La Syrie

 

 

Les archéologues ont démontré que la Syrie accueillait l’une des plus anciennes civilisations.

Dans la ville excavée d’Ebla, dans le nord-ouest de la Syrie, les archéologues ont découvert en 1975 les vestiges d’un grand empire sémite, qui va du nord de la mer Rouge à la Turquie et jusqu'en Mésopotamie dans sa partie orientale.

Cet empire remontant de 2500 à 2400 ans av. J.-C. fait de la langue d’Ebla la langue sémitique la plus ancienne. La Syrie compte d’autres grands sites archéologiques comme celui de Mari où fut retrouvé un code comparable au Code de Hammurabi à Babylone, Ougarit et Doura Europos.

La Syrie fut occupée successivement par les Cananéens, les Phéniciens, les Hébreux, les Araméens, les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Arméniens, les Romains, les Nabatéens, les Byzantins, les Arabes, et partiellement par les Croisés, par les Turcs Ottomans et enfin par les Français à qui la SDN confia un protectorat provisoire pour mettre en place, ainsi qu'au Liban, les conditions d'une future indépendance politique.

La Syrie est un pays significatif dans l’histoire du christianisme. Paul de Tarse, le futur saint Paul, a été converti au christianisme sur la route de Damas, et a établi une Église d’abord à Antioche en Syrie antique (aujourd’hui en Turquie). C’est de ce port qu’il est parti pour plusieurs de ses voyages de mission.

Damas a été fondée au IIIe millénaire av. J.-C. ; c'est une des villes les plus anciennes du monde et elle a été habitée sans interruption (comme Vârânasî et Jéricho). Après l’arrivée des conquérants musulmans, Damas est devenue la capitale de l’Empire omeyyade, et a atteint un prestige et une puissance encore inégalés dans l’histoire syrienne. Cet empire s’étendait de l’Espagne à l’Asie centrale (661 à 750 apr. J.-C.). Après la chute des Omeyyades, un nouvel empire fut créé à Bagdad, l’Empire abbasside. En 1260, Damas est devenue la capitale provinciale de l’empire des Mamelouks. En 1400, la ville fut détruite en grande partie par Tamerlan : Damas a été presque entièrement incendiée, et les artisans Damascènes furent enlevés pour travailler à Samarcande. Une fois reconstruite, Damas a servi de capitale jusqu’en 1516. En 1517, la ville et le pays tombent sous occupation ottomane. Les Ottomans régnèrent sur le pays pendant plus de 400 ans jusqu'en 1918, excepté la brève période où l’Égyptien Ibrahim Pacha occupa le pays de 1832 à 1840.

Le pays se libéra de l’occupation ottomane après la Révolte arabe, les forces arabes entrèrent à Damas en 1918. Un royaume arabe syrien indépendant fut alors créé. Fayçal, issu de la famille hachémite, frère d’Abd Allah ibn Hussein, en sera le premier et dernier roi.

En effet, l’indépendance du royaume cessera après l’occupation du pays par les forces françaises en 1920.1

 

L’héritage de l’impérialisme en Syrie

La situation actuelle de la Syrie a ses racines dans l’histoire de la région et plus spécifiquement dans la poudrière créée par les impérialismes britannique et français lorsqu’ils se partagèrent la dépouille de l’Empire ottoman, à la fin de la Première Guerre mondiale.

Ce fut à cette époque que le Moyen-Orient prit plus ou moins sa forme actuelle : d’abord secrètement, en 1916, par l’accord Sykes-Picot et ensuite officiellement, en 1920, lors de la conférence de San Remo. Ces accords donnèrent naissance à une série d’États artificiels, la Syrie, la Jordanie, le Liban et l’Irak, et préparèrent le terrain à la future partition de la Palestine, entre l’État d’Israël actuel et les territoires palestiniens. Le tracé actuel de la frontière méridionale de la Turquie fut dessiné par des bureaucrates de Londres et Paris, avec une modification ultérieure concédée par la France en 1928 qui réduisit encore plus l’accès de la Syrie à la Méditerranée.

Comme toutes les frontières tracées par les puissances impérialistes pour répondre à leurs propres besoins, celles qui divisèrent le Moyen-Orient ignorèrent les intérêts et les aspirations des populations. De par sa position de voie de passage entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique, cette région incluait une grande variété de groupes nationaux, ethniques et religieux. Les frontières artificielles créées par l’impérialisme divisèrent la plupart de ces groupes de multiples façons.

Certains perdirent la possibilité de poursuivre leurs activités traditionnelles. D’autres, comme les Kurdes, se retrouvèrent écartelés entre quatre pays (l’Irak, la Turquie, l’Iran et la Syrie). Des minorités nationales comme les Arméniens ou religieuses comme les druzes, les alaouites et les chrétiens, furent dispersées à travers la plupart ou la totalité de ces nouveaux pays. Dans chacun de ces pays, la majorité musulmane resta divisée entre sunnites et chiites, mais dans des proportions variables. Pour chacun de ces groupes, qui avaient plus ou moins réussi à coexister dans la vaste entité régionale qu’était l’Empire ottoman, ces frontières artificielles devinrent la source de nouvelles tensions.

Pour renforcer leur domination sur le Moyen-Orient et raffermir leur contrôle sur les masses pauvres, les puissances impérialistes s’appuyèrent sur les forces les plus réactionnaires. La Grande-Bretagne en particulier porta au pouvoir des monarchies d’autant plus serviles qu’elles n’avaient pas de base sociale ni de légitimité dans leur propre pays. La France, elle, choisit plutôt une politique de « diviser pour régner » en attisant les tensions entre minorités religieuses. En Syrie, elle créa des États séparés, l’un pour les alaouites au nord et l’autre pour les druzes au sud, tout en accordant un statut privilégié à la minorité chrétienne libanaise. Les deux puissances renforcèrent le pouvoir des grands propriétaires féodaux traditionnels, bloquant ainsi toute possibilité de progrès social et de développement économique dans la région pour les décennies à venir.

La Syrie d’aujourd’hui constitue un exemple typique du patchwork produit par le découpage impérialiste du Moyen-Orient après la Première Guerre mondiale. 85 % de sa population est arabe, auxquels s’ajoutent une importante minorité kurde (9 %) concentrée dans le nord et plusieurs petits groupes ethniques (Turkmènes, Arméniens, Assyriens) disséminés à travers le pays. D’un point de vue religieux, les musulmans sunnites constituent 74 % de la population, les chiites 12 % (en incluant les alaouites et autres sectes apparentées au chiisme), les chrétiens 10 % et les druzes 4 %. À quoi, il faut encore rajouter les réfugiés des guerres régionales passées, soit environ deux millions de personnes : un demi-million venues de Palestine et un million et demi venues d’Irak.

En d’autres termes, la Syrie comprend sur son territoire un échantillonnage représentatif et complet de toutes les ethnies, nationalités et groupes religieux présents au Moyen-Orient. Qui plus est, du fait de sa situation au cœur de la région et des frontières communes qu’elle a avec cinq de ses États, la Syrie y occupe une position stratégique, à la fois du point de vue de ses capacités à faire la police dans la région, mais aussi à la déstabiliser. Et c’est bien là que se situe le problème que la Syrie pose à l’impérialisme aujourd’hui.

 

De l’indépendance au règne du Baas

Il fallut un quart de siècle, la pression conjointe des impérialismes britannique et américain, et la détérioration de ses forces armées après la Deuxième Guerre mondiale pour que la France renonce enfin à son emprise coloniale sur la Syrie et le Liban. Les dernières troupes françaises quittèrent la Syrie en 1946.

Le seul héritage laissé par l’occupation française était un appareil militaire hypertrophié et les huit années qui suivirent virent une longue série de putschs et de contre-putschs au cours desquels les factions rivales de l’armée s’affrontèrent pour le contrôle des ressources limitées de l’État syrien.

Cependant, lorsque vint la fin de cette période, en 1954, la vague du « panarabisme » incarnée par le président égyptien Nasser avait déjà déferlé sur la région. Nasser avait gagné un crédit considérable en renversant la monarchie fantoche en Égypte et en forçant les forces britanniques à abandonner le canal de Suez. Sa proposition de créer une République arabe unie (RAU) visant à unifier le monde arabe rencontrait un soutien considérable, y compris en Syrie. Finalement, en 1958, la Syrie, alors sous le gouvernement civil du vétéran nationaliste Shukri al-Quwatli, rejoignit la RAU.

En échange de l’adhésion de la Syrie à la RAU, Nasser exigea néanmoins la dissolution et l’interdiction de tous les partis politiques syriens qui étaient apparus au cours des années précédentes, y compris, non sans ironie, de ceux qui s’étaient montré les plus chauds partisans de la création de la RAU.

Le Parti communiste syrien par exemple, dont l’influence était alors à son apogée, continua, depuis les prisons où ses militants étaient emprisonnés, à soutenir ce qu’il décrivait comme la politique « progressiste » de Nasser, privant ainsi ses partisans et les masses exploitées de toute perspective politique.

Parmi les autres partis interdits, il y avait le parti socialiste arabe Baas (ou « baas », qui signifie « renaissance » en arabe). Fondé en Syrie en 1947 par deux intellectuels formés dans des universités françaises, il se disait laïc et se revendiquait du « panarabisme ». Sa phraséologie « socialiste » se limitait à promouvoir une certaine intervention étatique dans l’économie tout en condamnant tout ce qu’il estimait être « importé de l’Occident », y compris les idées communistes et la démocratie parlementaire. Le Baas exprimait la peur profonde de sa base petite-bourgeoise face aux masses exploitées en visant à infiltrer les cercles dirigeants de l’appareil d’État pour prendre le pouvoir au lieu de chercher à s’appuyer sur une agitation de masse.

Le Baas devait faire des émules dans tout le Moyen-Orient, avec des succès divers et avec le soutien plus ou moins actif de la CIA du fait de son anticommunisme virulent. Cependant, il n’arriva à prendre le pouvoir qu’en Syrie (sous Hafez el-Assad) et en Irak (sous Saddam Hussein). Il faut noter en passant que dans ces deux pays, une fois arrivés au pouvoir, ces dirigeants eurent vite fait de troquer leur perspective panarabe au profit d’une politique au service de leurs propres ambitions régionales.

En Syrie, la politique centralisatrice de Nasser ne tarda pas à déranger la classe dirigeante. La bourgeoisie syrienne s’opposait aux plans de nationalisation de Nasser tandis que les hautes sphères de l’armée syrienne en avaient assez d’être considérées comme des partenaires de second ordre par l’armée égyptienne. Tout ceci conduisit une faction de l’armée syrienne à faire un coup d’État, en 1961, pour imposer le retrait de la Syrie de la République arabe unie. Parmi les forces à l’origine de ce coup d’État, le Baas figurait en bonne place.

Au cours des neuf années qui suivirent, le Baas joua un rôle dans trois autres coups d’État, qui lui permirent d’éliminer tous ses rivaux au sein de l’appareil d’État. Au fur et à mesure que la domination du Baas sur l’appareil d’État se renforçait, ces coups d’État en vinrent à refléter de plus en plus les luttes factionnelles au sein du Baas lui-même, luttes que l’aile militaire du parti finit par remporter aux dépens de son aile civile. Finalement, le dernier coup d’État, en novembre 1970, consacra la victoire de la faction dirigée par le ministre de la Défense d’alors, le colonel Hafez el-Assad, et marqua le début de ce que le vainqueur appela « le mouvement correctif ».

 

L’ère Hafez el-Assad

Tous les coups d’État précédents s’étaient traduits d’une manière ou d’une autre par un tour de vis pour la population et le « mouvement correctif » d’el-Assad n’échappa pas à la règle. Cependant, comparé aux autres, ce dernier coup d’État entraîna une réorganisation bien plus importante des fonctions étatiques, tout en recourant à des politiques plus pragmatiques.

Dans sa marche au pouvoir, Assad s’était appuyé sur deux facteurs de mécontentement. Le premier résultait de la victoire d’Israël dans la Guerre des Six Jours, en 1967, et de l’occupation consécutive du territoire syrien des hauteurs du Golan par l’armée israélienne. Le deuxième était l’énervement croissant qui agitait l’ensemble de la bourgeoisie syrienne, de ses sphères dirigeantes aux marchands du Bazaar, face aux nationalisations importantes qui avaient été réalisées depuis le milieu des années 1960.

Le « mouvement correctif » d’el-Assad commença donc par relâcher le contrôle des importations sur les biens de consommation et annonça des mesures en faveur des petites et moyennes entreprises, en particulier en leur donnant plus d’accès au crédit et en imposant de strictes limites aux droits syndicaux. D’une façon générale, après 1970, l’intervention de l’État dans l’économie fut progressivement réduite jusqu’à ne plus concerner que des secteurs stratégiques englobant une partie relativement modeste de l’économie nationale.

Mais les changements les plus importants qui eurent lieu dans cette période concernèrent l’appareil d’État et ses institutions. Une pléiade d’organisations fut mise en place, englobant tous les domaines possibles de la vie sociale et professionnelle, sous le contrôle direct de la direction centrale du Baas. Chacun, jeunes, femmes, travailleurs (les syndicats furent absorbés dans le nouveau système), juristes, médecins, footballeurs, danseurs folkloriques, etc., se vit « offrir » le statut de membre de l’une ou l’autre de ces organisations pour l’aider à organiser sa vie ! En théorie, l’adhésion n’était pas obligatoire, mais le fait de ne pas adhérer à ces organisations, ou au Baas, d’ailleurs, était mal vu et pouvait avoir des conséquences imprévisibles.

Cette réorganisation engendra un enchevêtrement de pyramides corporatistes, dont el-Assad occupait le sommet, avec en main tous les leviers du pouvoir. Étant à la fois secrétaire général du commandement du Baas et chef de l’État (après son « élection » à la présidence lors d’un plébiscite organisé en mars 1971), il contrôlait les nominations à tous les postes importants du pays.

Évidemment, ce système était conçu pour être placé sous la surveillance vigilante des services secrets. L’appareil répressif syrien avait une longue tradition en la matière. Ayant appris les ficelles du métier des forces d’occupation françaises, y compris l’usage systématique de la torture, il les avait raffinées au cours des décennies précédentes de dictature militaire. Mais le régime d’el-Assad perfectionna cet appareil en transformant en informateurs les innombrables responsables du Baas qui animaient les organisations corporatistes officielles. Cela n’empêcha pas les trafics illégaux de se multiplier à tous les niveaux, y compris au plus élevé. Mais cela étouffa toute expression publique d’opposition au régime et c’était là le seul objectif de ce système.

Sur le papier, le pays était dirigé par un gouvernement et un Parlement, et les partis politiques avaient une existence légale. Dans la réalité, le gouvernement n’était pas responsable devant le Parlement, mais uniquement devant el-Assad en personne. Les seuls partis autorisés étaient en fait ceux qui avaient rejoint le Front national progressiste (FNP) dirigé par le Baas, dont les organes de direction étaient nommés par le commandement du Baas. Ces partis devaient accepter pour l’essentiel la ligne politique du Baas, s’abstenir de toute activité dans l’armée comme dans la jeunesse étudiante et n’eurent même pas le droit d’avoir leur propre presse pendant la plus grande partie du règne d’el-Assad. Les partis affiliés au FNP pouvaient présenter des candidats aux élections parlementaires, mais seulement sur les listes présentées par la direction du FNP et donc sélectionnées par le Baas. Bien qu’il ait été possible à des candidats indépendants « non-politiques » de se présenter, le système était conçu de façon à assurer une majorité des deux-tiers au FNP, dans laquelle le Baas détenait à lui seul au moins la moitié de l’ensemble des sièges.

Évidemment, accepter d’en passer par les exigences d’el-Assad pour être admis dans le FNP revenait à cautionner la politique du régime. Ce dilemme entraîna des scissions dans plusieurs partis politiques, en particulier au sein du Parti communiste. Une fraction rejoignit le FNP pendant que l’autre (connue aujourd’hui sous le nom de Parti populaire démocratique syrien) resta en-dehors, dans la clandestinité, d’abord sur la base d’un soutien critique au régime Baas, puis d’une opposition explicite, ce qui lui valut d’être l’objet d’une répression féroce.

 

Homme fort de la région

Quelles qu’aient été les capacités répressives de l’appareil d’État baasiste, il n’avait pas été conçu pour contenir l’explosion de la poudrière palestinienne qui menaçait le Liban voisin. Pour y parvenir, il fallut recourir à d’autres moyens.

Depuis 1972, le faible gouvernement libanais, à la fois pro-israélien et dominé par la minorité chrétienne, s’était révélé incapable de contenir la vague montante de mécontentement au sein de la population. Les paysans libanais qui avaient été chassés de leurs terres par les bombardements israéliens au sud Liban rejoignaient les réfugiés palestiniens dans leurs camps. L’agitation sociale au sein de la classe ouvrière libanaise était encouragée par la présence de 150 000 réfugiés palestiniens radicalisés dont bon nombre étaient armés. Un sentiment de force collective se développait à l’occasion des manifestations organisées conjointement par le Mouvement national libanais et divers groupes radicaux palestiniens. Ce sentiment menaçait d’amener les masses à réaliser qu’elles avaient des intérêts communs qui allaient bien au-delà du nationalisme étroit de leurs dirigeants.

En avril 1975, après des mois de formation militaire intensive et en utilisant des armes fournies par Israël et les puissances impérialistes, les milices phalangistes, des milices chrétiennes d’extrême-droite, lancèrent une offensive destinée à écraser cette mobilisation montante et à protéger l’ordre social existant. Leurs premières cibles furent les camps de réfugiés palestiniens. Mais, au cours des premiers mois, non seulement l’alliance « palestino-progressiste » réussit à repousser l’offensive phalangiste, mais elle prit le contrôle de l’essentiel du pays, à l’exception de l’enclave chrétienne au nord de Beyrouth.

Or, la perspective d’une victoire des forces palestino-progressistes constituait une menace majeure pour le pouvoir d’Hafez el-Assad. Il y avait plus de 100 000 réfugiés palestiniens en Syrie et une telle victoire pouvait générer parmi eux un sentiment de confiance en leur propre force qui pouvait se propager aux masses syriennes. Aussi, après avoir offert ses services comme médiateur au Liban, el-Assad se décida à intervenir directement pour empêcher une victoire du camp palestino-progressiste. Les troupes syriennes entrèrent au Liban en juin 1976. Elles bombardèrent les camps palestiniens et repoussèrent les forces palestino-progressistes vers le sud du pays et vers Beyrouth-ouest. Ce faisant, el-Assad lança le processus qui devait aboutir à la destruction ultérieure des forces de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), laquelle fut parachevée par l’invasion israélienne du Liban, en 1982, à la suite de laquelle l’OLP dut se replier sur Tunis. Non seulement l’armée syrienne resta au Liban tout au long de ce processus, pour y renforcer l’appareil d’État contre la population, mais elle y resta encore pendant les treize années suivantes, jusqu’en 2001.

Si le régime syrien adopta cette politique, ce fut sans doute pour protéger ses intérêts immédiats. Mais, par la même occasion, il fit la démonstration à tous ceux que cela pouvait concerner, et en particulier aux puissances impérialistes, que la Syrie pouvait jouer le rôle d’une puissance régionale, prête à préserver le statu quo au Moyen-Orient et capable de l’imposer lorsqu’Israël ne pouvait prendre le risque de le faire, par crainte de provoquer un embrasement général dans le monde arabe.

Même si elles se sont toujours bien gardées de le reconnaître, le fait de pouvoir disposer, en plein cœur du Moyen-Orient, d’un atout tel que le régime syrien était une chance extraordinaire pour les puissances impérialistes. D’ailleurs, pour que ce régime puisse continuer à protéger efficacement le statu quo impérialiste au Moyen-Orient, mieux valait lui laisser une marge de manœuvre suffisante sans écorner sa réputation « anti-impérialiste » ! 2

 

La passation de pouvoir de Hafez el-Assad à son fils Bachar (2000)

Le décès du dictateur Hafez el-Assad, après trente années de règne, avait amené un vent d’espoir en Syrie dans de larges secteurs de la société qui espéraient une ouverture politique, et notamment pour l’opposition politique qui souhaitait un processus de transition démocratique au moyen de réformes. Bachar el-Assad, le fils de Hafez, est ainsi devenu président en 2000, et après quelques mois d’apparences prometteuses, suite au discours du nouveau président devant le parlement, qui avait fait appel à « une réflexion créative » et reconnu « le besoin urgent » de critiques constructives et de réformes visant une certaine modernisation. Dans le même temps, la prison politique tristement célèbre de Mezzeh, à Damas, symbole de la répression politique brutale du pouvoir, était fermée, tandis qu’un grand nombre de prisonniers politiques étaient libérés. Les organisations des droits humains et les forums de débats commençaient également à se multiplier au début de ce nouveau règne.

La société civile syrienne et les organisations politiques vont ainsi se mobiliser, à partir du début de l’année 2001, pour réclamer des réformes et une démocratisation de l'État. C’est le sens de la « La déclaration des 99 » ou du « Comité pour faire revivre la société civile » (annoncé par un communiqué sous le nom de « Déclaration des 1000 »), qui rassemblaient des intellectuels, des artistes, des écrivains, des chercheurs et même des représentants de certains partis politiques. Au même moment, le parlementaire et critique du régime Riyad Seif annonçait la formation du Mouvement social pour la paix. Le régime réagit rapidement face à ces développements en réprimant et en contre-attaquant brutalement, de façon rhétorique, par voie de presse, voire même physiquement, par des arrestations de militants. À la fin de l’été 2001, huit des plus éminents leaders de la société civile étaient emprisonnés, et tous les forums de débats, à l’exception d’un seul, fermés.

Entre 2004 et 2006 une vague de sit-ins se développera, à l’initiative de jeunes militants politiques et d’organisations de la société civile sur différentes questions relatives aux droits démocratiques, comme la liberté d’expression et/ou de réunion, un nouveau phénomène en Syrie. En 2004, le soulèvement kurde, qui avait commencé dans la ville de Qamichli et s’était propagé dans les régions à dominante kurde dans tout le pays – le Jazira, Afrin –, mais aussi à Alep et à Damas, était sévèrement réprimé par les forces de sécurité, le régime faisant aussi appel à la collaboration de tribus arabes du Nord-Est. De nombreux militants étaient arrêtés ou tués, plus de 2000, tandis que d'autres étaient contraints à quitter le pays.

Les droits démocratiques élémentaires étaient donc toujours aussi inexistants à la veille du soulèvement syrien de mars 2011, tandis que les réformes annoncées se faisaient toujours attendre.

 

L’accélération des politiques néolibérales et l’accroissement des inégalités sociales

Depuis l’accession au pouvoir de Bachar el-Assad, le régime syrien a accru et accéléré la mise en œuvre des politiques économiques néolibérales. Celles-ci ont bénéficié en particulier à une petite oligarchie qui a littéralement proliféré depuis l’ère de son père, en raison de sa maîtrise des réseaux de patronage économiques, mais aussi à quelques-uns de ses clients loyaux. Le cousin de Bachar el-Assad, Rami Makhlouf, comme nous le verrons plus loin, a parfaitement incarné ce processus mafieux de privatisation mené par le régime en faveur des siens.

Il a créé de nouveaux monopoles aux mains de la famille de Bachar el-Assad, tandis que la qualité des biens et services a diminué particulièrement dans le secteur de la santé et de l’éducation où les institutions privées se sont multipliées. Dans le même temps le secteur financier s’est développé avec l’essor, dès 2004, des premières banques privées, dominées par des capitaux syriens et des pétromonarchies du Golfe, de compagnies d’assurances, de la Bourse de Damas et de bureaux de change. L’arrivée au pouvoir de Bachar al-Assad a cependant restreint le cercle de ceux qui bénéficiaient des « butins » du régime ; ceux-ci étaient distribués plus largement sous son père, lorsque plusieurs groupes pouvaient conclure des affaires et gagner les faveurs de l’État.

Fils d’un ancien commandant de la Garde républicaine syrienne et cousin germain du nouveau dictateur, M. Makhlouf contrôlait ainsi, à la veille du soulèvement de 2011, près de 60 % de l’économie du pays grâce à un réseau complexe de holdings. Son empire économique touche les télécommunications, le pétrole et le gaz, en passant par la construction, les banques, les lignes aériennes et le commerce de détail. Il est même propriétaire de la seule firme de Duty Free, ainsi que de plusieurs écoles privées dans lesquels les enfants des dignitaires du régime et de la bourgeoisie syrienne sont envoyés. La fortune personnelle de Rami Makhlouf est évaluée à près de 6 milliard de dollars. Il est à noter, qu’au début de l’année 2011, la revue britannique World Finance avait présenté Rami Makhlouf en vantant sa direction visionnaire et sa contribution éminente à l’économie syrienne, en déclarant que cet homme d’affaires constituait un symbole du changement positif à l’œuvre dans son pays. Le cas chilien offre une bonne illustration du lien entre politique néolibérales et dictature politique dans les pays de la « périphérie ».

Les politiques néolibérales du régime ont satisfait différents secteurs sociaux : les couches supérieures de la nouvelle bourgeoisie, qui s’étaient développées au sein de l’État durant les décennies précédentes ; les anciennes élites bourgeoises du secteur privé qui avaient commencé à investir à nouveau dans le pays ; et les investisseurs étrangers, en particulier de la région du Golfe, en ouvrant l’économie syrienne à leurs opérations aux dépens de la majorité de la population, frappée durement par l’inflation continue. C’est ainsi que les politiques néolibérales mises en place de 2001 à 2011 ont provoqué l’effondrement du secteur public et conduit à la domination du secteur privé, qui concerne désormais près de 70 % des activités économiques.

Pour mieux rendre compte de l’impact de ces politiques économiques et de leur rôle dans le déclenchement du soulèvement populaire en 2011, il est nécessaire de se pencher également sur les secteurs qui ont bénéficié de ces politiques, soit les dirigeants des appareils des service de sécurité et de l’armée ; les réseaux de la bureaucratie ; les « crony capitalists » patronnés par différents secteurs des services publics, qui se sont développés et enrichis toujours davantage au sein du secteur privé, particulièrement au cours des années 1990, après la mise en œuvre de la loi sur l’investissement n° 10 de 1991 ; la bourgeoisie d’Alep et de Damas, qui a bénéficié plus particulièrement du lancement de la dite « économie sociale de marché » en 2005.

La croissance réelle du PIB et le revenu réel par habitant ont diminué depuis le début des années 1990. Le processus de libéralisation économique a créé une inégalité toujours croissante au sein du pays. Les plus pauvres ont du mal à s’en sortir face à cette nouvelle économie en raison d’une pénurie croissante d’emplois, particulièrement pour les jeunes diplômés et les habitants des régions périphériques, tandis que la « classe moyenne », en particulier les fonctionnaires publics et les jeunes en fin d’études, se rapprochent rapidement du seuil de pauvreté parce que leurs revenus n’ont pas suivi le rythme de l’inflation, qui atteint 17 %, officiellement, en 2008.

À la veille du soulèvement de mars 2011, le taux de chômage s’établissait à 14,9 % selon les chiffres officiels – 20-25 % selon d’autres sources ; il atteignait respectivement 33,7 % et 39,3 % chez les 20-24 ans et les 15-19 ans. En 2007, le pourcentage des Syriens vivant en dessous du seuil de pauvreté était de 33 %, ce qui représentait environ sept millions de personnes, tandis que 30 % d’entre eux arrivaient juste au-dessus de ce niveau. La proportion de pauvres est plus élevée en milieu rural (62 %) que dans les zones urbaines (38 %). La pauvreté est plus répandue, plus ancrée et plus marquée (58,1 %) dans le Nord-Ouest et le Nord-Est (provinces d’Idleb, d’Alep, de Raqqa, de Deir Ezzor et d’Hassakeh), où vit 45 % de la population.

Par ailleurs, le régime syrien, s’inscrivant dans la tradition libérale, s'est attelé à réformer son système de subventions, pénalisant encore davantage les classes populaires et les plus pauvres, tandis que les privatisations se multipliaient. Cela s'est accompagné de la réduction de la qualité et de la quantité des services de santé publique, ce qui a contraint les populations à se tourner vers le secteur privé, plus cher, pour pouvoir bénéficier des services de base. Dans le rapport conduit par le FMI en 2010, ce dernier salue les nombreuses mesures prises par le régime syrien : « l’unification du taux de change et les restrictions à l'accès aux devises pour les transactions courantes semblent avoir été principalement éliminés. Les banques privées mènent maintenant la croissance du secteur financier, et la Bourse de Damas a récemment rouvert après une fermeture de 40 ans. Les impôts ont été simplifiés et le régime commercial libéralisé de manière significative ».

Le plan de développement du régime syrien de 2006 à 2010 avait pour objectif déclaré « la continuation de la dérégulation du marché, de même que l’approfondissement et la croissance de son inclusion dans le monde pour attirer des investissements privés, ainsi que de vastes réformes structurelles afin de garantir une bonne gouvernance de l’économie et une croissance équitable ».

La croissance économique de la Syrie, qui était en moyenne de 5 % durant les années précédant le début du soulèvement, n’a pas bénéficié aux classes populaires ; en effet, les inégalités en termes de richesse n’ont cessé d'augmenter. Par exemple, entre 1997 et 2004, le coefficient de Gini est passé de 0,33 à 0,3727. En 2003-2004, 20 % des plus pauvres, comptaient pour 7 % seulement de l’ensemble des dépenses, tandis que 20 % des plus riches étaient responsables de 45 % de celles-ci. Une tendance qui n’a cessé de croître jusqu’à l’éclatement de la révolution.

Dans l’agriculture, la privatisation des terres aux dépens de plusieurs centaines de milliers de paysans du nord-est, dès 2008, en raison de la sécheresse, ne devrait pas être perçue comme la conséquence d’une simple catastrophe naturelle. En effet, l’accroissement et l’intensification de l’exploitation des terres par de grandes entreprises de l’agrobusiness – y compris de fonds précédemment conservés pour le pâturage, voire le forage illégal de puits –, ainsi que la mise en place de conduites d’eau sélectives répondant aux exigences des nouveaux grands propriétaires – facilite la corruption de l’administration locale qui accompagne la crise agricole. En 2008, 28 % des agriculteurs exploitaient 75 % des terres irriguées, tandis que 49 % d’entre eux ne disposaient que 10 % de celles-ci, ce qui témoigne du progrès des inégalités au sein de l’agriculture.

De la même manière, le régime a imposé sa domination sur la bureaucratie syndicale, et cela a entravé la lutte contre les politiques néolibérales et autoritaires, particulièrement depuis les années 2000. Le niveau de vie de la majorité de la population n’a cessé dès lors de baisser, tandis que la répression politique se poursuivait. Par exemple, en mai 2006, des centaines de travailleurs ont protesté au sein de l’entreprise de construction publique à Damas et se sont affrontés aux forces de sécurité. À la même époque, les conducteurs de taxi se mettaient en grève à Alep pour protester contre leurs conditions de travail et de vie.

Les réformes néolibérales du régime ont encouragé une politique basée sur l’accueil des investissements directs étrangers, lesquels sont passés de 120 millions de dollars en 2002, pour atteindre 3,5 milliards de dollars en 2010, notamment dans les domaines des exportations, des services, et en particulier du tourisme. Avant d’être anéanti par les événements qui ont débuté en mars 2011, ce dernier était devenu un secteur florissant : il représente 12 % du PIB actuel, rapporte environ 6,5 milliards dollars, et emploie 11 % de la force de travail.

L’absence de démocratie et l’appauvrissement croissant de pans importants de la société syrienne, dans un climat de corruption et d’inégalités sociales croissantes, ont préparé le terrain à l’insurrection populaire, qui ainsi n’attendait plus qu’une étincelle. Le dictateur Bachar el-Assad déclarait ainsi, fin janvier 2011, dans une interview au Wall Street Journal :

« Malgré les circonstances plus difficiles que dans la plupart des pays arabes, la Syrie est stable. Pourquoi ? Parce que vous devez être très étroitement lié aux croyances du peuple ».

Le dirigeant syrien se trompait, comme il allait le constater progressivement…3

 

 

La révolte de 2011 contre Bachar el-Assad

 

Les circonstances internationales de la révolte

Jusqu’au mois de décembre 2010, la situation du régime syrien sur la scène internationale était plutôt favorable.

1- D’abord, malgré la crise libanaise qui est survenue après l’assassinat du premier ministre libanais Rafiq Hariri et a causé un certain isolement de la Syrie sur la scène internationale, le régime a su maintenir des rapports plus qu’étroits avec le voisin turc.

Recep Tayyip Erdoğan a joué un certain rôle de protecteur du régime face aux occidentaux et aux régimes arabes « modérés » (développement du commerce entre la Syrie et la Turquie, suppression des visas et, notamment cession implicite ― mais définitive pour les Turcs de la région d’Alexandrette).

2- Ensuite, dès le début de l’année 2008 Bachar el-Assad a pu retrouver une place dans la communauté internationale. Le président français Nicolas Sarkozy lui a préparé une certaine réinsertion dans le concert des nations. Les États-Unis l’ont trouvé à nouveau fréquentable, même si un ambassadeur, Robert Ford, a été envoyé tardivement à Damas, peu après la Révolution tunisienne.

Le prix de ce réchauffement vient de la conviction des occidentaux (même si elle s’est avérée fausse par la suite) selon laquelle le régime syrien pourrait encore jouer un rôle comme médiateur fiable vis-à-vis de l’Iran. L’objectif était donc d’assouplir les ambitions des mollahs iraniens. C’est la raison pour laquelle Bachar el-Assad n’était pas particulièrement visé par les accusations du Tribunal Spécial pour le Liban (TSL), constitué à la suite de l’assassinat du premier ministre libanais Rafiq Hariri. Même l’Arabie saoudite avait voulu à un moment donné enterrer ledit tribunal, retendant la main à Bachar el-Assad.

Bachar el-Assad a donc été jusqu’en décembre 2010 la personnalité politique incontournable. En somme il est devenu politiquement le véritable héritier de son père Hafez el-Assad.

 

Sur le plan interne

Sur le plan arabe et interne, Bachar el-Assad a été vu comme le président du seul pays arabe qui n’a pas cédé face aux exigences de la politique américaine. Il est considéré ainsi comme le soutien de la résistance palestinienne et libanaise face à Israël. Cependant, personne en Syrie n’a la mémoire courte ou les yeux fermés à propos d’autres réalités.

  1. Le pays est toujours soumis au parti unique (même s’il est désigné selon l’article 8 de la Constitution syrienne comme le parti commandant de l’État et de la société). À ce titre, Bachar el-Assad se réserve le privilège – comme son père – d’être le seul candidat à sa propre succession à la présidence de la République syrienne. Cette situation n’existe que dans très peu de pays dans le monde : la Corée du Nord, Cuba et la Libye.
  2. Personne n’oublie non plus qu’aucune des promesses prononcées lors de son investiture en l’année 2000 n’a été tenue. Les libertés publiques sont muselées. Les droits à la manifestation, à la grève ou même à la libre expression n’existent pas. Il convient de souligner que les prisons syriennes détiennent le plus grand nombre de prisonniers politiques dans le monde (environ 12 000 prisonniers, y compris les membres des Frères musulmans.)
  3. De plus, Bachar el-Assad, par sa rapide succession à son père décédé le 10 juin 2000, a consolidé le système d’une gouvernance familiale qui avait confisqué toutes les ressources économiques du pays. À titre d’exemple, son cousin maternel, Rami Makhlouf, empoche à lui seul 60 % des résultats des activités économiques du pays chaque année.
  4. Les résultats d’une économie syrienne libéralisée et ayant enregistré un taux de croissance annuelle entre 5 et 6 %, n’ont été qu’au bénéfice de 0,05 % de la population, dont la propre famille du président.

 

Les causes directes

En décembre 2010, Mohamed Bouazizi s’est donné la mort, provoquant une onde de choc dans tous les pays arabes. Ainsi, le régime du président Ben Ali est tombé en Tunisie trois semaines après la révolte tunisienne. De même Hosni Moubarak a été forcé de quitter le pouvoir en Égypte après à peine quelques semaines de manifestations (des millions de personnes sont descendues dans les rues). Mouammar Kadhafi a longtemps résisté face à l’insurrection des Libyens soutenus par la communauté internationale (Résolution 1973 du conseil de sécurité). Ali Abdallah Saleh s’est éclipsé devant le feu de la révolte yéménite, qui a fini par s’armer.

Bachar el-Assad a cru, à tort, que son pays serait épargné de ces vents de liberté qui soufflaient depuis la Tunisie. Cependant, il a entamé à la hâte quelques petites réformes, sans grands effets, afin de calmer la colère qui commençait à naître. En vain.

Parallèlement, tout événement à l’intérieur de chaque société, y compris celle de la Syrie, est désormais transmis très rapidement grâce à internet.

 

La révolte

À la suite de l’appel de quelque trente mille personnes, la révolte a commencé le 17 février 2011, par une petite manifestation à Damas, dans Souk Al Harika. Ce jour, les manifestants ont crié pour la première fois « Al chaâb alsouri ma binzal » (« Vous ne pouvez pas écraser la dignité du peuple syrien »). Ensuite les événements ont vite pris de l’ampleur.4

À partir du vendredi 18 mars 2011, des manifestations de plusieurs milliers de personnes ont lieu à Damas, Homs, Banias et surtout à Deraa. Plusieurs bâtiments symboliques du pouvoir (siège du Parti Baas, tribunaux) sont notamment incendiés. Bachar el-Assad et ses collaborateurs ordonnent la répression de ces manifestations, faisant des centaines de morts et des milliers de blessés, aussi bien militaires que civils (insurgés ou non). Des dizaines d’opposants, armés ou non, sont arrêtés. À partir du 25 mars, malgré la répression et des concessions du gouvernement, le mouvement s'étend aux principales villes du pays. Des manifestations de soutien au gouvernement sont également organisées en réponse.

 

La guerre civile syrienne

Comme les manifestations sont réprimées dans le sang (4 000 morts, d'après l'ONU), le mouvement contestataire dégénère en révolution armée.5

De nombreux belligérants participent au conflit. Parmi les multiples groupes insurgés, l'Armée syrienne libre (ASL) est le premier mouvement à mener la rébellion mais il est supplanté en 2013 par des brigades islamistes sunnites, telles que Ahrar al-Sham, Jaysh al-Islam ou Liwa al-Tawhid. Les mouvements rebelles sont soutenus par les pays du Golfe et l'Occident, et en particulier par l'Arabie saoudite, la Turquie, le Qatar et les États-Unis. Le régime syrien bénéficie quant à lui des renforts du Hezbollah et de brigades islamistes chiites irakiennes et étrangères, ainsi que du soutien de l'Iran et de la Russie. À ces forces s'ajoutent les Kurdes des YPG qui combattent pour l'autodétermination du Rojava et les salafistes djihadistes, représentés principalement par le Front al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda alliée de la rébellion, et par l'État Islamique, qui à partir de 2014 entre en guerre contre tous les autres belligérants et devient la cible d'une campagne de frappes aériennes effectuées par une coalition menée par les États-Unis.

En se prolongeant dans le temps, le conflit syrien est devenu à la fois guerre civile, guerre énergétique, guerre par procuration, guerre d'anéantissement et guerre sainte. De mars 2011 à septembre 2016, le conflit a fait autour de 400 000 à 500 000 morts d'après les estimations de diverses ONG. Des attaques à l'arme chimique et de nombreux massacres, crimes de guerre et crimes contre l'humanité ont été commis, principalement par le régime syrien et l'État islamique. Par ses bombardements aériens massifs, le camp loyaliste syrien est responsable de la grande majorité des victimes civiles de la guerre. De plus, entre 100 000 et 200 000 personnes ont disparu dans les prisons du régime et au moins 17 000 d'entre-elles y ont été torturées à mort.

La moitié de la population syrienne a été déplacée pendant le conflit, et cinq à six millions de Syriens ont fui le pays, soit le quart de la population.

 

 

Parties internes au conflit

 

Positions ethno-religieuses

Le conflit syrien est fréquemment présenté, notamment par les soutiens du gouvernement, comme de nature confessionnelle, les sunnites étant alors considérés comme les responsables d'un conflit par lequel ils chercheraient à s'approprier le pouvoir contre la grande minorité dirigeante alaouite notamment. En dépit de réelles persécutions religieuses ponctuelles, notamment contre les Alaouites perçus comme les persécuteurs, le caractère religieux de ce conflit est vraisemblablement minoritaire face à une véritable rébellion contre un pouvoir oppressant et corrompu, dans la foulée du printemps arabe.

Les principaux courants chiites en Syrie sont par ordre croissant les Ismaélites (1,3 %), les Druzes (1,9 %) et surtout les Alaouites (12 à 14 %) majoritaires le long de la côte ouest du pays. Les Alaouites sont régulièrement victimes d'actes de vengeance dans ce conflit, du fait de leur présence et domination à la tête de l’État depuis 1970. La création d'un mini-État alaouite est régulièrement évoquée, dans l'hypothèse d'une victoire des rebelles. Mais près d'un million d'Alaouites ne vivent plus dans leur région d'origine.

Les Kurdes de Syrie (8,5 à 11 %) ne constituent pas une confession en soi, mais sont majoritairement sunnites. Regroupée au nord-est du pays sur la frontière turque, ainsi que dans la province d'Alep, le Jazirah et la banlieue de Damas, cette population au fort sentiment communautaire met à profit l’affaiblissement de l'armée syrienne en juillet 2012 pour investir plusieurs villes du Nord du pays, soutenue par l'espoir, entretenu par le PKK, de la création d'un Kurdistan indépendant.

La part des chrétiens dans la population totale a fortement baissé au cours des dernières décennies, cette population émigrant beaucoup et ayant un taux de natalité faible. Le 15 décembre 2011, les patriarches d'Antioche, chefs spirituels des chrétiens, lancent un appel à la paix et à un arrêt des sanctions internationales contre la Syrie. Les chrétiens sont très inquiets des manifestations du vendredi et ont en mémoire leurs coreligionnaires irakiens qu'ils ont accueillis après les massacres. Une persécution religieuse comparable semble en effet se mettre en place à Homs où 230 chrétiens ont été abattus par des hommes identifiés comme étant des insurgés sunnites (aucune preuve ou témoignage, pas même de l'agence de presse officielle du gouvernement syrien n'a toutefois confirmé l'information ce qui fait douter fortement de la véracité de ce fait) tandis que les quartiers mixtes seraient désertés de 80 % de leurs habitants chrétiens, notamment en décembre pour célébrer Noël.

 

 

Camp pro-gouvernemental

 

Régime el-Assad

La position du gouvernement vis-à-vis de la révolte armée est d'incriminer des « groupes armés antigouvernementaux » ou des « islamistes armés ». Après le massacre de Houla, le gouvernement accuse ainsi principalement des islamistes armés. Des « ingérences extérieures » occidentales et des infiltrations d'armes commanditées par des pays adverses, dont le Qatar et l'Arabie saoudite sunnites, sont également régulièrement évoquées. Ainsi, dans une allocution télévisée du 3 juin 2012, le président syrien Bachar el-Assad affirme que l'État syrien fait « face à une véritable guerre menée de l'étranger », il précise que leur but est d’« étouffer la résistance » à Israël.

Le 3 juin 2014, après plus de trois années de guerre civile, le gouvernement de Bachar el-Assad, fort des reconquêtes militaires enregistrées au premier trimestre avec l'aide du Hezbollah, organise des élections présidentielles qualifiées de « farce » par les Syriens en exil et par les opposants de l'intérieur. Outre le président en exercice, qui se présente pour un troisième mandat (les deux premiers entérinés par des plébiscites référendaires), deux autres candidats, Maher Al-Hajar et Hassan Al-Nouri se présentent au suffrage de 5 ou 6 millions citoyens en situation de voter (sur une population de 15 millions d'électeurs, avec 3 millions de réfugiés et 6 millions de déplacés). Le scrutin serait ainsi, selon un diplomate français cité par Le Monde, « le prolongement politique de l'offensive militaire en cours, une manière de fermer la porte à tout plan de paix, une fuite en avant dans la bunkerisation du régime et la sanctuarisation de la Syrie utile. ». À l'issue des élections, où aucun partis islamistes ni membres de l'opposition n'a le droit de se présenter, Bachar el-Assad est reconduit pour un troisième mandat avec 88,7 % des suffrages exprimés. La participation aurait atteint 73,4 %, selon la Cour constitutionnelle et 11,6 millions auraient participé au scrutin. Selon le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid el-Mouallem, « face au complot, le peuple a choisi de reconduire ses dirigeants pour rétablir la sécurité, lutter contre le terrorisme et reconstruire le pays ». Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne, a qualifié l'élection d'« illégitime » tandis que le Secrétaire d'État américain, John Kerry, parle de « non-élection ».

 

Armée syrienne

Avant le soulèvement, les troupes régulières de l'armée syrienne comptaient environ 325 000, dont 220 000 dans l'armée de terre et le reste réparti entre la marine, l'armée de l'air et la défense aérienne. À ces effectifs venaient s'ajouter 280 000 à 300 000 réservistes.

Dès le mois de juin 2011, des défections sont signalées. En juillet 2012, l'Observatoire syrien des droits de l'homme estimait que des dizaines de milliers de soldats avaient déserté. Selon des experts occidentaux, ces défections, bien que dommageables pour le moral, n'avaient pas altéré la force de frappe de l'armée syrienne, la plupart des déserteurs étant issus de la communauté sunnite, dont les membres n'ont jamais occupé de poste de responsabilité dans le dispositif.

En mars 2013, selon l'International Institute for Strategic Studies de Londres, l'effectif régulier de l'armée de terre syrienne était tombé à 110 000, en raison des défections, des désertions et des victimes. Le gouvernement ne peut alors réellement compter que sur les contingents alaouites : les Forces spéciales, la Garde républicaine et deux divisions d'élite (3e et 4e divisions), soit 50 000 hommes au total. De son côté, The Institute for the Study of War estime dans un rapport publié le 15 décembre 2014, que les forces de l'armée syrienne sont passées de 325 000 hommes au début du conflit à 150 000 hommes au début de l'année.

 

Le Hezbollah, allié du régime

En 2012, le Hezbollah, la milice libanaise chiite pro-iranienne, envoie des forces en Syrie pour appuyer le régime de Damas qui lui assure un important soutien logistique dans sa lutte contre Israël.

Fin avril 2013, Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, reconnaît officiellement la participation de son organisation aux combats en Syrie en invoquant une réaction à des agressions contre des Libanais dans la province de Qousseir (frontalière avec le Liban). D'après l'universitaire Thomas Pierret, « le Hezbollah cherche à protéger les points stratégiques syriens qui lui permettent d’acheminer des armes venues d’Iran ».

En février 2013, le Washington Post rapporte que l'Iran et le Hezbollah ont formé en Syrie la milice Jaysh al-Shabi chargée de combattre l'opposition anti-Assad, et que 50 000 combattants pro-Assad soutenus par l'Iran opèrent alors en Syrie.

Le contingent du Hezbollah engagé en Syrie au cours du conflit est estimé entre 5 000 à 8 000 hommes.

Le 25 mai 2014, Hassan Nasrallah déclare que le Hezbollah se bat en Syrie parce que Damas « a nourri et protégé la résistance libanaise ». Accusé par ses détracteurs de baisser la garde contre Israël en envoyant des combattants en Syrie, il s'est dit convaincu de la victoire finale du régime d'el-Assad et a assuré que le Hezbollah avait « toujours la capacité de dissuader Israël » et que « c’est l’une des inquiétudes de l’ennemi israélien : il regarde la Syrie et l’Iran et il voit qu’ils donnent toute l’aide qu’ils peuvent à la résistance ».

 

Combattants irakiens chiites

À mesure que la guerre civile syrienne s'installe dans la durée, elle intègre des acteurs et des enjeux hérités de la crise irakienne, dont elle partage la plupart des divisions ethno-religieuses. Selon l'agence Reuters, parmi les combattants chiites venus d'Irak figureraient d'ex-combattants de l'Armée du Mahdi, le mouvement armé de l'imam radical Moqtada al-Sadr, de l'organisation chiite Badr, proche du pouvoir iranien. Ces combattants justifient leur participation au conflit par leur volonté de défendre le mausolée de Saida Zeinab, situé près de Damas. Ils cherchent également à répondre à la présence de combattants irakiens sunnites, souvent affiliés au front al-Nosra. Mais d'après des responsables politiques chiites et le ministre des Affaires étrangères irakien Hoshyar Zebari, les combattants en question n'ont pas reçu de feu vert officiel de la part des chefs de leurs mouvements ou du gouvernement irakien, dominé par les chiites, pour aller combattre en Syrie.

D'après le journal Le Monde, en janvier 2014, une quinzaine de milices chiites irakiennes, représentant 5 000 à 10 000 hommes au total, combattent en Syrie. Initialement assignées à la seule défense du sanctuaire chiite de Sayed Zeinab, elles ont participé à deux des plus importantes batailles de l'année 2013, à savoir la seconde bataille de Qousseir (au mois de juin), et l'offensive dans le massif du Qalamoun (début décembre).

 

Aide russe

À partir du printemps 2015, la Russie accroît son aide à l'armée syrienne, la faisant passer d'un soutien matériel et diplomatique à une puissante présence militaire qui se manifeste par une campagne de bombardements contre les ennemis du régime syrien à partir du 30 septembre 2015, coordonnée avec des attaques au sol, par l'armée syrienne, pour la reconquête du territoire.

 

 

L'opposition politique : CNS et CNFOR

 

Conseil national syrien (CNS)

Le Conseil national syrien est une autorité politique de transition créée le 15 septembre 2011 et officialisée les 1er et 2 octobre 2011 à Istanbul, en Turquie, pour coordonner l'opposition au régime de Bachar el-Assad, en Syrie et dans les pays tiers.

Composé de 400 membres et dominé par les sunnites, le CNS rassemble plus de 30 organisations d'opposants dont les Frères musulmans (qui y sont majoritaires), des libéraux mais aussi des partis kurdes et assyriens.

Le 11 novembre 2012, le CNS adhère à la Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution dont il reste la principale composante.

 

Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution (CNFOR)

La Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution (ou Coalition nationale syrienne), est une autorité politique de transition créée le 11 novembre 2012 à Doha, au Qatar. Siégeant au Caire, plus large que le CNS, bien financée et largement reconnue au niveau international la Coalition engage « les parties signataires [à] œuvrer pour la chute du régime, et de tous ses symboles et piliers, et pour le démantèlement de ses organes de sécurité, en poursuivant tous ceux qui ont été impliqués dans des crimes contre les Syriens ».

Denise Natali, professeur à la National Defense University, estime que la Coalition représente mieux les intérêts de ses soutiens étrangers que ceux des Syriens de l'intérieur, et ne se distingue du CNS que par une allégeance au Qatar et aux autres États du Golfe Persique plutôt qu'à la Turquie.

 

Rôle des Frères musulmans

Selon Raphaël Lefèvre, doctorant en relations internationales à l’université de Cambridge, leur sens politique, leurs alliances et leur discipline, ont « donné aux Frères musulmans un rôle majeur, notamment au sein de l’opposition en exil, dans le Conseil national syrien (CNS) et, aujourd’hui, au sein de la coalition nationale. Alliés objectifs des djihadistes, les Frères musulmans, sans avoir nommément de brigades engagées en Syrie, y auraient également acquis un poids militaire en finançant, armant et entraînant plusieurs groupes dans les régions d’Idleb et d’Alep. Chassés du pays dans les années 1980, ils seraient revenus dans les zones « libérées » et y auraient « opéré un recrutement massif », faisant élire leurs affiliés à la tête de conseils municipaux. Pour contrer la méfiance persistante de la société syrienne à leur égard, « ils parient sur une puissante stratégie de communication […]. Ils viennent de lancer un journal début février [2013], al Ahd (la Promesse), et ils s’apprêtent à lancer une chaîne de télévision privée dans le nord de la Syrie. ». Toujours selon Raphaël Lefèvre, ils sont soutenus par le Qatar, mais surtout par la Turquie : « ils veulent faire ce qu’a fait Ennahdha en Tunisie  : retourner au pays, recruter massivement les jeunes, asseoir une base sociale après des années de répression, participer à des élections, faire des alliances, même si elles peuvent paraître contre nature. Ils sont conscients de la méfiance qu’ils suscitent en Syrie, un complexe qui les fait avancer à visage à moitié couvert. Ils sont guidés avant tout par un esprit de revanche après le massacre de Hama et celui d’Alep, à la fin des années 1970 et au début des années 1980. ».

 

 

L'opposition armée : ASL et groupes djihadistes

 

Armée syrienne libre (ASL)

À l'automne 2011, face à la répression, des défections se produisent dans les rangs gouvernementaux et une frange de l'armée semble se constituer en opposition armée au gouvernement. Deux groupes de soldats séditieux, l'Armée syrienne libre (créée en juillet 2011 par le colonel Riyad Al Asaad) et le Mouvement des officiers libres, se forment. Ils fusionnent en septembre 2011 sous l'égide du premier, alors que les attaques de déserteurs contre les forces gouvernementales se multiplient.

Le 29 novembre 2011, l'Armée syrienne libre reconnaît l’autorité du Conseil national syrien (CNS).

Fin août 2012, à l'instigation de la France et de la Turquie, plusieurs centaines d'officiers, déserteurs de l'armée syrienne, se réunissent à Istanbul, autour du général Mohamed Al Haj Ali, le plus gradé d'entre eux, et décident de placer l'ensemble des brigades rebelles sous son commandement. Le projet échoue en raison des dissensions entre bailleurs de fonds et de la montée en puissance des djihadistes étrangers dans le nord du pays. Alors que le clan el-Assad resserre les rangs, l'option d'un retournement des forces armées, déterminant dans la chute des régimes tunisien et égyptien, s'éloigne définitivement.

L'Armée syrienne libre dispose d'un camp installé en Turquie. En partie formée de jihadistes proches de la mouvance Al-Qaïda, elle est armée par la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar. Elle dispose également de l'aide d'agents de la CIA opérant à partir de la Turquie.

L'ASL combat le régime aux côtés de groupes djihadistes, mais malgré cette alliance opportuniste, elle a condamné à de nombreuses reprises les attentats-suicides, perpétrés notamment par le Front al-Nosra. Certains analystes estiment alors que l'éventualité d'un après-Assad débuterait par une guerre entre l'ASL et les djihadistes, qui prônent une société basée sur la charia.

 

 

Le Front islamique

Le Front islamique est formé le 22 novembre 2013 à la suite de l'alliance de groupes rebelles islamistes venus du Front islamique de libération syrien et du Front islamique syrien à la suite de la dissolution de ces deux mouvements. Sa création aurait été financée par la Turquie, le Qatar et l'Arabie Saoudite. Ses chefs sont Ahmed Abou Issa, Abou Rateb, secrétaire-général, Hassan Aboud, chef politique et Zahran Allouche, chef militaire. Le mouvement rassemble des brigades salafistes ou proches des Frères musulmans. Fort de 50 000 à 80 000 hommes, le Front islamique est alors le plus important groupe rebelle de Syrie. Il rassemble sept groupes armés :

  • Ahrar al-Sham (Les libres du Levant) ;
  • Liwa al-Tawhid, (Armée de l'Unicité) ;
  • Jaysh al-Islam ou Liwa al-Islam (Armée de l'Islam) ;
  • Suqour al-Sham (Les Aigles du Levant) ;
  • Liwa al-Haq (Armée de la Vérité) ;
  • le Front islamique kurde.

 

Le Front islamique prône l'instauration d'un état islamique dirigé par une choura et fondé sur la charia. Il affirme que les minorités religieuses et ethniques y seraient protégées.

 

Le front al-Nostra

Le Front Al-Nosra (Jabhat an-Nuṣrah li-Ahl ash-Shām : « Front pour la victoire du peuple du Levant »), est un groupe salafiste djihadiste affilié à Al-Qaïda (en 2013, il prend également le nom de al-Qaïda Bilad ash-Sham : « al-Qaïda au Levant ») et est dirigé par Abu Mohammad al-Joulani.

Entre 2012 et 2013, les djihadistes ont vu leurs effectifs fortement augmenter : selon l'ONU, les rebelles issus des deux organisations liées à Al-Qaïda (Front al-Nosra et État islamique) représentaient, en 2012, 5 % environ des insurgés, alors qu'en septembre 2013, « les membres de ces deux groupes et les salafistes en général sont en nombre au moins 40 % des 150 000 insurgés environ qui se battent sur l'ensemble du territoire ». « 58 % exactement des 600 factions armées les plus fortes — avec plus de 50 combattants — épousent [une] vision ultrarigoriste ou obscurantiste de l'islam ».

Le Front al-Nosra est initialement une extension en Syrie de l'État islamique d'Irak, mais il s'en sépare en 2013. Lorsque Abou Bakr al-Baghdadi annonce le 9 avril la fusion du Front al-Nosra et de l'État islamique d'Irak pour former l'État islamique en Irak et au Levant, Abou Mohammad al-Joulani ne répond pas favorablement à l'appel et renouvelle son allégeance à Ayman al-Zaouahiri, émir d'Al-Qaïda. Depuis janvier 2014, les deux groupes sont en conflit direct.

Les relations d'al-Nosra avec les autres parties prenantes de la rébellion sont fluctuantes. Le groupe combat généralement aux côtés du Front islamique, de l'ASL et des autres groupes rebelles. Mais sa volonté d'imposer la charia lui a attiré l'hostilité d'une partie des Syriens et d'autres organisations rebelles, qui dénoncent son origine étrangère et estiment qu'elle « a volé la révolution syrienne », pillé des entreprises et imposé son intolérance religieuse. En novembre 2014, le Front al-Nosra entre en conflit avec le Mouvement Hazm et le Front révolutionnaire syrien, liés à l'Armée syrienne libre et soutenus par les États-Unis.

Le Front est responsable de nombreux attentats-suicides, dont plusieurs explosions meurtrières à Damas en 2011 et 2012. Elle est considérée comme une organisation terroriste par le gouvernement syrien et, depuis décembre 2012, par les États-Unis.

Les estimations des effectifs du Front al-Nosra varient de 6 000 à 15 000 hommes, incluant des combattants étrangers.

 

L'État islamique

Né en 2006 en Irak, l'État islamique est une organisation salafiste djihadiste, dirigée par Abou Bakr al-Baghdadi, proclamé calife le 29 juin 2014. Le groupe apparaît en Syrie le 9 avril 2013 sous le nom d'État islamique en Irak et au Levant et prend le nom d'État islamique lorsqu'il proclame l'instauration du califat, mais ses adversaires lui donnent le surnom de « Daech ».

Considéré comme moins corrompu que les autres groupes djihadistes, l'EIIL est aussi le plus extrémiste, il est craint pour sa violence, son intransigeance et son indifférence aux notions de droits humains. Très impliqué sur les réseaux sociaux, il attire un grand nombre de djihadistes étrangers venus de tout le Monde musulman et même d'Occident.

Cependant sa radicalité et ses ambitions lui attirent rapidement l'hostilité des autres groupes rebelles. En janvier 2014, le Front islamique, l'Armée syrienne libre et le Front al-Nosra et plusieurs autres groupes rebelles lui déclarent la guerre.

En 2013 et 2014, les effectifs en Syrie de État islamique sont estimés de 5 000 à 13 000 hommes. Ils augmentent sensiblement à la suite de la proclamation du califat. En 2015, les estimations vont de 20 000 à 80 000 combattants, tant en Syrie qu'en Irak et sans compter le ralliement de nombreux groupes djihadistes à travers tout le monde musulman.

 

Les Kurdes

Les populations kurdes de Syrie occupent, le long de la frontière turque, trois enclaves séparées qui constituent le prolongement naturel des territoires kurdes de Turquie et d’Irak. Historiquement discriminés par le régime et ancrés à une solide identité culturelle, les Kurdes de Syrie ont profité des désordres de la guerre civile pour prendre le contrôle de ces zones qui composent le « Kurdistan syrien ». Depuis le 12 novembre 2013, ce dernier dispose d'une administration autonome, qui gère les questions « politiques, militaires, économiques et de sécurité dans la région et en Syrie ».

Le Kurdistan syrien, appelé le Rojava, passe aux mains du Parti de l'union démocratique (PYD), la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Il dispose d'une branche armée, les Unités de protection du peuple (YPG). Les relations des Kurdes avec les autres parties prenantes au conflit sont fluctuantes : plutôt proches de l'ASL, les YPG entrent en conflit avec des brigades islamistes en juillet 2013. Jouant leur propre carte, les rebelles kurdes concluent parfois des alliances ponctuelles et opportunistes, tantôt avec les forces loyalistes, tantôt avec les rebelles. Hostiles au régime de Bachar el-Assad, dont ils souhaitent la chute, les Kurdes du PYD affrontent cependant rarement les forces loyalistes avec lesquelles ils cohabitent dans certaines villes. Les YPG livrent l'essentiel de leurs combats contre les forces djihadistes, et principalement l'État islamique. En 2015, les effectifs des YPG sont estimés entre 35 000 et 65 000 combattants, dont environ 40 % de femmes.

 

 

Enjeux géopolitiques

Pour l'islamologue Gilles Kepel, « la Syrie est la clef de voûte de tout le système moyen-oriental et s'articule aux deux enjeux essentiels qui caractérisent l'inscription du monde arabe dans l'univers : le conflit israélo-arabe et le pétrole ». Ainsi, le pays est l'otage d'enjeux qui le dépassent. Contrairement à ce qui s'est passé lors des autres printemps arabes, « au fur et à mesure du conflit, la Syrie devient le cadre dramatique dans lequel les pays du Golfe projettent leur volonté d'éjecter l'Iran de la scène politique régionale ». En appuyant Bachar el-Assad et en contrôlant le Hezbollah libanais, l'Iran dessine en effet « un axe d'influence majeur au sein de toute la sphère arabo-musulmane ». Les pays du Golfe, qui y voient une menace directe, aggravent la situation en finançant les groupes salafistes qui injectent dans la révolte syrienne un djihad sunnite, à la fois antichiite et anti-alaouite. Selon Kepel, les dirigeants de l'ASL, « qui ne sont pas du tout des djihadistes mais des démocrates et des laïques », se trouvent confrontés à la fois « aux forces d'Assad, appuyées par les livraisons de matériel russe et [par] les Gardiens de la révolution iraniens, et aux salafistes, qui disposent, eux, de l'argent abondant du Golfe ». Pour affaiblir l'ASL et effrayer les minorités, Assad a délibérément encouragé la « djihadisation » du conflit. En l'absence d'évolution militaire décisive, la solution politique passerait par « des garanties offertes par l'ASL aux différentes communautés, afin de les assurer qu'elles ne feront pas l'objet d'une vengeance aveugle. En Syrie, il n'y a d'issue que politique, à travers un État démocratique et pluraliste ».

Selon Milad Jokar, analyste spécialiste de l'Iran et du Moyen-Orient, la guerre civile en Syrie est plus qu'un mouvement démocratique contre une dictature ou qu'une guerre civile entre l'opposition et le régime. « Il s'agit d'un conflit régional qui déborde chez les pays voisins, le tout entremêlé de conflits sectaires. La Syrie est devenue un théâtre de guerre dans lequel les puissances régionales tentent d'imposer leur influence et défendre leurs propres intérêts géostratégiques et économiques ». Selon lui, le départ de Bachar el-Assad « ne stoppera pas le bain de sang causé par cette guerre civile qui est alimentée principalement par le Qatar, l'Arabie saoudite et la Turquie d'un côté, et par l'Iran, la Russie et certains groupes irakiens chiites de l'autre ».

Si les différents gouvernements européens appellent à la paix et la démocratie « d'un point de vue réaliste, il existe trois enjeux stratégiques principaux : l'isolement de l'Iran, le maintien de l'alliance stratégique et économique avec des alliés arabes comme le Qatar, et enfin […] les besoins énergétiques en gaz vers l'Europe ».

La rupture de « l'axe de résistance » chiite Irak-Syrie-Liban (avec le Hezbollah) contribuerait à l'affaiblissement de l'Iran et lui enlèverait des marges de manœuvre sur le nucléaire et dans ses relations avec Israël. Cette option est privilégiée par l'Europe et l'Arabie saoudite, le Qatar et les Émirats arabes unis.

La position de certains pays européens, comme la France, la Grande-Bretagne, ou l'Allemagne, est en outre influencée par le poids qu'a acquis le Qatar dans leurs économies respectives. Le Qatar, un des principaux ennemis de l'Iran, partage avec ce dernier un des principaux champs gaziers du monde, le South Pars (iranien) / North Dome (qatari).

Enfin, « l'Europe a des besoins énergétiques en gaz importants. Par conséquent, l'acheminement du gaz qatari vers l'Europe représente l'un des multiples enjeux géostratégiques de la crise syrienne ». L'Iran, l'Irak et la Syrie sont les promoteurs d'un projet de gazoduc qui acheminerait le gaz du Golfe Persique vers la Méditerranée et l'Europe. De son côté, le Qatar, tributaire de l'Iran pour l'exportation de son gaz naturel avait un projet de gazoduc Arabie saoudite-Jordanie-Syrie auquel Bachar el-Assad a préféré l'option iranienne. Dans les deux cas de figure, la Syrie est l'élément clé du dispositif.

Le 3 août 2012, le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies Ban Ki-moon dénonce une « guerre par procuration entre grandes puissances. »

Michel Collon, « L’Algérie est clairement la suivante sur la liste », La Nouvelle République, 30 janvier 2013.

« La Syrie est l’objet d’une guerre qui est en réalité menée par une coalition : les États-Unis, la France, Israël discrètement dans les coulisses, la Turquie, l’Arabie saoudite et le Qatar. On sait, le New York Times l’a confirmé, que les États-Unis fournissent des armes aux rebelles syriens via l’Arabie saoudite et le Qatar. C’est donc assez ironique. Ce serait drôle, si ce n’était tragique, de voir que l’Occident nous dit qu’il va apporter la démocratie en Syrie grâce à l’Arabie saoudite et le Qatar qui sont deux régimes théocratiques; ce qu’il existe de plus réactionnaire sur le plan politique et social et de plus fanatique sur le plan religieux. Ce sont des régimes traitant les femmes comme des animaux et traitant les travailleurs comme des esclaves. Littéralement l’esclavage règne au Qatar, en Arabie saoudite. Et c’est avec ces gens-là qu’on prétend apporter la démocratie... (propos recueillis par Mohsen Abdelmoumen à Bruxelles -Belgique) »

La Syrie est en effet l'enjeu (comme l'a été la Libye), d'une lutte géopolitique et énergétique entre deux camps :

  • d'un côté, Israël, les États-Unis, l'Union européenne et une grande partie des pays arabes (Saoudiens, Qataris et Emiratis) fournissent à l'Armée syrienne libre kalachnikovs, lance-grenades, missiles antichar et sol-air ainsi que des équipements sanitaires. La Central Intelligence Agency l'équipe en moyens de transmissions;
  • de l'autre, la Chine, la Russie, l'Inde, l'Iran, le Brésil, le Venezuela. Les Russes ont envoyé des centaines d'instructeurs et de techniciens entretenir le matériel de guerre vendu par Moscou : hélicoptères d'attaque, missiles, radars, batteries antiaériennes. Les Iraniens auraient envoyé des soldats combattre aux côtés des troupes loyalistes.

 

 

Le Qatar et l'Arabie Saoudite

L'hostilité marquée du Qatar et de l'Arabie saoudite envers la Syrie peut se lire dans le cadre de l'opposition traditionnelle entre un front sunnite et un front chiite représenté par l'Iran et la Syrie alaouite, mais aussi dans le cadre de leur proximité avec les États-Unis.

Dès la fin de l'année 2011, la Syrie accuse ces deux États de participer au financement et à l'armement des rebelles. Pour David Rigoulet-Roze, « [les monarchies du Golfe] et l'Iran, dont la rivalité est historique, se livrent une guerre par procuration en Syrie aujourd'hui. Les pays sunnites redoutent la constitution d'un croissant chiite, de l'Iran jusqu'à la Méditerranée avec le Hezbollah libanais, auquel la Syrie offre une continuité ». Le clivage religieux vient ici doubler un clivage géostratégique, notamment dans l'attitude face aux États-Unis, même s'il faut nuancer cette coïncidence avec l'attitude du Hamas sunnite, rattaché à l'axe chiite, et celle de Bahreïn, dictée par des raisons stratégiques.

La place de la Syrie est particulièrement importante dans l'eschatologie chiite : d'après Jean-Pierre Filiu, « c'est là que l'imam caché, le Mahdi, reviendra pour y terrasser le Sofyani, la figure maléfique qui se pare des habits de l'Islam pour mieux le pervertir » ; tandis que, dans la tradition sunnite, « Damas est [...] le lieu où Jésus/Issa, avant-dernier prophète de l'Islam, reviendra à la fin des temps pour affronter Al-Dajjal, l'Antéchrist ou faux prophète ».

 

Front chiite

L'appui des forces étrangères chiites au gouvernement syrien monte progressivement en puissance au cours de la guerre civile.

Au printemps 2013, la bataille de Qousseir représente un tournant, les combattants venant d'Iran et du Hezbollah se montrant décisifs dans l'avancée des forces loyales au gouvernement syrien après le recul de l'été 2012. Le discours des sunnites extrémistes à l'encontre des chiites se radicalise après cet épisode. En juillet 2013, Selim Idriss, le commandant de l'Armée syrienne libre, déclare : « Le régime dispose du soutien d'environ 20 000 combattants étrangers. La plupart (15 000), sont des miliciens du Hezbollah. Les autres sont des Gardiens de la révolution iraniens, des houthis (secte chiite) du Yémen, des Irakiens ou des Afghans ».

 

Rôle de l'Iran

L'appartenance de la famille el-Assad au groupe ethnique et religieux chiite des Alaouites a permis depuis plusieurs années un important rapprochement avec l'Iran. La Syrie est ainsi devenue le principal allié de Téhéran dans le monde arabe. Mais la nature du soutien de l'Iran à la Syrie dans le cadre de la guerre civile reste longtemps confuse. Dans un premier temps, Téhéran semble avant tout préoccupé de préserver ses intérêts dans la région en adoptant une attitude assez ambiguë. D'un côté, Téhéran prend quelques distances avec le gouvernement syrien en ouvrant le dialogue avec l'opposition syrienne. De l'autre, il désapprouve les sanctions prises par la Ligue arabe, craignant que celles-ci n'attisent la violence, et ne débouchent ainsi sur une guerre civile.

 

Mais alors que l'Union européenne et de hauts responsables militaires américains ont accusé l'assistance iranienne, le commandant en second de la Force Al-Qods (milice des Gardiens de la révolution) reconnaît en juin 2012 que la République islamique a été présente en Syrie lors de la révolte, poussant le chef des forces armées iraniennes à assurer que l'aide était « uniquement logistique et morale ». De son coté, l'Armée syrienne libre affirme avoir capturé des combattants iraniens en mars 2012, tandis que le ministre des affaires étrangères iranien admet en août 2012 que « des retraités des Gardiens de la révolution et de l'armée, mais aussi d'autres administrations » figuraient parmi 48 otages iraniens enlevés à Damas, précisant qu'ils étaient officiellement en pèlerinage. Le même mois, le Guide suprême Ali Khamenei déclare : « La Syrie est notre première ligne de défense. Nous combattons là-bas pour notre propre compte. Nos ennemis viendront vers nous après la Syrie, et c'est pour les ralentir et résister à leurs plans que nous nous y battons ». En septembre 2012, le commandant de la Force Al-Qods reconnaît la présence de certains de ses hommes en Syrie, en précisant qu'ils fournissent une assistance de nature « intellectuelle » et « financière » mais non militaire. Cette déclaration est suivie d'un démenti du ministre iranien des affaires étrangères. Le même mois, la diffusion d'une photo de la tombe de Moharram Tork, un gardien de la révolution « mort en martyr pour la patrie » à Damas, confirme que l'assistance iranienne est bien militaire.

Par ailleurs, l'Iran a fourni une aide d'un milliard de dollars au gouvernement syrien pour contourner les sanctions internationales.

En octobre 2015, il apparaît que l'Iran engage un nombre croissant de ses soldats dans des batailles au sol, couvertes par l'aviation russe. D'après un « responsable américain », il y aurait environ 2 000 soldats iraniens engagés en renforts de l'armée syrienne contre les rebelles.

 

Front sunnite

Après une période d'indécision, plusieurs capitales arabes condamnent finalement le pouvoir syrien, se joignant aux pays occidentaux pour provoquer, le 22 août 2011, une session spéciale du Conseil des droits de l'homme de l'ONU.

Le 12 novembre 2011, la Ligue arabe (sauf l'Irak et le Liban) vote la « suspension de l'adhésion de la Syrie à toutes ses réunions » à compter du 16 novembre et prône des « sanctions politiques et économiques » contre le pouvoir syrien. Le 7 mai 2012, les chefs de tribus se rencontrent à une conférence au Caire pour annoncer leur soutien à l'Armée syrienne libre et aux révolutionnaires en Syrie ; à la fin de la conférence les chefs de tribus arabes en Syrie annoncent la fondation d'un conseil politique, où toutes les tribus de Syrie sont représentées. Le 15 août 2012, le sommet islamique de La Mecque (Arabie saoudite) prononce la suspension de la Syrie de l'Organisation de la coopération islamique.

L'Arabie saoudite se distingue par des intérêts géopolitiques particuliers, plus précisément pétroliers : le royaume « prépare un projet de pipeline pour acheminer son pétrole vers la Turquie » et passant par la Syrie, ce qui lui permettrait d'éviter le détroit d'Ormuz contrôlé par l'Iran.

Le roi sunnite de Bahreïn Hamed ben Issa al-Khalifa, qui vient de réprimer la contestation massive dans son propre pays, apporte son soutien au gouvernement syrien.

 

Rôle de Égypte

Quant à l'Égypte, elle adopte une position ambiguë. En février 2012, le chef de la diplomatie égyptienne Mohamed Kamel Amr se prononce pour un règlement pacifique du conflit syrien, une prise en compte des exigences du peuple et une cessation immédiate des violences dans le pays, rejetant toute ingérence extérieure.

En septembre 2012, le président égyptien Mohamed Morsi affirme qu'« il ne faut pas perdre de temps à parler de réforme » et que le président Bachar el-Assad « ne sera pas là pour longtemps », ce à quoi réagit le ministère des affaires étrangères syrien en accusant l'Égypte d'ingérence ; mais le même mois, Morsi s'oppose devant l'Assemblée générale de l'ONU à une intervention militaire étrangère. Il annonce finalement en juin 2013 avoir coupé « définitivement » les relations avec le régime en place en Syrie.

Cependant Mohamed Morsi est renversé le 3 juillet 2013 par un coup d'État mené par l'armée qui porte le maréchal Abdel Fattah al-Sissi au pouvoir. Le coup d'État est condamné par la Turquie et le Qatar, mais est approuvé par l'Arabie saoudite.

Le 3 octobre 2015, le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukry salue la campagne de bombardements russes en Syrie qui va, d'après lui, « avoir pour effet de contenir et éradiquer le terrorisme » dans le pays. Ces propos témoignent, pour Le Monde, « du réchauffement des relations entre Le Caire et Moscou », alors que l'Égypte s'était « jusque-là efforcée de ne pas soutenir publiquement Bachar Al-Assad pour ne pas froisser l’un de ses principaux alliés, l’Arabie saoudite ».

 

Rôle de la Turquie

En 2011, la Turquie aspire à jouer un rôle de médiateur entre les différents pays du Moyen-Orient et depuis quelques années ses relations sont bonnes avec la Syrie. Lorsque la révolution syrienne débute, elle tente de convaincre Bachar el-Assad d'éviter de recourir à la force contre les manifestants et de négocier une issue pacifique, mais elle n'est pas entendue et les relations se tendent. À l'été 2011 la Turquie rompt définitivement avec le régime syrien, en croyant à tort sa chute imminente, et apporte son soutien à la rébellion. Le Conseil national syrien est lancé en octobre à Istanbul et le premier camp de l'Armée syrienne libre est installé en décembre. Bien que l'AKP, au pouvoir, soit proche des Frères musulmans, la Turquie soutient l'ensemble de l'opposition mais elle se montre aussi assez complaisante avec les groupes djihadistes. Les rebelles modérés comme les djihadistes franchissent librement les frontières et leurs blessés sont soignés dans les hôpitaux turcs. Même le Front al-Nosra bénéficie de livraisons d'armes et par le biais de trafiquants et de contrebandiers, la Turquie est le principal acheteur de pétrole et de coton à l'État islamique. Le gouvernement turc considère comme menace principale la formation d'un Kurdistan syrien autonome tenu par le PYD et sa branche armée les YPG, liés au PKK. Elle voit d'un très mauvais œil l'alliance formée en 2014 entre les YPG et la coalition internationale menée par les États-Unis, coalition qu'elle intègre pourtant. En Turquie, un cessez-le-feu est conclu avec le PKK en 2013, mais le conflit kurde reprend à l'été 2015. À la même période, la Turquie mène ses premiers bombardements contre l'État islamique mais elle est aussi frappée par plusieurs attentats, aussi bien de la part des djihadistes de l'EI que des rebelles kurdes. La Turquie, qui de 2011 à 2016 accueille plus de deux millions de réfugiés syriens, réclame également à de nombreuses reprises la mise en place d'une zone tampon et d'une zone d'exclusion aérienne au nord de la Syrie, mais elle se heurte à l'opposition des Américains. En quatre années de conflit syrien, le bilan de la diplomatie turque est désastreux ; la Turquie s'est brouillée avec le monde arabe, avec les Occidentaux, par son hostilité aux Kurdes des YPG et sa complaisance envers les djihadistes, avec la Russie après l'attaque aérienne du 24 novembre 2015, avec l'Égypte après la chute de Mohamed Morsi en 2013, avec Israël depuis 2009, les relations avec l'Arabie saoudite sont également plutôt fraîches. Le Qatar, avec lequel la Turquie signe un accord de défense le 19 décembre 2014, fait exception. Mais sur le plan énergétique, la Turquie dépend beaucoup de la Russie et de l'Iran et n'est pas en mesure de s'opposer à leur politique en Syrie.

 

Le rôle de la Russie et de la Chine

La Russie et la Chine s'opposent à toute résolution ou sanction contre la Syrie, ce qui pourrait entre autres s'expliquer par des raisons intérieures (craintes de voir le Printemps arabe faire tache d'huile chez eux), pour des raisons de principes (ces deux pays sont traditionnellement opposés à tout droit d'ingérence), ou encore pour des raisons d'intérêts :

  • la Russie est notamment le premier fournisseur d'armes de la Syrie, qui reste le seul allié de Moscou dans la région, y compris du point de vue militaire grâce à la base navale de Tartous : c'est la dernière qui, en Méditerranée, accueille encore en permanence des navires de la flotte militaire russe ; la Russie prétend néanmoins ne livrer que des armes de défense anti-aérienne à la Syrie, affirmant même en juillet 2012 qu'elle ne conclurait plus de nouveaux contrats d'armement avec la Syrie avant la stabilisation de la situation ; les Russes redoutent plus globalement une perte de débouchés commerciaux en Syrie, mais aussi une montée islamiste liée à la formation d’un front panislamique qui s’étendrait du Caucase aux frontières orientales de la Communauté des États indépendants et de l'Asie centrale, ainsi qu'un affaiblissement de l'Iran dans l'équilibre géopolitique du Moyen-Orient ; enfin, ils s'affichent en protecteurs de la communauté chrétienne en Syrie, en grande majorité orthodoxe et liée à l'Église moscovite ;
  • la Chine s'aligne systématiquement sur les positions russes en espérant tout simplement obtenir en retour un soutien de Moscou lorsque les intérêts chinois sont également menacés, notamment en cas de volonté d'ingérence occidentale dans ses affaires intérieures (par exemple au Tibet, ou dans le Xinjiang) et par peur de la contagion de telles révoltes populaires.

 

Ces deux pays ont notamment boycotté en juin 2011 les discussions à l'ONU destinées à établir un projet de résolution condamnant la répression en Syrie. Moscou se déclare par la suite opposé aux sanctions prises par l'Union européenne au cours du mois d'août. Début octobre 2011 à l'ONU, Russes et Chinois opposent leur veto à un projet de résolution concernant la Syrie, puis l'opposent une seconde fois en février 2012.

Alors qu'une demande d'intervention de la Turquie par des réfugiés syriens se fait de plus en plus pressante, la Russie prévoit en retour de déployer une importante flotte militaire dans les eaux territoriales syriennes pour empêcher une éventuelle attaque de l'OTAN. Le 20 mars 2012, Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères annonce que la Russie est prête à soutenir une déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU appuyant la mission en Syrie de Kofi Annan sous condition que celle-ci « ne constitue pas un ultimatum ». Le 5 juin 2012, son vice-ministre Guennadi Gatilov affirme n'avoir « jamais dit ou posé comme condition qu'Assad devait nécessairement rester au pouvoir à la fin du processus politique », ce qui constitue un premier signe de changement de position de la Russie, devant la répétition de massacres. Le 25 juin 2012, la crise prend une tournure plus internationale lorsque la défense anti-aérienne syrienne abat un F-4 Phantom de la Force aérienne turque effectuant un vol d'entraînement au-dessus des eaux syriennes. Les autorités syriennes arguent que le chasseur avait violé l'espace aérien syrien et menacent de détruire les équipages partis à la recherche des débris de l'aéronef. Le lendemain la Turquie demande à Bruxelles une réunion de crise des 28 ambassadeurs de l'OTAN. À l'issue de cette réunion la solution de représailles militaires contre le régime syrien n'était pas retenue d'actualité comme l'a confirmé le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu. Sur le plan financier, la Russie a envoyé des tonnes de billets de banque à la Syrie. L'impression de la monnaie syrienne était initialement dévolue à une banque autrichienne mais elle fut stoppée à cause des sanctions occidentales.

À l'été 2015, la Russie intensifie son aide au régime syrien, notamment par la livraison de blindés et d'avions (des Su-24, Su-25, ainsi que des avions de reconnaissance), et renforce les garnisons russes à Lattaquié et Tartous. À partir du 30 septembre 2015, l'intervention militaire de la Russie prends la forme d'une intense campagne de bombardements en aide au régime syrien.

Après environ 6 mois de soutien militaire actif permettant à l’armée syrienne la reconquête de nombreuses zones et alors qu'un fragile cessez-le-feu est respecté, le Kremlin annonce, le 14 mars 2016, le retrait de « la majeure partie » des forces russes présentes sur le sol syrien. Affirmant que « les objectifs fixés au ministère de la Défense ont été atteints », Vladimir Poutine envoie ainsi un message aux différentes parties qui se réunissaient le même jour à Genève, pour dix jours de pourparlers afin de trouver une issue au conflit.6

 

 

La crise syrienne : révélateur des tendances de la situation mondiale

La Syrie n’est pas n’importe quel pays. Elle est considérée comme un des centres de gravité du monde arabe. Elle constitue un verrou stratégique essentiel pour le contrôle de toute la région, du Liban, de la Palestine, des rapports entre les pays arabes et Israël. Mais surtout, c’est un pays où il y a un processus révolutionnaire.

Dans cette situation, depuis le début de la crise, la politique des puissances occidentales n’est pas d’intervenir pour soutenir la rébellion et se débarrasser de la dictature. Il s’agit d’organiser une pression maximum pour écarter le clan Assad tout en assurant la continuité ou des formes de continuité du régime, ce qu’on a appelé une solution « à la yéménite ».

Le problème est que le dictateur, appuyé sur l’essentiel du clan alaouite et aidé par des puissances comme l’URSS ou l’Iran, ainsi que des forces comme le Hezbollah libanais, poursuit le massacre de son peuple. Sommet dans l’horreur, le régime a été jusqu’à utiliser l’arme chimique, ce qui a provoqué la réaction des puissances occidentales. Mais au-delà des déclarations et des manœuvres diplomatiques, la rébellion démocratique a été privée d’armes suffisantes pour résister au dictateur. Plus, elle est en outre confrontée aux groupes islamistes fondamentalistes soutenus par l’Arabie saoudite et le Qatar.

La crise syrienne est aussi l’occasion de nouvelles tensions entre l’impérialisme américain, français, britannique, la Turquie et, de l’autre coté, l’Iran et surtout la Russie, d’où le risque d’un affrontement militaire par forces interposées entre toutes ces puissances. Il y a enfin les réactions d’une opinion publique hostile aux interventions militaires extérieures.

Dans ces conditions, on comprend que le choix d’une intervention principalement américaine était délicat, et que les États-Unis et la Russie ont préféré rechercher, en toute hypocrisie, une « solution politique » ; les USA recherchant même un « nouveau dialogue » avec Téhéran, pour évaluer de nouvelles possibilités de pression sur le régime de Damas qui, pendant ce temps, continue à réprimer et tuer.

 

Des capacités d’intervention diminuées

Mais au-delà de la crise syrienne elle-même, n’y a t-il pas de nouvelles tendances de la situation internationale, de nouveaux rapports de forces ? Les hésitations, les divisions au Pentagone, au sénat et à la chambre des représentants ont résulté de l’affaiblissement de la puissance nord-américaine et de nouvelles priorités dans sa politique internationale.

Il faut d’abord prendre la mesure du bilan des opérations miliaires en Irak et en Afghanistan. Ce sont de véritables défaites qu’a enregistrées l’impérialisme US. Malgré l’intervention de centaines de milliers de soldats, une occupation des territoires, une mainmise sur les principales ressources énergétiques de ces pays, les USA ont été contraints de plier bagage et d’abandonner la partie. Plus, ironie de l’histoire, les USA qui s’opposaient jusqu’alors à l’Iran ont mis au pouvoir en Irak des clans, des cliques, des groupes pro-iraniens. Les défaites irakienne et afghane pèsent lourd dans le recul des capacités d’intervention au Moyen-Orient et en Asie mineure.

La Libye confirme aussi les difficultés des puissances occidentales à maîtriser la situation : Kadhafi a été chassé, assassiné, mais le pays est complètement déstabilisé, aux mains là aussi de groupes divers, représentant des territoires, des clans, des tribus ayant leurs propres intérêts. Certes, certaines grandes compagnies pétrolières, protégées par des « armées privées », ont assuré leur développement, mais le pays n’est pas « sous contrôle » : le « service après intervention » des occidentaux est une faillite manifeste.7

 

 

Bachar el-Assad est né le 11 septembre 1965 (11 9 1965).

 

11x9x1965 = 194535

 

194535 = 1945 35

 

1945 = AIDE

 

ALEP est la deuxième plus grande ville de Syrie. Pendant plusieurs années, elle fut considérée comme l'une des villes les plus dangereuses au monde lorsque les combats y faisaient rage de 2012 à 2016. Pour reprendre Mossoul à Daech, la coalition internationale dirigée par les USA a laissé le champ libre à l’offensive russo-syrienne sur ALEP. Résultat : la barbarie du régime syrien s'est déchaînée et a rendu la population syrienne otage, soit de Daech, soit de groupes armés qui voulaient avant tout liquider définitivement ce qui restait de la révolution syrienne.8

La bataille d'ALEP est la plus importante et la plus sanglante de la guerre civile syrienne. Elle a causé la mort d'au moins 21 500 civils, essentiellement dans des bombardements commis par les deux camps, mais d'une ampleur supérieure côté loyaliste. Les frappes menées par le régime syrien et la Russie ayant visé intentionnellement les populations civiles, les hôpitaux et la Défense civile syrienne, avec notamment l'utilisation de barils explosifs largués par hélicoptère, d'armes à sous-munitions et d'armes chimiques.9

 

ALEP = APEL

 

À travers ALEP, Dieu nous fait comprendre que les Syriens nous lançaient un APEL à l'AIDE, étant plongés dans le chaos, donc Dieu nous demandait de leur porter secours, ce qui signifie que lorsqu'ils émigraient en Europe pour fuir la guerre, nous devions les accueillir.

 

1945 35 = 35

 

Le chef-lieu du département 35 est la ville de RENNES.

 

Dieu APPEL les peuples a prendre les RÊNES du pouvoir car il n'y aura pas de stabilité au Moyen-Orient tant que cette région restera un terrain de rivalités et de manigances pour les grandes puissances. Des États-Unis à la Russie en passant par le Qatar, la Turquie ou l'Iran, chacun alimente le chaos en soutenant telle bande armée contre telle autre, en montant les chiites ou les Kurdes contre les sunnites quand les autres font le calcul inverse.

Et parmi toutes ces manœuvres, il y a les minables petits calculs des dirigeants français qui ont bombardé la Syrie pour faire en sorte que les intérêts des pétroliers et des marchands de canon français ne soient pas oubliés dans les tractations. Pour la droite et le FN, Hollande n'était encore pas assez va-t-en guerre ! Avec un cynisme assumé, Marine Le Pen et nombre de responsables de droite expliquaient qu'il fallait s'appuyer sur Bachar el-Assad quand bien même il était responsable d'avoir mis son pays à feu et à sang bien avant que Daech n'existe.

Parmi ceux qui quittaient la Syrie, beaucoup fuyaient les bombes et le régime d'Assad. Et tout ce que les politiciens français trouvaient à leur dire, c'est « restez dans votre pays, nous allons continuer de bombarder et aider Assad à conforter son régime » !

La politique prônée par ces dirigeants en Syrie était criminelle. Et elle l'est encore quand ils défendent la fermeture des frontières et érigent de nouveaux murs et barbelés contre ceux qui ont pris la route de l'exode ou lorsqu'ils mégotent sur leur accueil, comme l'a fait Hollande.10

Ces migrants nous lançaient un APPEL à l'AIDE donc nous devions les accueillir et nous avions largement les moyens de le faire, avec près de 3 millions de logements vides en France.

Le drame migratoire n'est pas le fruit d'une catastrophe naturelle. Il est le fruit de la politique impérialiste des grandes puissances qui consiste à piller les pays les plus pauvres de la planète en exploitant leurs richesses naturelles ou en les étranglant par l'endettement au profit de la grande bourgeoisie. Il est le fruit de leurs manœuvres, de leurs rivalités politiques, de leurs guerres.

Les dirigeants européens ont contribué à transformer une partie de la planète en enfer pour les populations et ils font tout pour qu'elles ne puissent pas en partir. En transformant l'Europe en forteresse, ils portent la responsabilité des milliers de morts, noyés en Méditerranée, asphyxiés dans les camions ou électrocutés aux abords du tunnel de la Manche.

Et cette politique macabre va continuer. Car si certains Syriens ont eu le droit à l'accueil, les migrants dits « économiques » continuent à avoir droit aux barbelés, aux matraques, aux expulsions. Comme si être tué par la misère était plus acceptable qu'être tué par les bombes ! Comme si les millions d'enfants, de femmes et d'hommes condamnés à la misère ne faisaient pas aussi partie des persécutés ! 11

À travers le drame vécu par les Syriens, Dieu nous fait comprendre que les peuples persécutés par l'impérialisme et le capitalisme nous lancent un APPEL à l'AIDE donc nous devons prendre les RÊNES du pouvoir afin de leur porter secours en éradiquant le capitalisme et l'impérialisme.

À l'origine, le soulèvement populaire syrien, qui a débuté en mars 2011, s’inscrivait dans les processus révolutionnaires de la région qui ont débuté tout d’abord en Tunisie et en Égypte à la fin de l’année 2010 et début 2011.

C’est l’absence de démocratie et l’appauvrissement de plus en plus important de larges sections de la société syrienne, dans un climat de corruption et d’inégalités sociales croissantes, qui ont préparé le terrain à l’insurrection populaire, qui n’attendait plus qu’une étincelle12.

La pauvreté est ainsi à l'origine de ces révoltes, ce qui signifie que nous devons partager équitablement les richesses pour avoir la PAIX car tant qu'il y aura de la pauvreté, les injustices sociales entraîneront constamment des guerres.

Les attentats du 13 novembre 2015 à Paris ont fait 130 morts, et ils ont été commis en réponse aux bombardements de l'armée française en Syrie.

130 = MO

M.O. sont les initiales du Moyen-Orient.

Dieu nous fait comprendre que ces attentats sont la conséquence de la politique menée par les grandes puissances au Moyen-Orient depuis plusieurs décennies.

« L'amour de l'argent est ainsi à l'origine de tous les MO », car en Syrie, le principal objectif des puissances impérialistes était de garantir l’accès des multinationales pétrolières aux ressources naturelles de la région et les profits qu’elles en tiraient, alors en 2011, lorsqu'une vague de contestation traversa le monde arabe, y compris la Syrie, les dirigeants impérialistes et leurs alliés dans la région y virent l’occasion de se débarrasser d’un régime, certes allié, mais peu accommodant. Ils financèrent ainsi des groupes armés pour le renverser. Américains, Français, Qataris, Saoudiens armèrent leurs poulains et les lancèrent à l’assaut du régime.

L’action de ces bandes armées soi-disant libératrices, ne valant pas mieux que celles des troupes du dictateur, se substitua à celle de la population et à ses revendications. Après cinq ans de guerre civile, des morts par milliers et des destructions sans nombre, le seul résultat était le malheur croissant pour la population et le renforcement de l’État Islamique (EI)13.

C'est pourquoi Dieu nous lance un APPEL afin que venions en AIDE à ces populations en prenant collectivement les RÊNES du pouvoir car tant que les puissances de l'argent dirigeront le monde, nous ne vivrons jamais en paix.

 

 

Bachar el-Assad est né le 11 septembre 1965, soit 36 ans avant les attentats du 11 septembre 2001.

 

Le chef-lieu du département 36 est la ville de Châteauroux dont le maire, Gil AVEROUS, est né un 12 juillet, comme Jules César.

 

AVEROUS = AVE SOUR

 

Dieu nous demandait ainsi de ne pas rester SOURD à l'APEL à l'AIDE des Syriens qui étaient plongés dans le chaos à cause des milices islamistes, des bombardements de César et du régime de Bachar el-Assad.

 

Lorsque les Romains saluaient l'empereur, ils prononçaient la locution : « AVE César ! »

 

Tous les EMPEREURS romains portaient le titre de « César ».

 

À travers le chiffre 36 qui symbolise César, Dieu met en lumière l'IMPÉRIALISME.

 

Je rappelle que Bachar el-Assad est né 36 ans - jour pour jour - avant les attentats du 11 septembre 2001.

 

À travers le chiffre 36, Dieu associe l'impérialisme à Bachar el-Assad et au 11 septembre 2001.

Il nous fait ainsi comprendre que l'impérialisme est responsable des attentats du 11 septembre 2001 car lors de la guerre en Afghanistan, les États-Unis ont armé et financé Oussama ben Laden, ils l'ont ainsi mis en selle ; Hilary Clinton l'a reconnu publiquement : « Nous avons créé Al-Qaïda », ce qui a généré les attentats du 11 septembre 2001 lorsque ben Laden s'est retourné contre son créateur. Dix ans plus tard, les États-Unis ont récidivé en soutenant des forces djihadistes islamistes liées à Al-Qaïda, y compris les précurseurs de l’EI et d’al-Nusra, afin de les utiliser comme forces terrestres par procuration lors des guerre en Libye et en Syrie pour faire tomber Bachar el-Assad14. Les puissances impérialistes s'appuient ainsi sur des groupes terroristes qui parfois se retournent contre elles mais cela ne les empêche pas de poursuivre la même politique, car de toute façon, quand ces djihadistes se retournent contre ces grandes puissances, ce sont les nôtres qui meurent, les attentats frappant toujours le petit peuple, et les dirigeants impérialistes se servent alors de ces drames pour renforcer leur pouvoir et justifier de nouvelles guerres en endoctrinant les citoyens par l'intermédiaire de médias qui partagent la même idéologie impérialiste. Alors ne restons pas SOURD à l'APPEL de Dieu, il nous révèle que l'impérialisme est responsable du terrorisme islamiste et il nous demande ainsi de prendre les RÊNES du pouvoir afin d'y mettre un terme.

 

Dans le conflit en Syrie, beaucoup présentent l’opposition entre d’un côté le camp d’Assad, de l’Iran et des Kurdes, et de l’autre celui de Daech, des milices islamistes, de l’Arabie Saoudite, du Qatar et de la Turquie, comme une opposition fondamentale entre un camp chiite et un camp sunnite. C’est confondre le fond avec les apparences, et cela revient aussi à attribuer la responsabilité de la barbarie que subissent les populations à ces populations elles-mêmes et à leur supposé sectarisme religieux. Dans bien des régions de Syrie, il n’y a encore que quelques années, les populations vivaient mélangées sans problème. C’est la politique de l’impérialisme qui a produit ces divisions et les a exacerbées. Dresser les populations les unes contre les autres a toujours été un principe de base de la politique impérialiste, quitte à créer des fossés de sang.

Tant que les rapports capitalistes domineront l’organisation sociale, les rapports impérialistes domineront les rapports entre les peuples. On ne supprimera pas les uns sans supprimer les autres. Voilà aussi pourquoi le sort des peuples du Moyen-Orient et la situation des exploités ici sont intimement liés.15

 

Je rappelle le signe initial : Bachar el-Assad est né 36 ans - jour pour jour - avant les attentats du 11 septembre 2001.

 

36 ans est égal à 432 mois.

 

432 = DC2

 

DC 2 se prononce DÉCÉDE.

 

À travers le chiffre 36 qui symbolise l'impérialisme, Dieu nous fait comprendre que des milliers d'innocents sont DÉCÉDÉS le 11 septembre 2001 à cause de l'impérialisme.

 

36 = TROIS 6 = 666

 

36+35+34+33+32+31+30+29+28+27+26+25+24+23+22+21+20+19+18+17+16+15+14+13+12+11+10+9+8+7+6+5+4+3+2+1=

666.

 

Dans l'Apocalypse, le chiffre de la Bête est le 666.

 

Le 11 septembre 2001, la ville de New-York a vécu l'APOCALYPSE quand elle fut plongée dans le chaos lors des attentats.

 

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Le chiffre 666 symbolise également le capitalisme, car en France, lors des attentats, le taux officiel de l'impôt sur les sociétés était de 33,33 %, ce qui signifie que les capitalistes accaparaient 66,6 % des profits.

 

À travers les signes, Dieu nous fait comprendre que les attentats du 11 septembre 2001, et plus généralement le terrorisme islamiste, est généré par le capitalisme et l'impérialisme, car un monde dans lequel 8 personnes possèdent l’équivalent de ce qu’ont pour survivre 3,6 milliards d’êtres humains, un monde où l’Afrique et le Moyen-Orient sont des eldorados convoités par les capitalistes mais des enfers pour leurs populations, ne peut qu’engendrer des monstruosités. On ne s’en débarrassera qu’en prenant le mal à la racine, c’est-à-dire à la domination de ce système économique complètement fou. Alors, ne nous laissons pas enrôler dans cette union sacrée des impérialistes16.

Dieu APPELLE ainsi les peuples à prendre les RÊNES du pouvoir afin de renverser cette minorité qui nous exploite et plonge le monde dans la barbarie. Nous devons éradiquer les deux principaux fléaux sur Terre : le capitalisme et l'impérialisme. Comprenez bien que les terroristes islamistes ne sont que le reflet d'un monde malade, un monde dans lequel une bonne partie des citoyens occidentaux préfèrent que des familles de migrants meurent sur les routes, plutôt que de les accueillir dans leur pays. C'est le PIRE des mondes et nous ne pourrons pas le changer tant que nous ne changerons pas nous-mêmes.

 

 

Impact de la guerre civile : Déplacés et réfugiés

Du fait de la guerre, plusieurs millions de Syriens (sur une population totale de 22 millions avant guerre) ont dû abandonner leurs foyers.

Plus d'un million d'entre eux ont trouvé refuge au Liban voisin (soit l’équivalent d’un quart de la population libanaise). La Jordanie a également vu affluer plus de 600 000 réfugiés syriens qui y survivent dans des conditions extrêmement précaires. Le camp de réfugiés de Zaatari, établi en territoire jordanien, à 12 km de la frontière syrienne et construit pour 50 000 personnes, est devenu une ville de tentes où s'entassent plus de 100 000 Syriens et le second camp de réfugiés au monde par la taille. Il est gangréné par les gangs et les recruteurs de la rébellion, surpeuplé, inondé en hiver et mal accepté par la population locale. En mai 2014, l'ONU a ouvert un second camp en Jordanie (Al Azraq), à 90 km d'Amman, en tirant les enseignements des dysfonctionnements enregistrés à Zaatari. Financé intégralement par les organisations non gouvernementales, relativement isolé, dimensionné pour accueillir 130 000 réfugiés, Al Azraq est en effet conçu comme une série de villages où les Syriens sont regroupés par origine géographique et la sécurité y a été renforcée.

En août 2012, l'ONU estimait qu'un million de personnes avaient été déplacées à l'intérieur du territoire. Un peu plus d'un an plus tard, en septembre 2013, les estimations montaient à 6,5 millions de déplacés, dont 2 millions ayant cherché refuge dans les pays voisins. 667 000 d'entre eux avaient gagné le Liban. D'autres ont gagné la Turquie, la Jordanie et l'Irak, l'Égypte, la Palestine, la Libye et l'Algérie. Certains ont quitté la région pour se réfugier en Suède (14 700), en Allemagne (5 000 à 8 000), en Italie (4 600), dans d'autres pays européens voire en Russie, en Argentine ou aux États-Unis.

En 2013, la République d'Abkhazie aurait même accueilli 400 réfugiés syriens d'origine abkhaze ou abkhazo-tcherkesse, leur garantissant automatiquement la citoyenneté abkhaze. Un total de 1 000 citoyens syriens d'origine abkhaze vivent en Syrie.

En septembre 2015, selon Amnesty International, plus de 4 millions de réfugiés ont quitté la Syrie dont :

  • 1,2 million au Liban (dont la population compte, en temps normal, 4,8 millions d'habitants) ;
  • 1,9 million en Turquie ;
  • 650 000 en Jordanie ;
  • 249 463 en Irak ;
  • 132 375 en Égypte.

 

Selon l'UNHCR, en 2015 la tragédie syrienne est à l'origine de plus de 10 millions de déplacés :

  • 4 millions de Syriens ont quitté leur pays,
  • 7,6 millions se sont déplacés à l'intérieur du pays.

 

Les pays voisins de la Syrie ferment de plus en plus leurs frontières aux civils syriens. Ainsi, la Jordanie n'accepte plus que les réfugiés syriens d’origine palestinienne ou irakienne. L’Irak a définitivement fermé sa frontière depuis août 2012. La Turquie n’accepte plus que les urgences médicales et les réfugiés possesseurs de passeport. L’Égypte refuse tout accueil des syriens depuis la chute du président Mohamed Morsi.

 

En mars 2014, les Nations unies estiment que 9 millions de Syriens ont quitté leurs foyers en raison violences. Parmi tous ces déplacés, deux millions et demi sont maintenant des réfugiés dans les pays voisins (dont la moitié d'enfants).

Em mai 2014, la Commission européenne a annoncé qu'elle va débloquer une aide humanitaire supplémentaire de 50 millions d'euros, portant ainsi sa contribution tirée du budget de l'Union européenne à 119 millions d'euros.

À l'été 2015, la réduction de l'aide humanitaire internationale pour les réfugiés provoque une augmentation des départs vers l'Europe et des retours vers la Syrie. L'appel de fonds lancé par l'ONU pour l'année 2015 n'est financé qu'à hauteur de 41 % et le Programme alimentaire mondial est contraint de réduire ses rations. Plusieurs milliers de réfugiés majoritairement Syriens, Irakiens et Afghans tentent de gagner l'Union européenne par la Grèce et les Balkans et la Hongrie va jusqu'à construire une barrière de séparation le long de sa frontière avec la Serbie. Certains réfugiés passent même par l'Arctique, à la frontière entre la Norvège et la Russie. Des centaines de personnes trouvent cependant la mort dans leur tentative de gagner l'Europe. Le 27 août, les corps en décomposition de 71 réfugiés probablement syriens — 59 hommes, huit femmes et quatre enfants — sont retrouvés dans un camion, probablement morts d'asphyxie, au bord d'une autoroute de l'État de Burgenland en Autriche. De nombreuses personnes meurent également en tentant de traverser la Méditerranée et de gagner la Grèce depuis la Turquie, en passant notamment par l'île de Kos.17

 

 

Aylan Kurdi (2012-2015)

 

Aylan Kurdi, né en 2012, est un jeune garçon syrien d'origine kurde, originaire de Kobané et réfugié de la guerre civile syrienne. Il est mort noyé le 2 septembre 2015 à l'âge de trois ans. La photographie de sa dépouille gisant sur une plage de Turquie a entraîné une onde de choc mondiale et relancé la question de l'accueil des migrants syriens.

 

Biographie

Sa famille, originaire de Kobané, est établie à Damas lorsque débute la guerre civile syrienne. Elle se réfugie un temps à Alep, puis se réinstalle à Kobané. En septembre 2014, la ville est attaquée par l'État islamique et les Kurdi font partie des milliers de civils qui traversent la frontière pour trouver refuge en Turquie. Une fois la bataille de Kobané achevée, ils regagnent la ville, totalement dévastée par les combats. Mais en juin, les djihadistes font une nouvelle incursion et massacrent 250 civils. La famille Kurdi échappe à la tuerie mais décide de quitter définitivement la Syrie.

Faute de visa pour le Canada, elle veut passer par l'Europe parce que le père veut y refaire sa vie. Alors qu'il tente avec sa famille de traverser la Méditerranée et de gagner la Grèce depuis la Turquie, en passant notamment par l'île de Kos, le bateau pneumatique qu'il utilise chavire la nuit du 2 septembre 2015. Lui, sa mère et son frère Galip de cinq ans trouvent la mort dans ce naufrage, seul son père parvient à rejoindre le rivage turc. Au total, 12 réfugiés syriens, dont cinq enfants, sont morts dans cette tentative de traversée, 15 ont pu être secourus.

Alan Kurdi est inhumé le 4 septembre, à Kobané, en même temps que son frère et sa mère

 

Photographie

Les photographies de son corps échoué sur une plage de Bodrum en Turquie, prises par la journaliste Nilüfer Demir le 2 septembre 2015 et reprises par de nombreux médias, font le tour du monde. Ces photographies, de par leur forte charge émotionnelle, relancent le débat sur l'accueil des réfugiés de la guerre civile syrienne et l'accueil des migrants en général.18

 

 

 

 

De nombreux citoyens ont découvert cette photo lors du journal de 20H, le 3 septembre 2015. Sur France 2, David Pujadas débutait le journal en déclarant : « Bienvenue à tous. Une image, une simple image peut-elle modifier la perception des choses ? Celle que vous allez découvrir a provoqué une onde de choc en Europe. Elle est dure, elle est difficile à soutenir mais nous avons nous aussi choisi de vous la montrer comme la plupart des journaux du continent ; celle d'un jeune enfant, très jeune, sans vie, sur une plage, un enfant syrien mort noyé après un naufrage et cette photo est semble-t-il en train d'accélérer la réaction européenne à cette crise. »

 

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Subitement, suite à la publication de cette photo, les médias et une partie de la classe politique ont retrouvé leur humanité, la mort de cet enfant les a ému, mais leurs beaux discours humanistes étaient hypocrites : la pauvreté tuant 16 000 Aylan par jour et ils s'en fichent royalement.

 

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Le journal de 20H de France 2 donnait la parole à François Hollande qui déclarait : « Moi je pense ici aux victimes qui ne sont jamais photographiées, qui sont ignorées et puis aux victimes futures si nous ne faisons rien. »

Quel hypocrite ! Des millions d'enfants meurent de faim chaque année et les victimes ne sont jamais photographiées or Hollande n'a strictement rien fait pour les sauver, au contraire, lorsqu'il était au pouvoir, il a encouragé les multinationales françaises à voler leur nourriture, donc sa fausse indignation était révoltante et Dieu nous fait comprendre que François Hollande et ses clones étaient responsables de la mort d'Aylan.

 

En effet, des millions de téléspectateurs ont vu la photo du cadavre d'Aylan, le 3 septembre 2015.

 

Adolphe THIERS, le deuxième président de l'histoire de la République française, est mort le 3 septembre 1877, soit 138 ans avant.

 

Le chiffre 138 est symbolique :

 

13 = M

 

Le département 38 est celui de l'ISÈRE

 

M+ISÈRE = MISÈRE

 

À travers la photo du cadavre du petit Aylan, diffusée à la télévision le jour du 138e anniversaire de la mort d'Adolphe THIERS, Dieu nous montrait le vrai visage de la MISÈRE dans les pays du THIERS monde, car 16 000 Aylan y meurent de pauvreté chaque jour.

 

À travers ADOLPHE THIERS, Dieu associe les capitalistes à ADOLF HITLER parce que nous avons clairement vu le 3 septembre 2015, que les médias aux mains des capitalistes se moquaient royalement des 16 000 enfants du THIERS monde tués par la pauvreté le même jour, et ils se sont indignés de la mort d'Aylan étant donné qu'ils n'avaient pas d'autre SHOAH, cette photo aurait de toute façon fait le tour du monde par internet alors ils étaient obligés de la diffuser, et par conséquent de s'indigner, d'où les discours hypocrites de la classe politique et des élites journalistiques.

 

Le journal de VIN heures cache régulièrement la MISÈRE pour ne pas nous montrer le vrai visage du capitalisme mais le 3 septembre 2015, L'EAU a fait échoué le cadavre d'un enfant sur une plage pour nous permettre de voir le vrai visage de la MISÈRE.

 

Aylan est décédé le 2 septembre 2015 et la photo de son cadavre a été diffusée le 3 septembre lors du journal de VIN heures.

 

Le 2 septembre 2015, Adolphe THIERS était alors décédé depuis 137 ans car il est né le 3 septembre 1877.

 

13 7 = 13 juillet

 

Jules CESAR est né le 12 ou 13 juillet 100 av. J.-C.

 

100 = SANG

 

Le SANG a la couleur du VIN.

 

CESAR = RACES

 

À l'instar d'Adolf Hitler, le dirigeant du IIIe REICH, les nazi-capitalistes ont établi une hiérarchie des RACES dans laquelle le pauvre du THIERS monde est tout en bas et le RICHE occidental tout en haut.

 

Le journal de VIN heures cache quotidiennement les cadavres des 16 000 enfants exterminés par le système capitaliste mais l'EAU nous a permis de les voir à travers le cadavre d'Aylan.

 

Le 3 septembre 2015, les nazi-capitalistes n'ont pas eu d'autre SHOAH que de montrer le cadavre de cet enfant, l'EAU les ayant obligé à diffuser cette photo, et à travers le cadavre de cet enfant de 3 ans, sur une plage de TURQUIE, Dieu nous faisait comprendre que nous vivons dans une ÈRE QUI TUE un enfant toutes les 5 secondes.

 

TURQUIE = R QUI TUE

 

Le drapeau de la TURQUIE représente un CROISSANT de lune et une étoile de couleur blanche sur fond rouge.

 

 

À travers le CROISSANT sur le drapeau de la TURQUIE, Dieu nous révèle que nous vivons dans une ÈRE QUI TUE un enfant toutes les 5 secondes car CESAR interrompt brutalement leur CROISSANCE en accaparant la majeure partie des richesses de la Terre et en menant des guerres impérialistes pour agrandir son empire.

« ÉTOILE » se dit « STAR » en anglais.

STAR = TSAR

« TSAR » est un nom RUSSE dérivé de la forme latine de « CESAR ».

CESAR RUSE en cachant ses crimes dans des médias qu'il contrôle, afin de continuer à régner sur le monde.

Le drapeau de la TURQUIE a été adopté officiellement en 1936.

Jules CESAR est mort en 44 av. J.-C.

44x44 = 1936

Dieu nous fait ainsi comprendre que nous vivons dans une ÈRE QUI TUE un enfant toutes les 5 secondes parce que CESAR dirige le monde.

 

Aylan est mort le 2 septembre 2015, soit 137 ans après la mort d'Adolphe THIERS, et nous avons vu son cadavre dans le journal de VIN heures, le 3 septembre 2015, soit 138 ans après la mort d'Adolphe THIERS. Dieu met ainsi en lumière les chiffres 137 et 138, qu'il associe au THIERS monde.

 

Le chiffre 137 symbolise CESAR puisqu'il est né un 13 7.

 

À travers « CESAR », qui est le titre donné aux empereurs romains, Dieu nous révèle que l'impérialisme a généré la mort d'Aylan, car sa famille fuyait notamment Daech, qui est né à cause de l'intervention militaire des États-Unis en Irak en 2003 : c'est donc l'impérialisme qui a créé Daech et ainsi tué Aylan.

 

Le chiffre 138 symbolise la MISÈRE, alors étant donné que nous avons vu le cadavre d'Aylan à la télévision, 138 ans - jour pour jour - après la mort d'Adolphe THIERS, Dieu nous fait comprendre que le cadavre d'Aylan symbolise les cadavres des millions d'enfants exterminés chaque année dans les pays du THIERS monde, CESAR ayant accaparé une bonne partie des richesses. Dieu associe ADOLPHE THIERS et ADOLF HITLER pour nous faire prendre conscience qu'un génocide se déroule sous nos yeux : nous vivons dans une ÈRE QUI TUE un enfant toutes les 5 secondes.

 

Les chiffres 137 et 138 symbolisent la MISÈRE et l'impérialisme, soient les deux fléaux responsables de l'afflux de migrants en 2015, et des milliers d'entre eux ont alors péri en Méditerranée, noyés.

 

138 = 13x8 = 104

Le chiffre 104 est symbolique car quelques mois avant la mort d'Aylan, le 24 avril 2015, une journaliste du 20H de France 2 nous apprenait : « Les salariés français gagnent en moyenne 28 200 euros par an contre près de 3 millions d'euros en moyenne pour les grands patrons : c'est 104 fois plus que les employés. La France est donc à la 7e place des pays qui connaissent les plus gros écarts de rémunérations. »

 

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Le chiffre 104 symbolise ainsi l'inégale redistribution des richesses donc Dieu nous fait comprendre que la MISÈRE des habitants du THIERS monde est due à l'inégale redistribution des richesses de la Terre. C'est la raison pour laquelle des migrants fuient en masse leur pays d'origine et qu'un enfant est tué par la pauvreté toutes les 5 secondes.

Dans le même journal, le 24 avril 2015, France 2 diffusait un reportage sur la présence de François Hollande en Arménie, dans le cadre de la commémoration du 100e anniversaire du génocide arménien.

 

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François Hollande déclarait dans son discours : « Déplacements forcés, déportations massives, exécutions sommaires et abandons des plus fragiles dans le désert. » Hollande dénonçait ainsi le génocide arménien or le capitalisme provoque également « le déplacement forcé et la déportation massive de populations » car lors des six premiers mois de l'année 2015, 137 000 migrants sont arrivés sur les côtes européennes et des milliers d'entre eux sont morts durant la traversée, à l'instar du petit Aylan le 2 septembre 2015. Dieu mettait une nouvelle fois le chiffre 137 en lumière puisque ces 137 000 migrants ont fui les pays du THIERS monde 137 ans après la mort d'Adolphe THIERS.

137 = 13 7

Jules CESAR est né un 13 7.

Ces 137 000 migrants fuyaient les guerres et la MISÈRE parce que CESAR a accaparé la majeure partie des richesses de la Terre et il mène des guerres impérialistes pour agrandir sans cesse son empire.

« À chaque fois, dans les médias, la question des migrants est mal posée car on évite soigneusement d’examiner pourquoi ces gens doivent fuir leur pays. En réalité c’est l’Europe elle-même qui provoque ces drames. Soit directement soit en étant complice de la politique internationale des États-Unis, dans ce duo arrogant et hypocrite appelé ''Occident''.

Qui a détruit l’État irakien, son économie, son armée, ses soins de santé, son système éducatif pour faire main basse sur le pétrole et protéger les pétromonarchies féodales ? L’Occident.

Qui a détruit l’État libyen en s’alliant à la section libyenne d’Al-Qaïda et à la maffia de Benghazi, plaque tournante du trafic d’êtres humains en Méditerranée ? L’Occident.

Qui a détruit l’État afghan, d’abord en 1979 en envoyant le terroriste ben Laden pour renverser le gouvernement de gauche, puis en 2001 en envahissant le pays et en s’alliant aux pires seigneurs de guerre ? L’Occident.

Qui a détruit l’État somalien en envahissant le pays en 1992, puis en envoyant l’armée éthiopienne en 2006 renverser un gouvernement gênant dans ce pays stratégique pour contrôler l’Océan indien ? L’Occident.

Qui a décidé en 2011 de détruire l’État syrien et son économie en s’alliant avec les Saoud et le Qatar pour envoyer une armée de terroristes afin de contrôler l’ensemble du Moyen-Orient ? L’Occident.

Qui arme l’Arabie Saoudite pour écraser les démocrates au Bahreïn et au Yémen ? L’Occident.

Qui finance Israël, le flic du Moyen-Orient et du pétrole, pour martyriser et chasser le peuple palestinien ? L’Occident.

Qui encourage et aide ses multinationales à voler les matières premières de l’Afrique, à surexploiter la main d’œuvre, à bloquer tout effort africain pour un développement économique indépendant ? L’Occident.

Qui protège et finance les pires dictateurs volant leur peuple au lieu de combattre la pauvreté ? L’Occident.

En effet, l’Europe ne peut accueillir toute la misère du monde. Mais alors, qu’elle cesse de la provoquer ! » 19

 

Il faut bien comprendre que si Aylan est mort, si des milliers d’enfants meurent chaque jour en Palestine, au Proche-Orient, en Afrique, au Maghreb, dans le Donbass et ailleurs, si des millions d’enfants sont jetés sur les routes avec leurs parents, si des milliers de réfugiés frappent à nos portes pour que leurs enfants survivent, c’est à cause de l’impérialisme. L’ennemi a un nom : l’impérialisme. Il a une adresse : les gouvernements qui le servent. Il a un visage : celui des grands capitalistes qui, pour défendre leurs intérêts, sacrifient enfants, femmes et hommes broyés par l’immense machine du capital.20

 

C'est pourquoi, à travers les signes, Dieu nous fait comprendre qu'Aylan a été tué par l'impérialisme et le capitalisme. Donc le 3 septembre 2015, en nous montrant le cadavre d'Aylan lors du journal de VIN heures, Dieu nous montrait le vrai visage du nazi-capitalisme. Un an auparavant, le 4 septembre 2014, Valérie Trierweiler publiait un livre qui montrait le vrai visage de François Hollande, on y apprenait que le chef de l'État n'aimait pas les pauvres, il les appelait les « sans-dents », et un an plus tard, Dieu nous faisait comprendre qu'Hollande n'aimait pas les pauvres du THIERS monde puisqu'il menait des guerres impérialistes pour piller leurs richesses, et c'est à cause de ces chefs d'État sans cœur que le petit Aylan a été tué. À l'époque, le 3 septembre 2014, le journal de VIN de heures de France 2 avait refusé de parler du livre de Valérie Trierweiler pour ne pas avoir à dévoiler le vrai visage de François Hollande, et un an plus tard, France 2 a refusé de dévoiler les vraies raisons de la mort d'Aylan, en accusant uniquement Daech ou Bachar el-Assad, afin de pas révéler à des millions de téléspectateurs le vrai visage de François Hollande et de l'impérialisme.

 

Le petit Aylan et sa famille ont quitté la Syrie pour se rendre au CANADA et lors des noces de CANA, Jésus a changé l'EAU en VIN, donc Dieu me demande aujourd'hui de changer le VIN en EAU pour vous montrer le vrai visage du monde dans lequel nous vivons, car nous ne voyons rien à travers le VIN. Lorsque les citoyens européens ont vu la photo du cadavre d'Aylan, l'EAU a coulé sur leur visage étant donné qu'ils ont pleuré en voyant cette photo insoutenable, et le jour où nous pleurerons la mort des millions d'êtres humains exterminés chaque année par la pauvreté, nous combattrons le capitalisme pour éradiquer la MISÈRE.

Les dominants cachent les cadavres des victimes lors du journal de VIN heures parce qu'ils ne veulent pas que l'EAU coule sur notre visage afin que le nazi-capitalisme puisse continuellement régner en maître, donc je change aujourd'hui le VIN en EAU pour vous montrer l'horreur du monde dans lequel nous vivons.

 

AYLAN = 1x25x12x1x14 = 4200

Le département 42 est celui de la LOIRE.

LOIRE = LE ROI

00 = ce sont nos yeux car à travers la photo du cadavre d'Aylan, Dieu nous a permis de voir les conséquences de notre vote le jour de l'élection présidentielle lorsque nous laissons LE ROI Argent diriger le monde.

 

Dieu nous redonne ainsi la vue et il nous a envoyé un signe clair lors du journal de 20H de France 2, le 4 septembre 2015. On apprenait que le Pape François était parti faire des courses, la veille, dans les rues de Rome. Le journaliste de France 2, en direct de Rome, expliquait : « Cela peut paraître anecdotique mais c'est important car depuis toujours le Pape dit que l'Église doit vivre simplement. Il y a quelques semaines par exemple, il a eu une colère terrible lorsqu'il a appris qu'un cardinal emménageait dans un appartement de 700 mètres carrés. Alors en allant acheter seul ses lunettes dans une boutique de Rome, c'est son image de simplicité qu'il a voulu mettre en avant. »

On voyait alors dans le reportage le Pape François essayer des lunettes de vue dans une boutique.

 

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Le journaliste précisait : « Un client presque comme les autres. Le Pape François choisit tranquillement ses verres alors que dans la rue, une foule de plus en plus dense se bouscule, les carabiniers doivent même intervenir. En fin d'après-midi, hier, le Pape était arrivé en voiture particulière chez cet opticien du centre-ville, aujourd'hui, ce commerçant nous montre avec une immense fierté les lunettes de ce client appelé ''sa sainteté le Pape François''. »

 

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L'opticien expliquait : « Ce n'est pas moi qui suis venu à lui mais c'est le Saint-Père qui m'a fait l'honneur de venir à moi et croyez moi, c'est un immense bonheur... excusez-moi, je suis trop ému. » Le journaliste ajoutait : « Il raconte également que le souverain pontife a exigé de ne pas avoir de de réduction. Alors bien sûr, cette sortie soi-disant discrète fait la Une des médias ce qui de la part du Pape François qui connaît sa popularité est un subtil mélange de communication et de spontanéité. »

 

Dieu nous envoyait un signe puisque le Pape François a essayé des lunettes de vue, le jour où nous avons VU dans le journal de 20H la photo du cadavre d'AYLAN. Dieu nous faisait ainsi comprendre qu'il nous montrait le vrai visage de l'idéologie pour laquelle nous votons, car 16 000 Aylan sont morts ce jour-là mais leur cadavre n'a pas été pris en photo.

 

AYLAN = 1x25x12x1x14 = 4200

 

Le département 42 est celui de la LOIRE.

 

LOIRE = LE ROI

 

00 = ce sont nos yeux et notamment les yeux du Pape ARGENTIN qui essayait des lunettes de vue à Rome le jour où nous avons VU la photo du cadavre de cet enfant. À travers le Pape ARGENTIN, Dieu nous fait comprendre qu'Aylan a été tué par LE ROI ARGENT.

 

Nous avons vu le Pape François chez cet opticien lors du journal de 20H de France 2, le 4 septembre 2015.

 

4 septembre = 49

 

Le département 49 est celui du MAINE-et-LOIRE.

 

LOIRE = LE ROI

 

MAINE = MAIN E

 

E = 5

 

Dieu nous révèle à travers les signes que nous devons tuer LE ROI ARGENT avec les 5 doigts de notre MAIN qui tiennent le bulletin de vote.

 

Je suis l'opticien qui vous redonne la vue en vous permettant de lire le message de Dieu.

 

Je suis né dans le département 49 dont le chef-lieu est ANGERS.

 

Pour devenir un ANGE et aller au paradis rejoindre Aylan, nous devons combattre LE ROI ARGENT, c'est-à-dire combattre le capitalisme et l'impérialisme, pour que plus jamais de tels drames ne se reproduisent.

 

LE ROI ARGENT tue 16 000 Aylan par jour donc nous devons redistribuer équitablement les richesses mondiales entre chaque habitant sur Terre pour permettre à tous de vivre dignement. C'est la raison pour laquelle le journal de 20H de France 2 nous révélait que le Pape François avait eu une colère terrible lorsqu'il a appris qu'un cardinal emménageait dans un appartement de 700 mètres carrés. Dieu voulait ainsi nous faire comprendre que des millions d'êtres humains sont tués chaque année car des hommes veulent vivre comme des ROIS en accaparant les richesses de la Terre, donc nous devons prendre le contrôle de ces richesses pour les redistribuer équitablement entre nous tous. Le modèle à suivre est le Pape François car dans le journal de 20H, le journaliste nous apprenait également que François avait refusé de vivre dans le luxueux palais pontifical pour habiter dans un modeste appartement de 50 mètres carrés, alors à travers lui, Dieu nous demande de nous contenter du minimum et de partager le superflu.

 

Ainsi, le 3 septembre 2015, le jour où nous avons VU la photo du cadavre d'Aylan lors du journal de VIN heures, le Pape François essayait des lunettes de VUE dans une boutique de ROME.

 

À travers ROME, Dieu nous redonnait la vue en nous révélant que CESAR, c'est-à-dire l'impérialisme, était responsable de la mort d'Aylan.

 

Le cadavre d'Aylan a été retrouvé sur une plage en TURQUIE.

 

J'ai expliqué précédemment que les symboles du drapeau turc sont une ÉTOILE et un CROISSANT de lune.

 

« ÉTOILE » se dit « STAR » en anglais et « TSAR » est un nom russe dérivé de « CESAR ».

 

Dieu nous dévoile ainsi que nous vivons dans une ÈRE QUI TUE un enfant toutes les 5 secondes car CESAR dirige le monde et la CROISSANCE de 6 millions d'enfants est alors brutalement interrompue chaque année.

 

Le drapeau turc est de couleur rouge, la couleur du VIN, et l'Alliance du VIN avec Jésus a donné le pouvoir politique entre les mains de CESAR.

 

Le drapeau turc a été officiellement adopté le 5 juin 1936.

 

CESAR est mort en 44 av. J.-C.

 

44x44 = 1936

 

Le Pape François est né en 1936.

 

5 juin = 56

 

Le chef-lieu du département 56 est la ville de VANNES.

 

Les VANNES sont un dispositif qui permet de laisser passer l'eau ou non.

 

Les VANNES symbolisent les larmes, et lorsque nous pleurerons la mort des 6 millions d'enfants tués par CESAR chaque année, nous mettrons alors un terme à cette ÈRE QUI TUE un enfant toutes les 5 secondes.

 

Les LARMES symbolisent l'EAU et Dieu veut faire comprendre au Pape François qu'il doit changer le VIN en EAU.

 

Les LARMES sont les ARMES qui nous donneront deux L pour nous envoler vers le paradis.

 

Le maire de la ville de VANNES s'appelle David ROBO et les ROBOTS sont incapables de pleureur donc les ROBOTS n'iront pas au paradis. Le Pape François doit arrêter de se comporter comme un ROBOT car contrairement à ses prédécesseurs, il ne doit plus boire le VIN de Jésus mais le remplacer par l'EAU en s'engageant politiquement pour sauver des millions d'êtres humains de l'extermination.

 

Après la mort d'Aylan, le Pape François s'est exprimé publiquement pour demander aux chrétiens qui en avaient la possibilité, d'accueillir les migrants, mais le Pape François aurait dû également demander aux chrétiens de lutter contre l'impérialisme, qui était responsable de la mort d'Aylan.

Ma mission est de donner des lunettes de vue au Pape François afin qu'il puisse lire le message de Dieu.

 

À travers la mort d'Aylan, Dieu nous demande de lutter pour éradiquer l'impérialisme et le capitalisme.

 

Le nom de famille d'Aylan est KURDI.

 

KURDI = 11x21x18x4x9 = 149688

 

149688 = FIN 88

 

HH est l'abréviation de Heil Hitler, le salut nazi.

 

Dieu nous fait comprendre que la vie d'Aylan a pris FIN car la majeure partie des citoyens dans le monde fait le salut nazi en votant pour le règne du Roi Argent à chaque élection.

 

À travers le mot FIN, Dieu nous révèle également que 8 000 Aylan Kurdi meurent de FAIM chaque jour parce que le nazi-capitalisme règne sur la Terre.

 

HH = les deux H assemblés forment une échelle.

 

À la FIN de notre vie terrestre, nous monterons l'échelle qui mène dans le royaume de Dieu si nous suivons son message à la lettre en combattant le règne du Roi Argent. Mais à l'inverse, si nous votons pour le nazi-capitalisme, nous descendrons cette échelle pour aller en enfer.

 

Le Pape François a donc essayé des lunettes de vue le jour où nous avons vu le cadavre d'Aylan dans les médias : le 3 septembre 2015.

 

3 septembre = 3 9

 

39 se prononce 30 9.

 

212 jours séparent le 30 9 (30 septembre) et le 30 avril qui célèbre la fin du IIIe REICH.

 

2 12 = 2 L = 2 AILES

 

2015 = 20 15

 

20 = VIN

 

15 = O = EAU

 

À travers le Pape François qui a essayé des lunettes de vue le jour où nous avons vu le cadavre d'Aylan dans les médias – le 3 septembre 2015 – Dieu met en lumière les yeux car il nous montre qu'il remplace l'Alliance du VIN par celle de l'EAU ; par conséquent pour obtenir les 2 AILES qui mènent au paradis, la nouvelle Alliance nous impose de sauver la vie des millions d'Aylan qui meurent de pauvreté chaque année – en luttant pour mettre un terme au règne de César : le RICHE.

 

 

Le 7 septembre 2015, David Pujadas débutait le journal de 20H de France 2 en déclarant : « Bonsoir à tous. C'est le nouvel engagement de la France face à la crise des migrants, il a été annoncé par le président de la République lors de sa conférence de presse : 24 000 réfugiés en deux ans. Ce sera donc le quota français dans le cadre du plan européen. »

 

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Le JT diffusait ensuite un extrait de cette conférence de presse dans lequel François Hollande déclarait : « C'est le devoir de la France. La France où le droit d'asile fait partie intégrante de son âme, de sa chair. C'est l'Histoire qui appelle cette responsabilité et cette humanité. »

 

La France montrait ainsi son « humanité » en acceptant d'accueillir seulement 24 000 migrants alors qu'il y avait 4 millions de réfugiés syriens dont 1,8 million en Turquie et plus d’un million au Liban… Et cet accueil si chaleureux de la part de la France, ne concernait pas les migrants dit « économiques », ceux qui fuyaient la misère.

 

Le chiffre 24 000 était symbolique : c'est le code postal de la ville de PÉRIGUEUX.

 

Dieu nous faisait ainsi comprendre que François Hollande n'avait aucune humanité car il se fichait royalement que des milliers de « GUEUX » PÉRISSENT sur les routes en fuyant la misère et les guerres impérialistes.

 

Par ailleurs, l'accueil de ces 24 000 migrants faisait suite à la mort d'Aylan dont le cadavre avait été retrouvé sur une plage en TURQUIE, donc à travers le chiffre 24 000, Dieu nous faisait comprendre que 24 000 êtres humains allaient être sauvés mais ce chiffre était minime car nous vivons dans une ÈRE QUI TUE un enfant toutes les 5 secondes, ces enfants étant considérés comme des GUEUX dont la vie ne vaut pas la peine d'être sauvé, alors Dieu nous demande de faire preuve d'humanité et de leur venir en aide pour mettre un terme à ce massacre.

 

 

Le 7 septembre 2015, David Pujdas nous apprenait ainsi dans le journal de 20H de France 2, que le gouvernement avait décidé d'accueillir 24 000 migrants, et une journaliste précisait ensuite dans le reportage que le nombre exact était 24 031 migrants accueillis en France.

 

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Le code postal 24 031 est celui de la commune de COURS-de-PILE.

 

PILE = LIP E

 

Une semaine auparavant, le 31 août 2015, le journal de 20H de France 2 avait diffusé un reportage sur des personnes qui venaient en aide aux migrants dans la ville de Calais. Une équipe de journalistes s'était alors rendue chez Brigitte LIPS.

 

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Le journaliste précisait : « Dans son garage, une installation spécialement destinée aux migrants : une quarantaine de prises numérotées pour une raison bien précise, charger leurs portables. »

Ainsi, chaque jour, Brigitte LIPS rechargeait 150 portables appartenant à des migrants afin de leur apporter une aide pour qu'ils puissent notamment joindre leurs familles. Le journaliste a demandé à Brigitte pourquoi elle faisait ça et elle a répondu : « En fait, ils ont tapé à toutes les portes et il n'y a qu'ici qu'on a dit "oui", et je fais ça parce que j'ai été éduqué comme ça, à l'écoute de l'autre. »

 

COURS de PILE = COURS de LIP E

 

Brigitte a ainsi été ÉDUQUÉ comme ça et Dieu nous donne à travers elle un COURS de morale afin que nous prenions exemple sur Brigitte LIPS. Cette femme avait la particularité de venir en aide aux migrants en rechargeant leurs téléphones portables donc à travers les téléphones, Dieu nous lançait un APPEL pour nous faire comprendre que nous devions prendre exemple sur Brigitte LIPS en tendant la main à notre prochain. À ce moment-là, j'habitais au 39 rue VOLTA à Paris et Alessandro VOLTA a inventé la première PILE électrique. L'électricité génère la lumière donc à travers Brigitte LIPS, Dieu nous révèle qu'en venant en AIDE aux migrants, nous vivrons éternellement à la lumière.

 

C'est la raison pour laquelle les initiales de Brigitte LIPS sont B L.

 

B L = 2 L = 2 AILES

 

Dieu nous révèle ainsi qu'en venant en AIDE aux migrants nous obtiendrons les 2 AILES qui mènent au paradis.

 

Dans le reportage de France 2, on apprenait que Brigitte ne parlait plus à ses voisins car ces derniers n'appréciaient pas qu'elle vienne en aide aux migrants.

 

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Ce voisin expliquait : « Je ne ne dis pas qu'il ne faut pas les aider, je dis que c'est l'État qui doit les aider, c'est l'État qui doit les empêcher de rentrer ou soit nourrir ceux qui sont là. »

Il s'est alors adressé à Brigitte : « Vous allez leur donner à manger, leur donner à boire, leur donner des vêtements pendant combien d'années ? »

Brigitte a répondu : « Je ne sais pas, ça fait 15 ans monsieur que je le fais déjà. »

Le voisin a enchaîné : « Je n'étais pas raciste avant mais je commence à devenir raciste et il y a beaucoup de Calaisiens qui commencent à devenir raciste à cause de tout ça. Un de vos voisins qui habite au bout, s'est fait agresser l'année passée. »

Le journaliste a alors demandé à Brigitte : « Quand vous entendez tout ça, quel est votre sentiment madame ? »

Le voisin a pris la parole : « Que madame fasse plaisir à ces gens-là mais que ça ne vienne pas... » – Brigitte l'a coupé : « Le mot ''plaisir'' n'est pas le bon mot, j'aide celui qui a besoin d'une chemise, celui qui a besoin d'une chaussette... »

Le voisin : « Oui mais attendez, là, il y en a 3 000 qui vont arriver chez vous, vous allez recharger 3 000 portables ? »

Brigitte : « Écoutez, j'en charge 150 par jour c'est déjà pas mal. »

Le voisin : « Vous allez voir, ils vont tous venir devant chez vous. »

Brigitte : « Mais non, c'est pas possible. »

Le journaliste en tirait cette conclusion : « Deux mondes qui semblent irréconciliables. »

Les deux voisins se sont ensuite quitté en disant tous les deux : « Chacun ses opinions ».

Effectivement, il y avait deux mondes irréconciliables : le paradis et l'enfer. Brigitte ira à la lumière éternelle en obtenant les 2 AILES qui mènent au paradis – et s'il continue à raisonner ainsi, son voisin ira à la peine éternelle, en étant éternellement enfermé dans un cercueil.

 

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À travers les 24 031 migrants accueillis par la France, Dieu met ainsi en lumière le code postal de COURS de PILE car il nous fait comprendre avec Brigitte LIPS, que nous devons porter (SE)COURS aux migrants.

 

Bachar el-Assad est né le 11 septembre 1965 (11 9 1965).

 

11x9x1965 = 1945 35

 

1945 = AIDE

 

La ville d'ALEP était alors l'une des villes les plus dangereuses au monde car elle fut le théâtre de la bataille la plus sanglante de la guerre civile syrienne.

 

ALEP = APEL

 

Les migrants nous lancent un APEL à l'AIDE, donc à travers Brigitte LIPS qui recharge leurs téléphones portables, Dieu met en lumière l'APPEL et il nous demande ainsi de prendre exemple sur Brigitte en venant en AIDE aux migrants mais également à tous les êtres humains persécutés par le capitalisme et l'impérialisme. Dieu nous donne ainsi un COURS de LIPS, c'est-à-dire un COURS d'humanité, contrairement à nos dirigeants politiques qui nous donnent quotidiennement un COURS de haine. Ils ne donnent certainement pas un COURS de morale à nos enfants lorsqu'ils ferment nos frontières en laissant des milliers d'hommes, femmes et enfants, mourir sur les routes alors que nous avons largement les moyens de les accueillir.

La justice française va même jusqu'à condamner les citoyens humanistes qui apportent leur AIDE aux migrants. Ainsi, 8 mois de prison avec sursis ont été requis contre Cédric Herrou, un agriculteur de la vallée de la Roya, à la frontière avec l’Italie. Son crime ? Avoir secouru des migrants, les avoir transportés et leur avoir trouvé un hébergement.

Tout est fait pour que nous taisions nos sentiments de fraternité et pour nous forcer à l’indifférence et au chacun-pour-soi. Et, comme on le voit, il n’y a rien de naturel à cela. C’est le résultat d’une pression étatique et de dirigeants qui font de l’égoïsme et de l’individualisme une vertu sociale, tellement ces comportements collent à leur société inégalitaire et injuste.21

Dieu met ainsi en lumière Brigitte LIPS pour nous donner un COURS de moralité afin de détruire l'idéologie haineuse qui dirige notre société, et il nous donne également un COURS de partage en mettant en lumière l'entreprise LIP, la première entreprise française à avoir vécu l'expérience d'une « autogestion », lorsque le 18 juin 1973, ses salariés en ont pris le contrôle avec pour slogan : « On fabrique, on vend, on se paie ! » Le 18 juin est la journée commémorative de l'APPEL du général du Gaulle.

 

Dieu APPELLE ainsi les travailleurs du monde entier à prendre le contrôle de leurs entreprises pour que toutes les richesses produites soient équitablement redistribuées entre chaque être humain : c'est ainsi que nous éradiquerons la MISÈRE dans le monde, en mettant en commun les richesses de l'humanité pour satisfaire les besoins matériels de chaque habitant sur Terre, et ainsi mettre un terme au « drame de l'immigration ».

 

Les salariés de LIP ont autogéré leur entreprise en 1973.

 

Le département 73 est celui de la SAVOIE.

 

Dieu nous fait ainsi entendre SA VOIX pour nous donner un COURS d'humanisme, alors écoutons-le attentivement car il nous apprend à aimer notre prochain.

 

 

Après la reprise de Palmyre

Le 27 mars 2016, devant l’intensité des bombardements de l’aviation russe, les djihadistes du groupe État islamique (EI ou Daech) ont dû reculer et se sont retirés de la ville de Palmyre, qu’ils avaient conquise sur les troupes du régime d’Assad moins d’un an plus tôt.

La prise de Palmyre par Daech en mai 2015 avait été très médiatisée, notamment à cause des destructions de monuments antiques mises en scène par l’organisation islamiste pour sa propagande. Sa reprise par les troupes fidèles au régime syrien d’Assad l’est tout autant. Car il s’agit de la première percée militaire du pouvoir dans la zone désertique du pays contrôlée par Daech.

Cette victoire est aussi une conséquence de la trêve militaire instaurée le 27 février 2016 sous la pression des États-Unis entre, d’un côté, le régime syrien et ses soutiens et, de l’autre, les milices oppositionnelles à Assad autres que Daech. Car cette trêve a permis au régime syrien de regrouper ses forces et celles de ses alliés, de l’aviation russe aux troupes iraniennes en passant par les milices du parti libanais Hezbollah, pour mener l’offensive sur Palmyre.

Daech est loin d’être anéanti, et la reconquête d’autres villes dans cette partie orientale de la Syrie sera sans doute plus difficile. Mais cette victoire militaire renforce la position d’Assad dans les négociations qui se mettent en place avec les oppositionnels et les puissances régionales qui les soutiennent, comme l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie.

Les États-Unis sont désormais partisans de trouver une solution politique à la crise syrienne en s’appuyant sur le régime d’Assad et ses alliés iraniens et russes. Leur problème essentiel du moment est de faire accepter cela à leurs alliés traditionnels de la région que sont l’Arabie saoudite et la Turquie. Quant à réparer le désastre causé par les interventions des différentes puissances, il n’en sera pas question. Au contraire, si la guerre finit, elle fera place à une foire d’empoigne… autour des marchés de la reconstruction.

Après cinq ans de guerre civile, le dictateur et son régime apparaissent comme les seuls susceptibles de ramener un tant soit peu de stabilité politique en Syrie, et les dirigeants occidentaux doivent le constater… après avoir pendant cinq ans appuyé contre lui des bandes armées en tout genre et ainsi apporté leur propre contribution à la destruction du pays.22

 

La reprise de la guerre

Le cessez-le-feu instauré le 27 février 2016 n’aura guère été effectif. En quinze jours, les combats qui ont repris à Alep, la deuxième ville de Syrie, ont fait plus de 250 morts dont au moins 49 enfants. Voilà la réalité des pourparlers de paix entre le pouvoir de Bachar al-Assad et l’opposition syrienne et leurs soutiens internationaux respectifs.

En réalité, à Alep, les deux camps s’étaient préparés au retour des hostilités. Les milices de l’opposition, dont les plus présentes sont l’Armée de l’islam et le groupe salafiste Ahrar al-Cham, ont profité de la trêve pour récupérer de leurs sponsors turcs et des monarchies du Golfe près de 2 000 tonnes d’armes. Les deux camps montrent le même mépris pour les populations civiles et les deux camps bombardent les hôpitaux. Le haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme a ainsi dénoncé une « indifférence monstrueuse pour les vies civiles de la part de toutes les parties au conflit ».

Cette « indifférence monstrueuse », la population syrienne en est victime depuis le début du conflit. Elle est victime des exactions de la dictature en place mais aussi de tous ces groupes armés qui se sont imposés au nom de la contestation du pouvoir d’Assad et dont l’État islamique est un des représentants. Elle est aussi victime des puissances régionales rivales qui ont fait de la Syrie leur champ de bataille. Elle l’est enfin des grandes puissances qui ont vu dans ce conflit une occasion de pousser leurs avantages dans cette région en soutenant tel ou tel camp, telle ou telle milice jusqu’à ce que la situation devienne un gigantesque chaos.

Désormais, les États-Unis, l’impérialisme dominant, essayent de se sortir de cette situation en pariant, avec l’appui de la Russie, sur le pouvoir d’Assad, alors même qu’ils avaient précédemment misé sur son écroulement. Si le conflit finit par se terminer, ce sera dans un pays dévasté, au prix de centaines de milliers de morts, de millions de réfugiés, victimes de tous ces calculs entrecroisés, dans une région où, par dictatures interposées, l’ordre impérialiste continuera de régner.23

 

 

La pire bavure de la coalition anti-EI depuis septembre 2014

C’est la plus grosse bavure jamais commise par la coalition internationale contre l’organisation État islamique (EI) depuis son entrée en action dans le ciel de la Syrie, en septembre 2014. Plusieurs dizaines de villageois des environs de Manbij, une ville de 50 000 habitants tenue par l’organisation djihadiste, à 100 km au nord-est d’Alep, ont péri dans des bombardements aériens dans la nuit du 18 au 19 juillet 2016. La coalition conduite par les États-Unis, qui comprend dix autres membres dont la France et le Royaume-Uni, mène depuis la fin mai une vaste offensive en partenariat avec les Forces démocratiques syriennes (FDS), à majorité kurde, pour déloger l’EI de ce carrefour stratégique.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui s’appuie sur un réseau d’informateurs et de médecins sur le terrain, les bombardements ont fait 56 morts civils, dont 11 enfants, dans le village de Toukhar, une dizaine de kilomètres au nord de Manbij. Des photos de corps démembrés, couverts de poussière, en train d’être déposés dans une fosse commune, ont circulé sur les réseaux sociaux. L’organisme de communication des djihadistes de l’EI, Aamaq, évoque pour sa part 160 morts. Selon Hassan Al-Nifi, membre du conseil révolutionnaire de cette localité, qui vit en exil dans la ville turque de Gaziantep mais dispose de contacts sur place, le bilan pourrait être encore plus élevé.

« Quand les membres de la défense civile sont intervenus mardi matin, ils ont récupéré 85 cadavres dans les décombres, principalement des femmes et des enfants, explique le responsable municipal, joint par téléphone. Mais lorsqu’ils ont pu faire venir leur matériel de déblaiement, beaucoup d’autres corps sont apparus. Nous sommes à plus de 200 morts et le décompte n’est pas terminé. » Le lundi matin déjà, au moins 21 civils avaient trouvé la mort dans d’autres raids aériens sur des faubourgs de Manbij.

La coalition a reconnu avoir procédé à 18 frappes dans cette zone le 18 juillet, visant toutes, selon elle, des positions et des véhicules de l’EI. « Nous allons examiner toutes les informations dont nous disposons sur l’incident », ont indiqué les militaires, qui ne se prononcent pas pour l’instant sur d’éventuelles erreurs de tir. « Nous prenons toutes les dispositions pendant nos missions pour éviter ou minimiser les pertes civiles (…) et nous conformer aux principes du droit de la guerre », poursuit le communiqué, envoyé en réponse à un e-mail de l’AFP.

Le carnage de Toukhar a déclenché un tollé au sein de l’opposition syrienne. L’indignation est avivée par la méfiance traditionnelle de ses membres vis-à-vis des combattants du Parti de l’union démocratique (PYD), la composante kurde des FDS, qu’ils accusent de menées séparatistes. Dans un courrier envoyé à Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, Riyad Hijab, le président du Haut conseil pour les négociations (HCN), le bras diplomatique des anti-Assad, fustige le « silence international » qui entoure ces « centaines de morts ».

Le Pentagone reconnaît 41 civils tués depuis septembre 2014

Le Conseil national syrien (CNS), l’une des principales composantes de l’opposition, représentée au sein du HCN, dénonce pour sa part un « massacre d’innocents », tout en déplorant que les précédentes attaques contre des civils n’aient pas fait l’objet d’enquêtes approfondies.

« Il doit y avoir une enquête rapide, indépendante et transparente pour déterminer ce qui s’est passé, qui est responsable et comment éviter des pertes civiles supplémentaires », renchérit Magdalena Mughrabi, du département Moyen-Orient d’Amnesty International. L’ONG de défense des droits de l’homme soutient que le Pentagone a écarté des « dizaines » d’accusations de morts civils, pourtant « crédibles » selon elle, et affirme que le nombre de personnes mortes sous les bombes de la coalition, en Syrie et en Irak, se chiffre désormais en « centaines ».

Le collectif Airwars, spécialisé dans le recensement des victimes collatérales de l’offensive anti-EI menée par Washington depuis vingt-deux mois, dispose d’une évaluation encore plus précise. Après avoir croisé et vérifié de multiples sources, des communiqués militaires aux décomptes des ONG, en passant par les comptes rendus des médias locaux, l’organisation parvient au chiffre de 1 422 civils tués, ce qu’elle considère comme une estimation basse. Le Pentagone pour sa part ne reconnaît que 41 morts.24

 

 

Alep, les crimes de la contre-révolution

 

 

Le 22 décembre 2016, la ville d’Alep tombait entièrement aux mains du régime de Bachar el-Assad, ses quartiers est repris après avoir été bombardés sans relâche par les aviations syrienne et russe, un déluge de feu qui n’a laissé que ruines, destruction et mort dans cette ville qui comptait avant la guerre plus de deux millions d’habitants.

Le régime syrien et ses alliés, la Russie et l’Iran, ont prétendu agir contre le terrorisme alors même que Daech avait été chassé de la ville par ses habitants au début de l’année 2014. Ils se sont acharnés contre Alep, en réalité, pour tenter d’étouffer les aspirations démocratiques qui ont nourri le soulèvement de la population syrienne depuis mars 2011 et dont les forces ultra-réactionnaires de l’intégrisme religieux n’avaient pu venir à bout.

Ce soulèvement s’inscrivait dans le contexte de la vague révolutionnaire qui a gagné la plupart des pays arabes à partir de la Tunisie en décembre 2010 – un premier assaut des peuples contre les pouvoirs en place en réaction à deux décennies d’offensive de la mondialisation capitaliste. Il a fallu plus de cinq ans au dictateur sanguinaire pour remporter contre son propre peuple une victoire majeure. Depuis 2011, 400 000 Syriens ont trouvé la mort et onze millions ont pris le chemin de l’exil, dont quatre millions en dehors de leur pays. C’est dans cet enchaînement de violences que s’inscrivent les attentats terroristes dont ceux, précédemment, de Berlin, Bagdad et Istanbul.

L’impérialisme américain, bien incapable d’assurer seul le maintien de son ordre, a laissé en Syrie toute liberté d’agir à la Russie, à l’Iran et la Turquie, tout en dénonçant, comme ses alliés dont la France, leurs exactions avec une indignation feinte. On s’indigne contre les bombardements russes à Alep pour mieux justifier l’intervention militaire contre la ville de Mossoul en Irak. Celle-ci, au coeur d’une région sunnite prise il y a deux ans par les bandes armées de l’Etat Islamique, est alors peu à peu reconquise par les troupes de ce même pouvoir chiite auquel les Etats-Unis avaient laissé les clefs en Iraq au moment de leur départ. La population a enduré la dictature moyenâgeuse de l’EI, elle a été terriblement meurtrie par les bombardements et elle retrouve aujourd’hui les seigneurs de guerre chiites et leurs exactions contre les sunnites.

 

Une offensive et des résistance séculaires

Objet des manœuvres et des rivalités des grandes puissances impérialistes depuis un siècle – les accords Sykes-Picot consacrant le partage d’influence entre la Grande-Bretagne et la France ont été signés en 1916, alors que l’empire ottoman s’effondrait –, les peuples du Moyen-Orient n’ont eu de cesse de secouer leur joug. À la domination des vieilles puissances européennes, Grande-Bretagne et France, a succédé à partir de la fin de la Deuxième Guerre mondiale la domination de l’impérialisme américain, appuyé sur ses alliés l’Arabie Saoudite, Israël, l’Iran du shah.

Contrecarré par la révolte des peuples, l’impérialisme étatsunien a sans cesse dû s’adapter et trouver de nouveaux alliés pour maintenir sa domination et le pillage de ces pays par les grandes sociétés occidentales, en particulier les compagnies pétrolières.

En 1990-91, Bush père lança une croisade des « démocraties » contre le « nouvel Hitler », Saddam Hussein en Iraq. Une puissante coalition prétendait délivrer la population irakienne de son dictateur par un déluge de feu diffusé sur les télévisions du monde entier. Ce nouvel ordre mondial s’avéra rapidement être celui du chaos et de la destruction tandis que les créatures utilisées par les USA se retournaient contre ces derniers, une branche de la famille régnante en Arabie saoudite faisant sécession et donnant naissance à Al-Qaeda.

Après les attentats du 11 Septembre 2001, la guerre fut étendue à l’Afghanistan puis, en 2003, à nouveau à l’Irak. Elle déboucha sur la décomposition de l’Etat irakien dont émergèrent, plus tard, lorsque Obama fut contraint d’ordonner le retrait des Etats-Unis, les bandes armées dirigées par d’anciens cadres de l’Etat irakien qui taillèrent leur territoire sous le drapeau de l’intégrisme religieux sunnite, l’Etat islamique.

Ce sont ces forces réactionnaires qui ont contribué à étouffer la première phase des révolutions arabes commencée en Tunisie en décembre 2010.

Avec la chute d’Alep, la révolution syrienne connaît une grave défaite devant une Russie dont le nouveau président américain, Donald Trump, semble faire une alliée privilégiée. Cela en dit long sur la dureté de l’offensive qu’ils s’apprêtent à mener contre les peuples. Mais ceux-ci sont loin d’avoir dit leur dernier mot et le dictateur bourreau de son peuple n’aura probablement gagné qu’un sursis.25

 

 

Le feu vert de Trump à l’offensive de la Turquie

Depuis le début du conflit, la Turquie, pays frontalier de la Syrie, menait son propre jeu, tout comme l’Arabie saoudite ou le Qatar, sans toutefois aller jusqu’à mécontenter les États-Unis dont elle est l’alliée dans la région, politiquement et en tant que membre de l’OTAN. Erdogan aida les milices de l’organisation EI en les laissant s’entraîner sur son sol et s’infiltrer en Syrie par la frontière séparant les deux pays, tout en s’engageant ensuite dans la coalition occidentale… contre l’EI. Farouchement opposé aux Kurdes de Turquie du PKK, comme à ceux du parti de l’Union démocratique (PYD) syrienne, Erdogan avait un objectif : empêcher à tout prix la réunification du territoire autonome kurde syrien constitué en 2013 à la faveur de la guerre civile. Dans ce but, sous couvert de la lutte contre l’EI, la Turquie mena diverses opérations militaires en Syrie dirigées en réalité contre les Kurdes. En 2018, après avoir investi la ville d’Afrin, située dans le nord syrien, près de la frontière turque, l’armée turque parvint à en chasser les combattants des Unités de protection du peuple, YPG, liées au PYD. Et à l’automne 2018, après d’âpres marchandages avec la Russie à Sotchi, Erdogan obtint ce qu’il voulait : empêcher la réunification des zones kurdes syriennes, en échange de quoi il laissait Assad agir au nord-ouest dans la région d’Idlib.

Trump pouvait donc compter sur la Turquie pour affaiblir le régime syrien, un peu, mais pas trop, juste de quoi faire baisser les prétentions d’Assad.

Le 6 octobre 2019, Trump annonçait le rapatriement des militaires américains déployés au nord-est, dans le Kurdistan syrien. Il s’agissait bien là d’un feu vert donné à la Turquie pour une nouvelle offensive militaire. Il lâchait ainsi les combattants kurdes, qui avaient cru obtenir, en contrepartie de leurs sacrifices durant la guerre contre l’EI, la reconnaissance de l’autonomie du territoire qu’ils occupaient au nord du pays. La décision du président américain suscita des réactions d’hostilité, en particulier des manifestations lors desquelles les Kurdes exprimèrent leur colère d’avoir été trahis. Mais elle fut aussi contestée dans son propre camp, certains la jugeant par trop précipitée. Il est vrai que Trump agissait aussi en direction de son électorat à qui il avait promis de « ramener nos soldats à la maison », pour reprendre son expression.

Le 9 octobre 2019, seulement trois jours plus tard, la Turquie lançait l’opération baptisée Peace Spring dans le nord de la Syrie, aidée par diverses milices, dont le groupe Hayat Tahrir al-Cham, branche syrienne d’al-Qaida. Trump fit mine de condamner l’offensive en annonçant des sanctions contre la Turquie, mais ne leva pas le petit doigt pour la stopper. L’armée turque parvint rapidement à contrôler une bande de cent cinquante kilomètres de long et de trente kilomètres de large entre les villes de Tell Abyad et Ras al-Aïn. Depuis longtemps en effet Erdogan réclamait la création d’une zone tampon le long de la frontière turco-syrienne, d’où seraient expulsés les combattants kurdes et où pourraient être transférés un million de réfugiés syriens.

L’affrontement direct entre la Turquie, soutenue par les milices djihadistes de Hayat Tahrir al-Cham, et le régime syrien, aidé par l’aviation russe, débuta dès lors au nord-ouest, dans la région d’Idlib, dernière poche de résistance au régime syrien.

 

Idlib, dernière bataille après neuf années de guerre

La province d’Idlib faisait partie des « zones de désescalade », que Russie, Iran, et Turquie avaient créées durant la réunion à Astana (Kazakhstan) en 2017, les États-Unis n’y participant qu’en tant qu’observateurs. Ils prétendaient ainsi y rétablir une certaine stabilité. La zone de désescalade d’Idlib finit surtout par regrouper toute une partie des djihadistes vaincus dans divers combats sur le territoire syrien. Leurs arrivées successives provoquèrent une concentration de forces djihadistes, rejointes dans cette zone par des centaines de milliers de familles déplacées des zones de combat vers le nord.

En décembre 2019, démarra une nouvelle offensive de l’armée syrienne, soutenue par l’aviation russe, pour conquérir ce dernier bastion regroupant les milices opposées à Assad, en particulier celles de Hayat Tahrir al-Cham alliées à Erdogan. Elle entraîna la fuite de près d’un million d’habitants vers la frontière turque où ils furent refoulés par l’armée d’Erdogan. Ce fut « le plus grand déplacement de la pire guerre de notre génération », selon le chef du Conseil norvégien pour les réfugiés, Jan Egeland (Le Monde, 13 février 2020). Plus de 400 civils furent tués dans les bombardements, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Puis, début février, des centaines de véhicules blindés et de chars turcs passèrent la frontière turco-syrienne. La présence militaire turque fut multipliée par dix. Le 27 février, un raid aérien du régime syrien tua 34 soldats turcs. En représailles, l’armée turque envoya drones et missiles, tuant plus d’une centaine de combattants prosyriens, dont des miliciens du Hezbollah libanais et d’autres financés par l’Iran. Finalement, le 5 mars 2020, un accord de cessez-le-feu fut signé entre la Russie et la Turquie à Idlib sous la houlette américaine. Mais ce n’était qu’une pause bien fragile dans les combats. Le 11 mars, la Turquie accusait déjà Assad de violer l’accord russo-turc, appelant Poutine à « prendre des mesures » pour y remédier.

L’enchevêtrement d’intérêts concurrents, de forces qui s’opposent, toutes ces divisions aggravent le chaos. L’impérialisme américain continue à les attiser pour mieux régner, toujours sans intervenir directement. Il laissait la Russie soutenir militairement Assad, mais appuyait également la Turquie pour qu’elle le combatte. L’important pour l’impérialisme américain est que les forces candidates au pouvoir en Syrie soient suffisamment affaiblies, politiquement, militairement, pour être prêtes à accepter sa tutelle.

Trump n’oubliait pas également de rappeler à tous les protagonistes que rien ne pourrait se faire réellement sans les États-Unis une fois la guerre terminée. Deux semaines après l’annonce du départ des troupes américaines du nord de la Syrie, il annonça qu’il laisserait des soldats, au sud et à l’est, pour s’assurer que les champs pétroliers et gaziers de Deir el-Zor ne seraient pas à nouveau accaparés par les milices djihadistes. « J’ai toujours dit : si on y va, gardons le pétrole », déclara-t-il alors. Et d’ajouter que les États-Unis pourraient « peut-être envoyer l’une de leurs grandes compagnies pétrolières pour le faire correctement ». Une telle déclaration théâtrale, venant d’un Trump spécialiste du genre, ne dit pas grand-chose sur ce que feront réellement les États-Unis, c’est-à-dire ce que dicteront les intérêts de l’impérialisme. Mais elle illustre le fait que l’impérialisme américain comme les autres puissances impérialistes doivent occuper le terrain. Il ne s’agissait pas de sauver les centaines de milliers de réfugiés d’Idlib, mais de profiter des possibilités économiques qu’offrira la reconstruction, une fois la guerre terminée.

L’enjeu est bien en effet le contenu du règlement politique final, et les changements qu’il apportera à l’ordre régional.26

 

 

La population livrée à elle-même

Le bilan des victimes du tremblement de terre survenu le 6 février 2023 dans le nord-ouest du pays n'a cessé de s’alourdir. Les blessés se comptaient par milliers, et 2,5 millions d’enfants syriens ont été touchés selon l’Unicef.

Seuls, les habitants eux-mêmes sont intervenus ­immédiatement pour tenter de retrouver des survivants. À mains nues ou à l’aide d’outils rudimentaires, prenant des risques pour eux-mêmes, ils ont réussi à sortir vivantes des personnes coincées sous les décombres. Quant aux survivants, ils devaient tenter de tenir dans le froid, tenaillés pas la faim.

Cette catastrophe est survenue dans un pays déjà dévasté par plus de dix ans de guerre. La région d’Idlib, particulièrement touchée par le séisme, où vivent plus de trois millions de personnes, en majorité des déplacés des zones de guerre, est tenue par une milice toujours en guerre contre le régime syrien, une ancienne branche d’al-­Qaida en Syrie, Hayat ­Tahrir al-Cham. Une partie des régions kurdes est occupée par l’armée turque, pour qui la protection des populations est le dernier des soucis.

Bien avant le séisme, ­Idlib ne recevait déjà l’aide humanitaire qu’au compte-gouttes depuis la Turquie, par le seul point de passage de Bab al-Hawa. Mais les routes qui permettent d’y accéder, endommagées par le séisme, étant devenues impraticables, plus rien ne passait. Le pouvoir syrien a finalement autorisé l’ouverture, pour une période de trois mois, de deux nouveaux points de passage avec la Turquie en demandant en échange un allégement des sanctions américaines et européennes.

En fait, la population ne voyait surtout venir aucune aide du côté des pays occidentaux. « Comment est-il possible que l’ONU ait envoyé à peine quatorze camions d’aide ? Nous n’avons rien reçu ici. Les gens sont dans la rue », déclarait un habitant d’Harem, une ville du nord de la Syrie. Les dirigeants européens, lors de la réunion de la Commission européenne du 8 février 2023, soit deux jours après le séisme, se sont contentés de décider… d’accepter de fournir une aide à la Syrie, une aide que la population sinistrée attend encore.

Les États-Unis en sont également restés aux déclarations. Les sanctions imposées par les dirigeants américains et européens à l’encontre du régime seraient finalement allégées. Mais elles sont responsables depuis bien longtemps de l’aggravation de la situation dans ce pays qui s’enfonce dans la misère, où les structures hospitalières et les écoles sont à l’abandon et où le choléra est réapparu. Les dirigeants des pays impérialistes ne se soucient en fait pas plus du sort de la population syrienne que le régime lui-même.27

 

 

Sources

(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Syrie
(2) http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/syrie-la-population-prise-au-piege
(3) Joseph Daher. Article issu de Contretemps.eu . http://www.npa2009.org/idees/syrie-un-retour-sur-les-origines-et-le-developpement-du-processus-revolutionnaire-1ere-partie
(4) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Syrie
(5) https://fr.wikipedia.org/wiki/Bachar_el-Assad
(6) https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_civile_syrienne
(7) François Sabado http://npa2009.org/node/39539
(8) http://anticapitalisme-et-revolution.blogspot.fr/
(9) https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_d'Alep
(10) https://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/des-bombes-pour-la-syrie-et-des
(11) https://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/migrants-nos-freres-en-humanite
(12) Joseph Daher http://www.npa2009.org/arguments/international/origines-et-developpements-du-soulevement-populaire-syrien
(13) ?
(14) Barry Grey https://www.wsws.org/fr/articles/2015/nov2015/medi-n19.shtml
(15) http://www.lutte-ouvriere-mensuel.org//2015/10/24/syrie-grandes-manoeuvres-russes-et-occidentales-autour-dun-pays-devaste_62332.html
(16) http://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/quand-la-barbarie-du-monde-nous-rattrape-63151.html
(17) https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_civile_syrienne
(18) https://fr.wikipedia.org/wiki/Alan_Kurdi
(19) Michel Collon. http://www.investigaction.net/Nous-ne-pouvons-accueillir-toute/ Source: extraits du livre Je suis ou je ne suis pas Charlie ? (chapitres 3 et 6) de Michel Collon, Investig’Action, Bruxelles, 2015.
(20) Aris http://www.initiative-communiste.fr/articles/international/insupportable/
(21) Nathalie Arthaud https://www.nathalie-arthaud.info/2017/01/10/vive-le-crime-dhumanite_74173.html
(22) Pierre Royan http://journal.lutte-ouvriere.org/2016/03/30/syrie-apres-la-reprise-de-palmyre_66882.html
(23) Pierre Royan http://journal.lutte-ouvriere.org/2016/05/03/syrie-la-reprise-de-la-guerre_67733.html
(24) Allan Kaval et Benjamin Barthe. http://www.lemonde.fr/syrie/article/2016/07/20/en-syrie-la-pire-bavure-de-la-coalition-anti-ei_4972195_1618247.html
(25) Galia Trépère https://npa2009.org/idees/international/alep-les-crimes-de-la-contre-revolution
(26) https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2020/04/05/guerre-et-chaos-en-syrie-limperialisme-la-manoeuvre_144784.html
(27) Aline Retesse https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/02/15/syrie-la-population-livree-elle-meme_504983.html