La période romaine
La période de domination romaine en Grèce s'étend conventionnellement de 146 av. J.-C. après le sac de Corinthe jusqu'à la reconstruction de Byzance par Constantin Ier et sa proclamation en tant que seconde capitale de l'Empire romain en 330 après J.-C. Durant cette période la Grèce était alors plusieurs provinces romaines distinctes.
La Grèce dans l'Empire byzantin
En 395, à la mort de Théodose Ier, l’Empire romain est partagé en deux parties : l’Empire romain d'Occident qui disparaît en 476, et l’Empire romain d’Orient qui dura jusqu'en 1453 à Constantinople, jusqu’en 1461 à Trébizonde et Mistra et jusqu’en 1475 en Crimée grecque. Le terme byzantin vient de Byzance, l’ancien nom de la capitale Constantinople, mais l’appellation « Empire byzantin » apparaît seulement au XVIe siècle, en 1557, sous la plume de l’historien allemand Hieronymus Wolf, pour définir l’histoire de l’Empire romain d’Orient considérée comme une histoire grecque, distincte de celle de l’Empire romain d'Occident. En effet, bien que les citoyens de l’Empire d’Orient nommaient leur État en grec Βασιλεία Ρωμαίων (Basileía Rômaíôn : « Empire des Romains »), qu’ils se considéraient comme Romains (Rômaíoi), et qu’ils ne se soient jamais désignés comme « Byzantins », il n’en reste pas moins que la langue de communication, la culture et la liturgie de l’Empire romain d’Orient étaient essentiellement grecques.1
Le caractère prédominant de l’histoire byzantine est l’exceptionnelle longévité de cet empire, pourtant confronté à d’innombrables défis tout au long de son existence, comme en témoigne le grand nombre de sièges que dut subir Constantinople, dont l’emplacement au carrefour entre l’Europe et l’Asie (côté terres) et entre le monde méditerranéen et le monde slave et nordique (côté mers) contribua grandement à la prospérité de l’Empire byzantin. Cette richesse couplée à son très grand prestige firent de lui un empire respecté mais aussi très convoité.
Héritier de la Rome antique, l’Empire byzantin développa rapidement des caractéristiques qui lui furent propres. Georges Ostrogorsky décrit l'Empire byzantin comme « la synthèse de la culture hellénistique et de la religion chrétienne avec la forme romaine de l'État ». Cette évolution progressive d’un Empire romain à un empire plus spécifique se fit au cours du VIIe siècle après que l’empire eut avec des fortunes diverses essayé de restaurer l'universalité de l'Empire romain à l'image de l’œuvre de Justinien.
Les conquêtes arabes de la Syrie, de l'Égypte et de l'Afrique du Nord associées aux pénétrations bulgares dans les Balkans et lombardes en Italie contraignirent l'Empire byzantin à se refonder sur de nouvelles bases. L'historiographie moderne retient parfois cette transition comme le passage de la forme proto-byzantine (ou paléo-byzantine) de l'empire à sa forme méso-byzantine. Cette dernière se prolongea jusqu'en 1204 et fut caractérisée dans un premier temps par la période iconoclaste qui vit s'affronter partisans et adversaires des images jusqu'au milieu du IXe siècle. Ce conflit interne empêcha l'empire de mener une politique extérieure offensive mais les empereurs parvinrent tout de même à défendre Constantinople contre les périls extérieurs, notamment arabes.
Le succès des iconodoules et l'établissement de la dynastie macédonienne en 867 firent entrer l'Empire byzantin dans sa période glorieuse, tant sur le plan culturel que territorial. Cette œuvre fut à son apogée lorsque Basile II vainquit les Bulgares et laissa l'empire plus étendu qu'il ne l'avait jamais été depuis Héraclius. Toutefois, après sa mort en 1025, les conflits entre les noblesses civiles et militaires couplés à l'apparition de nouvelles menaces conduisirent l'empire au bord de la ruine. La défaite de Mantzikert contre les Seldjoukides en 1071 eut pour conséquence la perte de l'Asie mineure et l'arrivée au pouvoir des Comnènes en 1081. Ces derniers réussirent à rétablir la puissance byzantine sans pour autant récupérer l'ensemble des territoires perdus, tandis que l'animosité entre les Byzantins et les Latins s'accrut progressivement avec l'apparition du phénomène des Croisades. Ces tensions aboutirent à la prise de Constantinople par la quatrième croisade en 1204 et à la division de l'empire entre territoires latins et grecs.
Si l'Empire de Nicée parvint à reprendre Constantinople en 1261 et à rétablir l'Empire byzantin, les Paléologues ne purent faire face aux nombreux défis qu'ils rencontrèrent. Ruiné économiquement par les républiques italiennes, affaibli intérieurement par une aristocratie toute puissante et incapable de s'opposer à la pression ottomane, l'Empire byzantin finit par chuter en 1453 après un siècle et demi d'une lente agonie. Toutefois, ce déclin fut marqué par un profond renouveau culturel qui permit à l'influence byzantine de rayonner partout en Europe alors même que son territoire s'amenuisait irrémédiablement.2
Au cours des mille ans séparant l’an 395 de l’an 1453, un certain nombre de valeurs et de savoirs furent conservés par les grecs Byzantins : État de droit écrit gouverné par le Code Justinien, empereur responsable devant le Sénat, absence de servage, collectivités agricoles libres, techniques agricoles élaborées (irrigation), architecture romane, aqueducs, eau courante, tout-à-l’égout et éclairage dans les villes, usage de bains (que nous appelons « bains turcs »), sémaphores et phares, transmission des savoirs antiques, de la philosophie grecque classique et de la médecine hippocratique dans les universités de Constantinople, Trébizonde et Mistra… Ces savoirs ont aussi été transmis aux Arabes qui à leur tour les ont communiqués à l’Occident.
Comme empire romain, l’Empire byzantin fut un État chrétien qui, après le schisme de 1054, resta fidèle à l’orthodoxie et aux dogmes du christianisme de l’église du premier millénaire. Un ce des dogmes est que le Saint-Esprit ne procède que de Dieu lui-même et non du Christ, ce qui fait que toute âme même non-chrétienne peut être sauvée : pour cette raison, l’empire byzantin refuse de participer aux croisades du XIe siècle au XIIIe siècle et considère les Latins comme un danger aussi grave que celui des Turcs.
Domination ottomane
La Grèce ottomane est le terme utilisé pour désigner la période de domination ottomane, dès avant la prise de Constantinople en 1453 (puisque les Ottomans s’emparent des Balkans dès le XIVe siècle) et jusqu’à la fin de la guerre d'indépendance grecque au début des années 1830. La majeure partie de la Grèce fait alors partie de l’Empire ottoman, dont les conquêtes durent plusieurs siècles (la dernière île grecque prise est Tinos en 1715 : une partie non négligeable de l’actuel territoire restant jusqu’à très tardivement sous la souveraineté vénitienne). Corfou, Ithaque et l’archipel ionien n’ont jamais fait partie de l’Empire ottoman. La Crète demeura vénitienne jusqu’à la moitié du XVIIe siècle ; le Péloponnèse fut reconquis et occupé pendant trente ans par les Vénitiens, jusqu'en 1715.
Les Grecs connaissaient alors des situations sociales contrastées. Alors que les aristocrates grecs des îles Ioniennes et de Constantinople (Phanariotes) vivaient dans la prospérité, certains obtenant même des postes à responsabilité au sein de l'administration ottomane, une importante partie de la population de Grèce continentale souffre des conséquences économiques et sociales de la conquête ottomane.3
Système féodal
Les terres conquises étaient distribuées aux guerriers ottomans (ghazis qui prenaient alors le nom de spahis) et aux serviteurs de l’État qui les détenaient comme fiefs féodaux (timar ou ziamet suivant que le fief était plus ou moins grand), directement sous l’autorité du Sultan. En effet, selon la doctrine musulmane, les terres appartenaient à Dieu et donc à son représentant sur terre : le sultan. Les terres du Sultan servaient de récompenses pour les services rendus et comme rémunération aux participations dans les campagnes militaires. En revanche, elles n'étaient que des concessions avec lesquelles les bénéficiaires devaient assurer le financement de leur équipement pour la guerre (chevaux, armes…). La terre ne pouvait être vendue ou léguée, mais repassait sous contrôle du Sultan à la mort du propriétaire.
À partir du XVIe siècle, les seigneurs féodaux d'origine militaire furent supplantés par les hauts fonctionnaires musulmans et les financiers capables d'affermer les impôts.
Les détenteurs de fiefs vivaient des revenus (taxes et d’impôts) qu'ils tiraient de leurs biens. Les surplus (en moyenne 60 %) allaient à l’État.
Taxes et conscription
Bien que la population fût soumise à l’impôt, il semble que les impositions furent moins lourdes qu’aux époques franques et byzantines, du moins au début de l’occupation turque.
L’impôt principal était la capitation (haraç), qui était exigée des non-musulmans et proportionnelle aux capacités de paiement de chaque contribuable. Cette taxe permet de soutenir l’hypothèse selon laquelle les Ottomans ne cherchèrent pas à convertir de force les Grecs : en effet, la conversion aurait privé les Ottomans de cette source de revenus importante.
Un second impôt était la dîme, basée sur la production de chaque propriété. Les cultivateurs versaient aussi des redevances à leurs seigneurs et étaient soumis à divers impôts indirects.
Les citadins aussi étaient soumis aux taxes. La majorité des activités économiques donnaient lieu à des prélèvements, en argent ou en nature. Les marchands furent taxés sur les importations et les exportations, et ce, doublement pour les non-musulmans, étant donné que le commerce était considéré comme une occupation moins digne que la profession des armes. Ce qui explique le développement du commerce chez les Grecs, Juifs et Arméniens malgré les taxes, et l'importance qu'eut ce commerce à la fin de l’Empire ottoman. Le tchiftbozam ou "taxe de déguerpissement", était payable par les individus ayant quitté le travail agricole pour s’installer à la ville.
En plus de ces taxes, les non-musulmans devaient respecter certaines règles : ne pas monter à cheval, ne pas porter d’armes, ne pas construire d’églises. De plus, les témoignages des non-musulmans n’étaient pas valables en justice et ils devaient également s’habiller d’une manière distincte de celle des musulmans.
Tant que les Grecs s’acquittaient de leurs taxes et ne créaient aucun trouble, ils étaient laissés en paix. Les non-musulmans ne servaient pas dans l’armée du sultan, donc le fardeau de la conscription ne pesait pas sur les paysans, à l’exception de la « razzia des enfants » (παιδομάζωμα, paidomazoma en grec, devşirme en turc) qui apparaît au milieu du XIVe siècle. Chaque famille chrétienne devait offrir un fils sur cinq : l'officier turc choisissait les adolescents les mieux constitués, les plus robustes et les plus beaux, pour les enrôler dans le corps des Janissaires, unité d’élite de l’armée ottomane. Tous les quatre ans environ, ces enfants entre 8 et 20 ans étaient ramassés dans les villages et, après un endoctrinement islamique propre à les fanatiser et une discipline de fer au sein d'écoles spéciales, ils devenaient Janissaires. La puissance du corps des Janissaires poussa les enfants turcs à se substituer aux enfants chrétiens.
L’opposition de la population face aux taxes et au tribut des enfants (paidomazoma) était brutalement réprimée. Si les parents des enfants enlevés s'opposaient à ce ramassage, ils étaient pendus sur-le-champ devant leur maison. En 1705, un officier ottoman chargé d’enrôler de nouveaux Janissaires en Macédoine fut tué par les Grecs qui essayèrent de lutter contre le fardeau du devşirme. Les rebelles furent décapités et leurs têtes placées sur les murs de Thessalonique. Le devşirme était craint des familles grecques qui, malgré elles, laissaient partir leurs fils, lesquels plus tard, pouvaient devenir leurs oppresseurs.
Les prélèvements de l'administration couplés à ceux du système féodal eurent pour conséquence une fuite devant l'impôt. Les Grecs préféraient quitter leur village ou leur région pour se réfugier dans les montagnes ou à l'étranger.4
Religion
Depuis la chute des Empereurs de Constantinople, l’Église grecque orthodoxe était considérée par le gouvernement ottoman comme l’autorité dirigeant toute la population chrétienne orthodoxe de l’Empire ottoman, qu’elle soit de langue grecque ou non. Bien que l’État ottoman n’obligeât pas les non-musulmans à se convertir à l’Islam, les chrétiens étaient confrontés à différents types de discriminations liées à leur statut inférieur dans l’Empire. Les discriminations contre les chrétiens, surtout lorsqu’elles étaient associées à des mauvais traitements de la part des autorités ottomanes locales, décidaient la conversion, réelle et définitive, ou apparente et provisoire. Au cours du XIXe siècle, avec l’émergence du nationalisme grec moderne, certains « crypto-chrétiens » retournèrent à leur ancienne obédience religieuse… surtout lorsque les territoires où ils vivaient furent enlevés à l’Empire ottoman par les nouveaux états chrétiens.
Administration
La nature de l’administration ottomane de la Grèce diffère selon les régions et les époques. Certaines villes étaient dirigées par des gouverneurs nommés par le Sultan tandis que d’autres étaient des municipalités qui s’autogouvernaient. Certaines régions montagneuses et de nombreuses îles restèrent à l’écart du pouvoir central ottoman pendant de nombreux siècles.
L'éveil du sentiment national (XVIIIe siècle)
Quand des conflits militaires se déclenchaient entre l’Empire ottoman et des États chrétiens (Autriche, Venise), les Grecs, à quelques exceptions près, prenaient généralement les armes contre l’Empire, surtout si ses adversaires étaient orthodoxes (Empire russe, Principautés danubiennes).
Avant la guerre d'indépendance, il y eut une série de guerres où l’on vit des grecs combattre les Ottomans : la participation grecque à la bataille de Lépante en 1571, la révolte des paysans épirotes de 1600-1601 en même temps que celle de Michel de Valachie dans les Principautés danubiennes, la guerre de Morée de 1684-1699 et la Révolution d’Orloff de 1770 qui cherchait à démanteler l’Empire ottoman en faveur des intérêts russes. Ces insurrections furent noyées dans le sang.
Les XVIe et XVIIe siècles sont vus comme un « âge obscur » de l’histoire grecque, la perspective de renverser la domination ottomane apparaissant éloignée. Au cours du XVIIIe siècle, cependant, cette perspective se concrétisa grâce à la richesse de la classe marchande. Ces marchands commencèrent à dominer le commerce à l’intérieur de l’Empire grâce aux communautés dans les Balkans, en Europe occidentale et sur les pourtours de la Méditerranée. Les idées des Lumières combinées aux idéaux de la Révolution française et du sentiment national romantique commencèrent à pénétrer le monde grec par l’intermédiaire de cette diaspora marchande.
À la fin du XVIIIe siècle, Rigas, le premier à envisager un État grec indépendant, publia une série de documents sur l’indépendance grecque, incluant notamment la première carte détaillée de la Grèce, à Vienne. À cette époque, la notion de « Grec » se confondait encore avec celle d’ancien citoyen de l’Empire grec (Rômaios / Ρωμαίος, pas forcément hellénophone, mais grec orthodoxe selon le système ottoman des milliyets) et la « Nouvelle Grèce libre » alors envisagée par les « philhellènes » était plutôt philosophique que nationale, débordant largement la Grèce moderne et se référant plutôt à l’antique aire d’expansion de l’hellénisme (ἑλληνιζμός / hellênizmós), incluant la majeure partie des Balkans, l’Anatolie occidentale et la région du Pont. Un mouvement philhellène soutenu par les Tzars se développe à ce moment dans l'Empire russe et se traduit par la mise en place, au nord de la Mer Noire, dans les territoires alors pris à l’Empire ottoman, d’une « Nouvelle Russie » multinationale, mais orthodoxe, où de nombreux colons grecs sont invités et dont les villes nouvelles reprennent les noms des antiques colonies grecques de la région ou bien reçoivent des noms grecs : Odessa, Tyraspolis, Nicopolis, Chersonèse, Théodosia, Eupatoria, Sébastopol, Simferopol, Melitopol, Stavropol et d'autres, tandis que les études archéologiques se multiplient. Puis, au début du XIXe siècle, la notion de « Grec » prend de plus en plus une signification ethnique au sens moderne du terme, et se confond dès lors avec l’ensemble des locuteurs natifs de la langue grecque, et eux seuls.
Guerre d'indépendance
En 1814, une organisation secrète, la Filikí Etería fut fondée avec pour but la libération de la Grèce. Elle avait prévu de lancer le mouvement dans le Péloponnèse, et les Principautés danubiennes alors gouvernées par des Phanariotes. Dans ces dernières, l'insurrection commença le 6 mars 1821 sous le commandement d’Alexandros Ypsilantis, venu d’Odessa, mais elle fut réprimée en quelques mois.
En parallèle, le Péloponnèse entra en révolte ouverte à partir de la fin mars et, en octobre 1821, les Grecs capturèrent Tripolizza. La révolte péloponnésienne fut suivie par des révoltes en Crète, en Macédoine et en Grèce centrale. Pendant ce temps, les navires grecs avaient remporté des succès contre la marine ottomane dans la mer Égée, ce qui gêna l’envoi de renforts ottomans par la mer. Toutefois, en 1822, les Turcs ravagèrent Chios, ce qui galvanisa l’opinion publique occidentale en faveur des Grecs.5
Le massacre de Chios
Le « massacre de Chios » fut perpétré par les Ottomans contre la population grecque de l’île de Chios. Il constitue un des épisodes les plus célèbres de la guerre d'indépendance grecque.
Contexte
L'île était une des plus riches de la mer Égée et les insurgés grecs tentèrent de la rallier à leur cause. L'Empire ottoman ne pouvait l'accepter. Il désirait faire un exemple qui impressionnerait ses sujets insoumis, voire aussi venger le massacre de Turcs par les Grecs lors du siège de Tripolizza. Après un débarquement d'un millier de partisans grecs, la Sublime Porte envoya près de 45 000 hommes avec ordre de reconquérir puis raser l'île et d'y tuer tous les hommes de plus de douze ans, toutes les femmes de plus de quarante ans et tous les enfants de moins de deux ans, les autres pouvant être réduits en esclavage. Le bilan est estimé à 25 000 morts tandis que 45 000 Grecs auraient été vendus comme esclaves. Seulement 10 000 à 15 000 personnes auraient pu s'enfuir et se réfugier principalement dans les autres îles de l'Égée.6
Le massacre de CHIOS est un épisode de la guerre d'indépendance grecque lors duquel les TURCS, sur les ordres du sultan, ont massacré les CHIOTTES (habitants de Chios) pour garder le contrôle de l'île.
Le « sultan » était le titre porté par les monarques musulmans et à chaque période de l'histoire de l'humanité, les rois ont divisé pour régner donc ils ont convaincu leurs soldats de massacrer des peuples au lieu d'unir les peuples. Ainsi, le sultan ne voulait pas d'une alliance entre les CHIOTTES et les TURCS car dans les CHIOTTES TURCS il n'y a pas de TRÔNE : les rois divisent ainsi les peuples pour régner.
Les rois utilisent aujourd'hui le journal de VIN heures pour convaincre les masses de rejoindre leur armée.
Lors du journal télévisé, le présentateur donne souvent la parole à un CONSULTANT.
CONSULTANT = CON SULTAN
La télévision est aux ordres des SULTANS qui se servent des CONSULTANTS pour manipuler la réalité du monde qui nous entoure.
Un CONSULTANT viendra nous parler régulièrement sur le plateau du journal de 20H de la barbarie des terroristes islamistes mais aucun CONSULTANT n'évoquera la décapitation quotidienne de 25 000 hommes, femmes et enfants, froidement assassinés par le système capitaliste. Le CONSULTANT viendra nous montrer à l'aide d'une carte virtuelle la localisation des groupes terroristes dans le monde mais aucun CONSULTANT ne viendra nous montrer la localisation des millions de victimes tuées chaque année par le génocide de la faim. Sinon, il nous apprendrait que les victimes se situent principalement en Afrique, dans un continent où les multinationales françaises engrangent des milliards d'euros de profits chaque année. Le travail des CONSULTANTS permet ainsi aux rois de conserver leur TRÔNE, à l'instar du CONSULTANT Nicolas CHATEAUNEUF qui nous racontait sur le plateau du journal de 20H de France 2, le 1er janvier 2015, que le monde était en plein progrès car la faim dans le monde reculait et la démocratie progressait tout comme la scolarisation des enfants dans le monde.
Par conséquent, les peuples n'avaient aucune raison de se révolter puisque les ROIS au pouvoir faisaient un excellent travail. Le travail du CONSULTANT permet ainsi au ROI de conserver son TRÔNE et ses CHÂTEAUX en cachant à des millions de téléspectateurs que des millions de personnes meurent de faim justement parce que le ROI ne veut pas se séparer de ses CHÂTEAUX.
CHATEAUNEUF = CHATEAU NEUF
NEUF = 9
9 = I
La lettre « I » signifie « MOI-JE » en anglais.
Dieu nous fait comprendre que la mission du consultant Nicolas CHATEAUNEUF est de manipuler des millions de téléspectateurs pour que le « MOI-JE », c'est-à-dire l'égoïsme du système capitaliste, puisse régner perpétuellement dans notre pays et dans le monde entier.
Ce consultant cache ainsi le visage criminel du capitalisme pour influencer les téléspectateurs à laisser les ROIS accaparer la majeure partie des richesses de l'humanité afin de continuer à construire leurs CHÂTEAUX.
Guerre d'indépendance (suite)
L'indépendance de fait fut proclamée lors de l'Assemblée nationale d'Épidaure en 1822. L'opinion publique européenne était assez favorable au mouvement, à l'image des nombreux philhellènes. Dans un premier temps, cependant, aucun pays ne bougea à cause du poids politique et diplomatique de la Sainte-Alliance. Pendant deux ans, les Grecs multiplièrent les victoires. Cependant, ils commencèrent à se déchirer. Pendant ce temps, le Sultan négocia avec Méhémet Ali d’Égypte, qui accepta d’envoyer son fils Ibrahim Pacha en Grèce avec une armée pour supprimer la révolte en échange d’un gain territorial. Ibrahim accosta dans le Péloponnèse en février 1825 et conquit rapidement la majeure partie de la région. Missolonghi, assiégée par les Ottomans depuis le mois d’avril 1825, tomba en 1826. Athènes tomba à son tour en juin 1827.
Après des années de négociation, les trois grandes puissances, la Russie, le Royaume-Uni et la France, décidèrent d’intervenir dans le conflit, chaque nation envoyant une flotte en Grèce. La Russie, intéressée entre autres au sort des Orthodoxes grecs, souhaitait de plus en plus ardemment intervenir. Les Britanniques, quant à eux, désiraient limiter l'influence russe dans la région. D’après des informations selon lesquelles une flotte combinée turco-égyptienne devait attaquer l’île grecque d’Hydra, la flotte alliée intercepta la flotte turco-égyptienne à Navarin. Après un long bras de fer d’une semaine, la bataille commença et eut pour résultat la destruction de la flotte turco-égyptienne. Une expédition française fut ensuite envoyée dans le Péloponnèse pour superviser son évacuation par l'armée égyptienne en 1828, tandis que les Grecs obtenaient des succès contre les Ottomans en Grèce Centrale. La Russie déclara la guerre aux Turcs la même année. Sa victoire fut entérinée par le traité d'Andrinopole, en 1829. Ces interventions européennes précipitèrent la création de l'État grec. La Conférence de Londres (1830), où se réunirent des représentants britanniques, français et russes, permit en effet l'affirmation de l'indépendance grecque que la Prusse et l'Autriche autorisèrent. La France, la Russie et le Royaume-Uni, appelées « puissances protectrices », gardèrent ensuite une influence notable sur le jeune royaume (sorte de protectorat, la Grèce étant endettée à la suite de différents emprunts contractés pendant la guerre et au début de la naissance de l'État).7
La naissance du royaume de Grèce
Le Royaume-Uni, la France et la Russie imposent a la Grèce un roi d'origine bavaroise : Othon Ier, pour remplacer la courte république qui avait vu le jour et dont Ioannis Kapodistrias fut le premier chef d'État. Othon mit en place une monarchie absolue, mais il fut contraint de convoquer une assemblée constituante à la suite du coup d'État du 3 septembre 1843 (13 septembre 1843 pour le calendrier grégorien).8
Si la Grèce était dotée d'une constitution (dite de 1843), elle ne fonctionna cependant pas de façon parlementaire. Le roi, soutenu par Ioannis Kolettis, son Premier Ministre, gouverna la plupart du temps contre la majorité élue à la chambre.
De plus, le jeu des Puissances Protectrices ne s'était pas arrêté. Leurs divisions allèrent même en s'accentuant (Guerre de Crimée 1854-1855). Par ailleurs, le problème de la dette extérieure n'était toujours pas réglé et servait de prétexte aux interventions étrangères. En 1850, le Royaume-Uni entama un blocus maritime de la Grèce. Ce blocus fut accentué pendant la Guerre de Crimée. De même, France et Royaume-Uni occupèrent le Pirée pendant ce conflit. L'occupation dura jusque 1859, c'est-à-dire jusqu'à la mise en place d'une commission de contrôle des finances du Royaume.
En février 1861, un étudiant Aristidis Dosios tenta d'assassiner la reine Amalia. Il fut condamné à mort mais sa peine fut commuée en détention perpétuelle sur intervention de la souveraine. Si Dosios devint dans certains milieux un héros national, sa tentative d'assassinat fit renaître une certaine sympathie pour la reine et le couple royal.
Un référendum, non officiel, eut lieu. Il demandait aux Grecs quel nouveau souverain ils désiraient se donner. Ils choisirent le second fils de la reine Victoria du Royaume-Uni, le prince Alfred, qui reçut 230 016 voix sur 244 202 suffrages exprimés. Guillaume de Schleswig-Holstein-Sonderburg-Glücksbourg, second fils du futur Christian IX de Danemark, ne recueillit quant à lui que 6 voix. Le prince Alfred fut cependant écarté par les puissances protectrices : il faisait en effet partie de la famille régnante de l'une d'elles. Elles choisirent donc, après maintes tergiversations, le prince danois qui fut finalement élu par l'Assemblée nationale grecque sous le nom de Georges Ier.
En compensation, le Royaume-Uni rétrocéda la République des Îles ioniennes à la Grèce.
Modernisation à pas lents, poids de la fonction publique et dette
Le coup d'État de 1862 et l'élection de Georges Ier s'accompagnèrent de la mise en place d'une nouvelle constitution en 1864. Elle étendait les libertés accordées en 1844, mais le roi conservait un immense pouvoir, en partie parce que la constitution restait très vague à ce sujet, principalement en politique étrangère. La vie politique sous Georges Ier resta pratiquement la même que durant le règne d'Othon.
La situation économique et sociale particulière de la Grèce : agriculture dominante et industrialisation faible fit que la fonction publique, grâce au développement de l'État, devint le principal employeur. Le nombre de fonctionnaires par habitant était alors le plus élevé d'Europe. Comme dans la plupart des pays du monde (France ou États-Unis par exemple) au XIXe siècle, ces postes n'étaient pas accessibles par concours, mais par protection. Ils étaient souvent distribués par les élus (le Parlement grec avait aussi proportionnellement un très grand nombre de députés) en échange de voix et/ou de services politiques rendus. Les élections étaient alors très âprement disputées, puisqu'au-delà du pouvoir politique, se jouaient aussi des emplois. Un gouvernement stable ne pouvait non plus exister dans ces conditions : entre 1870 et 1875, on assista à 4 élections législatives et 9 changements de gouvernements (et donc d'administration).
La Grèce durant le XIXe siècle ne connaît guère de développement industriel. L'agriculture dépend de grandes exploitations aux techniques archaïques dans lesquelles est employée une main d'œuvre misérable. Seule la finance, grâce aux prêts des puissance protectrices, et l'armement naval se développent sans profiter à la majorité de la population.
La Grèce reste sous la coupe de ses créanciers durant la seconde moitié du XIXe siècle. En 1893, l'État est en faillite complète. Cette situation est la conséquence de la corruption de la classe politique qui détourne emprunts et fonds publics. Les créanciers imposeront néanmoins un contrôle rigoureux des finances publiques et obtinrent le remboursement de 40 % de la dette.9
La Grande Idée (Megali Idea)
La « Grande Idée » était l'expression du sentiment national puis du nationalisme grec aux XIXe et XXe siècles. Elle visait à unir tous les Grecs dans un seul État-nation avec pour capitale Constantinople. Elle prit avant tout la forme d'un irrédentisme. Le terme fut inventé en 1844 par Ioannis Kolettis, Premier ministre du roi Othon Ier. La Grande Idée a dominé toute la politique extérieure et par conséquent la politique intérieure de la Grèce. De la guerre d'indépendance dans les années 1820, au problème chypriote des années 1970 en passant par les guerres balkaniques du début du XXe siècle, le principal adversaire de la Grèce dans sa réalisation de la Grande Idée fut l'Empire ottoman puis la Turquie.
Comme pour tous les mouvements nationaux du XIXe siècle, la Grande Idée voulait regrouper dans un seul et même État-nation tous les Grecs. Dans sa version la plus ambitieuse (par exemple celle de Rigas, qui se référait aux territoires byzantins sous la dynastie macédonienne), elle visait à rassembler non seulement les Grecs, mais l'ensemble des membres du Milliyet de Rum, autrement dit tous les orthodoxes de l'Empire ottoman, hellénophones ou non. Dans cette version, dont la source se situe dans la pensée des Lumières et de la Révolution française, l'hellénisme devenait un facteur d'émancipation sociale plus encore que nationale, à l'instar du français en Europe occidentale, sur le modèle humaniste issu de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789 qui proclamait le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Les orthodoxes sujets de l'Empire ottoman, désiraient, eux aussi, disposer d'eux-mêmes et avoir un « gouvernement émanant du consentement des gouvernés », comme le proposait la Déclaration d'indépendance des États-Unis. Les idées des Lumières ont, entre autres, touché les Phanariotes qui, par leurs fonctions administratives et gouvernementales dans l'Empire (dont les rôles d'interprètes pour la Porte) étaient très en contact avec l'Occident, et dont certains étaient Hospodars des principautés vassales de Moldavie et de Valachie : ils y avaient fondé des académies et des lycées où professaient de nombreux enseignants français.
Le roi Othon fut très peu populaire, sauf lorsqu'il embrassa la cause de la Grande Idée, comme lors de la guerre de Crimée. La réalisation de la Grande Idée se fit souvent grâce aux différentes guerres de la seconde moitié du XIXe siècle qui permirent à la Grèce d'annexer des territoires de plus en plus nombreux.10
De 1830 à 1914, la Grèce progresse vers le nord avec la conquête de la Thessalie, de la Macédoine, de la Thrace, de la Crète, des îles de la mer Égée, grâce entre autres aux guerres balkaniques de 1912-1913 et 1913.11
Le « schisme national »
La Grande Idée avait d'abord été une volonté de rassembler les Grecs dans un seul et même État-nation, mais son exploitation politique eut bien d’autres conséquences.
Le choix de l'alliance
La Grande Idée ne fut pas qu'une politique extérieure. Elle joua un rôle déterminant dans la politique intérieure du royaume grec. Elle fut ainsi présentée comme le principal, voire le seul, objectif des gouvernements successifs. Tous insistèrent sur la nécessité de l'unité nationale afin de réaliser la Grande Idée. Il ne fallait pas, sous peine d'être considéré comme antipatriote, évoquer les autres problèmes politiques (développement lent, corruption, sujétion aux Puissances Protectrices…). La Grande Idée devait passer avant tout, et servit donc à détourner l'attention des problèmes intérieurs. Ainsi, après que Charilaos Trikoupis eut déclaré le pays en faillite en 1893 et que le pays se fut enfoncé dans la crise économique, on utilisa la Grande Idée et les affaires crétoises pour détourner l'attention de la population, ce qui mena à la guerre de Trente Jours et à la défaite grecque.
Mais c’est pendant la Première Guerre mondiale que la Grande Idée aboutit à une des plus graves crises de politique intérieure qu'ait connue la Grèce. Lorsque la guerre éclata, la Grèce se déclara initialement neutre. Mais rester hors du conflit n'était pas la seule raison à cette neutralité. Le plus haut sommet de l'État était en effet divisé à propos du camp le plus à même de favoriser les objectifs de la Grande Idée.
Venizélos, le Premier ministre, entendait rester l'allié de la Serbie, comme durant les guerres balkaniques, en vue de démembrer définitivement la Bulgarie, alliée des Empires centraux. Il souhaitait donc se rapprocher de l'Entente.
Le roi Constantin, beau-frère du Kaiser Guillaume II, et Feld-Marshal honoraire de l'armée allemande, penchait plutôt vers l'alliance avec l'Allemagne et donc la Bulgarie, afin de se retourner contre l'ancien allié serbe et s'emparer de ses territoires.
En octobre 1915, le roi renvoya Venizélos et fit informer le gouvernement bulgare que son pays n'interviendrait pas en cas d'attaque de la Serbie. Il utilisait là une clause du traité d'alliance avec la Serbie de 1913, qui prévoyait que la Grèce aiderait la Serbie si elle était attaquée par la Bulgarie, sauf si celle-ci était alliée à deux autres puissances (ici l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie).
Les Britanniques, pour attirer cependant la Grèce dans l'Entente, proposèrent au successeur de Venizelos de donner Chypre à la Grèce en échange de son aide. Le Premier ministre Alexandros Zaimis refusa, preuve que le gouvernement grec avait choisi de démembrer prioritairement l’ancien allié, la Serbie, et non l’Empire ottoman.
Complication pour ce projet, Venizelos avait autorisé juste avant d'être démis de ses fonctions un corps expéditionnaire anglo-italo-français de 250 000 hommes commandés par le général Sarrail à s'installer à Salonique. Les 150 000 rescapés de l'armée serbe, évacués d'abord vers Corfou, occupée dans ce but par l'Entente, rejoignirent Salonique en avril 1916 (non sans que le roi Constantin et son nouveau Premier ministre Stephanos Skouloudis leur aient interdit d'emprunter le canal de Corinthe). Le gouvernement grec autorisa même les troupes bulgares (ennemies de l’entente) à s'avancer vers Salonique en leur accordant les places fortes de Serrès et Kavala.
La rupture
Après avoir tenté une dernière conciliation auprès du souverain qui refusa de le recevoir, Venizelos quitta Athènes pour retourner en Crète. Il publia alors (27 septembre 1916) une proclamation à « l'hellénisme entier » lui demandant de prendre en main ses propres destinées et de « sauver ce qui pouvait être sauvé » en coopérant avec l'Entente pour que « non seulement l'Europe soit délivrée de l'hégémonie allemande, mais aussi les Balkans des prétentions à la suprématie bulgares ». En novembre, Venizelos organisa à Thessalonique un gouvernement provisoire de Défense nationale (Ethniki Amyna), rival du gouvernement fidèle au roi mené par Spyrídon Lámpros. Ce fut l'« Ethnikos Dikhasmos ». La Thessalie et l'Épire, ainsi qu'une partie de l'armée, suivirent Venizelos.
Une zone neutre entre la Grèce du nord et la « vieille Grèce » fut organisée par l'Entente, qui soutenait politiquement et financièrement le gouvernement Venizelos. Une flotte franco-britannique, commandée par l'amiral Dartige du Fournet, occupa la baie de Salamine pour faire pression (comme lors de la guerre de Crimée ou en 1885) sur Athènes, à qui divers ultimatums successifs, concernant principalement le désarmement de l'armée grecque, furent envoyés. Nicolas II refusa cependant que Constantin fût déposé.
Le 1er décembre 1916, le roi Constantin céda aux exigences de l'amiral français, et les troupes de Dartige du Fournet débarquèrent à Athènes pour s'emparer des pièces d'artillerie demandées. L'armée fidèle à Constantin s'était cependant secrètement mobilisée, et avait fortifié Athènes. Les Français furent accueillis par un feu nourri. L'amiral dut se réfugier au Zappéion, et ne put s'enfuir qu'à la faveur de la nuit. Le massacre des soldats français fut surnommé les « Vêpres grecques ». Le roi félicita son ministre de la guerre et le général Dousmanis.
L'Entente n'agit pas tout de suite. La Russie, mais aussi l'Italie, hésitaient. Ce ne fut que le 11 juin 1917 que l'abdication de Constantin fut exigée. Le 12 juin, sous la menace d'un débarquement de 100 000 hommes au Pirée, il partit en exil, sans officiellement abdiquer. Son second fils Alexandre monta sur le trône. Ses fidèles, dont le général Dousmanis et le colonel Ioánnis Metaxás, furent déportés en Corse. Le 21 juin, Venizelos forma un nouveau gouvernement à Athènes, et le 26, des troupes de l'Entente s'y installèrent. La Grèce, avec une armée purgée de ses éléments favorables à Constantin, entra en guerre, du côté de l'Entente, contre la Bulgarie et l'Empire Ottoman.
Traité de Sèvres
En août 1920, le traité de Sèvres accorda à la Grèce la Thrace, les îles d'Imbros et Ténédos et Smyrne (qui avait alors plus d'habitants grecs qu'Athènes) ainsi que tout son arrière-pays. Cet hinterland était placé sous mandat de la Société des Nations avant un référendum prévu pour 1925.
Cependant, le Grand Schisme n'était pas fini. Aux élections législatives de 1920 s'affrontèrent les monarchistes (fidèles à Constantin, pas à Alexandre qui venait de décéder, mordu par son singe) et les libéraux de Venizelos. Les monarchistes firent campagne pour la démobilisation et la paix, proposant « une Grèce petite, mais honorable ». Les libéraux poussaient à la reprise du conflit pour créer une « Grande Grèce embrassant deux continents et cinq mers (mer Méditerranée, mer Égée, mer Ionienne, mer de Marmara et mer Noire). » Les royalistes remportèrent les élections et restaurèrent Constantin. L'armée fut purgée de ses éléments vénizélistes.
L'application du Traité de Sèvres décida des événements. Contrairement à la ville, l'arrière-pays de Smyrne était majoritairement turc et opposé à la domination grecque. Les monarchistes au gouvernement renièrent leur programme électoral et sous couvert de maintien de l'ordre entamèrent une politique expansionniste. Ce fut une nouvelle guerre gréco-turque. Cependant, depuis le retour au pouvoir de Constantin, les Occidentaux se méfiaient de la Grèce. Celle-ci ne pouvait plus compter sur la même aide qu'en 1918. Toutes les demandes de prêts, d'armes, de munitions, voire de vivres furent rejetées. La Turquie, menée par Mustafa Kemal opposa une forte résistance. Le nationalisme grec se heurtait au nationalisme turc. L'offensive grecque sur Ankara en mars 1921 fut un désastre. En mars 1922, la Grèce se déclara prête à accepter la médiation de la Société des Nations. L'attaque menée par Mustafa Kemal le 26 août 1922 obligea l'armée grecque à se replier devant l'armée turque, en pratiquant la politique de la terre brûlée et ravageant les villes et les campagnes. Les Turcs commirent à leur tour des atrocités contre les populations grecques. Smyrne, évacuée le 8 septembre, fut incendiée. On estime que 30 000 Chrétiens furent alors tués.
Traité de Lausanne
Le traité de Lausanne qui suivit fut défavorable à la Grèce, qui perdit la Thrace orientale, Imbros et Ténédos, Smyrne et toute possibilité de rester en Anatolie. Les Grecs étaient rejetés d'Asie Mineure après 3 000 années de présence. La Grande Idée ne serait jamais réalisée.
Pour éviter toutes nouvelles revendications territoriales, on procéda à un échange de populations, qu'on appelle la « Grande catastrophe ». Pendant le conflit, 151 892 Grecs avaient déjà fui l'Asie Mineure. Le Traité de Lausanne déplaça 1 104 216 Grecs de Turquie, 40 027 Grecs de Bulgarie, 58 522 de Russie (à cause de la défaite de Vrangel) et 10 080 d'autres provenances (Dodécanèse ou Albanie par exemple). Au total, la population grecque augmenta d'un seul coup de 20 %.
En échange, 380 000 Turcs quittèrent le territoire grec pour la Turquie et 60 000 Bulgares de Thrace et de Macédoine rejoignirent la Bulgarie. L'accueil immédiat des réfugiés coûta à la Grèce 45 millions de francs, puis la Société des Nations organisa un emprunt de 150 millions de Francs pour l'installation des réfugiés. En 1935, la Grèce avait dépensé 9 milliards de Francs en tout. La Grande Idée avait coûté très cher, et son échec partiel l'effaça du premier plan de la vie politique pour un temps. En 1930, Venizelos se rendit même en visite officielle en Turquie et proposa Mustafa Kemal pour le prix Nobel de la paix.12
L'entre-deux guerres (1923-1939)
De 1923 à 1941 se succèdent différents régimes : la République (1924-1935) suivi d'un rétablissement de la monarchie (1935) et de la dictature de Ioannis Metaxas (1936-1941).
La République est proclamée le 25 mars 1924, à la suite des élections ayant donné la majorité au parti républicain. Le roi Georges II est destitué. Cette République dure douze ans, douze années agitées, ponctuées par des coups d'État militaires et des conflits frontaliers avec ses voisins, comme l'Incident de Pétritchen en 1925, résolu par l'intervention de la Société des Nations. Venizélos parvient sur la fin (1928) à établir un régime à peu près stable. Mais un énième coup d'État voit la restauration de la monarchie en 1935.13
En mai 1936, l'agitation qui se propagea dans les milieux agricoles (tabaculteurs) et industriels au Nord conduisit le chef du gouvernement, le général Metaxás, à suspendre le parlement à la veille d'une importante grève, le 4 août 1936. Soutenu par le roi, Metaxas déclara l'état d'urgence, décréta la loi martiale, abrogea divers articles de la constitution et établit un cabinet de crise afin de mettre un terme aux émeutes et de restaurer l'ordre social. Au cours de l'un de ses premiers discours, il annonça : « J'ai décidé de prendre tout le pouvoir nécessaire pour sauver de la Grèce des catastrophes qui la menacent. »
La dictature du général Metaxás
La dictature de Metaxás fut ainsi instituée, et la période qui allait suivre fut nommée d'après la date à laquelle il s'empara des pleins pouvoirs : le 4 août. Le nouveau régime était soutenu à la fois par de petits partis politiques extrémistes et par les conservateurs, avec l'espoir d'une implosion des Communistes.
Les racines du "Nouvel État" furent recherchées dans l'histoire classique grecque. Le nationalisme grec devait combiner les valeurs païennes de la Grèce ancienne et principalement celles de Sparte, avec les valeurs chrétiennes de l'Empire byzantin. "Pays, Loyauté, Famille et Religion" étaient les valeurs considérées comme fondamentales.
Metaxás considérait le Portugal de Salazar comme son inspiration principale, et s’entoura d’éléments empruntés à ce régime aussi bien qu’à d’autres régimes dictatoriaux contemporains. Il utilisa cependant ses propres uniformes, saluts, chants et rituels, à caractère militaire, dont le salut romain.
En ce qui concerne Metaxás, on peut aussi évoquer des traits typiques des états autoritaires des années 1930 comme l’Espagne, le Portugal, l’Italie, l’Allemagne et l'URSS stalinienne : la propagande du régime présentait le dirigeant comme le "Premier Paysan", "le Premier Ouvrier" et le "Père de la Nation". Il adopta le titre d’"Archigos" ("chef" en grec) et proclama la "Troisième Civilisation Hellénique", fondée sur la Grèce ancienne et l’empire grec byzantin du Moyen Âge.
Le régime cherchant à transformer en profondeur le pays, il institua un contrôle de la société, de la politique de la langue et de l'économie. Dans chacun des cas la politique suivie fut plus proche de celle de l'Espagne que celle de l'Allemagne nazie ou de l'Italie fasciste.
La recherche de la stabilité sociale
Établi avec pour but affiché la restauration de l’ordre public, l’État de Metaxás y parvient en grande partie, sous la direction de celui que l’on peut considérer comme son membre le plus fasciste, le ministre de l’Ordre public Konstantinos Maniadakis.
Certaines mesures comme l’interdiction de grèves étaient classiques et existaient dans certaines démocraties, d’autres copièrent les régimes autoritaires européens contemporains, comme une large censure des média, l’interdiction des partis politiques, et l’organisation d’une police politique, l’Asfaleia, avec pour but la défense de l’ordre public.
Peu après son avènement le régime réprima sévèrement les communistes et les partisans de la Gauche. Environ 15000 personnes furent arrêtées et emprisonnées, ou exilées pour raison politiques ; certains furent torturés. Le Parti communiste dut entrer dans la clandestinité, et le régime tenta de démanteler le vieux système d’alliances des partis royaliste et Vénizéliste. Ces forces puissantes subsistèrent cependant, comme dans les décennies précédentes, et réapparurent immédiatement après les 4 années du régime de Metaxás.
Alors que le régime mettait en avant une supposée menace communiste pour justifier sa répression, il est notable qu’aucun assassinat politique ne lui est imputé, et que la peine de mort n’a pas été établie. Les dissidents étaient plutôt en général bannis dans de petites îles de l’Égée ; le dirigeant libéral Georges Papandreou fut ainsi exilé sur Andros. Le Parti communiste grec (KKE), cependant, qui avait déjà été interdit, resta intact. Les restrictions légales à son encontre prirent fin en 1974.
Le rôle de la jeunesse
Afin de sauvegarder et de transmettre les valeurs du régime, Metaxás créa l'Ethniki Organosi Neolaias (Organisation nationale de la jeunesse), l'EON. Le but était de rassembler en un seul corps les jeunes gens de toutes les couches sociales et économiques. L'éducation des garçons insistait sur la discipline et l'entraînement physique tandis que celle des filles visait à en faire des épouses et des mères attentives, capables d'engendrer une nouvelle génération plus forte et plus saine. L'EON publia un magazine ("Neolaia" - "jeunesse" en Grec), qui eut une influence importante à la fois dans les écoles et l'enseignement secondaire.
Seconde Guerre mondiale
Malgré sa fascination pour les régimes fascistes, Metaxás était plus proche des démocraties occidentales sur le plan diplomatique. En effet, si l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste étaient pour lui des alliées naturelles, il craignait l'expansionnisme italien en Méditerranée. La flotte britannique devenait alors une garantie pour l'indépendance grecque. En septembre 1939, Metaxás choisit la neutralité. Le 15 août 1940, un sous-marin italien coula le croiseur grec Elli dans le port de Tinos lors du pèlerinage pour l'Assomption. Mussolini envoya en octobre suivant un ultimatum prévu pour être inacceptable : la Grèce devait autoriser l'occupation par les armées italiennes de tous ses sites stratégiques. Metaxás se rendit alors extrêmement populaire et célèbre grâce au seul mot qu'il répondit : « Ὄχι » (« Non »). L’Italie envahit la Grèce depuis l'Albanie le 28 octobre, déclenchant la guerre italo-grecque. La défense grecque fut héroïque, repoussant les Italiens en Albanie.
Metaxas mourut à Athènes, le 29 janvier 1941 d'un abcès au pharynx.14
Ioánnis METAXAS a donc instauré une dictature baptisée régime du 4-Août. Peu après son avènement le régime réprima sévèrement les communistes et les partisans de la Gauche. Environ 15 000 personnes furent arrêtées et emprisonnées, ou exilées pour raison politiques ; certains furent torturés. Malgré la combativité ouvrière, la bourgeoisie l’a emporté.
METAXAS = METASTASE
Les TUMEURS MALIGNES sont souvent désignées sous le terme de cancer. En plus d'attaquer les tissus environnants, elles produisent des tumeurs filles appelée MÉTASTASES.
Une MÉTASTASE est une localisation secondaire d'une affection, principalement les cancers, où la maladie initiale s'est développée et a permis à des cellules atteintes de se propager via la circulation sanguine ou lymphatique, à une autre partie du corps.
Dans le cas des cancers, la TUMEUR initiale, dite primitive, voit son évolution locale au sein d'un organe se poursuivre par la dissémination des cellules cancéreuses d'abord via les vaisseaux lymphatiques, ce qui donne lieu à des métastases dites ganglionnaires par accumulation de ces CELLULES TUMORALES dans les nœuds lymphatiques.
Plus concrètement, l'homme politique est la TUMEUR initiale du cancer capitaliste qui s'est MÉTASTASÉ sur l'ensemble de la Terre. Les hommes politiques ont TUÉ la MORALE et bon nombre de nos frères, ayant grandi dans cette société perverse qui glorifie le dieu Argent, se retrouvent aujourd'hui en CELLULE.
Alors ne te laisse pas endoctriner, respecte chaque LIGNE du message de Dieu et lutte contre le cancer capitaliste car si tu te laisses infecter par cette maladie : TU MEURS.
La LIGNE METAXAS est une ligne de fortifications construite le long de la frontière gréco-bulgare. Elle fut édifiée dans le but de protéger la Grèce d’une éventuelle invasion BULGARE avant la Seconde Guerre mondiale. Elle tire son nom de Ioánnis METAXAS, alors dirigeant de la Grèce, et consiste principalement en une succession de tunnels qui débouchent sur des postes d’observation ou des nids de mitrailleuses. Les constructions étaient si robustes qu’elles sont toujours en place, certaines étant toujours en service et d’autres ouvertes au public.15
La ligne METAXAS fut édifiée pour protéger les Grecs des BULGARES.
BULGARES = BULLE
Une MÉTASTASE se déclare à un endroit différent où la maladie initiale s'est développée.
En 2007, la BULLE immobilière a éclaté aux États-Unis et elle a ensuite contaminé le monde entier.
L'infection s'est ainsi déclarée à un endroit différent de son développement initial : elle s'est METASTASÉE.
La tumeur MALIGNE (le cancer) est le capitalisme et l'homme politique est la TUMEUR initiale à partir de laquelle le cancer capitaliste se MÉTASTASE.
Le néolibéralisme n'édifie aucune LIGNE de fortifications pour nous protéger des porteurs de la maladie et par conséquent, nous avons été envahis par les obligations « pourries » issues des prêts hypothécaires américains lors de de la crise des subprime de 2007. Depuis, nous ne sommes toujours pas vraiment remis de cette infection.
La ligne METAXAS consistait en une succession de TUNNELS.
Depuis 40 ans que nous suivons la LIGNE néolibérale, nous traversons un long TUNNEL sans jamais avoir vu la lumière du jour. Le dogme néolibéral nous promettait que la THUNE accumulée par une minorité d'individus donnerait des AILES à l'ensemble de la population, la THUNE devait « ruisseler » du haut vers le bas, mais au bout de 40 ans, nous avons compris que la THUNE restait uniquement en haut ; donc le néolibéralisme donne effectivement des AILES mais uniquement à la minorité qui peut VOLER notre THUNE. Alors arrêtons de suivre la LIGNE néolibérale si nous voulons enfin voir la lumière du jour.
Anastásios METAXAS était un architecte et sportif grec.
Il réalisa la rénovation du Stade panathénaïque, financée par Georges AVEROFF, pour l'organisation des Jeux Olympiques d'été de 1896 à Athènes.16
Les Jeux Olympiques de 1896 sont les premiers Jeux de l'ère moderne organisée par le Comité International Olympique (CIO). Ils se sont déroulés du 6 avril au 15 avril 1896.
6 avril = 6 4
Le département 64 est celui des PYRÉNÉES-Atlantiques.
PYRÉNÉES = le PIRE EST NÉ
Les Jeux Olympiques de 1896 ont été financés par Georges AVEROFF, qui est né a Metsovo en ÉPIRE.
ÉPIRE = LE PIRE
AVEROFF = AVE OFF
Sur les appareils électroniques, la touche « OFF » est utilisée pour éteindre l'appareil.
Le terme « AVE » symbolise la soumission envers César.
Dieu nous demande désormais d'appuyer sur la touche « OFF » du lecteur de CD-ROME. C'est-à-dire que nous devons mettre un terme à la dictature de César.
Le 6 avril 1930 se terminait « la MARCHE du sel » qui avait pour but de libérer l'Inde de la colonisation britannique.
« La MARCHE du sel » s'est terminée 34 ans - jour pour jour - après le début de l'ouverture des premiers Jeux Olympiques de l'histoire moderne.
L'inverse de la MARCHE est la COURSE : symbolisée par les J.O.
34 = CD
Dieu nous demande d'éteindre le LECTEUR de CD-ROME.
34 se prononce 30 4.
Adolf Hitler – qui avait établi une hiérarchie des RACES – est mort un 30 4 (30 avril).
RACES = CESAR
« RACES » signifie « COURSES » en anglais.
L'ÉLECTEUR doit ainsi arrêter de voter pour le règne de CESAR – qui extermine des millions de pauvres chaque année dans sa COURSE au profit. Dieu nous demande désormais de MARCHER au pas – ensemble sur la même ligne – en créant une économie solidaire.
6 avril = 64
Un cheval possède 64 chromosomes.
Actuellement, CESAR monte quotidiennement sur notre dos et il nous fait galoper au travail pour remporter l'or après chacune de nos COURSES.
34 ans après la naissance des premiers Jeux Olympiques modernes se terminait « la Marche du SEL » en Inde.
SEL = SELLE
La SELLE est un accessoire placé sur le dos du cheval.
Dieu veut nous faire comprendre que nous sommes les chevaux de courses sur lesquels CESAR monte pour remporter la médaille d'or. À l'instar des Jeux Olympiques, les dominants nous font croire que le libéralisme permet de promouvoir la paix, la liberté et la fraternité, alors que le libéralisme instaure une compétition mondiale qui permet aux plus forts d'écraser les plus faibles tout en exploitant les travailleurs. Dieu nous demande désormais de mettre un terme à cette compétition en enlevant le HARNAIS qui nous relie au capitaliste, car c'est le seul moyen de retrouver notre liberté.
Georges AVEROFF est né en ÉPIRE, et César monte sur notre dos pour construire son EMPIRE donc arrêtons de dire « AVE César » lors de chaque élection présidentielle et reprenons en main « son » EMPIRE qui nous appartient.
Dieu met en lumière « la Marche du SEL » car Gandhi encourageait alors ses compatriotes à violer le monopole d'État sur la distribution du sel. Ce monopole obligeait tous les consommateurs indiens, y compris les plus pauvres, à payer un impôt sur le sel et leur interdisait d'en récolter eux-mêmes. Dieu nous fait ainsi comprendre que nous devons arrêter de payer les 72 % d'impôts que nous versons au capitaliste sur toutes les richesses que NOUS produisons ; nous devons désormais récolter nous-mêmes les fruits de notre travail en prenant le contrôle de NOS entreprises. C'est ainsi que nous prendrons le contrôle de notre EMPIRE.
Les premiers Jeux Olympiques de l'histoire moderne ont eu lieu en 1896.
Les cahiers des écoliers sont composés de 96 pages.
Dieu écrit chaque LIGNE de l'Histoire.
Anastásios METAXAS était alors l'architecte du stade d'Athènes dans lequel étaient organisés les Jeux Olympiques de 1896.
Dieu est le grand architecte de la Terre et il nous le prouve à travers les signes.
Anastásios METAXAS est né le 27 février 1862 (27 2 1862).
27x2x1862 = 100548
10 05 = JE
48 = 4 août
Le 4 août 1936, le général METAXAS a pris les pleins pouvoirs en Grèce et il a instauré une dictature appelée le « régime du 4-Août ».
Le « JE » et le « 4 août » symbolisent ainsi la dictature de METAXAS.
10 05 = 10 mai
En France, le 10 mai est le jour de la commémoration de l'abolition de l'esclavage.
Jules CESAR est mort en 44 av. J-C.
44x44 = 1936
En 1936, le général METAXAS a pris le pouvoir en Grèce, le berceau de la démocratie.
À l'origine, Dieu a donné le pouvoir politique à CESAR et sa dictature initiale à ROME s'est METASTASÉE sur la Terre entière, donc le monde est actuellement dirigé par des millions de CESAR qui ont obtenu les pleins pouvoirs le plus souvent « démocratiquement ».
Nous sommes ainsi les esclaves de CESAR et Dieu nous demande désormais de nous libérer de son emprise.
Si tu ne combats pas CESAR : TU MEURS.
Les premiers Jeux Olympiques de l'Histoire ont été financés par Georges AVEROFF.
Le terme AVE fait référence à la célèbre phrase « AVE Caesar, morituri te salutant » ; « Salut à toi César, ceux qui vont mourir te saluent ».
Effectivement, tu vas mourir si tu te bats pour César en lui donnant le pouvoir le jour de l'élection présidentielle.
César est né le 12 ou 13 juillet, par conséquent, son signe astrologique est le CANCER. Dieu te fait ainsi comprendre que si tu laisses le pouvoir politique entre les mains de César, le CANCER capitaliste va continuer à se METASTASER dans le monde entier et exterminer un enfant toutes les 5 secondes. Tu dois donc guérir la planète en t'attaquant à la TUMEUR initiale de la maladie : l'homme politique.
Par ailleurs, les États-Unis possèdent de nombreuses similitudes avec l'Empire romain. Barack Obama a dirigé le pays pendant 96 mois et il est né un 4 août. Je rappelle qu'Anastásios METAXAS est l'architecte qui rénova le Stade panathénaïque pour l'organisation des Jeux Olympiques d'été de 1896 à Athènes et il est né le 27 février 1862 (27 2 1862).
27x2x1862 = 100548
10 05 = JE
48 = 4 août
Le « JE » symbolise les États-Unis parce que bien souvent, ce pays dirige seul le monde, donc en associant Obama avec METAXAS à travers le chiffre 96 et le 4 août, Dieu nous fait comprendre que les États-Unis sont l'architecte de notre monde, du moins depuis la Seconde Guerre mondiale, car ils furent le grand vainqueur de la guerre et ils ont ainsi dessiné un monde conforme à leurs intérêts – dans lequel la compétition économique entre nation est acharnée – à l'instar des Jeux Olympiques.
Le 4 août symbolise la dictature du général METAXAS alors vous comprenez bien que Dieu n'assimile pas les États-Unis à la démocratie étant donné qu'ils ont dicté leur loi à coup de guerres impérialistes et imposé la dictature du capitalisme dans le monde entier. Les États-Unis sont le PIRE des architectes, il suffit de regarder des pays en ruine comme l'Irak et l'Afghanistan pour comprendre qu'il est temps d'éteindre le CD ROME afin de mettre un terme à l'impérialisme et donner le pouvoir aux peuples pour qu'ils dessinent eux-mêmes les plans du Nouveau Monde.
Le général METAXAS a pris le pouvoir en 1936 dans une période de trouble qui trouve ses origines lointaines lors de la remise en question de la monarchie après la mort du roi Alexandre 1er, mordu pas un SINGE.
Alexandre 1er est mort le 25 octobre 1920 (25 10 1920).
25x10x1920 = 480000
480000 = 48
48 = 4 août
La dictature du 4-Août trouve ses origines lointaines dans la mort du roi Alexandre III mordu par un SINGE.
SINGE = SIGNE
Dieu multiplie les SIGNES pour nous faire comprendre qu'il est l'architecte de la Terre mais il a laissé le diable dessiner les plans donc notre mission est de lui prendre le crayon des mains pour construire un nouveau monde. C'est le SENS de notre vie sur Terre car si tu respectes le message de Dieu, tu obtiendras la vie éternelle.
Barack Obama est le 44e président des États-Unis.
Le chef-lieu du département 44 est la ville de NANTES.
Dans « NANTES » il y a toutes les lettres du mot « SATAN » avec un E en plus.
E = 5
Dieu te fait ainsi comprendre que SATAN dessine les plans avec les 5 doigts de sa main qui tiennent le crayon alors prends-lui ce crayon des mains le jour des élections. Le message de Dieu est universel, il s'adresse aux Français mais également à tous les peuples dont les citoyens des États-Unis, et Dieu associe le diable à Obama puisque les États-Unis sont le pays qui nuit le plus à l'humanité.
METAXA (Μεταξά) est une boisson alcoolisée grecque, produite à partir de distillats d'eau-de-vie de raisin, de vin de Muscat et d'un bouquet de pétales de roses et d'herbes méditerranéennes.
METAXA fut créé en 1888 par un marchand nommé Spyros METAXA.17
Adolf Hitler a été conçu par ses parents en 1888.
Le METAXA est un alcool à 40 degrés.
Lorsque j'ai mis en ligne ce site internet, l'OIT recensait 40 millions d'« esclaves modernes » dans le monde.
Dieu nous fait comprendre que nous sommes actuellement les esclaves du nazi-capitalisme.
MATAXA = METASTASE
À travers les signes, Dieu nous révèle que la Terre est malade car elle ravagée par le cancer : le capitalisme, et il s'est métastasé sur la Terre entière. Cette tumeur maligne extermine des millions d'êtres humains chaque année mais elle est soignable puisqu'il suffit de s'attaquer à la tumeur primitive : l'homme politique. Par conséquent, l'électeur doit tuer Adolf Hitler le jour de l'élection présidentielle.
Dieu utilise l'image de la MÉTASTASE avec la Grèce car ce pays est le berceau de la démocratie donc il nous fait comprendre que le cancer capitaliste se MÉTASTASE le plus souvent par le biais de la démocratie.
La maison METAXA fut créée en 1888 au PIRÉE.
PIRÉE = le PIRE est NÉ avec le nazi-capitalisme car c'est le plus grand tueur de l'histoire de l'humanité.
Le METAXA 5 Stars est un Metaxa élevé en fût de CHÊNE durant au moins 5 ans. Son taux alcoolique est de 40 %.
Désormais, par l'intermédiaire des SIGNES, Dieu nous libère de nos CHAINES.
METAXA 5 signifie que nous pouvons nous libérer du nazi-capitalisme, qui s'est MÉTASTASÉ sur la Terre entière, avec les 5 doigts de notre main qui tiennent le bulletin de vote, le jour de l'élection présidentielle.
Le METAXA 3 Stars est un Metaxa élevé en fût de CHÊNE durant au moins trois ans. Son taux alcoolique est de 38 %.
3x8 = 24
François Hollande est le 24e président de la République.
Tu dois ainsi éliminer les clones de François Hollande le jour de l'élection présidentielle afin de ne plus jamais être ENCHAINÉ au pouvoir de César.
« STARS » signifie « ÉTOILES » en anglais.
Si tu suis les signes, tu iras vivre là-haut dans les ÉTOILES, mais si tu les ignores : TU MEURS.
STARS = TSAR
« TSAR » est un nom RUSSE dérivé de la forme latine de « CESAR » donc si tu es RUSÉ, tu combattras CESAR pour obtenir la vie éternelle et t'envoler ainsi vers les ÉTOILES.
Seconde Guerre mondiale et ses suites (1939-1946)
L'occupation allemande est très dure (famine, fusillades, destructions). Résistance extérieure (gouvernement du Caire et armée grecque du Moyen-Orient) et résistance intérieure (EAM-ELAS et le KKE ; l'EDES ; l'EKKA) ne s'entendent pas. La libération précoce d'une partie de la Grèce par l'EAM (auto-administration) amène des conflits entre mouvements de résistance qui mènent à la guerre civile : conflit entre l'EAM-ELAS et l'armée britannique en décembre 1944 ; accord de Varkiza - également appelé « trève de Varkiza » (février 1945).
La Conférence interalliée des réparations de Paris conclut le 14 janvier 1946 que l'Allemagne doit 7,1 milliards de dollars à la Grèce en raison du pillage organisé du pays par la 12e armée de la Wehrmacht. L'Allemagne ne paiera effectivement que le 60e de cette somme.
La guerre civile (1946-1949)
La fin de la seconde guerre mondiale ouvre directement sur la guerre civile, en raison des divergences d'intérêts et d'opinions qui traversent la Grèce, région stratégique à l'orée de la guerre froide.
D'un côté, les Anglais, puissance victorieuse, ne peuvent imaginer la Grèce dépourvue de son roi Georges II ; de l'autre côté, l'organisation résistante EAM (Front de Libération Nationale), qui souhaite un gouvernement démocratique d'union nationale, apparaît comme « rouge » aux yeux de Churchill. Le conflit prend de l'ampleur, les opinions se radicalisent de part et d'autre ; c'est la guerre civile, qui voit s'affronter l'armée régulière (marquée par la présence de la droite et de l'extrême-droite, qui vont jusqu'à se servir d'anciens « collabos » et autres anciens partisans de Metaxás) et l'armée des partisans (ELAS, aile armée du parti communiste grec, et EAM). L'armée régulière est soutenue par les Britanniques puis les Américains, tandis que l'URSS prodigue une aide trop légère aux partis de gauche (Moscou préférant éviter un conflit trop direct avec les États-Unis).
Le conflit, sanglant, laisse plus de 200 000 morts et un pays ravagé. Les derniers combats, dans le Nord du pays, voient la victoire de l'armée régulière, en octobre 1949.
De la guerre civile à la dictature (1949-1967)
La reconstruction est difficile ; le pays reste divisé, la priorité est donnée à la lutte anticommuniste, et le gros de l'aide Marshall passe en dépenses militaires. De fait, depuis le début de la guerre froide, la Grèce est considérée par l'Occident comme un rempart contre le bloc communiste menaçant.
En 1946, la monarchie avait été rétablie, replaçant Georges II à la tête du pays. À sa mort l'année suivante, c'est son frère Paul Ier qui lui succède.
Le gouvernement, après des années de confusion, est constitué en 1951 d'une majorité de droite conservatrice dure, menée par le maréchal Alexandros Papagos. À partir de 1955 lui succède Konstantinos Karamanlis, étoile montante de la scène politique grecque, chef de l'ERE (Union nationale radicale). Durant les douze années de ce gouvernement (1951-63), le pays subit un régime de fer, que marquent atteintes aux libertés, censure, exactions de groupes paraétatiques. Cependant, c'est également une période de stabilité, durant laquelle la Grèce s'engage dans le développement économique : urbanisation et exode rural, développement du tourisme, de la marine marchande, normalisation des relations internationales (entrée dans l'OTAN en 1952, traité d'association avec la CEE en 1961). Le pays prend peu à peu sa place dans le bloc occidental.
Au début des années 1960, le climat politique se tend ; les critiques sont de plus en plus vives à l'égard du gouvernement. Les partis d'opposition (Union du Centre ou EK, Gauche démocratique ou EDA) voient s'affirmer la figure de Georgios Papandréou (EK). En 1963, un député de l'EDA, Grigoris Lambrakis, est assassiné par une opposition paraétatique. Cet événement contraint Karamanlis, discrédité, à s'exiler à Paris après avoir perdu les élections.
La victoire de Georgios Papandréou auxdites élections, en 1964, annonce une période d'embellie démocratique. Mais le Palais et les militaires vivent mal l'ombre dans laquelle ils sont rejetés. Ils s'irritent d'un prétendu complot « communiste », ourdi par le propre fils du premier ministre, Andréas. Les relations entre le roi et Papandréou deviennent si tendues que ce dernier démissionne, en juillet 1965. De nouvelles élections sont donc prévues, dont le résultat s'annonce évident : une nouvelle victoire du parti centriste de Papandréou.
C'est pourquoi, le 21 avril 1967, un efficace coup d'État de l'armée vient interrompre tout processus démocratique, ajournant définitivement les élections. Le groupe d'officiers à l'origine du putsch est secrètement soutenu par la CIA ; il inaugure la « dictature des colonels ».
La dictature des colonels (1967-1974)
La « dictature des colonels » est le nom donné au pouvoir politique en place en Grèce de 1967 à 1974, qui provoqua en outre l'exil du roi Constantin II monté sur le trône en 1964. Le roi avait en effet tenté un coup d'État, en décembre 1967, contre les colonels. Son exil, consécutif à cet acte de bravoure raté, laisse le colonel Geórgios Papadópoulos, à la tête des officiers, imposer une Constitution dictatoriale lui attribuant les pleins pouvoirs.
Les colonels n'ont pas de véritable programme ; ils se contentent de proclamer « l'ordre moral », de se présenter en champions de l'orthodoxie, avec pour mot d'ordre « la Grèce des Grecs chrétiens ». Le régime policier pourchasse les opposants, supprime les partis, remplit les prisons, bannit la gauche. De nombreux intellectuels fuient à l'étranger. Cependant, le régime trouve l'Occident, et notamment les Américains, indulgents à son égard ; les États-Unis accordent leur aide financière, car ces militaires grecs occupent un emplacement stratégique dans la guerre froide, sur le flanc sud-est de l'OTAN.
La résistance a mis du temps à s'organiser. Ce sont les étudiants qui déclenchent le processus de désintégration de la dictature, en 1973, par l'occupation de l'École polytechnique d'Athènes ; la répression est brutale : les chars sont lancés à l'assaut de l'université, faisant 40 morts et une centaine de blessés.
Mais le coup définitif vient de Chypre, en 1974. L'île, indépendante depuis 1960 (après avoir été colonie anglaise), peuplée d'une majorité de Grecs et d'une minorité turque, est alors gouvernée par le président et archevêque Mgr Makarios III. Ledit président cherche à se débarrasser des officiers grecs de sa garde nationale, attirant la réaction de l'ultra-nationaliste Ioannidis, furieux, qui lance une tentative d'assassinat de l'évêque et une tentative de putsch sur l'île. La Grèce et la Turquie, toutes deux puissances garantes, s'apprêtent à intervenir ; les Turcs vont débarquer, et la junte des colonels s'enfoncer dans le chaos.
La classe politique rappelle alors Karamanlis de son exil parisien, pour qu'il participe à la restauration de l'ordre démocratique. En juillet 1974, il est placé à la tête d'un gouvernement provisoire d'union nationale ; il est confirmé à ce poste, trois mois plus tard, par des élections triomphantes.
Karamanlis peut alors prendre deux décisions importantes : légaliser le PC et définir la nature du régime, par un référendum qui voit les Grecs se prononcer à 70 % contre le retour du roi. La Grèce est enfin devenue une démocratie, qui entame sa marche vers la mondialisation et l'Union européenne.18
En 1981, après la dictature, le PASOK d'Andreas Papandreou accéda au pouvoir.
L’entrée de la Grèce dans l’Europe apporta de bonnes affaires à la bourgeoisie grecque
Le PASOK fut l’artisan de cette intégration dans l’Europe, proclamée le 1er janvier 1981. Les puissances européennes y trouvaient leur intérêt. Grâce à cette intégration, le marché grec leur fut plus facilement accessible. De nombreux chantiers furent ouverts. Les subventions consacrées aux pays du sud de l’Europe en retard économiquement revenaient dans les coffres des trusts européens sous la forme de contrats pour la construction d’une route ou celle d’une usine, le développement d’un service.
Cette entrée de la Grèce dans l’Union européenne permit effectivement la réalisation d’un certain nombre d’infrastructures, mais accrut l’emprise de l’impérialisme sur la Grèce.
La bourgeoisie occidentale, débordant de liquidités et cherchant des placements rentables, trouva un nouvel eldorado avec les prêts aux pays les plus fragiles de l’Europe tels que la Grèce, en particulier lorsqu’en 2001 la monnaie nationale fut abandonnée au profit de l’euro. Les banques prêtèrent aux entreprises, aux particuliers ou à l’État d’autant plus facilement que l’entrée dans la zone euro offrait une garantie supplémentaire. Elles démarchaient leurs futurs clients avec insistance. Le pays allait en sortir surendetté.
L’argent de ces prêts revint encore en grande partie dans les coffres des trusts européens. L’État grec dépensait une part démesurée de son budget à l’achat d’armes les plus modernes. Les banques prêtaient donc pour le plus grand profit des Dassault, Siemens ou Thomson et autres marchands d’armes européens. Les jeux Olympiques en 2004 furent pour les affairistes une opportunité supplémentaire de participer à cette curée. Ils coûtèrent au minimum dix milliards d’euros dont une bonne partie fut empruntée auprès des banques des puissances européennes.
Le nationalisme comme dérivatif aux plans d’austérité
Les revendications territoriales de la Grèce, qui avaient été étouffées par les quarante années durant lesquelles les frontières avec ses voisins des Balkans avaient été fermées, revinrent en force avec la chute du mur et l’éclatement de la Yougoslavie.
Une des ex-républiques de Yougoslavie osa se constituer en État indépendant, prendre le nom de Macédoine au grand dam de la Grèce dont une des régions s’appelle la Macédoine et où Alexandre Le Grand, macédonien, fait partie du panthéon national. Ce minuscule territoire, disputé à plusieurs reprises par les Bulgares, les Grecs et les Serbes, redevint l’enjeu d’une escalade nationaliste entre les différents protagonistes de la région. Durant deux ans, les partis, de la gauche à l’extrême droite, à l’exception notable du KKE, se retrouvèrent au coude à coude pour s’opposer à la reconnaissance de la Macédoine et exiger le renoncement à son nom et à son drapeau. Le gouvernement grec imposa un blocus à ce minuscule territoire dont le nom légal aujourd’hui est FYROM, l’ex-République yougoslave de Macédoine.
Le PASOK, qui n’était plus au gouvernement à ce moment-là, ne fut pas en reste et contribua à enivrer la population de ses déclarations nationalistes. Dans sa conquête du pouvoir, qu’il récupéra en 1993, il utilisa d’autant plus volontiers ce dérivatif qu’il ne pouvait promettre d’amélioration sociale. Une partie de la population excitée par les partis qui se partageaient le pouvoir depuis déjà une vingtaine d’années répondit massivement aux appels chauvins qui réveillaient les conflits territoriaux.
Les ardeurs des politiciens furent mises en sourdine devant les appétits de la bourgeoisie grecque aiguisés par la possibilité de la conquête de nouveaux marchés dans les Balkans après la chute des démocraties populaires. La Grèce fait partie des pays qui jouent le rôle d’impérialismes régionaux tout en étant soumis aux impérialismes plus conséquents. Elle est restée un pays de petites industries voire d’industries familiales à tel point qu’en 2002, sur près de 900 000 entreprises, 8 000 seulement dépassaient les 20 salariés, et qu’une grande partie des salariés travaillaient dans la fonction publique ou des sociétés nationales. Mais elle compte quelques dizaines de groupes internationaux et une centaine d’entreprises familiales de taille moyenne. Ces groupes voulaient récupérer des marchés et non faire triompher des symboles. En moins d’une vingtaine d’années, vingt-cinq multinationales grecques investirent 60 à 80 % de leurs fonds dans les Balkans. En 2009, la Grèce devint le premier investisseur en Albanie, en Serbie et en Macédoine, le deuxième en Bulgarie et le troisième en Roumanie.
Parallèlement, les relations avec la Turquie voisine, considérée comme concurrente et ennemie héréditaire, n’ont pas manqué de connaître de nouveaux rebondissements. Plus récemment, les réserves de pétrole et de gaz que recèle la mer Égée et qui, semble-t-il, pourraient être exploitées, sont la source de nouvelles tensions opposant les deux pays à propos du partage des eaux territoriales. Partage d’autant plus inextricable que les îles turques sont à portée de celles appartenant à la Grèce.
La crise grecque est celle de l’euro
L’endettement insupportable de la Grèce est le fruit de la politique des banques. Après la crise des subprimes de 2008, les banques cherchèrent de nouveaux marchés, des placements sûrs. Ils trouvèrent avec les demandes d’emprunt des États et en particulier ceux de la zone euro, de nouvelles possibilités d’investissement et de spéculation. Mais lorsqu’en octobre 2009, après les mésaventures de l’Irlande, Papandréou, le nouveau premier ministre socialiste, annonça que le déficit de son pays allait être deux fois plus important que prévu, il déclencha la panique des marchés. Alors que la Grèce empruntait jusque-là au même taux que l’Allemagne ou la France, ces taux augmentèrent car dans l’affolement, les investisseurs vendirent leurs titres de l’État grec, mouvement que les spéculateurs accentuèrent. En quelques mois, l’endettement atteignit des sommes encore plus faramineuses car à la dette proprement dite s’ajoutèrent des intérêts de plus en plus importants.
En avril 2010, le gouvernement, bien qu’ayant déjà pris des mesures d’austérité draconiennes, en fut réduit à demander l’aide de l’Europe pour faire baisser les taux usuraires auquel il empruntait. Quelques semaines plus tard, l’État grec se retrouvait sous la coupe de la Troïka : le FMI, la Banque centrale européenne et la Commission européenne. Cependant, si la position subalterne de la bourgeoisie grecque la place sous la férule de ses consœurs plus puissantes, c’est avec son accord et celui de son État que s’applique la politique de la Troïka. L’économie grecque et son administration sont désormais complètement, et légalement pourrait-on dire, soumises au contrôle des institutions financières de la bourgeoisie impérialiste.
En échange du déblocage de 110 milliards d’euros sur trois ans, un plan d’austérité, encore plus violent, a été défini conjointement par l’État grec et la Troïka. Depuis, il est surveillé par une centaine de représentants de cette institution qui scrutent les comptes du gouvernement grec tous les trois mois et vérifient que les coupes dans les budgets sont menées à leur terme.
Pour faire accepter ce plan au Parlement, Papandréou annonça l’organisation d’un référendum. Il tentait ainsi de sauver son gouvernement, mais c’était sans compter le rapport de force entre la Grèce d’un côté et l’Allemagne et la France de l’autre. Cette annonce déclencha une campagne virulente des gouvernements de la zone euro, relayée par la presse. Le Bild, journal allemand populaire de droite, écrivait à longueur de colonne des propos du genre : « Nous garantissons des centaines de milliards d’euros pour sauver les Grecs en faillite et maintenant ils veulent d’abord décider par référendum s’ils vont faire des économies ». Sous la menace de bloquer les crédits et dans une atmosphère survoltée, Papandréou renonça à son projet et démissionna au profit d’un gouvernement d’union nationale incluant des ministres du LAOS, un parti d’extrême droite. Le poste de Premier ministre échut à Papadémos, ex-président de la Banque centrale en Grèce et vice-président de la BCE de 2002 à 2010.
Ce premier plan ne suffisant pas, il fut suivi d’un deuxième. Cette fois, cent milliards et une restructuration de la dette grecque furent accordés. Des représentants des grandes banques européennes, et en particulier françaises, engagées sur le marché de la dette grecque, y furent associés de façon à pouvoir peser et défendre leurs intérêts. Une partie des dettes dues au secteur privé a donc été renégociée et leurs titres furent remplacés par des nouveaux à un taux plus faible et une échéance repoussée à cinq ans.
Les banques n’ont rien perdu dans cette négociation, elles ont simplement renoncé à une part des sommes qu’elles comptaient soutirer à l’État grec. De plus, elles ont obtenu de pouvoir payer avec leurs nouveaux titres de dette les biens ou les entreprises que la Grèce prévoit de privatiser. Autant dire que l’État ne recevra rien en échange de ces privatisations.
Contrairement à la propagande qu’ils laissent parfois se développer, les États français et allemand, les plus gros contributeurs de ces plans, perdent peu parce que la méfiance envers la situation des États grec, espagnol et autres, leur permet d’emprunter eux-mêmes à des taux très bas, voire nuls.
Des mesures d’austérité violentes
La bourgeoisie grecque est plus faible que celle de l’Allemagne, de la France ou même de l’Italie, mais elle est tout autant intéressée aux plans qui sont mis en place. Sa flotte marchande est la première du monde en tonnage. Trois des plus grands armateurs grecs, Angélicoussis, Procopiou et Economou, contrôlent une part non négligeable du commerce international, mais certains ont su aussi diversifier leurs affaires entre l’immobilier, le pétrole et la finance. Ainsi, Spiro Latsis possède 40 % de la troisième banque du pays. Ces grands groupes appartenant à la grande bourgeoisie grecque profitent des subventions européennes et des plans de sauvetage.
D’autre part, si les mesures d’austérité ont ruiné de nombreuses petites entreprises, les capitalistes grecs ont profité de la pression des marchés financiers pour accélérer les mesures anti-ouvrières et faire sauter les contraintes du code du travail. Ils dénoncent les conventions collectives. Mille travailleurs sont licenciés par jour. Les salaires ont chuté sous la pression du chômage. Le nombre d’heures de travail est devenu élastique. Des accords maison qui augmentent encore l’exploitation peuvent être conclus si un nombre minimal de salariés les accepte. Les jeunes sont payés à un « smic » inférieur à celui des salariés plus âgés. Mais au-delà de la destruction des droits des travailleurs dans les entreprises et de ces nouvelles règles, le chômage exerce une telle pression que les patrons peuvent recruter des salariés à n’importe quel prix, sous n’importe quelles conditions et souvent sans aucun contrat, à la journée.
Les salaires des fonctionnaires ont été baissés à plusieurs reprises. Dans la fonction publique, les treizième et quatorzième mois, qui compensaient le faible niveau des salaires, ont été supprimés. Le nombre d’heures de travail est passé de 37,5 heures par semaine à 40 heures. Sous prétexte de moderniser l’administration grecque, des fonctionnaires sont mis en disponibilité, en attente de mutations, et leur poste est supprimé. Avant même que le gouvernement prévoie de licencier 15 000 fonctionnaires en avril 2013, nombre d’entre eux avaient déjà été licenciés pour faute, dénoncés pour fraude ou pot-de-vin alors que les ministres restent bien sûr presque intouchables.
L’âge de la retraite a été reculé pour l’ensemble des travailleurs du privé comme du public. Le montant des indemnités chômage a été réduit ainsi que la durée de leur allocation. En février 2012, elles ont été fixées à 350 euros quel que soit le salaire précédent et près de 80 % des chômeurs réels ne touchent aucune allocation.
L’autre volet des attaques contre les classes populaires est lié à la baisse des budgets sociaux et de ceux qui sont consacrés à la santé et à l’éducation. L’État a diminué ses dépenses de 27 milliards. Et ce n’est pas fini puisque l’objectif était d’assurer encore 14 milliards d’euros d’économie d’ici 2014.
Les hôpitaux ferment ou fusionnent. Les médicaments sont devenus de moins en moins accessibles, soit du fait des pénuries, les entreprises pharmaceutiques arrêtant de livrer les médicaments car elles craignent de ne pas être payées, soit parce que ces médicaments sont devenus inabordables. Le nombre de médicaments remboursés à 100 % est passé de 900 à 230. Le personnel soignant, les médecins dénoncent des retards de paye. De nombreux Grecs ne peuvent plus se soigner sous l’effet des mesures d’économie et de la baisse de leurs revenus. 40 % des Grecs n’ont plus d’assurance maladie. Des dentistes ferment leurs cabinets faute de clientèle.
Des milliers d’écoles ont été fermées ainsi que des universités, des lignes de transports scolaires ou des cantines, faute de crédits pour les entretenir ou les maintenir. Des instituteurs racontent qu’une partie des enfants qu’ils accueillent ont faim et qu’ils ne savent plus si leur métier a encore un sens.
La diminution des dépenses de l’État est sélective. La Troïka n’a rien à redire aux dépenses d’armements effectuées par la Grèce. Celle-ci était le cinquième importateur d’armes du monde. Les gouvernements successifs, relayés par la presse, ont toujours justifié ces dépenses par les conflits qui les opposaient à leurs voisins. Les pays impérialistes appuient cette politique de surarmement pour des raisons politiques et économiques. Ils continuent à se servir de la Grèce pour contenir la puissance régionale de la Turquie et modifier le rapport de force entre les différents États de la région mais aussi parce que la Grèce est un client important de la France comme de l’Allemagne. En 2010, Cohn Bendit accusa le gouvernement français d’avoir conditionné son aide au paiement des contrats d’armement déjà engagés. Certes ces dépenses ont baissé : l’État grec n’a plus les moyens d’acheter des frégates. Qu’à cela ne tienne, le gouvernement français a alors transformé les achats prévus en location !
Pour augmenter ses recettes, l’État a augmenté les impôts, créé de nouvelles taxes les plus diverses. La taxe foncière spéciale a beaucoup fait parler d’elle car une majorité de Grecs sont propriétaires. L’État l’a adossée à la facture d’électricité pour les obliger à la payer sous peine de coupures de courant. Cette taxe a suscité de telles protestations que le gouvernement a proposé d’en diminuer un peu le montant.
Que ce soit du fait de cet adossement ou pour impayés, la compagnie de l’électricité grecque, la DEI, coupe l’électricité à 30 000 foyers par mois. Des groupes se sont spécialisés dans la reconnexion sauvage alors, lorsque la DEI s’en rend compte, elle supprime purement et simplement l’accès à l’électricité.
L’entreprise Hellenic Pétroleum, Helpe, a annoncé une perte de 78 millions d’euros liée à la chute de 70 % du marché du fioul domestique sous le double effet de la baisse des revenus de la population et du doublement du prix soumis à une nouvelle taxe. Lors de l'hiver 2013, une nouvelle pollution est apparue au-dessus d’Athènes parce que beaucoup d’habitants se chauffaient au bois.
La bourgeoisie ne paye pas la crise
Les riches, eux, échappent globalement à l’augmentation des impôts et même à l’impôt tout court. Les vraies grandes fortunes grecques ont déjà déplacé leur argent en Angleterre ou en Suisse. Les sièges de plusieurs groupes grecs tels que Coca Cola Hellenic ou Fage, ont quitté le pays pour les paradis fiscaux. En 2013, d’après Le Figaro, 103 entreprises grecques offshore restent inconnues des services fiscaux. La volonté du pouvoir de s’attaquer à l’exil fiscal n’existe pas. En octobre 2012, le journaliste Vaxevanis, qui avait publié la liste des exilés fiscaux auprès de la banque HSBC était traîné en justice pour violation de la vie privée alors que quasiment aucune des sociétés ou fortunes privées n’était inquiétée. Les bourgeois grecs considèrent, comme tous leurs homologues des autres pays, qu’ils n’ont pas à payer. Un des armateurs pouvait déclarer sans honte dans le journal La Tribune : « Comment ose-t-on dire que nous n’aidons pas la Grèce ? Nous demander de payer des impôts pour que cet argent soit volé par les politiciens ou gaspillé par les fonctionnaires, à quoi cela sert-il ? » L’Église non plus ne paye toujours quasiment pas d’impôt, ce qu’elle justifie en disant qu’elle paye son tribut à la société en distribuant des soupes populaires aux plus pauvres !
Les privatisations : un cadeau supplémentaire à la bourgeoisie
La Troïka exigeait des privatisations pour 19 milliards d’euros d’ici 2016, milliards destinées à rembourser la dette. Les capitalistes des pays impérialistes, mais aussi les capitalistes grecs, se positionnent pour récupérer les entreprises rentables, les terres qu’il est possible d’exploiter pour le tourisme ou l’agriculture et dont le gouvernement lève, sous leurs pressions, les barrières administratives qui peuvent entraver leur exploitation.
La situation de la Grèce et la récession diminuent les recettes escomptées par les privatisations. À cela s’ajoute le fait que les banques peuvent y répondre avec les titres grecs qu’elles ont renégociés. De plus, l’entreprise qui par exemple rachètera l’EYDA, la Compagnie des Eaux de l’Attique, pourra réclamer à l’État grec les arriérés de sa dette envers cette compagnie, diminuant d’autant sa facture. L’État va donc se déposséder de ses entreprises, de ses terres, de ses bâtiments pour une somme bien inférieure aux prévisions et l’argent récupéré ira gonfler les coffres des banques grecques ou étrangères.
De nombreux conflits ont éclaté en lien avec ces privatisations. L’ancien aéroport d’Athènes, 620 hectares à l’abandon depuis 15 ans, devrait être concédé pour 50 ans. Quatre sociétés sont en lice dont une grecque. Une fois que ce terrain très bien placé sera dans leur escarcelle, il deviendra inaccessible à la population. Deux consortiums, l’un dirigé par Suez et l’autre par une société israélienne spécialisée dans le traitement des eaux, sont candidats pour racheter 51 % de la compagnie publique des eaux de Salonique, au nord du pays. Tous deux sont associés à des entreprises grecques. La population et des municipalités ont protesté pendant des mois contre cette politique qui conduisait à des augmentations de tarifs. Le port de Thessalonique faisait partie des belles pièces que l’État grec mettait en vente parce qu’il est une porte vers les Balkans. Cette privatisation était combattue par les travailleurs du port, mais aussi par le maire de la ville qui réclamait que ce soit au moins une concession partielle.
Les investisseurs comptent faire des affaires : un fond spéculatif, Dromeus Capital, a créé un fonds d’investissement de 200 millions d’euros, somme encore modeste, uniquement destiné à la Grèce. Il promet cependant d’en tirer 100 % de profit. Le projet Hélios est assez parlant. Étant fortement ensoleillée, la Grèce produira de l’électricité solaire exploitée par des sociétés allemandes, financée par des prêts européens à la Grèce et destinée à l’exportation.
Le petit engouement de certains bourgeois pour la Grèce est aussi lié à la perspective d’avoir à disposition une main-d’œuvre qualifiée et sous-payée. La gestion d’une partie du Port du Pirée par Cosco, une société chinoise, était désormais montrée en exemple par le monde des affaires pour l’exploitation accrue qu’elle a su imposer. L’objectif des patrons est de faire tomber les salaires jusqu’à 200 euros alors qu’une partie des salariés en sont déjà réduits à 300 euros nets par mois.
Des luttes dispersées
La population et la classe ouvrière ne se sont pas laissé faire sans réagir. Dès février 2010, les travailleurs se sont engagés dans des grèves d’ampleur, des manifestations. Les années 2011 et 2012 ont été marquées par de nombreuses journées de grève générale appelées par les centrales syndicales dont un des mots d’ordre en septembre 2012 était « SOS-Sauvez le pays mais par dessus tout son peuple », ce qui est révélateur de leur façon de raisonner. Les manifestations deviennent des démonstrations du mécontentement, mais pas des étapes d’une lutte pour faire reculer le patronat et le gouvernement. Le syndicat des travailleurs du privé, la GSEE, est dirigé par des représentants des partis, de la droite aux différents partis de gauche, au prorata de leur influence respective. Les socialistes y sont majoritaires.
Ce syndicat, dont la direction est liée aux partis au pouvoir, ne propose aucune politique générale, et pour cause. Cela conduit à un éparpillement des luttes. Chaque catégorie fait grève et défile pour ses propres revendications, les paysans contre les impôts, les professions libérales et les petits patrons contre les taxes, la population ou les employés d’une entreprises d’État contre la privatisation, des médecins pour réclamer leurs salaires, des ouvriers contre les nouvelles baisses de salaires ou les licenciements, etc. Bien que toutes ces catégories soient frappées par un même mal, le pays semble secoué par de multiples luttes sans lien entre elles. Les grèves et la colère qui poussent des groupes à agir successivement contre le paiement des péages, les coupures d’électricité, sont un gage pour l’avenir si elles réussissent à devenir des composantes d’un même combat.
Même si ces luttes connaissent des hauts et des bas, il semble, de loin, que ce ne soit pas tant la combativité qui manque mais des perspectives politiques, des objectifs qui prennent en compte les intérêts matériels et politiques de la classe ouvrière dans ce contexte de crise. Le drame du prolétariat grec, qu’il partage avec bien d’autres, est l’absence d’une force politique qui défende de tels objectifs.
Il n’y a aucune solution du côté des partis traditionnels
La crise économique a provoqué une crise politique. Le PASOK a perdu 30 % de son électorat, la droite, la Nouvelle démocratie, plus de 20 %, mais ce sont toujours quasiment les mêmes qui dirigent le pays.
Ces gouvernements usent et abusent des arguments que leur servent les banquiers : ou vous imposez à votre population ces mesures d’austérité, ou les institutions financières ne vous prêteront plus les sommes nécessaires pour payer vos échéances et l’État grec fera faillite. Dans tous les cas la population doit payer. Non content de se livrer à ce chantage, ils n’hésitent pas à faire porter la faute sur la population, l’accusant d’avoir voulu devenir fonctionnaire : « On vous a titularisé », déclarait Pangalos, alors ministre socialiste. Ce langage a de quoi ulcérer la population.
Un certain nombre d’électeurs traduisent cette désillusion par l’abstention. D’autres se tournent vers le vote en faveur du parti d’extrême droite Aube Dorée ou à gauche en faveur de Syriza, un parti qui ressemble au Front de Gauche. Ce sont les seuls partis qui, au Parlement, ne voient pas leurs parlementaires quitter leurs rangs mais d’autres les rejoindre.
Du côté des partis d’extrême droite
Le désespoir et l’absence de perspective peuvent favoriser l’extrême droite. Le premier qui en a profité a été le LAOS, Alerte Populaire Orthodoxe. Il a obtenu des ministres en 2010 mais l’exercice du pouvoir aux côtés de partis traditionnels déjà usés l’a desservi. Aube Dorée, qui existe depuis 1993, a pris la place. Il se veut à la limite de la légalité et accumule les provocations. Pendant la campagne, un de leurs candidats déclarait : « Nous sommes prêts à ouvrir des fours. Nous en ferons des savons pour laver les trottoirs. » Un autre député : « La prochaine fois que nous ferons une descente sur un marché pour contrôler les vendeurs étrangers, on ne fera pas que donner des coups de latte dans les étalages. Il faut bien qu’on se fasse plaisir aussi. » Il explique aussi que « les Grecs au lieu de se suicider feraient mieux de tuer ceux qui sont responsables de leur problème » en désignant les banquiers. L’extrême droite exploite les idées qui plaisent, dénonçant pêle-mêle les financiers et les immigrés.
Son leader Michaloliakos, dont le frère est le numéro 3 de l’armée grecque, avait dix ans lorsque les colonels ont pris le pouvoir. Envoyé en prison pour détention illégale d’explosifs après 1974, il y côtoya des ex-putschistes.
Les liens entre l’appareil d’État et son parti sont visibles par la protection dont ses militants profitent lors de leurs expéditions parfois meurtrières contre les immigrés ou les militants de gauche. La complaisance du gouvernement envers eux, malgré les quelques récriminations de l’Europe, exprime la méfiance de la bourgeoisie envers la classe ouvrière. Celle-là sait qu’elle pourrait bien avoir besoin de lâcher contre les travailleurs ces bandes armées si elle ne parvenait pas à maintenir l’ordre par les moyens classiques de répression. Mais la montée de l’extrême droite fait déjà pression sur la vie politique. Quelques semaines après leur entrée au Parlement, avec l’opération Xenios Zeus, le gouvernement lâchait 5 000 policiers à Athènes chargés d’arrêter les immigrés en situation illégale. 1 500 d’entre eux ont été expulsés.19
"La Grèce était un paradis, ils en ont fait un enfer"
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Finalement au bout de quelques jours après mon retour de Grèce je me risque à écrire ces quelques lignes car je ne peux garder le silence. Je n’ai pas l’intention de faire un article de presse, j’en suis d’ailleurs incapable. En plus je n’ai pas le cœur à l’écriture mais plutôt l’envie de crier ma colère. Je suis comme beaucoup de Grecs au sang chaud, beaucoup plus à l’aise dans l’expression orale qu’à l’écriture.
Ce que j’ai vu en Grèce pendant ces quelques jours me révolte. Certes la Grèce est restée un beau pays mais comme me l’ont dit beaucoup de Grecs rencontrés là-bas « La Grèce était un paradis, ils en ont fait un enfer ! ». Déjà qui se cache derrière ce « ils » ? Tout d’abord le pouvoir politique local. Ces hommes politiques corrompus « les vouleftes » c’est-à-dire les membres du parlement et du gouvernement de coalition qui adoptent jours après jours toutes ces mesures qui étouffent l’économie et qui saigne le peuple. Ces hommes politiques aujourd’hui détestés par tous les Grecs n’osent même plus sortir dans la rue, se mettre en terrasse prendre un café ou aller dans une taverne. Pendant des décennies ces derniers ont bénéficié des largesses de nombreuses multinationales françaises, américaines, anglaises et allemandes trempant dans d’innombrables scandales comme celui du contrat de sous-marins à plusieurs milliards d’euros de la firme allemande Siemens. De même, des entreprises comme Carrefour, British Petroleum, Shell, Unilever, Coca Cola, Nestlé et bien d’autres ont été impliquées dans des affaires scandaleuses parfois condamnées par la justice pour ententes illicites, pratiques illégales, positions dominantes voire même corruption. Enfin les institutions internationales (Union Européenne, Banque Centrale Européenne et Fond Monétaire International) qui se regroupent derrière le mot de Troika ne sont en fait que le bras armé du capitalisme financier qui détient le vrai pouvoir en Grèce tout comme dans le reste de l’Europe. Et ne nous trompons pas car aucune de ces institutions malgré leurs milliards d’euros versés n’ont aidé véritablement la Grèce. Pas un seul euro n’est arrivé dans la poche des Grecs. Il s’agit en réalité d’un immense marché de dupes car les euros versés sont retournés directement dans la poche des créanciers dont les banques. Ce système est une machine à appauvrir les peuples aux services de la puissance de l’argent.
Je ne tiens pas à vous parler aujourd’hui de ces chiffres dont on vous abreuve, pas plus que de ces analyses macroéconomiques relayées par des pseudos spécialistes qui, qui plus est, n’ont jamais mis les pieds en Grèce et ne connaissent rien de la vie de tous les jours sur place. Ils vous assènent à longueur de journée dans leurs médias des analyses qui se révèlent être de mois en mois toujours plus fausses ! Ce que je tiens aujourd’hui c’est à témoigner de ce que j’ai vu et entendu là-bas durant mes deux semaines de séjour.
Quelque que soit le lieu, ils m’ont tous demandé de passer le message suivant aux français : « Nous ne sommes pas des fainéants, nous travaillons beaucoup », « Nous n’avons jamais profité de ces milliards d’euros qui font aujourd’hui la dette de notre pays », « Nous avons été salis par les propos tenus ou écrits en France et surtout en Allemagne par certains ». Comme a pu me dire Manolis qui tient une ouzeri sur l’île de Chios, « ma femme et moi, nous nous levons à 5h00 du matin et nous nous couchons entre 01h00 et 02h00 du matin. Nous ne prenons jamais de vacances, avons du mal à gagner notre vie avec nos deux enfants à élever ». Malgré des années d’études supérieures, Nikos et Alexandra quant à eux ont dû, par manque de travail, quitter Athènes pour créer une petite activité agricole. « Au moins avec cela ici nous pourrons peut-être manger et vivre ». Alexandra ajoute « Quand j’appelle mes amis et mes parents à Athènes, ils me disent qu’il n’y a pas d’espoir, tout va de mal en pis ». Beaucoup de leur amis ont quitté la capitale pour retourner à la campagne et les plus chanceux ont réussi à quitter la Grèce pour les États-Unis ou l’Australie. C’est une bien triste perspective pour la Grèce mais aussi pour l’Europe de voir sa jeunesse au demeurant super diplômée quitter le continent pour une vie meilleure ailleurs ! Voilà où nous conduit la politique libérale.
À Pirghi dans le café où je discute avec Nikos et Alexandra, le patron un très vieux monsieur qui dans un autre pays serait sûrement assis dans son fauteuil devant sa télévision exprime toute sa rancœur. « J’ai 82 ans, j’ai une retraite de misère et je travaille encore » et de rajouter « J’ai honte de voir des enfants en Grèce réclamer aujourd’hui à manger. Même pendant la guerre nous n’avons pas connu cela ». Enfin, pour lui comme pour beaucoup de Grecs, la Grèce n’est plus une démocratie. « On nous impose un gouvernement que nous n’avons pas choisi ». Même si vus de France les Grecs semblent réactifs et beaucoup bouger, les Grecs quant à eux se qualifient même d’endormis : « Nous les Grecs nous sommes aujourd’hui endormis mais je sais qu’on va se réveiller et cela va exploser » et de rajouter « Quand tu seras en France dis leur que je n’ai peur de personne, trop c’est trop ! Tous ces politiciens pourris à Athènes, il faut les virer ».
À Athènes justement, pour qui connaît la ville comme moi, on ne reconnaît plus rien. Beaucoup de gens ont quitté la ville comme Stélios qui a décidé de retourner dans le village de son père dans le Péloponnèse. Impossible pour lui de payer un loyer de 350 euros maintenant que le smic est de 470 euros net. L’ambiance est oppressante. On dirait qu’une chape de plomb est tombée sur la ville. Des milliers de magasins sont fermés, des immeubles ont brûlé et l’on sent même encore l’odeur lorsque l’on passe devant ces bâtiments comme ce néoclassique avenue Stadiou. Les bars et les tavernes sont vides. Le prix de l’essence flirtant avec les deux euros, la circulation automobile a nettement diminué. Même le soir les rues sont devenues désertes. Je ne parle pas de ces pauvres gens qui n’ont plus de toit et qui se contentent de cartons. La soupe populaire pour beaucoup le soir est le seul moyen de manger. Je vous rappelle qu’en Grèce il n’y a ni RMI ni RSA ! Alors marche ou crève ! Et tous ces gens qui poussent des chariots de supermarchés reconvertis ; de « nouveaux métiers » sont apparus : récupérateur de carton, de fer, de plastique… Aussi cette mamie qui pourrait être ma mère qui est assise dignement au coin de la rue avec ces quelques sacs en plastique remplis de toute sa vie et qui attends je ne sais quoi. J’ai la haine !
Vers la place Omonia, des milliers de gens arpentent les rues, désœuvrés le regard vide, je n’ai jamais vu cela. Les Grecs étaient si expressifs ! Bref la vision d’un autre monde, d’un autre continent. Au marché à la viande et au poisson, les gens crient leur haine des hommes politiques et de l’Europe. Cette vieille dame qui me dit que sa fille médecin est maintenant au chômage et que son mari va lui aussi perdre son boulot ; ils ont deux enfants et c’est donc maintenant la grand-mère qui va devoir faire vivre toute la famille ! C’est une autre dame rencontrée par hasard sur le marché, une Française, qui vit depuis plus de vingt ans en Grèce et qui me dit « Maintenant on débauche les gens au salaire de 1500 euros pour réembaucher dès le lendemain, soit les mêmes ou quelqu’un d’autre à 500 euros ». Voilà à quoi mène la politique de flexibilité du travail de l’Europe de Madame Merkel, de Monsieur Sarkozy et consort. Mon amie Maria, qui vit à Patras, professeur fonctionnaire de son état a perdu prés de 50% de son salaire. Même elle, à l’aise hier, ne peut que tout juste chauffer un peu son appartement non pas pour elle mais pour Irini sa petite fille de 3 ans. Tout cela en Europe, en 2012. À Athènes les journées sont jalonnées par des occupations, des arrêts de travail, des manifestations quasi quotidiennes comme ces parents et adolescents de 14/15 ans qui manifestent devant le ministère de l’Intérieur face à un cordon de MAT ultra armés (CRS grecs) réclamant le maintien des transports scolaires pour les villages éloignés de la capitale et l’arrêt des fermetures de classes et d’écoles. Dans le cortège, une manifestante, mère d’élève, m’informe « Il n’y a pratiquement plus de chauffage dans les écoles et la cantine c’est du passé ! Il faut savoir que la Troika exige que l’argent serve en priorité au remboursement de la dette et aux contrats militaires ; la santé, l’éducation et le reste on verra plus tard ».
Ce sont aussi ces longs cortèges du PAM (syndicats proche du Parti Communiste grec KKE) qui sillonnent la ville en scandant des slogans hostiles à l’Europe et la TROIKA. Les syndicats manifestent devant le Parlement ; et tous ces policiers armés jusqu’aux dents qui protègent les bâtiments publics, les banques et les demeures des puissants.
Dans tout ce chaos j’ai même pu entendre et je ne dois pas le cacher, même si cela m’inquiète beaucoup, des propos certes peu nombreux mais de soutien à Chrisi Avgi (Aube Dorée - parti néo fascistes) tout comme des gens qui me disent « Pendant la dictature certes on ne pouvait pas parler mais au moins on mangeait ». Un message à messieurs les politiciens sans culture historique : vos prédécesseurs avaient justement en 1981 fait entrer la Grèce qui sortait d’une dictature (1967 à 1974) dans l’Europe pour la protéger de tout retour en arrière. La Grèce, le chaos, un sentiment de fin de règne. J’ai l’impression que tous va exploser, la marmite boue, boue, boue ! Et nous, peuple d’Europe, que faisons-nous ? Se résigner, certainement pas ! Même si aujourd’hui le peuple grec semble épuisé par des mois de lutte, le jour viendra où il va se réveiller comme a pu le préciser Anna Vagenas, une députée indépendante, il y a quelque jours à ses collègues au Parlement : « Méfiez-vous ! Je ne serais peut-être bientôt plus ici, c’est peut-être la dernière fois et même très probablement la dernière fois que je monte à cette tribune. Mais si vous avez encore un peu de sensibilité alors faites attention ! Parce que quand va arriver l’explosion… bien sûr, certains vont se cacher derrière les hauts murs des villas qu’ils ont construites dans la banlieue en pensant y être en sécurité mais ils ne le seront pas ! ». Même le président de la république grec s’exprimant très rarement a précisé le 25 mars 2012 au président du Parlement européen « Aujourd’hui les grecs n’en peuvent plus, ils ne supporteront plus de mesures supplémentaires ». C’est tout à fait mon sentiment.
En conclusion, un extrait de l’appel de Mikis Théodorakis adressé aux peuples d’Europe en 2011 et qui reste toujours d’actualité : « Nous ne vous demandons pas de soutenir notre combat par solidarité, ni parce que notre territoire a été le berceau de Platon et Aristote, Périclès et Protagoras, des concepts de démocratie, de liberté et d’Europe. Nous ne vous demandons pas un traitement de faveur parce que nous avons subi, en tant que pays, l’une des pires catastrophes européennes aux années 1940 et nous avons lutté de façon exemplaire pour que le fascisme ne s’installe pas sur le continent. Nous vous demandons de le faire dans votre propre intérêt. Si vous autorisez aujourd’hui le sacrifice des sociétés grecque, irlandaise, portugaise et espagnole sur l’autel de la dette et des banques, ce sera bientôt votre tour. Vous ne prospérerez pas au milieu des ruines des sociétés européennes. Nous avons tardé de notre côté, mais nous nous sommes réveillés. Bâtissons ensemble une Europe nouvelle ; une Europe démocratique, prospère, pacifique, digne de son histoire, de ses luttes et de son esprit. Résistez au totalitarisme des marchés qui menace de démanteler l’Europe en la transformant en tiers-monde, qui monte les peuples européens les uns contre les autres, qui détruit notre continent en suscitant le retour du fascisme ». Nous aurons été prévenus …20
"La Grèce est un laboratoire pour tester des politiques effroyables"
Philippe Menut, ex-journaliste à France 2 et France 3, devenu journaliste indépendant, a réalisé un documentaire... Un gros plan à la fois humain et économique sur les causes et les conséquences de la crise grecque, le film donne la parole aux salariés, militants, économistes, médecins, ministres, chômeurs, philosophes... Ils donnent leur éclairage sur la crise vécue de l'intérieur, et témoignent de la résistance et de la solidarité du peuple grec. La Grèce est un laboratoire. Le film ouvre le débat sur l'avenir d'une zone euro en crise, livrée à un capitalisme financiarisé. Un documentaire lanceur d’alerte.
Entretien.
Dans votre film "la tourmente grecque", une série de manipulations médiatiques sont exposées. Elles cherchent à justifier une véritable guerre économique et sociale contre la Grèce. Comment expliquez-vous, en tant que journaliste critique cette inversion des rôles et que les victimes, les citoyens grecs, soient présentées comme responsables de la crise ?
C’est sur ce constat que j’avais commencé le tournage. J’étais révolté que les Grecs soient souvent présentés – d’ailleurs depuis le début de la crise - comme les responsables d’une situation dont ils sont victimes. Depuis, j’ai été emporté plus loin, sur les raisons même de la crise.
Ces rumeurs, ces intox, ont bien sûr une fonction, celle de masquer une politique économique à l’œuvre, celle qui met en place une austérité effroyable vis-à-vis du peuple grec et des services publics avec un transfert massif de capitaux publics vers la spéculation internationale. Il ne s’agit d’ailleurs pas seulement d’argent public grec mais aussi européen.
245 milliards ont été versés dans un soi-disant plan européen de sauvetage dont les Grecs et l’économie réelle grecque n’ont quasiment pas vu la couleur. C’est démontré dans le film, ces sommes énormes vont directement dans la poche des créanciers de la dette publique grecque qui ont prêté à des taux dépassant parfois 20%... Ces prêts ont donc la garantie du contribuable européen !
Tout cela est organisé par la Troïka, les vrais patrons du pays, envoyés de la commission européenne, la Banque centrale Européenne et le FMI (qui joue plutôt le rôle d’expert).
Quelle est la responsabilité, selon vous, des médias européens dans la présentation biaisée de la réalité de ce pays ?
Les médias européens, d’abord allemands et surtout Bild, premier tirage quotidien européen, jouent un rôle considérable dans la fabrication de l’opinion. Ce n’est d’ailleurs pas seulement la réalité grecque qui est biaisée, c’est celle de la crise de toute l’Europe.
La « grande presse » française, moins violente mais tout aussi efficace nous parle de « réformes structurelle » (traduisez « d’austérité imposée à la population »), de « rassurer les marchés » (financiers, bien sûr, mais ce n’est jamais dit), de « restaurer la confiance » (des mêmes, mais ce n’est pas non plus dit). Le but est d’entretenir le fatalisme face à un système économique néolibéral « qui n’aurait pas d’alternative » comme disait Margaret Thatcher.
Le plus fort dans cette idéologie dominante est d’arriver à faire croire qu’il n’y a pas d’idéologie dominante… On pousse les gens à dire « je ne fais pas de politique » alors qu’ils cautionnent ainsi celle qu’ils subissent...
Je reconnais que j’emploie, comme tout le monde, le terme de « crise » par facilité de langage. Il est pourtant inapproprié. En Europe, la crise n’est pas une catastrophe, une fatalité. C’est, en dernière analyse une augmentation délibérée et brutale des inégalités.
La fermeture de la télévision publique grecque en 2013 et la décision de ses travailleurs de développer un média indépendant reste un exemple frappant de la capacité de résistance du peuple grec. Quel leçon tirer de cette expérience ?
Il y a des moments où le peuple est fort, imaginatif et audacieux face à un pouvoir affaibli. La lutte de l’audiovisuel public (l’ERT) en est un exemple. Elle est développée dans le film et je vous le résume : le 11 juin 2013, le gouvernement, à la demande de la Troïka, ferme l’antenne et licencie les 2650 salariés. Immédiatement, se déclenche une énorme mobilisation en Grèce et une protestation généralisée dans le monde entier. Journalistes et techniciens occupent le bâtiment, mais le gouvernement grec, pris à contre-pied, n’ose pas lancer les MAT (police anti émeute) contre les personnels.
L’occupation a duré 5 longs mois, une période de véritable autogestion, avec la remise en marche d’émissions diffusées sur Internet. Ces émissions, marquées par une totale indépendance et un véritable pluralisme ont eu un grand succès.
Au bout de 5 mois, le gouvernement – toujours conseillé par la Troïka ! – a décidé d’évacuer le personnel le 7 novembre 2013. Depuis, les anciens de l’ERT ont lancé une nouvelle radio télé, ERT Open.
Lorsqu’on parle de dette de la Grèce, il paraît que l’Allemagne aurait intérêt à cacher un épisode important de l’Histoire, concernant l’argent qu’elle doit à la Grèce depuis la 2ème guerre mondiale. Pouvez-vous nous expliquer ce chapitre important du film qui est évoqué dans le film à travers le témoignage du combat d’un ancien résistant.
Manolis Glesos, 92 ans, est un « monument » en Grèce. Il est un des tout premiers résistants d’Europe, connu pour avoir décroché en mai 1941 le drapeau nazi du somment de l’Acropole. Un de ses combat actuel est de demander le paiement par l’Allemagne des dommages de guerre et un emprunt forcé incontestable à la banque d’Athènes par les nazis.
Total de la dette due à la Grèce : 162 milliards d’euros actuels… Soit plus de la moitié de la dette qui est maintenant exigée de la Grèce avec une totale intransigeance par l’Allemagne !
L’un des médecins qui témoigne dans le film, lors d’une manifestation, explique que la fermeture de sept hôpitaux à Athènes signifie tout simplement que de plus en plus de personnes vont mourir dans la rue. L’impact des mesures d’austérité en Grèce, en particulier dans le domaine de la santé semble apocalyptique...
Un seul chiffre suffirait : d’après une revue scientifique anglaise et Médecins du Monde : la mortalité infantile a augmenté de 43 % depuis le début des mesures d’austérité. En Grèce, mais aussi dans l’Europe en crise, la santé est la principale cible des réductions budgétaires. Pourquoi n’est-ce pas l’éducation nationale ? Parce que vous ne pouvez pas réduire le nombre d’élèves total. En revanche, on peut moduler les parcours de soin, réduire les remboursements, etc. Dans le film, on voit un grand hôpital qui reste ouvert mais tourne au ralenti, quasi vide, faute de moyens.
Votre regard panoramique sur la Grèce risque de devoir bientôt s’élargir sur d’autres pays...
Je n’avais pas lors de mes premiers tournages prévu de parler de l’importance du capitalisme financiarisé, pas plus que de l’Union Européenne. J’y ai été naturellement porté par mes investigations, mes interlocuteurs. Le film ouvre un débat sur l’Union Economique et Monétaire.
Des interviews fortes expliquent la nécessité d’une rupture avec la zone euro, d’autres expliquent qu’il faut être pragmatique et qu’il faut d’abord s’opposer à l’austérité et à une dette illégitime.
Je ne tranche pas, mais si on veut poser la question du changement de politique économique et sociale, et aussi de la démocratie, il faudra bien poser la question du pouvoir tout puissant de l’Europe actuelle. Le capitalisme financiarisé y est maître dans son organisation même, dans ses traités, l’influence de lobbies tout puissants.
Quel message adressez vous aux personnes qui regardent de loin la Grèce, subir des dégâts terribles mais présentés comme inévitables ? En quoi les Européens peuvent-ils, au-delà de la solidarité, être concernés ? Au-delà, comment les peuples européens pourraient-ils passer à la contre offensive ?
Toute la zone euro est concernée par la crise grecque. La Grèce est un laboratoire pour tester sur un petit pays (11 millions d’habitants) une politique effroyable au nom d’une dette artificiellement gonflée. Depuis le début des réformes, prétendues réponses à la crise, la dette a grimpé de 50 % et le chômage est passé de 10 à 28 % ! Et ces politiques continuent.
Mais attention, cette crise de la dette est la même partout en Europe, zone la plus récessive du monde. La France, que je connais mieux, a une dette de 2000 milliards d’Euros de même nature que la dette grecque. Elle serait de moins de la moitié sans les intérêts excessifs aux banques et les cadeaux fiscaux. Le remboursement des seuls intérêts est un des tous premiers budget de l’État. Nos chers « confrères » journalistes des « grands médias » n’en parlent jamais…
Le rêve européen pourrait bien tourner au cauchemar. Les Grecs montrent la voie de la résistance. Des résistances isolées ne suffiront pas. La vraie question est de savoir si les peuples sauront s’unir pour une autre Europe, plus juste et démocratique, une Europe des citoyens.21
Épreuve de force en 2015 après la victoire de Syriza
Avec la victoire de Syriza aux élections législatives du 25 janvier, pour la première fois dans un pays d’Europe depuis la crise financière de 2008, le mécontentement populaire s’est traduit, sur le plan électoral, par un déplacement des voix vers la gauche.
Syriza est une coalition d’une dizaine d’organisations de gauche et d’extrême gauche, constituée au début des années 2000 pour des raisons essentiellement électorales. La plupart sont issues d’une scission du KKE (le Parti communiste grec) regroupant les « eurocommunistes » qui, affirmant rejeter l’inféodation à Moscou, cherchaient surtout à se rapprocher de la social-démocratie. L’actuel dirigeant de Syriza, Alexis Tsipras, a commencé à militer dans les Jeunesses communistes.
Aux élections législatives de 2009, Syriza n’avait recueilli que 4,6 % des suffrages. Le Pasok, le Parti socialiste grec, l’avait emporté en obtenant plus de 44 % des voix. Son dirigeant d’alors, Georges Papandréou, avait proclamé sa volonté de changement mais, quelque temps après son accession au pouvoir, la Grèce entrait dans la tourmente de la crise de la dette. Papandréou tourna alors le dos à toutes ses promesses et se soumit aux diktats des dirigeants européens qui imposèrent à la Grèce des plans d’économies drastiques en échange de leur « aide ». Discrédité, le Pasok dut céder la place à la droite à la tête du gouvernement et celle-ci poursuivit la même politique, avec le soutien des socialistes, toujours au nom de la nécessité de rembourser la dette. Aujourd’hui, ces partis se retrouvent rejetés par une fraction croissante de la population.
Le principal parti de droite, la Nouvelle démocratie, dont le dirigeant Antonis Samaras était le Premier ministre sortant, est parvenu à limiter son recul par rapport aux précédentes élections législatives, ne perdant que deux points et obtenant un peu plus de 27 % des voix. Par contre, le Pasok, lui, s’est effondré, passant de 12 % à 4,6 %. L’électorat des milieux populaires s’est massivement détourné de lui. Avec 36 % des voix, soit plus de 2,2 millions d’électeurs, Syriza a très nettement devancé tous les autres partis. Ses candidats sont arrivés en tête dans des circonscriptions populaires qui constituaient des bastions du Parti socialiste.
Un vote contre l’austérité
Syriza a mené campagne contre les plans d’austérité, contre les privatisations, contre la « crise humanitaire » subie par la population grecque.
Ce petit pays de 11 millions d’habitants a été complètement ravagé par la crise et brutalement ramené des années en arrière. D’après des statistiques de la fédération des commerçants et artisans grecs publiées en décembre 2014, une entreprise sur quatre avait cessé son activité, soit 230 000 entreprises, entraînant 750 000 licenciements. D’après les chiffres officiels, le taux de chômage dépasse le quart de la population active, 15 % des familles ont tous leurs membres au chômage. Sur environ 1,4 million de chômeurs officiellement recensés en décembre 2014, seuls 110 000 ont perçu une indemnisation, de 350 euros en moyenne, pour une période de cinq à douze mois. Plus de la moitié des chômeurs le sont depuis plus de deux ans et ne perçoivent plus rien. Parvenus en fin de droits, ils ont aussi perdu toute couverture sociale. D’après Médecins du monde, un tiers des Grecs seraient dans cette situation, de plus en plus nombreux à devoir se rendre dans les structures de cette ONG pour bénéficier des soins de base. D’autant que les hôpitaux, manquant eux-mêmes cruellement de moyens et de personnel, sont de plus en plus incapables de les assurer.
En février 2012, le gouvernement a réduit le salaire minimum de 22 %, et même de 32 % pour les moins de 25 ans. D’après la principale caisse d’assurance sociale du pays, l’IKA, entre 2009 et 2013, le salaire moyen dans le privé serait passé de 1 014 à 817 euros par mois, soit une baisse de 20 %. Un rapport de l’Institut des statistiques grecques de septembre 2014 confirmait que les salaires auraient baissé d’un quart en quatre ans. 800 000 salariés du privé, soit 57 % du total, ne toucheraient leur paie qu’avec un retard compris entre trois et quinze mois. La déréglementation du marché du travail a provoqué une envolée des emplois précaires, très nombreux à ne pas être déclarés.
Une étude de la commission du budget du Parlement cherchant à établir le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté ou « menacées par la pauvreté » arrivait au chiffre de six millions, soit plus de la moitié de la population grecque. D’après le médiateur pour les enfants, 40 % des enfants seraient en situation de pauvreté ou menacés de l’être. À Athènes, près de la moitié des foyers ne seraient pas chauffés l'hiver, faute de moyens. Alors, en effet, il y a tout lieu de parler d’une catastrophe sociale et humanitaire !
C’est donc cette situation que Syriza a dénoncée pendant sa campagne. Il a pris le contre-pied d’un certain nombre de mesures d’austérité décidées par le gouvernement de droite en place, en promettant notamment de rétablir le salaire minimum à son niveau antérieur, d’augmenter les retraites, de réembaucher certaines catégories de fonctionnaires récemment licenciées. En votant massivement pour Syriza, les classes populaires ont dit qu’elles n’en pouvaient plus et ont exprimé leur rejet de ces politiques d’austérité. Elles ont refusé de céder au chantage qui leur était fait par la plupart des dirigeants des États ou des organismes européens qui leur prédisaient le chaos en cas de victoire de Syriza. Le chaos, la faillite d’un système économique incapable de garantir le minimum vital, les soins, le logement, c’est précisément ce qu’ont connu depuis six ans les travailleurs et les plus pauvres !
La dette grecque : faite par les banquiers, reprise par les États… et payée par la population !
En portant Syriza au pouvoir, qu’elles en aient ou pas conscience, les classes populaires ont engagé une épreuve de force. Toutes les politiques d’austérité résultent de la volonté de la bourgeoisie de faire payer la crise aux travailleurs. Et la bourgeoisie ne reculera pas sans y être contrainte. Pour cela, pas plus en Grèce que nulle part ailleurs, un vote n’a jamais suffi.
Cette épreuve de force s’est engagée avec les dirigeants de l’Union européenne sur la question de la dette. Dans les jours qui ont suivi leur victoire électorale, Tsipras et son ministre des Finances, Yanis Varoufakis, ont entamé une tournée des capitales européennes. Ils ont pu vérifier qu’ils n’avaient aucun cadeau à attendre de la part des dirigeants des États européens. Certains se sont certes montrés plus souriants que d’autres. Hollande a accueilli Tsipras en affirmant qu’il fallait respecter « le vote du peuple grec qui a été clair, fort et qui a voulu signifier que l’austérité comme seule perspective n’était plus supportable ». Mais c’était pour conclure sur « le respect des engagements qui ont été pris notamment par rapport à des dettes qui concernent les États ».
La dette grecque, qui se montait alors à 320 milliards d’euros au total, est détenue à 80 % par les États – 52 milliards d’euros dans le cadre de prêts bilatéraux – et surtout par les institutions publiques européennes, principalement le Mécanisme européen de stabilité (MES), mis en place à la suite de la crise de l’euro et qui en a acquis pour plus de 141 milliards d’euros. Le Fonds monétaire international (FMI), convié à participer à la résolution de la crise de la dette grecque, possède lui aussi des titres de la dette grecque dont la valeur se monte à 35 milliards d’euros.
Avec acharnement, sans se soucier des conséquences, les représentants de la troïka ont exigé toujours plus d’austérité, ressemblant à ces médecins de Molière qui tuaient leur patient plus qu’ils ne les soignaient. La Grèce est entrée en récession, son PIB a reculé de 25 % par rapport à 2008. Pour rembourser sa dette, la Grèce était contrainte d’emprunter encore et toujours. La spirale de l’endettement n’a fait que s’emballer : la dette représentait 113 % du PIB début 2009 ; en 2015, elle en représente plus de 176 %. La Grèce est victime d’un capital financier qui atteint un tel stade de parasitisme qu’il saigne sa victime jusqu’à la faire quasiment mourir.
Une campagne a alors commencé dans plusieurs pays d’Europe sur le coût que représenterait pour les contribuables l’effacement de la dette grecque. En France, des prétendus experts l’ont estimé à 600 euros, d’autres à 1 000 euros par Français. Ceux qui tiennent ce genre de discours sont les mêmes qui justifient les sacrifices qui sont imposés aux travailleurs de France, d’Espagne et de tous les pays d’Europe, toujours au nom du paiement de la dette. Mais nulle part, pas plus en Grèce qu’ailleurs, ce ne sont les travailleurs qui sont responsables de ces dettes. Alors ce n’est pas à eux de les payer ! Les travailleurs grecs ont affirmé par leur vote qu’ils ne voulaient plus supporter cela.
Quels sont les objectifs de Syriza ?
Tsipras et Syriza n’ont jamais mis en cause l’ordre capitaliste. Ils ne prétendent pas le combattre et encore moins chercher à le renverser. Ils se situent entièrement sur le terrain de la bourgeoisie. Ils ne font cependant pas partie du personnel politique auquel la bourgeoisie grecque est liée matériellement et humainement. Rien que pour cela, la bourgeoisie impérialiste comme la grande bourgeoisie grecque les regardent avec méfiance. La bourgeoisie l’a montré en se servant de son argent comme d’un bulletin de vote et en retirant plus de vingt milliards d’euros des banques grecques pour les transférer à l’étranger.
L’originalité de l’équipe Tsipras par rapport à ses prédécesseurs, c’est d’avoir annoncé par avance qu’elle n’accepte pas de passer sous les fourches caudines de la troïka devenue le symbole de l’austérité. Mais, derrière ce symbole, il y a la réalité des puissances impérialistes d’Europe qui dominent l’Union européenne et dont les banques ont ligoté la Grèce avec la dette et l’obligation de verser des intérêts. L’État grec est sommé de se faire l’huissier des institutions internationales de la bourgeoisie vis-à-vis de son propre peuple.
Tsipras a voulu incarner une politique de refus de cette soumission ou, du moins, d’atténuation de celle-ci.22
Le premier ministre grec organise un référendum sur les mesures d’austérité exigées par l’UE (juillet 2015)
Il a suffi que Tsipras annonce la tenue d’un referendum permettant aux Grecs de s’exprimer sur les sacrifices exigés en échange d’argent frais pour que les créanciers considèrent les négociations terminées. « Puisque le gouvernement grec ne veut pas signer, l’Europe ne prêtera plus un euro à la Grèce », ont-ils expliqué.
Cette décision était lourde de conséquences : vent de panique bancaire en Grèce, qui a forcé le gouvernement à fermer les banques toute la semaine ; places boursières dans le rouge ; risques d’emballement spéculatif et d’un nouveau chaos financier.
La Grèce, qui devait rembourser 1,6 milliard d’euros au FMI le 30 juin au soir, était poussée à la faillite. Rapidement, elle aurait été incapable de payer les salaires des fonctionnaires, les retraites et de faire face à ses dépenses intérieures… sauf à créer sa propre monnaie et à sortir de la zone euro.
Les dirigeants européens disaient ne pas souhaiter une telle issue. Et tous de jurer qu’ils cherchaient un compromis. Mais ils continuaient de mettre le couteau sous la gorge du peuple grec.
Et tout cela pourquoi ? Pour payer une dette à laquelle le peuple grec était étranger ! Pour payer une dette qui n’était rien d’autre que le fruit du délire de la finance internationale !
En Grèce, l’endettement s’est envolé avec la crise de 2008, pour les mêmes raisons que dans tous les autres pays : parce qu’il a fallu sauver les banquiers de leurs propres agissements.
Même si la Grèce était l’un des États les plus fragiles de la zone euro, les banques se sont jetées sur les obligations d’État grecques. Mais plus elles doutaient de sa solvabilité, plus elles lui imposaient des taux d’intérêt usuraires, faisant plonger le pays dans la spirale infernale de l’endettement.
C’est un piège bien connu des ménages surendettés ou des collectivités saignées par des prêts toxiques. Au départ, on s’endette pour une petite somme. Comme elle s’avère impossible à payer dans les temps, on réemprunte pour la rembourser à des taux d’intérêt plus élevés et on se retrouve pris dans une spirale infernale où, pour avoir emprunté 10, il faut rembourser 50 ou 100.
Les dirigeants européens ont rejeté l’échec des négociations sur Tsipras. Michel Sapin, le ministre de l’Économie s’en est pris à la Grèce « qui voudrait de l’argent sans s’engager à réformer » !
Mais combien de plans d’austérité les Grecs ont-ils subis pour que le pays, ruiné par les financiers, soit mis sous perfusion de l’Europe ? Combien de licenciements et de souffrances les travailleurs ont-ils endurés pour payer leur dîme aux financiers ?
Et comme si, dans ces négociations, Tsipras n’avait pas fait son lot de concessions ! Contre ses engagements électoraux, Tsipras avait concédé de nouvelles privatisations, des reculs des droits à la retraite et l’augmentation de la TVA. Quelles concessions ont fait les créanciers ? Aucune.
Ceux-ci ont expliqué avoir fait une « une offre exceptionnellement généreuse de 15 milliards ». Mais ces 15 milliards auraient été immédiatement engloutis dans les remboursements, avec intérêts, des prêts du FMI puis de la BCE. La Grèce n’en aurait pas vu pas un seul euro, mais le jeu d’écriture alourdirait la dette grecque de 15 milliards. Et ils appelaient ça « aider la Grèce ».
Quant à la façon dont tous les grands démocrates ont assimilé le recours au referendum à un coup de force, elle était édifiante. Dès que le vote permet à la population de s’exprimer sur ce qui l’intéresse concrètement au premier chef, ces Messieurs crient à la provocation. Ce serait pourtant cela la vraie démocratie, et pas ce cirque électoral auquel on nous invite régulièrement et qui consiste à voter pour des gens qui marcheront sur leurs promesses aussitôt élus.
La Grèce n’était pas poussée à la faillite pour 1,6 milliard, ni même pour 5 ou 10. Jamais la Grèce ne pouvait payer sa dette, tous les créanciers le savaient, mais c’était pour eux une question politique.
À travers la Grèce, les représentants de la bourgeoisie signifiaient à tous les peuples qu’ils devaient accepter de se saigner pour les financiers. Ils signifiaient que le paiement des intérêts était au-dessus de tout, au-dessus même de la nécessité de se nourrir, se loger et se soigner.
Au-delà de la Grèce, ces événements montraient qu’il était vain de chercher à raisonner ou à implorer ceux qui sont les chiens de garde du capital. Ils ne cherchent pas à négocier avec les peuples, ils exigent leur soumission totale à la loi du capital. Sauf à les renverser, il n’y aura pas d’issue pour les exploités.23
Après le référendum, le chantage des dirigeants européens continue
Le référendum qui a vu 61,3 % des électeurs rejeter les exigences des créanciers de la Grèce constituait une incontestable victoire politique pour Alexis Tsipras.
Après que ce dernier ait annoncé cette consultation, les représentants de l’Union européenne (UE) et du FMI avaient mis fin aux négociations en cours, refusant d’accorder à la Grèce une nouvelle aide, la condamnant à une quasi-asphyxie financière. Ils escomptaient que la population grecque, confrontée à la fermeture des banques et à la paralysie de l’économie, se retourne contre son gouvernement. En Grèce même, les principaux partis, le Parti socialiste grec, le Pasok, et le parti de droite, la Nouvelle démocratie, avaient fait activement campagne pour le oui, appuyés par les principaux médias et par les organisations patronales, autour d’un unique argument : il fallait tout accepter pour rester dans l’Europe.
Ce chœur des partisans de la soumission à la dictature des financiers en a été pour ses frais. Refusant de se laisser intimider et de céder au chantage des dirigeants européens, les masses populaires ont exprimé un vote de dignité et de refus de l’austérité.
Pour autant, ce vote, pas plus que les précédents, ne pouvait suffire à sortir la Grèce des griffes des financiers. Ainsi, à peine les urnes rangées, on a pu entendre Merkel, Hollande et Juncker reprendre un même discours, exigeant que Tsipras fasse des « propositions concrètes », s’engageant à mener des « réformes », c’est-à-dire de nouvelles attaques contre sa population.
Tsipras n’avait jamais souhaité rompre avec ses homologues européens. Tout en menant sa campagne pour le non, il avait même fait de nouvelles propositions concernant l’augmentation de la TVA et la réforme du système de retraite, l’âge de départ devant être porté progressivement à 67 ans, acceptant la remise en cause de l’EKAS, une prime destinée à compléter les petites retraites. Tsipras n’a jamais prétendu être le représentant des intérêts des classes populaires. Son objectif se limitait à tenter de défendre la souveraineté nationale de la Grèce, foulée aux pieds par les représentants des institutions européennes.
Au lendemain du référendum, il s’est posé en représentant de tous les Grecs, recevant le soutien de l’ensemble des partis politiques, à l’exception de l’organisation d’extrême droite Aube dorée. C’est sur cette base qu’il a repris le chemin de Bruxelles, en réaffirmant que sa priorité était d’obtenir un allégement de la dette.
En gage de bonne volonté, il a sacrifié son ministre des Finances, Yanis Varoufakis, jugé trop remuant par les négociateurs européens. Cela témoignait de la volonté de Tsipras de se montrer conciliant. Mais les dirigeants européens entendaient faire une démonstration politique à destination de tous les peuples de l’Europe qui pourraient être tentés de suivre l’exemple grec. Adoptant une posture de fermeté, à l’issue de la réunion qui s’est tenue mardi 7 juillet, ils ont adressé à la Grèce un ultimatum, lui donnant jusqu’au dimanche 12 juillet pour accepter leurs exigences, la menaçant d’une expulsion de la zone euro en cas de refus.
Dans cette lutte pour défendre les intérêts nationaux de la Grèce, Tsipras prétendait s’être fixé une ligne rouge à ne pas franchir, qui consistait à ne pas s’attaquer aux conditions de vie des plus pauvres. Mais il avait déjà commencé à reculer sur ce terrain.24
La loi impitoyable du grand capital
Le 13 juillet 2015, alors que Tsipras avait capitulé en s’engageant à imposer un nouveau plan d’austérité -celui que les classes populaires avaient refusé en votant non au référendum- les chefs d’État européens ont poursuivi leur infâme chantage. Il ne leur a pas suffi que Tsipras se renie, ils ont voulu sa reddition.
Tsipras devra non seulement porter l’âge de la retraite à 67 ans, augmenter la TVA et faire de nouvelles privatisations, mais il devait le faire sous la dictée des Européens, et l’argent récolté était consigné en gage du nouveau prêt. Ce n’était rien d’autre qu’une mise sous tutelle de la Grèce.
C’était une politique criminelle dirigée contre le peuple grec et contre tous les exploités d’Europe. Ici en France, on entendait déjà les chiens de garde du capital réclamer le même type de mesures pour diminuer la dette.
Mettre cette politique sur le compte de l’intransigeance de Merkel était une tromperie. Le couple franco-allemand formait au contraire une fine équipe. Hollande aidait Merkel à faire passer la pilule auprès de l’électorat conservateur allemand, quand celle-ci servait d’alibi à Hollande pour imposer ses mesures d’austérité. Leur petit jeu a servi à écraser le peuple grec. Demain, à qui le tour ?
« Les Français ou les Allemands n’ont pas à payer pour les Grecs », nous rabâchait-t-on. Mais qu’est-ce que cela veut dire ? Il n’y a pas plus de points communs entre les riches et les pauvres français qu’entre les riches armateurs et les travailleurs grecs. En Grèce comme ici, c'est toujours les riches qui réussissent à échapper à l’impôt, et c'est au monde du travail que l’on présente la facture. S’il y en a qui ont payé comme personne le parasitisme de la finance, c' est bien les classes populaires grecques !
Quant à comparer les « efforts » des uns ou des autres et se servir de la misère des travailleurs portugais ou estoniens pour faire la leçon aux Grecs, cela relevait d’un cynisme sans borne. Contre tous ces politiciens qui sont plus anti-ouvriers les uns que les autres, il faut affirmer une solidarité de classe entre tous les opprimés.
Les 80 milliards prévus pour la Grèce étaient déjà provisionnés dans un fonds européen qui prêterait cet argent à la Grèce avec intérêt. Et cela faisait encore le bonheur des banquiers et le malheur des Grecs. Car ce « plan d’aide », pas plus que les précédents, ne sauvera la Grèce. Il l’enfoncera exactement comme l’usurier enfonce celui qui est surendetté, en lui accordant un nouvel emprunt le forçant à vendre maison et voiture.
Tous les experts le disent, l’acharnement contre la Grèce était absurde. Mais le bras de fer n’était plus financier, il était politique.
Les dirigeants européens voulaient montrer qu’ils étaient sans pitié avec les opprimés. Que ceux qui renâclaient à payer leur dîme à la finance seraient doublement punis. Que la loi du capital s’imposait au-dessus de la démocratie, au-dessus de la vie de millions de femmes et d’hommes. Pour cela, les Grecs serviront d’exemple.
Les grandes puissances porteront la responsabilité d’avoir transformé la Grèce en pays du Tiers Monde. Quant à Tsipras, il portera la responsabilité d’avoir trahi ses promesses.
En demandant à la population de s’exprimer sur les sacrifices qui lui étaient demandés, Tsipras a soulevé bien des illusions. Mais à quoi cela lui a-t-il servi ? À renforcer sa légitimité pour obtenir le soutien du parlement et piétiner le vote de ses électeurs !
L’échec de Tsipras illustre l’impasse des politiques réformistes relayées ici par la « gauche de la gauche », de Mélenchon au PCF.
Tsipras n’a jamais prétendu contester l’ordre capitaliste et représenter les intérêts politiques des exploités contre leurs exploiteurs. Il se battait pour la dignité de la Grèce, pour qu’elle ne soit pas considérée comme une semi-colonie et pour le droit de décider plus librement de sa politique intérieure.
Eh bien, même cela, les grandes puissances ne le lui ont pas accordé et elles l’ont poussé à la trahison de ses propres engagements !
Avec la crise économique, la lutte des classes est devenue une guerre féroce où la bourgeoisie exige une soumission complète à la loi du capital. Chercher à négocier avec elle ou la supplier est vain. Les partis qui ne sont pas décidés à combattre la bourgeoisie et les racines de son pouvoir -la propriété privée des moyens de production, l’économie de marché et la concurrence- peuvent faire les promesses qu’ils veulent, ils gouverneront inévitablement dans l’intérêt du grand capital.
L’utopie n’est pas du côté révolutionnaire, elle est de croire que l’on peut concilier les intérêts des exploités avec ceux de la bourgeoisie.25
Ainsi, le 13 juillet 2015, malgré la victoire du NON au référendum une semaine auparavant, Tsipras a capitulé devant le grand capital en acceptant un accord bien pire encore que celui rejeté par le peuple grec.
Dieu nous envoyait un signe clair car Jules César est né un 13 juillet donc à travers la Grèce, le berceau de la démocratie, Dieu nous faisait comprendre, le 13 juillet 2015, que la démocratie est morte puisque c'est César : le capitaliste, le RICHE – qui impose sa volonté sans respecter celle du peuple.
Dans un article du Monde diplomatique du mois d'août 2015 dans lequel il décrivait ses rencontres avec ses homologues européens, Varoufakis, l'ex-ministre des finances de Tsipras, résumait ainsi les motivations de ses interlocuteurs : « En public, les créanciers réclamaient leur souhait de récupérer leur argent et de voir la Grèce se réformer, en réalité, ils n'avaient qu'un objectif : humilier notre gouvernement et nous forcer à capituler. » Expliquant qu'il avait réduit ses revendications à une légère restructuration de la dette, Varoufakis concluait devant la fin de non recevoir opposée par ses interlocuteurs : « On exigeait de nous une capitulation à grand spectacle qui montre aux yeux du monde notre agenouillement », et en effet, c'était tout à fait ça. Après l'arrivée au pouvoir de Tsipras, les dirigeants de l'Union européenne tenaient à faire une démonstration politique. En dirigeants responsables vis-à-vis de l'ensemble de la classe capitaliste, ils refusèrent que quoique ce soit puisse leur être imposé, et que cela puisse éveiller le moindre espoir dans l'esprit des populations européennes soumises partout à la même politique d'austérité au nom du remboursement de la dette.26
La Grèce rappelait ainsi à l’Europe et au monde le fameux avertissement de Maximilien Robespierre qui lors de la Révolution française, avait dénoncé « le joug de l’aristocratie des riches, la plus insupportable de toutes » : « Les riches prétendent à tout, ils veulent tout envahir et tout dominer. Les abus sont l’ouvrage et le domaine des riches, ils sont les fléaux du peuple : l’intérêt du peuple est l’intérêt général, celui des riches est l’intérêt particulier ».
Tsipras et Robespierre tenaient le même genre de discours : Tsipras voulait libérer le peuple grec de la dictature de la Troika et de ses créanciers internationaux, mais ils ont tous les deux capitulé devant le pouvoir des riches. Concernant Robespierre, « pour des raisons d'opportunité politique, parce qu'il était soucieux d'assurer l'unité nationale face à la menace étrangère, il décida d'exclure de l'action normative de la Révolution l'espace de liberté dont jouissait le capital privé. Devant l'Assemblée nationale, en avril 1793, il fit cette déclaration : ''L'égalité des fortunes est une chimère''. Dans la salle, les spéculateurs, les nouveaux riches, les habiles profiteurs de la misère du peuple, tous occupés à tirer d'appréciables bénéfices du bouleversement révolutionnaire en cours, respirèrent. Robespierre leur dit : ''Je ne veux pas toucher à vos trésors.'' Par cette déclaration, et quelles que fussent ses intentions cachées, Robespierre ouvrit au capital privé la voie de domination sur la Première République française, le Directoire, puis l'Empire – et sur tous les régimes qui allaient leur succéder. »27
Robespierre aurait pu rendre tous les Français égaux en abolissant la propriété privée mais il a refusé de prendre une telle mesure, il ne voulait pas « toucher aux trésors des riches » ; donc malgré ses nombreux discours condamnant la dictature des riches, Robespierre a capitulé devant leur pouvoir, à l'image de Tsipras qui a capitulé devant la Troika pour servir les riches créanciers internationaux en faisant payer uniquement le peuple grec, Tsipras n'ayant pas voulu touché « aux trésors des riches » de son pays.
Maximilien Robespierre est mort le 28 juillet 1794.
Tsipras est né le 28 juillet 1974.
Les chiffres de ces deux dates sont exactement les mêmes car Dieu nous fait comprendre que ces deux hommes sont des réformistes et non des révolutionnaires anticapitalistes, ce qui signifie que Robespierre et Tspiras désiraient simplement réduire un peu les inégalités et non créer une égalité parfaite entre les hommes en s'attaquant au capital des plus riches ; donc à deux époques différentes, ils ont tous les deux protégé la fortune des riches, et c'est pourquoi Dieu nous fait comprendre que ces réformistes qui se font passer pour des défenseurs du peuple, sont en fait des ennemis du peuple à partir du moment où ils refusent de créer une égalité parfaite entre les hommes, en laissant les riches accaparer des fortunes.
Maximilien Robespierre est mort le 28 juillet 1794.
Tsipras est né le 28 juillet 1974.
Ils sont nés tous les deux le 209e jour de l'année.
209 = BOI
1974-1794 = 180
180 = 18 0
18 = AH = ce sont les initiales d'Adolf Hitler : le dirigeant du IIIe REICH.
0 = le chiffre 0 a la forme de la lettre O (EAU).
Dieu nous transmet ainsi le message suivant : « BOIS l'EAU de la nouvelle Alliance – en faisant la RÉVOLUTION pour mettre un terme au règne du RICHE. »
RÉVOLUTION = R ÉVOLUTION
R = 18 = AH
AH sont les initiales d'Adolf Hitler : le dirigeant du IIIe REICH (RICHE).
Le chef-lieu du département 18 est la ville de BOURGES.
BOURGE = RICHE
Il faut supprimer la lettre R au mot RÉVOLUTION pour obtenir ÉVOLUTION, donc étant donné que la lettre R symbolise le RICHE, Dieu nous révèle que nous devons supprimer le RICHE pour obtenir une véritable ÉVOLUTION, c'est-à-dire pour avoir une égalité parfaite entre les hommes afin que les peuples puissent vivre dignement. Or Tspiras et Robespierre n'ont pas engagé ce combat-là, bien au contraire.
Concernant Tsipras, dans tous les domaines, il s'est comporté en politicien bourgeois responsable. Pour trouver de l'argent, il aurait pu chercher à mettre la bourgeoisie grecque à contribution, pour cela, les mesures à prendre dépendait de lui seul, et le rapport de force lui aurait été plus favorable que vis-à-vis de la BCE ou du FMI, mais Tsipras s'est refusé à s'attaquer à la bourgeoisie grecque. Les armateurs grecs sont à la tête de la première flotte du monde, mais depuis 1953, ils bénéficient d'une exemption fiscale qui a même été inscrite dans la Constitution, Tsipras ne l'a pas remise en cause, pas plus d'ailleurs que n'a été remise en cause celle dont bénéficie l'Église qui est liée à l'État en Grèce alors que son patrimoine immobilier en fait l'un des principaux terriens du pays. Et il y a ces grandes familles richissimes – ces oligarques que Syriza dénonçait avant d'arriver au pouvoir – à la tête de grandes entreprises, contrôlant des banques, des médias, souvent associées à des multinationales étrangères. Elles contrôlent une grande partie de l'économie grecque. Ce sont ces oligarques qui grâce à leurs comptes en Suisse ou au Luxembourg, peuvent échapper à l'impôt et priver l'État grec de dizaines de milliards d'euros chaque année, mais Tsipras n'a pris aucune mesure pour les contraindre à payer, pour se saisir de leurs fortunes visibles en Grèce et de leurs biens personnels. Dès l'arrivée au pouvoir de Syriza, des milliards d'euros ont fui la Grèce sans que Tsipras ne tente de s'y opposer en décidant un contrôle sur le mouvement des capitaux. Bien des États bourgeois qui n'avaient rien de révolutionnaires ont été capables de prendre une telle mesure, mais même ce courage-là, Tsipras ne l'a pas eu. Un contrôle des changes a finalement été instauré au début du mois de juillet 2015 quand le gouvernement, réduit financièrement aux abois, a été contraint de fermer les établissements bancaires, mais à ce moment, les capitaux des plus riches avaient déjà trouvé refuge à l'étranger. Le dernier épisode avant la réédition de Tsipras a été l'organisation du referendum le 5 juillet. Tentant un dernier coup de bluff vis-à-vis des dirigeants européens, Tsipras soumis leurs exigences au vote des électeurs. Plus de 60 % d'entre eux les repoussèrent et exprimèrent une nouvelle fois un vote de dignité et de refus de l'austérité, mais pas plus que les précédentes consultations électorales, ce vote n'a entamé la détermination des dirigeants européens, au contraire, ils renforcèrent même leurs exigences afin de punir la population grecque. Ils adressèrent un ultimatum au gouvernement grec, le menaçant d'une expulsion de la zone euro, en cas de refus. Et une semaine après le referendum, le 13 juillet, Tsipras capitulait en signant un accord qui n'était rien d'autre qu'un troisième memorandum, comparable à ceux qu'il avait dénoncé avant son arrivée au pouvoir, s'engageant à son tour à imposer de nouveaux sacrifices à sa population. Pour se justifier, il a été contraint de reprendre la même argumentation que tous les dirigeants avant lui, expliquant avoir signé ce texte pour éviter le désastre au pays.28
En réformiste convaincu, Tsipras a probablement eu l'illusion qu'il allait pouvoir obtenir des concessions de ses créanciers, mais le plus grave est surtout qu'il a entretenu cette illusion parmi les citoyens qui ont voté pour lui, à aucun moment il ne les a prévenu du caractère de la lutte qu'il allait falloir engager. Pour changer leur sort, pour défendre le droit élémentaire de pouvoir vivre de leur salaire ou d'une pension de retraite correcte, les citoyens doivent se préparer à mener un combat implacable pour renverser le système capitaliste car la bourgeoisie a montré plus d'une fois dans le passé qu'elle ne reculait devant aucune méthode – depuis l'embargo économique jusqu'à l'intervention militaire – pour préserver ses intérêts. Donc tant que les peuples ne renverseront pas le capitalisme pour prendre le contrôle des richesses qu'ils produisent, ils seront soumis à la dictature des riches.
Alors nous devons dire « NON » à cette dictature et « OUI » à la révolte des peuples contre toutes les injustices, à l’insurrection civique et pacifique et à la résistance à l’oppression. Les peuples ne sont pas condamnés à l’indifférence et à l’humiliation et ils ont le pouvoir de prendre en main leur propre destin. La misère n’est pas une fatalité mais une décision politique imposée par les élites rapaces et insatiables29. L’heure est à la révolte de la plèbe, des écrasés et des révoqués contre la brutalité de la finance mondiale, c'est à-dire contre la brutalité de CESAR : le RICHE.
Tsipras a ainsi capitulé devant le pouvoir de César, le 13 juillet 2015.
2015 = 21 05
21 = U
05 = E
L'UE est le sigle de l'Union Européenne.
Le 13 juillet 2015, à travers la Grèce, Dieu nous a montré que « l'Union Européenne et la zone euro sont des constructions non démocratiques et une véritable dictature du capital qui inflige aux peuples européens des souffrances insupportables et les prive de toute autonomie, de toute souveraineté. Dans cette Europe là, les travailleurs sont ainsi transformés en esclaves condamnés à travailler sans relâche sous les ordres des créanciers, spéculateurs, usuriers et autres parasites du monde entier. Toute la construction européenne n'a qu'un seul objectif, servir les intérêts des puissants. »30
« La réalité pure et dure est que les financiers privés et transnationaux ont pris le pouvoir politique. Ces financiers qu’hier il fallait soit-disant sauver de la faillite avec les maigres deniers publics et qui depuis ont fait exploser leurs indicateurs boursiers et leurs bonus. Ces financiers qui font ployer la Grèce, la France, l’Espagne et un bon nombre de pays sous les conséquences de leur sauvetage. Ces financiers insatiables qui en veulent toujours plus et qui ne sont limités par aucune règle morale ou éthique. Ces financiers qui confondent stratégie et gains, humanité et austérité, loyauté et trahison, justice et iniquité. Ce sont en réalité ces individus qui tirent les ficelles derrière les scènes médiatiques.
Ils ne s’exposent pas – encore – en direct. Ils utilisent des personnalités politiques qui peuvent être acceptées par l’inconscient collectif du peuple qu’ils honnissent.
Pourtant ce sont eux les boss. Leur dictature est déjà en place grâce à un circuit financier unique de très haute performance et qui passe au-dessus des États-Nations. La loi nationale est la leur. Aucun vote, référendum ou autre élection ne leur résistent. Il leur suffit de fermer le robinet et le pays est asphyxié.
On a vu hier à Chypre, puis ensuite en Grèce, qu’ils ont le pouvoir de vie et de mort sur une économie nationale. Ils ont un pouvoir équivalent à celui d’une armée régulière. Ils ont le pouvoir de décréter un embargo. Rien de moins. Car aujourd’hui, il s’agit bien d’un embargo financier – et donc économique – que vivent les Grecs. Une honte absolue et innommable tant elle est méprisable.
Ces financiers sont les patrons de l’Allemagne endettée de plus de 2 170 000 000 000 d’euros. Certains ont même dit dans le cadre d’un reportage sur Arte le 28 juin 2012 qu’il fallait ajouter aux 2 000 milliards de l’époque 5 000 pour se rapprocher de la réalité, soit 270 % de son PIB de 2012 !!!
Cette fortune colossale, l’Allemagne la doit aux banques privées et centrales (qui sont aussi privatisées pour la plupart). Cette dette est partie dans des produits financiers que seuls les ordinateurs peuvent encore appréhender. Par conséquent l’Allemagne, tout comme la France, l’Italie, l’Espagne ou d’autres, ne s’appartient déjà plus. Quand elle négocie, elle est une intermédiaire entre l’industrie transnationale et les Grecs. Même la banque centrale grecque n’appartient plus au pays. C’est un hedge fund du groupe Carlyle qui en est le deuxième actionnaire. Or, c’est cette banque centrale grecque qui gère hors bilan pour 170 milliards d’avoirs grecs, dont les capitaux des malheureux retraités qui cherchent à grappiller quelques euros là où ils le peuvent.
L’embargo de la finance transnationale contre le peuple grec est un acte de guerre. Alors par pitié laissons tomber les mots ''partenaires'', ''accords'', ''aide'' etc.
Rien n’est plus faux.
Il faut parler de hold-up, d’humiliation, de crime contre l’humanité et, surtout et avant tout, de spoliation. »31
Le 13 juillet 2015 était donc symbolique :
2015 = 20 = VIN 15 = O = EAU
Tu dois ainsi choisir entre l'Alliance du VIN ou celle de l'EAU, c'est-à-dire te soumettre au pouvoir de César et vivre dans une dictature ou lutter politiquement pour le renverser afin de retrouver ta liberté en prenant le pouvoir en main.
Ce qui s'est passé en Grèce nous a montré l'impasse totale dans laquelle se trouve la pseudo extrême gauche des Tsipras et Mélenchon. Car faute de vouloir rompre avec le capitalisme et ses institutions, ils se condamnent à appliquer les mêmes politiques que les partis ultra-libéraux.
Le 25 janvier 2015, lorsque Syriza, le parti politique d'Alexis Tsipras, a remporté les élections législatives en Grèce, Jean-Luc Mélenchon fut interviewé en direct lors du journal de 20H de France 2.
Laurent Delahousse lui a demandé : « Ça fait longtemps qu'on ne vous avait pas vu avec un sourire un soir d'élection mais est-ce que vous croyez vraiment que la Grèce, pays ruiné et sans croissance, pourra imposer ses vues au reste de l'Europe ? Pour certains, c'est même un comble de simplement y penser. » Jean-Luc Mélenchon a répondu : « Et bien il faudra qu'ils s'y fassent (…) C'est un moment historique pour nous parce que cette vague en Amérique latine qui avait chassé les politiques du FMI – qui sont exactement les mêmes que celles qui s'appliquent à l'Europe aujourd'hui – est arrivé en Europe et elle se manifeste par la victoire de Tsipras. Moi, ce que j'en attends, c'est évidemment un encouragement pour les nôtres : vous voyez les gens, c'est possible de faire autrement, il faut avoir du courage et puis c'est pour l'Europe que c'est une bonne nouvelle car peut-être va t-on pouvoir tourner la page de cette Europe austéritaire, grimaçante de madame Merkel et des petits comptables bornés qui l'entourent. Voyez vous, le peuple grec est certain par son activité et son courage de relever son pays, c'est une certitude. »
Jean-Luc Mélenchon avait donc tout faux car dans le cadre du capitalisme, ce n'est pas le peuple qui dirige mais le capitaliste, par conséquent, les politiques réformistes qu'il préconise sont complètement inefficaces, et le cas de la Grèce nous a prouvé sa complète incompétence pour diriger notre pays puisque les partis qui ne sont pas décidés à combattre la bourgeoisie et les racines de son pouvoir – la propriété privée des moyens de production, l’économie de marché et la concurrence – peuvent faire les promesses qu’ils veulent, ils gouverneront inévitablement dans l’intérêt du grand capital. Donc voter pour Mélenchon revient à voter pour la droite, à l'instar des Grecs qui ont cru voter pour l'extrême gauche mais ils ont finalement dû subir une politique de droite.
Mélenchon a déclaré que s'il avait été dans le cas de Tsipras, il n'aurait pas capitulé, mais François Mitterrand, le modèle de Mélenchon, faisait le même genre de promesses quand en 1971, avant d'arriver au pouvoir, il dénonçait lors du Congrès d'Epinay : « L'argent qui corrompt, l'argent qui achète, l'argent qui écrase, l'argent qui tue, l'argent qui ruine et l'argent qui pourrit jusqu'à la conscience des hommes ». Mais une fois arrivé au pouvoir, Mitterrand a glorifié l'argent en convertissant la France au néolibéralisme, donc l'Histoire nous révèle que tous ces hommes politiques qui dénoncent le pouvoir de l'argent sans vouloir renverser la classe dominante et la racine de son pouvoir : le capitalisme – ne sont que des charlatans, des vendeurs d'illusions, qui n'apporteront aucune transformation et nous livreront à la féroce dictature du capital.
Les événements grecs sont une expérience majeure, ils ont clairement exposé le rôle de Syriza et les partis de pseudo-gauche similaires partout dans le monde, ancrés dans les classes moyennes aisées.
Nous avons ainsi pu nous rendre compte ce que fait un parti de cette pseudo-gauche quand il arrive au pouvoir. Confronté au conflit entre les exigences du capitalisme européen de l’austérité et la colère sociale des classes exploitées, Syriza a sauté dans les bras des banques.
« La résistance à l’austérité nécessitait des mesures immédiates contre l’UE et la bourgeoisie grecque : la suspension des paiements sur la dette grecque, l’imposition des contrôles des capitaux, la nationalisation des banques et des grandes industries sous le contrôle des travailleurs, un appel à des actions communes et le soutien des peuples en Europe et à l’international. Cependant, aucune de ces mesures n’était envisageable, en raison du caractère de classe et de l’orientation de Syriza.
Le parlementaire de Syriza Dimitris Tsoukalas (avec des économies personnelles déclarées en 2013 de plus de 1 million d'euros), le ministre des Finances Tsakalotos (dont le portefeuille boursier vaut plus de 500 000 euros), le ministre de l’Économie Giorgios Stathakis (426.000 euros investit avec JP Morgan), l’ancien dirigeant de Syriza, Alekos Alavanos (350 000 euros en épargne, un portefeuille d’actions et 11 biens immobiliers), et l’ancien ministre des Finances, Yanis Varoufakis (dont la femme Danae Stratou est millionnaire) ne pouvaient ni imaginer ni tolérer une rupture avec l’Union européenne. Comme le reste de l’élite dirigeante grecque, ils auraient perdu une grande partie de leurs richesses si la Grèce était sortie de l’euro et leurs actifs auraient été libellés de nouveau dans une monnaie nationale fortement dévaluée.
Personne ne peut prétendre que le résultat en Grèce est la conséquence d’un refus de la part du peuple grec de se battre : il a voté ''non'' à l’austérité et a mobilisé de larges sections de la jeunesse et de la classe moyenne derrière lui. L’obstacle central qui entravait la marche du peuple en Grèce était le rôle réactionnaire de Syriza. »32
« Les agissements de Tsipras étaient donc motivés par les intérêts de classe de la bourgeoisie grecque et des couches privilégiées de la classe moyenne supérieure représentées par Syriza.
Pour elles, le ''non'' massif au référendum du 5 juillet 2015, signifiait qu’il n’y avait pas d’alternative à une capitulation à l’impérialisme allemand et européen. Tsipras considérait les résultats du référendum – qu’il n’a ni anticipé ni souhaité – comme l’expression d’une radicalisation croissante de la classe ouvrière mobilisant derrière elle de vastes couches de pauvres et d’opprimés.
Pour les couches sociales représentées par Syriza, la perspective d’un mouvement de masse indépendant de la classe ouvrière et de tous les exploités, était mille fois plus dangereuse que les menaces de l’Allemagne et des autres pouvoirs européens.
La politique de Syriza a toujours été celle des illusions, des manœuvres au petit pied et de la mauvaise foi. Dans la mesure où il avait une stratégie, c’était de lancer des appels aux classes dirigeantes de l’Europe pour qu’elles fassent des concessions symboliques. Chaque fois qu’il se heurtait à un mur, il a battu en retraite. Chaque retraite n’a fait qu’encourager les pouvoirs impérialistes à réclamer davantage.
L’affirmation de Tsipras qu’il n’agissait que dans le but de protéger la population grecque contre une catastrophe encore plus grande était un mensonge. Il ne négociait pas le sauvetage du peuple grec, mais le sauvetage de la bourgeoisie grecque. Ce qui était plus ou moins exigé c’était que la société grecque se suicide pour sauver les intérêts de l’élite grecque aux dépens des masses grecques. »33
L'expérience grecque nous a ainsi donné un aperçu de ce qui arriverait si la pseudo extrême gauche de Mélenchon arrivait au pouvoir. Par delà leurs différences, tous ces mouvements de la prétendue gauche radicale, qui prétendent incarner une nouvelle façon de faire de la politique, ne font que proposer une nouvelle variante de réformisme. Tous prétendent que dans le cadre des institutions parlementaires, il est possible d'imposer une politique favorable aux plus pauvres, d'influer sur les choix de ceux qui dirigent le monde capitaliste, d'obtenir de leur part qu'ils respectent les droits des peuples, leurs droits sociaux, leurs droits à manger, se vêtir, se soigner, se loger. Ils se présentent comment « anti-système », mais ils défendent le système politique bourgeois en le présentant certes comme un imparfait, mais réformable, puisqu'il suffirait de voter pour eux afin que cela change ; et tous ces mouvements partagent un autre point commun : ils se gardent bien de faire appel à l'intervention des travailleurs, à leur lutte, à leur mobilisation. Ils ne parlent d'ailleurs jamais de la classe ouvrière, ni de lutte de classe, non, ils se posent en représentants du peuple, en partisans de la « vraie » démocratie. Sans même s'en rendre compte, cette gauche radicale ne fait que recycler les vieux discours usés après avoir servis pendant des décennies aux politiciens traditionnels du monde bourgeois, et nous avons pu voir en Grèce, après l'arrivée au pouvoir de Syriza, l'impasse à laquelle conduisait la politique proposée par ces partis. Le soir de sa victoire électorale, Tsipras proclamait qu'il allait en finir avec les politiques d'austérité... 6 mois plus tard, en juillet 2015, le même Tsipras capitulait complètement devant les exigences des créanciers de la Grèce en acceptant tout comme ses prédécesseurs de mettre en œuvre un plan de mesures d'austérité contre sa population. Ces leçons que nous pouvons en tirer sont valables bien au-delà de la Grèce. Dans cette période où beaucoup de travailleurs se détachent des partis réformistes, il est important de comprendre ce que représente ces mouvements qui se présentent comme une nouvelle alternative et qui ne font en réalité que de tenter de susciter de nouvelles illusions.34
Certains, au sein de l'extrême gauche, pensent que le NPA est également un parti politique bourgeois, c'est pourquoi il doit inscrire dans son programme l'instauration d'un plafonnement de revenus bien inférieur à 260 000 euros par an, accompagné d'une véritable démocratie participative qui donne les pleins pouvoirs au peuple – ce qu'il prévoit dans son programme – afin de montrer qu'il n'est pas le défenseur de la bourgeoisie, mais qu'il l'a combat, contrairement à un Mélenchon en France, Siryza en Grèce, et Podemos en Espagne, qui défendent avant tout les intérêts des riches car ils ne veulent pas toucher à la racine de leur pouvoir : le capitalisme.
Nouveau plan d’austérité, Tsipras s’exécute
Dès le 20 juillet 2015, le taux de TVA est passé de 13 % à 23 % dans la restauration, pour certaines viandes comme le bœuf et pour une série de produits (hygiène, aliments autres que produits frais, etc.). En tout, treize catégories de produits ou de services verront leur prix augmenter, sauf les médicaments et les livres.
Le 22 juillet, c’était au tour de la directive relative au redressement des banques et à la refonte du Code de procédure civile pour « accélérer les procédures judiciaires et réduire les coûts dans ce domaine ». C’est une véritable provocation et une grave menace pour la population, puisque certaines de ces procédures peuvent accélérer les expulsions de ceux qui ne peuvent pas payer leurs dettes.
Il est difficile de chiffrer l’impact de ces premières mesures sur le budget des salariés grecs, mais quelques dizaines de centimes sur de nombreux produits de consommation courante peuvent faire la différence entre la gêne et la pauvreté. Le Smic est à 580 euros mensuels, mais les salaires réels, limités par des temps partiels et les pressions des patrons, sont souvent inférieurs. L’indemnité de chômage se monte à 350 euros mensuels, pendant un an maximum. La retraite est en moyenne de 713 euros, mais ce n’est qu’une moyenne et, en raison du chômage qui touche un quart de la population et plus d’un jeune sur deux, plus de la moitié des familles vivent de la seule pension d’un de leurs membres.
Ce que la presse qualifie de « normalisation économique » se traduit par l’aggravation des pressions financières sur la population. Les experts de l’ex-Troïka (le FMI, la Banque centrale européenne et la Commission européenne) étaient de retour à Athènes pour surveiller l’application de ce plan, dont une grande partie de ceux qui l’avaient concocté, y compris le FMI, reconnaissaient cependant qu’il était intenable.35
Élections législatives en septembre 2015
Le 20 septembre 2015, avec plus de 35 % des suffrages exprimés, Syriza a remporté les législatives grecques. Tsipras est donc élu pour la seconde fois. Mais la vague d'espoir soulevée par la victoire de Syriza en janvier a laissé la place à beaucoup de désillusions.
L'abstention de 44 %, un record en Grèce, en témoigne. Et comment ne pas comprendre ceux qui ont boudé les urnes quand leur vote de juin dernier -61 % contre le programme d'austérité- a été piétiné et utilisé pour faire la politique contraire ? Quoi d'étonnant qu'ils n'aient pas eu envie de choisir quand les deux grands partis présentaient le même programme d'austérité ?
Cette désillusion est aussi présente parmi ceux qui ont voté Syriza. Ils savent bien qu'une nouvelle cure d'austérité les attend. Tout ce qu'ils espèrent désormais, c'est qu'elle soit un peu moins dure avec Syriza qu'elle ne l'aurait été avec la droite.
Aux yeux de cette fraction de l'électorat populaire, Tsipras apparaît cependant toujours comme celui le plus à même de les protéger. Et même s'il a capitulé face aux grandes puissances, ils lui sont apparemment reconnaissants d'avoir essayé de s'y opposer.
Mais pour tous ceux qui ne se résignent pas, en Grèce comme ici, il faut tirer les leçons de l'échec de Tsipras.
Tsipras a certes été le premier dirigeant grec à contester le sort imposé à son pays par les créanciers, il a même été le seul représentant des pays pauvres d'Europe à le faire. Mais il faut regarder les choses en face.
Que reste-t-il du Tsipras qui promettait d'arrêter l'austérité mortelle pour les classes exploitées de Grèce ? Que reste-t-il de celui qui voulait forcer les créanciers à relâcher leur emprise pour donner la priorité aux plus pauvres, aux travailleurs, aux retraités les plus modestes ? Une certaine image et beaucoup de paroles creuses. Car aujourd'hui Tsipras est la courroie de transmission de la purge ordonnée par l'Union européenne et le FMI. Il s'est engagé à baisser les retraites, à augmenter la TVA. Il va augmenter les impôts pesant sur les paysans, couper dans les dépenses publiques et privatiser tout ce qui peut encore l'être. Le tout, sous la tutelle de l'Union européenne.
Alors, comment en est-on arrivé là ? Comment Tsipras s'est-il battu ? Avec quelle politique, quels objectifs et quels moyens ? Tsipras n'a jamais visé la remise en cause de l'ordre capitaliste. Il n'a jamais contesté le remboursement de la dette grecque dans laquelle les classes populaires ne sont pour rien. Et, preuve qu'il ne voulait pas s'en prendre aux intérêts de la bourgeoisie, il n'a même pas mené la lutte dans son propre pays pour faire payer un tant soit peu la bourgeoisie grecque.
Il faut que les travailleurs sachent que la bourgeoisie et les dirigeants européens sont impitoyables. Ils ne feront aucune concession, ils n'admettront une remise en cause de l'austérité que contraints et forcés par une révolte sociale. La solution est dans le camp des exploités eux-mêmes, dans leur capacité à se battre et à agir d'en bas en usant de toute leur force sociale. Dans le passé, c'est cette lutte de classe qui a réussi à repousser le mur de l'argent. Ce sera la même chose à l'avenir.
Il faut se méfier comme de la peste de tous ceux qui, en Grèce comme ici, prétendent faire le bien des travailleurs sans être prêts à combattre les intérêts de la bourgeoisie et sans expliquer que la classe ouvrière n'obtiendra rien sans se battre.
Tsipras fait partie de ces faux-amis des classes exploitées. Et que sa victoire ait été accueillie favorablement par tous les dirigeants européens le montre assez. Depuis que Tsipras s'est soumis à leur diktat, il est passé du rang de bête noire de l'Europe à celui d'homme politique « responsable » et « crédible ». Avec ces élections, tous les dirigeants, de Hollande à Merkel, misent sur Tsipras et sa capacité à « stabiliser » le pays, c'est-à-dire à imposer cette énième cure d'austérité.
Eh bien, espérons qu'ils se trompent ! Espérons que le monde du travail ne se laissera pas faire. Espérons que les travailleurs victimes du chômage et de l'abaissement de leur niveau de vie, les retraités qui vont subir la baisse de leur pension, les paysans qui vont voir leurs taxes doubler, réagiront.36
Les affameurs
Le 24 mai 2016, une nouvelle réunion sur la dette grecque se tient à Bruxelles. Les ministres des Finances de la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI) devaient dire si les nouveaux sacrifices imposés à la population remplissaient les conditions nécessaires à l’obtention par le gouvernement d’une tranche de financement de 11 milliards d’euros.
Ces sacrifices qui étaient annoncés depuis quelques semaines étaient très lourds : hausse des impôts directs, de la TVA, taxes supplémentaires sur le tabac, les carburants, le fuel, Internet, etc. Les privatisations devraient s’accélérer, dépouillant un peu plus l’économie du pays puisque les secteurs les plus rentables, comme les aéroports régionaux ou l’organisme des paris sportifs, ont déjà été cédés à des prix bradés. Salaires et pensions sont rognés chaque jour davantage. Les secteurs publics, l’enseignement, la santé, la sécurité sociale sont dévastés par les économies. Mais cela n’a pas empêché les créanciers d’exiger, en plus des mesures d’austérité, l’adoption par le gouvernement grec d’un mécanisme entraînant une baisse automatique des dépenses de l’État, au cas où il ne réaliserait pas les économies prévues. Cette nouvelle clause a été respectée une fois de plus par le gouvernement Tsipras, sous prétexte de voir non pas la fin de la dette, mais son allègement.
Si ces 11 milliards d’euros sont effectivement versés, plus de 7 milliards serviront à rembourser les créanciers dont la Banque centrale européenne (BCE) et le FMI. Un peu plus de 3 milliards permettront à l’État de payer ses factures à diverses entreprises. Après tout cela seulement, les créanciers discuteront de l’aménagement de la dette. Le FMI et les États européens avancent chacun leur proposition : la réduction du montant de la dette ou l’extension de la durée de remboursement jusqu’en 2080 au lieu de 2060. Ces dates à elles seules montrent l’ampleur et l’absurdité du problème.
Les créanciers ont décidé qu’il n’y aurait aucune solution viable pour la population : pour eux les travailleurs grecs doivent payer à l’infini et payer infiniment plus cher que ces États riches quand ils remboursent leur propre dette. La France, par exemple, rembourse certaines de ses dettes à un taux zéro voire négatif.
Plus on est pauvre, plus on paye et les créanciers veulent faire la démonstration qu’une dette aux banques doit être payée quoi qu’il arrive, quitte à appauvrir sans fin une population déjà pauvre.37
Derrière l’austérité, le génocide ?
Et si l’austérité imposée à la Grèce par l’oligarchie financière servait une politique malthusienne de réduction de sa population ? Cette hypothèse a priori délirante trouve des arguments dans le démantèlement du système de santé publique grec qui a déjà fait des milliers de victimes et qui, poussé à son terme, privera de couverture maladie un nombre considérable de personnes. De fait, la population grecque diminue et a déjà perdu 350.000 habitants entre 2007 et 2014. On sait par ailleurs que la Grèce n’est qu’un terrain d’essai et cette expérience dévastatrice est destinée à être généralisée à l’échelle de l’Europe, puis du monde. Purger la population d’une partie de ses éléments est en réalité nécessaire à l’oligarchie mondialiste pour résoudre un problème démographique crucial pour sa domination : comment la minorité qu’elle constitue peut exercer sa dictature contre des populations en extension continue et soumises à des conditions de vie toujours plus dégradées ? Les élites mondialistes ne cachent pas leurs projets : au contrôle des masses par puçage électronique se combineront les politiques malthusiennes de réduction de la population mondiale.
Bienvenue en Grèce, laboratoire européen du « capitalisme du désastre » où sont testées les limites de la résistance humaine : un taux de chômage (officiel) à 28 %, un tiers de la population vivant sous le seuil de pauvreté, plus d’un tiers sans couverture maladie, des services publics en déliquescence laminés par des cures d’austérité draconiennes, un patrimoine public (sites archéologiques, îles, forêts, aéroports, compagnie de gaz ou d’électricité, …) bradé pour une bouchée de pain à des sociétés privées… et une population à bout se souffle, devenue incapable de se défendre. La raison de cette capitulation ? Le traumatisme provoqué par la violence de la crise imposée au peuple grec par l’oligarchie bancaire, sapant toute capacité de résistance à la destruction systématique de la sphère publique : attendre une crise de grande envergure, puis, pendant que les citoyens sont encore sous le choc, vendre l’État morceau par morceau, à des intérêts privés avant de s’arranger pour pérenniser les « réformes » à la hâte est un bon résumé de ce qu’ont subi les Grecs. Ce véritable coup d’État financier a nécessité plusieurs phases de préparation.
Cible stratégique de la politique de la troïka : le système de santé publique. Son démantèlement est en cours avec une énième réforme qui aggravera encore la situation sanitaire du pays. Le journal britannique The Lancet en dresse un tableau effrayant : une espérance de vie en baisse de trois ans, un taux de natalité qui a régressé au niveau des années 1950, un taux de mortalité infantile qui a augmenté (officiellement) de moitié, près de 20 % d’enfants qui naissent avec un poids inférieur à la normale, 21 % de morts nés et 40 % de suicides en plus depuis le début de la crise. Bénéfice immédiat pour l’oligarchie : l’ouverture du marché de la santé aux assurances privées dont les bénéfices en 2012 ont cru de 20 % par rapport à la période antérieure à la crise. Mais derrière cette recherche de rentabilité à court terme se cache un projet à moyen terme : faire diminuer la population en la privant d’accès aux soins médicaux. Cette gestion malthusienne au service de la gouvernance globale est expliquée par les oligarques eux-mêmes qui s’appuient souvent sur la théorie du réchauffement climatique pour la justifier.
Appliquée à la Grèce, la stratégie de l’élite pour faire plier le peuple puis le faire mourir à petit feu peut se résumer très simplement :
Première étape : plonger la population grecque dans la misère après avoir préalablement fait entrer le pays dans la zone euro. C’est ce à quoi s’est employée activement la banque Goldman Sachs en maquillant les comptes de la Grèce pour sous-estimer ses dettes et ses déficits déjà élevés. Cela a permis le déclenchement d’une crise de la dette européenne qui a étranglé financièrement la Grèce par une montée de ses taux d’intérêt et s’est étendue à d’autres États. Face au risque de défaut souverain, les investisseurs imposent des taux d’emprunt impraticables à la Grèce, qui ne peut alors plus se financer. Ces plans successifs sont assortis de conditions drastiques d’austérité, mettant en péril l’équilibre social du pays. La sécurité sociale part en lambeaux, le ramassage des ordures n’est plus assuré, les musées ferment les uns après les autres, la télévision publique n’émet plus, les livres disparaissent peu à peu des écoles, les enfants tombent d’inanition… Les salaires du privé ont baissé de moitié, le SMIC est ramené à 586 euros bruts, faisant tomber le salaire moyen à 803 euros en 2012 puis en 2013 à 580 euros, soit l’équivalent du salaire moyen chinois. La Grèce est désormais considérée comme un pays du Tiers-Monde.
Tous les prêts octroyés à la Grèce ont été d’autant moins susceptibles de faire redémarrer son économie qu’ils ont été en grande partie captés par l’oligarchie financière : les banques grecques (pour 58 milliards), les créanciers de l’État grec (pour 101 milliards), la plupart des banques et fonds d’investissement ont reçu l’essentiel des aides débloquées par l’UE et le FMI depuis 2010, soit 207 milliards d’euros. Les trois-quarts de l’aide attribuée n’ont pas bénéficié aux citoyens mais, directement ou indirectement, au secteur financier. Seuls 46 milliards ont servi à renflouer les comptes publics – et toujours sous forme de prêts, tandis que dans le même temps 34 milliards ont été versés par l’État à ses créanciers en intérêt de la dette.
Deuxième étape : une fois la Grèce mise à genoux, le démantèlement du système de santé, justifié pour raison d’économies, peut commencer avec les réductions drastiques des financements publics qui réduiront l’offre de soins. Le budget des hôpitaux publics a diminué de moitié entre 2010 et 2014 et le personnel du secteur public de santé a été massivement licencié. Les conséquences : fermetures de services hospitaliers, diminution des effectifs et des salaires, manque de matériel et de médicaments, exil du personnel médical vers le secteur privé, fuites des cerveaux à l’étranger (7000 médecins ont déjà quitté la Grèce depuis 3 ans) et arrêt progressif de la recherche médicale. Le président de l’Union des médecins hospitaliers de Grèce (OENGE), Dimitris Varnavas, a qualifié de « bombe sanitaire » la situation de pénurie de personnel dans le Système National de Santé (ESY) et dans l’Organisation Nationale des Services de Santé (EOPYY).
Troisième étape : privatiser l’assurance maladie afin de priver d’accès aux soins une part croissante de la population, le poids des dépenses de santé étant alors supportés par les malades eux-mêmes qui deviennent trop pauvres pour se soigner. Les dépenses de l’État pour la couverture maladie ont diminué de moitié entre 2010, celui des investissements publics pour l’achat de médicaments dans les mêmes proportions alors que les besoins ne cessent d’augmenter, paupérisation et maladie allant souvent de pair. Près de 30 % des Grecs vivent désormais sans couverture sociale. La pauvreté endémique combinée à la privatisation de la santé a des effets catastrophiques en termes d’accès aux soins, notamment pour les milliers d’enfants de parents non assurés qui ne peuvent même plus être vaccinés et se retrouvent de ce fait exclus de l’école. C’est le système de soins de santé primaires qui se voit aujourd’hui menacé de liquidation pure et simple avec la fermeture de la totalité des centres de santé. De plus en plus de malades meurent, faute de soins, en particulier ceux atteints d’un cancer qui sont livrés à eux-mêmes et ne reçoivent de traitement qu’en phase avancée. Le ministre de la Santé Grec a bien résumé le principe de sa politique : ceux qui ne s’adaptent pas, meurent.
L’expérience grecque est destinée à être généralisée à l’échelle de l’Europe entière grâce à la crise de la dette, providentielle pour les élites, qui paralyse la capacité de résistance des populations à la libéralisation totale des services publics. Cela fait au moins 20 ans que l’oligarchie attendait ce moment :
« La fenêtre d’opportunité durant laquelle un ordre mondial pacifique et indépendant peut être construit, ne sera pas ouverte très longtemps. Nous sommes à l’orée d’une transformation globale. Tout ce dont nous avons besoin est une crise majeure appropriée et les nations accepteront le Nouvel Ordre Mondial. »
(David Rockfeller, 23 septembre 1994).
Nous y sommes. Et quand l’Europe se sera effondrée économiquement sous l’effet de cette « stratégie du choc » , les victimes de ces purges préventives seront autant de révoltés en moins que l’oligarchie devra écraser pour maintenir sa domination. La Russie post-soviétique est un bon exemple de ce genre de bouleversement : un des effets de la « thérapie de choc » de Boris Elstine a été de faire baisser l’espérance de vie des russes passée de 69,5 ans en 1988 à 64,5 ans en 1994 de même que la fécondité (de 2,1 à 1,4 enfants par femme), provoquant une hémorragie continue de la population, qui a perdu 5 millions d’habitants entre 1988 et 2008. En Grèce, près de 120.000 personnes sont décédées en 2012, un record depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Si une réduction de 80 % ou même 50 % de la population à l’échelle du monde peut paraître excessive, et en l’état invérifiable, une chose est sûre : le nombre de personnes sacrifiées sur l’autel de l’austérité ne cessera de croître au cours des prochaines années.38
Le surendettement de la Grèce et les dépenses Olympiques
Dès 2004, des analystes grecs s'inquiétaient du coût et des emprunts causés par l'organisation des jeux olympiques à Athènes. Ainsi, le journaliste Filippos Syriagos s'alarmait du « cycle infernal qui consiste à recourir, chaque fois, à de nouveaux emprunts, à gaspiller des montagnes d’argent dans des investissements complètement improductifs comme les installations sportives ou sécuritaires ».
Le total des dépenses publiques engendrées par les jeux olympiques s'élèvent officiellement à 11 milliards de dollars. D'autres estimations rapportées par le journal Die Zeit portent ce chiffre à plus de 20 milliards d'euros. Les dépenses publiques ont été essentiellement financées par l'emprunt. Les Jeux Olympiques entraînent des endettements qui courent sur des années, les retours sur investissements ne sont pas à toujours à la hauteur des investissements et si une ville comme Montréal a dû mettre 30 ans pour éponger ses dettes suite aux jeux de 1976, il est possible que le coût de l'organisation des jeux ait été tout simplement trop élevé pour les capacités d'un pays moins riche et moins peuplé comme la Grèce. Pour l'économiste Jason Manolopoulos, ils se sont avérés « ruineux ». La majeure partie des constructions sportives a été abandonnée et a donc été financée en pure perte. L'entretien d'infrastructures aussi gigantesques se révèle lui aussi très coûteux.
La corruption de hauts fonctionnaires et de politiciens par des entreprises grecques et étrangères aurait joué un rôle dans l'explosion des coûts.
Alors que le déficit budgétaire était de 3,7% du PIB, il double pour atteindre 7,5% l'année des jeux olympiques. Les dettes de l'État passent de 182 à 201 milliards d'euros. Ce sont bien les Jeux Olympiques qui ont surendetté la Grèce et préparé la crise de la dette publique grecque.39
En 1896, Georges AVEROFF a financé les Jeux Olympiques d'Athènes, et le 13 juillet 2015, le jour de l'anniversaire de Jules César, le grand capital a fait capituler la démocratie grecque.
AVEROFF = AVE OFF
Dieu nous demande de ne plus dire « AVE CESAR » le jour de l'élection présidentielle car il ruine les finances de notre pays et envoie une partie du peuple à la morgue pour obtenir le remboursement de ses dettes.
En 2015, les 315 milliards de la « dette » grecque, dont les 40 milliards donnés par la France aux fonds européens, ont essentiellement servi aux banques d’Europe de l’Ouest, avec à leur tête les banques françaises, pour se rembourser des prêts consentis dans la dernière décennie, avec la bénédiction de la Banque centrale. Auparavant, c’étaient les contrats de ventes d’armes et des Jeux Olympiques d’Athènes qui avaient profité aux principaux groupes capitalistes européens.
Cette « dette » n’a évidemment jamais profité au peuple grec qui n’a aucune raison de la rembourser. Ce sont au contraire les groupes capitalistes européens qui ont extorqué ainsi des milliards.
Alors arrêtez de dire « AVE César » : ne votez plus pour le règne du RICHE capitaliste qui ruine les finances de tous les pays du monde, entraînant ainsi des conséquences dramatiques pour une partie de la population.
En Grèce, près de 30 % de la population vit désormais sans couverture sociale. De fait, la population grecque diminue et a déjà perdu 350 000 habitants depuis 2007.
Le journal britannique The Lancet dressait un tableau effrayant de la situation entre 2008 et 2015 : une espérance de vie en baisse de trois ans, un taux de natalité qui avait régressé au niveau des années 1950, un taux de mortalité infantile qui a augmenté (officiellement) de moitié, près de 20 % d’enfants qui naissaient avec un poids inférieur à la normale, 21 % de mort-nés et 40 % de suicides en plus depuis le début de la crise. Bénéfice immédiat pour l’oligarchie : l’ouverture du marché de la santé aux assurances privées dont les bénéfices en 2012 ont cru de 20 % par rapport à la période antérieure à la crise. Mais derrière cette recherche de rentabilité à court terme se cache un projet à moyen terme : faire diminuer la population en la privant d’accès aux soins médicaux.40
L’austérité imposée à la Grèce par l’oligarchie financière est donc criminelle et cette austérité trouve notamment son origine dans l'organisation des Jeux Olympiques de 2004 qui ont contribué au surendettement de la Grèce et ainsi entraîné les mesures d'austérité actuelles qui montrent au grand jour le vrai visage du nazi-capitalisme.
En 2004, Dieu a mis en lumière la Grèce car le pays organisait les Jeux Olympiques d'été à Athènes, et en football, la Grèce a remporté le Championnat d'Europe à la surprise générale en battant en finale le pays organisateur, le Portugal, sur le score de 1 à 0.
Ce n'est pas un hasard si la Grèce a été le centre du monde en 2004 puisque c'est la seule année de l'histoire de l'humanité où les 4 chiffres correspondent dans l'ordre à la date de naissance d'Adolf Hitler.
Hitler est né un 20 04 (20 avril).
La Grèce est le berceau de la démocratie donc Dieu a mis en lumière la Grèce en 2004 pour nous faire comprendre que nous votons à chaque élection pour Adolf Hitler car le nazi-capitalisme extermine des millions d'êtres humains chaque année.
Adolf Hitler exerce un pouvoir totalitaire et nous en avons eu la preuve en Grèce lorsque les nazi-capitalistes n'ont pas respecté le SHOAH démocratique des citoyens, par conséquent, les Grecs sont soumis au diktat de la Troika ce qui a notamment pour résultat d'augmenter le taux de mortalité infantile et le nombre de suicides dans le pays. Le nazi-capitalisme est un système économique criminel et nous risquons de subir un jour la même situation que les Grecs si nous continuons à voter pour Adolf Hitler à chaque élection présidentielle.
Dans les pays du Tiers Monde, les victimes du génocide de la faim n'ont plus de GRAISSE sur le corps car les nazi-capitalistes dévorent leur chair pour s'ENGRAISSER de profits.
GRAISSE = GRÈCE
Dieu nous fait comprendre que les habitants du Tiers Monde n'ont plus de GRAISSE sur le corps parce que nous votons pour le règne du capitalisme cannibale – qui permet à nos multinationales de piller les richesses du Tiers Monde en affamant ainsi des centaines de millions d'êtres humains.
La démocratie est née en GRAISSE sur l'île DE CHIOS.
DE = 4+5 = 9
9 = I
CHIOS+I = CHOISI
Dieu nous révèle que nous avons CHOISI de voter pour Adolf Hitler, et les signes ne mentent pas. Ces dernières années, nous avons bel et bien CHOISI de ne pas contraindre l'entreprise TOTAL à reverser ses 10 milliards d'euros de bénéfices annuels aux pauvres du Tiers Monde, qui auraient permis de sauver la vie de millions d'êtres humains chaque année. Nous avons la preuve que nous vivons dans un régime TOTALITAIRE car lorsque le PDG de TOTAL est mort, il a été glorifié par la classe politique et les médias alors que c'était un criminel qui aurait dû être jugé pour crimes contre l'humanité si nous ne vivions pas sous un régime TOTALITAIRE qui lobotomise le CERVEAU des citoyens depuis qu'ils sont bébés.
N'oubliez pas le principal message que Dieu nous transmet : RICHE = REICH.
C'est le RICHE qui a obligé le peuple grec à subir des mesures d'austérité meurtrières et c'est le RICHE qui pille les richesses du Tiers Monde, donc Dieu nous fait comprendre que nous vivrons sous le IIIe REICH tant que le RICHE aura les pleins pouvoirs.
Le RICHE extermine majoritairement les affamés, c'est la raison pour laquelle Dieu associe la date de naissance d'Adolf Hitler (2004) à la GRAISSE.
En 2004, lors de la finale du Championnat d'Europe de football, remporté par la GRAISSE, l'unique buteur du match, Angelos Charistéas, a marqué à la 57e minute.
Le chef-lieu du département 57 est la ville de METZ.
En cuisine, un METS est un plat ou un aliment préparé, servi lors d’un repas.41
Dieu nous fait clairement comprendre que les enfants du Tiers Monde sont exterminés parce qu'ils n'ont pas de METS à leur table, c'est pourquoi, avant de mourir, ils n'ont plus de GRAISSE sur le corps. Les responsables sont les capitalistes qui ont pillé les richesses de leurs pays, soutenu leurs dictateurs, et leur ont fait subir quotidiennement le poids de la DETTE.
DETTE = DIETE
La DIETE est un régime alimentaire particulier.
La DETTE des pays pauvres les soumet aux créancier internationaux (FMI, club de Paris, Banque mondiale...). Cette soumission se traduit par une généralisation et accentuation des politiques d'ajustement structurel dont notamment l'accélération des privatisations, ce qui entraîne la dégradation de l'enseignement et de la santé – aboutissant à l'augmentation du chômage et du nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté absolue. Le FMI impose également l'abolition du « prix maximum » de quelques produits alimentaires de haute nécessité qui jette dans la malnutrition des millions de familles pauvres.
Les nazi-capitalistes mettent ainsi les pauvres du Tiers Monde à la DIETTE afin de s'enrichir en les faisant payer les intérêts de la DETTE, et la DIETTE tue alors des millions d'enfants chaque année en les empêchant de recevoir les nutriments indispensables à leur survie.
La majorité des électeurs dans le monde vote ainsi pour un système économique qui permet au RICHE capitaliste d'enlever les METS de la table à manger de centaines de millions d'enfants dans le monde. Ce système économique est tout simplement ignoble.
Lorsque j'ai écrit ces lignes, le maire de METZ était Dominique GROS. Actuellement, son successeur est François GROSDIDIER.
GROSDIDIER = GROS
Dieu nous fait comprendre que les enfants du Tiers Monde ont la peau sur les OS afin que le capitaliste s'enGRÈCE de profits.
Nous vivons la pire période de l'histoire de l'humanité et c'est la raison pour laquelle Dieu nous dit fréquemment à travers les signes que le PIRE EST NÉ. D'ailleurs, le joueur de football ROBERT PIRES, champion du monde avec l'équipe de France en 1998, a été formé au club de METZ, car Dieu nous révèle que nous vivons la PIRE période de l'histoire de l'humanité puisque nous votons pour un système économique qui permet à une minorité de la population de DÉROBER la nourriture des pauvres en les laissant mourir de faim.
ROBERT = ROBER T
T = 20
Nous laissons le riche DÉROBER la nourriture de millions d'enfants, notamment parce que nous ne voyons jamais lors du journal de 20H les cadavres de ces millions d'enfants qui meurent de faim chaque année. Il est probable que si vous aviez vu leurs cadavres lors du journal de 20H, vous auriez eu de la compassion pour eux, comme vous en avez eu pour les victimes des attentats du 13 novembre 2015. Lorsque vous avez vu à la télévision, les corps des victimes étendus par terre, vous avez voulu combattre Daech car vous aviez la rage, et si vous aviez vu les cadavres des millions d'enfants morts de faim, vous auriez probablement voulu combattre le nazi-capitalisme et l'inégale redistribution des richesses. C'est pourquoi le RICHE qui contrôle les médias ne vous montre jamais les cadavres de ces millions d'enfants.
Dominique GROS, l'ancien maire de Metz, est né à RIOM le 2 janvier 1943 (2 1 1943).
2x1x1943 = 3886
Le département 86 est celui de la VIENNE.
VIENNE est la capitale de l'Autriche, le pays de naissance d'Adolf Hitler.
Le département 38 est celui de l'ISÈRE.
ISÈRE = MISÈRE
Dieu nous fait comprendre à travers Dominique GROS, qu'il y a de la MISÈRE dans le monde car le RICHE s'ENGRAISSE de profits, donc nous vivrons toujours sous le IIIe REICH tant que le RICHE n'aura pas disparu.
Vous préférez quoi ? Que le RICHE disparaisse ou que la MISÈRE disparaisse ? Que les plus RICHES puissent continuer à accaparer plus de 75 000 milliards de dollars ou alors leur prendre cette fortune des mains pour permettre à des milliards d'êtres humains de sortir de la pauvreté et ainsi sauver la vie de millions d'entre eux chaque année ? Vous répondrez à cette question le jour de l'élection présidentielle et Dieu vous verra dans le secret de l'isoloir alors ne faites pas le mauvais SHOAH.
Le buteur de la Grèce lors de la finale du Championnat d'Europe en 2004, s'appelle ANGELOS CHARISTEAS.
ANGELOS = ANGE
CHARISTEAS = CHARITE
La CHARITÉ est une vertu qui porte à désirer et à faire le bien de son prochain. C'est un acte inspiré par l'amour du prochain, un bienfait, une aumône.42
Dieu insiste pour nous faire comprendre que nous devons apporter la nourriture aux pauvres, en partageant équitablement nos richesses avec eux, pour qu'ils puissent vivre dignement et surtout survivre.
Tu deviendras un ANGE si tu suis à la lettre le message de Dieu.
La Grèce a donc remporté le championnat d'Europe de football en 2004 grâce à but marqué par Angelos Charistéas en finale.
2004 = Adolf Hitler est né un 20 04 (20 avril).
Angelos Charistéas est né le 9 février 1980 (9 2 1980).
9x2x1980 = 35640
35640 = 30 4 56
Adolf Hitler – le dirigeant du IIIe REICH – est mort un 30 4 (30 avril) à l'âge de 56 ans.
À travers ANGELOS Charistéas, Dieu nous fait ainsi comprendre que pour devenir des ANGES, la nouvelle Alliance de LO nous impose de signer l'arrêt de mort du RICHE – en votant pour le partage équitable des richesses de la Terre – afin de mettre un terme à la misère dans le monde.
Le roi Alexandre 1er de Grèce est mort, mordu par un SINGE, en 1920, soit 84 ans avant l'année 2004.
SINGE = SIGNE
Le chef-lieu du département 84 est Avignon dont la maire est Cécile HELLE.
« HELL » signifie « ENFER » en anglais.
Dieu nous envoie ce SIGNE afin de nous faire comprendre que des milliards d'êtres humains vivent un ENFER parce que nous votons pour Adolf Hitler le jour de l'élection présidentielle. Nous habitons alors sur la planète des SINGES étant donné que ce monde est inhumain.
Angelos Charistéas, le buteur de la Grèce lors de la finale, a signé avec le club d'Avignon en 2010.
AVIGNON = 84 = ENFER
Tu iras en ENFER si tu votes pour un système économique qui permet à une minorité de la population mondiale d'accaparer la majeure partie des richesses de la Terre, alors bats-toi pour récupérer ces richesses afin de les partager avec les plus démunis. Si tu suis les SIGNES, tu deviendras un ANGE.
84 ans avant les Jeux Olympiques, le roi ALEXANDRE 1er a ainsi été mordu par un SINGE.
SINGE = SIGNE
ALEXANDRE = LEX ANDAR
« LEX » signifie « LOI » en latin.
« ANDAR » signifie « MARCHER » en espagnol.
84 ans après la mort du roi Alexandre 1er, lors des épreuves d'athlétisme des Jeux Olympiques d'Athènes, la LOI était de COURIR le plus vite possible pour remporter l'or.
Le diable dirige actuellement le monde car les capitalistes mènent une COURSE effrénée pour remporter de nouveaux MARCHÉS.
Par exemple, en février 2015, la France a vendu 24 avions Rafale à l'Égypte.
24 se prononce 20 4.
Adolf Hitler est né un 20 4.
Le gouvernement s'est alors félicité qu’avec ce contrat « les ventes d’armement de la France devraient en 2015 dépasser les 10 milliards d’euros ».
Les médias ont aussitôt pris le relais de cette euphorie, à commencer par Le Figaro qui a consacré une double page à ce contrat – ce qui n’est pas surprenant, quand on sait que ce journal appartient au groupe Dassault, fabricant du Rafale.
Les principaux syndicats de Dassault-aviation, notamment dans les usines du Sud-Ouest où est fabriqué l’avion, n'étaient pas à la traîne des commentaires favorables, en les axant sur la sauvegarde de l’emploi. Un élu CGT de Biarritz s'est félicité du fait que « la production devrait être totalement réalisée en France », tandis qu’un responsable de la CFDT estimait de son côté que « seul un second contrat pourrait véritablement changer la donne ».
Voilà qui prouve, s’il en était besoin, que l’on vit dans le monde de fous qu’est la société capitaliste. C’est à qui applaudira le plus fort la vente d’engins de mort et de destruction. Des milliards sont gaspillés dans leur fabrication, pour le seul profit des marchands d’armes, légaux ou non. Quels progrès ne pourrait-on réaliser avec cet argent pour améliorer la vie des hommes dans tous les domaines : la recherche médicale, la construction de logements et d’hôpitaux, le développement des infrastructures, de l’éducation, etc., à commencer par les régions du globe les plus défavorisées ?
Mais l’argent, l’intelligence humaine, le savoir-faire des ingénieurs et des ouvriers, qui ont permis d’atteindre un haut niveau de technologie, sont dévoyés pour fabriquer des armes ayant pour seul objectif de raser des villes et de massacrer des peuples.43
Ce contrat conclu avec l'Égypte, n'était pas suffisant aux yeux des nazi-capitalistes, ils espéraient remporter de nouveaux marchés dont notamment un contrat avec l'Inde portant sur l'achat de 126 avions Rafale, et leur course au profit était particulièrement révoltante car l'Inde est le pays où les enfants sont le plus nombreux à mourir de faim et de maladies (plus d'un million de décès chaque année).
Le gouvernement, une bonne partie de la classe politique et les médias, c'est-à-dire la bourgeoisie et les capitalistes, espéraient ainsi que le gouvernement indien dépense 12 milliards d'euros dans l'achat d'engins de mort alors qu'il suffisait de 20 milliards d'euros par an pour éradiquer la malnutrition dans le monde. C'est-à-dire que la vie de millions d'enfants aurait pu être sauvée si le Premier ministre Indien avait décidé d'investir ces milliards pour sauver la vie d'une partie de son peuple plutôt que d'acheter des engins de mort inutiles, mais au lieu de lui faire la morale en dénonçant publiquement son SHOAH criminel d'acheter des avions de chasse, la France a employé tous les moyens pour lui vendre ses propres avions condamnant ainsi des millions d'enfants indiens à mourir de faim.
Chaque nation COURT pour remporter des MARCHÉS afin d'enrichir une minorité de capitalistes et le résultat est le massacre de millions de vies humaines.
Les nazi-capitalistes français ont été un peu déçus au mois d'avril 2015 quand le Premier ministre indien a confirmé que son pays entendait se porter acquéreur du Rafale, car le contrat portait désormais sur 36 avions au lieu des 126 prévus, ce qui représentait tout de même un montant de 5 milliards d'euros soit une somme suffisante pour sauver la vie de plus d'un million d'enfants indiens, mais cette information-là, les journaux télévisés se sont bien gardés de la révéler à des millions de téléspectateurs ; au contraire, après l'annonce du Premier ministre indien, ils ont salué la 4e place de la France dans le marché mondial des armes...
Nous vivons bel et bien à la pire période de l'histoire de l'humanité, celle du règne du nazi-capitalisme où des millions d'êtres humains sont exterminés dans l'indifférence générale, à cause de la cupidité d'une minorité de la population mondiale et de l'ignorance de la majorité des citoyens qui ne se rendent pas compte qu'ils vivent aux pires heures du IIIe REICH.
Les Jeux Olympiques de 2004 ont été organisés dans la ville d'ATHÈNES.
ATHÈNES = ATHÉ HAINE
Une personne ATHÉE ne croit pas en Dieu.
Dieu nous fait comprendre que sans lui pour nous guider, nous votons pour l'extermination de notre prochain donc c'est la HAINE qui règne sur la Terre. La majeure partie des citoyens des pays occidentaux sont convertis à la religion du dieu Argent dont le dogme soutient que l'enrichissement démesuré d'une minorité de la population donne des « ailes » au plus grand nombre en lui apportant la prospérité. Pourtant, Dieu nous a révélé à travers Jésus que les RICHES n'iraient pas au paradis étant donné qu'ils sont cupides et égoïstes : nous devions alors nous méfier d'eux, or la religion du dieu Argent leur a donné le pouvoir entre les mains et c'est pourquoi nous vivons sous le IIIe REICH, car au-delà de voler la nourriture des pauvres, le RICHE a pris le contrôle de l'Éducation nationale et des médias en imposant ainsi son idéologie. Par conséquent, il a mis en place un régime totalitaire qui empêche les citoyens de se rendre compte que sa cupidité maintient dans la misère des milliards d'êtres humains et en extermine des millions chaque année.
L'idéologie capitaliste est l'une des pires de l'histoire de l'humanité et ses victimes sont bien plus nombreuses que celles du « communisme » et du nazisme réunis, donc l'article suivant vous permettra de mieux comprendre la vraie nature du système économique pour lequel vous votez tous les 5 ans.
Les crimes du capitalisme
On a beaucoup parlé des crimes du soi-disant communisme d'URSS, de Chine ou de Cuba et des crimes du nazisme... Le capitalisme, lui, perpétue ses crimes, encore de nos jours et sous nos yeux !
Avant de commencer, nous nous devons de rappeler aux personnes qui l'ignoreraient encore quelles sont les bases fondatrices du capitalisme.
Le principe du capitalisme est terriblement primaire (pour ne pas dire "primitif") :
D'après le dictionnaire (le Larousse, forcément orienté, car le capitalisme sert ses intérêts en tant qu'entreprise), le capitalisme est un "système économique et social fondé sur la propriété privée des moyens de production et d'échange" et dont "le mobile essentiel est la recherche du profit, qui trouve sa contre partie dans le risque. "
Le capitalisme étant né dans un contexte de partage inégal des richesses (résultant lui-même de l'acquisition par la force -les guerres et les ordres royaux- des richesses d'autrui -confiscation des terres, bétail, champs, etc...) et, donc, des chances, "la propriété privée des moyens de production" n'est donc que le meilleur moyen de conserver les acquis respectifs : la richesse et les moyens pour les riches et la misère, la faim et la maladie pour les pauvres.
Drôle de système qui trouve sa subsistance dans l'injustice et le mépris, la misère et l'exploitation de l'autre et qui s'acoquine avec la mafia !!
Du coup, les pauvres ne possédant rien (ou si peu) sont assuré-es de rester TOUJOURS sur la touche, condamné-es à la misère, la souffrance, la maladie et/ou la mort alors que d'autres auront trois à quatre fois plus de moyens que nécessaire pour vivre confortablement ! Et bien sûr, ces personnes n'égaliseront jamais, ne feront jamais preuve de solidarité avec d'autres humain-es . Elles préféreront conserver leurs privilèges, leur "propriété privée des moyens de production et d'échange". Elles auront dès lors toutes les chances de faire davantage de profits, gagner davantage d'argent...
"Ce n'est pas vrai, vous insurgerez-vous, nous sommes le pays avec la meilleure couverture sociale du monde !"
D'abord, cette fameuse couverture sociale, nous ne la devons pas au capitalisme mais aux luttes sociales menées par les anti-capitalistes (communistes, anarchistes, etc...), ensuite, depuis que la droite est au pouvoir, on voit bien qu'elle essaie de mettre fin à ces acquis. Elle ne les a JAMAIS voulu. Ils ne viennent pas d'elle (et d'ailleurs, avec l'UMP et le PS nous les perdons !)
"le mobile essentiel est la recherche du profit, qui trouve sa contre partie dans le risque" ...
Quel risque ? Le risque pour les salarié-es est d'être licencié-es. Les patron-nes, qui engrangent des bénéfices ÉNORMES sur le dos de leurs employé-es, ont largement de quoi voir venir et s'en tireront TOUJOURS à bon compte. Mais cette situation de crise ne peut que très rarement survenir car les patron-nes font TOUJOURS du profit et procèdent aux licenciements massifs, à la délocalisation de leur entreprise alors que tout va bien et que l'entreprise est en pleine ascension.
Où est le risque alors ?!!
"Le capitalisme classique correspond à un type d'économie décentralisée, dans lequel la coordination entre la production et la consommation résulte du comportement libre des entreprises et des consommateurs sur un marché concurrentiel régi par la loi de l'offre et de la demande agissant en fonction d'un calcul économique visant à l'obtention du profit maximal." (Larousse)
Le tourisme est un apport important du capitalisme. Vous vous souvenez lorsque l'on nous a fait une belle Tour Eiffel qui brillait de mille feux un fameux soir de 31 décembre ?
Vous souvenez-vous de la cagnotte de 30 milliards de francs que le gouvernement Jospin avait mystérieusement trouvé ?
AUCUNE SOMME, PAS LE MOINDRE CENTIME n'a été versé pour mettre fin à la misère dans notre pays !
L'égalité sociale n'a aucun avantage pour les entreprises contrairement au tourisme ou à l'enseignement des nouvelles technologies dans les écoles qui ont, eux, des répercussions, et en plus des répercussions immédiates .
La société capitaliste cherche à faire du profit, afin de gagner toujours plus, se remplir les poches et vendre des produits toujours plus inutiles.
Un ami m'a un jour dit "L'argent utilisé pour créer un papier toilette bleu ou jaune, à fleurs ou à pois et / ou parfumé, pourrait servir à sortir des gens du malheur et de la misère ! ". C'est vrai. Le coût de ces idées inconséquentes et superficielles (de la conception à la réalisation, en passant par les emballages, les campagnes publicitaires et la livraison) pourrait VRAIMENT sortir PAS MAL DE MONDE de la misère !
Bientôt, on inventera un papier toilette qui chante... Et on ira l'acheter... Pourquoi ? Parce que l'on nous bourre le crâne avec d'incommensurables bêtises, on nous lave le cerveau sous des tonnes de clips, affiches, tracts publicitaires, de télémarketing, de voitures publicitaires, de désinformation, d'idéologie de l'avoir (et de l'avoir par la force) sans répit, et un jour, on cède.
À titre d'indication, en Occident, notre cerveau est assailli de plus de 2 500 messages publicitaires par jour ! ( ce chiffre est, bien sûr, en constante augmentation ! )
Où est alors le fameux "comportement libre des consommateurs" dont nous parle le Larousse ?
On voit bien où est celui des entreprises, mais celui des consommateurs, où est-il ??!
Dans le fait de choisir d'engraisser telle multinationale plutôt que telle autre ?
A-t-on le droit de se soustraire au capitalisme ?
A-t-on le droit de ne pas participer à la machine ?
A-t-on le droit de vivre autrement ?
A-t-on le droit de vivre sans argent ?
A-t-on le droit de refuser de consommer ?
Le capitalisme, c'est le profit. Pour y arriver, aucune éthique. La seule déontologie du capitalisme est la pire de toutes : arriver, coûte que coûte, triompher et si nécessaire, piétiner les autres au passage, les noyer, les trahir pour une promotion, trahir collègues, ami-es, sa mère, son père, sa sœur, son frère, soi-même...
Et ça, c'est pour les proches... Pour les entreprises rivales c'est : les couler, les anéantir, les détruire, les pulvériser... Tout dans le capitalisme est un rapport de force. Le capitalisme prône les rapports de forces. Ce n'est pas un hasard si le marketing parle de "cibler" un public, de "stratégies" commerciales, de "pouvoir" d'achat, etc...
Le capitalisme est basé sur la notion de concurrence, donc de rapports de force. Il incite, crée, entretient et encense les guerres de pouvoir. Ce n'est pas avec ce genre de "philosophie" que l'Évolution humaine peut se faire.
Les rapports de force, c'est ce que l'on appelle "la loi du plus fort", c'est "la loi de la jungle". Cela nous ramène donc DIRECTEMENT à un comportement et à des codes sociaux primitifs qui avaient cour dans les temps reculés des cavernes. L'espèce humaine a su évoluer technologiquement mais l'idéologie capitaliste, par son essence même, est un frein évident à toute évolution réelle.
Nous ne sommes pas à proprement parlé communistes, mais entre tous les partis politiques proposés, le communisme nous semble le plus raisonnable.
Si l'espèce humaine se divise en deux catégories : une qui a trois fois plus d'argent que nécessaire pour vivre confortablement et que l'autre vit dans la misère, la maladie et la mort, alors le partage et la solidarité nous semblent être le minimum que l'on puisse attendre d'une société civilisée.
La doctrine capitaliste est un frein à la notion d'ouverture d'esprit, d'égalité, de solidarité et d'harmonie (qui reposent toutes sur des valeurs contraires à la notion de rapports de force et de soif de pouvoir, si chères au capitalisme )
S'il y a trop de pauvres, l'auto-culpabilité guette, alors on les cache (dans des prisons ou des hospices, par exemple) ou on les tue (comme c'est le cas dans les pays comme le Brésil ).
Les crimes du capitalisme, on les retrouve dans l'attitude de la CIA lors de la guerre froide, lorsqu'elle traquait, expulsait, emprisonnait, torturait, tuait les communistes parce qu'ils mettaient en péril l'existence du capitalisme, brandissant déjà l'exemple macabre de l'URSS, régime prétendument communiste mais n'étant en réalité qu'une autre forme de capitalisme : le capitalisme d'État. Belle supercherie de venir ensuite condamner ce régime et lui coller l'étiquette "communiste" pour discréditer le véritable communisme aux yeux d'une opinion publique alors effrayée qui plonge alors droit dans les bras d'un capitalisme plus classique... Les crimes du capitalisme, c'est aussi la mise en place des talibans, de Saddam Hussein, la formation de Ben Laden, la prostitution, la misère du Tiers-Monde, la pornographie, etc ...
Les crimes du capitalisme, aussi dans la déforestation de l'Amazonie, véritable poumon de la planète sans lequel la survie de TOUTES les espèces sur Terre, y compris la nôtre, est menacée.
Les crimes du capitalisme, encore avec le Tiers Monde laissé dans la misère, la violence et le SIDA, sans soin, sans aide et sans espoir de s'en sortir un jour, toute une région du monde dont les populations sont appelées à disparaître à cause du profit qui est la valeur défendue par le capitalisme et qui en est la base même, c'est aussi les OGM, le poulet à la dioxine, l'exploitation, la traite d'être humains, ...
Les crimes du capitalisme, c'est enfin les dégradations de la planète, les violences (viols, violences conjugales, meurtres, agressions) celles-ci reposant sur le principe des rapports de force que le capitalisme légitime tous les jours par la base même de sa conception), les guerres (les trafics d'armes entre les différents pays poussant ainsi des pays au carnage sans le moindre état d'âme), la réduction des personnes et de leur vie à l'état de marchandise, le déchirement du tissu social, la justification des violences policières, le fichage des personnes, la confiscation de leur vie, l'obligation de participer au capitalisme sous peine de mort (car si l'on n'y participe pas, on ne mange pas, on ne se soigne pas et l'on meurt assez vite), la misère dans le monde (qui n'est jamais résolue, car elle profite aux pays riches à qui elle fournit de la main d'œuvre pas chère, exploitable à souhait ! etc... )
Le capitalisme, c'est aussi l'armée et la police, la pression et la répression pour défendre le capital. Au début discrète, de peur d'émeutes ou d'un renversement du système, la répression capitaliste ne se cache plus maintenant qu'elle se sent plus solide grâce à une mondialisation répressive et fasciste créée par et pour lui.
Marilyn Waring, 3 fois députée en Nouvelle Zélande, féministe, économiste, explique parfaitement tout cela :
"Plus vous fumez des cigarettes, plus vous provoquez d'accidents de la route, plus vous contribuez à la croissance. Ceci dit, ma voiture emboutie, je n'imagine pas rentrer chez moi et dire "Pas de panique, mon Cœur, nous venons de contribuer au PIB" . Les comptes nationaux n'ont pas de colonne débit. Tant que l'activité passe par le marché, c'est bon pour la croissance. Je vous donne un exemple facile : le voyage de l'Exxon Valdez. Ce pétrolier a sans doute fait le voyage le plus productif jamais réalisé sur Terre. S'il n'avait fait que transporter son pétrole le long de la côte, pour le décharger dans une soute, cela aurait été un voyage moyennement productif en termes économiques. Mais si on vise une croissance extraordinaire, c'est une excellente idée de lancer son pétrolier contre un iceberg. D'abord, il y a les dédommagements des assurances et un nouveau pétrolier. Puis les procédures civiles et pénales. Immédiatement, bien sûr, il y a les frais de nettoyage, et plus tard, les dédommagements aux pêcheurs et au secteur touristique. Et bien sûr, il y a le film, les droits télévisuels, le livre, les différents exercices journalistiques et médiatiques. Voilà une expédition extraordinairement productive.
Vous voyez ce que je veux dire ?
TOUT a contribué à la croissance.
Personne n'a dit "Pauvre de moi, je viens de perdre un pétrolier, il va falloir déduire cela des comptes nationaux."
"L'économie prétend s'intéresser à la notion de valeur. Le mot "valeur" vient du latin "valore", c'est un beau mot qui veut dire "être fort-e ou être digne". Cela n'a rien à voir avec le capital ou le profit matériel. "
Lorsqu'un journaliste lui parle de l'Europe et la mondialisation en disant que les pays disent que c'est bon pour l'économie, Marylin répond :
"Ça peut changer les chiffres du PIB, mais les prémices sont fausses. Ces décisions, dès le début, étaient basées sur de mauvais chiffres. On entend cette même rhétorique partout depuis 10 ou 20 ans, que l'on parle ou non de libre-échange. On nous dit que les choses vont aller mieux. Mais ça saute aux yeux que l'air se dégrade, que les systèmes d'éducation trahissent les plus pauvres, qu'il y a plus de pauvreté, plus de sans-abris, plus de crise dans le logement... Peut-être qu'il y a croissance - on peut même nous le prouver- mais quand nous regardons autour de nous, on ne la voit pas. Peut-être même que l'on n'y croit même pas. Et je soupçonne que le malaise que l'on ressent au Canada, aux USA et surtout au Mexique par rapport à l'ALENA vient du fait que ce que l'on nous dit importe peu. Le PIB peut augmenter mais il n'a rien à voir avec le bien-être d'une société. Il ne parle pas du niveau de pauvreté, il ne parle pas de la répartition de la pauvreté, il ne parle pas de la santé, du niveau de l'éducation, de l'état de l'environnement. Et les gens réalisent que cette fiction économique unidimensionnelle n'a tout simplement aucun rapport avec leurs vie." Le journaliste tente alors d'attaquer Marilyn Waring en lui disant que le mot "radical" est trop faible pour désigner ses positions anticapitalistes. Elle répond "J'espère que "radical" est le mot car cela vient du latin "radius" qui signifie "de la racine des choses".
"La commission statistique de l'ONU tient des conférences annuelles. La plupart des pays y envoient leur statisticien en chef, ou celui qui prend sa retraite, ou quiconque veut faire ce petit voyage. Ils travaillent essentiellement sur des documents préparés d'avance par les statisticiens de la commission. Celle-ci est dominée par des idéologues des États-Unis et collabore étroitement avec la Banque mondiale et le FMI. Le problème est que presque aucun membres des trésoreries nationales -ceux qui définissent réellement la politique macro-économique- ne s'approche de ces conférences, n'a la moindre idée des nouvelles règles et ne les a jamais lues. Quand une masse de règles internationales fonctionne sans que les personnes chargées de les appliquer les lisent, on sait qu'une propagande de masse est à l'œuvre. Alors qu'est-ce que ce système inclut et qu'est-ce qu'il exclut ? Le système inclut tout ce qui passe par le marché, tout ce qui est susceptible de générer des recettes. Autrement dit, le système ne reconnaît pas d'autres valeurs que l'argent. Peu importe comment cet argent est généré. Cela signifie que la paix n'a aucune valeur. Cela signifie que le préservation des ressources naturelles pour les générations futures n'a aucune valeur. Ce système ne peut répondre à des valeurs qu'il refuse de reconnaître. Ce système exclut la planète elle-même. Il est la cause de la pauvreté écrasante, de la maladie, et de la mort de millions de femmes et d'enfants et il encourage les catastrophes écologiques. Ceci est un système économique qui peut finir par nous tuer toutes et tous."
"Le commerce international des armes est l'industrie qui connaît la plus grande croissance. Tuer des gens ou se préparer à le faire, a beaucoup de valeur dans le système économique mondial. Les exportations d'armes représentent plus de la moitié de l'excédent commercial des économies industrialisées. La mort, les sans-abri, les blessures, la pauvreté, et la famine causées par l'emploi de ces armes ne comptent même pas comme un déficit. Si l'on considère que le système économique d'un pays est basé sur les moyens de financer la guerre, si l' on considère que les investissements manifestes en capital fixe sont reliés aux armements, si ce pays est un gros exportateur d'armes, il y va de l'intérêt de ce pays de veiller à ce qu'il existe toujours un marché. Ce n'est donc pas exagéré de dire qu'il y va manifestement des intérêts des principaux exportateurs d'armes du monde de veiller à ce qu'il y ait toujours une guerre quelque part. Il y va manifestement des intérêts des États-Unis de soutenir la guerre et les tensions politiques dans la région du Golfe persique depuis le choc pétrolier de 1974-1975. Chaque minute, 12 enfants meurent de faim et du manque de vaccins peu coûteux. Et chaque minute, le budget militaire mondial absorbe 2,5 millions d'euros du trésor public . C'est ça la guerre. Les États-Unis consacrent plus de 600 milliards de dollars par an à la défense militaire contre de prétendus pays ennemis, mais 45 % des Américain-es ont peur de sortir seul-es le soir dans un rayon de 2 km de leur lieu de résidence. C'est ça la guerre. On compte dans le monde 556 soldat-es pour 100 000 personnes, mais seulement 85 médecin-es. C'est ça la guerre. La dépense moyenne par soldat-e dans le monde est de 20 000 euros par an alors que pour chaque enfant d'âge scolaire, la dépense moyenne pour l'éducation est de 280 euros. C'est ça la guerre. Le coût d'un seul nouveau sous-marin nucléaire équivaut au budget annuel de l'éducation de 23 pays en voie de développement où vivent 160 millions d'enfants d'âge scolaire. C'est ça, la guerre. La guerre se vend bien. Elle rapporte, littéralement. Elle contribue à la croissance et au développement. "
Le système dans lequel nous vivons ne recherche pas notre bonheur. Pas même notre bien-être. Il n'a aucun intérêt à cela. Il a au contraire tout intérêt à contribuer à notre malheur, voire à le créer. Le principe est simple : une personne heureuse n'achète pas. Par contre créer le malheur et le mal être d'une personne et lui vendre ensuite l'antidote (ou ce qui se prétend comme tel), ça, c'est rentable. Et tout notre "bon vieux" système capitaliste est basé là dessus. On crée le besoin, on crée la réponse à ce besoin.
Prenons, par exemple une femme un peu ''ronde''. La société crée des normes esthétiques dans lesquelles elle ne rentre pas. Dans chaque film, dans chaque émission, dans chaque journal, dans chaque publicité, cette norme est martelée ; Si bien que cette femme se sent dévalorisée par les autres et par elle-même, rêvant de devenir un clone de plus. Si la société lui disait "Non, ne fais pas ça; tu es superbe ! Vis bien et sois heureuse !", ça ne lui rapporterait rien. En revanche, si elle lui dit : " C'est vrai que tu n'es pas terrible, tu ne peux pas avoir du succès comme tu es, regarde-toi ! Tout le monde se moque de toi ! Toute tes visites chez ta/ton psy n'y changeront rien. Tu n'auras jamais la paix ! Sauf si tu changes : si tu achètes le nouveau régime Weight Watchers, si tu achètes et lis les livres de diététique, si tu paies une consultation régulière chez ta/ton nutritionniste, si tu t'inscris dans des salles de sport et cotises pour ton abonnement, etc... tu te sentiras beaucoup mieux ! Ah, et n'oublie pas de changer toute ta garde-robe après être devenue svelte ! Achète-toi des vêtement à ta (nouvelle) taille"
Tout ceci rapporte.
Et plus la personne est malheureuse, plus le capitalisme prospère. Alors il fabrique son malheur et lui vend des solutions factices et provisoires.
- Combien d'anorexiques et de boulimiques ce système génère-t-il ?
- Combien de toxicomanes engendre-t-il ?
- De combien de cancéreux est-il à l'origine ?
- Combien de violences en tous genres ?
- Combien d'exclusions ?
- Combien de meurtres, de détériorations écologiques, combien de suicides, combien de guerres, combien de misère, combien de violences ?
- Est-ce donc cela ? Est-ce ce système que nous voulons ??
LE LIVRE NOIR DU CAPITALISME
En 1996, le "Livre Noir du Communisme" fit un tabac en établissant le bilan de la soi-disant plus grande utopie du XXème siècle : 100 millions de mort-es. Pour faire bonne mesure, que dirait la comptabilité des mort-es du capitalisme ? La voici donc, par ordre chronologique de la Traite des Noir-es à la guerre du Golfe.
- Traite des Noir-es aux XVII ème et XVIII ème siècle: 10 000 000 mort-es
- Liquidation des Indien-nes d'Amérique de 1500 à 1860: 70 000 000 mort-es
- Guerre de Crimée: 252 000 mort-es
- Guerre de Sécession américaine 1860-1865: 617 000 mort-es
- Guerre de 1870 (France contre Allemagne) : 220 000 mort-es
- Écrasement de la Commune de Paris en 1871: 20 000 mort-es
- colonisation de l'Algérie par la France en 1840: 10 000 mort-es
- Colonisation de l'Afrique par la France au XIX ème siècle: 112 000 mort-es
- Colonisation du Congo par la Belgique au XIX ème siècle: 1 000 000 mort-es
- Guerre USA-Espagne en 1898: 100 000 mort-es
-Guerre des Boers en Afrique du Sud en 1900: 57 000 mort-es
- Guerre 1914-1918: 10 000 000 mort-es
- Guerre d'Espagne 1936-1939: 410 000 mort-es
- Guerre 1939-1945: 50 000 000 mort-es
- Répression de l'armée française à Madagascar en 1948 : 80 000 mort-es
- Guerre d'Algérie: 380 000 mort-es
- Guerre d'indépendance du Vietnam: 3 107 000 mort-es
- Répression anti-communiste en Indonésie en 1965: 500 000 mort-es
- Répression mai 68 en France: 4 mort-es
- Massacre d'étudiant-es à Mexico: 400 mort-es
- Guerre du Biafra 1966-1969: 1 000 000 mort-es
- Dictature du Chili 1973-1990: 3 167 mort-es
- Dictature en Argentine 1976-1982: 30 000 mort-es
- Escadrons de la Mort au Guatemala, Brésil et au Salvador 1975-2000: 50 000 mort-es
- Guerre des Malouines: 1 005 mort-es
- Usine explosée à Bhopal (Inde) en 1984: 2 900 mort-es
- Guerre du Golfe en 1991: 160 022 mort-es
TOTAL: 147 387 051 personnes mort-es du capitalisme !
Nous pouvons également ajouter les 100 000 000 de mort-es du communisme, et ce, pour deux raisons;
1) Le communisme est directement issu de la guerre 14-18, guerre capitaliste par excellence.
2) Le communisme n'a jamais existé : ce qui s'est produit-e en URSS et en Chine fut en réalité du capitalisme d'État.
Ce qui ferait donc un total de:
147 387 051 + 100 000 000
=
247 387 051 mort-es !!!
Merci le capitalisme !
... Et nous ne parlons là que de personnes dont le capitalisme est responsable de leur mort.
Les crimes du capitalisme ne se limitent bien sûr pas au nombre de morts mais aussi à la quantité et à la gravité des conséquences dramatiques en terme social, psychologique, éthique, sanitaire, etc...
Le nombre de personnes physiquement ou psychologiquement mutilées par le capitalisme additionné au nombre de personnes tuées par celui-ci vous donne une idée de ce qu'est le capitalisme.
ET ENCORE ! Cette comptabilité n'inclut pas les millions de mort-es de faim du Tiers-Monde (même si la Communauté Européenne détruit des stocks de nourriture !!)
- Les mort-es des maladies et la criminalité -dans le Tiers-Monde encore- induites par les "mesures de redressement" du Front Monétaire International (FMI) et dont le chiffre est étrangement rendu inconsultable (!!!)
- Les mort-es explosé-es sur les mines antipersonnel fabriquées par des industries occidentales.
- Les 100 000 mort-es et plus de la guerre civile colombienne qui perdure depuis 1948 (même si, bien entendu, il s'agît d'affrontements locaux et que le capitalisme n'a rien à y voir, ce qui reste d'ailleurs à démontrer).
- Les millions de mort-es des guerres de Napoléon (même si, là encore, ces guerres résultant de la folie mégalomaniaque d'un Corse dérangé n'ayant, c'est bien connu, rien à voir avec le capitalisme (ce qui reste encore à démontrer).
- Les millions de mort-es de la partition de l'Inde en 1947, en admettant qu'il s'agisse d'une affaire religieuse (hindouistes contre musulmans) et non pas d'une manipulation de l'Empire britannique, ce qui reste toujours à démontrer.
- Les 8 000 000 mort-es de la guerre Irak-Iran de 1980 à 1988, guerre religieuse et nationaliste, en admettant que les intérêts pétroliers n'y soient pour rien (ce qui reste à démontrer).
- Les milliers de mort-es de la guerre Israélo-Arabe, guerre religieuse et nationaliste en admettant que le capitalisme n'y soit pour rien (ce qui reste à démontrer).
- Les milliers de mort-es de la guerre civile en Irlande de 1920 à nos jours, guerre religieuse et nationaliste, en admettant que le capitalisme n'y soit pour rien (ce qui reste à démontrer).
- Les millions de mort-es (chaque année ) du paludisme, de la maladie du sommeil et du sida en Afrique et ailleurs, évitables si les laboratoires pharmaceutiques occidentaux distribuaient gratuitement les vaccins et traitements au lieu de les vendre à des prix inaccessibles à des malades qui n'ont même pas les moyens de vivre décemment.
- les centaines de millions de mort-es (dans le monde et par an) en bagnole à cause de moteurs non bridés par des industriels irresponsables, parce que les accidents de voiture ont, nous dit-on, souvent plusieurs causes inextricablement mêlées.
- Les centaines de milliers de mort-es de la guerre russo-japonaise de 1905 parce que les chiffres manquent.
- Les millions de mort-es par suicide chaque année dans le monde dû au désespoir et à la violence sordide du capitalisme,
- les millions de mort-es par overdoses alors que celles-ci pourraient être évitées si les drogues et leurs usager-es étaient mieux entouré-es, moins plongé-es dans l'isolement, le tabou et la répression, que de véritables structures d'aide gratuites soient à la disposition des toxicomanes pour leur permettre de décrocher en douceur et sans risque sanitaire.
- les centaines de millions de femmes dans le monde violées, battues, prostitué-es et/ou tuées, violences causées par le système capitaliste qui promeut l'image de la femme objet via le porno et les publicités et films sexistes, et par l'exploitation de la misère des femmes qui crée le profit et la domination, schéma perpétué, plébiscité, encouragé, martelé et défendu par le capitalisme, ou par l'entente complice de celui-ci afin de ne pas perdre une part de marché dans les pays arabes qui détiennent le pétrole.
- les centaines de millions de personnes tué-es par des armes vendues par le capitalisme occidental et la perpétuation du marché des armes si rentable au capitalisme ;
- la destruction de la faune et la flore - et certainement à moyen ou long terme des 7 000 000 000 de personnes vivant sur Terre- dû aux marées noires, au bouleversement climatique lié à la détérioration de l'éco-système qui implique directement le capitalisme dans ses ventes effrénées de produits toxiques et polluants (des produits complètement écologiques rapporterait bien moins)
La liste est bien trop longue pour mesurer le nombre de crimes imputable au capitalisme.44
LE CAPITALISME TUE PREMATUREMENT !
LE CAPITALISME NUIT GRAVEMENT A LA SANTE !
LE CAPITALISME NUIT A VOTRE ENTOURAGE !
POUR ETRE EN BONNE SANTE, NE CAPITALISEZ PAS (et ne capitulez pas non plus) !
La démocratie est née en GRÈCE à CHIOS.
Tu as CHOISI de voter pour ce système économique criminel.
Tu comprends maintenant pourquoi tu entreras dans le royaume de Dieu si tu combats le nazi-capitalisme, ou qu'à l'inverse tu iras en enfer si tu le soutiens le jour de l'élection présidentielle.
GRÈCE = 7x18x5x3x5 = 9450
945 = DIE
« DIE » signifie « MOURIR » en anglais.
À travers le pays qui a inventé la démocratie, Dieu nous fait comprendre que voter TUE.
VOTER = 22x15x20x5x18 = 594000
594 = DIE = MOURIR
Si tu déposes le mauvais bulletin de vote dans l'URNE le jour de l'élection présidentielle, c'est toi qui finiras dans une URNE parce que ton vote pour le nazi-capitalisme condamnera des millions d'êtres humains à MOURIR de pauvreté chaque année : tu seras alors complice de ce massacre et tu en paieras les conséquences le jour de ta MORT.
Nouveau diktat des créanciers
Le 15 juin 2017, une réunion des ministres des Finances de la zone euro a décidé d’accorder au gouvernement grec une tranche de crédits prise sur la somme promise en août 2015 et versée au compte-gouttes sous leur contrôle.
Pendant des mois, les créanciers européens et le Fonds monétaire international (FMI) ont tergiversé, discuté, surtout entre eux, de qui paye quoi et de l’opportunité d’alléger un jour la dette grecque. Finalement, le gouvernement grec touchera 8,5 milliards, dont 7 vont revenir, début juillet, dans les caisses des créanciers en paiement des intérêts. Quant à l’allégement, il est envisagé pour la fin de l’année, peut-être.
Les ministres, les créanciers se sont félicités de ce dénouement heureux… pour eux. Le gouvernement grec, lui, reste sous tutelle. Et la population a payé et paiera encore cette aide qui ne profite qu’aux banquiers. Les réformes de ces derniers mois ont produit un excédent budgétaire inespéré, même pour les créanciers, au prix d’un « énorme coût social » comme l’a dit le Premier ministre Tsipras. Les services publics, en particulier la santé et l’éducation, sont dans un état catastrophique. Mais d’ici 2019 il s’agit d’extorquer à une population épuisée 5 milliards d’euros d’économies supplémentaires par des mesures d’austérité, comme une quatorzième réforme des retraites qui baissera de 9 % minimum les pensions de 900 000 retraités, ou une baisse du seuil d’imposition qui devrait passer de 8 500 à 5 900 euros.
Les travailleurs, les pauvres paient le prix fort par la hausse des prix, en particulier en raison de l’augmentation du taux de TVA. Le chômage touche un jeune sur deux. Un chômeur sur trois cherche du travail depuis plus de quatre ans. Et si le chômage a un peu baissé pour les 25-34 ans, à 23 % tout de même, c’est entre autres parce que le calcul est fait par rapport à la population en âge de travailler et qu’elle a baissé : environ 400 000 Grecs sont partis chercher du travail ailleurs. Quant à ceux qui travaillent, ils se retrouvent dans la jungle du marché du travail, où les patrons n’ont plus de limites.
Présenter cet accord comme un pas vers la sortie du tunnel, comme le font les créanciers, et comme le reprend aussi Tsipras, c’est un mensonge éhonté. Un journal grec a récapitulé les échéances du gouvernement jusqu’en 2027 sous le titre « Accord ou reddition sans limite ? » Du point de vue des créanciers, bien décidés à ne rien lâcher, la réponse est claire.45
Les vautours
Dans une lettre à des députés européens, le président de la Banque centrale européenne (BCE) les a informés que les emprunts d’État grecs, rachetés dans le cadre d’un programme de soutien au pays en crise, ont produit 7,8 milliards d’euros d’intérêts entre 2012 et 2016. Ces profits doivent être redistribués aux banques centrales des pays de la zone euro proportionnellement à leur investissement.
Une preuve de plus que ce qu’on appelle « aide à la Grèce » est une véritable escroquerie qui avait déjà déclenché des réactions en 2012. À l’époque, les institutions européennes avaient décidé qu’il fallait rétrocéder à la Grèce les intérêts perçus, ce qui n’a été fait qu’en 2013-2014 pour le gouvernement de droite de Samaras. Chaque banque centrale peut maintenant faire ce qu’elle veut de sa part des huit milliards d’intérêts cumulés.
De son côté, le FMI a empoché 3,5 milliards de dollars de bénéfices sur les crédits à la Grèce.
Tout est prétexte à extorquer le peu qui devrait revenir dans les caisses du pays. La dette s’accroît inexorablement, et c’est la population qui la paye.
En 2016, le produit intérieur brut, la somme des richesses du pays, a encore reculé de 2 %, entre autres en raison d’une baisse de la consommation, qui en dit long sur le régime imposé à la population.
Les plans d’austérité continuent : pour 2018, il est prévu la suppression de la réduction d’impôts pour les dépenses médicales, une réduction de l’allocation de chauffage, une augmentation de la TVA dans des îles qui n’en sont pas encore au taux de 24 %, alors que des milliers de Grecs sont bien incapables de payer leurs impôts : en août, la presse titrait sur les 900 saisies bancaires effectuées chaque jour par le fisc !
Pour les classes populaires, pour les retraités, les chômeurs, et même ceux qui ont un emploi, c’est la lutte pour la survie, pendant que le gouvernement de Tsipras, comme les précédents de droite ou de gauche, s’incline devant les exigences des financiers, tout en évoquant une sortie du tunnel.46
La défaite de Tsipras
Lors des élections législatives du 7 juillet 2019, Kyriakos Mitsotakis, le chef du parti de droite Nouvelle démocratie (ND), a obtenu la majorité absolue à l’Assemblée grecque : 158 députés sur 300, avec 39,9 % des voix, contre 31,53% et 86 sièges au Premier ministre sortant, Alexis Tsipras.
Depuis plusieurs mois, le dirgeant de Syriza, avait annoncé le retour de la croissance après des années de sacrifices. Mais pour les travailleurs, la réalité était tout autre. Le chômage avait baissé mais il atteignait encore 19 %, 43 % pour les moins de 25 ans. Et s’il n’était pas plus élevé, c’était en raison de la fuite à l’étranger de plus de 500 000 grecs, des jeunes pour l’essentiel. Des régions entières étaient totalement sinistrées ou voyaient les dernières usines fermer. Dans l’une des villes situées près de chantiers navals non loin d’Athènes, le maire recensait 80 % de chômeurs. En dépit d’aides aux plus démunis, le nombre de travailleurs pauvres était augmentation : près du quart des dix millions d’habitants vivaient en dessous du seuil de pauvreté, soit 382 euros mensuels.
Les nouveaux emplois, liés en grande partie au développement du tourisme, étaient précaires : un emploi nouveau sur trois était à temps partiel avec un salaire mensuel de 200 à 400 euros. Tsipras a augmenté le salaire minimum de 586 à 650 euros brut par mois, mais beaucoup de salariés n'étaient pas payés, ou avec des mois de retard. De plus l’abaissement du seuil d’imposition de 8 600 à 5 600 euros de revenus par an, prévu pour 2020, allait ponctionner encore les revenus des plus modestes, jusque-là non imposables.
C’était en effet une des exigences du dernier plan d’austérité, dont les Grecs étaient loin d’être débarrassés, et qui prévoyait entre autres une énième réforme des retraites, alors que les pensions avaient déjà baissé de 40 %. La TVA, l’impôt foncier grevaient les budgets ; de nombreux Grecs ont perdu leur maison, vendue aux enchères, faute de pouvoir payer leurs dettes.
Tout cela explique que Tsipras ait déçu une grande partie des classes populaires et qu’il ait perdu les élections. Le nouveau Premier ministre, Kyriakos Mitsotakis, est l’héritier d’une dynastie de politiciens réactionnaires, attaché à l’ordre, à la religion et surtout à la défense des intérêts de la bourgeoisie, dont il est un des représentants. Il sera un fidèle exécutant des diktats des banquiers européens et du FMI. Ceux-ci l’avaient déjà prévenu que les réformes prévues ne souffriraient pas de retard.47
La condamnation d’Aube dorée
Le 7 octobre 2020, la justice grecque a reconnu le parti grec néonazi Aube dorée comme une organisation criminelle. Quelques jours plus tard, son fondateur Nikos Michaloliakos et cinq autres dirigeants ont été condamnés à treize ans de prison, une douzaine de leurs anciens députés de cinq à sept ans de prison, certains de leurs militants de un à cinq ans, et le meurtrier du rappeur Pavlos Fyssas à la réclusion criminelle à perpétuité.
C’est cet événement de septembre 2013 qui déclencha l’ouverture d’un procès rassemblant 69 accusés, 130 témoins à charge, en avril 2015. L’assassinat du chanteur, proche de l’extrême gauche, venait à la suite de nombreuses agressions commises par des partisans de Michaloliakos, essentiellement contre des immigrés et des militants de gauche et d’extrême gauche. Attaque en commando contre des pêcheurs égyptiens installés dans une banlieue d’Athènes, multiples agressions contre des réfugiés, contre des syndicalistes proches du Parti communiste sur un chantier naval : les premières années de la crise profitèrent à Aube dorée. En mai 2012, jouant sur la peur, la misère croissante et sur son étiquette prétendument antisystème, l’organisation néonazie entra au Parlement, avec dix-huit députés, étalant leurs propos haineux contre les immigrés « sous-hommes qui ont envahi notre patrie », leur politique du coup de gueule et du coup de poing, entre autres contre des députés de gauche. Depuis les élections de 2019, Aube dorée, n’ayant pas franchi le seuil de 3 % des voix, n’a plus de députés.
Après le verdict, tous les partis politiques se sont félicités de cette condamnation. Le Premier ministre Mitsotakis a parlé de « jour historique pour la Grèce, la démocratie et l’État de droit » mettant fin à « une ère traumatisante de la vie publique ». Cependant, l’interdiction d’Aube dorée ne signifie pas la disparition de son influence, même si elle est difficile à apprécier. On a vu certains de ses sympathisants essayer d’exploiter les tensions entre habitants et migrants dans les îles ou près des frontières. Dans l’appareil d’État, la police ou l’armée, l’extrême droite ne manque pas de partisans.
Pour le moment, le parti de la Nouvelle démocratie et son gouvernement faisait l’affaire. Mitsotakis n’a d’ailleurs pas hésité à nommer deux ministres issus d’un ancien parti d’extrême droite nationaliste, l’Alerte populaire orthodoxe (LAOS), dont l’un, Adonis Georgiadis, coédita en 2006 un livre faisant l’éloge de l’Allemagne nazie.
La politique de ce gouvernement était dans le droit fil d’une droite responsable à l’égard des possédants, grecs ou étrangers. Il savait jouer sur le nationalisme, il défendait l’ordre établi et la religion, il menait une politique sécuritaire et renforçait la répression contre les migrants, il appliquait les mêmes réformes qu’ailleurs contre les travailleurs. Ce dirigeant d’un gouvernement très à droite était seulement un peu plus présentable que l’Aube dorée qui venait d’être condamnée.48
Attaques à répétition
Le 1er juillet 2024 est entrée en application une des mesures de la loi Georgiadis, loi travail à la grecque, adoptée fin 2023. Les patrons grecs pourront imposer aux travailleurs, sans préavis ni concertation, de travailler six jours sur sept.
Cette journée supplémentaire sera payée 40 % de plus ou 115 % s’il s’agit d’un jour férié.
Cela concerne les entreprises industrielles qui fonctionnent en continu et en équipes et parmi les autres, celles qui font face à « une augmentation exceptionnelle et imprévisible de la charge de travail ». Quant aux secteurs du tourisme et de la restauration, ils fonctionnent déjà en six jours, avec des conditions particulières.
Adonis Georgiadis, passé de l’extrême droite à la Nouvelle Démocratie, est devenu le ministre du Développement et de l’Investissement. Sous prétexte de lutter contre le travail au noir, le gouvernement Mitsotakis a déjà légalisé la possibilité de combiner un travail à temps plein et un autre à temps partiel prétendant rendre ainsi « les relations de travail plus honnêtes ». Cette « honnêteté » revenait à légaliser la surexploitation des salariés, la seule limite étant le respect de l’obligation de onze heures de repos par jour, permettant donc de travailler les treize autres. Quant aux retraités, pendant l’été 2023, le gouvernement leur permettait de travailler sept ans de plus, soit jusqu’à 74 ans !
L’institut européen de la statistique, Eurostat, a révélé en 2023 que la durée moyenne du travail en Grèce, 39,8 heures par semaine, est la plus élevée de l’Union européenne. Le salaire minimum n’atteint que 830 euros brut, 700 euros net, soit rien qui permette de se loger et de se nourrir correctement vu la hausse des prix. Mais l’offensive du gouvernement vise à faire accepter aux travailleurs n’importe quelles conditions de salaire ou de travail, pour payer une dette qui n’est pas la leur.
Selon le ministre de l’Économie et ses commanditaires, les banquiers internationaux, il paraît que la Grèce est « l’agréable surprise de l’économie européenne ». À force de mépris des travailleurs et d’austérité contre la population, la « surprise » ne restera peut-être pas si longtemps agréable aux capitalistes.49
Sources