« Che Guevara ne défendait la lutte armée que dans certaines circonstances concrètes, celles dans lesquelles il évoluait en Amérique latine, c'est-à-dire sous les dictatures sanglantes. À ses yeux, les formes violentes ou pacifiques d'une révolution ne dépendent pas tant des options des révolutionnaires que de celles des forces conservatrices qui s'opposent à l'émergence d'une nouvelle société. Il défendait l'idée que les révolutionnaires, loin d'être des fanatiques de la gâchette, ne doivent pas avoir recours aux attentats ou au terrorisme, et se doivent d'épuiser toutes les solutions légales avant d'envisager la lutte armée ou la guérilla. Il n'excluait pas une transition pacifique et électorale si un gouvernement socialiste ne se contentait pas des attributions formelles du pouvoir. Il affirmait même que, dans des pays où la fraude est courante et où les peuples ont encore des illusions sur les vertus du suffrage, la guérilla n'est pas de mise. »31

 

Dieu nous demande aujourd'hui de guérir la planète en prenant exemple sur le combat anticapitaliste du Che mais il nous précise la manière à suivre pour qu'il n'y ait aucune ambiguïté.

CHE = 3x8x5 = 120

120 se prononce SANS VIN.

Le VIN symbolise le SANG. (SANG VIN).

Dieu nous fait comprendre que nous devons lutter contre le capitalisme SANS verser une seule goutte de SANG, car nous bénéficions dorénavant du suffrage universel. La règle de BASE est donc le combat PACIFIQUE.

 

CHE = 3x8x5 = 120

Adolf Hitler – le dirigeant du IIIe REICH – est mort le 120e jour de l'année 1945.

CHE = CH

CH = 3x8 = 24

24 se prononce 20 4.

Adolf Hitler est né un 20 4 (20 avril).

E = 5

Le nazi-capitalisme extermine des millions d'êtres humains chaque année donc Dieu nous demande mettre un terme au règne du RICHE avec les 5 doigts de notre main qui tiennent le bulletin de vote – afin de construire un monde égalitaire.

François Hollande est le 24e président de l'histoire de la République. Auparavant, il était maire de TULLE.

Dieu te transmet le message suivant : « TUE LE défenseur du RICHE avec ton bulletin de vote. »

 

CHE = CH E

CH = 38

Le département 38 est celui de l'ISÈRE.

Dieu nous demande ainsi de combattre le nazi-capitalisme pour éradiquer la MISÈRE et sauver la vie de millions d'êtres humains chaque année.

CHE = CH E

E = 5

Nous éradiquerons la MISÈRE avec les 5 doigts de notre main qui tiennent le bulletin de vote.

 

En 2017, nous devions élire le 25e président de l'histoire de la République.

Le chef-lieu du département 25 est la ville de BESANCON.

Dieu nous demandait de voter pour le parti politique d'Olivier BESANCENOT – afin de mettre un terme à l'inégale redistribution des richesses – et ainsi éradiquer la MISÈRE lorsque notre révolution s'exportera dans le monde entier.

 

Dans son ouvrage dédié au Che, Olivier écrit : « ''Diviser pour mieux régner'' est la maxime des classes possédantes. Le Che proposait de la combattre par l'unité populaire la plus large, aussi bien pour résister que pour bâtir une autre société. Il travaillait à la jonction entre les ouvriers et les paysans afin de surpasser les dissensions sociales qui pesaient sur les combats de son temps.

Quarante plus tard, de nouvelles fragmentations divisent les populations entre elles. Le néolibéralisme, en précarisant le monde du travail et en privatisant les espaces publics, a considérablement asséché les poches de solidarité. Au sein des couches populaires, des murs invisibles se sont construits du haut desquels les préjugés servent de gardes-frontières : entre chômeurs et salariés, précaires et titulaires, hommes et femmes, jeunes et anciens, nationaux et immigrés... »32

 

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L'uniforme militaire du Che était de couleur VERT OLIVE car Dieu nous guide aujourd'hui VERS le parti politique d'OLIVIER afin de TOUS nous unir le jour de l'élection présidentielle, quelque soit notre couleur de peau, pour détruire le système capitaliste.

À l'instar du Che, nous devons combattre aux côtés de tous les peuples en exportant l'économie révolutionnaire dans le monde entier et en nous alliant avec des partis politiques dans chaque pays du monde. Nous inscrirons dans nos programmes politiques communs l'instauration d'un PLAFOND de revenus à ne pas dépasser, c'est la seule manière d'établir l'unité de tous les hommes sur Terre en réalisant une parfaite redistribution des richesses mondiales. La PAIX dans le monde ne pourra s'obtenir qu'à partir de cette mesure ; Salvador Allende n'était pas médecin par hasard, Dieu nous donne à travers lui la solution pour SAUVER l'humanité du virus capitaliste, comme je l'ai expliqué précédemment dans la partie consacrée au Chili.

 

Le Che était ARGENTIN.

ARGENTIN = ARGENT

L'ARGENT est le pire fléau de l'histoire de l'humanité, il a rendu le monde gravement malade donc Dieu nous demande de le guérir, et il suffit simplement de voter pour L.O. ou le NPA le jour jour de l'élection présidentielle, afin d'obtenir notre diplôme de médecin.

 

CHE = 3+8+5 = 16

16 = P

Dieu nous révèle ainsi que nous obtiendrons la P dans le monde en détruisant la dictature de l'ARGENT.

 

 

Cuba : Débarquement libéral et impérialiste

Le 20 mars 2016, Obama a débarqué à Cuba pour une visite historique. « Comment ça va Cuba ? », a-t-il lancé à son arrivée, désinvolte, comme s’il revenait chez lui après une longue absence…

Cette visite visait, selon la Maison Blanche, à rendre « irréversible » le rapprochement entre les États-Unis et Cuba amorcé en décembre 2014. Les relations diplomatiques ont été rétablies en juillet 2015, mais l’embargo établi en 1961, durci jusqu’à l’absurde par les administrations Reagan et Bush, est maintenu du fait de l’opposition des Républicains majoritaires au congrès. Rendre « irréversible », c’est-à-dire intégrer définitivement Cuba au libéralisme mondialisé dans la sphère de domination des USA.

Lors d’un discours retransmis en direct à la télévision nationale, Obama a proclamé ses volontés démocratiques : «  Le futur de Cuba doit être entre les mains des Cubains. […] Je pense que les citoyens devraient être libres d’exprimer leurs opinions sans peur, de critiquer leur gouvernement et de manifester de manière pacifique. Je pense que les électeurs devraient pouvoir choisir leur gouvernement lors d’élections libres et démocratiques. »

Raúl Castro n’a réagi que pour applaudir lorsque Obama a appelé le Congrès américain à lever l’embargo. Celui-ci a aussi reçu des opposants au régime dénonçant la répression. En fait, pendant ces trois jours de visite, Obama s’est comporté en territoire conquis, s’adressant au peuple cubain par-dessus la tête de ses dirigeants. « Creo en el pueblo cubano ! », a-t-il lancé pour conclure : « Si se puede ! », « Yes we can ! »

 

Concurrence entre grandes puissances

Obama a ignoré Fidel Castro qu’il n’a pas rencontré. Il était venu à Cuba pour «enterrer le dernier vestige de la guerre froide en Amérique », mais en aucun cas pour saluer la révolution de 1959 et son leader, c’est-à-dire désavouer la sinistre politique de l’impérialisme américain. Il n’a pas plus reconnu en Argentine, où il s’est ensuite rendu au moment de la commémoration du coup d’État des militaires il y a 40 ans, la responsabilité des USA dans la terrible dictature qui s’était alors abattue sur le peuple argentin. Il a certes rendu hommage aux victimes, mais pour mieux soutenir le gouvernement libéral aujourd’hui au pouvoir et entièrement dévoué aux USA.

La politique d’Obama vise à reprendre pied en Amérique latine et dans la Caraïbe face à la concurrence des autres grandes puissances, en particulier celle de la Chine dont les relations commerciales avec Cuba ont augmenté de 57 % au cours des trois premiers trimestres de 2015.

Pour le moment, seules quelques rares entreprises étatsuniennes sont engagées. AT&T a signé un accord avec la compagnie étatique cubaine de télécommunications ETECSA ; Airbnb aussi pour la location d’appartements et de maisons particulières pour le tourisme ; la compagnie téléphonique IDT et les importantes compagnies de téléphones cellulaires Sprint et Verizon ; les chaînes hôtelières Starwood et Marriott... Et les compagnies aériennes US pourront bientôt proposer des vols commerciaux directs pour Cuba…

Dans la suite de la visite d’Obama, les Rolling Stones, jusqu’alors bannis par le régime, ont tenu un immense concert gratuit à La Havane. « Les Rolling Stones entrent dans l’histoire », titrait le quotidien officiel Granma. Au moins un demi-million de spectateurs... La liberté est contagieuse, un processus bien plus « irréversible » que l’offensive libérale et impérialiste…33

 

 

La mort de Fidel Castro

Le 26 novembre 2016, son frère et successeur Raúl Castro annonce, lors d'une allocution télévisée, la mort à l'âge de 90 ans du « commandant en chef de la Révolution cubaine » survenue la veille au soir à 22 h 29 (heure locale). Il précise que selon les dernières volontés du défunt sa dépouille sera incinérée dès le lendemain aux premières heures de la matinée. Par ailleurs, neuf jours de deuil national ont été décrétés par les autorités.34

 

Cuba dans les médias français : l’air de la calomnie

Les jours suivant le 26 novembre, les médias français ont consacré beaucoup de place au décès de Fidel Castro, et plus largement à la situation de l’île de Cuba. À côté de jugements mesurés et d’opinions diplomatiquement convenues, on a entendu un flot de préjugés haineux, de mensonges et de stupidités.

Ainsi, Castro n’aurait été qu’un dictateur sanguinaire, Cuba une prison, la résistance à l’impérialisme américain une mascarade. Et de donner la parole à des opposants célébrant la mort de Castro et à de supposés spécialistes tout juste capables de répéter cinquante ans de propagande américaine anticastriste.

Bien peu ont eu la curiosité de regarder le classement fait par l’ONU suivant l’indice de développement humain. On aurait constaté ainsi que Cuba, petit pays sous-développé et dirigé par des gangsters jusqu’en 1959, malgré l’embargo américain, malgré la fin de l’aide soviétique, se classe en 2016 au 67e rang sur 188 pays. Cuba est même 33e pour l’espérance de vie et 30e pour l’éducation. Il aurait été plus honnête aussi, mais sans doute trop pour les médias partisans, de montrer la foule attendant pour saluer Fidel Castro. Ces gens-là ne venaient pas avec un fusil dans le dos.

Il ne s’agit pas de nier le régime dictatorial, mais de savoir à quelle aune on le mesure. Haïti, l’île voisine de Cuba, est qualifiée de démocratie par ceux-là mêmes qui traitent Castro de dictateur. À Haïti, les travailleurs souffrent de la faim, les aléas climatiques se transforment en catastrophes à cause de la déliquescence de l’État, le choléra, inconnu à Cuba, suit les inondations. À Haïti, un président vient d’être élu. Les trois quarts de la population au moins ne se sont pas dérangés et les résultats se sont en fait discutés entre puissants. Mais l’administration américaine et la prétendue communauté internationale ont couvert l’opération de leur manteau démocratique, car les capitalistes sont libres d’exploiter Haïti.

Et c’est bien le fait qu’ils n’aient pas pu faire de même à Cuba pendant quelques dizaines d’années qui reste en travers de la gorge des puissants et de leurs plumitifs.35

 

 

Funérailles de Castro : la meute des réactionnaires aboie

Les déclarations de Ségolène Royal, l'une des rares ministres européennes venues aux obsèques de Castro à Cuba, ont fait aboyer la meute des réactionnaires. Saluant « un monument de l'histoire » qui a permis aux Cubains « de récupérer leur territoire, leur vie, leur destin », la ministre de l'Ecologie a minimisé le caractère répressif du régime castriste. Tous ceux qui ne trouvent rien à redire aux dîners officiels dans des pays aussi démocratiques que l'Arabie saoudite ou le Qatar, qui ont leurs entrées dans les fastueux palais du « démocrate » Mohamed VI roi du Maroc, ou au Gabon de la famille Bongo, se sont déchaînés. Il est vrai que leurs amis dictateurs sont de bons clients des capitalistes français.

Quoi qu'on pense du régime castriste, qui n'était certes pas un modèle en matière de libertés démocratiques, Castro incarnait la révolte du peuple cubain qui a réussi durant des décennies à se libérer de l'emprise, peu démocratique s'il en fut, de l'impérialisme américain ; qui s'est battu pour conquérir sa dignité, devenant un exemple, en particulier pour les opprimés des pays d'Amérique latine

Et c'est cet espoir-là qu'ils veulent bannir.36

 

 

Fidel Castro et son apport à l'histoire

Fidel Castro a occupé un espace central dans l’histoire politique de la seconde moitié du XXe siècle. Il a été la tête et la voix de l’unique révolution socialiste triomphante en Amérique Latine. Pour beaucoup, il symbolise la résistance face à l’impérialisme. Il fut le leader d’une bureaucratie qui dirige aujourd’hui le processus de restauration capitaliste.

Fidel est une légende, un véritable mythe qui a engendré une véritable vénération de plus d’une génération de militants de gauche. C’est aussi la haine viscérale des gouvernements Nord-américain et la contre-révolution cubaine exilée à Miami. Castro a survécu à plus de 600 attentats orchestrés par la CIA.

Fidel a survécu à l’attaque à Moncada en 1953 en défiant les juges : « Me condamner, peu importe, l’histoire m’acquittera ». En 1956, l’historique débarquement à bord Granma était un élément d’un plan insurrectionnel avorté. Il a combattu aux côtés d’Ernesto Che Guevara et Camilli Cienfuegos, depuis les entrailles de la Sierra Maestra contre la brutale dictature de Fulgencio Batista. Par cette lutte, il a réussi à gagner l’appui des guajiros, mais aussi la sympathie de la presse impérialiste qui voyait ces « barbus » de la Sierra comme les héros de la liberté. Un des moments les plus symboliques de la révolution fut l’entrée de Fidel Castro à la Havane en janvier 1959 incarnant la tête de l’armée rebelle qui réussit à prendre la capitale du pays grâce à la grève générale qui a vaincu les dernières manœuvres du régime de Batista voulant empêcher la victoire des masses.

Fidel a été un démocrate bourgeois qui s’est vu contraint de mettre en avant un programme socialiste. Dans les premiers jours de la révolution, Fidel Castro s’est efforcé de maintenir la bourgeoisie à l’intérieur du gouvernement affirmant que « cette révolution est verte comme les palmiers ». Face à l’abandon rapide de la bourgeoisie et les tentatives de l’impérialisme de mettre fin à la Révolution, Fidel fut la figure de la « révolution de contrecoup d’État » comme le définissait Che Guevara. La révolution a liquidé l’armée bourgeoise et l’a remplacée par les milices de l’armée rebelle composée de manœuvres ruraux, ouvriers et paysans qui accompagnèrent le nouveau pouvoir et composèrent la force sociale poussant la radicalisation du processus révolutionnaire par l’expropriation de la bourgeoisie et des propriétaires terriens.

Cuba a montré que la victoire des masses ouvrières et paysannes était possible et que la lutte pour la terre et l’indépendance nationale ne pouvait triompher que par le programme et les méthodes de la révolution socialiste.

Fidel, el Che et la révolution ont rempli le cœur des masses du continent sud-américain. Fidel s’est érigé en icône de toute une génération de militants de gauche, qui voyaient l’exemple de la Sierra Maestra et la méthode de la guérilla une voie pour vaincre l’impérialisme en Amérique Latine. Une lecture erronée et une conception bureaucratique, incarnée par le castrisme, d’un profond processus social dans lequel les masses ont été les véritables protagonistes. Une authentique tragédie stratégique qui a conduit à la défaite de ceux qui ont tenté la voie de la guérilla isolée, sans donner une valeur combative au mouvement réel des masses.

En janvier 1961 les États-Unis ont rompu les relations officielles et en avril ont organisé la tentative d’invasion des exilés cubains (qui furent alors appelés gusanos – les vers – par le peuple cubain), armés par la CIA, à Bahia de los Cochinos. Les milices populaires ont mis en échec cette tentative d’incursion en quelques jours et le caractère socialiste de la révolution fut proclamé.

Fidel fut le dirigeant de ce régime bonapartiste qui a bloqué le surgissement d’organes d’auto-organisation des ouvriers et paysans et a concentré le pouvoir en un parti unique. Avec le temps, le nouveau régime cubain a étouffé petit à petit les libertés politiques que toute révolution authentique a besoin pour se développer. L’alliance avec l’URSS est devenue plus étroite et avec elle la lumière qui a irradié la révolution cubaine s’est assombrie.

La persécution des homosexuels pour imposer une morale bureaucratique calquée sur les préjugés patriarcaux du capitalisme, a montré le caractère d’oppresseur de la bureaucratie au pouvoir. Fidel a appuyé la répression de l’armée rouge qui a écrasé dans le sang le Printemps de Prague en 1968 et a joué un rôle important dans l’appui du gouvernement d’Unité Populaire au Chili qui a incarné la « voie pacifique au socialisme ». Une conclusion opposée à celle de la Révolution cubaine qui avait démontré la nécessité de défaire les forces répressives et militaires de l’État bourgeois pour remporter la victoire.

Dans les années obscures des dictatures de Cône Sud, Cuba a été un sanctuaire pour les milliers d’exilés. Cependant, la politique internationale du castrisme, alignée à celle du Kremlin, n’a jamais dénoncé la dictature génocidaire en Argentine, laquelle approvisionnait l’URSS en matières premières.

En 1980, la révolution a vécu une de ses crises les plus importantes. Après qu’un groupe de cubains ont tenté d’entrer par la force dans l’Ambassade péruvienne pour demander l’asile politique, Fidel a permis la sortie de milliers de cubains d’embarquer jusque Miami. Une crise s’est ouverte pour l’administration des États-Unis de Jimmy Carter.

Durant la révolution au Nicaragua, Cuba a été un appui essentiel du FSLN. Fidel a signalé aux dirigeants sandinistes que « le Nicaragua ne doit pas être un nouveau Cuba ». La révolution nicaraguayenne a été défaite en 1990, par la restauration au pouvoir du représentant de la bourgeoisie contre-révolutionnaire, Violeta Chamorro.
Fidel Castro fut l’ultime survivant d’un monde qui a cessé d’exister en 1989, quand les régimes mal-nommés du « socialisme réel » se sont effondrés comme des châteaux de carte et que la période de restauration capitaliste s’est ouverte. Lors de ces événements, Fidel s’est rangé du côté de la bureaucratie soviétique des pays de l’Est de l’Europe. En 1981, il avait appuyé le coup d’État du général Jaruzelski en Pologne qui écrasait le mouvement ouvrier organisé autour du syndicat Solidarnosc. En 1989, il a défendu le régime de la Stasi (police secrète) d’Allemagne de l’Est incarnée par Erich Honecker. La révolution cubaine ne tenait plus qu’à un fil depuis la chute de son principal soutien économique, l’URSS, éclatée en morceaux, laissant l’île sans plus aucune aide matérielle. Une situation permise par le choix de Fidel d’opter pour l’alliance avec la bureaucratie du Kremlin, et de rejeter la proposition de Che Guevara de mener un programme d’industrialisation et mettre les forces pour étendre la révolution au-delà du territoire cubain.

C’est de nouveau la résistance des masses ouvrières et paysannes qui ont toléré la faim et de famine de cette dénommée « période spéciale », ce qui a permis la survivance de la Révolution. En 1994, des milliers de cubains ont tenté de fuir par la mer, via des radeaux improvisés, cette situation désespérée sous la protection des États-Unis qui entendaient renverser le gouvernement cubain.

À partir de 1997, la révolution a opéré un tournant dans sa politique en s’ouvrant à l’investissement étranger et à l’instauration d’entreprises capitalistes lui permettant de sortir de la situation désespérée. Mais aucun changement pour le régime politique. En 1998, Karol Wojtila, Jean-Paul II, un des artisans de la chute de l’Est, visite Cuba et l’Église catholique cubaine est réhabilitée comme interlocutrice du régime.

Ces dernières années, Castro a orienté sa politique internationale en appuyant le chavisme et les gouvernements progressistes d’Amérique Latine. Il s’est rendu en Argentine en 2003. Dans un discours historique sur les marches de la fac de droit, il prône la bataille des idées en remplacement à la lutte pour le pouvoir ouvrier et paysan.

Après 47 ans au pouvoir de manière ininterrompue, Fidel Castro abandonne le pouvoir en 2006, pour des problèmes de santé. Raúl Castro, a pris le mandat de manière provisoire pendant deux ans, puis en 2008, il succède officiellement comme président du Conseil de l’État et du conseil des Ministres.

Fidel Castro s’est maintenu comme caution morale de la révolution et fut un appui fondamental autant dans l’approfondissement du tournant vers la restauration de la bureaucratie cubaine, mais aussi dans l’historique ouverture des négociations avec les États-Unis, où le pape François a joué un rôle fondamental. En politique internationale, Fidel s’est prononcé contre le Printemps arabe se plaçant alors comme la main de l’impérialisme.

Fidel fut une figure controversée, aimé par ses défenseurs, détesté par l’impérialisme. Il a joué un rôle central dans l’histoire de l’Amérique Latine. Il laisse en héritage la résistance face à toutes les tentatives de l’impérialisme de l’éliminer, mais aussi une Cuba asphyxiée par une bureaucratie privilégiée et menacée par la restauration capitaliste qui avance sur toutes les conquêtes que les ouvriers et paysans avaient conquis en 1959. 37

 

 

Un nouveau président à la tête du pays

Le 19 avril 2018, Miguel Díaz-Canel est élu président des Conseils d'État et des ministres par l'Assemblée nationale du pouvoir populaire, succédant ainsi à Raúl Castro qui demeure premier secrétaire du Parti communiste et véritable « homme fort » du pays jusqu'en 2021.

En septembre 2018, en prévision du référendum sur la constitution, il se dit favorable à titre personnel à la légalisation du mariage homosexuel, tout en précisant que la décision en reviendra à la population. L'Église catholique à Cuba, pour sa part, s'oppose « fortement » à cette légalisation.

Le 10 octobre 2019, Miguel Díaz-Canel est élu président de la République par l'Assemblée nationale.38

 

 

Les États-Unis renforcent le blocus

Depuis 1959, Cuba est soumis à un embargo économique par la puissance impérialiste américaine. L’administration Obama l’avait un peu desserré. Trump a décidé de le renforcer.

Son administration a renoué avec les illusions des dirigeants américains qui, pendant 55 ans, ont espéré, sans succès, que le blocus ferait plier ces Cubains qui avaient osé arracher leur indépendance.

La loi américaine Helms-Burton encadre depuis 1996 cet embargo. Une partie de cette loi, le titre III, jamais activé, autorise particuliers ou entreprises qui estiment avoir été spoliés par la révolution cubaine à entamer des poursuites judiciaires pour exiger des réparations financières. Trump a désormais décidé de l’activer. Des poursuites ont ainsi été engagées par des capitalistes américains contre un croisiériste cubain, sous prétexte que ses bateaux embarquaient et débarquaient des touristes sur des ports qui leur appartenaient avant 1959. ExxonMobil a poursuivi deux compagnies cubaines pour avoir nationalisé ses raffineries et stations-service en 1960. Le groupe pétrolier a exigé 280 millions de dollars d’indemnisation.

Il faut pourtant rappeler que les mesures de nationalisation des compagnies américaines prises par la jeune révolution cubaine furent une réponse à l’intransigeance des États-Unis, qui refusaient tout compromis avec ceux qui prenaient la voie de l’indépendance. Une partie des nationalisations eurent lieu contre des indemnisations substantielles. C’est parce que les États-Unis tentèrent de faire encore grimper le montant des indemnités que Cuba riposta par la nationalisation de la plupart des compagnies américaines.

Les États-Unis n’ont jamais accepté cette situation. Mais, malgré l’embargo et des années particulièrement noires entre la fin du soutien de l’URSS en 1991 et le soutien du Venezuela de Chavez à partir de 2000, les Cubains n’ont pas cédé non plus.

L’activation du titre III pourrait aussi faire des dégâts dans la guerre économique que les États-Unis mènent à leurs rivaux sur l’arène mondiale. En effet, si telle activité ou telle propriété est exploitée par une entreprise européenne, par exemple, celle-ci pourrait être poursuivie et payer des amendes aux propriétaires d’avant 1959. En cas de non-paiement de ces amendes, les sociétés concernées seraient interdites de séjour sur le marché américain. C’était une arme de plus dans l’arsenal protectionniste de Trump.

« America first », « Make America great again » étaient des slogans de Trump en campagne. On en connaît désormais la véritable signification : pour être le plus grand, il faut écraser les autres, et d’abord les peuples, qui sont toujours les principales victimes d’un blocus qui les prive des produits de première nécessité.39

 

 

Sources

(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_Cuba
(2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Cuba
(3) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_Cuba
(4) https://fr.wikipedia.org/wiki/Fidel_Castro
(5) http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/cuba-une-tentative-desesperee-d
(6) https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/l-imperialisme-americain-des
(7) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_Cuba
(8) http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/cuba-une-tentative-desesperee-d
(9) Dimitri http://npa.jeunes.free.fr/spip.php?article619
(10) Jacques Fontenoy http://www.lutte-ouvriere-journal.org/lutte-ouvriere/2421/dans-le-monde/article/2014/12/23/36045-vers-la-fin-du-blocus-americain-cuba-na-pas-plie-devant-les-etats-unis.html
(11) Déclaration du bureau exécutif de la IVe Internationale. http://www.npa2009.org/idees/cuba-une-victoire-et-des-risques
(12) Maïté Pinero http://www.legrandsoir.info/les-chiens-aboient-cuba-va.html
(13) Entretien avec Salim Lamrani. Propos recueillis par Mouâd Salhi pour Investig’Action michelcollon.info. http://www.mondialisation.ca/cuba-est-un-antidote-contre-la-resignation-des-peuples/5355760?print=1
(14) Ibid.
(15) http:// www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/cuba-castro-et-le-castrisme
(16) www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2064&id=34
(17) Entretien avec Salim Lamrani. Propos recueillis par Mouâd Salhi pour Investig’Action michelcollon.info. http://www.mondialisation.ca/cuba-est-un-antidote-contre-la-resignation-des-peuples/5355760?print=1
(18) Gary Leech, « Le Capitalisme : un génocide structurel, ou les mécanismes meurtriers de la mondialisation néolibérale », Le retour aux sources, 2012, p.197.
(19) François Duburg http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2064&id=34
(20) Salim Lamrani http://operamundi.uol.com.br/conteudo/babel/37221/cuba+un+mod%E8le+selon+lorganisation+mondiale+de+la+sante.shtml
(21) Marc Vandepitte. http://www.investigaction.net/pourquoi-le-1-des-intellectuels-et-politiques-ont-cuba-dans-le-collimateur/
(22) Nathalie Arthaud http://journal.lutte-ouvriere.org/2016/12/07/sur-le-blog-de-nathalie-arthaud-les-tenants-de-lordre-imperialiste-nenterreront-pas-la-revolution_73156.html
(23) Lambie cité par Gary Leech dans « Le Capitalisme : un génocide structurel, ou les mécanismes meurtriers de la mondialisation néolibérale », Le retour aux sources, 2012, ( à partir de la p.197).
(24) Maïté Pinero http://www.legrandsoir.info/cuba-ils-nous-soutiennent-plus-que-nous-ne-les-soutenons.html
(25) http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/cuba-castro-et-le-castrisme
(26) http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/05/09/sequestrees-de-cleveland-ariel-castro-inculpe-de-viol-et-enlevement_3173953_3222.html
(27) www.huffingtonpost.fr/2013/05/06/video-psg-leonardo-bousculade-arbitre-retrait-point-ligue1_n_3222693.html
(28) https://fr.wikipedia.org/wiki/Che_Guevara
(29) Che Guevara, « Le socialisme et l'homme : écrits politiques », Éd. Aden, p.72.
(30) Ibid.p.25.
(31) Olivier Besancenot, Daniel Bensaïd « Prenons parti : Pour un socialisme du XXIe siècles », Fayard/Mille et une nuits, 2009,.p.128-129.
(32) Olivier Besancenot et Mickael Lowy, « Che Guevara : Une braise qui brûle encore », Mille et une Nuits, 2007, p.196.
(33) Yvan Lemaitre https://npa2009.org/actualite/international/cuba-et-argentine-debarquement-liberal-et-imperialiste
(34) https://fr.wikipedia.org/wiki/Fidel_Castro
(35) Paul Galois https://journal.lutte-ouvriere.org/2016/11/30/cuba-dans-les-medias-francais-lair-de-la-calomnie_72927.html
(36) https://www.lutte-ouvriere.org/actualite/breves
(37) Facundo Aguirre http://www.revolutionpermanente.fr/Fidel-Castro-et-son-apport-dans-l-histoire
(38) https://fr.wikipedia.org/wiki/Miguel_D%C3%ADaz-Canel
(39) Jacques Fontenoy https://journal.lutte-ouvriere.org/2019/05/28/cuba-les-etats-unis-renforcent-le-blocus_128006.html