La France (suite 3)

 

 
 

Élection présidentielle de 1969

L'élection présidentielle de 1969 est anticipée du fait de la démission de Charles de Gaulle. Dans sa campagne électorale Georges Pompidou veut se démarquer de l'héritage gaulliste, prônant « le changement dans la continuité ». Le second tour de scrutin voit la nette victoire, malgré un important taux d'abstentions, de Georges Pompidou sur le président par intérim Alain Poher, avec 58,21 % des suffrages exprimés. Si le candidat communiste, Jacques Duclos, remporte un score inattendu, le second tour n'en voit pas moins l'élimination de la gauche et voit l'affrontement d'un candidat de droite et d'un candidat de centre-droit. Gaston Defferre, candidat de la SFIO soutenu par Pierre Mendès France, connaît un lourd échec.

 

La présidence de Georges Pompidou (1969-1974)

Le nouveau président nomme à Matignon Jacques Chaban-Delmas, qui appelle de ses vœux une « nouvelle société ». Dans son discours resté célèbre, tenu à l'assemblée nationale le 16 septembre 1969, Chaban appelle de ses vœux une société « prospère, jeune, généreuse et libérée ». Le constat de départ de Chaban-Delmas est que la France présente un certain retard par rapport à d'autres pays davantage développés sur le plan de l'industrie. Les deux principales raisons invoquées sont un poids trop important que la société a donné à l'État dans le domaine de l'économie depuis la Libération, et un archaïsme des structures sociales (Chaban parle de « société de castes ») ; qui empêchent la France de suivre le rythme des mutations internationales (développement exponentiel de l'industrie dans les pays riches) mais aussi nationales (boom démographique).

Il se propose d'y remédier en assouplissant et modernisant le rôle de l'État, tout en le rendant plus efficace. Concrètement, en donnant une plus grande autonomie aux services publics : rendant plus autonomes (attention : pas privées !) l'ORTF, constituée de deux chaînes concurrentes, ainsi que les universités ; en restructurant fondamentalement le corps fiscal (qui selon Chaban est le reflet de la lourdeur et du manque d'efficacité de l'État). Le projet d'assouplissement de l'État a ainsi pour fil directeur la décentralisation.

Les mesures visent également à favoriser l'émancipation et l'épanouissement de l'individu dans la société en réhabilitant largement les métiers techniques et manuels, ce qui doit également contribuer, dans une certaine mesure, au dynamisme économique du pays.1

Le pays connaît alors une forte croissance. Georges Pompidou réaffirme la prééminence absolue du président de la République, fait du secteur industriel la priorité du gouvernement. La fin des années 1960 et le début des années 1970 sont ainsi marqués par la concrétisation de plusieurs projets industriels et technologiques de grande envergure : le premier Concorde vole le 2 mars 1969, le consortium aéronautique européen Airbus est créé en 1970, le premier prototype de TGV (TGV 001) d'Alstom commence ses essais en 1972 et le programme spatial européen Ariane est lancé sur proposition française en 1973.2

La première initiative de Pompidou en politique extérieure est de convoquer un sommet des chefs d'État des six membres de la Communauté économique européenne pour rompre l'isolement diplomatique de la France et donner une nouvelle dynamique à la construction européenne : c'est la relance de La Haye. Si la défense des intérêts nationaux de la France sont prioritaires, il se montre sincèrement européiste, énonçant le triptyque « achèvement, approfondissement et élargissement » qui sert de base à la politique de construction européenne par la suite.

Sur la scène internationale, Georges Pompidou continue la politique gaullienne d'indépendance tout en l'assouplissant, notamment à l'égard des États-Unis et du Royaume-Uni. Alors que Nixon est au pouvoir aux États-Unis, la firme Westinghouse cède en 1974 sa licence concernant les réacteurs nucléaires à eau pressurisée à FRAMATOME, permettant à celle-ci de construire le parc nucléaire français actuel.

Au niveau national, Georges Pompidou entend moderniser la France : il continue la modernisation économique et l'industrialisation. Il développe l'automobile au détriment des autres modes de transport. Il dit à ce propos en 1971 : « Il faut adapter la ville à l'automobile ». Le nombre de cyclistes régresse et le nombre d'automobilistes augmente significativement. Dans bon nombre de villes beaucoup de vieux quartiers sont détruits pour faire place à des voies express ou élargir certains axes comme à Lyon avec le tunnel de Fourvière. En matière d'aménagement du territoire, il soutient aussi le plan autoroutier pour Paris. Il fait fermer de nombreux réseaux de chemins de fer secondaires au nom de la modernité.

 

Cette politique basée sur le développement de l'automobile se révèle préjudiciable pour la France suite au premier choc pétrolier de 1973.3

 

Le choc pétrolier de 1973

Il débute en 1971 à la suite du pic de production de pétrole des États-Unis et l'abandon du système de Bretton Woods ; ses effets se font sentir jusqu'en 1978. L'année 1973 est cependant souvent associée à ce choc à cause de la déclaration d'embargo accélérant encore la hausse de prix du baril.

Les 16 et 17 octobre 1973, pendant la guerre du Kippour, les pays arabes membres de l'OPEP, alors réunis au Koweït, annoncent un embargo sur les livraisons de pétrole contre les États « qui soutiennent Israël ». Le 6 octobre 1973, la majorité d’habitants de l’État hébreu célèbre Yom Kippour, le jour le plus sacré du calendrier juif. C’est le moment choisi par une coalition arabe menée par l'Égypte et la Syrie pour lancer une attaque militaire surprise en réponse à la défaite de la guerre des Six Jours qui opposa, du 5 au 10 juin 1967, Israël à l'Égypte, la Jordanie, la Syrie et l'Irak dans l'espoir de récupérer par la force les territoires conquis par Israël, la péninsule du Sinaï et le plateau du Golan en particulier. L'offensive éclair déstabilise dans un premier temps Israël mais Tsahal parvient rapidement à rétablir la situation. L’aide militaire américaine, marquée par des livraisons d’armes par pont aérien à partir du 14 octobre 1973, a permis à l’État hébreu de débloquer une situation critique.

 

La réaction arabe face à l'intervention américaine ne se fait pas attendre. Réunis le 16 octobre à Koweït City, les principaux producteurs du Golfe décident d’augmenter unilatéralement de 70 % le prix du baril de brut. Ils imposeront quelques jours plus tard une réduction mensuelle de 5 % de la production pétrolière et un embargo sur les livraisons de pétrole à destination des États-Unis et de l’Europe occidentale. L’embargo ne sera levé que 5 mois plus tard mais la sanction est là. En un an, le prix du baril passe d’environ 3 dollars à 12 dollars.4

 

 

POMPIDOU = POMP

 

Lors du « choc pétrolier » de 1973, les prix à la POMPE ont explosé, provoquant la fin des « Trente glorieuses » et l'apparition du chômage de masse.

 

Mais POMPIDOU symbolise avant tout la POMPE À FRIC car cet ancien directeur général de la banque Rothschild, a permis aux créanciers privés de « POMPER » plus de 1 400 milliards d'euros au peuple français dans ce qui reste l'une des plus grandes arnaques de l'histoire de la République.

 

La grande arnaque : La loi du 3 janvier 1973, cause de l'endettement de la France

En 1945, en nationalisant la Banque de France, le gouvernement décidait de restituer à la nation le droit de « battre monnaie », c’est-à-dire le droit de créer la monnaie qui irrigue notre économie et paie le travail de tous.

Rendue exsangue par la guerre, la France pouvait alors trouver l’énergie et l’argent nécessaires pour se reconstruire et mettre en œuvre le programme du Conseil national de la Résistance. Ce qui valut à cette période qui s’étend de 1945 à 1973 d’être appelée les « Trente Glorieuses » en raison des progrès économiques et des conquêtes sociales importantes qui la caractérisent. Elle ne fut pas cependant exempte de conflits sociaux.

Ces « Trente Glorieuses », avec la modernisation du pays, les progrès technologiques accomplis, les conquêtes sociales obtenues, accompagnées d’une inflation importante, ont modifié le cadre d’expression du profit capitaliste. Celui-ci n’était plus à l’avantage de la rente.

L'élite dirigeante a donc voulu la restaurer, renforcer le profit et la propriété. Alors en 1973, la droite avec Giscard et Pompidou opère un changement d’orientations politique et économique : cap sur le néolibéralisme. Le vote de la loi du 3 janvier 1973, par son article 25, confirmé par Maastricht en 1992, réintègre la création monétaire dans le giron capitaliste. Celle-ci sera désormais privatisée, sa gestion confiée aux banques et son utilisation assortie de paiement d’intérêts.

 

L’État, pour payer sa dette, ne pourra donc plus, comme il le faisait depuis 1945, créer sa propre monnaie alors sans intérêt puisqu’il était son propre créancier. Il devra désormais, pour payer ses investissements, ses actifs, ponts, routes, ouvrages d’art, infrastructures etc. emprunter auprès des marchés monétaires : banques, assurances, établissements financiers et payer en conséquence d’énormes intérêts. Alors la dette enfle, enfle. De 229 milliards en euros constants en 1979, elle atteint aujourd’hui 2 800 milliards d'euros ! Il est vraisemblable que sa progression ne fera que continuer. Il faut savoir que ce sont 45 à 50 milliards d’euros, soit la quasi-totalité de l’impôt sur le revenu, que l’État verse chaque année en intérêts à ses créanciers : banques, assurances et riches citoyens. Ce qui représente la bagatelle de 130 millions par jour qui vont des poches des travailleurs dans celles des détenteurs de capitaux. Et pour être plus précis, pour le seul paiement des intérêts de la dette publique nous avons payé depuis 1973 la somme de 1 400 milliards d’euros ! C'est-à-dire que nous avons donné 1 400 milliards d'euros en grande partie à des banques privées et à de gros clients des marchés financiers ! C'est certainement la plus grande arnaque de l'histoire de la République et c'est Pompidou, un ancien banquier, qui en est à l'origine, demandez vous pourquoi ?

 

Transfert de richesses

C’est ici qu’intervient la première phase de l’arnaque : utiliser cette dette comme justification du saccage prétendument inévitable de nos biens communs et de nos conquêtes sociales.

Alors, pour payer cette dette, il faut vendre EDF, GDF, autoroutes, ouvrages d’art, patrimoine administratif, industriel etc. Il faut vendre nos services publics (dont la poste) aux services privés, réduire les effectifs de la fonction publique et nos dépenses sociales, fermer nos maternités, nos hôpitaux. Il faut ouvrir le secteur public au secteur marchand. C’est ainsi que tout ce qu’il avait été possible de faire en 1945 dans un pays détruit par la guerre ne l’est plus aujourd’hui dans un pays riche, et que tout ce qui constituait le programme du Conseil National de la Résistance (CNR) est, par un simple tour de passe-passe et par le moyen d’une création monétaire idéologique, subrepticement confisqué et privatisé ou ne tardera pas à l’être.

La deuxième partie de l’arnaque consiste à culpabiliser les citoyens par le mensonge éhonté du fardeau qui pèsera sur les générations futures.

Il faut savoir que toute création de dette entraîne en contrepartie celle d’une créance de même montant valant reconnaissance de la dette sous forme de titres d’État : bons du Trésor, obligations etc. Ainsi la génération qui contractera la dette, héritera de la créance. Il n’y a donc pas transfert entre générations mais transfert entre couches sociales. Chaque génération sera concernée, chacune aura sa part du fardeau. Cependant, alors que le capital de la dette définit les actifs et les investissements réalisés qui bénéficieront aux générations présentes et futures, par le jeu de l’inégalité sociale, certains en paieront les intérêts sous forme d’impôts et d’autres les encaisseront.

 

Mais nous ne sommes pas encore au bout de l’arnaque malgré le brouillard idéologique qui en dissimule l’ampleur. Il y a mieux. Le recours à l’emprunt par l’État qui se justifiait quand la monnaie était représentative d’une certaine quantité de métal or ou argent, n’a plus aujourd’hui sa raison d’être puisque la monnaie est totalement dématérialisée. Il reste cependant important qu’elle ait une contrepartie en biens réels ou en créances recouvrables. Le recours à l’emprunt dans ces conditions n’est plus nécessaire. Son recours actuel, à travers les intérêts versés aux créanciers, ne vise qu’à assurer le transfert des richesses du pays entre les mains des plus riches.5

 

Selon les partisans de la loi du 3 janvier 1973, elle permettrait d'empêcher l'inflation, entraînée par la création de monnaie6. L'inflation est la perte du pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix7. Or l'inflation est restée supérieure à 8 % jusqu'en 1984 donc cette loi a eu très peu de résultats sur la limitation de l'inflation. La loi du 3 janvier 1973, dite « loi Rothschild », est juste une énorme escroquerie qui fut le point de départ de l'accroissement sans fond de la dette publique.

 

« Depuis l'application de cette loi, qui fut étendue et confortée ensuite au niveau de l’Union européenne, la finance et son infime oligarchie donnent la pleine mesure de leur asservissement des peuples, en une spirale exponentielle d’accroissement des inégalités. Le pouvoir est désormais aux mains des créanciers privés, qui l’exercent au bénéfice exclusif d’intérêts particuliers, quand la puissance publique a renoncé à son devoir de protéger l’intérêt général. La démocratie, étymologiquement pouvoir du peuple, est morte. On le voit en Grèce, en Irlande, au Portugal, en Espagne, en Italie, en France… Qui gouverne ? "La troïka", Union européenne, Fond monétaire international et Banque centrale européenne, resserrant toujours davantage son emprise jusqu’à l’étranglement des peuples.

Et l’on pérore sans fin sur les plateaux de télévisions, sur les ondes et dans les colonnes de la presse sur ''l’insupportable fardeau de la dette'', ''la France en faillite'', ''les nécessaires sacrifices'', que ''nous ne pouvons pas continuer à vivre au-dessus de nos moyens'' et que, d’ailleurs, ''les Français l’ont compris''. Inlassable propagande des conservateurs-libéraux. Bien sûr, mais relayée par le silence complice des médias. »8

Les dominants répètent ainsi à longueur de temps que les Français dépenseraient trop, l’importance de la dette aurait atteint un tel niveau qu’il importerait de réduire drastiquement les dépenses de l’État et des administrations financières publiques. Fardeau pour les générations futures, elle risquerait d’asphyxier notre économie. Tel est en tout cas le discours alarmiste voire catastrophiste tenu par le gouvernement et les champions du système néolibéral.

Cette argumentation est inquiétante pour qui la prendrait comme une vérité établie et c’est là l’objectif du pouvoir. Utilisée comme moyen de pression, elle a pour but de faire admettre aux populations le bien-fondé de toutes les mesures d’une politique d’austérité, de rigueur autoritaire et de régression sociale et démocratique. Elle fait partie du dispositif de dissimulation du transfert des richesses produites en direction des riches et d’une façon générale du pillage de nos biens communs. La dette n’est en fait qu’une arme idéologique propice à dissimuler une gigantesque arnaque qu’il faut dénoncer9.

« La dette appelant son remboursement par des emprunts, elle devient un marché en tant que tel qui permet aux prêteurs bancaires de soumettre les États à leur pouvoir. Ce nouveau "business", qui met à genoux la plupart des États et des peuples, n'est que la réactivation d'une arme que les capitalistes savent manier depuis fort longtemps et dont la logique avait déjà été expliquée par Karl Marx en 1848 : ''L'endettement de l'État était (…) d'un intérêt direct pour la fraction de la bourgeoisie qui gouvernait et légiférait au moyen des Chambres. C'était précisément le déficit de l'État qui était l'objet même de ses spéculations et le poste principal de son enrichissement. À la fin de chaque année, nouveau déficit. Au bout de 4 ou 5 ans, nouvel emprunt. Or, chaque nouvel emprunt fournissait à l'aristocratie une nouvelle occasion de rançonner l'État, qui, maintenu artificiellement au bord de la banqueroute, était obligé de traiter avec les banquiers, dans des conditions toujours plus défavorables.''

Pour les capitalistes, la gestion des déficits, c'est "gagnant-gagnant" : les cadeaux fiscaux les enrichissent et creusent les déficits, privant les budgets publics d'entrées substantielles ; le marché des déficits également par la spéculation et le jeu des emprunts. Double peine pour le contribuable, double gain pour le capital. »10

« On voit bien l'étendue de la toile d'araignée financière tissée sur la vie publique. Les marchés créditeurs posent leurs conditions politiques à l'État emprunteur et continuent, par là même à dicter leur loi sur le thème : "Je vous prête si en retour, vous réduisez le coût du travail". »11

 

« La dette a également été l’instrument d’asservissement des pays du Sud. C’est la dette qui a été responsable de nombreuses guerres et des vagues d’immigration massives pour fuir la misère. Au Sud, avec l’appui du FMI, la dette a été le moyen pour des multinationales et leurs riches actionnaires de contrôler et de piller les richesses et les ressources de ces pays. Maintenant c’est encore par le biais de la dette que l’on détruit tous les acquis sociaux des pays européens. La dette est présentée comme une fatalité, alors qu’en réalité c’est une opportunité de plus qu’ont les très riches pour détrousser les plus pauvres, en mettant cela sur le dos de la fatalité !

Seul un pôle public financier permettra à la France comme aux États Européens, de se libérer de la rapacité des marchés financiers qui n’ont que trop parasité l’économie réelle. La France n’a jamais été aussi riche, mais ses richesses n’ont jamais été aussi mal partagées. La priorité absolue devrait être d’éradiquer la pauvreté, la précarité et de relancer l’économie par le partage, et de mettre fin à ce pillage éhonté au seul profit des actionnaires-rentiers des grandes banques internationales. La captation et la confiscation des richesses produites, par un petit nombre de prédateurs au détriment des peuples deviennent la règle. On est dans une situation aberrante où jamais l’humanité n’a produit autant de richesse, mais la suppression de tous les gardes fous pour libéraliser le marché, et la destruction de toutes les protections et des avancées sociales, entraînent l’humanité vers des jours sombres que l’on croyait révolus. »12

« Depuis la loi de 1973, c'est donc sur la base de décisions politiques que les banques se sont retrouvées dans cette position dominante et omnisciente sur la société. Ne pas envisager de remettre en cause ces lois et ces traités, c'est renoncer à se libérer de ces chaînes. »13

Nous devons ainsi refuser de payer la dette publique illégitime aux financiers et aux fortunes qui s’en engraissent. Une charge qui représente en France 50 milliards d’euros pour les intérêts, 100 milliards pour le remboursement du capital, autant de richesses soustraites à la population, aux services publics, aux besoins sociaux. L’annulation de la dette publique ne mènerait pas à la faillite de l’économie, mais à celle des grands groupes financiers. Il faudra donc sauver non les banquiers et leurs riches actionnaires, mais les banques et leurs déposants. Ce qui signifie une expropriation de fait des banques et de tous les groupes financiers, leur saisie sans indemnité ni rachat. Arrachées des mains des intérêts privés, elles seraient alors unifiées en un seul service public financier, ou encore ce qu’un des Économistes atterrés, Frédéric Lordon, appelle un « système socialisé de crédit ». Car il s’agit de mettre ce service public financier sous le contrôle des citoyens.

Ce serait un pas en avant essentiel pour rendre possible une transformation révolutionnaire de la société. Un tel système financier collecterait l’épargne de chacun pour l’utiliser de la façon la plus pertinente et utile possible à la société, pour engager une profonde révolution écologique, répondre aux besoins sociaux. C’est le seul moyen de financer et orienter, sur le long terme, un véritable « développement » de la société, c’est-à-dire tout autre chose que la croissance capitaliste.14

 

 

La loi du 3 mars 1973 a donc donné le pouvoir aux mains des créanciers privés, c'est-à-dire CESAR, qui l’exerce au bénéfice exclusif de son intérêt particulier.

 

POMPIDOU est arrivé au pouvoir après le départ du général de GAULLE.

 

À Rome, Jules CESAR a gagné son combat contre POMPÉE après avoir pris le contrôle des richesses de la GAULE.

 

POMPÉE = POMPIDOU

 

En France, CESAR (le capitaliste) a renforcé son contrôle sur la GAULE quand POMPIDOU promulgua une loi donnant la capacité à CESAR de créer la monnaie. Par conséquent, son pouvoir a été démultiplié, possédant désormais une tutelle sur l'économie, et il pouvait dicter la politique de la GAULE car son nouveau pouvoir entraînait un endettement phénoménal lui permettant d'imposer ses directives au peuple, et de piller les biens qui appartenaient auparavant à l'État. CÉSAR a ainsi pris le pouvoir sur POMPÉE (POMPIDOU), c'est-à-dire sur le président de la Ve République qui n'était désormais que le valet du monde de la finance.

 

Ce fut d'ailleurs à ROME que Georges POMPIDOU annonça qu'il serait candidat à l'élection présidentielle.

 

En effet, le 17 janvier 1969, à Rome, alors que le général de GAULLE l'avait démit de ses fonctions de Premier ministre, Georges Pompidou déclara qu'il « sera candidat à une élection à la présidence de la République lorsqu'il y en aura une ». Toute la presse française titra alors « Pompidou, candidat à l'Élysée15 ». Le « fils », voulait ainsi prendre la place du « père ».

 

 

À Rome, CESAR a été tué par BRUTUS, et en France, l'augmentation des prix du BRUT à la POMPE, annonçait la mort du président de la République puisqu'il devenait impuissant pour résorber le chômage de masse. Au début de la Ve République, CÉSAR était le président de la République car le général de Gaulle avait posé les bases d'un État dirigiste dans lequel il avait la majeure partie des pouvoirs. Mais la loi du 3 mars 1973 et le « choc pétrolier » de la même année vont changer la donne, parce que l'augmentation des prix du BRUT à la pompe aura pour effet de « tuer » progressivement CÉSAR (le président de la Ve République) étant donné que les capitalistes vont prendre progressivement sa place avec la libéralisation de l'économie.

 

 

Le « choc pétrolier » a débuté à partir du 16 octobre 1973 (16 10 1973).

 

16x10x1973 = 315680

 

Le code postal 31568 est l'un des codes postaux de la commune de RENNEVILLE.

 

À partir de la loi du 3 janvier 1973 et du « choc pétrolier » de la même année, les RÊNES de la VILLE seront désormais entre les mains des banquiers, des rentiers, des créanciers, des actionnaires, c'est-à-dire les capitalistes.

En effet, à partir du « choc pétrolier », la production a diminué, les faillites se sont multipliées entraînant une récession. Mais loin d'entraîner une baisse des prix, ceux-ci ont augmenté : c'était l'inflation. On assista alors à un changement de cap dans les politiques économiques de la fin des années 70 car la priorité des gouvernements était la lutte contre l'inflation et non plus la croissance et l'emploi. Les gouvernements Thatcher au Royaume-Uni et Reagan aux États-Unis pratiquèrent l'austérité salariale, les baisses d'impôts pour les riches et les sociétés, la répression syndicale. En France, en 1983 (« Tournant de la rigueur ») le gouvernement socialiste abandonna l'indexation des salaires sur les prix, incita à la création d'emplois précaires et à temps partiel. L'objectif était la recherche de la plus grande profitabilité pour les capitalistes. Le traité de Maastricht en 1992 fixa un pacte de stabilité limitant le niveau des déficits publics et le taux d'inflation des membres de l'Union européenne. Il créa une Banque centrale européenne indépendante qui n'avait pas le droit de prêter directement aux États. L'objectif libéral de maintien d'une inflation faible était la condition pour garantir les profits des détenteurs de capitaux, dans un régime de financement privilégiant la finance de marché. La baisse de la part des salaires dans la valeur ajoutée (moins 10 points en 25 ans) a permis le rétablissement des taux de profit qui avaient baissé pendant les Trente Glorieuses.16

 

Ainsi, en France, il y a eu en 25 ans une diminution de plus de 9 % de la part des salaires dans l'ensemble de ce que produit le pays, 9 % qui sont passés du revenu du travail au revenu du capital en payant moins bien les gens. La France est un pays où on produit en moyenne 2 000 milliards d'euros par an, et bien ça veut dire qu'il y a entre 160 et 200 milliards d'euros par an qui sont passés de la poche des travailleurs, dans la poche des capitalistes. « Après, évidemment, on vient nous dire qu'il y a un déficit de 12 milliards d'euros dans la Sécurité sociale, dans les retraites, et bien évidemment on a fait plus de 160 milliards de cadeaux par an aux riches, évidemment qu'il y a un déficit, et alors à qui on va demander de combler ce déficit, à ceux à qui on a fait des cadeaux ? Non, à ceux qui ont déjà dû payer les cadeaux et qui vont devoir payer une deuxième fois. Donc la même politique qu'aux États-Unis a été faite en Europe, c'est-à-dire qu'on a baissé les salaires, on a baissé les retraites, on a flexibilisé le travail des gens, on a joué sur le chômage, on a diminué les revenus des chômeurs ; car être capitaliste c'est ça, c'est diminuer la part des revenus qui va au travail. Mais après vous avez un gros problème car à qui vous vendez ? Si le fin du fin pour un capitaliste c'est d'appauvrir les travailleurs, à qui on va vendre les marchandises qu'on est de plus en plus capables de produire17 ? » Alors c'est la contradiction fondamentale qui explique la crise depuis 1973. On a essayé de la cacher en faisant des bulles, on a fait du crédit mais c'est toujours la même crise puisque les riches sont de plus en plus riches, capables de produire de plus en plus, et les autres ne sont pas capables d'acheter tout ça parce qu'on les a appauvri. Donc le problème c'est que les riches sont trop riches, et depuis la crise financière de 2008, en France, les riches n'ont même plus envie d'investir dans la production, ils n'ont plus confiance dans leur économie alors ils préfèrent spéculer en Bourse pour s'enrichir encore plus.

 

Ainsi, le point de départ de la libéralisation de l'économie fut le « choc pétrolier » de 1973 car certains groupes d’intérêts ont profité de la crise économique pour remettre en cause l’ensemble du système d’après-guerre. Il s’agissait alors pour les investisseurs de rétablir un taux de profit élevé, alors qu’il ne cessait de diminuer depuis le milieu des années 60′. Ce fut le point de départ de l’offensive néo-libérale qui attaqua le compromis social d’après-guerre et l'ensemble de ses acteurs : États, syndicats, salariés. L'attaque consista donc à déréguler l’ensemble du cadre international et national.

Dès lors, nous avons assisté à un renversement du rapport entre politique et économique. Désormais, ce furent les investisseurs qui décidèrent des lieux et des modes d’investissement. Les États devaient se soumettre aux désirs des investisseurs afin de les attirer. Ces derniers n’investissaient plus uniquement de manière productive et ils sont devenus de plus en plus actifs en Bourse, souvent plus rentable pour eux.18

 

Ainsi, le « choc pétrolier » de 1973 a généré une crise économique qui a conduit progressivement à la financiarisation de l'économie, et depuis, les RÊNES de la VILLE, c'est-à-dire les RÊNES du pays, sont désormais entre les mains des capitalistes.

 

Nous avons alors assisté à un renversement du rapport entre politique et économique : les RÊNES de la VILLE ne sont plus détenues par un État au service des citoyens mais par les puissances de l'argent uniquement guidées par leur intérêt personnel.

 

L'année 1973 est donc symbolique car elle a débuté le 3 janvier par l'adoption de la « loi Rothschild », qui a fait entrer la France dans la machine infernale de l'endettement et entraîné l'appauvrissement des citoyens, mais a permis en contrepartie l'enrichissement exponentiel des banquiers et des actionnaires, les véritables usuriers des temps modernes, et provoqué l'asservissement de l'État aux banquiers.

 

L'année 1973 symbolise ainsi l'asservissement des peuples aux puissances de l'argent.

 

Les Tours du World Trade Center ont été inaugurées le 4 avril 1973 (4 4 1973).

 

4x4x1973 = 31568

 

Le code postal 31568 est l'un des codes postaux de la commune de RENNEVILES.

 

Les initiales du World Trade Center sont les lettres WTC.

 

W = 23

 

23 se prononce 20 3.

 

T = 20

 

C = 03

 

WTC = 20 3 2003

 

20 3 2003 = 20 mars 2003

 

Le 20 mars 2003 marque le début officiel de la guerre en Irak lorsque les États-Unis ont envahi militairement le pays pour piller les richesses du peuple irakien.

 

Les Tours du World Trade Center ont été inaugurées en 1973, donc Dieu nous fait comprendre à travers cette année-là, qu'en France, les capitalistes ont pillé les richesses du peuple français grâce à la loi du 3 janvier 1973 et la libéralisation progressive de l'économie suite au « choc pétrolier », ce qui leur a permis de construire des TOURS encore plus hautes car les écarts de richesse se sont alors démultipliés entre la BASE et le sommet.

 

GEORGE Bush a permis aux capitalistes américains de piller les richesses de l'Irak en invoquant la lutte contre le terrorisme islamiste, et GEORGES Pompidou a permis aux capitalistes français et internationaux de piller les richesses du peuple français en invoquant la lutte contre l'inflation, ce qui a permis aux capitalistes de nous voler plus de 1 400 milliards d'euros depuis 1973. GEORGES Pompidou nous a fait croire que l'inflation était une arme de destruction massive qu'il fallait détruire à tout prix en nous endettant auprès des banquiers. GEORGE Bush a également invoqué la présence d'armes de destruction massive en Irak, mais dans les deux cas, il n'y avait aucune arme de destruction massive, au contraire, ce sont les capitalistes qui ont tout détruit : en Irak, ils ont détruit le pays, et en France, ils ont détruit nos services publics, nos emplois, nos dépenses sociales, nos acquis sociaux, et plus largement notre avenir. La guerre en Irak a coûté plus de 1 000 milliards de dollars aux contribuables américains, et la guerre contre l'inflation a coûté plus de 1 400 milliards d'euros aux contribuables français. Dans les deux cas, seule une poignée de capitalistes se sont enrichis, les uns ont notamment volé le pétrole, les autres l'argent des Français. Lorsqu'ils ont envahi l'Irak en 2003 et la France en 1973, les capitalistes ont pris les RÊNES de la VILLE, or par la suite, les extrémistes islamistes sont parvenus à prendre le contrôle de certaines VILLES d'Irak, et l'extrême droite capitaliste a pu prendre le contrôle de certaines VILLES de France, donc il temps que nous prenions désormais nous-même les RÊNES de la ville pour mettre un terme aux ravages de l'économie capitaliste qui fait régner la haine partout dans le monde. En France, nous devons ainsi détruire la TOUR de l'injustice sociale pour que les richesses soient enfin équitablement redistribuées entre chaque citoyen, et je peux vous assurer qu'il y aura suffisamment d'argent pour tout le monde car notre pays REGORGE de richesses mais elles sont actuellement accaparées par une minorité d'individus, notamment à cause de GEORGES Pompidou.

 

Georges Pompidou est né le 5 juillet 1911.

 

George Bush est né le 6 juillet 1946, c'est-à-dire 35 ans et 1 jour après Georges Pompidou.

 

Le chef-lieu du département 35 est la VILLE de RENNES.

 

Dieu nous demande ainsi de prendre les RÊNES de l'économie pour mettre un terme au braquage des richesses que nous produisons, car comprenez bien que le RICHE est le plus grand voleur de l'histoire de l'humanité.

 

Le World Trade Center a été inauguré le 4 avril 1973.

 

4 avril = 44

 

Le chef-lieu du département 44 est la ville de NANTES.

 

Dans NANTES, il y a toutes les lettres du mot SATAN.

 

Le département 73 est celui de la SAVOIE.

 

SATAN possède les pleins pouvoirs donc nous entendons uniquement SA VOIX à la télévision, par conséquent, vous n'avez probablement jamais entendu parler de la loi du 3 janvier 1973, qui est l'un des plus grands hold-up de l'histoire de la République. SATAN vous endoctrine également en vous faisant croire que plus la TOUR sera haute, c'est-à-dire plus la fortune des riches atteindra un sommet gigantesque et plus ils auront d'argent à investir pour faire travailler la BASE. C'est la raison pour laquelle Emmanuel Macron encourageait nos jeunes à devenir « milliardaires ». Or la hauteur de la TOUR ne profite pas à la BASE puisque l'argent ne « ruisselle » pas du haut vers le bas étant donné que le RICHE investit principalement dans le capital financier en demandant des rendements de plus en plus élevés, cela entraîne les baisses de salaires, des licenciements et des délocalisations, tout en favorisant la fuite de capitaux dans les paradis fiscaux. « Il est donc urgent de fixer un revenu maximum, car pour gagner davantage les riches sont prêts à tout. Licenciements, délocalisations, fraude fiscale, tous les moyens sont bons, ce n’est pas qu’ils n’en aient pas assez, c’est qu’ils en veulent toujours plus. Et même si eux et leurs enfants sont à l’abri du besoin jusqu’à la fin des temps, ça ne fait rien, ils continuent à engranger ! Limiter les salaires, est une nécessité, les inégalités de revenu ou de fortune sont des incitations à la délinquance… C’est encore plus vrai à l’échelle mondiale. Quand la fortune de 8 personnes est égale au revenu de 3,6 milliards d’êtres humains, le cocktail explosif de l’humiliation et la misère constituent un réservoir de choix pour les intégristes ou les terroristes de toute sorte. Lorsque l’on nous parle d’insécurité, en voilà une des causes ! Les richesses sont là, il ne nous reste qu’à les répartir équitablement…Toucher à la répartition des profits c’est toucher au socle même du système capitaliste, à la propriété des moyens de production et à l’organisation du travail. La question du partage des richesses est la question fondamentale de savoir quel type de société nous voulons. La captation de richesses démesurée par quelques uns au détriment du plus grand nombre est le plus grand hold-up de l’histoire. Ceci confirme la prémonition piquante du milliardaire Warren Buffet qui, interviewé en 2005 sur CNN, déclarait : ''Il y a une lutte des classes, mais c’est ma classe, la classe des riches qui mène cette lutte, et nous sommes en train de la gagner''. »19

 

Alors désormais, n'écoutez plus SATAN mais suivez uniquement LA VOIX de Dieu car il nous demande de prendre les RÊNES de l'économie afin d'investir dans la production les richesses que nous créons, tout en baissant le temps de travail pour créer des emplois supplémentaires et ainsi baisser drastiquement le taux de chômage. Nous devons ainsi détruire la TOUR pour que les richesses s'écroulent enfin vers le bas.

 

Les TOURS du World Trade Center ont été détruites le 11 septembre 2001.

 

11 septembre = 11 9

 

Le passage de la Bible qui mentionne la destruction de la TOUR de BABEL se situe au chapitre 11 de la Genèse et il est composé de 9 versets.

 

À travers les chiffres 11 9, Dieu associe la TOUR de BABEL aux TOURS du World Trade Center.

 

BABEL = BA BEL

 

BEL = 25 12

 

Le 25 12 (25 décembre) célèbre la naissance de JÉSUS.

 

BEL = JESUS

 

B = 2 = DEUX

 

A = 1 = UN

 

BABEL = JESUS UN DEUX

 

Le mot « DEUX » est composé de la lettre X et cette lettre à la forme de deux I croisés, par conséquent, le X est égal à deux fois la lettre I.

Pour obtenir le message de Dieu, nous devons remplacer le X par les deux I en les plaçant ainsi :

JESUS UN DEUX = JE SUIS UN DIEU

Pour obtenir le message de Dieu, nous devons donc décroiser le X pour obtenir les deux I – et ces deux I ont la forme des TOURS jumelles du World Trade Center.

 

 

Le World Trade Center a été inauguré le 4 avril 1973.

 

4 avril = 44

 

44 = NANTES = SATAN

 

73 = SAVOIE

 

Dieu te transmet ainsi le message suivant : « JE SUIS DIEU » – alors tu dois écouter SA VOIX.

 

JE SUIS UN DIEU = JE SUIS DIEU UN

 

UN = 21x14 = 294

 

Le 29 4 (29 avril) est traditionnellement le 119e jour de l'année.

 

Les TOURS du World Trade Center ont été détruites le 11 9 (11 septembre).

 

Le 29 4 (29 avril) est la VEILLE du 30 avril qui célèbre la fin du IIIe REICH.

 

Dieu nous transmet ainsi le message suivant : « JE SUIS DIEU alors écoute MA VOIX et VEILLE à mettre un terme au règne du RICHE – en détruisant la TOUR de l'injustice sociale – le jour de l'élection présidentielle. »

 

N'oublie pas que l'ancien présentateur vedette du journal de 20H de France 2, PUJADAS, possède dans son nom toutes les lettres du prénom JUDAS, le plus grand traître de l'humanité, donc tu as le choix de continuer à croire les mensonges de SATAN à la télévision ou alors tu fais confiance à Dieu qui multiplie les signes, et tu écoutes ainsi SA VOIX en détruisant la TOUR de l'injustice sociale le jour de l'élection présidentielle.

 

BABEL = 2x1x2x5x12 = 240

 

240 = 120+120

 

Le IIIe REICH a pris fin le 120e jour de l'année 1945.

 

1945 = AIDE

 

À travers la TOUR de BABEL et celles du World Trade Center, Dieu nous demande ainsi de mettre un terme au règne du RICHE, afin de venir en AIDE aux pauvres du monde entier, en détruisant la TOUR de l'injustice sociale.

 

Les TOURS du World Trade Center ont été conçues par l'architecte Minoru Yamasaki, qui est né le 1er décembre 1912 (1 12 1912).

 

1x12 = 12

 

12 = L = AILE

 

1912 = AIL

 

Les lettres « AIL » symbolisent les AILES des deux avions qui ont détruit les TOURS du World Trade Center le 11 septembre 2001.

 

Dieu est le grand architecte de la Terre et il te fait ainsi comprendre qu'il te donnera des AILES pour t'envoler au paradis si tu luttes pour détruire les TOURS de l'injustice sociale.

 

SATAN te dira que c'est impossible et il essaiera de te faire croire que si nous renversons le capitalisme, notre pays sera plongé dans l'apocalypse, comme la ville de New-York le 11 septembre 2001. SATAN te dira également qu'il ne faut surtout pas abroger la loi du 3 janvier 1973, ou alors notre pays sera ravagé par l'inflation. Dieu t'a donc envoyé un signe supplémentaire :

 

Le 3 janvier est le 3e jour de l'année.

 

La durée de 3 jours est égale à 72 heures.

 

Le chef-lieu du département 72 est la ville du MANS.

 

Dieu te demande ainsi de ne pas croire les MANSONGES de SATAN lorsqu'il défendra la loi du 3 janvier 1973, n'écoute pas SA VOIX, car Dieu te dit : « JE SUIS DIEU », alors fais confiance à ton créateur, le maître de l'univers, et prends ainsi les RÊNES de la VILLE, prends les RÊNES de la BANQUE, prends les RÊNES de ton destin et détruit cette maudite TOUR de la haine le jour de l'élection présidentielle.

 

 

Pour l'instant, le peuple français a continuellement écouté LA VOIX du riche au pouvoir, qui gouverne en laissant les pleins pouvoirs aux capitalistes. Nous leur avons ainsi donné 1 400 milliards d'euros en intérêts depuis 1973 et pour quel résultat aujourd'hui ? 2 800 milliards de dette publique, 6 millions de chômeurs et 10 millions de Français vivant sous le seuil de pauvreté ! Vous ne pensez pas que nous aurions pu faire beaucoup mieux si NOUS avions eu ces 1 400 milliards entre les mains ? Vous ne pensez pas qu'il est temps de suivre notre propre VOIE ? Car vous n'avez pas l'impression que nous sommes en train de nous faire arnaquer depuis 1973 ? Et plus généralement depuis 2 000 ans ? Il est temps que nous prenions les RÊNES de la VILLE, les peuples doivent désormais diriger les affaires de l'État, les riches au pouvoir pillant quotidiennement les richesses que NOUS produisons alors réveillons-nous, prenons le pouvoir en main et combattons le chômage et la pauvreté. Ayons confiance en nous ! Car « pourquoi sommes-nous aussi passifs et résignés, pourquoi acceptons-nous facilement certaines injustices et pas d’autres, pourquoi acceptons-nous de vivre dans un monde dominé par les forces de l’argent, pourquoi acceptons-nous d’être gouvernés par des gens sans scrupules, pourquoi sommes-nous arrogants et prétentieux devant les faibles et soumis et domestiqués devant les forts, pourquoi sommes nous désemparés devant la mort et le chaos !

C’est à cause de la peur qui nous habite tous, la peur d’un autre monde, la peur de l’inconnu, la peur de perdre nos repères, peur de manquer, peur de la misère, peur de la solitude, peur du vide et du changement. La peur, est un instrument puissant du pouvoir. La peur nous maintient dans l’incertitude du lendemain et fixe des barrières à nos espérances, en distillant en nous la peur sociale, la peur de l’autre ou la peur écologique.

Le monde est tel qu’il est car il est conforme aux clivages habituels auxquels l’on nous a conditionnés. L’on nous a fait croire que nos valeurs reposent sur la prédation et la domination de son prochain. Nous sommes programmés pour penser qu’un monde pyramidal est le meilleur. Au sommet il y a ceux qui méritent leur place et progressivement nous descendons vers la base où une multitude lèvent les yeux et quémandent les miettes du festin pantagruélique dont se gavent les puissants. Mais si la base refuse de porter sur ses épaules le fardeau, la pyramide s’écroule. La base n’est pas consciente de son pouvoir, alors que le système repose entièrement sur ses efforts ! Il est temps de se débarrasser de ces pseudos élites sans morale qui régentent la planète pour leur seul profit égoïste.

Un éveil des consciences est essentiel pour le devenir de l’humanité. Nous ne pouvons pas continuer à laisser faire. Nous ne pouvons plus nous permettre uniquement quelques réformes. Nous devons réfléchir à d’autres alternatives. Nous devons redéfinir la manière de vivre ensemble. Nous ne pouvons plus accepter le diktat d’une classe de privilégiés au seul dire que les rôles sont distribués ainsi "parce qu’ils le valent bien", il est grand temps de prendre conscience "qu’ils ne valent rien" !

Le Capitalisme ne sert qu’une poignée d’individus, et devant leur soif insatiable de richesses et de pouvoir, il devient un monstre incontrôlable. On nous fait croire qu’il n’existe aucune alternative à ce modèle sociétal, c’est faux. Il faut seulement oser, mais la peur du changement, la fameuse peur inscrite au plus profond de nos gènes refait surface. Alors que la seule solution à tous nos problèmes passe inévitablement par une redistribution des richesses, nous cherchons des raisons pour ne rien faire. Nous dépendons de ce système depuis tellement longtemps que nous n’osons pas en imaginer un autre. Pour nous en persuader, nous répétons docilement ce que l’on nous a appris : on ne peut pas faire autrement, c’est de l’utopie !

Mais si nous ne changeons pas, nous sommes condamnés à servir nos maîtres pour l’éternité. Évidemment que ce n’est pas facile, mais la Liberté se mérite, des peuples se sont saigner pour l’obtenir, c’est un manque de respect envers eux et surtout envers nos anciens qui se sont battus pour nous. Nous ne pouvons condamner les générations futures à l’esclavage en restant immobile. Osons ! »20

 

C'est le message que Dieu nous envoie à travers l'année 1973, qui marque le point de départ de la libéralisation de l'économie française et ainsi la multiplication du nombre de RICHES, de ROIS sans couronne, qui ont pris progressivement le contrôle de l'économie en régnant sur le pays.

 

1973 = 1793

 

En 1793, les Français ont coupé la TÊTE du ROI Louis XVI, l'homme le plus RICHE de France.

 

En 1973, le RICHE a modifié la loi pour régner sur la France.

 

Dieu nous demande désormais de renverser le règne du RICHE, de lui couper la TÊTE afin de prendre la TÊTE de l'économie et détruire la TOUR de l'injustice sociale, en partageant équitablement les richesses entre chaque citoyen.

 

1973 = AIGC

 

AIGC = AGI C

 

AGI C se prononce AGISSEZ.

 

Dieu nous demande ainsi de faire la révolution pour mettre un terme au règne du RICHE. Ne soyez plus ses esclaves. AGISSEZ !

 

 

Le Traité de Rome (1957)

 

CESAR n'a pas attendu 1973 pour agrandir son empire et c'est naturellement dans son fief, à ROME, qu'est né un vaste marché qui avait uniquement pour but d'accroître ses profits.

En effet, CESAR était mécontent car après la Libération, dans les pays de ce qu’on appelait alors l’Europe occidentale, le consensus majoritaire s’appuyait sur les valeurs de solidarité donc il était impossible pour CESAR d’entamer au niveau national, une remise en cause du pacte de solidarité scellé dans plusieurs de ces pays à la Libération. C'est ce a qui incité CESAR, le patronat, à entreprendre la plus formidable manœuvre de contournement des politiques sociales mises en place dans ces pays après la Libération : le Marché Commun, né avec le Traité de Rome en 1957.21

 

Ce traité de Rome, nommé à l'origine « Traité instituant la Communauté économique européenne », a constitué l’acte fondateur de la Communauté économique européenne (CEE). Il a été signé le 25 mars 1957 dans la salle des Horaces et des Curiaces du Capitole, à Rome, par l’Allemagne, la France, l’Italie et les trois pays du Benelux : Belgique, Luxembourg et Pays-Bas, les délégations ayant la volonté de s'engager dans un processus irréversible. Selon son préambule, le traité vise notamment à « établir les fondements d'une union sans cesse plus étroite entre les peuples européens. »

La troisième partie apporte un fondement juridique aux grandes politiques et actions de l'Union (articles 26 à 197) : marché intérieur, libre circulation des marchandises, agriculture et pêche, libre circulation des personnes, des services et des capitaux, espace de liberté, de sécurité et de justice, transports, concurrence et fiscalité, politique économique et monétaire...22

 

 

Pendant la négociation de ce traité, deux camps se sont affrontés : ceux qui voulaient que l’harmonisation sociale accompagne l’harmonisation économique et ceux qui s’y opposaient. Parmi ceux qui s'opposaient à l'harmonisation sociale, le vice-président de la délégation française aux négociations, Robert Marjolin, proche du Conseil National du Patronat Français (CNPF). Et c’est sa thèse qui l’a emporté, CESAR a eu le dernier mot, chez lui, à ROME.

« Cet abandon de l’harmonisation sociale comme une contrainte d’accompagnement de la création d’un marché commun, puis unique, va déterminer durablement la place médiocre faite à l’Europe sociale dans un processus d’intégration qui se traduit par une remise en cause de la conception keynésienne du rôle des pouvoirs publics. L’opposition de principe du patronat européen à toute harmonisation sociale sera toujours respectée.
Jamais, depuis 1957, on n’a remis en question le fait que le marché soit l’unique socle de la construction européenne. Le marché est le seul cadre organisationnel de l’Europe, à l’exclusion de tout autre.

L’analyse de la manière dont la belle idée d’union des peuples d’Europe a été détournée à des fins mercantiles a été faite à maintes reprises pendant la campagne référendaire de 2005. Je la résumerai par ce propos de Pierre Bourdieu : "La construction européenne est pour l’instant une destruction sociale". »23

 

« Du traité de Rome en 1957 à l'acte unique de 1986, du traité de Maastricht de 1992 au TCE de 2005, la caste politique et économique n'a finalement jamais été motivée par autre chose que la volonté de construire un vaste marché économique afin de satisfaire les intérêts immédiats de quelques groupes capitalistes et financiers, et rivaliser ainsi avec les États-Unis, puis, plus tard, avec l'Asie également. »24

 

Ainsi, après la signature du traité de ROME, pour la première fois depuis le Second Empire, la France jouait le jeu de la concurrence internationale.

Les travailleurs français étaient désormais en guerre contre les travailleurs des pays signataires de la CEE.

Le traité est entré en vigueur le 1er janvier 1958.

1er janvier = 1 1

11x1958 = 21538

21538 = BOCH

BOCHE est un terme péjoratif pour désigner un Allemand ou une personne d'origine allemande qui a été utilisé par les Français et les Belges de la Première Guerre mondiale jusque bien après la Seconde Guerre mondiale.25

Le mot BOCHE est employé dans le cadre de la guerre, et effectivement, le traité de Rome marquait le point de départ de la grande guerre économique entre les travailleurs des pays européens.

 

Dans un discours prononcé en 1967, Georges Pompidou, alors Premier ministre, annonçait le ton des années à venir en déclarant sa volonté de nous ouvrir à la concurrence :

« Ce que je souhaiterais pour ma part, c'est que ceux qui s'adressent aux industriels, aux commerçants et à ceux qui dirigent l'économie, au lieu de leur dire : ''Ça va mal et c'est de la faute du gouvernement'', leur disent : Vous avez pendant cinquante ans vécu à l'abri de protections inadmissibles, pendant cinquante ans, vous étiez tranquilles, chacun produisait sa petite affaire sans savoir à quel prix de revient et la vendait avec son petit bénéfice ; il y avait de bonnes frontières douanières ; il n'y avait aucune concurrence et le client français qui était obligé de payer ce qu'on lui donnait au prix qu'on demandait. Et puis tout à coup, on va se trouver dans ce qu'on nous a demandé, c'est-à-dire la liberté de concurrence, et la liberté de concurrence cela veut dire que ceux qui produisent le mieux et le meilleur marché gagnent. Et, à ce moment-là, bon nombre de nos industriels et de nos commerçants commencent à prendre peur. Mais c'est eux qui l'ont souhaité, ce Marché commun, qui l'ont réclamé. Et d'ailleurs, ils ont eu raison. Seulement, il faut en prendre les risques, il faut dire qu'à partir de ce moment-là, il n'y a plus de repos. Vous me parliez tout à l'heure de crainte, eh bien je vous dirais ceci : nous vivrons, et l'économie française, et les industriels, et les commerçants français, doivent vivre désormais dans la préoccupation permanente. Il s'agit de se dire qu'ils sont toujours menacés par la concurrence, qu'il faut toujours qu'ils fassent mieux, qu'il faut toujours qu'ils produisent à meilleur compte, qu'ils vendent de la meilleure marchandise à meilleur prix, et c'est ça la loi de la concurrence et la seule raison d'être du libéralisme. Car, si cela n'est pas cela, je ne vois pas pourquoi on se livrerait à ce genre de spéculation, pourquoi on prendrait tous ces risques et tous ces dangers. Nous serons donc en risque permanent et, le gouvernement en est parfaitement conscient, son rôle est de diminuer ces risques, parfois, mais son rôle n'est certainement pas d'inviter les gens à la paresse en leur créant de nouvelles protections. »

 

Georges Pompidou voulait ainsi mettre les commerçants et les industriels français en « danger », mais c'étaient également les travailleurs qu'il mettait en danger en les mettant en concurrence avec les travailleurs européens car le libéralisme économique, c'est la guerre.

Avant de libéraliser notre économie, nous étions « tranquilles », « chacun produisait sa petite affaire » puisque nous avions « de bonnes frontières douanières », mais depuis l'ouverture au Marché commun, nous vivons dans « une préoccupation permanente » étant donné que les capitalistes peuvent délocaliser « leurs » entreprises à tout moment dans des pays européens à la main d'œuvre à bas coût. Et « il n'y a plus de repos » car pour être aussi compétitifs que nos voisins européens, nous devons augmenter le temps de travail sans pour autant augmenter les salaires. On nous fait même travailler le dimanche et nous devons encore cette loi à un ancien banquier de chez Rothschild, Mr Macron, car forcément, quand on a donné 1 400 milliards d'euros aux plus riches pour qu'ils se « la coulent douce », il faut que le peuple français galope tous les jours de la semaine pour lui faire payer la note.

Il n'appartient pas à des banquiers d'écrire notre futur et il n'est pas trop tard pour inverser le sens de l'Histoire. L'ancien banquier Emmanuel Macron a déclaré que les ex-salariées de « GAD » sont des « illettrées », alors nous allons lui montrer que nous savons lire et écrire en changeant l'une des lois favorites de sa classe sociale, la loi Rothschild, en nationalisant sans indemnité ni rachat, toutes les banques.

Nous devons également combattre cette Union européenne qui ravage les peuples. Le résultat aujourd'hui, ce sont des économies plongées dans l’austérité, des guerres, des nations démantelées, une monnaie affolante, un chômage de masse jamais atteint depuis 80 ans, des droits et des acquis sociaux rabotés ou supprimés, des libertés bafouées, des services publics livrés aux multinationales, des travailleurs paupérisés et une explosion de la pauvreté quand les riches n’ont jamais été aussi riches, la montée de l’extrême droite, de la xénophobie et du racisme…26

Ce n'est pas un hasard si la première étape de la construction européenne est née à ROME, car à partir de là, le travailleur européen est devenu un GLADIATEUR. « Aujourd'hui, l'Union européenne est potentiellement la puissance économique la plus grande de la planète : 480 millions de consommateurs et de producteurs dans 27 pays. Or il y a actuellement 22 millions de chômeurs permanents, et parmi eux, des millions de jeunes qui n'auront jamais accès à un travail régulier, permanent, normalement payé, et des gens qui ont perdu leur travail et qui n'en retrouveront jamais. Le socle de l'économie européenne, dominée par les sociétés multinationales et leurs lois meurtrières du profit, fait que des dizaines de millions d'hommes et de femmes seront exclus du marché du travail d'une façon permanente et que, si on écoute nos dirigeants, il faut l'accepter. C'est le système qui le veut, donc des milliers et des centaines de milliers de jeunes qui ont fait des études, qui se seront crever à bosser pour passer des diplômes, qui sont plein d'attentes et de richesses intellectuelles, intérieures extraordinaires, connaîtront la précarité à vie si ce système n'est pas abattu, détruit, et remplacé radicalement par une économie communautaire, coopérative, totalement différente de l'économie capitaliste concurrentielle où le GLADIATEUR le plus fort est l'exemple pour tout le monde, où la concurrence est le principe organisationnel avec l'écrasement du faible par le fort. La solidarité doit enfin remplacer la concurrence à outrance entre les hommes et les peuples. Si ce système actuel n'est pas abattu, et bien des dizaines, et des dizaines et des dizaines de millions de jeunes, par exemple, ne vont jamais accéder à un travail régulier et donc à une vie décente, et ceci est absolument intolérable. »27

Le seul qui a véritablement profité de l'Union européenne, c'est le riche capitaliste, c'est César, c'est lui le BOCHE et c'est contre lui que nous devons partir en guerre pour ne plus être en guerre avec tous les citoyens européens.

 

Nous sommes les maîtres de notre DESTIN alors prenons-le dès maintenant en main.

 

 

La mort de Pompidou

Pompidou meurt le 2 avril 1974 au cours de son mandat. Il reste, à ce jour, l'unique président de la Ve République dont le mandat a été interrompu par la mort.

 

L'élection présidentielle de 1974

Après le décès de Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing se présente à l'élection présidentielle.

D'abord donné en troisième position dans les sondages, il parvient à prendre l'ascendant sur son rival gaulliste, qui multiplie les maladresses. Le candidat des Républicains indépendants, de son côté, excelle en matière de communication audiovisuelle. Pendant ses fonctions ministérielles, il avait gagné en popularité et innové en matière de communication politique, présentant l'image d'un homme politique jeune et dynamique, jouant au football ou pratiquant le ski. Fait unique, il pose également aux côtés de sa fille Jacinte, âgée de 13 ans, sur une affiche électorale, qui sera considérée comme une réussite. De leur côté, ses partisans, qui comptent des personnalités du monde artistique comme Charles Aznavour, Alain Delon, Johnny Hallyday ou Sylvie Vartan, arborent des t-shirts, affiches et autocollants reprenant son slogan de campagne, « Giscard à la barre ». Cette campagne d'un type nouveau, proche de celles qui ont lieu aux États-Unis, lui permet de dégager une image de renouveau et de se démarquer de ses adversaires.

Le 5 mai 1974, après moins d'un mois de campagne, il arrive en deuxième position avec 32,60 % des voix, derrière François Mitterrand (43,25 %), candidat de l'Union de la gauche, mais largement devant Jacques Chaban-Delmas (15,11 %).

Entre les deux tours, le débat qui l'oppose à François Mitterrand lui donne un avantage décisif, la phrase « Vous n'avez pas le monopole du cœur » ayant marqué tous les esprits. Il est élu d'extrême justesse, avec 50,81 % des suffrages, le 19 mai 1974 et devient le troisième président de la Cinquième République, le plus jeune, à l'âge de 48 ans.28

 

La présidence de Valéry Giscard d'Estaing (1974-1981)

Le septennat de Valéry Giscard d'Estaing est marqué par les conséquences des deux chocs pétroliers qui brisent la dynamique des Trente Glorieuses. Devant la nécessité d'économiser l'énergie, le gouvernement restaure en 1975 l'ancien changement d'heure pendant les mois d'été, mesure permettant une économie d'électricité pour l'éclairage du soir. Il décide aussi de poursuivre et d'intensifier le programme de développement de l'énergie nucléaire civile engagé par son prédécesseur. Cette période est aussi marquée par l'apparition du chômage de masse.

Quelques lois importantes réformant les droits civiques sont également votées : loi fixant la majorité civile à 18 ans (1974), loi Veil autorisant l'avortement sous certaines conditions (1975), loi instaurant le divorce par consentement mutuel (1975).29

 

Immigration et sécurité

La politique de Valéry Giscard d'Estaing en matière d'immigration se caractérise principalement par la fin de la politique d'incitation à l'immigration et par le renforcement du contrôle des entrées et des séjours sur le territoire national.

Fait symbolique, un secrétariat d'État aux Travailleurs immigrés, confié à André Postel-Vinay, est créé. C'est sous son impulsion que le gouvernement suspend, en juillet 1974, l'immigration des travailleurs et des familles désireuses de rejoindre un de leurs membres en France, à l'exception notable des ressortissants de la Communauté européenne. Le droit au regroupement familial des immigrés reprend néanmoins à partir du 1er juillet 1975 et un décret, signé le 29 avril 1976 par Jacques Chirac, détermine les conditions dans lesquelles un travailleur étranger séjournant régulièrement en France peut être rejoint par les membres de sa famille.

La loi relative à la prévention de l'immigration clandestine, dite loi « Bonnet », du nom du ministre de l'Intérieur, est promulguée le 10 janvier 1980. Elle renforce les conditions d'entrée sur le territoire, permet l'éloignement des immigrés en situation irrégulière et leur détention dans un établissement pénitentiaire pendant un délai pouvant aller jusqu'à sept jours s'ils ne peuvent quitter immédiatement le territoire. Le 14 octobre 1980, Lionel Stoléru, secrétaire d'État auprès du ministre du Travail et de la Participation (Travailleurs manuels et Immigrés), affirme qu'« il n'est plus question d'accueillir un seul étranger en France ».

 

Difficultés économiques et sociales

Le septennat de Valéry Giscard d'Estaing est marqué par les conséquences des deux chocs pétroliers, qui brisent la dynamique des Trente Glorieuses.30

 

En 1976, Jacques Chirac, déclarant ne pas disposer des moyens d'accomplir sa mission, démissionne de son poste de Premier ministre. Il est remplacé par l'économiste Raymond Barre, chargé de lutter contre la crise. Jacques Chirac se positionne dès lors en rival de Valéry Giscard d'Estaing : en décembre 1976, il transforme l'UDR en RPR et, en 1977, conquiert la mairie de Paris. Durant la même période, l'Union de la gauche ne résiste pas aux déconvenues électorales et le Parti communiste français de Georges Marchais rompt avec les socialistes.31

 

Confronté aux hausses du chômage et de l'inflation liées à la crise économique mondiale des chocs pétroliers, Raymond Barre mène une politique d'austérité économique, plus couramment nommée par les économistes comme celle de « la rigueur ». Il ne parvient cependant à juguler ni le premier, ni la seconde.

Son plan de restructuration de la sidérurgie en 1979, consistant à quasi-nationaliser les usines concernées, sauvegarde une industrie sidérurgique en France qui donnera plus tard naissance au groupe Arcelor. Ce plan implique la suppression de plusieurs dizaines de milliers d'emplois, et de violents mouvements de protestations en découlent.

Son gouvernement engagera de plus le plan nucléaire. Cependant sa politique est contestée par la gauche, mais aussi le parti gaulliste, l'obligeant durant ses fonctions à engager dix fois la responsabilité de son gouvernement devant l'Assemblée nationale.32

 

L'élection présidentielle de 1981

Rassuré par la victoire surprise de son camp aux élections législatives de 1978 et par les sondages, Valéry Giscard d'Estaing s'est peu à peu désintéressé des stratégies politiques au profit des questions économiques. Il annonce sa candidature à un second mandat, depuis le palais de l'Élysée, le 2 mars 1981. À quelques semaines du premier tour de l'élection présidentielle, la stratégie et l'organisation de sa campagne ne sont pas définies.

La campagne présidentielle est notamment marquée par l'affaire des diamants, qui éclate en octobre 1979. Le Canard enchaîné, puis Le Monde l'accusent d'avoir reçu, alors qu'il était ministre des Finances, des diamants en guise de cadeaux de Jean Bédel Bokassa, alors président de la République centrafricaine. Notamment informé par Bokassa, dont Valéry Giscard d'Estaing a contribué à la chute en 1979, Le Canard enchaîné estime la valeur de ces diamants à un million de francs. Présenté par ses opposants comme un monarque républicain, le président de la République traite avec mépris ces accusations, ce qui va accréditer les affirmations des journaux et avoir une influence négative sur sa campagne de réélection. Par la suite, on apprendra que la valeur de ces diamants, qui ont été remis à plusieurs organisations caritatives, a été largement surestimée.

 

Le 24 avril 1981, Valéry Giscard d'Estaing arrive en tête du premier tour de l'élection présidentielle. Face à François Mitterrand, et n'ayant pas reçu le soutien de Jacques Chirac, il perd le second tour de l'élection, n'obtenant que 48,24 % des suffrages exprimés.33

 

 

Valéry Giscard d'Estaing a placé très tôt la télévision au centre de sa politique de communication et de sa conquête du pouvoir.

 

« Le député gaulliste Jean Charbonnel observe que : ''sa carrière s'est déroulée au rythme même auquel la télévision se développait : ils ont grandi ensemble et gardent l'un pour l'autre un attachement de jumeaux... L'élévation du Président a été intimement liée à l'image télévisée qu'il a su naître et qu'il a imposée au public.'' Dans son mémoire de master à la Sorbonne, la journaliste Mathilde Bellenger décrit avec minutie l'utilisation spécifique et originale que Giscard a fait de la caméra : ''Valéry Giscard d''Estaing est sans doute un des premiers hommes politiques en France à avoir compris, à l'image de l'exemple américain, l'intérêt d'apprivoiser l'outil télévision et de soigner son image comme l'un de ses atouts prioritaires. À cet égard, l'utilisation qu'il en fait est radicalement différente de celle du général de Gaulle, qui a développé une stratégie de communication audiovisuelle emphatique que pouvait permettre sa légitimité historique ; ou de Georges Pompidou, qui lui préfère le modèle de la conférence de presse, plus posée et intimiste.''

En 1974, l'année ou Giscard est élu, 82 % des ménages possèdent un téléviseur, contre 62 % en 1968.

Les années précédent l'élection présidentielle de 1974, Giscard a voulu casser son image d'aristocrate hautain et créer un lien affectif avec les Français. Les téléspectateurs ont ainsi pu le voir jouer au football, prendre le métro, jouer de l'accordéon, apparaître en maillot de bain à la plage, faire une descente du Mont Blanc en ski, emmener ses enfants à l'école... Le pamphlétaire Jean-Edern Hallier résume la tactique de Giscard : ''Son culte : l'image. Son maître mot : le marketing. Son code : l'universelle tromperie.'' »34

 

La télévision a révolutionné la manière de faire de la politique et l'image est devenue autant voir plus importante que les idées.

 

Valéry Giscard d'Estaing a supprimé l'ORTF en 1974.

 

L'Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF) était un établissement public à caractère industriel et commercial créé en 1964, ayant pour mission, la tutelle de la radiodiffusion et de la télévision publique, la gestion des émetteurs et de la production audiovisuelle nationales et régionales.

L'éclatement de l'ORTF a été précédé par une réflexion au cours de laquelle les syndicats de journalistes ont effectué plusieurs propositions, pour le maintenir mais le réformer dans le sens d'une plus grande liberté par rapport au gouvernement.

La loi du 7 août 1974 modifia la gestion de l'audiovisuel public français. L’article 2 disposait : « l’office de la radio-télévision française est supprimé ». L'office est donc démantelé le 31 décembre 1974 et sept sociétés résultent de ce démantèlement dont la future TF1 qui sera privatisée à partir de 1986.35

 

ORTF = FORT

 

L'ORTF a été supprimée pour favoriser une meilleure liberté d'expression mais le système audiovisuel français a été libéralisé permettant ensuite aux plus FORTS, les puissances d'argent, de mettre la main sur l'arme de destruction massive qui permet de gagner une élection : la télévision.

 

En 1987, le plus FORT fut Francis Bouygues, il pris le contrôle de TF1 en signant un chèque de 3 milliards de francs. Il détiendra alors un pouvoir politique et médiatique sans précédant.

 

Le libéralisme économique conduit ainsi à la dictature des plus FORTS. « Aux contradicteurs de démontrer que la démocratie est aujourd'hui vigoureuse, que les médias sont libres des intérêts, que les politiques portent les intérêts du peuple et non ceux du capital, que les lobbies n'influencent pas en coulisse les décisions, que la publicité ne conditionne pas la culture collective...»36

 

Les plus FORTS règnent actuellement sans partage car la majorité des citoyens préfèrent passer 3h40 par jour devant la télévision, plutôt que de faire l'EFFORT de lire les livres qui dévoilent le vrai visage du système économique absurde et criminel pour lequel ils votent tous les 5 ans.

 

 

Avant la présidence de Valéry Giscard d'Estaing, depuis la Seconde Guerre mondiale, l'économie française vivait sous le régime du dirigisme d'État.

Le dirigisme est un système dans lequel un gouvernement exerce le pouvoir d'orientation ou de décision sur l'économie et la société afin de l'organiser selon certaines fins. Le terme apparaît après les années 1930. On parle aussi d'économie dirigée.

Le terme dirigisme est en général utilisé pour désigner :

  • Dans le cadre de l'économie, un ensemble de moyens où l'État supplée à l'initiative privée ;
  • Un système où l'État assure l'orientation de l'activité économique par le contrôle du crédit, de la monnaie, de la fiscalité, de la politique du commerce extérieur, de la politique de la sécurité sociale, des salaires et des investissements ;
  • Le dirigisme de l'État n'est pas exclusivement de nature économique et peut toucher également la sphère juridique, sociale et culturelle.37

 

Valéry Giscard d'Estaing a rompu avec le dirigisme d'État lorsqu'il entama une rupture majeure en adoptant le libéralisme économique.

Ainsi, après plusieurs décennies de dirigisme, la surprise fut grande lorsque le 19 avril 1978, le Premier ministre Raymond Barre déclara à la tribune de l'Assemblée « avoir opté pour un libéralisme social et les règles de l'économie de marché ».

Le principe libéral de la concurrence et donc de la liberté des prix devint alors la règle d'or. Pour le président Giscard d'Estaing et son Premier ministre Raymond Barre, les fermetures d'usines qui ont suivi ne furent alors qu'une conséquence malheureuse et temporaire de la libre-concurrence.

 

« Le libéralisme économique repose sur une conception simple : lorsque chaque individu œuvre dans son propre intérêt, la somme de ces actions concourt à l’intérêt général. C’est donc la poursuite des intérêts égoïstes qui permet le bon fonctionnement général de l'économie : l’ordre naturel est alors économique car les liens sociaux permettent la régulation automatique de l’activité économique. Pour assurer la liberté des actions individuelles, les libéraux cherchent ainsi à favoriser la défense des libertés économiques, comme des libertés fondamentales. Le libéralisme économique s'est donc attaché à libéraliser le marché, et à offrir d’importantes libertés aux individus afin de favoriser la libre entreprise. »38

Le libéralisme prône ainsi une action minimale, voire nulle, des pouvoirs publics dans la sphère économique. Le libéralisme économique est favorable aux déjà riches et défavorable aux plus pauvres. En effet, les plus riches ont les moyens d'investir dans un enrichissement futur, alors que les plus pauvres n'ont pas ces moyens. Il en résulte un accroissement des écarts de richesse entre les classes riches et les classes les plus pauvres et souvent une paupérisation plus importante des classes les plus démunies39. Le libéralisme signifie juste la liberté de gagner plus d'argent, pour une seule minorité.

 

Le changement de régime fut annoncé par Raymond BARRE, le 19 avril 1978 (19 4 1978).

 

19x4x1978 = 150328

 

1 = UN

 

50328 = BOCHE

 

UN BOCHE était un soldat qui combattait pour le REICH allemand.

 

REICH = RICHE

 

Dieu nous fait comprendre que le BOCHE c'est le RICHE.

 

L'expression « tenir la BARRE » signifie « diriger ».

 

À partir du 19 avril 1978, le BOCHE tient la BARRE car le libéralisme économique réduit au minimum l'intervention de l'État, par conséquent, le BOCHE a désormais le pouvoir en main. Contrairement à l'État, le BOCHE, c'est-à-dire le RICHE capitaliste, n'agit pas dans l'intérêt collectif donc lorsqu'il intervient dans l'économie, il rachète et vend des usines, supprime des emplois, intensifie la productivité, aggrave l'exploitation, réduit ses coûts de production. Les BOCHES n'ont pour seule feuille de route que d’améliorer sans cesse la profitabilité de leur groupe pour faire fructifier leurs actions en Bourse. Ils prennent seuls, dans le secret de leurs conseils d’administration, des décisions qui ont des conséquences sociales et économiques dans tous les pays où sont installées leurs filiales. Et le seul rôle qu’ils laissent aux dirigeants politiques, c’est justement de gérer politiquement les faux frais de leurs décisions, de faire avaler aux travailleurs et à la population les plans de licenciements et les fermetures d’usines40.

Nous avons la preuve depuis 40 ans que lorsque le BOCHE tient la BARRE, il n'y a pas d'EMBOCHE. En effet, il y avait 1 million de chômeurs en 1978, il y en a désormais 6 millions, toutes catégories confondues. Donc le BOCHE, c'est-à-dire le RICHE capitaliste, n'est clairement pas dans notre camp car il accumule les profits mais n'EMBOCHE pas.

Désormais, les politiques servent le capital des BOCHES et l’État gère le système d’exploitation en place. Tous les sacrifices et les cures d’austérité sont payés par la population, et servent à rétribuer des spéculateurs milliardaires. Prétextant la fuite des capitaux ou les délocalisations, les BOCHES en veulent toujours plus : baisses d’impôt, allègements de charge et davantage de subventions. Et toutes ces mesures qui consistent à gaver les plus RICHES n’ont eu jusqu’à présent qu’un seul effet : l’augmentation du chômage et de la précarité ! La course en avant des plus RICHES vers toujours plus de richesse est une des principales conséquences de la hausse des inégalités ; donc si nous continuons à laisser le BOCHE tenir la BARRE en le laissant accaparer les richesses que nous produisons, il y a aura toujours aussi peu d'EMBOCHES et les inégalités continueront à augmenter.41

 

« Raymond BARRE était un grand admirateur de Friedrich Hayek, l'un des principaux théoriciens du néolibéralisme. BARRE dérégula les marchés financiers, libéralisa les prix à la consommation, défendit la politique du "franc fort" et refusa d'intervenir pour redresser l'industrie nationale touchée par la concurrence internationale.

Cette concurrence pris de l'ampleur en Europe à la fin des années 1970. Confrontées à la baisse de leur taux de profit, les grandes puissances économiques choisirent de les redresser en investissant dans les pays à la main d'œuvre à bas coût. Dès lors, le libre-échange ne permis plus seulement d'écouler la production occidentale en ouvrant de nouveaux marchés : il donna la possibilité de tirer vers le bas les coûts en réorganisant la production des multinationales tout en maintenant des profits élevés. De fait, il mis les travailleurs des États développés en concurrence avec ceux des pays émergents et permis progressivement de grignoter les acquis sociaux des Trente Glorieuses. »42

 

Dieu associe le libéralisme économique au mot « BOCHE » car le libéralisme instaure une guerre permanente entre les capitalistes, mais également entre les capitalistes et les travailleurs, et entre les travailleurs du monde entier.

 

Lors du tournant libéral amorcé en 1978, « il s’agissait bien d’en finir avec l’ancien monde, celui de l’État-nation, de la protection sociale, de la loi préférée au contrat, de la solidarité collective, des institutions encadrant l’individu et donnant sens à sa vie, etc. Le discours libéral est tenté de désigner ces réalités d’hier comme des archaïsmes, à éliminer, ou comme des "idées vagues", sans doute sympathiques mais irréalistes. Dans sa version intégriste, le libéralisme est donc à la fois révolutionnaire et libertaire. L’expression libéral-libertaire dit bien ce qu’elle veut dire : la révolution a changé de camp. »43

Les BOCHES, les RICHES capitalistes, tiennent dorénavant la BARRE et ils ne la lâcheront jamais si nous ne montons pas sur le pont du paquebot France pour les éjecter afin de prendre nous-même la BARRE en main. Le mot d'ordre est « BARRE toi le BOCHE ! » ; « DÉGAGE ! ».

 

 

Raymond BARRE est mort le 25 août 2007 (25 8 2007).

 

25x8x2007 = 401400

 

40 = QUARANTE

 

14 = N = HAINE

 

QUARANTE HAINE se prononce QUARANTAINE.

 

La QUARANTAINE est le fait de mettre à l'écart des personnes durant une certaine période. La quarantaine est une des premières méthodes pour lutter contre les maladies infectieuses. En empêchant les personnes d'avoir des contacts avec d'autres, on rend la contagion impossible et les maladies infectieuses disparaissent d'elles-mêmes.44

 

Valéry Giscard d'Estaing devenait à 48 ans le plus jeune président de la Ve République, il avait alors la QUARANTAINE.

 

Dieu nous fait comprendre que nous devons mettre le porteur du virus en QUARANTAINE car c'est la meilleure méthode pour lutter contre les maladies infectieuses. Le virus c'est le libéralisme économique, c'est le capitalisme, et le porteur du virus est actuellement le président de la République qui infecte toute la population depuis le début de son mandat. C'est la raison pour laquelle des millions de citoyens sont aujourd'hui dans l'incapacité de travailler, et ce virus infecte majoritairement les jeunes de moins de 25 ans et les seniors de plus de 50 ans.

 

Lors d'une mise en QUARANTAINE, le lieu d'accueil des personnes suspectées de maladie est appelé LAZARET.

Le mot « LAZARET », désignant un hôpital, tirerait son origine du nom de « LAZARE », personnage d’une parabole de l’Évangile de Luc.

Pour enseigner la charité, Jésus raconta l’histoire du pauvre Lazare et du mauvais riche : le pauvre, couvert d’ulcères et mourant de faim, vivait dans la rue, à la porte de la demeure du riche. Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche, qui faisait bombance, mais personne ne lui en donnait. Le pauvre mourut et, dit Jésus, il fut emporté au Ciel. Le riche mourut aussi et on l’enterra. Mais, dans l’Au-delà, il se retrouva en Enfer et connut souffrances et tourments car il ne s’était pas préoccupé du sort du misérable qui était à sa porte ! 45

 

Le libéralisme économique a permis au mauvais riche de se goinfrer à chaque repas, et le pauvre n'a plus rien à manger à sa table car l'État a décidé de ne pas intervenir et il laisse le riche voler la nourriture du pauvre. Pourtant, les hommes politiques et les médias nous ont dit qu'en libéralisant l'économie, le riche allait tellement se goinfrer à sa table, qu'il ne pourrait pas tout manger, par conséquent, il donnerait les restes en abondance à toute la population, c'est ce qu'ils appellent la « théorie du ruissellement ». Mais ça fait 40 ans que les médias et les hommes politiques nous répètent la même chose, or il n'y a que des miettes qui tombent de la table du riche parce que ce gros porc n'arrête pas de se goinfrer même quand il n'a plus faim. Ainsi, l'entreprise Total a supprimé 2 000 postes en 2015 alors qu'elle avait réalisé 12 milliards de dollars de bénéfices l'année précédente, mais ce n'était pas assez, ces gros porcs d'actionnaires en voulaient toujours plus. C'est ce qui se passe quand le BOCHE tient la BARRE car il n'est pas dans notre camp donc il n'EMBOCHE pas. L'État doit ainsi lui imposer d'EMBOCHER quand il fait des profits et c'est pourquoi nous devons rompre avec le libéralisme économique et exproprier les BOCHES de l'économie. Mais pour parvenir à chasser ces PORCS qui ne pensent qu'à se goinfrer, nous devons commencer par éteindre notre télé, nous lever du canapé, sortir de chez nous, faire du covoiturage et nous rendre tous ensemble au PORT, afin de monter sur le même bateau et ainsi tenir la BARRE pour participer à leur course en solitaire dans laquelle nous combattrons les BOCHES dans l'objectif de montrer à tous les citoyens que nous pouvons remporter des victoires en menant une marche solidaire. Bien sûr, la marche sera longue car les juifs ont marché pendant QUARANTE ans dans le DÉSERT, mais lorsque nous atteindrons enfin la Terre promise, en remportant la victoire le jour de l'élection présidentielle, nous empêcherons le riche de se goinfrer de DESSERTS pour que tous les pauvres de la Terre puissent manger à leur faim.

 

 

Raymond BARRE est né à la REUNION le 12 avril 1924 (12 4 1924)

 

12x4x1924 = 46176

 

Le code postal 46176 est l'un des codes postaux de la commune de TOUR-DE-FAURE.

 

LE TOUR DE FORCE libéral a débuté après le discours de Raymond BARRE, le 19 avril 1978, et seule l'UNION de plus de 20 millions de citoyens derrière notre candidat(e) le jour de l'élection présidentielle nous permettra de mettre le BOCHE en QUARANTAINE, pour arrêter la propagation du virus libéral et nous donner ainsi l'opportunité d'être enfin les maîtres de notre propre DESTIN.

 

DESTIN se prononce comme le nom D'ESTAING.

 

Valéry Giscard D'ESTAING est mort le 2 décembre 2020 (2 12 2020).

 

2x12x2020 = 48480

 

48480 = 48 48 0

 

Dieu nous donne ainsi la preuve que le DESTIN de Valéry Giscard D'ESTAING était de devenir président de la République à l'âge de 48 ans, et mourir le 2 décembre 2020 (2 12 2020) :

 

2 12 = 2 L = 2 AILES

 

2020 = 20+20 = 40

 

40 = DO

 

À travers Valéry Giscard D'ESTAING, Dieu te fait ainsi comprendre que ton DESTIN est d'obtenir 2 AILES dans le DOS pour t'envoler un jour au paradis – si tu combats le libéralisme économique, adopté par Valéry Giscard D'ESTAING, et qui progressivement, a permis au RICHE de démultiplier sa fortune au détriment du reste de la population.

 

Valéry Giscard d'Estaing est mort à l'âge de 94 ans et 304 jours.

 

94 = ID

 

Jules César a été tué lors des « IDES » de Mars.

 

304 = Adolf Hitler – le dirigeant du IIIe REICH – est mort un 30 4 (30 avril).

 

Dieu nous fait ainsi comprendre qu'en adoptant le libéralisme économique, Valéry Giscard d'Estaing à permis à César : le RICHE, d'augmenter la taille de son empire.

 

La nouvelle Alliance nous impose désormais de signer l'arrêt de mort de César en mettant un terme au libéralisme économique

 

 

La continuité de la « politique africaine » de l’État français

Après De Gaulle et Pompidou, Giscard a poursuivi la même politique, avec un élargissement de la zone d’influence française en direction des anciennes colonies belges (Zaïre, Rwanda et Burundi).

La préoccupation politique des dirigeants français dans ces années 70 de faire en sorte que la France « demeure la plus grande des moyennes puissances », ce à quoi sa présence dominante en Afrique noire était indispensable, se conjuguait à leur préoccupation pour les intérêts bien sonnants de leurs capitalistes. Dans l’ambiance consécutive à la guerre du Vietnam aux États-Unis, ceux-ci n’étaient pas mécontents de sous-traiter ce rôle de gendarme local que Giscard d’Estaing appréciait, apparemment. Une longue série d’interventions militaires au secours des dictateurs en place jalonna la présidence de Giscard, et on peut noter que toutes les interventions notables du gendarme français, du Tchad au Shaba, de la Mauritanie au Zaïre en passant par la Centrafrique, ont eu lieu dans des cas où le contrôle de matières premières était en jeu, pétrole, fer ou diamants... Giscard a ainsi envoyé à deux reprises des paras au secours de Mobutu, en 1977, puis à Kolwezi en 1978 : le Zaïre était un pactole.

La fameuse « coopération » militaire prit des aspects caricaturaux. Elle servit à organiser les gardes personnelles de présidents comme Bongo ; en Centrafrique, elle comportait l’entretien d’un bottier et d’un tailleur pour la garde impériale de Bokassa...

Car, simultanément, dans ces années 70, un certain nombre de capitalistes français ont trouvé dans la chasse gardée africaine de la France une autre aubaine : avec la crise, l’abondance des eurodollars à recycler et la prodigalité des banques en matière de prêts qui s’ensuivit, les petits États africains furent des clients tout trouvés, qui présentaient l’avantage de passer commande en retour aux Bouygues, Alsthom et compagnie (et il s’agissait de grosses et mirifiques commandes) - même si, pour cela, il fallut que ces États s’endettent jusqu’au cou.

Ce fut une ruée sur l’Afrique y compris de la part de la CEE, pour écouler ses surplus agricoles, ses bas morceaux de viande par exemple jugés impropres au marché européen...

On dénonce le clientélisme, la gabegie, la corruption des États africains et de leurs castes dirigeantes, et à juste titre. L’exemple, s’il en était besoin, est venu d’en haut : traités eux-mêmes en États-clients par des bailleurs de fonds et des groupes capitalistes qui les dominent de toute leur puissance, ils ont acquis sur le moment une plus grande marge de manœuvre, des possibilités de chantage au besoin, celle en tout cas de renforcer leur clientèle locale.

L’importance des services secrets et des relations personnelles dans ces relations franco-africaines, tout ce côté occulte, était quasiment une nécessité intimement liée au statut néo-colonial de ces pays. Avec l’argent qui se déversait, la corruption généralisée et de grande ampleur s’y ajouta. Le secret des complicités : un impératif en quelque sorte structurel.

En somme, dans la compétition entre les puissances impérialistes, l’État français a mené un combat permanent depuis 50 ans pour maintenir son patrimoine africain. Ce combat-là est sans doute d’arrière-garde par rapport à l’évolution générale du système capitaliste à l’échelle du monde, mais pour Bouygues ou Bolloré, soyons sûrs que les profits qui entrent dans leurs coffres grâce à lui ne sentent pas du tout la naphtaline.

 

La perpétuation de la dépendance économique

Il est clair que depuis l'indépendance politique des États d’Afrique noire n’ont en rien brisé les chaînes de la dépendance économique à l’égard de l’impérialisme. Cette dépendance s’est, à bien des égards, aggravée.

L’appropriation coloniale du continent, c’était l’exploitation de ses richesses au profit des grandes sociétés commerciales qui monopolisaient à la fois l’importation et l’exportation dans le cadre d’un circuit fermé, système qu’on a appelé l’économie de traite.

Après la Deuxième guerre mondiale, le pillage s’est aggravé sous couvert de l’« aide » apportée par l’État français. À combien se monte réellement celle-ci, qui peut le dire ? Pas même le Conseil économique et social, de son propre aveu, tellement le système est compliqué... et surtout « opaque », selon son propre terme ! Car il en va de l’« aide » comme de la « coopération » : ce sont des termes de convention, des codes. L’ « aide » publique est liée pour une grande part, sans parler de sa partie militaire, à des commandes sur le marché français. C’est-à-dire que l’État français paie avec l’argent public ce qu’il faut pour maintenir des sources de profits pour ses groupes capitalistes privés intéressés.

De telles économies ne peuvent pas permettre une accumulation locale de capitaux importante. Tout développement industriel autochtone y a été étouffé dans l’œuf par la colonisation. Ces pays furent embarqués dans le fonctionnement du système capitaliste dans une position structurellement inégalitaire : c’est le système lui-même qui est le facteur toujours renouvelé de leur non-développement.

Une vaguelette d’industrialisation a bien suivi les indépendances, sous l’égide des États et ne comportant que très peu de capitaux nationaux privés, mais il ne s’est agi de toute façon que de quelques industries légères surtout en liaison avec les productions agricoles locales. Ces petites et faibles industries se sont trouvées bien souvent, qui plus est, directement concurrentes entre elles de pays à pays. La crise les a rendues exsangues. Les entreprises possédées par des Français bénéficient de toute latitude, quant à elles, pour rapatrier leurs bénéfices.

Aujourd’hui, les exportations de produits manufacturés sur place n’entrent que pour 5 % dans la valeur totale des exportations de l’Afrique noire. Celle-ci exporte presque uniquement des produits primaires, agricoles ou miniers. Les économies sont globalement demeurées fondées sur le pétrole ici, le café, le coton ou le cacao ailleurs, dont les cours sur le marché mondial leur échappent totalement et sont fixés dans des clubs spécialisés, à Londres ou à New York.

Tant et si bien que, sous la direction de la faible bourgeoisie locale, quelquefois réduite pour l’essentiel à la bureaucratie de l’appareil étatique, c’est un système de sous-traitance qui a fonctionné, sans qu’il y ait le moindre développement des forces productives.

Eh bien, bien que ce tableau fût déjà sombre, il s’est assombri encore avec le passage, dans les années 1980, d’une logique d’exploitation surtout commerciale à une logique financière qui consacre pour les pays sous-développés d’Afrique une situation de dépendance, et surtout de misère et de souffrances, qui s’est encore aggravée.

 

La crise des années 70 : les banques se jettent sur les États africains

Au début des années 70 éclate la crise monétaire internationale, rapidement transformée en récession économique.

À l’échelle du monde, les grands trusts ont trop d’argent mais ne savent pas où investir car le marché, lui, montre partout des signes d’essoufflement. On se souvient comment les grandes entreprises, aidées par leurs États, ont répondu à ce problème.

Les banques et les sociétés financières se sont mises à prêter de l’argent en veux-tu en voilà. Comme dit, avec une feinte naïveté, l’article du ministre de la Coopération : « Si les pays du Nord s’inquiètent aujourd’hui du volume de la dette des pays pauvres, n’oublions pas qu’il y a quelques années, il était impératif de recycler les pétro-dollars. »

N’oublions pas, en effet, que ces prêts ont été pour ainsi dire imposés aux États des pays pauvres ou, plus exactement, à leurs dirigeants qui acceptèrent d’autant plus volontiers cette contrainte qu’ils touchaient des retombées. À ceci près que ce que le ministre appelle « pétro-dollars » était tout simplement le surplus de capitaux que les grands trusts ne pouvaient pas et ne voulaient pas investir dans la production.

Cette stratégie du grand capital occidental ne concernait pas seulement ni même principalement l’Afrique, ce continent dont la solvabilité, même à l’époque, était déjà bien faible.

Mais, enfin, là encore la France étant un impérialisme de seconde zone, cette Afrique qui n’avait qu’une importance mineure par rapport au Brésil, au Mexique, voire aux pays de l’Est, encore prétendument socialistes, cette Afrique présentait par contre un intérêt certain pour les banques et les établissements financiers français.

 

L’art et la manière de conserver le client

Giscard se mit à parler d’un « Nouvel ordre économique international », au sein duquel on allait substituer des relations égalitaires aux anciens liens de domination entre nations industrielles et Tiers Monde.

C’est alors, soit dit en passant, qu’on fonda officiellement la « grande famille ». Le premier sommet des chefs d’État africains avec la France eut lieu en 1973, Giscard les a ensuite rendus réguliers. On y affecte une certaine familiarité et une personnalisation des relations. Bokassa appelait De Gaulle papa, Bongo vit un temps un frère en Giscard, lequel donnait du « cher cousin » à Bokassa. Mitterrand, lui - c’est son style - personne n’est son cousin, mais cela ne change rien. À défaut d’avoir de grands moyens, la France a de grands sentiments.

Concrètement, cela signifiait que le Crédit Lyonnais, la BNP et la Société Générale n’allaient pas être en reste pour chercher à placer leurs offres de crédits, et que l’État français devait les y aider au maximum. Elles ont monté à partir de 1973, avec la garantie de l’État, des milliards de crédits dits d’aide à l’exportation, c’est-à-dire d’aide aux grands exportateurs français. La moitié de ces crédits était destinée à l’Afrique subsaharienne.

Les affaires de travaux publics en ont semble-t-il tout particulièrement profité. Un mémoire établi par le Crédit Lyonnais, plus tard, en 1982, pour le compte d’un ministère, exposait qu’à partir de 1973, « vu le ralentissement de l’activité en France » , les affaires de travaux publics en particulier s’étaient tournées vers l’extérieur : Bouygues, Jean-Lefebvre, Spie Batignolles, Dumez. Dans la période qui s’était écoulée, 42 % de leurs exportations étaient allés vers l’Afrique, et elles y avaient fait la majeure partie de leurs bénéfices.

C’est là qu’il se montrait intéressant d’avoir de bons amis à la direction des grands travaux, du côté de Yamoussoukro, Libreville ou Douala !

La France n’avait plus de vraies colonies, mais des États-clients, et c’était tout de même bien profitable pour une série de grandes sociétés. Pas seulement les travaux publics d’ailleurs : de la Guinée, redevenue amie, au Zaïre de Mobutu, que de matériels Thomson ou Alsthom, d’armements Matra ou Dassault, furent casés ! On n’en était plus au temps des cotonnades et des bougies, et on ne se limitait plus au « pré carré » des anciennes colonies.

 

Les petits services font les gros profits

Évidemment, cette situation, dans la période des années 70, a, en contrepartie, accru la marge de manœuvre des dirigeants africains vis-à-vis de la métropole. Ils ont pu davantage jouer leur jeu, dans le registre : « Je suis le dernier rempart contre la subversion communiste », ou « Je vais voir du côté de Kadhafi », ou dans le style Bongo : « Il n’y a pas qu’Elf comme compagnie pétrolière dans le monde ! ».

Car, pour nos gouvernants, le souci était, pour résumer, de conserver le client, de l’empêcher de faire faux bond ou de passer à la concurrence... Il fallait s’assurer qu’il achète français, qu’il commande français, qu’il se fasse piller, ou plutôt qu’il laisse piller son pays, mais français ! Quitte à lui rendre les petits services qui font les gros profits, comme d’expulser un opposant ou d’interdire la publication d’un livre dénonçant la dictature, afin de rester en bons termes avec les bourreaux de Conakry ou d’ailleurs.

Les dictateurs d’Afrique ont grassement profité de l’aubaine, dans les années 70. Le gouvernement français s’est montré, non un simple protecteur, mais un vrai parrain... Les cadeaux sont d’ailleurs le vrai ciment des familles, comme chacun sait.

Ce que les journalistes appellent la « zone d’ombre » de la coopération franco-africaine ne tient pas aux tares supposées de telle ou telle personnalité. Elle se caractérise trop par sa continuité ! L’histoire des rapports entre Paris et les États africains indépendants est, depuis le début, pleine de pressions mystérieuses, de disparitions suspectes, sans parler des coups tordus de mercenaires et autres agents secrets. Les complices et néanmoins rivaux se tiennent par la barbichette, car rien n’est avouable devant les peuples.

Et la corruption est aussi inhérente au système que ses aspects occultes et la personnalisation des relations entre dirigeants.

Les sociétés françaises corrompaient, et corrompent, avec la bénédiction officielle.

Les bakchichs et autres pots de vin ne sont pas nouveaux, bien entendu. Cela fait partie du commerce depuis la nuit des temps, mais ils ont pris alors des proportions quasi-industrielles.

Pour les grosses firmes, bien sûr, pas de problème particulier : elles ont des sociétés financières qui servent, entre autres choses, à masquer ce type d’opérations.

La masse des exportateurs intègre cela au titre de « FCE », « frais commerciaux exceptionnels », ou bien de « Commissions payables à l’étranger », couverts jusqu’à un certain point par l’assurance de l’État. Il paraît que, dans les séminaires destinés aux hommes d’affaires qui envisagent de s’intéresser aux pays pauvres en général, on enseigne les mérites comparés de la corruption « verticale » ou de sa variante « horizontale ».

Certes, Houphouët, Bongo, Mobutu, leur entourage, les biens placés, les « grotos » comme on dit entre Dakar et Abidjan, sont infâmes. Ils ont fait fortune au plus vite, empoché les pots de vin et contribué à vider les caisses de leurs États à la hauteur de leurs possibilités ; ils fraudent le fisc et la douane ; ils trafiquent dans les diamants ou le cacao - sur le dos de peuples misérables.

Ils prêchent l’austérité à des fonctionnaires qui gagnent 1000 F (français) par mois, à des ouvriers qui en gagnent 600, quand leur fortune personnelle se chiffre en milliards (pas en francs CFA non plus), et qu’ils la placent dans l’immobilier, en Europe de préférence, à défaut de pouvoir le faire dans l’industrie lourde ou l’électronique, ou la font fructifier dans les banques suisses. Car, comme le dit Houphouët, « Quel est l’homme sérieux dans le monde qui ne place pas une partie de ses biens en Suisse ? C’est la banque du monde entier » .

Et il est vrai que ces gens-là se comportent comme les richissimes du monde entier.

Mais s’ils peuvent le faire, c’est que cela fait partie du mode de fonctionnement normal du système capitaliste appliqué à des pays pauvres dont les possibilités de développement ont été bloquées.

Les gouvernants européens ne s’en formalisent pas, en vérité. Déjà, en ce qui les concerne, les banques suisses n’y perdent pas. Swissair a même créé sa ligne Genève-Abidjan, dit-on, spécialement pour que les transferts de fonds non avouables depuis la Côte d’Ivoire soient directs et sûrs. Mais d’une façon plus générale, la corruption est inhérente au système, elle est structurelle. Quand on a besoin de serviteurs, de relais, d’intendants, il faut bien les payer - et même les autoriser tacitement, au moins jusqu’à un certain point, à se servir dans la caisse au passage.

La basilique de Yamoussoukro, avec ses 3000 prie-dieu à climatisation individuelle, c’est sans doute aller un peu loin, mais on y gagne à fermer les yeux. Dumez et Bouygues en tout cas y ont gagné gros.

Si le pillage des peuples se chiffre en milliards pour Houphouët, Mobutu ou Bongo, combien de zéros faudrait-il ajouter à ces milliards pour avoir une idée de ce que ce pillage rapporte aux sociétés capitalistes françaises ?

Certains dans la presse s’amusent à dénombrer les propriétés parisiennes et les villas sur la Côte d’Azur des dictateurs africains, mais personne n’est même en mesure d’estimer les richesses réelles accaparées, en bonne propriété privée, par les puissants du monde capitaliste - y compris français, aussi minables que ceux-ci soient par rapport à leurs semblables américains ou japonais.

* * *

Bien sûr, de la frénésie de constructions des années 70, il reste des routes, des ponts, des écoles ou des hôpitaux, qui sont utiles. Mais le critère des investissements n’était pas tant leur utilité que leur ampleur. L’enjeu n’était pas tant d’investir dans une production utile aux consommateurs, que de vendre n’importe quoi à des conditions financièrement rentables.

Et ce n’est pas la même chose.

Pour ne prendre qu’un seul exemple : le Zaïre (devenu la République démocratique du Congo à partir de 1997), a un nombre record d’investissements ratés au km2. La France s’y est spécialisée dans des réalisations grandioses en matière de télécommunications ultra-sophistiquées : elles ont certes profité à Thomson, Alcatel, accessoirement à Mobutu en commissions et pseudo-prestige, mais certainement pas aux Zaïrois.

Cela marche ou cela ne marche pas, ce n’est plus le problème de Thomson.

Et que, de toute façon, dans les années 1990, l’Afrique, dans son ensemble, compte près d’un million de téléphones de moins que la seule ville de Paris, c’est le moindre des problèmes pour ces gens-là (même si ce n’est pas le plus grave à déplorer).

Ce n’est pas le résultat, la production, même aux prétendues normes capitalistes, qui intéressaient nos investisseurs. Sous couvert de développement - puisqu’on couvre tout cela sous le nom de développement- il ne s’agit que de faire des profits de type commercial, rapides - et garantis.

Et pour cela, évidemment, rien de tel que les palais présidentiels en marbre de Carrare, les piscines olympiques et les stades, les autoroutes spéciales pour Mercédès de chefs d’État, ou encore les vieux centraux téléphoniques démodés en France et liquidés sur le marché africain, ou même les routes qui n’aboutissent nulle part...

 

Régression économique : l’Afrique malade du capitalisme

La régression subie par l’Afrique noire se traduit déjà dans les chiffres bruts. Ce n’est pas une tendance, mais un fait. Leur part dans le commerce mondial a toujours été très faible mais, aujourd’hui, les pays africains de la zone franc ne comptent plus que pour environ 2 % des importations et exportations de la France.

Mais, pour les pays africains, le premier scandale est bien qu’ils doivent importer, à grands frais, une partie croissante de leur nourriture. L’Afrique noire reste encore largement rurale, même si la proportion de la population urbaine s’accroît à un rythme rapide. Pourtant, elle ne produit plus de quoi se nourrir.

Plus de cent millions de personnes dans l’Afrique au sud du Sahara, un quart de la population, vivent « en état d’insécurité alimentaire chronique », pour reprendre l’euphémisme de la Banque mondiale. C’est-à-dire, pour les messieurs bien nourris et porteurs d’attaché-cases des capitales occidentales, qu’elles « ne mangent pas assez pour pouvoir travailler ». On peut se demander si les enfants et les anciens sont pris en compte dans cette évaluation.

L’Afrique noire ne connaît même plus le faible taux de croissance économique des années 1950-60. Au long de la décennie 1980-1990, le revenu par habitant a diminué régulièrement de 2,5 % par an. Tous les taux utilisés par les spécialistes pour mesurer ces choses-là, taux de croissance du produit national brut ou du produit intérieur brut, par habitant, taux de croissance de la production industrielle, comme de la production agricole, tous ces taux sont devenus négatifs au cours de cette décennie. Ce qui signifie que, non seulement il n’y a plus croissance, mais étant donné l’augmentation de la population, régression.

Pour 450 millions d’habitants, son PIB (Produit Intérieur Brut) est égal à celui de la Belgique, qui n’a que 10 millions d’habitants !

Ce ne sont pas les « Africains » en général qui se sont appauvris, on le sait. Pas Bongo, pas Houphouët, pas Eyadéma ni Mobutu, ni leurs cliques et clientèles. Mais la masse de la population, elle, oui, est plus pauvre aujourd’hui qu’il y a trente ans, sans avoir besoin des indices des économistes pour s’en rendre compte.

Les infrastructures elles-mêmes reculent ; ce sont des tronçons de voies ferrées qui doivent être fermés faute d’entretien, des routes qui se délabrent, sans même parler des ascenseurs qui ne fonctionnent plus dans les immeubles des privilégiés des capitales. Les domaines de l’enseignement et de la santé, qui sont toujours restés sommaires pour la plus grande partie de la population, sont les premiers touchés par les restrictions des dépenses publiques.

Quant aux salariés des villes, qui ne sont sans doute pas dans la condition la pire, leurs salaires réels ont reculé d’un quart environ depuis 1980/1981, et les licenciements ont été massifs.46

 

 

François Mitterrand

François Mitterrand est né dans la ville charentaise de Jarnac, au sein d'une famille bourgeoise catholique et conservatrice. Son père Joseph, né à Limoges, était ingénieur de la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans, puis devint industriel vinaigrier et président de la fédération des syndicats de fabricants de vinaigre. Sa mère, Yvonne Lorrain, issue d'une famille de tradition républicaine, était la fille de Jules Lorrain, un négociant en vins et eaux de vie et un conseiller municipal de Jarnac.47

 

Mitterrand et l'extrême droite

François Mitterrand, futur fondateur du parti socialiste, participe le 1er février 1935 à la manifestation de l'Action française contre les médecins étrangers autorisés à exercer en France, aux cris de « La France aux Français » (plus connu sous le nom réducteur de manifestation contre « l'invasion métèque »).48

 

L’Action française, parfois désignée sous l'acronyme AF, représente à la fois une école de pensée et un mouvement politique nationaliste et d'extrême droite, qui s’est développé dans la première moitié du XXe siècle en France.

Fondée en 1898 par Henri Vaugeois et Maurice Pujo sur une position antidreyfusarde, l’Action française devient monarchiste sous l'influence de Charles Maurras et de sa doctrine du nationalisme intégral. Ainsi, d’une rhétorique nationaliste, républicaine et antisémite, l’AF évolue vers une idéologie nationaliste, antisémite, contre-révolutionnaire, antirépublicaine et anti-individualiste, sur fond de positivisme et de transformisme.49

La participation de Mitterrand à cette manifestation du 1er février 1935 fut attestée par deux photographies, publiées dans Les Camelots du roi de Maurice Pujo, où François Mitterrand apparaît face à un cordon de policiers. Le président ne niera pas avoir participé à cette manifestation mais n'en reconnaîtra pas le mot d'ordre.

 

La cagoule

En janvier 1935, Eugène Deloncle fonde une organisation secrète d'extrême droite, l’Organisation secrète d’action révolutionnaire nationale, surnommée La Cagoule par Maurice Pujo.

C'est Eugène Schueller, le fondateur de la société l'Oréal, qui met ses moyens personnels et financiers à disposition de la Cagoule et organise des réunions au siège de sa société.

Plusieurs jeunes gens, amis et étudiants pour la plupart, résidant à l’internat des pères maristes du 104, rue de Vaugirard à Paris, fréquentent alors les chefs de la Cagoule. Sans tous adhérer au mouvement ou faire état publiquement d'une quelconque approbation, on y retrouve Pierre Guillain de Bénouville, Claude Roy, François Mitterrand et André Bettencourt, lesquels fréquentent « assidûment l'appartement de la rue Zédé, puis celui de la rue Chernoviz, du côté de Passy, où fraie le Tout-Cagoule d'avant-guerre ».50

Anticommuniste, antisémite et antirépublicain, ce mouvement est de tendance fasciste. À partir de 1935, ce groupe mène des actions de déstabilisation de la République.

Eugène Schueller, patron du groupe L'Oréal, fut un soutien inconditionnel d'Eugène Deloncle et Marcel Déat, collaborationnistes notoires. Il ne fut cependant pas inquiété à la libération, ayant donné des gages à la résistance, comme au régime de Pétain, ce qui lui permit de mettre Louis Deloncle à l'abri des poursuites de ses adversaires politiques.51

 

Si les accusations d'appartenance à La Cagoule concernant François Mitterrand n'ont jamais été prouvées et paraissent plutôt relever de la rumeur, ses liens personnels avec des cagoulards ne font aucun doute.

Son frère Robert Mitterrand épousa en 1939 une nièce d'Eugène Deloncle alors que sa sœur, Marie-Josèphe, marquise de Corlieu, sera de 1942 à 1947, la maîtresse de Jean Bouvyer.

Mais le bruit a beaucoup couru. Un cousin éloigné de François Mitterrand, Jean-André Faucher, écrivit dans sa publication Lettre à un cousin en date du 27 juillet 1954 :

« Hier dans la cour du ministère de l’Intérieur, François Mitterrand célébrait la mémoire de Marx Dormoy, le ministre qui fut assassiné par la Cagoule à Montluçon. Ceux qui, comme moi, ont reçu les confidences de certains policiers qui exploitèrent la liste Corre [...] ont le droit de sourire. Tout va si vite en France. Et ceux qui savent en quelles eaux politiques Mitterrand connut son ami, l’industriel Schueller, le beau-père de l’actuel ministre Bettencourt ; ceux qui savent que le cagoulard Méténier rencontre encore assez souvent François Mitterrand et qu’il travaille chez Schueller ; ceux qui savent que le cagoulard Jacques Corrèze doit la situation qu’il a à Madrid à Schueller, ont le droit de se taper sur les cuisses...».

 

Mitterrand et le régime de Vichy

Le sergent Mitterrand est mobilisé en septembre 1939 au sein du 23e régiment d'infanterie coloniale (RIC). Blessé par un éclat d'obus, il est fait prisonnier en Allemagne le 16 juin 1940. Il est alors l'un des 1 650 000 prisonniers de guerre.

En décembre 1941, il s'évade (et figure parmi l'une des 16 000 tentatives réussies pour l'année 1941). Ceci étant, la thèse de l'évasion a été remise en cause au profit d'une libération demandée par Vichy.

Installé à Vichy en janvier 1942, bien que recherché par les Allemands comme prisonnier évadé, il occupe un emploi contractuel d'abord à la Légion française des combattants (LFC) puis en mai 1942, au Commissariat général aux prisonniers de guerres et rapatriés et aux familles de prisonniers de guerre (sous les ordres de Maurice Pinot) dont la compétence est principalement civique et sociale. En janvier 1943, le commissariat prendra cependant une orientation pro-nazie. François Mitterrand, alors chef de service de l’Information du commissariat pour la zone sud, démissionne.

Il garde un poste à la tête des centres d’entraide et c’est à ce titre qu’il reçoit l'Ordre de la Francisque en mars-avril 1943. Pour recevoir cette distinction honorifique, il est parrainé par deux membres de La Cagoule (Gabriel Jeantet, membre du cabinet du maréchal Pétain, et Simon Arbelloti), et prête le serment suivant : « Je fais don de ma personne au Maréchal Pétain comme il a fait don de la sienne à la France. Je m'engage à servir ses disciplines et à rester fidèle à sa personne et à son œuvre. » Cette décoration lui sera reprochée par ses adversaires tout au long sa carrière politique, depuis les communistes (dès 1948) jusqu'aux gaullistes (dès 1954) et la SFIO (dès 1958).

Pour certains, à la lecture du livre de Pierre Péan, il ne fait aucun doute que François Mitterrand a été maréchaliste et plein de confiance et d'admiration pour l'homme Pétain, notamment à la lecture d'une de ses lettres à sa sœur, rédigée le 13 mars 1942 et dans laquelle il écrit : « j'ai vu le maréchal au théâtre [...] il est magnifique d'allure, son visage est celui d'une statue de marbre. »

Franz-Olivier Giesbert et plus tard, Pierre Péan, soulignent qu’il bascule progressivement du côté de la Résistance. Après les premières grandes défaites militaires allemandes, François Mitterrand devient un adversaire du collaborationnisme. Pour cette raison, il est parfois qualifié de « vichysto-résistant ». Il est probable qu'il se rend compte avec les premières défaites Allemande que l'Europe ne sera pas Nazie, il bascule alors du côté de la résistance.

 

René Bousquet

C'est à partir de la fin de l'été ou à l'automne 1943 que François Mitterrand passe à la clandestinité, traqué par la Gestapo, le Sicherheitsdienst et la Milice. Le Sicherheitsdienst (SD) perquisitionne à son domicile, en son absence. Deux de ses amis sont arrêtés, déportés ; l'un ne revient pas du camp de concentration. Peu après, il est sauvé par la femme du colonel Pfister, dirigeant de l'Organisation de résistance de l'armée, d'une arrestation par la Gestapo. Il est établi que René Bousquet, Secrétaire général de la Police, sentant le vent tourner, a fait prévenir Mitterrand, par l'intermédiaire de l'un de ses collaborateurs, Jean-Paul Martin, des risques d'arrestation qui pesaient sur lui.52

René Bousquet était le secrétaire général à la police du régime de Vichy du 18 avril 1942 au 31 décembre 1943 ; à ce titre, il est l'organisateur de la rafle du Vél’ d'Hiv’ lors de laquelle 7 000 policiers et gendarmes arrêtèrent 13 152 juifs dont 4115 enfants. Moins de cent personnes, dont aucun enfant, survécurent à la déportation.

René Bousquet parvint à passer à travers l'Épuration et put faire à partir des années 1950 une florissante carrière d'homme d'affaires et d'influence, avant d'être rattrapé par son passé à la fin des années 1980 puis d'être abattu à la porte de son domicile par Christian Didier alors que l'instruction de son procès pour crimes contre l'humanité était en cours.53

 

Selon Georges-Marc Benamou, François Mitterrand aurait tenu les propos suivants à propos de René Bousquet, alors ancien secrétaire général de la police du régime de Vichy : « Une carrière ainsi brisée à trente-cinq ans, ce n’est pas supportable... Bousquet en souffrait cruellement. Imaginez cette cassure, cette carrière foudroyée …».

 

En 1974, René Bousquet soutenait et apportait son concours financier au candidat François Mitterrand contre Valéry Giscard d'Estaing. Une photographie de l'époque témoigne de ces contacts entre les deux hommes, réunis autour d'une tablée familiale dans la maison de Latche. En défense, François Mitterrand déclarait que « René Bousquet avait participé au financement de tous les principaux hommes politiques de gauche, des années 1950 au début des années 1970, Pierre Mendès France compris ». En 1994, ses liens avec Bousquet sont rendus publics à l'occasion de la sortie du livre de Pierre Péan. Il s'en explique également au long d'une interview télévisée avec Jean-Pierre Elkabbach le 12 septembre 1994, ainsi que dans Mémoire à deux voix, essai réflexif et biographique coécrit avec Elie Wiesel et publié le 11 avril 1995. En 1995, il déclare à Jean d'Ormesson à propos de l'affaire Bousquet : « Vous constatez là l'influence puissante et nocive du lobby juif en France ».54

 

Carrière politique

En 1945, François Mitterrand et André Bettencourt apportent un témoignage en faveur du fondateur du groupe L'Oréal, mais aussi collaborateur et ancien financier de la Cagoule, Eugène Schueller. François Mitterrand est alors (brièvement) engagé comme président-directeur général des Éditions du Rond-Point (et directeur du magazine Votre Beauté) appartenant au groupe fondé par Schueller.

 

En février 1946, François Mitterrand adhère à l’Union démocratique et socialiste de la Résistance (UDSR), qu’il préside ensuite de 1953 à 1965 et qui lui offre un premier laboratoire politique.

Candidat aux élections de la seconde Assemblée constituante, le 6 juin 1946, dans la 5e circonscription de la Seine, il ne recueille que 6 % des voix. Par la suite, François Mitterrand hésite entre s'implanter politiquement dans la Vienne ou dans la Nièvre. Eugène Schueller le convainc alors de se présenter dans la Nièvre. Avec l'aide du clergé et des notables nivernais, François Mitterrand est élu, le 10 novembre 1946, député de la Nièvre, à la tête d'une liste « Unité et action républicaine », au programme anticommuniste. François Mitterrand abandonne alors ses fonctions aux éditions du Rond-point.

 

En 1947, François Mitterrand devient l'un des plus jeunes ministres de France avec le portefeuille des Anciens Combattants dans le gouvernement du socialiste Paul Ramadier. Dans les années qui suivent, il détient plusieurs portefeuilles ministériels, dont ceux de l'Information, de la France d'outre-mer, et le ministère délégué au Conseil de l'Europe.55

 

Ministre de l’Intérieur en 1954, au démarrage de la guerre d’Algérie, il avait déclaré à l’assemblée : « L’Algérie c’est la France » et « La seule négociation, c’est la guerre. »

Puis, en 1956, comme garde des sceaux du gouvernement socialiste de Guy Mollet, élu pour faire la paix en Algérie, il avait accordé les pleins pouvoirs aux tribunaux militaires, qui avaient fait guillotiner massivement des combattants algériens, jusqu’à cinq par jour. Mitterrand, en tant que ministre, avait approuvé l’exécution d’au moins trente militants du FLN et du communiste Fernand Yveton, et couvert les tortures pendant la bataille d’Alger. Avant d’être l’homme de la suppression de la peine de mort en 1981, Mitterrand fut celui de son application, massive, pendant la guerre d’Algérie.

Gisèle Halimi, avocate de dirigeants du FLN, se souvenait ainsi de Mitterrand aux élections de 1981 : « Durant sa campagne, je réunissais souvent des gens du spectacle (...). On était tous en train de parler de l’horreur des exécutions capitales. Il a d’abord été silencieux. J’ai voulu évoquer la période algérienne, et là, immédiatement, il a changé de sujet. »

Toujours est-il que ce carriériste de Mitterrand s’était accroché à son fauteuil de ministre jusqu’au bout car, selon l’aveu de son camarade Roland Dumas, « Mitterrand était dans le gouvernement Mollet pour des raisons d’opportunité. Il voulait y rester pour être son successeur. »56

 

En mars 1959, il est élu maire de Château-Chinon (il le reste jusqu'à mai 1981) et, un mois plus tard, sénateur de la Nièvre. Il s'inscrit au groupe de la Gauche démocratique.

 

En octobre 1959, a lieu l'attentat de l'Observatoire dans lequel François Mitterrand est impliqué et qui le mène, après la levée de son immunité parlementaire, à être inculpé le 9 décembre pour outrage à magistrat au motif qu'il l'aurait lui-même commandité dans le but de regagner les faveurs de l'opinion publique. La loi d'amnistie de 1966 met fin à la procédure.

Lors du référendum de 1962, il appelle à voter contre l'élection du président de la République au suffrage direct. Le oui l'emporte avec 62,25 % des suffrages exprimés (46,66 % des inscrits).

 

En 1964, il devient président du conseil général de la Nièvre. Il prend la tête de la Convention des institutions républicaines (CIR) et publie Le Coup d'État permanent, qui renforce sa position d'opposant de gauche à Charles de Gaulle.

Conscient des divisions de la gauche et de la difficulté de se placer en leader (Paris égaré par ses intellectuels de gauche), François Mitterrand décide de concentrer ses attaques contre l’image même du général de Gaulle, image renforcée, en particulier, par son célèbre appel du 18 juin. En effet, François Mitterrand craignait que l’image du général de Gaulle, bien ancrée dans l’opinion, réduise ses chances dans une élection au suffrage direct, même avec une gauche rénovée.

En 1965, bien que représentant d'une petite formation politique (la CIR), il est le candidat unique de la gauche à l'élection présidentielle. Il axe sa campagne sur le changement comme l'indique son slogan de campagne : « Un président jeune pour une France moderne ». Son résultat est inespéré (en seconde position avec 31,78 % des suffrages). François Mitterrand reçoit alors l'appui pour le second tour de toute la gauche, mais aussi de Jean Lecanuet, du conservateur modéré Paul Reynaud et d'une partie de l'extrême droite : Jean-Louis Tixier-Vignancour et des partisans de l'OAS. Au soir du second tour, Mitterrand est battu avec le score de 45,51 % des suffrages contre 54,49 % au général de Gaulle.

 

Fort de ce résultat (peu de monde pensait que de Gaulle pouvait être mis en ballottage), il prend la tête de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS), qui regroupe la gauche non communiste (essentiellement la SFIO, le Parti radical, la CIR et divers clubs).

 

Premier secrétaire du PS (1971-1981)

En juin 1971, lors du Congrès d'Épinay, la Convention des institutions républicaines se fond dans le Parti socialiste (créé en 1969 en remplacement de la SFIO). François Mitterrand est élu premier secrétaire du PS, avec l'appui de l'aile gauche du parti, le CERES mené par Jean-Pierre Chevènement, et celui de deux puissantes fédérations, celles du Nord de Pierre Mauroy et des Bouches-du-Rhône de Gaston Defferre.57

 

La signature du Programme commun de gouvernement

Les dirigeants socialistes, qui engagèrent leur parti dans la signature du Programme commun de gouvernement de 1972, avec le PCF et les Radicaux de gauche, ne cachaient pas leurs intentions. Le PS sous la conduite de Mitterrand avait l’aspect rassurant d’un parti de gouvernement. Mais l’accès au pouvoir avec le PCF n’était acceptable pour la bourgeoisie qu’avec un PCF affaibli et domestiqué.

Ce que Mitterrand confirma à un congrès de l’Internationale socialiste : « Notre objectif fondamental c’est de refaire un grand parti socialiste sur le terrain occupé par le PC, afin de faire la démonstration que, sur cinq millions d’électeurs communistes, trois millions peuvent voter socialiste. »

Message reçu cinq sur cinq par le dirigeant du PCF Georges Marchais, qui déclara quelques jours plus tard au comité central du PCF : « Il serait dangereux de se faire la moindre illusion sur la sincérité ou la fermeté du PS... Il est clair que la conclusion d’un programme commun de gouvernement dans lequel le Parti socialiste jouerait un rôle important donnerait à celui-ci des bases dans son effort pour se renforcer à notre détriment. » Ce passage de l’intervention de Georges Marchais, qui annonçait la suite, n’a pas été publié dans L’Humanité.

Car les dirigeants du PCF présentèrent la signature du Programme commun comme une victoire politique d’une portée immense, qui consacrait la sortie du tunnel pour le PCF, depuis son éviction du gouvernement, en 1947.

Le dirigeant socialiste Gilles Martinet avoua à propos de Mitterrand : « Et le voilà qui commence à évoquer la rupture avec le capitalisme et la lutte de classe. Alors, quand il le faisait, je dois dire que je regardais mes souliers, parce que la sincérité ne débordait pas de ce genre de propos. » Il fallut bien tout le poids du PCF pour faire passer cet homme de la bourgeoisie pour un ami des travailleurs. Et les militants du PCF, finalement convaincus par les mensonges de leur direction, distribuèrent peut-être un million d’exemplaires du Programme commun, dans les usines, les quartiers, les lycées, et ne toléraient aucune critique contre Mitterrand. Ils engageaient tout le crédit de leur parti, et leur propre crédit, dans le soutien à Mitterrand.

Mais que contenait donc de si attractif ce Programme commun de gouvernement, pour les nouveaux militants socialistes, et surtout pour les militants communistes ?

Le Programme commun, tel qu’il fut signé entre les trois partis de gauche, le PS, le PCF et les radicaux de gauche, ne remettait pas en cause les institutions de la Cinquième République, et encore moins la domination de la bourgeoisie, et le rôle de l’impérialisme français dans le monde.

Mais ses formulations étaient taillées sur mesure pour laisser croire que son application changerait la situation des travailleurs. Un extrait sur les nationalisations : « Pour briser la domination du grand capital et mettre en œuvre une politique économique et sociale nouvelle (...), le gouvernement réalisera progressivement le transfert à la collectivité des moyens de production les plus importants et des instruments financiers actuellement entre les mains des groupes capitalistes dominants. » Cela sonne très révolutionnaire.

Et puis, toutes les trois pages, il était question de contrôle des travailleurs, d’intervention des travailleurs dans les décisions.

Sans compter la dénonciation des mesures rétrogrades et anti-ouvrières de la politique gaulliste, des lois anti-casseurs qui permettaient de condamner tout participant pour les incidents dans une manifestation, des restrictions au droit de grève, de la peine de mort, des tribunaux militaires.

Évidemment, comparé à ce que l’on entend aujourd’hui à gauche, ou même à la gauche de la gauche, la lecture superficielle d’un tel programme pouvait donner l’illusion que le PS, le PCF et les radicaux de gauche voulaient vraiment « changer la vie ».

Mais pour changer vraiment leur vie, les travailleurs doivent s’attaquer au pouvoir des possédants. Et cela n’est possible qu’avec la mobilisation large et consciente de la classe ouvrière. Cela signifie s’attaquer au système capitaliste et le renverser.

Le Programme commun, derrière ses affirmations ambiguës, laissait en-tendre que ce serait possible par la voie électorale, en amenant un Mitterrand au pouvoir. Ce programme annonçait des changements, mais en n’indiquant pas les moyens de les obtenir. Il était suffisamment vague pour ne s’engager sur rien, pour que ces partis ne puissent pas être acculés à respecter leurs engagements, face à un mouvement comme Mai 68, ou une lame de fond comme Juin 36.

Et surtout il demandait aux travailleurs de confier leur sort à une équipe politique dont tout le passé montrait qu’elle était liée à la bourgeoisie.

Les possédants, pour autant, ne voyaient pas tous d’un bon œil une victoire possible de la gauche unie autour du Programme commun. La famille Bettencourt mit préventivement sa fortune à l’abri à l’étranger, en signant un accord avec le groupe américano-suisse Nestlé, en 1974. À l’opposé, les socialistes se liaient à de grands patrons dits « de gauche », comme Jean Riboud, PDG de la multinationale Schlumberger, qui a financé le journal Libération et a publiquement appelé à voter Mitterrand en 1974. Convaincu de l’utilité de sa politique, Riboud allait devenir un des conseillers privés du président Mitterrand, après 1981.

 

L'élection de 1974

Par ailleurs, le mouvement de Mai 68 avait levé une génération de militants et suscité des mobilisations sur des terrains divers. Le développement du mouvement féministe força la droite au pouvoir à adopter une loi sur le droit à l’avortement. L’époque connut aussi des grèves, dont certaines échappèrent aux directions syndicales.

L’extrême gauche gagna une expression publique, mais sans parvenir à concurrencer le Parti communiste dans la classe ouvrière. Malgré le rôle de frein qu’il joua pendant Mai 1968, le PCF recruta bien plus de jeunes travailleurs mêlés aux événements que l’extrême gauche, parce que son implantation était incomparable. Le PCF conservait son influence dans la classe ouvrière.

Quant au Part socialiste, il introduisit dans son programme certaines idées dans l’air du temps, une pincée d’autogestion, un peu de féminisme, de l’écologie, une lichette de régionalisme, et quelques états d’âme sur la bombe à neutrons. Finalement, le Parti socialiste de Mitterrand a réussi à attirer à lui la nébuleuse petite bourgeoise, politique ou syndicale, qui se situait sur sa gauche dans la foulée de Mai 68, et qui lui apporta un certain renouvellement.

Et le Programme commun, qui se voulait un débouché politique à Mai 68, comme on dirait aujourd’hui, joua parfaitement son rôle en canalisant les revendications sur le terrain électoral. Contrairement à ce que certains voulaient faire croire, l’unité à gauche ne suscita aucune mobilisation d’ampleur, et il n’y eut pas de réplique à Mai 68.

Au premier tour de l’élection présidentielle de 1974, consécutive à la mort de Pompidou, Mitterrand eut le soutien inconditionnel de toute la gauche. Seule Arlette Laguiller rappela le passé de Mitterrand, qui avait du sang d’ouvriers et d’opprimés sur les mains. Mitterrand ne fut pas le candidat commun de la gauche, mais le candidat unique, nuance : il menait sa propre campagne, avec le soutien inconditionnel des militants de gauche, sans daigner consulter leurs dirigeants et sans même reprendre le Programme commun signé deux ans plus tôt. Comme en 1965, selon un scénario bien rôdé, Mitterrand captait des voix sur sa droite, pendant que le Parti socialiste et, surtout, le PCF lui assuraient les voix populaires.

Malgré l’alignement de toute la gauche derrière Mitterrand, il fut battu par le candidat de droite Giscard, de peu, et cela créa de la déception.58

 

Présidence de la République (1981-1995)

Sept ans plus tard, le 24 avril 1981, au premier tour de l'élection présidentielle, François Mitterrand talonne le président sortant avec 25,85 % des voix contre 28,32 % pour Valéry Giscard d'Estaing. Jacques Chirac est troisième avec 18,00 % des suffrages.

Au soir du 10 mai 1981, François Mitterrand est élu président de la République avec 51,76 % des suffrages exprimés contre 48,24 % à Valéry Giscard d'Estaing.59

 

La victoire de Mitterrand, premier président de gauche de la Cinquième République, créait la surprise. La droite gouvernait sans partage depuis 1958, et Mitterrand lui-même, politicien vieillissant, avait connu une série de défaites comme candidat unique de la gauche depuis 1965, au point que ses adversaires, par dérision, le comparaient à Poulidor, l’éternel second du Tour de France cycliste.

Mais, alors qu’à l’élection présidentielle de 1981 la gauche était divisée, Mitterrand battait son adversaire de droite, Giscard d’Estaing, qui ne doutait pourtant pas d’être réélu.

Le résultat souleva un espoir de changement chez les électeurs de gauche, et surtout chez les militants socialistes qui se voyaient enfin aux portes du pouvoir après des années de vaches maigres.

Dans ces années-là, la crise commençait à frapper lourdement : la montée du chômage semblait ne plus pouvoir s’arrêter, et les hausses de prix dépassaient les dix pour cent par an. Des secteurs entiers de l’industrie, la sidérurgie par exemple, étaient menacés de liquidation. La droite au pouvoir était vue, à juste titre, comme l’instrument du grand patronat, étant donné ses mesures économiques et sa politique répressive.

Mitterrand, lui, annonçait la rupture. Son programme de 1981 promettait la résorption du chômage par une vaste politique de relance, et des mesures substantielles censées améliorer la vie des travailleurs. Le Parti socialiste de Mitterrand prétendait « Changer la vie, ici et maintenant ».

En 1972, ce Parti socialiste avait signé un programme commun de gouvernement avec le Parti communiste français (PCF), écarté du pouvoir depuis 1947. Cet accord apportait l’appui des militants du PCF, qui ont assuré le succès de Mitterrand.

En 1981, la droite pointait d’un doigt accusateur l’ombre menaçante des communistes derrière la « force tranquille » de Mitterrand — c’était son slogan de campagne, très politique ! — et prévenait le pays des dangers d’une coalition « socialo-marxiste ».

Le PCF était alors bien plus puissant qu’il ne l’est aujourd’hui. Ses cinq cent mille adhérents, ses milliers de militants dévoués lui assuraient une influence déterminante sur la classe ouvrière, à travers la CGT, le syndicat le plus important. Et le parti était encore lié à l’Union soviétique, décrite comme une menace pour le monde par la droite et même par la gauche non communiste.

Eh bien, malgré ces attaques, Mitterrand créait de nouveau la surprise en intégrant quatre ministres communistes à son gouvernement, alors que l’écrasante victoire des socialistes aux élections législatives de juin 1981 lui permettait de gouverner sans le Parti communiste.

Des communistes et des socialistes ensemble au gouvernement, on n’avait pas vu cela depuis 1947 !

L’espoir renaissait à gauche, mais sur l’autre bord un début de panique s’empara de certains possédants et des milieux réactionnaires. Certes, seuls les imbéciles prirent au pied de la lettre les propos de Michel Poniatowsky, prédisant l’arrivée des chars soviétiques sur les Champs-Élysées. Mais le dirigeant communiste Georges Marchais n’avait-il pas menacé, parlant de l’impôt et des revenus : « Au-dessus de quatre millions, je prends tout ! » ? Dès l’élection de Mitterrand, la Bourse s’affolait, le franc dégringolait. Et on vit ces pauvres riches, ceux que l’on appela les « yacht people », effrayés par la crainte de tout perdre, contraints de passer la frontière suisse avec des valises pleines de billets.

Le gouvernement de gauche du socialiste Pierre Mauroy appliqua les premières mesures de son programme : la retraite à soixante ans, la cinquième semaine de congés payés, la suppression de la peine de mort. Il réalisa un vaste plan de nationalisation de grands groupes industriels et des banques, occasionnant quelques passes d’armes parlementaires avec la droite. Au congrès du PS, à Valence, en septembre 1981, Paul Quilès menaça ainsi des banquiers accusés de saboter les nationalisations : « Il ne faut pas se contenter de dire, de façon évasive, comme Robespierre à la Convention, le 17 Thermidor 1794, des têtes vont tomber. Il faut dire lesquelles et le dire vite. » Sur quoi, l’homme de droite François d’Aubert menaça d’émigrer au Lichtenstein.

La victoire de la gauche était limitée au terrain électoral. Mais les premières mesures de la gauche confortaient les électeurs du PCF et du PS. Les militants de ces partis y ont vu des raisons de défendre ce gouvernement et de lui faire confiance. Mais on vit très rapidement ce que la gauche de gouvernement fit de cette confiance. Ce gouvernement ne visait pas à autre chose qu’à gérer loyalement les intérêts des possédants, à appliquer les mêmes mesures que la droite dans d’autres pays, à la même époque. En France, c’est la gauche qui portait des coups à la classe ouvrière, elle démoralisa et affaiblit durablement le mouvement ouvrier. On le paye encore aujourd’hui.

 

Les premières mesures de la gauche

On découpe en général ces années de gauche au gouvernement en deux périodes. Dans un premier temps, il y aurait eu des vraies mesures de gauche : abolition de la peine de mort, augmentation sensible du smic, du minimum vieillesse et des allocations familiales, retraite à 60 ans, cinquième semaine de congés payés, nationalisations, nouveaux droits des travailleurs. Puis, face aux réalités économiques, une politique de rigueur. En réalité les choses sont plus complexes.

 

L’abolition de la peine de mort

Une des très rares promesses tenues par Mitterrand et la gauche fut l’abolition de la peine de mort en 1981. Une partie de la droite avait justifié son maintien à travers des campagnes sécuritaires répugnantes. Mais elle soulevait tant d’indignation que, de fait, aucune condamnation à mort ne fut prononcée après 1977. Même une partie de la droite, comme Chirac et Fillon, vota sa suppression en 1981. La fin de cet acte barbare était incontestablement un progrès de société. Mais cela ne changeait évidemment pas la vie des travailleurs et n’avait aucune conséquence, en particulier financière, pour les capitalistes.

 

La relance par la consommation

Le gouvernement Mauroy prétendait lutter contre le chômage par la relance de la consommation. Et si l’une de ses premières mesures fut l’augmentation spectaculaire du Smic de 10 % en juin 1981, il n’y eu pas de véritable augmentation du pouvoir d’achat de la population laborieuse. D’abord parce qu’il s’agissait d’un « coup de pouce » de 5 % seulement par rapport à l’augmentation déjà prévue au 1er juillet, en fonction de la hausse officielle des prix.

L’année suivante, le « coup de pouce » fut de 4 %. Mais ces coups de pouce ne concernaient que les salariés au Smic qui, à l’époque, représentaient moins de 5 % des salariés, car le gouvernement avait insisté pour que cette hausse ne se répercute pas sur les autres salaires. Certes, la revalorisation de 50 % en deux fois des allocations familiales a permis de compenser pour certaines familles la hausse officielle des prix, mais certainement pas d’augmenter significativement le pouvoir d’achat de la classe ouvrière.

Les prix ont continué à augmenter au rythme officiel d’environ 10 % les deux années suivantes, et le gouvernement socialiste lui-même y a fortement contribué, augmentant les taxes et les tarifs des services publics, reprenant d’une main ce qu’il donnait de l’autre. En moins de deux ans, il a augmenté les tarifs de l’électricité de 26 %, ceux du gaz de 24 %, ceux de la SNCF de 20 %... Il a augmenté les taxes sur les tabacs de 22 %, a doublé la taxe sur les assurances automobile, a augmenté deux fois les taxes sur l’essence, etc. Sans oublier les deux dévaluations du franc en un an, qui ont contribué à rogner encore le pouvoir d’achat. Dans ces conditions, le pouvoir d’achat de la population laborieuse n’a pas augmenté, et beaucoup ont même vu leur niveau de vie reculer, en particulier les retraités dont les pensions ont été revalorisées bien moins que la hausse des prix.

D’ailleurs le ministre socialiste de l’Économie, Jacques Delors, avec sa morgue de haut fonctionnaire, a reconnu que les mesures prises en faveur des travailleurs ne sont que des aumônes : « La gauche ne peut pas arriver au pouvoir sans prendre quelques mesures pour ses électeurs qui sont les plus défavorisés du pays. »

Autant dire que la relance de la consommation n’a jamais eu lieu et que la prétention du gouvernement de réduire ainsi le chômage n’était que poudre aux yeux.

 

La réduction du temps de travail

Déjà, dès l’automne 1981, les hommes du pouvoir parlaient du recentrage nécessaire de la politique du gouvernement. Parti faire en janvier 1982 une tournée dans de grandes entreprises pour vanter sa politique et annoncer ses prochaines ordonnances, Mauroy prêcha la nécessité de relever les défis industriels, la nécessité de produire mieux et plus, de faire des efforts. Si cela pouvait apparaître obscur et flou pour les travailleurs, la ligne était claire pour le patronat.

Le gouvernement Mauroy promulguait donc en ce début 1982 un certain nombre d’ordonnances. Celles-ci avaient un volet sur la réduction du temps de travail. Mitterrand avait promis 35 heures, on dut se contenter des 39 heures dont l’indemnisation complète n’était pas prévue et restait à négocier avec les employeurs. Venait ensuite la cinquième semaine de congés payés, mais celle-ci devait se mettre en place après négociations, et les employeurs pouvaient reprendre en échange tout ou partie de ce qui existait sous forme de jours de congés, voire de pauses. Et puis surtout, le gouvernement Mauroy en profitait pour effectuer une modification importante du droit du travail, que la droite n’avait même jamais osé évoquer, en remettant en cause le principe du calcul du temps de travail sur la semaine. Pour la première fois, ces ordonnances, certes dans le cadre de négociations, histoire de faire passer la pilule, instituaient la possibilité de mettre en place la flexibilité des horaires, mettant ainsi les travailleurs à la disposition de leur patron tout au long de l’année, sans que celui-ci n’ait même d’heures supplémentaires à payer.

Ce sont les travailleurs qui, en s’invitant directement dans le débat, allaient priver le patronat du bénéfice de ce gros cadeau du gouvernement de gauche. En effet, en réaction aux appétits des patrons lors des négociations qui s’ouvraient en février 1982 pour la mise en place de ces mesures, des grèves, parfois très dures, éclatèrent dans le pays. De la métallurgie à l’automobile jusqu’aux employés de supermarché, bien des secteurs connurent des réactions de protestation souvent spontanées, qui mettaient parfois des milliers de travailleurs en mouvement. Cela inquiéta le patronat et le gouvernement. Mitterrand annonça que le passage aux 39 heures serait partout indemnisé à cent pour cent. Quant au patronat, il préféra repousser la mise en place de la flexibilité à plus tard. Mais il faut reconnaître à la gauche, sur ce terrain des mesures anti-ouvrières, une constance et une profonde fidélité à ses engagements. Car de retour au gouvernement en 1997, Jospin et Martine Aubry instaureront la flexibilité généralisée au service des patrons à l’occasion des 35 heures.

 

La retraite à 60 ans

En mars 1982, la retraite à 60 ans fut acquise. C’était la concrétisation d’une revendication du mouvement syndical, qui qualifiait la retraite à 65 ans de « retraite pour les morts » car bien des travailleurs n’atteignaient pas l’âge de la retraite. Mais elle ne coûta rien au patronat, car leurs retraites, les travailleurs se les payaient eux-mêmes par leurs cotisations. Et les employeurs n’étaient pas fâchés de se débarrasser à bon compte des travailleurs usés. Avant la mesure législative qu’allait prendre le gouvernement Mauroy, bien des entreprises, avec l’accord des caisses de la Sécurité sociale, faisaient partir leurs salariés à 60 ans.

À l’époque, les caisses de retraite étaient pleines, et ce n’est pas la retraite à 60 ans, mais l’extension du chômage et les baisses de cotisations patronales, accordées par les gouvernements de droite comme de gauche, qui ont creusé le déficit depuis.

 

Les patrons très bien servis !

Il est bien difficile de dire que ces mesures ont « changé la vie ». Dès le départ, la politique de relance, si elle ne relança guère la consommation, relança bel et bien les cadeaux aux entreprises et fut l’exact prolongement de la politique de la droite : encore et encore des subventions au patronat, des allégements de cotisations sociales, par dizaines de milliards de francs doublant presque les sommes que Giscard avait prévues de donner en 1981. Le gouvernement prétendit, là aussi, que cela allait créer des emplois et suppliant en vain les patrons de bien vouloir jouer le jeu.

Mais les profits passaient avant toutes les supplications gouvernementales et le gouvernement n’a jamais contesté le pouvoir du patronat sur l’économie. Il s’en est même défendu à multiples reprises réaffirmant le pouvoir des patrons dans leur entreprise.

Le droit de veto sur les licenciements, prévu dans le projet socialiste, disparut des lois Auroux, censées donner des droits d’intervention aux syndicats et aux travailleurs dans les entreprises. Les lois Auroux, avoua le ministre communiste Fiterman, « n’ont en rien été une prise de pouvoir des salariés dans l’entreprise ». C’est le moins qu’on puisse dire puisqu’elles autorisaient même les syndicats à signer des accords qui dérogeaient aux lois et aux règlements en vigueur !

Le gouvernement socialiste s’efforçait de faire passer un message au patronat, et Mauroy lui-même le résumait crûment : « Les chefs d’entreprise comprendront-ils que la gauche au pouvoir apporte aux entrepreneurs ce que la droite n’a jamais pu leur assurer : un climat social de négociation et non d’affrontement. »

La gauche a mené la politique du capital pendant qu’elle demandait aux travailleurs de la patience. Les impatients furent sommés de laisser le gouvernement gouverner et, comme l’heure était à l’unité, les mécontents furent accusés de faire le jeu de la droite par les militants socialistes et communistes, chargés de mettre au pas la classe ouvrière.

 

Les nationalisations dans l’intérêt du capital

Dès 1982, le gouvernement de gauche se lança dans un vaste programme de nationalisations, alors qu’à l’époque d’autres gouvernants comme Thatcher en Angleterre tentaient de privatiser des entreprises publiques. De là à dire que ces nationalisations étaient de gauche et les privatisations de droite, il n’y a qu’un pas franchi par des politiciens comme Jean-Luc Mélenchon, qui a déclaré : « Nous avons nationalisé le tiers de l’industrie française et la totalité des banques. Il n’y a pas ça dans le programme de Lutte Ouvrière aujourd’hui. Nous étions persuadés qu’avec ce programme nous allions vers le socialisme. »

Le programme de Lutte Ouvrière, qui comprend l’expropriation de toute la bourgeoisie, à commencer par les banquiers, n’a rien à voir ni avec les nationalisations à la sauce Mitterrand, ni avec le prétendu « socialisme » de l’ancien ministre de Jospin, Jean-Luc Mélenchon.

En 1982, le gouvernement compléta la nationalisation des banques et du crédit, qu’avait opérée De Gaulle après la Deuxième Guerre mondiale, soit vingt-neuf banques et deux sociétés financières Paribas et Suez. À cela s’ajouta la nationalisation de cinq grands groupes industriels : Saint-Gobain, Péchiney-Ugine-Kuhlmann, Thomson, CGE et Rhône-Poulenc.

La droite protesta, pour le principe et pour faire monter les enchères. Le gouvernement de gauche accepta de bonne grâce de majorer à plusieurs reprises le montant des indemnisations qui dépassa largement la valeur des actions. Bien loin de se voir expropriés, les actionnaires et la grande bourgeoisie en tirèrent un superbénéfice inespéré. On évalue cette manne, avec les intérêts servis, à un total de près de 90 milliards de francs de l’époque, l’équivalent du déficit budgétaire de 1980. Cela permit aux grands bourgeois possesseurs de ces entreprises, non pas de procéder à des investissements productifs, mais de réaliser des placements financiers. La spéculation, en particulier à la Bourse, connut un nouvel essor avec tous ses effets néfastes. Quant à la dette de l’État, elle s’alourdit d’autant. Le tout allait être présenté sous forme de note à payer par le même gouvernement avec les mesures d’austérité à venir.

Les entreprises publiques industrielles servirent à « mieux irriguer le tissu industriel en amont et en aval » comme le préconisait Jacques Delors, grâce à des contrats passés à prix d’amis. L’utilisation des entreprises publiques comme vaches à lait pour le privé est l’un des nombreux moyens dont l’État dispose pour soutenir les profits de la bourgeoisie. Et le gouvernement socialiste en a disposé tout comme la droite.

La nationalisation des banques, quant à elle, n’avait pas comme objectif de rationaliser et de rendre utile pour la bonne marche de l’économie la circulation de l’argent.

Il n’y eut jamais la volonté d’unifier en un tout cohérent l’ensemble du système financier en créant une seule banque centralisant les capitaux disponibles pour agir efficacement. Le gouvernement socialiste, pas plus que la droite, n’a voulu se donner ce levier puissant d’intervention économique et sociale. Les grandes banques nationalisées restèrent concurrentes et opaques, continuant à servir les affaires privées et parfois douteuses des grands bourgeois. Elles leur prêtaient de l’argent bon marché, voire gratuitement, sans exiger toujours de garantie. Le scandale du Crédit lyonnais, qui éclata un peu plus tard, illustra ces pratiques, pas nouvelles certes, mais auxquelles le gouvernement ne mit pas fin.

Ce n’est pas que Mitterrand et les dirigeants socialistes se heurtèrent, malgré leur bon vouloir, au « mur de l’argent » comme ils disent. Les Mitterrand, Mauroy, Bérégovoy, Delors, Fabius étaient des hommes conscients de leur tâche à accomplir au service de la bourgeoisie, tout comme leurs comparses du PCF. La plus grande fierté du parvenu Bérégovoy, qui avait comme chef de cabinet un affairiste, Alain Boublil, qui fera scandale dans les années qui suivront, était, comme il s’en vantait, d’avoir pu donner un nouvel envol à la Bourse grâce à l’argent facile que ce gouvernement de gauche déversait sans compter dans la poche des bourgeois, encourageant la spéculation à tout va… et en le faisant payer cher à toute la population. C’est ce que Mauroy appelait élégamment avoir eu le courage de mettre les mains « dans le cambouis »…

La nationalisation des grands groupes industriels rendit un autre service à la bourgeoisie : elle transféra à l’État la charge sociale, économique et financière de la restructuration de ces géants de l’industrie. Et, à peine le contrôle public sur ces groupes fut-il mis en place, que les travailleurs purent en sentir les conséquences dans leur chair. Le ministre de l’Économie, Jacques Delors, disait vouloir « donner aux entreprises publiques les moyens d’être compétitives et puissantes sur le marché mondial, qui est leur marché naturel, face à leurs concurrents internationaux. Cela se traduira par un cahier des charges au service d’objectifs dictés par le marché. » Au nom de la modernisation, du recentrage de production et surtout de la nécessité d’être plus compétitif sur le marché mondial, des milliers de licenciements, des fermetures d’usines furent immédiatement annoncés. Les deux géants de l’industrie, Saint-Gobain et Péchiney-Ugine-Kuhlmann, allaient connaître une véritable saignée. Pendant des mois, des années, les militants des syndicats, du PCF et du PS, avaient affirmé que les nationalisations permettraient de garantir les emplois et même de développer les entreprises. Dans les faits, des milliers de travailleurs furent licenciés, pendant que les fermetures d’usines transformaient en désert industriel des régions entières. Et c’était le gouvernement Mauroy, avec ses ministres communistes, qui se chargeait de ce que lui-même appellera « le sale boulot », qui sera un élément de poids dans l’explosion du chômage qu’on allait connaître et dans la démoralisation profonde de toute une partie de la classe ouvrière et de ses militants.

C’est donc bien à tous les niveaux que ces nationalisations furent une très bonne affaire pour la bourgeoisie. Les investissements nécessaires furent payés par l’augmentation des taxes et des impôts, y compris la TVA, essentiellement payés par la population laborieuse.

Et une fois ces entreprises remises sur pied comme sources de profits garantis… elles seront à nouveau offertes quasi gratuitement à cette même bourgeoisie à qui le gouvernement Mauroy les avait achetées au prix fort. Effectivement, dès 1986, la droite ouvrira le temps des privatisations-cadeaux, en bradant au privé la plupart de ces grandes entreprises. Et la gauche, après son retour au gouvernement de 1997 à 2002, allait privatiser plus encore, non seulement ce qui restait de nationalisé depuis 1981, mais une bonne partie de ce qu’avait nationalisé De Gaulle en 1945-1946.

 

 

Le « tournant » de la rigueur : le gouvernement de gauche intensifie les attaques contre les travailleurs

 

 

Le blocage des salaires

En juin 1982, un an à peine après l’élection de Mitterrand, c’était le « tournant » de la rigueur.

Face à l’inflation, la gauche décida d’une mesure que Giscard n’osa jamais prendre : le blocage des salaires pendant quatre mois, accompagnée d’un blocage des prix tout à fait théorique, d’autant que le gouvernement augmentait lui-même le prix de l’essence. De juillet à fin octobre, toutes les augmentations prévues dans les entreprises furent annulées. C’était encore un cadeau surprise pour le patronat. Et à la sortie du blocage, Mauroy décrocha les salaires de la hausse des prix, par la désindexation, « obtenue sans une grève », commenta avec satisfaction le socialiste Jacques Delors. L’indexation des salaires sur les prix fut décrétée « illégale ». Cela a été un rude coup pour le pouvoir d’achat des travailleurs. Au fil des années, les salaires ont perdu de plus en plus de terrain par rapport aux prix, pour le plus grand profit du patronat.

 

Les partis de gauche solidaires du gouvernement contre les travailleurs

Sous la droite, ces décisions auraient provoqué des réactions, mais Mauroy avait certains atouts, comme il le confirma ultérieurement : « Je me disais : on casse l’inflation, les syndicats vont grogner mais je vais les tenir » (Favier et Martin-Roland, La décennie Mitterrand). Ce qui était parfaitement juste car, pendant la préparation de la politique de rigueur, la CGT a fait croire que Mitterrand poursuivait sa politique « dans le sens des réformes engagées » (Communiqué de la CGT, le 9 juin 1982). La CFDT, pour sa part, approuva totalement et sans état d’âme les mesures de rigueur. Quant aux ministres communistes, les prétendus alliés des travailleurs dans le gouvernement, voilà comment le ministre Marcel Rigout résuma ultérieurement leur action : « L’austérité passe sans problème. Le parti n’est pas effleuré par l’idée de quitter le gouvernement et L’Humanité continue de se comporter comme un journal officiel » (Favier et Martin-Roland). Ces ministres restaient bien calés dans leur fauteuil, Fiterman se consacrant à des dossiers aussi déterminants que la défense du Concorde, le TGV et les ronds-points avec priorité à gauche. Mais les militants du parti, eux, étaient désorientés.

Un exemple : le ministre communiste de la Santé, Jack Ralite, introduisait en 1983 le forfait hospitalier, c’est-à-dire un prélèvement de 20 francs par jour d’hospitalisation. Les cadres du parti durent convaincre les militants de défendre une mesure aussi impopulaire : « Quand vous êtes chez vous, vous payez vos repas ? C’est la même chose à l’hôpital », en niant que cette mesure rendait l’hospitalisation plus difficile pour les milieux modestes.

 

Les travailleurs se défendent… la gauche est dans le camp des patrons

Le gouvernement, après avoir montré de quoi il était capable dans les entreprises sous son contrôle, donna de la voix pour soutenir ostensiblement les patrons du privé et s’opposer aux travailleurs qui revendiquaient. En 1983, alors que des mouvements touchaient plusieurs entreprises de l’automobile qui exploitent de nombreux travailleurs immigrés, Pierre Mauroy commentait ainsi une grève à Renault-Flins : « Les immigrés sont agités par des groupes politiques et religieux qui ont peu à voir avec les réalités sociales françaises. »

Puis, quand la direction de Peugeot imposa 1 900 licenciements à son usine de Talbot-Poissy, fin 1983, et que les travailleurs se mirent en grève et occupèrent l’usine, le gouvernement envoya les CRS pour les déloger. La grève Talbot resta isolée, mais fut suivie et commentée dans le pays par les travailleurs. Le ministre communiste Jack Ralite, passé de ministre de la Santé au poste annexe de l’Emploi, après avoir déclaré qu’il n’accepterait aucun licenciement, qualifia d’« acquis intéressant » l’accord qui entérinait ces licenciements.

La dernière attaque d’envergure contre les travailleurs de la part du gouvernement socialiste avec participation des quatre ministres communistes fut le plan acier annoncé en mars 1984 : 21 000 emplois supplémentaires supprimés après les dernières saignées de 1978-1979 qui venaient à peine de s’achever. La colère, le désespoir se mêlaient au sentiment de trahison. Mitterrand lui-même avait promis aux sidérurgistes qu’il ne permettrait plus aucune suppression d’emploi dans la sidérurgie.

Le gouvernement de gauche s’attaquait de front à la classe ouvrière et apparaissait comme le licencieur en chef dans le pays.

En avril 1984, 150 000 travailleurs manifestaient en Lorraine, des affrontements très violents se produisaient avec la police, des portraits de Mitterrand étaient brûlés, la permanence du PS mise à sac à Longwy. Puis, les syndicats encadrèrent fermement une grande marche sur Paris, le 13 avril, mais sous forme d’enterrement. Comme depuis 1981, encore une fois, les dirigeants syndicaux, qui se voulaient les défenseurs de leurs amis au gouvernement, firent tout pour que cette colère ne converge pas dans un mouvement puissant du style de celui de 1979.

 

La montée du Front national, conséquence de la politique de la gauche au gouvernement

Car il faut bien dire que pour les mêmes raisons qui ont unifié toute la droite contre lui, le gouvernement de gauche a aidé l’extrême droite à devenir une force politique qui pèse. Et c’est là un cadeau empoisonné aux travailleurs.

Jusqu’en 1981, le Front national était un groupuscule rassemblant des nostalgiques de l’Algérie française, des ex-pétainistes, des partisans de Poujade comme Le Pen lui-même. Le Pen avait obtenu 0,72 % des voix à l’élection présidentielle de 1974, et n’avait pas réussi à se présenter en 1981.

C’est à partir de 1983 que le Front national a créé la surprise, précisément dans la période où la gauche portait les coups contre la classe ouvrière.

En septembre 1983, aux municipales partielles de Dreux, le FN obtenait 16 % des voix, et fusionnait au deuxième tour avec la liste de droite.

En juin 1984, le Front national atteignait 11 % aux élections européennes, autant que le Parti communiste.

C’est sur le thème de l’immigration que le Front national a mené campagne. Il l’a fait d’autant plus aisément que tous les partis de gouvernement n’étaient pas en reste. La gauche a régularisé 100 000 travailleurs immigrés en 1981. Mais très rapidement, avec la montée du chômage, changement de ton : c’est l’aide au retour pour les travailleurs d’industrie, et la chasse aux clandestins, clairement assumée par le gouvernement de gauche. Citons Gaston Defferre, ministre de l’Intérieur : « En Italie, on distribue des documents en arabe pour expliquer aux immigrés qu’ils ont intérêt à aller en France (...). Il faut que les immigrés clandestins sachent qu’ils peuvent être expulsés. » Des propos qui ont une résonance très actuelle !

Oh, il ne s’agissait pas de priver le patronat français d’une main-d’œuvre bon marché et destinée aux plus sales besognes. Mais la gauche comme la droite avait besoin d’un bouc émissaire contre la montée du chômage qu’aucun gouvernement n’avait pu endiguer.

De ce point de vue, les militants du PCF n’étaient guère armés, leur parti les entraînant dans la politique chauvine du « produisons français » qui laissait entendre que les travailleurs des autres pays étaient des concurrents, voire des ennemis. Sans compter les déclarations de Georges Marchais qui avait jugé « absurde (...) d’encourager l’entrée en France de nouveaux travailleurs étrangers pour ajouter de nouveaux chômeurs » !

C’était des coups portés contre les travailleurs dans leur ensemble, pour tenter de les diviser, d’en briser la cohésion pour mieux pouvoir poursuivre les attaques contre la classe ouvrière.

La droite n’eut qu’à faire de la surenchère, sur le thème de l’immigration et de l’insécurité.

De ces campagnes abjectes, c’est l’extrême droite qui en a profité.

Les sentiments et les actes racistes ne sont pas nés avec le développement de l’extrême droite lepéniste. Mais ce racisme et cette xénophobie trouvèrent une expression politique en France alors que la gauche était au pouvoir. Et ce n’était pas un hasard.

Le rapport entre immigration et chômage a eu d’autant plus d’écho que la gauche s’est montrée incapable de contenir la progression du chômage, que ses mesures, bien au contraire, aggravaient.

Le succès du Front national était un indice assez sûr d’un changement de rapport de forces politique plus général, les idées réactionnaires trouvant une expression politique alors que la classe ouvrière, elle, se dépolitisait et ne croyait plus en sa propre force.

Là où auparavant les racistes n’osaient s’exprimer, parce qu’ils rencontraient l’hostilité d’un milieu militant, ils pouvaient maintenant le faire ouvertement.

Bien sûr, la montée de Le Pen a rencontré une aversion chez beaucoup de travailleurs. Les sentiments anti-racistes sont une réaction saine contre des idées imbéciles, elles sont surtout une réaction contre tout ce qui divise et affaiblit la classe ouvrière dans sa lutte contre la bourgeoisie.

Mais le Parti socialiste vit surtout le profit à tirer d’un mouvement contre le racisme, non pas dans le sens des intérêts des milieux populaires, mais pour ses objectifs électoraux.

Cette politique a pris la forme de SOS Racisme. Sous couvert d’apolitisme et de bons sentiments, SOS Racisme se contentait de stigmatiser les électeurs du FN, sans rien dire de la responsabilité de la gauche dans la montée du Front national. Cela permit peut-être au Parti socialiste de retrouver une partie de ses voix en agitant l’épouvantail Le Pen, mais les grands concerts gratuits destinés à la jeunesse de gauche n’ont pas dissuadé un seul électeur du FN.

SOS Racisme, en ouvrant des carrières à quelques militants associatifs dans le sillage de Julien Dray et d’Harlem Désir, a accentué encore la méfiance vis-à-vis du militantisme politique dans les quartiers sinistrés.

En revanche, le Front national a acquis une existence durable et représente toujours la menace de voir émerger un courant d’extrême droite n’hésitant plus à utiliser la matraque contre le mouvement ouvrier.

 

 

La fin sans gloire de l’Union de la gauche

 

 

La défaite électorale du PS et l’effondrement du PCF

Le résultat des élections européennes de juin 1984 illustrèrent le prix électoral payé par le PCF pour sa participation ministérielle. Son score de 11 % indiquait une perte de 2 millions de voix par rapport aux élections européennes de 1979. Ses ministres tombèrent en même temps que le gouvernement Mauroy et malgré le regret de certains dirigeants, en particulier les anciens ministres, le PCF décida de ne pas accepter de nouveau portefeuille ministériel dans le gouvernement Fabius.

Ainsi, ce n’est pas la politique anti-ouvrière du gouvernement Mauroy, pas la baisse du pouvoir d’achat des salariés et plus encore des retraités, pas les licenciements massifs dans les entreprises nationalisées, pas les cadeaux plus substantiels que jamais donnés à la grande bourgeoisie qui ont amené les ministres communistes à quitter le gouvernement, mais l’intérêt d’appareil du PCF. D’ailleurs cela n’empêcha pas les députés communistes de voter la confiance au gouvernement Fabius et de rester solidaires du gouvernement socialiste, pendant que Marchais reprenait une certaine liberté de ton pour dire tout le mal qu’il pensait de Mitterrand ! Mais Marchais ne reconnaissait pas pour autant l’échec de la politique de participation gouvernementale du PCF : « Les mêmes raisons qui nous ont conduits en 1981 à participer au gouvernement nous conduisent aujourd’hui à ne plus le faire ! » Le recours une fois de plus au double langage n’a pas permis au PCF de regagner le terrain perdu. Il a continué inexorablement à décliner électoralement.

 

Le PS au gouvernement et la poursuite des attaques contre les travailleurs – Le PCF dans l’opposition respectueuse

Le gouvernement Fabius de 1984 à 1986 poursuivit, sans les ministres communistes, la même politique anti-ouvrière que le gouvernement précédent, et le chômage monta inexorablement. En 1986, Il atteignait 10 % de la population active contre 6 % en 1981. 2,5 millions de travailleurs étaient au chômage : 1 million de plus qu’en 1981.

Sur le plan électoral, en cinq ans la gauche a préparé la victoire de la droite aux élections législatives de 1986. Et pendant les deux dernières années du premier septennat de Mitterrand, sa cohabitation courtoise avec Chirac a illustré l’idée que la politique de la droite et celle de la gauche, loin d’être incompatibles, peuvent se fondre sans gros problèmes.

La droite se déconsidéra à son tour rapidement, si vite et si complètement que lors des élections présidentielles et législatives de 1988, Mitterrand fut réélu avec une majorité de gauche au Parlement, en se servant du slogan sommaire mais efficace « Au secours, la droite revient ! » La peur de la droite sera désormais le principal argument électoral de la gauche… faute de mieux.

Une nouvelle période de cinq ans de gouvernement de gauche s’ouvrit. Comme de 1984 à 1986, le PCF, tout en faisant partie de la majorité et soutenant le gouvernement, resta à l’extérieur.

Ce retour ne fut marqué par aucune explosion de joie dans les milieux populaires et ne souleva aucune espérance. Les travailleurs allaient pouvoir vérifier qu’avec le nouveau gouvernement en place, quel que soit son étiquette, c’était pire qu’avant. Ce qui a continué à marquer la situation, c’est la continuation de la crise du système capitaliste, avec un chômage de masse qui allait toucher 3,3 millions de personnes en 1993. Et jusqu’au bout, la gauche avec ses chefs successifs, Rocard, Cresson, Bérégovoy, mena ouvertement, sans même essayer de donner le change à la classe ouvrière, la politique voulue par les grands trusts et les grandes banques. Ce qui reste de cette période : c’est la CSG de Rocard qui a ouvert la voie aux dizaines de milliards de réductions de cotisations sociales pour les patrons ; c’est encore le RMI, qui institutionnalisait la misère pour les chômeurs de longue durée ; c’est ce Rocard qui a préparé le rapport sur les retraites que la droite allait reprendre à son compte deux ans plus tard pour mener l’offensive frontale contre celles-ci ; ce sont les déclarations de Rocard justifiant la chasse aux immigrés en lançant : « On ne peut pas accueillir toute la misère du monde », qui sert de leitmotiv aujourd’hui à la droite. Puis ce fut Cresson, arrogante et vulgaire, se vantant d’expulser les immigrés par charter, ces charters qu’on appelait « les charters de la honte », inaugurés en 1986 par Pasqua, ministre de l’Intérieur de Chirac, et à propos desquels elle se permettait de plaisanter de façon odieuse : « Les charters, ce sont des gens qui partent en vacances à des prix inférieurs. Là ce sera totalement gratuit et ce ne sera pas pour des vacances. » Et enfin il y eut Bérégovoy, l’ami des boursicoteurs et des patrons affairistes, catégorie dans laquelle s’illustrèrent les amis de Mitterrand. Quant aux travailleurs agressés par les patrons, ils virent la ministre du Travail, Martine Aubry, aider ces derniers à mettre à la rue des centaines de milliers de travailleurs. Tous ces socialistes voulaient prouver à leurs amis patrons qu’ils étaient prêts à les servir jusqu’au bout, quitte à perdre une partie de leur électorat et à se faire haïr par les travailleurs.

Belle démonstration qui se termina par un ressentiment et un dégoût croissants dans les milieux populaires envers cette gauche, et par un renforcement durable de l’extrême droite.

 

L’effondrement militant du Parti communiste, un recul pour la classe ouvrière

La gauche subit une défaite cuisante aux élections législatives de 1993.

La politique des gouvernements de gauche s’était révélée désastreuse pour les travailleurs. Mais le pire c’est qu’elle a discrédité les idées du mouvement ouvrier, détruisant la conviction que les travailleurs pouvaient changer la société, que les travailleurs pouvaient opposer à la politique de la bourgeoisie leur propre politique. Les passages de la gauche au gouvernement ont été, pour beaucoup de travailleurs et de militants, la démonstration qu’il n’y avait pas d’autre politique possible que de s’incliner devant les lois du marché capitaliste et que la classe ouvrière n’avait plus d’intérêts propres à défendre. Il fallait en passer par la course à la compétitivité, la recherche de la rentabilité et du profit.

C’est cette perte de repères de classe, cette absence d’espoir en une société plus humaine et plus rationnelle, ce manque de confiance dans les capacités de la classe ouvrière qui ont contribué considérablement à démoraliser les militants du PCF, les militants syndicaux et les travailleurs eux-mêmes. Le PCF a perdu des voix mais, bien plus grave, il a perdu beaucoup de militants qui manquent maintenant cruellement dans les usines et quartiers, laissant le terrain à la montée des idées réactionnaires. La CGT, quant à elle, s’est carrément effondrée en quelques années, passant de deux millions d’adhérents avant 1981 à 600 000 dix ans plus tard, et elle ne s’en est pas relevée depuis.

Car les militants ouvriers ont partagé le sort de leurs camarades de travail, les coups plus durs du patronat. Et la démoralisation les a touchés davantage encore que le reste de la classe ouvrière.

En tout cas, la disparition progressive de ce milieu militant à partir des années quatre-vingt, écœuré et déboussolé par les trahisons de la gauche au gouvernement, a créé un vide qui n’a été comblé par personne.

De nombreux militants ont jeté l’éponge ou se sont cantonnés au terrain syndical. Les plus courageux, qui ont continué malgré tout, ont constaté que la relève se tarissait. Et d’ailleurs, sur quelle base recruter pour le Parti communiste ? Sur l’espoir de retourner un jour au gouvernement avec les socialistes, pour recommencer l’expérience de 1981 ?

 

Conclusion

À aucun moment, la gauche au gouvernement n’a protégé les travailleurs des agressions des capitalistes, des patrons grands et petits, des reculs et des attaques en tout genre.

À chaque fois qu’elle fut au pouvoir, elle a apporté sa touche dans les reculs successifs : suppressions des emplois dans les services publics, remises en cause des droits des salariés, tant pour la retraite que pour le remboursement des soins, fermetures d’hôpitaux.

À chaque fois, elle a adopté les mesures voulues par le grand patronat.

Qui serait capable de dire, dans les trente années passées, qui a porté tel ou tel coup, tant il y a eu continuité dans la politique qui a été menée ? Au service de la bourgeoisie ces politiciens sont vraiment interchangeables.

Au moment du bilan de cette période, s’il existe un domaine où la démonstration a été faite de la complète fusion entre la droite et la gauche, ce fut bien celui de la politique étrangère. La politique étrangère a été pendant quatorze ans le domaine réservé de Mitterrand tout au long de sa présidence, puis celui de Chirac. La cohabitation d’un président de gauche avec la droite pendant quatre ans, celle d’un président de droite avec la gauche pendant cinq ans, se sont déroulées sur ce terrain sans l’ombre du moindre désaccord. Il s’agissait là non pas de petits affrontements politiciens superficiels, mais de défendre les intérêts généraux des grands bourgeois français, Total, Bolloré, Bouygues, Lagardère et autres. Il s’agit donc de choses sérieuses. Il s’agit de l’argent de leurs mandants, et ils doivent faire correctement leur travail de représentants de commerce, et tenter de préserver ce qu’il peut rester d’influence de cet impérialisme de seconde zone qu’est l’impérialisme français. C’est de cela qu’il s’agit quand les uns ou les autres parlent de la France avec un grand F.

Alors, que ce soit comme gendarme en Afrique avec l’armée au Tchad, entre autres, qu’il s’agisse de la répression en Nouvelle-Calédonie, du soutien de dictateurs corrompus pour préserver les puits de pétrole de Elf-Total comme au Congo, de l’engagement dans la guerre du Golf ou, pour finir, dans la compromission de l’armée française dans les massacres au Rwanda, pas une seule divergence, pas l’épaisseur d’un papier à cigarette n’ont différencié les choix des uns et des autres.60

 

 

Principales affaires et controverses

 

 

Hommage au maréchal Pétain

Le dépôt de gerbe au maréchal Pétain de 1984 à 1991 fut au centre d'une longue polémique. La tombe du maréchal Pétain est fleurie au nom de la présidence de la République le 10 novembre 1968 (sous le général de Gaulle, à l'occasion du 50e anniversaire de l'armistice de 1918) en février 1973 (sous Georges Pompidou, à la suite de la profanation de la tombe à L'Île-d'Yeu) et en 1978 (sous Valéry Giscard d'Estaing, 60e commémoration de la victoire de 1918).

Pendant la présidence de François Mitterrand, elle est fleurie le 22 septembre 1984 (jour de la rencontre avec le chancelier Helmut Kohl à Verdun), puis le 15 juin 1986 (70e anniversaire de la bataille de Verdun), puis chaque 11 novembre entre 1987 et 1992. Cette pratique ne cesse qu’après de nombreuses protestations dont celles de la communauté juive. François Mitterrand ayant déclaré qu’il honorait simplement la mémoire de l’homme de Verdun et nullement celle du chef de l’État français.61

 

Cancer caché

Bien qu'il sache, depuis novembre 1981, qu'il est atteint d'un cancer de la prostate (les bulletins de santé, régulièrement publiés à la suite d'une promesse électorale, sont mensongers), François Mitterrand annonce le 22 mars 1988 sa candidature à l'élection présidentielle pour un second mandat de 7 ans.

Pour certains de ceux qui le côtoyaient (des journalistes ou le Premier ministre Édouard Balladur), sa souffrance et sa fatigue physique l'obligèrent à déléguer beaucoup de ses prérogatives mais ne diminuèrent pas sa capacité intellectuelle à exercer pleinement son mandat, ce que Claude Gubler conteste, considérant que François Mitterrand n'était plus en mesure d'exercer ses fonctions pendant plusieurs semaines à la fin de l'année 1994.62

 

L'affaire Urba

L'affaire Urba porte notamment sur les conditions d'attribution de marchés publics et concerne le financement occulte du Parti Socialiste français. Le volet marseillais de l'affaire concerne la période de janvier 1987 à février 1989.

Les entreprises qui souhaitaient obtenir des marchés publics devaient verser, par le biais de fausses factures, à hauteur de 2 % à 4 % du montant des marchés concernés à des bureaux d’études, parmi lesquels URBA, SAGES ou BLE. Ces méthodes étaient illégales.

Les bureaux d'études se chargeaient ensuite de reverser les commissions, dont ils conservaient 40 % du montant, dans les caisses du Parti Socialiste (30 % au niveau national et 30 % au niveau local), dans le but de financer les campagnes électorales.

Le procureur de la chambre criminelle de la Cour de cassation, Yves Boivin, a notamment estimé qu’Henri Emmanuelli était, en tant que trésorier du parti, « le véritable patron d’URBA », car « c’est lui qui assurait la gestion des 30 % de commissions qui revenaient au parti ». Henri Emmanuelli s’est entendu qualifier de « trésorier qui ne s’occupait pas de trésorerie ». Pour le procureur, Urba est un système qui « en voulant moraliser la collecte des fonds, a moralisé l’immoralité ».

Henri Emmanuelli, mis en examen pour "recel et complicité de trafic d'influence" le 14 septembre 1992 a finalement été reconnu coupable par la justice de complicité de trafic d'influence, et a été condamné le 16 décembre 1997 à dix-huit mois de prison avec sursis et à deux ans de privation de ses droits civiques. André Laignel, qui avait été mis en examen pour les mêmes motifs, a été relaxé.63

Henri Emmanuelli fut malgré tout, pendant 17 ans (2000-2017), député de la 3e circonscription des Landes et président du Conseil général des Landes.

Le 10 juillet 2012, il est nommé membre de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations, commission dont il devient le président le 17 juillet 2012.64

 

Les hommes politiques peuvent ainsi détourner des millions d'euros et continuer ensuite à exercer des fonctions publiques, grâcement rémunérées par l'argent du contribuable. Nous vivons véritablement dans une République bananière.

Il est évident que François Mitterrand ne pouvait ignorer le financement occulte du parti politique dont il était premier secrétaire quand le système mafieux s'est mis en place. Le racket organisé par le Parti socialiste aura duré de 1972 à 1992. L'arnaque a permis au PS de récupérer notamment un pactole de 25 millions de francs lors de la dernière campagne de Mitterrand en 1988. L'écrivain Jean Motaldo évalue à « quelques 120 millions de francs ponctionnés chaque année, entre 1981 et 1991, dans les entreprises. Au total, ce sont plus de 1,2 milliard de francs détournés. In fine, ce sont les contribuables qui payèrent les surplus réglés par les entreprises pour obtenir les marchés. Ces rallonges étant répercutées sur le prix facturé à la mairie, au Conseil général...ou a l'administration concernée, adjudicatrice de l'appel d'offres truqué. »65

La condamnation de l'argent dans le discours de François Mitterrand lors du Congrès d'Epinay, le 11 juin 1971, témoigne ainsi de l'hypocrisie du personnage, qui dénonçait ce jour-là : « l'argent qui corrompt, l'argent qui achète, l'argent qui écrase, l'argent qui tue, l'argent qui ruine et l'argent qui pourrit jusqu'à la conscience des hommes. »

 

Implication dans la Françafrique

Quand François Mitterrand arrive au pouvoir, il continue le système de réseaux en Françafrique avec Elf notamment. Le fils de Mitterrand, Jean-Christophe, a été impliqué, se connectant à une branche des réseaux Pasqua.

Elf financera aussi les campagnes présidentielles de Mitterrand, de 1965 jusqu'à sa victoire en 1981.66

De 1986 à 1992, Jean-Christophe Mitterrand, son fils, succède à Penne comme conseiller pour les Affaires africaines au cabinet présidentiel de son père. Il est affublé en Afrique du surnom de Papamadi (papa m'a dit), en raison de sa manière de gérer ses relations avec les autorités africaines.

En 1993 et 1994, Jean-Christophe Mitterrand est mis en examen par la justice française dans le cadre de l'affaire des ventes d'armes à l'Angola. Il est suspecté d'avoir mis ses relations politiques au service de Pierre Falcone pour vendre des armes russes au gouvernement angolais du président José Eduardo dos Santos. Il sera relaxé de cette accusation par la cour en octobre 2009.

Le 22 décembre 2000, Jean-Christophe Mitterrand est écroué à la prison de la Santé par le juge Philippe Courroye pour complicité de trafic d'armes, trafic d'influence par une personne investie d'une mission de service public, recel d'abus de biens sociaux, recel d'abus de confiance et trafic d'influence aggravé. Il est suspecté d'avoir reçu illégalement d'importantes sommes d'argent pour faciliter la vente d'armes en 1993 et 1994 au gouvernement angolais. Il reconnaît avoir perçu une rémunération de 1,8 million de dollars (13 millions de francs) de la Brenco sur un compte en Suisse, mais nie toute participation à un trafic d'armes.

Le 17 octobre 2001, Jean-Christophe Mitterrand est de nouveau mis en examen pour recel d'abus de biens sociaux par le juge Courroye. Il est accusé d'avoir bénéficié d'un virement de 300 000 dollars effectué par la Brenco, correspondant, selon son avocat, à des « prestations de conseil à M. Falcone ». La veille, il avait déposé une plainte pour faux en écriture publique contre le juge Courroye, concernant une ordonnance rédigée en juillet 2000 par le magistrat.

En 2004, selon une expertise financière remise en mai au juge Philippe Courroye chargé de l'affaire, 2,2 millions d'euros (14,3 millions de francs) ont été virés par Pierre Falcone sur un compte suisse appartenant à Jean-Christophe Mitterrand qui en a retiré 1,7 million d'euros (11,5 millions de francs) en espèces pour les transférer sur celui de sa société de pêcherie d'Iwik Investissement en Mauritanie. Jean-Christophe Mitterrand a déclaré avoir été consultant auprès de Pierre Falcone, mais, concluent les auteurs du rapport, n'a pu expliquer la nature exacte des missions qui lui étaient confiées et qui pourraient justifier des rémunérations d'une telle importance.

D'autre part, le 13 janvier 2006, la 9e chambre de la cour d'appel de Paris a confirmé le jugement de la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris et le 27 octobre 2006, la Cour de cassation a rejeté son pourvoi confirmant sa condamnation pour fraude fiscale à 30 mois de prison avec sursis et 600 000 € d'amende pour fraude fiscale.67

 

Rôle dans l'exécution de condamnés à mort

Entre 1956 et 1957, François Mitterrand, en tant que garde des Sceaux, et contre l'avis de la majorité des autres membres du gouvernement (Pierre Mendès France, Alain Savary, Gaston Defferre), avalise personnellement l'exécution de 45 condamnés à mort pour terrorisme, dans le cadre de la guerre d'Algérie ; la culpabilité de certains de ces exécutés (Badèche ben Hamdi, Fernand Iveton) est aujourd'hui remise en cause.

 

Traitement financier par l'État de sa fille adultérine

Mazarine Pingeot et sa mère Anne logent ainsi que François Mitterrand, à partir du printemps 1983 dans un appartement de fonction d'un immeuble affecté à la Présidence de la République du quai Branly (7e arrondissement de Paris) de plus de 250 m2, spécialement rénové pour l’occasion. Pendant treize ans, huit « super-gendarmes », placés sous la direction de Christian Prouteau, veillent en permanence sur les deux femmes, qui s’installent ensuite dans le château de Souzy-la-Briche, résidence de villégiature de la République française mise à disposition du Premier ministre.68

 

Soutien politique et financier au régime Hutu

La France, entre 1990 et 1994 a apporté un soutien militaire, financier et diplomatique au gouvernement Habyarimana, avant et pendant le génocide au Rwanda. L'ampleur de ce soutien et son impact sur le génocide font l'objet de vives controverses, en particulier entre les gouvernements français et rwandais. Le génocide a fait un million de victimes.

À travers sa présence militaire, sa coopération technique, ses services diplomatiques et culturels, la France était en prise directe avec le point de vue et l'action des élites au pouvoir et avec la réalité du pays en général.

En particulier dès 1990 le risque de génocide est relevé par l'ambassadeur Martres, et de nombreux documents internes font apparaître la connaissance étendue qu'avaient les autorités françaises des massacres de Tutsi, du développement de campagne de haine contre les Tutsi.

Au cours de cette période, et principalement sous l'impulsion du Président François Mitterrand, le gouvernement Habyarimana reçoit un soutien constant et croissant du gouvernement français. Les massacres de Tutsi par les Forces armées rwandaises dans plusieurs circonstances ne suscitent pas de réactions. Les autorités françaises n'exercent jusqu'en 1993 que très peu de pression pour inciter le gouvernement rwandais à la modération ; certains de ses représentants comme le ministre Marcel Debarge encouragent la radicalisation. La France se désolidarise de pressions exercées par d'autres pays occidentaux ; L'ambassadeur Georges Martres refuse de se joindre à la délégation des représentants diplomatiques des pays de l'OCDE venus exprimer au président rwandais leurs « vivres préoccupations » face à la nouvelle vague de violences et demandant la constitution d'une enquête impartiale sur les responsabilités de massacres survenus dans le Bugesera. Devant la Commission, Martres fut invité par le président de la Commission à fournir les télégrammes correspondants. La France fut très peu active dans le processus d'Arusha. Pour l'actuel président Paul Kagame, le massacre des Tutsis a nécessairement supposé un appui militaire étranger étant donne la situation rwandaise des deux dernières décennies.

 

Entre 1990 et 1994 grâce principalement au soutien de la France, l'armée rwandaise passe de 5 500 à 35 000 hommes. Pendant cette période, la France a fourni la plupart des armes lourdes, des véhicules d'assaut et des hélicoptères utilisés par le gouvernement rwandais pendant la guerre contre le FPR, par plusieurs canaux (vente d'armes par des groupes installés en France, cessions directes et indirectes de matériels de l'Armée française). Les armes légères sont fournies par la France, l'Égypte ou l'Afrique du Sud.

Ces armes ont eu un impact sur le génocide. Les troupes françaises entraînent des troupes, y compris des miliciens civils, elles conseillent et encadrent les troupes du gouvernement rwandais.

Des miliciens Interamwhe ont pu aussi être formés par les conseillers français, notamment dans le camp de Bagogwe. Des militaires français ont contribué aux contrôles de cartes d'identité entre octobre 1990 et 1993. À la même période de nombreux contrôles de ce type ont été l'occasion, selon Lanotte, de l'élimination de personnes étiquetées tutsi. Olivier Lanotte avance que les autorités françaises ont gardé ces engagements militaires largement secrets.69

 

 

François Mitterrand est né dans la commune de JARNAC.

JARNAC = J'ARNAQUE

La majorité des électeurs français a élu François Mitterrand en 1981 pour qu'il mène une politique socialiste, mais il a fait l'inverse en adoptant le néolibéralisme après « le tournant de la rigueur » en 1983.

« Même si l'environnement international n'était pas favorable, rien n'obligeait les socialistes français à opérer ce tournant néolibéral, ni à aller aussi loin : l'Acte unique européen, négocié par Roland Dumas, et la libération totale des mouvements de capitaux, y compris vis-à-vis de pays tiers, ou l'abandon de la clause d'harmonisation fiscale préalable qui figurait dans le traité de Luxembourg. Ou encore le Matif [Marché à terme international de France], créé en 1984, et la loi de libéralisation financière, en 1985. Tout cela était une manière de mettre Margaret Thatcher au cœur de la construction européenne, d'accepter d'abandonner l'Europe, pieds et poings liés, au capitalisme financier70. »

Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre sous la présidence de Mitterrand, avoue : « On n'était pas obligé d'appliquer toutes les règles de la doxa néolibérale. On aurait pu maintenir quelque chose ressemblant à une économie mixte. L'État pouvait garder la maîtrise de quelques mécanismes de régulation essentiels. L'idéologie néolibérale a fait admettre comme vérité d'évangile que, grâce à la désintermédiation bancaire, les entreprises s'alimenteraient à plus faible coût sur les marchés financiers. L'entrée dans une mécanique irréversible en souscrivant à toutes les dérégulations prévues par l'Acte unique, la libéralisation des mouvements de capitaux, l'interdiction des politiques industrielles et des aides d'État, l'introduction de la concurrence dans les services publics, tout cela, personne ne nous le demandait vraiment. »71

 

Pour bien comprendre pourquoi Dieu associe François Mitterrand à J'ARNAQUE, il faut d'abord comprendre les notions de « socialisme » et « néolibéralisme ».

La majorité des Français a voté en 1981 pour un programme socialiste.

Le socialisme désigne un ensemble très divers de courants de pensée et de mouvances politiques, dont la racine commune est de promouvoir une organisation sociale et économique tendant vers plus de justice sociale. Le but originel du socialisme est d'obtenir l'égalité sociale, ou du moins une réduction des inégalités. Plus largement, le socialisme peut être défini comme une tendance politique, historiquement marquée à gauche, dont le principe de base est l'aspiration à un monde meilleur, fondé sur une organisation sociale harmonieuse et sur la lutte contre les injustices.72

À l'inverse, « le néolibéralisme marque un renouveau et une radicalisation du libéralisme, forme actuelle du capitalisme. Cette idéologie se caractérise par une limitation du rôle de l'État en matière économique, sociale et juridique, l'ouverture de nouveaux domaines d'activité à la loi du marché, une vision de l'individu en tant qu'"entrepreneur de lui-même" ou "capital humain" que celui-ci parviendra à développer et à faire fructifier s'il sait s'adapter, innover...» 73

Le néolibéralisme sous-tend l'expropriation continue et systématique de l'ensemble des biens communs, l'eau, l'énergie, le vivant et sa capacité de reproduction. L'objectif des néolibéraux est d'accaparer tous les secteurs qui présentent un profit potentiel : l'énergie solaire, la connaissance, la santé, l'éducation, la sécurité collective, la paix, la protection civile... Les politiques conseillées sont toujours les mêmes : rigueur, licenciements massifs, privatisations, ouverture aux capitaux étrangers.

« À entendre les partisans les plus éloquents du néolibéralisme, on pourrait croire qu'ils rendent d'énormes services aux pauvres, et à tout le monde, quand ils appliquent leurs politiques en faveur d'une minorité de privilégiés. Celles-ci ont à peu près partout les mêmes conséquences économiques, qui n'avaient rien d'inattendu : aggravation massive des inégalités sociales et économiques, privatisations accrues pour les plus pauvres des nations et des peuples du monde, désastre pour l'environnement de la planète, instabilité de l'économie mondiale, mais aussi véritable aubaine sans précédent pour les plus riches. »74

Le néolibéralisme se caractérise quotidiennement par « un démantèlement du Code du travail pour aller vers plus de flexibilité, par des attaques contre la Sécurité sociale, par une remise en cause du droit à la retraite, par des fermetures d'entreprises, par des délocalisations, par des allégements des charges des entreprises, par une mise au pas de l'Université et de la recherche, par des privatisations (élevées au statut de dogme), par un dépeçage des services publics, par une précarisation de la main-d'œuvre, par un abandon de tout ce qui relève du bien commun, par une stagnation des salaires, par une concurrence érigée en mode de vie...

Le drainage des ressources d'une société pourtant riche est devenu obsessionnel, sous le prétexte (fallacieux) d'un prétendu manque de moyens qui doit conduire tout le monde à faire la "chasse aux coûts", l'argent étant désormais à la fois l'indicateur unique d'une bonne gestion, elle-même objectif quasi-sacré, et la valeur ultime dans l'existence. Le résultat, c'est que des richesses colossales sont transférées vers le capital au détriment du travail. Si l'on se réfère aux séries de l'Insee, la part des salaires dans la valeur ajoutée des entreprises était de 65,5 % en 2006 contre 74,2 % en 1982, soit un recul de 8,4 points, ce qui représente, rapporté au PIB de 2007, une somme de 164 milliards d'euros75. » C'est-à-dire qu'il y a 164 milliards d'euros par an qui sont passés de la poche des salariés à celle des capitalistes ! Vous commencez à comprendre pourquoi Mitterrand est né à J'ARNAQUE.

« Les citoyens impuissants – lorsqu'ils ne sont pas consentants – assistent ainsi à un véritable hold-up sans avoir les moyens d'intervenir. »76

Aujourd'hui, démocratie rime avec démantèlement du secteur d'État, avec privatisations, avec enrichissement d'une petite caste de privilégié, etc. Tout est sacrifié (et en premier lieu le bien-être du peuple) aux impératifs de l'économie financière.

Le néolibéralisme détruit la solidarité, dénigre les liens sociaux et fait l'apologie permanente de la rivalité entre les individus.

 

Mitterrand a ainsi été élu en 1981 pour réduire les inégalités car la majorité des citoyens français voulait vivre dans un monde meilleur, mais à l'inverse, Mitterrand a mené une politique qui a fait exploser les inégalités comme jamais auparavant et nous vivons désormais dans le pire des mondes.

 

François Mitterrand est devenu le 21e président de la République après avoir remporté l'élection présidentielle, le 10 mai 1981 (10 5 1981).

10 5 = JE

Tout au long de sa carrière politique, Mitterrand a joué un double JEU.

21 = U

Effectivement, Mitterrand nous a bien U car il a ARNAQUÉ quinze millions d'électeurs et nous subissons toujours aujourd'hui les ravages de sa politique.

Mais le « JE » symbolise avant tout l'individualisme dans lequel la société française a été plongée après que François Mitterrand ait renié le socialisme. Les nouvelles mesures engagées furent « caractérisées, dans l'univers du travail, par la mise en œuvre de nouvelles méthodes de gestion et de direction des entreprises, qui s'est traduit par la remise en cause progressive du droit du travail et des acquis sociaux77. » L'objectif des entreprises n'était « plus de produire des biens et des services pour la collectivité ou pour leurs clients, mais de produire, coûte que coûte, de l'argent – non pour ceux qui travaillent, mais pour ceux qui possèdent (ceux qui travaillent n'auront qu'à se montrer inventifs s'ils veulent sauvegarder leur pouvoir d'achat). Avant, l'entreprise avait toujours été un endroit ou l'on considérait comme nécessaire de faire des bénéfices mais elle était le lieu d'un compromis entre la nécessité d'être rentable et celle de bien travailler. Il y avait donc un double objectif78. » Mais à partir du milieu des années 1980 et jusqu'à aujourd'hui, il n'y en a plus qu'un : gagner de l'argent, le plus possible et le plus vite possible.

Ainsi, s'est amorcé « un déclin des CDI dans les nouvelles embauches, et la multiplication graduelle des "formes particulières d'emploi", des CDD à l'intérim, du temps partiel aux jobs subventionnés, des stages aux vacations plus ou moins légales. Tout s'est passé comme si le gouvernement Mauroy pour renforcer l'encadrement légal du travail salarié – et considéré souvent comme la dernière mesure socialiste de la décennie –, avait été ensuite systématiquement contourné ou même interprété dans le sens de la flexibilité, par des employeurs pratiquant ces embauches au rabais et une politique de recrutement qui leur permettait de profiter de la nouvelle instabilité de l'emploi.

La précarité s'est ensuite généralisée dans les conditions quotidiennes de travail : de nouveaux objectifs furent fixés par la direction en employant le chantage pour augmenter la demande de résultat, l'exigence horaire, la dureté du travail lui-même, la pression hiérarchique (qu'on appelait pas encore le "harcèlement moral") et le malaise psychologique.

Tout contribue à individualiser le travail salarié, donc à laisser ses victimes sans recours solidaire ni collectif : déclin des adhésions (et des luttes) syndicales, éclatement de la classe ouvrière, concurrence accrue au sein des salariés les plus qualifiés (d'où provenaient traditionnellement les initiatives collectives) et bien entendu les nouvelles techniques de management, de la prime individuelle à la personnalisation du travail et aux cercles de qualité79. » Ces nouvelles méthodes s'accompagnèrent « non seulement de licenciements, mais d'une brutalité dans les rapports de travail qui génère beaucoup de souffrance. »80

 

En reniant le programme commun, la gauche a donné sa caution à la privatisation des services publics. « Avec toutes ses conséquences pour les travailleurs : restructurations, suppressions de postes, augmentation des cadences, détérioration des services pour les usagers et pillage des fonds de l’État par les grandes entreprises.

Une privatisation est un transfert de la propriété d'une grosse partie, voire de la totalité, du capital d'une entreprise du secteur public au secteur privé. « Privatisé » est le terme poli pour dire « bradé ». L'entreprise d'État que l'on « privatise » est le précieux résultat d'années de travail de centaines ou de milliers de salariés. Avec la privatisation, elle est brusquement livrée à de riches investisseurs individuels ou institutionnels. Les privatisations sont un vol « car les entreprises appartiennent à l'État qui lui-même doit son patrimoine des impôts payés et des richesses créées par les citoyens. En ouvrant le capital de ces entreprises au peuple (et aux investisseurs) on ne fait que faire racheter ce qui a déjà été payé par nos parents et grands-parents. Privatiser les entreprises publiques c'est vendre le pays. Ne plus pouvoir s'abreuver, s'éclairer, se chauffer, se soigner, se déplacer ou téléphoner lorsqu'on est pauvre comment appeler cela ? Les privatisations sauvages entraînent des licenciements et donc la pauvreté. L'argent gagné ne va pas aux citoyens mais aux investisseurs. »81

François Mitterrand a donc livré les richesses de notre pays aux capitalistes alors que ses électeurs l'avaient notamment élu pour qu'il nationalise les grands secteurs de notre économie, afin que les richesses soient plus équitablement redistribuées (ce qu'il a fait en début de mandat avant de revenir en arrière). Mitterrand est l'un des plus grands braqueurs de l'histoire de France et c'est la raison pour laquelle il était lié avec les membres de l'organisation la CAGOULE. Sa classe sociale a ainsi mis la main sur un énorme butin. Car par ailleurs, depuis 1980, les impôts directs n'ont cessé de baisser sur les revenus les plus élevés et sur les grandes entreprises. Ces centaines de milliards d'euros de cadeaux fiscaux ont pour l'essentiel été orientés vers la spéculation et l'accumulation de richesses de la part des plus riches.

Pourtant, pendant les « Trente glorieuses », la croissance était nettement plus élevée, « à une époque ou les taux d'imposition atteignaient parfois 80 %. Qui plus est, à cette époque, considérée par les libéraux comme synonyme d'intolérable dirigisme, nous avions le plein-emploi, une protection sociale croissante, des congés payés et des salaires en augmentation, et chaque génération d'ouvriers croyait sérieusement que la génération suivante disposerait d'une situation sociale plus avantageuse. Ce n'était par le paradis mais c'était le progrès. Or, depuis les années 1980, on a cessé de privatiser, de déréglementer les marchés, d'ouvrir le secteur public à la concurrence, d'alléger les charges sociales et l'imposition des bénéfices, de précariser les contrats de travail, de réduire l'indemnisation du chômage, de faciliter les licenciements... Et le progrès a cédé la place à la morosité et au chômage. »82

Et ce tournant ultra-libéral a été pris par un « socialiste » au pouvoir ! Il ne fait aucun doute que François Mitterrand a joué un double JE.

 

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Le Congrès d'Épinay de juin 1971 est l'acte de naissance et de refondation du Parti socialiste, il a rassemblé la plupart des forces et clubs de la gauche non communiste. François Mitterrand fut alors désigné premier secrétaire du parti. Le congrès s'est déroulé au gymnase Léo LAGRANGE.

 

LA GRANGE est un bâtiment agricole qui abrite des animaux : des BÊTES.

Le congrès a débuté un 11 juin (11 6).

11x6 = 66

Le chiffre de la BÊTE est le 666.

BÊTES = 2x5x20x5x19 = 19000

Le code postal 19000 est celui de la ville de TULLE.

François Hollande est l'ancien maire PS de TULLE.

Les BÊTES du PS sont nées dans le gymnase Léo LAGRANGE, le 11 juin 1973.

Dieu nous transmet le message : « TUE-LE ».

TUE LE prédateur politique : TUE LA BÊTE.

 

Les initiales de Léo LAGRANGE sont L L.

L L = deux L = deux AILES

L L = 12 12 = 12x12 = 144

144 se prononce 100 44.

Jules César est né en l'an 100 et mort en 44 av. J-C.

Dieu nous fait ainsi comprendre que le PS – né dans le gymnase Léo Lagrange – est au service de César : le RICHE capitaliste.

Dieu nous transmet ainsi le message suivant : « TUE LE serviteur politique de César : la BÊTE – en prenant collectivement le pouvoir en main afin de construire un monde égalitaire – et tu obtiendras les deux AILES qui mènent au paradis. »

 

Le nombre de la BÊTE est le 666.

6+6+6 = 18 

18 = AH = ce sont les initiales d'Adolf Hitler, le dirigeant du IIIe REICH.

PS = 16x19 = 304

Le dirigeant du IIIe REICH est mort un 30 4 (30 avril).

Dieu associe la BÊTE au Parti Socialiste car lorsqu'ils étaient au pouvoir, ses dirigeants ont trahi leurs électeurs pour servir uniquement les intérêts du RICHE.

Voilà pourquoi le PS est né dans une salle portant le nom LA GRANGE – l'endroit où sont parquées les BÊTES.

 

François Hollande a également mené un double JEU. Lors de la CAMPAGNE présidentielle (et craignant la montée de Mélenchon), il déclara solennellement au BOURGET : « Mon adversaire principal est le monde de la finance ».

 

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Avant de dire exactement le contraire quelques semaines plus tard à la presse et au monde des affaires britanniques : « La gauche a été au gouvernement pendant quinze années, au cours desquelles nous avons libéralisé l’économie et ouvert le marché à la finance et aux privatisations. Il n’y a pas à avoir peur. »83

Une fois élu, Hollande a donné les pleins pouvoir à la finance en nommant notamment un ancien banquier d'affaires en tant que ministre de l'Économie. Hollande a donc menti lors du meeting du BOURGET, à l'instar de François Mitterrand, il a mené une politique uniquement dévouée au service des BOURGES : les RICHES.

Les hommes politiques nous ARNAQUENT lors des campagnes présidentielles, ils mentent comme des arracheurs de dents et malheureusement les citoyens tombent dans leurs pièges tous les 5 ans. En 2012, le slogan de François Hollande durant la campagne électorale était : « Le changement, c'est maintenant ! ». Mais quel changement a t-on eu après 2012 ? Sur le plan économique comme sur celui de la sécurité, sur le front budgétaire comme sur la scène diplomatique, Hollande a mené la même politique que Sarkozy en pire. Nulle inflexion majeure, nul virage serré, nulle amélioration. Jour après jour, Hollande a surveillé, expulsé, fait la guerre, vendu des armes et serré la main aux pires dictateurs de la planète. Au nom d’un sacro-saint principe de réalité, le pouvoir socialiste a taillé dans les dépenses publiques et baissé les charges84.

Presque chaque jour en effet, le grand patronat a eu droit à une avalanche de cadeaux : sur les retraites, sur la flexibilité, les mesures concernant le crédit d’impôt compétitivité emploi, le pacte de responsabilité, le travail du dimanche, l’affaiblissement des pouvoirs des Prud’hommes ou le recul des droits syndicaux. En trois ans, Hollande a fait plus pour démanteler les droits des travailleurs et pour diminuer le « coût » du travail que Sarkozy n’en a fait en cinq ans85 !

En 2016, l’écrasante majorité du monde du travail était hostile à la loi El Khomri. Pendant plus de deux mois, des centaines de milliers de travailleurs l'ont dit en faisant grève et en manifestant. À l’Assemblée nationale, le gouvernement n’a pas trouvé de majorité pour la voter. Qu’à cela ne tienne, Hollande et Valls ont dégainé l’article 49-3. Cette loi a donc été adoptée sans vote du Parlement. « Le peuple a le pouvoir », nous dit-on. Il l’exercerait en élisant le président de la République et les députés censés voter les lois. Mais Hollande a-t-il été élu pour démolir le Code du travail ? A-t-il été élu pour augmenter la TVA, pour généraliser le chantage à la compétitivité ? A-t-il été élu pour faire un cadeau de 41 milliards au patronat, avec le pacte de responsabilité ? Non, cela, c’était le programme de Sarkozy ! Et s’il y avait eu un vote majoritaire à l’Assemblée pour la loi Travail, cela n’aurait pas été plus démocratique. Parce que ceux qui se targuent d’être les représentants de la nation ne représentent qu’eux-mêmes. Une fois élus pour cinq ans, ils veulent préserver leur poste et leurs privilèges et se moquent bien de ce que pense la majorité de la population. Au-delà de cette loi Travail, nous avons là un exemple du mode de fonctionnement de l’État et de la classe politique. Les lois ne naissent pas dans la tête des ministres ou des députés, elles sont conçues au Medef, dans les réunions de famille et les conseils d’administration des Peugeot, Dassault, Bolloré, Arnault et autres Mulliez. Et tous les gouvernements exécutent, qu’ils soient de droite ou de gauche, parce que, pour tous, gérer les affaires de l’État, c’est gérer les affaires des plus riches. Et Hollande aura été un bon serviteur de la bourgeoisie86 !

Ces hommes politiques nous mènent en bateau car ils nous pensent incapables de tenir la BARRE à leur place, alors ils nous ARNAQUENT sans crainte, sachant qu'ils resteront constamment au pouvoir, que ce soit pendant 5 ans dans l'opposition à l'Assemblée nationale ou ensuite à la tête de l'État. C'est un JEU pour eux, ils alternent au pouvoir et c'est toujours gagnant-gagnant : qu'ils soient députés de l'opposition ou membre du gouvernement, ils s'enrichissent de manière démesurée avec l'argent de nos impôts, et nous sommes continuellement soumis à la dictature des riches.

Malheureusement, « les pauvres ne veulent pas s’occuper de politique et préfèrent que d’autres décident pour eux. Bouche bée devant l’écran plasma qu’ils ont acheté à crédit, ils écoutent le discours stéréotypé du candidat qui leur promet ce qu’il ne tiendra pas. Ils le savent, ils le connaissent, ils ont déjà voté pour lui dans le passé, mais ça ne fait rien, il passe bien à la télé et il a la prestance d’un président. N’est-ce pas le plus important, dans notre société on juge une personne sur son apparence, pas sur ces actes ! Il y a toujours eu des pauvres, et des riches pour les faire travailler. Les pauvres essaient d’être aussi heureux qu’ils peuvent l’être, ou du moins le moins malheureux possible. On leur a fait comprendre qu’ils ne méritent pas plus !

Ils ont horreur du changement et préfèrent voter pour ceux qui les exploitent, au moins ils savent où ils vont, l’incertitude leur fait peur. Cette peur de perdre le peu que l’on a, cette peur de se retrouver SDF, déjà qu’ils sont exclus de cette société d’abondance et de surconsommation, ils n’ont pas envie de descendre encore plus bas. Il faut faire attention et ne pas trop en demander, ailleurs il parait que c’est pire !

Les plus pauvres s’appliquent même l’autocensure : ils ne vont pas à une réunion syndicale pour ne pas déplaire à leur patron ou au petit chef qui les commande.

On dit aux pauvres que s’il y a des riches, c’est qu’ils le méritent et donc partant de là, les pauvres méritent leur sort ! »87

Il est temps de changer d'état d'esprit. Dieu multiplie ainsi les signes pour nous réveiller, nous révolter et il nous fait notamment comprendre que les CAMPAGNES présidentielles sont pleines de BÊTES que nous devons abattre lors de l'élection présidentielle, en votant pour L.O. ou le NPA car tous les autres partis politiques serviront uniquement les riches.

 

François Mitterrand a été élu président de la République le 10 mai 1981 (10 5 1981).

10 5 = JE

Le chef-lieu du département 19 est TULLE.

10 5 19 = JE LE TUE

81 = 8 janvier

10 mai 1981 = JE LE TUE le 8 janvier.

François Mitterrand est mort un 8 janvier.

Dieu nous prouve qu'il écrit l'histoire – le DESTIN – de chacun d'entre nous. Mitterrand n'est pas né à J'ARNAQUE par hasard, il a été programmé par Dieu pour naître dans la commune de JARNAC.

François Mitterrand était le président de la République en 1984, donc à travers le roman 1984, Dieu nous fait comprendre qu'il est Big Brother, il contrôle la vie de chacun d'entre nous.

Je rappelle qu'en 1984, le Premier ministre était Pierre Mauroy et il est mort à l'âge de 84 ans.

Le chef-lieu du département 84 est Avignon dont la maire est Cécile HELLE.

« HELL » signifie « ENFER » en anglais.

À travers les signes, Dieu te fait comprendre qu'il est Big Brother, il te surveille 24h sur 24 donc tu ne seras jamais seul dans l'isoloir. Comprends bien que les hommes politiques jouent un double JEU car à travers eux, le diable essaie de te manipuler pour te brûler les ailes. Mais c'est Dieu qui crée le diable afin de sélectionner les meilleurs d'entre nous au paradis.

L'immortalité est un don exceptionnel, elle n'a pas de prix, alors il faut se battre pour la gagner et tu dois ainsi suivre le message de Dieu à la lettre. Sur ce site internet, je ne parle que du combat politique pour obtenir la vie éternelle mais il y a également un combat moral que j'évoque dans mon autobiographie.

Dieu a écrit « JE LE TUE » à travers la date du jour de l'élection présidentielle de 1981. Dieu veut te faire comprendre que si tu votes pour la BÊTE le jour de l'élection présidentielle, il te tuera comme il a tué François Mitterrand le 8 janvier 1996.

Les 3 derniers chiffres de l'année 1996 sont « 996 ».

En inversant les 9, nous obtenons le chiffre 666.

Dans l'Apocalypse, le nombre de la BÊTE est le 666.

Dieu veut te révèle que si tu votes pour le pouvoir de la BÊTE, le capitalisme, tu iras en enfer – et il te montre l'endroit où tu seras enfermé vivant, dans la partie de ce site internet consacrée à l'Inde.

 

François Mitterrand a donc été élu président de la République le 10 mai 1981 (10 5 1981)

10 5 = JE

Le chef-lieu du département 19 est TULLE.

10 5 19 = JE TU LLE

81 = HA = ce sont les initiales d'Hitler Adolf : le dirigeant du IIIe REICH.

Dieu nous transmet ainsi le message suivant : « JE TUE LE RICHE ».

Par conséquent, il TUE également les électeurs du règne du RICHE.

 

Louis-NAPOLÉON Bonaparte est le premier président de l'histoire de la République élu au suffrage universel. Il est né le 20 avril 1808.

Adolf Hitler, le dirigeant du IIIe REICH, est né le 20 avril 1889.

1889-1808 = 81

81 = HA = ce sont les initiales d'Hitler Adolf.

81 = 8 janvier

JE LE TUE LE 8 Janvier.

Dieu associe Hitler au premier président de la République élu au suffrage universel, car il te fait comprendre que si tu votes pour le règne du RICHE, il te tuera, comme il a tué Mitterrand le 8 janvier.

NAPOLEON = NPA LO EON

Tu dois ainsi voter pour L.O. ou le NPA afin d'obtenir la vie éternelle.

EON = 5x15x14 = 1050

François Mitterrand a été élu le 10 5 1981.

10 5 = JE

19 = TULLE

81 = 8 janvier

Dieu nous transmet ainsi le message : « JE LE TUE LE 8 janvier » – ce qu'il a fait, et il te tuera également si tu ne votes pas pour L.O. ou le NPA le jour de l'élection présidentielle.

Le roman 1984 dénonce le totalitarisme et Dieu agit comme Big Brother étant donné qu'il te tuera si tu ne fais pas ce qu'il te dit, mais il te menace pour te rendre meilleur, puisque si tu votes pour un parti capitaliste, tu voteras pour l'extermination de millions d'êtres humains, c'est la raison pour laquelle Dieu multiplie les signes afin de te convaincre de voter pour L.O. ou le NPA.

 

François Hollande est le 24e président de la République.

24 se prononce 20 4.

Adolf Hitler est né un 20 4.

Dieu te demande de TUER la BÊTE le jour de l'élection présidentielle afin d'éradiquer le nazi-capitalisme – et tu pourras ainsi obtenir l'immortalité.

 

La BÊTE a utilisé la télévision pour ARNAQUER des dizaines de millions de Français. L'émission Vive la crise ! diffusée en 1984, marque le point de départ de l'endoctrinement idéologique véhiculé par des journalistes, intellectuels, économistes, artistes – aux mains des puissances de l'argent – afin de convertir les masses au néolibéralisme.

Il est donc fondamental d'analyser cette émission comme l'a fait l'auteur d'un blog sur internet dont je poste ici le travail :

 

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Le 22 février 1984, plus de 20 millions de téléspectateurs étaient devant leur poste pour regarder sur Antenne 2 l’émission « Vive La Crise » (VLC), présentée par un Yves Montand en grande forme. (Pour les plus jeunes, je précise qu'Yves Montand était un acteur et chanteur célèbre de l'époque).

 

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Cette émission avait été accompagnée à l’époque par un numéro spécial du journal Libération qui, sous la plume notamment de Serge July et du jeune Laurent Joffrin, célébrait avec enthousiasme le tournant de la rigueur opéré un an avant par le gouvernement socialiste, et plaidait pour une conversion enthousiaste au libéralisme et au culte de l’entreprise, pour sortir de la crise et du chômage qui occupait déjà les esprits à l’époque. Difficile de ne pas faire le lien avec la crise existentielle que traverse 30 ans plus tard ce journal. J’ai découvert personnellement l’existence de « Vive La Crise » en écoutant l’émission « Là-Bas si J’y suis » de Daniel Mermet en 2006, qui revenait plus largement sur le tournant libéral de la décennie 80. Pierre Rimbert et Serge Halimi du Monde Diplomatique commentaient avec Mermet certains extraits assez édifiants de « Vive La Crise » et j’avais trouvé ça vraiment passionnant. Tous deux montraient à quel point VLC (Vive La Crise) avait été symbolique du basculement idéologique de la gauche socialiste en cette période 83-84, et avait marqué le début d’une ère de propagande médiatique dans laquelle nous baignons toujours 30 ans plus tard, en faveur du moins d’État, de la précarisation du travail et plus largement du libéralisme comme seul moyen de sortir de la crise. Pour marquer le coup de l’anniversaire des 30 ans (cet article a été posté le 22 février 2014) j’ai donc retranscrit et réorganisé les principaux extraits de l’émission de Mermet, en y ajoutant quelques commentaires en fin d’article sur les liens étroits avec certains sujets qui font l’actualité de février 2014. Je conseille quand même d’écouter l’émission de Mermet en entier, disponible par exemple sur ce lien : http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=824

 

1) Introduction : « Vive la Crise », un beau moment de pédagogie de la rigueur et du libéralisme

 

Yves Montand (extrait de VLC) : « Tous les jours, comme moi, vous entendez parler de catastrophes économiques, d’inflation et de chômage, alors qu’est ce qui se passe ? Qu’est ce qui s’est déréglé dans le monde ? Certains disent que c’est un cafouillage passager de l’économie, d’autres qu’il s’agit d’une catastrophe durable, d’autres enfin qu’il s’agit d’une véritable mutation, qu’un monde nouveau commence, mais tout ça c’est abstrait. Puis moi, je suis comme vous, j’aimerais bien y voir clair. Alors j’essaie de comprendre, et de me faire expliquer ça clairement. Et en fin de compte, je me suis rendu compte que leur fameuse crise, quand on en raconte toute l’histoire, ça peut devenir aussi passionnant qu’un film. Vous allez voir. »

 

Pierre Rimbert (commentaire) : « Vive La Crise (VLC) est un vrai exercice de pédagogie de la rigueur. Nous sommes en 1984, et un an auparavant, le gouvernement socialiste vient de renoncer à son programme. La mise en scène, la mise en spectacle de ce renoncement, va être réalisée par Antenne 2 avec VLC, relayée par un supplément de 100 pages de Libération, diffusé à plus de 200 000 exemplaires. C’est un supplément historique dont Serge July va donner le ton dans l’éditorial en expliquant que l’heure a sonné d’une grande révolution culturelle. Il est fidèle en cela à son passé d’ex-maoïste, sauf que cette fois, il s’agit d’une grande révolution libérale. L’objectif est selon lui de ''transformer les sujets passifs en sujets actifs, de faire de citoyens assistés des citoyens entreprenants''. La glorification de l’entreprise et la rigueur, ce sont les thèmes de VLC si on y ajoute aussi la nécessaire rétraction de l’État social. On s’est beaucoup moqué des films de propagande communistes, montrant le réalisme socialiste. VLC c’est le réalisme libéral. Deux ans plus tard vous aurez Bernard Tapie qui vous apprendra en direct à fabriquer une entreprise. Le réalisme libéral c’est aussi ces intellectuels qui, à partir de VLC, vont désormais plastronner sur les plateaux pour expliquer aux victimes de la crise économique qu’il faut se serrer la ceinture, faire des efforts, des sacrifices, et renoncer aux conquêtes sociales. »

 

2) Le contexte international en 1984 : un tournant libéral généralisé, sous l’impulsion de Reagan et Thatcher, mais bien souvent porté par des partis de gauche qui s’adaptent et renoncent à mener des politiques alternatives

 

Serge Halimi : « 1984 est une année très importante à l’échelle du monde occidental. Récemment le gouverneur de la Banque Centrale de Nouvelle Zélande, pour souligner à quel point le libéralisme avait été aussi produit par des partis de gauche, rappelait que fin 1984, les ministres des finances de 6 pays de l’OCDE (Nouvelle Zélande, Australie, Espagne, France, Suède et Royaume Uni) étaient les porte-parole actifs de la libéralisation. Or, tous sauf le Royaume-Uni, appartenaient à des gouvernements de gauche. Aux États-Unis, 1984 c’est l’année d’émergence d’une tendance moderne, au sein du parti démocrate, dans la partie la plus proche des milieux d’affaires et la plus éloignée des syndicats, qui va célébrer systématiquement le culte des entrepreneurs dynamiques. Au Royaume Uni, c’est le début de la grève des mineurs, qui durera un an et sera un terrible échec. Il est évident que ces réformes libérales qui se répandent dans les années 80, exigent comme conditions préalables la liquidation, ou en tout cas l’affaiblissement du syndicalisme. À la suite de cette grève, le parti travailliste deviendra de plus en plus ce New Labour, incarné ensuite magnifiquement par Tony Blair, mais à l’époque par Neil Kinnock qui sera ensuite le président très libéral de la commission européenne. Enfin, dernier exemple, 84 c’est l’arrivée au pouvoir en Nouvelle Zélande d’un gouvernement travailliste qui sera l’artisan de la réorientation la plus fondamentale de l’économie dans la voie ultralibérale, autour d’un modèle libéral libertaire, puisqu’il mènera un programme ultralibéral au plan économique mais en même temps la décentralisation, le droit des femmes et des homosexuels, la défense de l’environnement et des minorités. »

 

3) Le contexte français : le gouvernement a opéré en mars 1983 le fameux tournant de la rigueur et il l’entérine l’année suivante avec le remplacement de Mauroy par Fabius.

 

Rimbert : « Pour les publicitaires, les journalistes de télé, pour certains intellectuels, 1984 c’est l’année du bonheur. La publicité explose avec le début de la libéralisation des télés et des radios, c’est la création de Canal +, les playmates de Colaro à la télé, bref le socialisme télévisuel et culturel. Mais l’autre réalité de 1984, beaucoup plus importante et beaucoup moins présente dans VLC c’est l’année noire du social et en particulier pour le monde ouvrier. La barre des 2 millions de chômeurs a été franchie quelques mois auparavant, et les plans sociaux et suppressions d'emplois de succèdent. Le 8 février, quelques jours avant l’émission, le gouvernement annonce le grand plan Fabius de restructuration industrielle : 20 000 suppressions d’emplois dans la sidérurgie, suivis de 5 000 dans la construction navale, 25 000 dans les charbonnages, 7 000 chez Renault, 6 000 chez Citroën, et les annonces vont se succéder toute l’année. Les ouvriers avaient porté la gauche au pouvoir pour sauver leurs emplois, et assurer un avenir à leurs enfants, et la gauche vient tout simplement de renoncer à ce programme. »

 

4) VLC marque le moment charnière de la fin de la polarisation droite-gauche et le début du discours sur le nécessaire retour au « réalisme » économique, le réalisme étant bien entendu de droite.

 

Montand : « La crise, quelle crise ? Tout le monde en parle autour de nous comme d’un désastre. Sans démagogie, je pense que les gens aux conditions modestes, ils sentent bien que c’est difficile, qu’il y a quelque chose qui ne va pas, que ce n’est pas les idéologies qui peuvent résoudre les problèmes, ils savent que c’est de la blague. Dieu merci ils commencent à comprendre ça. »

Rimbert : « Pour Montand, effectivement, il n’y a aucune crise. Depuis quelques mois, il est la star des médias. Ce qui est plus étonnant est que la charge d’Yves Montand se fait au nom de la fin des idéologies. C’est un thème que l’on retrouve tout au long de VLC, il s’agit de repousser les idéologies en général, mais dans le contexte de l’époque, ça veut dire repousser les idéologies de gauche pour revenir au réel. Le social-libéralisme que vont prôner dans VLC les Minc, Joffrin ou Rosanvallon, ce n’est pas de l’idéologie, c’est présenté comme du réalisme économique. Évidemment, avec le recul, on a compris que le thème de la fin des idéologies est lui-même une idéologie. Mais VLC marque le moment où la dernière digue va céder. Cette dernière digue c’est la polarisation du champ politique français : il y avait une droite de droite et une gauche de gauche et jusqu’ici elles s’affrontaient. Cet affrontement était insupportable pour les gens qui se disaient modernistes, et auraient préféré une République du centre. On les retrouve pour la plupart dans VLC. »

Halimi : « Cette idéologie qui a consisté au final à importer le libéralisme à gauche, est effectivement très présente dans les milieux intellectuels et journalistiques de l’époque, et aura comme principal véhicule la Fondation Saint-Simon. Fondée à la fin de l’année 82, Minc en sera le trésorier et on y retrouvera Furet, Rosanvallon, Julliard, ou Ockrent, ainsi qu’un grand nombre d’industriels, et c’est en quelque sorte dans ce cénacle que l’on va abolir les clivages. On y est soit de droite moderne soit de gauche intelligente, et on essaie de favoriser des liens plus étroits entre les mondes de l’intelligentsia, de la presse et de l’entreprise. VLC, c’est l’intellectuel et le journaliste qui célèbrent l’entreprise capitaliste, comme créatrice d’efficacité, de modernité, de dynamisme. »

 

5) Le message central véhiculé par VLC est le suivant : la crise peut être une opportunité de rebond et de modernisation de la société si les gens (modestes bien sûr) sont prêts à faire des efforts et renoncent notamment à une grande partie de leurs acquis sociaux jugés dorénavant archaïques

 

Montand : « Et si jusqu’à présent, grâce aux Trente glorieuses, on a pu vivre cette crise à crédit, et bien maintenant il va falloir payer. Cessons donc de rêver, parce que vraiment c’est grave. L’Europe aujourd’hui est en voie de sous-développement. Pour la plupart des gens, la crise ce n’est encore qu’un mot. Nous sommes en bonne santé, nous mangeons à notre faim, et malgré quelques inégalités nous bénéficions de privilèges incroyables. Le problème c’est que ces privilèges nous y sommes tellement habitués que nous ne les remarquons plus…»

Michel Albert : « La crise, c’est nous qui l’avons faite par nos défauts d’organisation, notre inconscience, le retard avec lequel nous avons entamé les restructurations industrielles inévitables. »

Rimbert : « Un des thèmes de VLC est que cette grande crise n’est pas vraiment une crise, c’est une mutation. Si l’on consent suffisamment d’effort, on pourra s’en sortir et éviter de devenir un pays en développement. Pour cela il faut accepter de faire des sacrifices, il va falloir payer dit Montand, et c’est la condition pour passer d’un monde archaïque, celui des Trente Glorieuses où les salariés disposaient d’un certain nombre de droits, à un monde moderne. C’est plus largement le contexte intellectuel du début des années 80 qui rend possible cette émission. Depuis 1982, les librairies croulent sous des montagnes d’essais politico-économiques, qui vont tous dans le même sens. En 1982, De Closets vend plus d’un million d’exemplaire de ''Toujours plus'', bestseller anti-syndical, qui fustige les avantages acquis. Deux ans plus tard, Sorman propose pour en sortir ''La solution libérale''. Là, ce sont des gens classés à droite, mais des gens classés à gauche vont dire exactement la même chose. Parmi eux, Michel Albert, publie ''Le pari français''. C’est un haut fonctionnaire, figure emblématique du technocrate, Commissaire au plan sous Barre, et VLC s’inspire directement de son bouquin, mais aussi de celui d’Alain Minc, déjà là, qui a publié ''L’après-crise est commencée'' en 1982. Avec toujours autant de clairvoyance, il y explique que la crise est une chance pour réussir la mutation de la société française, et son livre sera salué dans les colonnes de Libération par un jeune chroniqueur économique, Pierre Rosanvallon, également intervenant de l’émission VLC. Ces gens-là ont pour point commun de saluer avec enthousiasme l’austérité et il y a quelque chose de frappant dans ce ralliement des intellectuels à la rigueur économique : dans les années 50-60, ces intellos, on les voyait très souvent aux cotés des ouvriers, ils se prévalaient de leur proximité à la classe ouvrière, parce qu’elle était forte, organisée. Ils l'ont suivie tant qu'elle pouvait leur servir de promontoire. Mais dès le début des années 80, au moment où le chômage, la précarité commencent à monter, ils tournent le dos au monde ouvrier et vont parader dans les médias, pour préconiser des solutions économiques qui vont frapper en premier lieu les ouvriers justement. »

Montand : « Tout le monde réclame, le 13ème, le 14ème, parfois le 17ème mois, la sécurité de l’emploi, des avantages de vacances, moins de soucis, etc, etc, etc. Parfois on a raison, mais souvent on exagère… »

Rimbert : « À l’antenne, on va alors mettre en avant deux cas de privilégiés, et c’est assez symptomatique du ton de l’émission. Le premier, c’est un médecin qui s’indigne des conséquences de la crise sur son niveau de vie puisqu’il va être obligé de se séparer de son domestique. Suit alors un deuxième cas de privilégié, un ouvrier d’EDF qui tient à la quasi gratuité de son électricité comme élément de son pouvoir d’achat. Le procédé est vraiment grotesque, mais c’est l’une des techniques de VLC pour faire passer la pilule de la rigueur. Car une fois cette opération réalisée, mettre sur le même plan des gens très riches et des ouvriers, pour les déclarer privilégiés, on va attribuer à ces soi-disant privilégiés, mais surtout aux classes ouvrières, la responsabilité de la crise, et en particulier du chômage. L’idée motrice de VLC et de ses architectes, c’est de dire que les fonctionnaires, les ouvriers, les petits employés, par leurs acquis sociaux sont responsables du chômage. Il s’agit là d’opposer les dominés entre eux. C’est une technique encore employée aujourd’hui. »

Laurent Joffrin : « Depuis 10 ans, la part des revenus prélevée sous forme d’impôts et de cotisations sociales est montée à près de 50 %. Cet argent sert pour une grande part à financer les salaires de la fonction publique. Mais cet argent a fait défaut aux entreprises. Depuis 10 ans l’investissement industriel a cessé de progresser, l’Europe compte aujourd’hui 12 millions de chômeurs. »

Rimbert : « Celui que l’on entend c’est Laurent Joffrin, jeune journaliste économique à Libération, aujourd’hui directeur de la rédaction de ce journal, qui s’est ensuite un peu repenti de VLC en disant qu’il était allé trop loin. En 1998 il dira notamment : ''Nous pensions que la remise en question des acquis sociaux se ferait au service des plus exclus''. Il faut dépouiller les salariés de leurs conquêtes pour sauver les chômeurs du chômage, voilà la logique absurde de ces gens. De façon plus générale, ces solutions tournent le dos au programme sur lequel la gauche a été élue en 81, et passent toujours par moins d’État, moins de fonctionnaires, et plus d’initiatives individuelles. Le supplément de Libération rappelle que si les gens qui travaillent se contentent de tendre la main, ça en fait des assistés et que c’est dangereux pour eux. »

 

6) Conclusion de Halimi et Rimbert

 

Halimi : « Il y a beaucoup d’émissions ou de livres qui racontent l’histoire du totalitarisme, il serait bon que, de temps en temps, nous fassions l’histoire du libéralisme, et que l’on marque à quel point l’imposition de cette idéologie s'est faite grâce à des mécaniques qui ne sont pas du tout naturelles et qui sont le produit d’un véritable matraquage médiatique, dont VLC est un parfait symbole. En un sens, Orwell l’avait prévu, 1984 serait une année importante, mais pas tout à fait comme il l‘avait envisagé. »

Rimbert : « On ne voit pas bien rétrospectivement la violence de cette émission quand on l’écoute aujourd’hui. Il faut rappeler que ça se passe dans un contexte de crise économique très aiguë. Il faut imaginer la réaction de certains téléspectateurs lorsqu’ils voient apparaître à la télé à 21h un quarteron d’inspecteurs des finances, des gens payés par la collectivité pour gérer l’État et qui proposent de faire moins d’État, ou des journalistes pour qui la crise va devenir une source de notoriété, qui écrivent déjà des bouquins sur le dos des pauvres et se permettent de leur intimer l’ordre de se serrer la ceinture. Il y avait une très grande violence là-dedans. »88

 

Yves MONTAND était le présentateur de cette émission. Autrefois partisan du Parti Communiste, il s'est converti au néolibéralisme dans les années 1980, et suite au succès de la propagande idéologique de l'émission, il exigera de la production, quelques années plus tard, le versement d'une somme d'un MONTANT de 800 000 francs pour sa participation à cette grande arnaque.

Yves Montand est mort le 9 novembre 1991 à Senlis.

Le 9 novembre 1989 a eu lieu la chute du Mur de Berlin. Cette date marque la fin de la Guerre froide et donc la fin de la guerre idéologique entre le bloc de l'Est communiste, sous le contrôle de l'Union soviétique, et le bloc de l'Ouest capitaliste mené par les États-Unis. Le communisme soviétique était une caricature du communisme, mais la date du 9 novembre 1989 reste le symbole de la victoire du capitalisme sur le « communisme ». Dans l'émission Vive la crise !, Yves Montand prêchait « la fin des idéologies », car désormais, selon l'émission, le libéralisme économique s'imposait comme une fatalité, il n'y avait pas d'autre alternative et notamment parce que le communisme en URSS était alors en échec. Les citoyens devaient donc arrêter de réfléchir et suivre le mouvement amorcé par Margaret Thatcher au Royaume Uni et Ronald Reegan aux États-Unis, en libérant les forces économiques de tout contrôle pour les laisser agir. Selon Vive la crise !, nous devions ainsi faire preuve de « réalisme » : ces « lois naturelles » de l'économie s'imposeraient désormais à tous. Or cette « naturalisation » des faits économiques est très dangereuse car les soi-disant « lois naturelles de l'économie » sont invoquées par les dominants pour évacuer l'homme de sa propre histoire, pour briser préventivement chez lui toute velléité de résistance et pour sécuriser les profits des capitalistes.

« Le ''marché mondial'', instance régulatrice suprême, non seulement de la production et de l'échange des biens, mais aussi des relations et des conflits humains, est ainsi paré des vertus d'une ''main invisible et infaillible''. Le but de toute politique serait désormais la libéralisation complète de tous les mouvements de capitaux, de marchandises, de services, la soumission de toutes les activités humaines au principe de maximalisation du profit et de rentabilité maximale, et donc la privatisation de tous les secteurs publics. Une promesse habite cette stratégie : celle qu'une fois libérées, c'est-à-dire définitivement soustraites à tout contrôle public, les forces du marché produiront comme par nécessité le bien-être planétaire89. »

Or ces « lois naturelles » plongent des milliards d'êtres humains dans la misère – en permettant notamment à 8 personnes d'accaparer autant d'argent que les 3,6 milliards d'habitants les plus pauvres de la Terre. Par conséquent, c'est à cause de ces « lois naturelles » de l'économie que des millions d'êtres humains meurent de pauvreté chaque année. Voilà pourquoi le discours de la « fin des idéologies » est dangereux et criminel, car nous ne devons pas nous soumettre à ces lois, il faut y mettre un terme en prenant le contrôle des richesses que nous produisons pour les redistribuer équitablement entre chaque habitant sur Terre.

La chute du Mur de Berlin a eu lieu le 9 novembre 1989, et elle marque la fin de la guerre idéologique entre le bloc de l'Est communiste et le bloc de l'Ouest capitaliste.

Yves Montand, qui prêchait la « fin des idéologies », est mort le 9 novembre 1991, c'est-à-dire deux ans - jour pour jour - après la fin de la guerre idéologique entre les deux blocs.

2 ans est égal à 24 mois.

24 se prononce 20 4.

Adolf Hitler, le dirigeant du IIIe REICH, est né le 20 4 1889.

La chute du Mur de Berlin a eu lieu en 1989.

Dieu nous fait comprendre que le règne du discours de la « fin des idéologies » permet à Adolf Hitler, le RICHE, de régner sur le monde – car nous sommes actuellement soumis aux « lois naturelles » de l'économie qui permettent à une minorité d'individus d'accaparer la majeure partie des richesses de la Terre, provoquant l'extermination de millions d'êtres humains chaque année.

Le discours de la « fin des idéologies » est symbolisé par le slogan de Margaret Thatcher intitulé « TINA » : There Is No Alternative (Il n'y a pas d'alternative). Ce slogan signifie que le marché, le capitalisme et la mondialisation sont des phénomènes nécessaires et bénéfiques et que tout régime qui prend une autre voie court à l'échec. Jean Ziegler décrit ce slogan comme celui du troisième pouvoir totalitaire après le communisme et le nazisme90.

C'est ce que Dieu nous fait comprendre à travers le jour de la mort d'Yves Montand, en associant les « lois naturelles » du néolibéralisme au nazisme et au communisme totalitaire – car le néolibéralisme provoque la mort de plus de 10 millions d'êtres humains chaque année. Nous devons ainsi faire régner notre propre idéologie pour que les richesses de la Terre soient équitablement redistribuées entre chaque être humain, en d'autres termes, il faut supprimer le RICHE pour mettre un terme au IIIe REICH.

Depuis l'année 1984, les dominants ont donc « naturalisé » l'économie, en affirmant qu'il n'y a pas d'alternative possible au nazi-capitalisme, c'est-à-dire au néolibéralisme, et l'émission Vive la crise ! est typique de l'endoctrinement idéologique exercé par les médias ; alors ne croyez plus les charlatans comme Yves Montand qui essayeront de vous manipuler en vous faisant croire qu'il n'y a pas d'alternative à l'inégale redistribution des richesses de la Terre.

À partir des années 1980, Yves Montand a renié le communisme pour clamer son amour au nazi-capitalisme. Il a ainsi vendu son âme au diable en renonçant à l'idéal de construire une société égalitaire pour rejoindre la religion du dieu Argent.

Yves Montand est mort à SENLIS car un homme qui vend son âme au diable S'ENLISE dans le sol au lieu de s'envoler vers le paradis.

Lors de l'émission Vive la crise !, Yves Montant a accepté de véhiculer la propagande de César, le capitaliste, en manipulant 20 millions de téléspectateurs.

C'est la raison pour laquelle le prénom César est fréquent dans la filmographie d'Yves Montant. On peut citer, par ordre chronologique :

  • Le baron César du Diable par la queue de Philippe de Broca.
  • Dans la Folie des grandeurs de Gérard Oury, il est Blaze, le valet de Don Salluste/Louis de Funès, lequel lui fait endosser l’identité du brigand César.
  • César, le macho craquant de César et Rosalie, de Claude Sautet, avec Rosalie/Romy Schneider.
  • Et enfin, le Papet César Soubeyran de Marcel Pagnol, dans les films de Claude Berri, Jean de Florette et Manon des sources.91

 

Dieu veut te faire comprendre que si tu aides César à agrandir son empire, tu t'ENLISERAS six pieds sous terre.

 

L'émission Vive la crise ! a été diffusée le 22 février 1984 (22 2 1984).

22 = BB

BB sont les initiales de Big Brother.

Dieu te révèle qu'il contrôle la vie de chacun d'entre nous, donc ne te fais pas endoctriner par le télé-écran, car il a envoyé JUDAS pour essayer de te brûler les ailes afin de ne sélectionner que les meilleurs d'entre nous au paradis, c'est-à-dire ceux qui refuseront de croire qu'il n'y a aucune alternative au nazi-capitalisme, et qui se révolteront pour créer un monde dans lequel les richesses seront équitablement redistribuées entre chaque être humain.

 

 

La dérégulation du système financier

Il est indispensable de connaître l'évolution du système financier mondial à partir du « choc pétrolier » de 1973 pour comprendre le fonctionnement du système économique actuel.

 

La croissance par l’endettement

La crise du « choc pétrolier » de 1973 provoqua, d’une part, une explosion du chômage, et une politique brutale de « maîtrise salariale » par le patronat, qui comptait récupérer sur la productivité et les salaires ce que la crise lui coûtait. On est là au cœur de ce qui est l’une des contradictions essentielles du système capitaliste. Pour faire du profit, les capitalistes ont besoin de deux conditions : créer de la plus-value en augmentant l’exploitation des travailleurs, ce qui suppose de peser à la baisse sur les salaires ; et réaliser cette plus-value en vendant leurs marchandises, ce qui suppose un minimum de pouvoir d’achat pour les travailleurs. Plus l’on baisse les salaires, de façon relative ou absolue, plus le chômage est élevé, et plus le pouvoir d’achat baisse, ce qui réduit les capacités des capitalistes à écouler leurs marchandises… et donc à réaliser la plus-value qu’ils ont obtenue en baissant les salaires.

Le remède trouvé à cette situation en apparence insoluble a été ce qu’on a appelé « la croissance par l’endettement ». Si le pouvoir d’achat baissait – y compris celui des États, à cause de la baisse des rentrées fiscales dues à la hausse du chômage – eh bien, il n’y avait qu’à demander aux banques de l’argent. Et les années précédentes avaient amené une croissance gigantesque des volumes d’argent disponibles pour cela. On assista donc, au début des années quatre-vingt, à une véritable explosion du crédit, aussi bien du crédit à la consommation pour les ménages, que du crédit aux États. Les banques, après avoir endetté les pays du Tiers Monde dans les années soixante-dix à coups d’eurodollars jusqu’à les mener au bord de la ruine, avaient à présent des débouchés illimités pour « s’attaquer » aux pays développés, qui se laissèrent « attaquer » en ouvrant tout grands les bras et, plus prosaïquement, en mettant fin à toutes les réglementations permettant de juguler un peu la rapacité des financiers. Autrement dit : la déréglementation qui s’engagea alors fut une décision ayant pour objectif d’offrir des débouchés aux capitaux d’une classe capitaliste qui ne trouvait plus assez d’intérêt aux investissements productifs. Les capitalistes n’allaient pas rater le coche : alors qu’en 1980, la dette de l’État français était inférieure à 100 milliards d’euros (en euros constants), elle dépasse aujourd’hui les 2 800 milliards.

Pour qu’une telle situation soit possible, il a fallu que les États mettent tous leurs moyens à la disposition des capitalistes pour leur permettre de fabuleusement s’enrichir grâce à la spéculation. Toutes les barrières mises en place à la suite de la crise de 1929 furent levées. La liste serait trop longue de toutes les mesures de déréglementation prises par les gouvernements, mais on peut en citer quelques-unes : aux États-Unis, la décision brutale de la Banque fédérale, en 1979, d’augmenter les taux d’intérêt, qui furent rapidement multipliés par trois, puis quatre, précipitant dans la ruine les pays du Tiers Monde qui avaient emprunté en dollars. En 1979 toujours, l’abolition complète du contrôle des changes en Grande-Bretagne. Pendant toute la première moitié des années quatre-vingt, aux États-Unis et en Grande-Bretagne, la suppression progressive de toutes les mesures de contrôle et de règlement sur les prix des services bancaires, c’est-à-dire les taux d’intérêt. Jusqu’alors exclusivement décidés par les banques centrales, les taux d’intérêt des nouveaux produits financiers inventés par les financiers de Wall Street et à la City devenaient libres. Et en même temps, les barrières empêchant plus ou moins la circulation des capitaux spéculatifs entre les différents pays furent levées, les États adoptant les uns après les autres des mesures permettant aux devises étrangères de spéculer librement sur leurs marchés, en même temps qu’ils supprimaient les barrières entre les différents secteurs de la finance ou les différents marchés jusque-là cloisonnés (assurances, matières premières, devises, etc.).

L’un des derniers vestiges de la réglementation financière fut abattu le 12 novembre 1999, sous l’administration Clinton : le Glass-Steagall Act, déjà de moins en moins respecté dans les faits, fut abrogé par le Sénat américain, afin de rendre légale la fusion entre la banque Citicorp et la compagnie d’assurance Travelers Group.

 

En France, de gauche à droite, une même politique

Il ne s’agit pas de croire que seuls les États américain et britannique ont procédé à cette déréglementation massive : parce qu’elle correspondait aux besoins d’une classe capitaliste depuis longtemps mondiale, tous les pays industrialisés ont fait de même, notamment la France. L’un des premiers cadeaux aux banquiers y fut fait par le président Pompidou et son ministre de l’Économie Giscard d’Estaing, via la loi du 3 janvier 1973. L’article 25 de cette loi stipulait que l’État n’avait plus le droit d’emprunter de l’argent directement auprès de la Banque de France… ce qui l’obligea désormais à se tourner vers les banques privées pour financer sa dette.

Signalons que c’est aussi de cette époque que date l’obligation pour les employeurs de verser les salaires par chèque ou virement et non en liquide, mettant ainsi la masse salariale à la disposition des banquiers.

Mais le véritable démarrage de la déréglementation financière s’est fait sous les auspices des gouvernements socialistes du début des années quatre-vingt. La nationalisation d’un certain nombre de grandes banques françaises sous Mitterrand (Crédit commercial de France, BNP, Suez et Paribas), loin d’être une opération défavorable aux banquiers, a au contraire permis que ce soit sous l’égide de l’État, et à ses frais, que s’opère la réorganisation du système bancaire français : la modernisation informatique, indispensable pour jouer dans la cour mondiale des grands, se fit avec l’argent public. Les banques nationalisées furent fortement concentrées, tandis qu’en 1984 la « loi bancaire » de Delors mettait fin à l’équivalent du Glass-Steagall Act en France, la loi qui séparait les banques d’affaires et les banques de dépôt.

Il est instructif de lire ces lignes issues d’une histoire du système bancaire français publiée par la Fédération des banques françaises : « Le monde de la banque était [auparavant] compartimenté, réglementé. […] La loi bancaire de 1984 […] a été le point de départ d’un mouvement continu de décloisonnement du crédit et de déréglementation du système bancaire. […] L’emprise exercée par l’État n’empêcha pas le paysage bancaire d’évoluer : les grandes banques se rapprochèrent des compagnies d’assurances, les plus puissantes d’entre elles constituèrent des groupes financiers complexes, et elles poursuivirent leurs efforts d’implantation à l’étranger. »

Deux ans plus tard, la deuxième loi bancaire, portée par le « socialiste » Bérégovoy, achevait le travail, notamment en supprimant le monopole de la Banque de France sur la fixation des taux d’intérêt et en créant un cadre juridique unique pour toutes les institutions financières. À ce sujet, à un autre chaud partisan de la déréglementation, l’économiste David Thesmar, professeur de finances à HEC et chroniqueur au journal Les Échos, écrit : « Au début des années quatre-vingt, l’économie française était extrêmement réglementée ; les banques ne choisissaient ni le taux auquel elles prêtaient, ni combien elles prêtaient. La déréglementation a levé tous ces blocages. [… Auparavant,] lorsque la Banque de France estimait qu’il y avait trop de monnaie en circulation, elle demandait aux banques de réduire leurs prêts. Tous les mois, les patrons des grandes banques rencontraient ceux de la Banque de France et recevaient des directives. Pour simplifier, avant la déréglementation, le travail d’un banquier consistait à prêter une enveloppe relativement étroite dans un menu de taux donné ! […] La loi bancaire a fait le ménage, en définissant quatre grandes catégories de banques : les banques normales, les banques mutualistes, les banques d’investissement et les caisses d’épargne. Elle a autorisé les banques normales à exercer également les métiers des banques d’investissement. […] Les deux autres mesures qui comptent, rappelons-le, sont la suppression de l’encadrement du crédit et la suppression d’une grande partie des prêts bonifiés. Ces changements ont révolutionné la façon de penser des banquiers, qui sont devenus responsables de leur politique de prêt. » L’enthousiasme de ce digne professeur ne se comprend qu’à partir du moment où l’on se place du point de vue des banquiers, à qui ces deux lois ont permis de se transformer en acteurs majeurs de la spéculation financière, à l’échelle du globe. Et cette politique s’est poursuivie, sans la moindre anicroche, lorsque la droite a succédé aux affaires à la gauche, en 1986. La privatisation des banques, préparée par la loi Bérégovoy, s’est poursuivie sous Chirac (RPR), sous Rocard (PS), sous Balladur (RPR) et sous Jospin (PS). Le fait que l’État déroule le tapis rouge aux financiers pour leur permettre de spéculer librement est une politique qui, selon l’expression pudique du même David Thesmar, « transcende les alternances politiques ».

C’est également sous Bérégovoy qu’a été créé le second marché, permettant aux entreprises de taille moyenne d’être cotées en Bourse, et c’est Bérégovoy toujours qui a créé en février 1986 le Matif (marché à terme des instruments financiers), dédié à la spéculation financière pure sur les obligations, les bons du Trésor ou les devises. »92

 

L'idéologie d'une « économie de marché »

Avec la déréglementation financière, il s'agissait de passer d'une « économie d'endettement » à une « économie de marché » : plutôt que d'emprunter de l'argent aux banques, les entreprises sont invitées à aller chercher des capitaux en vendant des actions. Mais, là où le crédit bancaire leur coûte des intérêts, fixés par avance et limités dans le temps, la vente d'actions leur coûte une tout autre sorte de tribut : la mise sous la coupe de la pression actionnariale.

En y mettant en vente leurs actions les entreprises se placent sous la menace perpétuelle du marché.

Si les actionnaires ne sont pas satisfaits ils risquent de vouloir partir, ce qui expose l’entreprise à un rachat par un concurrent. Les entreprises paient chèrement ce type de financement. Alors qu’elles ne reçoivent de l’argent qu’une fois, lors de l’émission des actions, elles devront indéfiniment complaire aux actionnaires en leur versant chaque année un maximum de dividendes.

 

Une autre raison invoquée par les socialistes pour développer les marchés financiers, c'est l'espoir de trouver un moyen peu coûteux de financer le déficit budgétaire.

Mais si cela a bien permis de faire baisser à l'époque les taux auxquels l'État empruntait (avec les emprunts d'État par exemple), c'était aussi une façon de se soumettre au bon vouloir des marchés et des agences de notation. Depuis Maastricht il est interdit de recourir à la banque centrale. Chaque semaine l'État doit retourner sur le marché et réemprunter pour rembourser ses dettes passées. Le taux d'intérêt auquel est émis la dette dépend alors du bon vouloir du marché. S'il est le plus souvent assez bas, rien ne garantit qu'il n'augmente soudainement, ainsi qu'a pu douloureusement l'expérimenter la Grèce.

 

Les mesures de la déréglementation

Il était question, selon Jean-Charles Naouri, de constituer :

« un grand marché unifié des capitaux, allant du très court au très long terme, au comptant et à terme, ouvert à tous les agents économiques. »

Les marchés étaient alors cloisonnés, peu développés, et limités à un petit nombre d'agents économiques. Sans trop nous attarder sur l’aspect technique et complexe des multiples mesures qui constituent la déréglementation de la finance, voici quelques exemples, que nous avons classés selon trois objectifs principaux :

 

1) Ouvrir les marchés à la concurrence

 

- Assouplissement du contrôle des changes. Il s’agit d’attirer un maximum de capitaux étrangers. C’est la première étape d'un dispositif primordial qui permettra de livrer tout notre système économique aux appétits des puissants fonds de pension anglo-saxons. La levée totale du contrôle des changes sera achevée en 1990.

 

- Les tarifs de courtage sont libéralisés. Ce sont les tarifs des intermédiaires qui permettent d’acheter ou vendre des actifs en Bourse.

 

 

2) Permettre à un maximum d'agents économiques d'accéder au marché

 

- Possibilité pour les particuliers d'acheter et de revendre sur le marché les dettes d'État. Dans les années 70, les dettes d’États étaient en majorité non négociables, c’est-à-dire qu’on ne pouvait les revendre sur les marchés. Après 1986, la plus grande partie de la dette de l’État existe sous forme de produits financiers qui circulent sur le marché.

 

- Création d’un marché pour les PME : les petites entreprises peuvent être cotées en Bourse, comme les grandes !

 

 

3) Développer de nouveaux produits financiers, notamment spéculatifs

 

- Création du MATIF, le Marché à Terme des Instruments Financiers. C'est le marché des produits dérivés, ces produits spéculatifs qui vont connaître une expansion fulgurante.

 

- Développement des OAT. Les Obligations Assimilables au Trésor représentent de la dette publique (de long terme). Contrairement aux emprunts d'État, qui n'apparaissent que ponctuellement, elles sont émises régulièrement. Elles sont standardisées pour pouvoir être facilement négociables sur le marché. Et on a créé par la même occasion des dérivés basés sur ces OAT pour spéculer sur le MATIF !

 

 

Le MATIF : un marché offert à la spéculation

 

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Depuis le début des années 70 les taux de change sont flottants. Cela pose un problème pour les entreprises qui achètent des matières premières ou vendent des produits à l'étranger avec des devises qui varient les unes par rapport aux autres.

Des instruments financiers permettent alors de se prémunir contre leurs fluctuations. Ce sont des contrats qui prévoient un prix fixe pour une date future. Mais ce sont aussi des instruments spéculatifs qui permettent de parier sur l'avenir.

La création du MATIF entraînera le développement des innovations financières : ces « produits dérivés » qui permettent de parier sur les taux de change, mais aussi sur d'innombrables autres choses. Les fameux CDS en sont l'exemple le plus connu.

Le MATIF a depuis fusionné avec la Bourse de Paris et d'autres places européennes dans la structure EURONEXT.93

 

Selon l'économiste Frédéric Lordon, la loi de dérégulation de 1986 « est l’événement peut-être le plus important qu’ait connu la société française dans le demi-siècle écoulé. Lorsque cette loi est votée on change de monde. Alors évidemment, à l’époque personne ne s’en est aperçu mais en fait c’était la première étape d’une transformation de première grandeur, qui allait emporter toute la société française, et aussi tout les sociétés occidentales, et qu’on a résumée sous le nom de ''déréglementation financière''. ''Ça a entraîné la libéralisation d’une des puissances du capital qui maintenant à le pouvoir de faire valoir ses exigences sans qu’on puisse lui opposer la moindre résistance''. À signaler aussi le commentaire intéressant de Chevènement, qui était à l’époque Ministre de l’Industrie et tentait de s’opposer à cette vague de libéralisation financière : « Même si l’environnement international n’était pas favorable, rien n’obligeait les socialistes français à aller aussi loin : l’État pouvait garder la maîtrise de quelques mécanismes de régulation essentiels. L’idéologie néolibérale a fait admettre comme vérité d’évangile que, grâce à la désintermédiation bancaire, les entreprises s’alimenteraient à plus faible coût sur les marchés financiers. Tout cela a été conçu par des gens qui savaient où ils allaient et qui étaient décidés à se faire un allié de la puissance des marchés. Très peu de gens dans l’administration, en dehors de ceux qui étaient avec moi à l’Industrie, s’opposaient à ce courant dominant. Il y avait une sorte de frénésie idéologique qui voulait que plus on libéralisait, plus on était “moderne”. Delors jouait dans les médias le rôle de saint Sébastien, criblé de flèches par ses camarades de parti, alors qu’il organisait le désengagement de l’État et la désintermédiation bancaire. Mystification conceptuelle qui conduisit en fait à l’explosion des revenus financiers. Mais je ne crois pas qu’il ait bien vu monter le capitalisme financier à l’horizon de la société. » À signaler parmi les architectes de ces réformes dont parle Chevènement, dans les cabinets de Delors et Bérégovoy ou à Bercy en 84-86 : Jean Charles Naouri, qui créera ensuite un fonds d’investissement, rachètera Casino et deviendra milliardaire, mais aussi Jean-Claude Trichet et Pascal Lamy qui feront aussi de belles carrières...94

 

 

Remettre la finance à sa place

Malgré les ravages des bulles et des kraks, la mise au pilori de notre modèle social et la destruction collatérale de notre environnement, la financiarisation accrue de l'économie est toujours de mise.

L'enjeu des retraites en est un exemple flagrant. Le passage du régime de répartition au régime par capitalisation, promue par l'Union européenne, est une manière d’entraîner l'argent des retraites françaises sur les marchés financiers. La taxe carbone qui permet de marchander des droits à polluer est encore une forme de financiarisation. La spéculation sur les matières premières ne connaît plus aucune limite. Tout doit devenir marchandise, tout doit s’évaluer à l’aune d’une valeur financière (la santé, les services, le vivant sous forme de brevet…).

Rien n’est irréversible. Remettre les marchés financiers à leur place est possible. Ceci demande une volonté politique forte capable de s’affranchir de l’idéologie néolibérale qui veut que les marchés aient toujours raison et ne doivent, pour être efficaces, ne connaître aucune entrave.

La transparence, les règles de prudence ou une surveillance accrue ne suffiront pas à réglementer le monde de la finance où l’appât de gains énormes entraîne une folie spéculative. Il faut poser des interdits et désarmer les marchés.95

 

 

Les ravages de la financiarisation de l'économie

La généralisation de l’exigence de rentabilité financière dans tous les secteurs d’activité, toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, chamboule la logique de gestion classique : production, emploi et rémunération, investissement, impôts, provisions, distribution des dividendes.

La gestion financiarisée c’est d’abord penser aux actionnaires, puis ajuster emploi, salaire, investissement, délocalisation… en fonction de cet objectif. La financiarisation renchérit le coût du capital par des intérêts versés aux créanciers, notamment les banques, et aussi par l’argent versé aux propriétaires notamment sous la forme de dividendes. L’argument des libéraux pour justifier la Bourse, et le développement des marchés financiers, est que le système bancaire est coûteux et que le développement des marchés financiers permet de réduire les coûts financiers de l’entreprise. Mais la réalité est qu’en trente ans, le montant des dividendes a été multiplié par 20. Ce qui handicape notre économie, c’est bien le coût du capital !

Il y a trente ans, pour 100 euros de salaire les entreprises versaient 7 euros de dividendes, aujourd’hui elles en versent 34 euros, soit 5 fois plus. Il y a trente ans, pour 100 euros de valeur ajoutée les entreprises versaient 5 euros de dividendes, aujourd’hui elles en versent 23 euros, soit 5 fois plus. D’où des conséquences ravageuses de la financiarisation pour l’économie et les salariés :

  • Pression permanente sur le travail pour augmenter la rentabilité financière immédiate
  • Hausse de la productivité du travail
  • Pression sur les salaires et conditions de travail
  • Faiblesse de l’investissement productif surtout dans la recherche et la formation
  • Perte des recettes pour l’État et la Sécurité sociale
  • Insuffisance de l’emploi
  • Recul de l’emploi industriel
  • Développement de la précarité
  • Chômage massif
  • Insuffisance des salaires
  • Insuffisance des pensions de retraite et des minima sociaux
  • Développement de la pauvreté
  • Hausse des inégalités sociales
  • Stagnation des salaires : +0,6 % en moyenne par an depuis 1995
  • La désindexation des pensions et la perte du pouvoir d’achat des retraités
  • Des ménages de plus en plus surendettés

 

Un Français sur sept est pauvre, la pauvreté et les inégalités augmentent. Le seuil de pauvreté monétaire (60 % du niveau de vie de la moitié de la population) est de 977 euros par mois en 2011. 8 millions de personnes vivent avec moins de 977 euros par mois. La moitié d’entre elles vivent avec moins de 790 euros par mois. La pauvreté concerne 14,3 % de la population, contre 14% en 2010. La pauvreté progresse surtout parmi les chômeurs et les jeunes âgés de 18 à 29 ans. Presque 9 millions de pauvres en France.

En une décennie la fortune totale des 500 Français les plus riches a plus que quadruplé, alors que le produit intérieur brut (PIB), lui, n’a que doublé. Le 1/10 ème de la richesse est concentré entre les mains du 1/100 000 ème de la population. Contrairement à ce que prétendent les libéraux, la hausse du taux de marge ne conduit pas nécessairement à la hausse du taux d’investissement. Les dividendes versés aux actionnaires sont plus élevés que les investissements. Les entreprises préfèrent placer l’argent plutôt qu’investir. Les entreprises gagnent davantage dans la finance que dans les activités productives. La hausse des dividendes perçus est une anomalie, un signe de financiarisation, et les conséquences de ces dérives se font sentir de douloureuses façons :

  • Déficit du budget de l’État
  • Déficit de la Sécurité sociale
  • Hausse de la dette publique et de ses charges d’intérêt
  • Un surendettement des communes
  • 50 milliards € payés chaque année pour les charges d’intérêt de la dette publique, c’est autant d’argent de moins pour les services publics.96

 

 

En France, l'un des grands artisans de la dérégulation financière fut Pierre Bérégovoy, le ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie dans le gouvernement de Laurent Fabius.

Son ministère a été marqué par la déréglementation des marchés financiers et boursiers. Sous l'impulsion de son directeur de cabinet, Jean-Charles Naouri, il libéralisa totalement les marchés financiers. Il a introduit les législations les plus laxistes en matière de finance en allégeant le contrôle des changes et en supprimant l'encadrement du crédit.97

 

Dans les années 1990, accusé de corruption dans de nombreuses affaires, Pierre Bérégovoy se suicida.

 

Pierre Bérégovoy fut découvert inanimé près de la ville de NEVERS, le 1er mai 1993, sur la BERGE du canal de la Jonction.

 

Pierre Bérégovoy était d'origine ukrainienne. En russe, BÉRÉGOVOY signifie « l'homme de la BERGE ».

 

« L'homme de la BERGE » a donc été retrouvé mort sur une BERGE.

 

Dieu écrit l'histoire de chacun d'entre nous.

 

Mitterrand a été élu le 10 mai 1981 et Dieu a écrit à travers cette date : « JE LE TUE LE 8 janvier ».

 

Mitterrand est effectivement mort le 8 janvier.

 

En russe, Bérégoy signifie « l'homme de la BERGE ».

 

Bérégovoy a été retrouvé mort sur une BERGE.

 

Dieu est Big Brother, il contrôle la vie de chacun d'entre nous.

 

La déréglementation de l'économie a débuté en 1984 avec la « loi DELORS » qui a déréglementé le métier bancaire, œuvrant notamment à l'émergence des grandes banques universelles.

Grâce à la loi DELORS, DE L'OR supplémentaire rentrait dans les coffres-forts de César.

 

Deux ans plus tard, en 1986, la loi Bérégovoy sur la déréglementation financière (déréglementation, désintermédiation, décloisonnement) achevait le travail, notamment en supprimant le monopole de la Banque de France sur la fixation des taux d’intérêt, en autorisant les banques normales à exercer les métiers de banques d’investissement, ou en supprimant l’encadrement du crédit.

L'année 1986 est fondamentale, car elle marque en France le début de l’ère dans laquelle nous baignons toujours, celle du capitalisme financiarisé.

Le philosophe Bernard Stiegler, qui dirige l'Institut de recherche et d'innovation du Centre Georges-Pompidou, ne mâche pas ses mots : « La financiarisation liquide le capitalisme mafieux. C'est la structure de l'actionnariat, où les actionnaires peuvent soumettre les dirigeants à leurs exigences les plus folles, qui conduit, au nom d'une prétendue rentabilité, à une économie ruineuse pour tout le monde. Ce capitalisme ne prend aucun engagement dans la durée, il est structurellement je-m'en-foutiste. Il mène à une sorte de piraterie : prendre le contrôle d'une activité, en tirer tous les bénéfices possibles et se retirer lorsqu'elle est ruinée. »98

 

Le capitalisme financiarisé, tel qu'on le connaît aujourd'hui, est né en 1986.

 

Le chiffre 86 est l'inverse de 68.

 

Le mouvement de Mai 68 se révoltait notamment contre le capitalisme, or après la loi de dérégulation de 86, la domination du capitalisme est devenue absolue.

 

L'année 86 consacrait ainsi une idéologie inverse de celle revendiquée par le mouvement de MAI 68.

 

L'inverse de MAI est AIM.

 

Dieu nous demande désormais d'inverser les lettres pour inverser le sens de l'Histoire. Il nous dit « AIME » ton prochain et non « ENRICHIS » ton prochain.

La nouvelle Alliance nous impose ainsi de fonder un grand mouvement révolutionnaire pour renverser le capitalisme et redistribuer équitablement les richesses.

 

La dérégulation financière a donné les pleins pouvoirs à César. Le nom de l'homme qui lui a donné les cordons de la bourse entre les mains, Bérégovoy, signifie en russe « l'homme de la BERGE » et il est mort en 1993 à Nevers où il fut retrouvé sur une BERGE.

 

BERGE = GERBE

 

La ville de NEVERS est le chef-lieu du département de la NIÈVRE.

 

NIÈVRE = ÈRE VIN

 

Dieu nous demande de GERBER le VIN.

 

L'ÈRE du VIN est terminée car Dieu remplace l'Alliance du VIN avec Jésus par celle de L'EAU.

 

« PIERRE » se prononce « PI - R ».

 

PI = 16x9 = 144

 

144 se prononce 100 44.

 

Jules César est né en l'an 100 et mort en 44 av. J-C.

 

R = 18 = AH = ce sont les initiales d'Adolf Hitler : le dirigeant du IIIe REICH.

 

L'Alliance du VIN avec Jésus donne les pleins pouvoirs politiques à César : le RICHE – et en dérégularisant le système financier, PIERRE Bérégovoy a permis à César d'avoir les pleins pouvoir entre les mains, la loi de 1986 ayant éliminé les barrières qui empêchaient César de prendre le contrôle quasi-total de l'économie.

Dieu nous demande désormais de GERBER le VIN, c'est-à-dire qu'il nous demande de renverser le pouvoir de César en nationalisant sans indemnité ni rachat les banques. Les marchés financiers doivent être également fermés. Le crédit lucratif doit être banni. Le pouvoir de création monétaire doit être entre les mains d’un monopole public bancaire sous le contrôle des citoyens. C’est le seul moyen d’en finir avec un système prédateur, corrupteur, qui fait passer les profits de quelques uns avant la satisfaction des besoins sociaux du plus grand nombre.99

 

Pierre Bérégovoy est mort près de NEVERS.

 

« NEVER » signifie « JAMAIS » en anglais.

 

Lorsque nous aurons renversé le capitalisme, Dieu demande aux futures générations de ne plus JAMAIS reproduire les mêmes erreurs que nous, car ce système économique provoque la mort de millions d'êtres humains chaque année, et lors de la crise financière de 2007-2008, « l'effondrement des marchés financiers, qui a trouvé son origine dans la spéculation boursière, a détruit l'existence de dizaines de millions de familles en Europe, en Amérique du Nord, au Japon et ailleurs. Selon la Banque Mondiale, 69 millions de personnes supplémentaires ont été jetées, sous l'effet de cette crise, dans l'abîme de la faim. Dans les pays du Sud, partout, de nouveaux charniers ont été creusés. Mais trois ans plus tard, en 2013, le patrimoine des très riches dépassait d'une fois et demie le niveau atteint avant l'effondrement.100 » Ce système économique est ignoble, et à l'échelle mondiale, il maintient plus de 200 millions de travailleurs au chômage, donc ce n'est pas un hasard si l'homme qui a instauré le capitalisme financiarisé en France est mort un 1er mai, le jour de la fête du TRAVAIL. Dieu nous fait comprendre que nous devons renverser le capitalisme afin de permettre à tous d'avoir du TRAVAIL.

 

1er mai = 1 5

 

15 = O

 

O = EAU

 

Dieu change le VIN en EAU.

 

À travers la FÊTE du TRAVAIL, Dieu nous fait comprendre que le TRAVAIL sera une FÊTE pour tout le monde quand nous aurons exproprié César de l'économie.

 

Avant de devenir président de la République, François Mitterrand fut pendant 30 ans député de la NIÈVRE.

 

Son père était un industriel vinaigrier et président de la fédération des syndicats de fabricants de VINAIGRE. Sa mère, Yvonne Lorrain était la fille de Jules Lorrain, un négociant en VINS et EAUX de VIE.

 

Dieu nous demande ainsi de GERBER le VIN car dorénavant c'est l'EAU qui donne la VIE éternelle.

 

Le père de François Mitterrand est né à LIMOGES.

 

Dieu te transmet le message suivant : « LIMOGE les hommes politiques au pouvoir – afin de construire un monde égalitaire – et tu auras alors la VIE éternelle. »

 

Pierre Bérégovoy a été retrouvé mort le 1er mai 1993, et le CSP LIMOGES est devenu champion d'Europe de basket le 15 avril 1993, soit quinze jours avant la mort de Pierre Bérégovoy.

 

CSP = 3x19x16 = 912

 

OTTON 1er est né en 912. Il était César car il fut couronné empereur des Romains par le Pape Jean XII en 962. OTTON 1er est le véritable fondateur du Saint-Empire romain germanique, qui est nommé en allemand moderne : REICH.

 

REICH = RICHE

 

Pierre Bérégovoy a permis au RICHE d'accaparer toujours plus d'argent et de pouvoir, donc désormais, OTONS-lui le pouvoir des mains.

Nous n'accepterons plus JAMAIS de nous faire marcher dessus par une minorité de la population sans réagir. Nous allons ainsi faire la guerre aux capitalistes avec la mise en place de l'économie révolutionnaire.

 

À travers l'Alliance de l'EAU, Dieu nous demande de LIMOGER César, c'est-à-dire d'éjecter les RICHES du pouvoir.

 

Le CSP LIMOGES est devenu le 1er club français a remporter le titre de champion d'Europe dans un sport COLLECTIF.

Avec Pierre Bérégovoy, la France est devenue ultra-INDIVIDUALISTE lorsque le capitalisme financiarisé a donné les pleins pouvoirs aux actionnaires, dont le but n'est pas de servir la collectivité mais de gagner un maximum d'argent sur le court terme en cherchant constamment à baisser le coût du travail. Dans les années 1990, lorsque les taux de profits ont recommencé à croître dans la production, cela ne s’est traduit ni par un redémarrage massif des investissements, ni par la création de nouveaux emplois. Le pourrissement du capitalisme a atteint un tel degré qu’une part sans cesse croissante des sommes folles gagnées sur le dos des travailleurs est placée dans des opérations financières et alimente la spéculation. Les milliards générés par l’exploitation sont placés un jour dans la monnaie, le mois d’après dans l’épargne, puis dans la nouvelle économie internet, avant de revenir vers l’immobilier ou les matières premières. Dès qu’un secteur devient moins rentable, les capitaux fuient, entraînant le monde de crise en krach boursier.101

Aujourd'hui, les inégalités n'ont jamais été aussi importantes : 15 900 personnes en France (environ 0,03 % de la population) peuvent compter sur un revenu de 500 000 euros par an. Leur nombre a doublé depuis 2004. D’après la revue Challenges, en 2013, les 500 personnes les plus riches de France se partageaient 330 milliards d’euros, c’est-à-dire 1/10 de la richesse du pays captée par 1/100 000 de la population.
À les entendre, on pourrait penser que ces pauvres gens ont été durement touchés par la crise (vous vous rendez compte des risques qu’ils prennent !) et surtout malmenés par une fiscalité « punitive ». Eh bien non. Un an plus tard, les 500 plus riches se partageaient 390 milliards d’euros, soit une augmentation de 15 %. Un an plus tard, c'était 460 milliards d'euros !  5 ans plus tard, en 2021, c'était 1 000 milliards d'euros !
Dans une centaine d’années, quand le capitalisme ne sera plus qu’un sujet d’étude dans les livres d’histoire, on peut imaginer tout le mal que les jeunes étudiants auront à comprendre comment ce système a pu exister si longtemps, comment les gens n’ont pas réussi à s’en débarrasser avant. C’est vrai, qu’autant de richesses accumulées puissent exister à côté d’autant de misère, c’est proprement insensé et scandaleux102.

Les futures générations sauront ainsi qu'elles ne devront plus JAMAIS reproduire les même erreurs que nous, et Dieu a donc programmé Pierre Bérégovoy et François Mitterrand afin d'éduquer les centaines de milliards d'êtres humains qui nous succéderont dans les prochains siècles.

 

 

Le père de François Mitterrand, né à LIMOGES, était un industriel vinaigrier.

 

VINAIGRE = VIN AIGRE

 

Le mot « AIGRE » signifie « d'une acidité désagréable, au goût piquant ».

 

AIGRE = AGIR E

 

E = 5

 

Nous devons ainsi AGIR et LIMOGER les hommes politiques au pouvoir avec les 5 doigts de notre main qui tiennent le bulletin de vote.

 

Dieu nous fait comprendre que le VIN est AIGRE, c'est-à-dire « dégueulasse » – puisque le journal de VIN heures est vraiment dégueulasse étant donné qu'il cache les crimes de l'idéologie régnante afin de ne pas nous révolter contre le capitalisme le jour de l'élection présidentielle.

 

2014 = 20 14

 

20 = VIN

 

14 = N = HAINE

 

Le journal de VIN heures éprouve de la HAINE envers les travailleurs car il veut les empêcher de s'unir afin de préserver le règne du RICHE capitaliste.

 

Ainsi, le 1er mai 2014, avaient lieu comme chaque année les traditionnels défilés des travailleurs, qui dénonçaient en particulier cette année-là, la politique d'austérité du gouvernement. Malgré les 200 000 travailleurs présents lors de ces manifestations, le journal de 20H de France 2 n'en a pas parlé en « Une » du journal, il a préféré consacrer à la place un sujet sur l'environnement, concernant des déchets dans les fonds marins aux Açores. Or à cette époque-là, sous Pujadas, le journal de 20H de France 2 ne parlait  jamais d'environnement en « Une » du journal, ou uniquement pour évoquer un sommet exceptionnel sur le climat, et désormais quand les travailleurs manifestaient en masse contre la politique gouvernementale. Après la diffusion du reportage sur les fonds marins, JUDAS a enfin parlé des défilés du 1er mai en précisant qu'ils n'avaient pas fait le plein cette année avec 100 000 manifestants selon le ministère de l'Intérieur, et 200 000 selon la CGT. Quoiqu'il en soit, quand 100 000 Français manifestent dans la rue, le journal de 20H doit l'évoquer dès le début du journal parce que c'est un événement important, ce n'est pas tous les jours que 100 000 travailleurs s'unissent pour contester la politique du gouvernement. Alors la volonté de France 2 était de faire croire aux téléspectateurs que cette manifestation était devenue désuète, obsolète, donc secondaire par rapport à un sujet sur l'environnement, car l'objectif des médias aux ordres des capitalistes est d'éteindre toute forme d'unité et de contestation populaire.

 

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En consacrant dès le début du journal de 20H un sujet sur les « déchets » dans les fonds marins au lieu de parler des 200 000 travailleurs qui manifestaient dans la rue, le journal de VIN heures nous prouvait qu'il considérait les travailleurs comme des « déchets », car il n'éprouve que de la HAINE envers eux et il veut rendre leurs révoltes obsolètes pour les pousser à la résignation et ainsi renforcer le règne du capitaliste.

 

1er mai = 1 5

 

15 = O

 

O = EAU

 

On ne voit rien à travers le VIN et c'est la raison pour laquelle nous ne voyons jamais les travailleurs critiquer le système capitaliste lors du journal de VIN heures.

À l'opposé, on voit clair à travers l'EAU et grâce aux signes, Dieu nous montre clairement que les travailleurs sont considérés comme des déchets par la classe dominante, et nous en avons eu clairement la preuve lorsque les dominants se sont déchaînés contre les salariés d'Air France quand ils ont osé arracher la chemise de leurs patrons voyous.

 

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Les dominants ont alors compris que la situation sociale était explosive, car tout à coup, il y a eu des milliers de salariés d'Air France qui sont arrivés, ils ont réclamé des comptes, et un jour, il y a eu une chemise arrachée, donc les dominants se sont dit : « Mais qu'est-ce qui se passe ? » Ils ont alors eu des mots très violents contre ces salariés qui eux n'ont pas vraiment été violents, c'était plutôt une bousculade, mais dans la société capitaliste on ne peut pas, on n'a pas le droit de mettre un DRH à poil. C'est ça que les dominants n'ont pas supporté, parce que politiquement c'est invivable, c'est un acte de subversion majeure. Dans la juste répartition des rôles dans la société capitaliste, on peut mettre à la rue des milliers d'ouvriers mais on ne peut pas mettre un DRH à poil, pas plus qu'un préfet, pas plus qu'un ministre, pas plus qu'un président de la République, parce qu'on met alors le roi nu et ça les tyrans ne l'ont jamais supporté103. Et c'est pour cette raison qu'ils ont amplifié la répression notamment contre les ex-salariés de Goodyear, condamnés à 9 mois de prison ferme, le 12 janvier 2016, parce qu'ils avaient « séquestré » leurs patrons pendant plusieurs heures pour lutter contre la fermeture de leur usine. Cinq jours après cette condamnation, l'ONG Oxfam nous apprenait que les 62 personnes les plus riches du monde possédaient autant d'argent que les 3,6 milliards d'êtres humains les plus pauvres. Ces 62 personnes cumulaient une fortune de 1 700 milliards de dollars, la concentration des richesses devient alors intéressante étant donné que 62 personnes est un chiffre à notre portée, car c'est facilement séquestrable 62 personnes. Nous étions alors 7 milliards et ils étaient 62, donc les 1 700 milliards que nous avions produit par notre travail nous tendaient les mains si étions unis et avions le courage de nous révolter. C'est la raison pour laquelle, en condamnant à de la prison ferme les ex-salariés de Goodyear qui avaient séquestré leur patrons, la classe dominante a voulu faire un exemple, nous faire peur parce qu'elle veut nous empêcher de nous unir et de nous révolter contre César. Les dominants nous disent ainsi que sa violence à lui est légitime, mais pas la nôtre. Ils sont donc parvenus à nous soumettre. Or ils ne sont que quelques milliers d'ultra-riches et nous sommes désormais 8 milliards, alors quand allons nous enfin nous décider à prendre le contrôle des richesses qu'ils nous volent quotidiennement ?

 

Il y a bien une guerre des classes et les dominants font tout pour éteindre nos contestations et nous diviser, donc ne tombons pas dans leurs pièges et rendons-leur les coups mais pas en arrachant des chemises. Nous allons leur prendre bien plus qu'une chemise à 100 euros, en récupérant dans les coffres-forts des capitalistes, des millions, puis probablement un jour des milliards grâce à l'économie révolutionnaire, parce que bien évidemment, nous ne séquestrerons aucun capitaliste pour récupérer ce qu'ils nous volent. Alors unissons-nous et combattons-les quotidiennement à la loyale pour retrouver notre liberté et notre dignité.

 

 

Sources

(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_France_sous_la_Cinqui%C3%A8me_R%C3%A9publique
(2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelle_soci%C3%A9t%C3%A9
(3) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_France_sous_la_Cinqui%C3%A8me_R%C3%A9publique
(4) https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Pompidou
(5) Guy Holstein http://www.npa2009.org/content/la-dette-publique-ou-comment-organiser-larnaque
(6) https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_janvier_1973_sur_la_Banque_de_France
(7) https://fr.wikipedia.org/wiki/Inflation
(8) http://www.plumedepresse.net/lescroquerie-de-la-dette-publique-signe-la-mort-de-la-democratie-lincroyable-cecite-volontaire-des-medias/
(9) Guy Holstein http://www.npa2009.org/content/la-dette-publique-ou-comment-organiser-larnaque
(10)
(11) Olivier Besancenot, « On a voté...et puis après ? », Le Cherche Midi, 2012, 154 pages.
(12) https://2ccr.wordpress.com/2015/07/19/la-dette-arme-de-destruction-massive/#more-5360
(13) Olivier Besancenot, « On a voté...et puis après ? », Le Cherche Midi, 2012, 154 pages.
(14) Yann Cézard https://npa2009.org/content/pour-%C2%AB%E2%80%89mettre-au-pas-la-finance%E2%80%89%C2%BB-il-faut-avoir-le-courage-de-l%E2%80%99anticapitalisme
(15) Alain Frerejean, « C'était Georges Pompidou », Fayard, 2007, 434 pages.
(16) Attac 82 & Attac Bas-Quercy http://docplayer.fr/4833833-1973-et-reperes-1973-est-une-date-importante-pour-comprendre-la-dette-publique-c-est-en-effet-en-1973-le-3-janvier-qu-a.html
(17) Michel Collon. https://www.youtube.com/watch?v=d0dyUnTzTYs
(18) Corentin Hecquet http://www.oxfammagasinsdumonde.be/2008/11/les-mecanismes-de-la-financiarisation-de-leconomie/#.VkM_zr__2M8
(19) http://2ccr.unblog.fr/2015/11/24/gaver-les-riches-na-eu-quun-seul-effet-laugmentation-du-chomage-et-de-la-precarite/
(20) https://2ccr.wordpress.com/2015/08/11/pourquoi-j-ai-peur/#more-1869
(21) Raoul-Marc Jennar http://www.michelcollon.info/Acquis-sociaux-d-apres-guerre-que.html?lang=fr
(22) https://fr.wikipedia.org/wiki/Trait%C3%A9_sur_le_fonctionnement_de_l'Union_europ%C3%A9enne
(23) Raoul-Marc Jennar http://www.michelcollon.info/Acquis-sociaux-d-apres-guerre-que.html?lang=fr
(24) Tribune d' Olivier Besancenot, NPA; Antonis Ntavanellos, conseil politique d’Unité populaire en Grèce et Miguel Urban, député européen de Podemos en Espagne lancent un appel à sortir de l'austérité. Parue le 5/09/2015 sur Mediapart.fr http://www.npa2009.org/actualite/austerexit
(25) https://fr.wikipedia.org/wiki/Boche
(26) Guy Marius Sagna http://michelcollon.info/APE-l-Union-Europeenne-aime-t-elle.html?lang=fr
(27) Jean Ziegler. https://www.youtube.com/watch?v=39I_NTlvzC0
(28) https://fr.wikipedia.org/wiki/Val%C3%A9ry_Giscard_d%27Estaing
(29) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_France_sous_la_Cinqui%C3%A8me_R%C3%A9publique
(30) https://fr.wikipedia.org/wiki/Val%C3%A9ry_Giscard_d%27Estaing
(31) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_France_sous_la_Cinqui%C3%A8me_R%C3%A9publique
(32) https://fr.wikipedia.org/wiki/Raymond_Barre
(33) https://Wikipédia/wiki/Val%C3%A9ry_Giscard_d'Estaing
(34) Georges Valance, « VGE : Une vie », Flammarion, 2011, 618 pages.
(35) https://fr.wikipedia.org/wiki/Office_de_radiodiffusion-t%C3%A9l%C3%A9vision_fran%C3%A7aise
(36) Hervé Kempf, « L’Oligarchie, ça suffit, vive la démocratie », Seuil, 2011, p.132.
(37) https://fr.wikipedia.org/wiki/Dirigisme
(38) http://www.lemondepolitique.fr/cours/introduction-economie/pensee-economique/liberalisme-economique.html
(39) https://fr.wikipedia.org/wiki/Lib%C3%A9ralisme_%C3%A9conomique
(40) http://mensuel.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/rachat-d-alstom-les-bonimenteurs
(41) http://2ccr.unblog.fr/2015/11/24/gaver-les-riches-na-eu-quun-seul-effet-laugmentation-du-chomage-et-de-la-precarite/
(42) Aurélien Bernier, « La gauche radicale et ses tabous », Seuil, 2014, p.76.
(43) Jean Claude Guillebaud cité sur http://blogdenico.fr/la-decennie-80-le-grand-cauchemar-partie-22-sur-la-depolitisation/
(44) https://fr.wikipedia.org/wiki/Quarantaine
(45) https://fr.wikipedia.org/wiki/Lazaret
(46) http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/l-afrique-noire-ravagee-par-l
(47) https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Mitterrand
(48) https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Mitterrand_et_l'extr%C3%AAme_droite
(49) https://fr.wikipedia.org/wiki/Action_fran%C3%A7aise
(50) https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Mitterrand_et_l'extr%C3%AAme_droite
(51) https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Cagoule
(52) https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Mitterrand_et_l'extr%C3%AAme_droite
(53) https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Bousquet
(54) https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Mitterrand_et_l'extr%C3%AAme_droite
(55) https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Mitterrand
(56) https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/avec-mitterrand-et-apres-la-gauche-17106
(57) https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Mitterrand
(58) https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/avec-mitterrand-et-apres-la-gauche-17106
(59) https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Mitterrand
(60) https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/avec-mitterrand-et-apres-la-gauche-17106
(61) https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Mitterrand_et_l%27extr%C3%AAme_droite
(62) https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Mitterrand
(63) https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Urba
(64) https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Emmanuelli
(65) Jean Monataldo, « Rendez l'argent ! » A. Michel, 1995.
(66) https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Mitterrand
(67) https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Christophe_Mitterrand
(68) https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Mitterrand
(69) https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%B4le_de_la_France_dans_le_g%C3%A9nocide_au_Rwanda
(70) Jean-Pierre Chevènement http://www.chevenement.fr/Le-PS-a-embrasse-tres-tot-la-doxa-neoliberale_a1152.html
(71) Ibid.
(72) https://fr.wikipedia.org/wiki/Socialisme
(73) http://www.toupie.org/Dictionnaire/Neoliberalisme.htm
(74) Noam Chomsky, « Le profit avant l'homme », Fayard, 2003, p.8.
(75) Patrick Coupechoux, « La déprime des opprimés », Seuil, 2009, p.316.
(76) Ibid. p.317.
(77) (Suppiot 1993) cité par Christophe Dejours dans « Souffrance en France », Ed. du Seuil, 1998.
(78) Patrick Coupechoux, « La déprime des opprimés », Seuil, 2009, p.214.
(79) François Cusset, « La décennie : Le grand cauchemar des années 1980 », La Découverte, 2006, p.307.
(80) Christophe Dejours, « Souffrance en France », Ed. du Seuil, 1998.
(81) http://blog-economique-et-social.blogspot.fr/2009/11/privatisations-le-pays-vendu-aux.html
(82) Jacques Généreux, « La dissociété », Seuil, 2006, p.57.
(83) Michel Collon http://www.michelcollon.info/Deux-defaites-mais.html?lang=fr
(84) J'ai quelque peu modifié les propos de Matthieu Croissandeau: Le PS est-il de droite?
http://tempsreel.nouvelobs.com/ politique/ 20150604.OBS0162/le-ps-est-il-de-droite.html
(85) https://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/faire-entendre-le-camp-des
(86) http://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/il-faut-faire-entendre-la-colere-du-monde-du-travail-67940.html
(87) https://2ccr.wordpress.com/2012/03/12/les-pauvres-meritent-leur-sort/
(88) http://blogdenico.fr/22-fevrier-1984-vive-la-crise/
(89) Jean Ziegler, « Retournez les fusils ! : Choisir son camp », Éd. du Seuil, 2014, p.25.
(90) https://fr.wikipedia.org/wiki/There_is_no_alternative
(91) https://fr.wikipedia.org/wiki/Yves_Montand
(92) http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/la-dereglementation-financiere-la
(93) http://www.recif.eu/1986_la_dereglementation_financiere.html
(94) http://blogdenico.fr/la-decennie-80-le-grand-cauchemar-partie-12-sur-le-tournant-liberal/
(95) http://www.recif.eu/la_financiarisation_de_l_economie.html
(96) http://2ccr.unblog.fr/2015/04/12/dapres-des-chiffres-officiels-de-linsee/
(97) https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_B%C3%A9r%C3%A9govoy
(98) Bernard Stiegler cité par J.L.Servan-Schreiber dans Trop vite ! : Pourquoi nous sommes prisonniers du court terme », A. Michel , 2010, p.73.
(99) https://npa2009.org/communique/societe-generale-il-faut-un-nouveau-proces-pour-condamner-les-vrais-coupables
(100) Jean Ziegler, « Retournez les fusils ! : Choisir son camp », Éd. du Seuil, 2014, p.47.
(101) http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/la-grande-bourgeoisie-en-france
(102) http://npa2009.org/arguments/liberte-inegalites-fraternite
(103) Olivier Besancenot. Metting NPA jeunes contre la ''loi travail''. https://www.youtube.com/watch?v=fOrRzW4ediI

 

 

Jacques Chirac

Il intègre, en septembre 1951, l'Institut d'études politiques de Paris. Durant cette période, brièvement, il milite dans la mouvance du Parti communiste avec notamment le futur éditeur Christian Bourgois. Il vend L'Humanité rue de Vaugirard, et participe au moins à une réunion de cellule communiste, comme il l'a raconté. Il signe en 1950 l'Appel de Stockholm, contre l'armement nucléaire, d'inspiration communiste. Cela lui vaut d'être interrogé lorsqu'il demande son premier visa pour les États-Unis ; il est ainsi auditor (étudiant auditeur libre) de la Summer school de Harvard en 1952, et prend dans la foulée une année sabbatique pour parcourir les États-Unis.

 

Le 16 mars 1956, il épouse Bernadette Chodron de Courcel, malgré les réticences de la famille de celle-ci vis-à-vis d'un jeune homme issu d'un milieu différent. Les Chodron de Courcel refusent un mariage solennel dans la basilique Sainte-Clotilde, habituée des familles de la haute société du faubourg Saint-Germain.

 

Juste après son mariage, de 1956 à 1957, il effectue son service militaire, et est classé huitième à l'École de la Cavalerie (i.e. les blindés) de Saumur. On lui refuse cependant le grade d'officier (il est affecté tout d'abord comme soldat de deuxième classe dans un régiment en Bretagne) en raison de son passé communisant et il faut l'intervention des relations de la famille Chodron de Courcel (le général Kœnig) pour l'obtenir. Il en sort donc finalement comme sous-lieutenant de cavalerie.

En tant qu'élève de l'ENA, il aurait pu éviter de faire la guerre d'Algérie (pendant 18 mois), mais il se porte volontaire et il est affecté, à partir du 1er avril 1956, au 11e puis 6e régiment de chasseurs d'Afrique, en poste à Souk-el-Arba dans le département de Tlemcen. Au cours de son service, il est blessé au visage, puis promu lieutenant au début de l'année 1957. Il est libéré de son service le 3 juin 1957. Partisan de l'Algérie française, Jacques Chirac explique qu'il n'est devenu gaulliste qu'en 1958, et qu'en 1947, il a pris sa carte du Rassemblement du peuple français « sans savoir ce [qu'il] faisait ».

 

ENA et carrière de haut fonctionnaire

Grâce à son mariage et à son ambition, il change complètement de milieu social. De retour de son service militaire, il reprend ses études à l'ENA dans la promotion Vauban, dont il sort dixième en 1959. Celle-ci étant détachée en Algérie par Charles de Gaulle entre le 17 avril 1959 et avril 1960, il est affecté en tant que « renfort administratif » auprès du directeur général de l'Agriculture en Algérie, Jacques Pélissier.

À son retour en France métropolitaine, Jacques Chirac est nommé auditeur à la Cour des comptes et devient maître de conférences à l'IEP.

En juin 1962, il devient chargé de mission (pour la « construction, les travaux publics, et les transports ») auprès du secrétariat général du gouvernement de Georges Pompidou, puis au cabinet du Premier ministre dont il devient rapidement un fidèle partisan et collaborateur. Un an plus tard, il retourne à la Cour des comptes en tant que conseiller référendaire, mais ne tarde pas à s'engager en politique.

 

Carrière politique

En 1965, il est élu conseiller municipal de Sainte-Féréole, en Corrèze, berceau de la famille Chirac, sans qu'il se soit présenté. Un an plus tard, Georges Pompidou l'envoie en Corrèze arracher la circonscription d'Ussel à l'opposition lors des élections législatives de 1967. Il est alors le fer de lance de l'opération dite des « Jeunes loups », à savoir l'alignement par le Premier ministre et les gaullistes de jeunes candidats prometteurs pour remporter des bastions traditionnels de la gauche dans le centre et l'ouest de la France.

Bénéficiant du soutien de Marcel Dassault, qui est un ami de son père et qui finance pour lui un hebdomadaire UDR ayant son siège à Limoges, L'Essor du Limousin, menant une campagne acharnée, élu depuis peu conseiller général dans le canton de Meymac, il bat au second tour son adversaire Georges Émon, du Parti communiste français, de justesse (18 522 voix contre 17 985 pour son adversaire), dans un bastion de gauche.

Le 8 mai 1967, Jacques Chirac — surnommé « mon bulldozer » par Georges Pompidou — est nommé secrétaire d'État à l'Emploi auprès du ministre des Affaires sociales Jean-Marcel Jeanneney, dans le troisième gouvernement Pompidou, entamant une longue carrière ministérielle qui continuera dans tous les gouvernements successifs, dirigés par Maurice Couve de Murville, Jacques Chaban-Delmas et Pierre Messmer, jusqu'en 1974.

 

Plus jeune membre du gouvernement en 1967, l'une de ses premières réalisations est la création de l'Agence nationale pour l'emploi. Durant mai 68, il joue un rôle capital lors des Accords de Grenelle et devient l'archétype du jeune énarque brillant, parodié dans un album d'Astérix en 1976.

 

Aussitôt après mai 68, il est nommé secrétaire d'État à l'Économie et aux Finances. À ce poste, il patronne notamment la « procédure d'agrément », législation d'exception dont bénéficient les groupes industriels jugés les plus méritants par négociation à l'amiable directe de l'impôt sur les bénéfices. Ses adversaires l'accusent d'en avoir surtout fait profiter les groupes Dassault ou Bouygues, deux entreprises bien implantées en Corrèze, département où il a renforcé son assise locale en se faisant élire conseiller général pour le canton de Meymac le 27 février 1968 (réélu en 1970, 1976 et 1982) puis président du Conseil général en 1970 (réélu en 1973 et 1976, il abandonne ce poste en mars 1979 après être devenu maire de Paris). De plus, le couple Chirac achète le château de Bity, sur le territoire de la commune de Sarran dans le département, le 3 mars 1969, et le restaure après classement comme monument historique par arrêté du 3 avril 1969. L'épouse de Jacques Chirac, Bernadette, complète sa présence en Corrèze en étant élue conseillère municipale de Sarran en 1971 (et deuxième adjointe au maire à partir de 1977) ainsi que conseillère générale pour le canton de Corrèze en 1979.

 

Premier ministre de Valéry Giscard d'Estaing

Le 27 mai 1974, en raison de son rôle décisif dans son élection, Valéry Giscard d'Estaing nomme Jacques Chirac Premier ministre. Il est le premier chef de gouvernement à être réellement confronté aux effets du premier choc pétrolier de 1973 : la France connaît alors sa première récession économique. Le nombre de demandeurs d'emploi passe de 200 000 à 1 million de personnes de 1974 à 1976. L'énergie nucléaire, dont il est fervent partisan, devient un choix stratégique afin que soit limitée la dépendance de la France vis-à-vis des importations d'hydrocarbures.

 

Après une rencontre au fort de Brégançon le 6 juin 1976, Jacques Chirac se laisse convaincre par ses collaborateurs, considérant qu'il est devenu l'« huissier de la présidence », et décide de quitter son poste. Il remet sa lettre de démission au président de la République le 26 juillet 1976.

 

La création du RPR

Il s'attache alors à s'assurer le soutien de la famille gaulliste et à affirmer son poids au sein de la majorité, face aux partisans du président de la République. Il annonce sa volonté de rénover l'UDR le 3 octobre 1976 à Égletons, en plein cœur de son fief électoral de Corrèze, sur la base d'un « véritable travaillisme à la française ».

 

Lors des assises nationales du parti à la Porte de Versailles à Paris le 5 décembre suivant, auxquelles participent 50 000 personnes, l'UDR se dissout pour donner naissance au Rassemblement pour la République (RPR). Jacques Chirac en est élu président à 96,52 % des voix, et désigne son ancien directeur de cabinet à Matignon, Jérôme Monod, comme secrétaire général. Jacques Chirac, désirant une force politique populaire, se déplace dans toute la France et une importante campagne de recrutement est lancée (le RPR compte ainsi 700 000 adhérents à la veille des élections législatives de 1978) et ce nouveau mouvement devient bientôt une puissante machine électorale tant orientée contre l'opposition que contre les « Giscardiens », en voulant incarner une voie médiane entre « le programme démagogique de la gauche socialo-communiste » et « les solutions de la droite conservatrice, orthodoxe, classique ».

 

En effet, lors d'un meeting de 100 000 personnes à la Porte de Pantin le 10 février 1977, l'ancien Premier ministre dénonce le « capitalisme sauvage » et affirme que les gaullistes ne doivent pas être confondus avec les « tenants du libéralisme classique » et la « droite » assimilée au giscardisme et au centrisme. Il définit à cette époque le projet gaulliste comme la version française de la social-démocratie.

 

La conquête de Paris

Le 19 janvier 1977 sa candidature à la mairie de Paris, fonction ressuscitée après plus de 105 ans d'absence par le nouveau statut de la ville voté au Parlement en décembre 1975. Le 25 mars 1977, il devient le premier maire de Paris depuis Jules Ferry. Le poste qu'il obtient, nouvellement créé, est très important : quinze milliards de francs de budget, 40 000 fonctionnaires. C'est un contre-pouvoir important mais aussi et surtout un excellent tremplin électoral.

 

Première candidature à l'Élysée

Il annonce finalement sa candidature le 3 février 1981. Il expose son programme le 10 février, en l'axant sur les thèmes de la réduction des impôts — suivant l'exemple de Ronald Reagan — du retour à une politique étrangère volontariste et du « changement sans risque », effectuant ainsi un virage à droite depuis son discours du « travaillisme à la française » de la fin des années 1970, entamant ce que certains politologues, dont Jean Baudouin, ont appelé le « moment néo-libéral du RPR ». Il attaque tout particulièrement le président sortant dont il dénonce « l'irrésolution » en politique étrangère (reprenant alors le thème du « parti de l'étranger »), le « manque de fermeté » dans le maintien de l'ordre républicain et une tendance au « collectivisme rampant ». Il obtient au premier tour, le 26 avril, 18 % des suffrages exprimés, soit un peu plus de 5 millions de voix, et se retrouve largement distancé par Valéry Giscard d'Estaing (28,32 %) et François Mitterrand (25,85 %), qui remporte le second tour.

 

Malgré ce premier échec, Jacques Chirac s'attache à rapidement s'assurer un rôle de premier plan au sein de l'opposition. Il affirme alors son virage vers le libéralisme économique entamé durant la campagne présidentielle, afin de se poser comme le véritable rempart face au « socialo-communisme » du gouvernement Mauroy et comme une alternative au « libéralisme avancé » de l'UDF qui, selon lui, a déçu en étant trop libéral sur le plan des mœurs et de la sécurité, et pas assez sur le plan économique, et dont la politique menée depuis 1976, qu'il qualifie de « socialisme rampant », a ouvert le chemin à la victoire de la gauche.

 

Il condamne tout d'abord le « trop d'État » dans le domaine économique et social, ce que Michel Aurillac résume lors d'une réunion du « Club 89 » en 1983 : « L'État est un garant et non un gérant, il faut donc lutter contre son hypertrophie », s'oppose aux nationalisations et prône donc la fin de la planification et la déréglementation de l'économie, la dénationalisation et la lutte contre la bureaucratie de l'État et la libéralisation du système de protection sociale, selon le modèle de la politique menée à la même époque au Royaume-Uni par le Premier ministre britannique Margaret Thatcher. Mais dans le même temps, il défend un profond ordre moral et donc un renforcement de l'État dans les domaines de la sécurité des personnes et des biens (et cela même si Jacques Chirac est l'un des rares parlementaires de l'opposition à avoir voté pour l'abolition de la peine de mort le 18 septembre 1981).

 

Le RPR et Jacques Chirac s'alignent donc sur les mouvements du conservatisme libéral des autres pays d'Europe, et, pour ce faire, abandonne les aspects les plus « gaulliens » sur le plan de la politique étrangère et européenne, n'hésitant pas à défendre devant Ronald Reagan, lors d'une rencontre avec le président américain en janvier 1983, l'idée d'une « défense européenne commune » étroitement liée à l'OTAN. Ces prises de position tendent alors à s'approcher des aspirations de ceux considérés comme l'électorat traditionnel du mouvement gaulliste et duquel celui-ci, gagné par l'usure du pouvoir, s'était peu à peu éloigné, à savoir les petits entrepreneurs, commerçants, les professions libérales, les agriculteurs, les propriétaires et les personnes âgées.

Cette « révolution idéologique » s'accompagne d'un renouvellement et d'un rajeunissement des cadres du parti, favorisé par le départ ou la mise à l'écart de la plupart des grands « barons du gaullisme » dans la suite de la candidature manquée de Michel Debré.

 

Première cohabitation

Chirac, chef de la majorité, est nommé Premier ministre le 20 mars 1986 lors de la « cohabitation » entre un président de gauche et une majorité parlementaire de droite.

 

Politique économique

Comme promis lors de la campagne, il met en place une politique libérale sur le plan économique, avec une importante vague de privatisations d'entreprises publiques nationalisées à la fin de la Seconde Guerre mondiale (la banque Société générale, la société de défense, d'aéronautique-aérospatiale, de transport et télécommunications Matra, l'agence médiatique et publicitaire Havas et le groupe d'assurances mutuelles MGF) ou par les gouvernements socialistes de Pierre Mauroy entre 1981 et 1983 (les banques Paribas, CCF et du BTP, le groupe de télécommunication Compagnie générale d'électricité CGE qui devient Alcatel-Alsthom, le producteur et transformateur de matériaux Saint-Gobain, la Compagnie financière Suez), ainsi que de l'une des trois chaînes publiques, TF1. Organisées et gérées par Édouard Balladur, seul ministre d'État du gouvernement et titulaire des portefeuilles de l'Économie et des Finances, elles se sont surtout réalisées par le biais de souscriptions publiques par des petits actionnaires et ont ainsi permis à l'État de vendre des actifs publics pour un montant oscillant, selon les sources, entre 70,5 (hypothèse du Quid) et 100 milliards de francs (valeur 1999, selon l’édition 2001 de L’État de la France - La Découverte).

Pour lutter contre le chômage, le gouvernement décide de rendre le marché du travail plus flexible en supprimant, dès le 8 juin 1986, l'autorisation administrative de licenciement, et prend une série de mesures visant à encourager l'investissement et l'entreprise privée (loi de finances rectificative du 16 avril 1986 supprimant l'impôt sur les grandes fortunes IGF et décidant une amnistie fiscale et douanière pour les capitaux rapatriés, loi du 19 novembre 1986 autorisant les activités privées dans le commerce, l'artisanat, les services, libération des prix, soumis à un contrôle depuis 1945, à compter du 1er janvier 1987, et mise en place le 17 juin suivant d'incitations fiscales au développement des stock options) ainsi que l'épargne des salariés par la relance du vieux projet gaulliste de la participation (par les ordonnances du 15 octobre 1986, tout en assouplissant les règles de l'intéressement et de l'abondement de l'entreprise au PEE).

Cette politique, aidée par une meilleure conjoncture internationale et une baisse du prix du pétrole, semble en partie porter ses fruits et permet à la France de se ré-aligner en partie sur le « bon élève » de l'Europe.

 

Politique de sécurité et immigration

Autre pilier de son gouvernement, et lui aussi gaulliste historique et proche de Jacques Chirac, le ministre de l'Intérieur Charles Pasqua met l'accent sur la lutte répressive contre l'insécurité. Une série de lois est votée le 7 août 1986, concernant la criminalité, la délinquance, le terrorisme et les atteintes à la sûreté de l'État. La politique de Chirac et Pasqua est aussi marquée par quelques actions symboliques dans le domaine de la lutte contre le terrorisme (alors qu'une vague d'attentats a touché Paris en 1986), comme l'arrestation le 21 février 1987 des membres d'Action directe ou la libération des otages du Liban, le 4 mai 1988.

 

Deuxième candidature à l'Élysée

Le 16 janvier 1988, Jacques Chirac annonce depuis l'hôtel Matignon qu'il se présente à l'élection présidentielle. Il reçoit notamment de manière plus active qu'en 1981, l'appui de personnalités du spectacle, du cinéma ou de la chanson, comme en témoigne le « On a tous en nous quelque chose de Jacques Chirac » de Johnny Hallyday, qui reprend ainsi son Quelque chose de Tennessee en faveur du candidat du RPR lors d'un concert de soutien à l'hippodrome de Vincennes le 20 mars.

 

Au premier tour, le 24 avril, il obtient seulement 19,94 % des suffrages exprimés (soit un score à peine supérieur à celui de 1981) et est talonné à droite par Raymond Barre qui en attire 16,6 %, et se trouve largement distancé par François Mitterrand et ses 34,1%. Au soir du second tour de l'élection le 8 mai 1988, Jacques Chirac subit une défaite assez importante en n'obtenant que 45,98 % des voix.

 

1988-1995 : Ultime marche à l'Élysée

Aux élections législatives qui suivent la reconduction de François Mitterrand à la tête de l'État, il est réélu sans difficulté député dans la nouvelle 3e circonscription de la Corrèze. Au plan national, le RPR reste la première force d'opposition et limite quelque peu sa défaite.

 

En mars 1989, il est réélu triomphalement maire de Paris en remportant pour la seconde fois le « grand chelem », et à nouveau il s'emploie à se servir de cette position pour contrer les « grands travaux présidentiels ». Ainsi, en 1991, le conseil de la ville vote le plan d'aménagement de zone de la ZAC Seine Rive Gauche, qui doit apporter la marque « chiraquienne » à ce quartier où est en train de se construire la Très Grande Bibliothèque (nouveau siège principal de la Bibliothèque nationale de France, voulu par le président de la République).

 

1993-1995 : La deuxième cohabitation

Face aux grandes difficultés du gouvernement de gauche, Jacques Chirac participe activement à la campagne législative de 1993 qui voit la victoire écrasante de la droite. Le RPR devient la première force politique du pays en nombre de sièges avec 242 députés, un record.

 

Échaudé par l'expérience précédente, ayant déjà été Premier Ministre à deux reprises, il préfère rester en retrait et laisse son ami Édouard Balladur devenir Premier ministre, formant ainsi la Deuxième cohabitation. L'accord tacite entre les deux hommes est simple : l'hôtel Matignon à Balladur, le palais de l'Élysée pour Chirac en 1995.

 

Cependant, Édouard Balladur, au vu de sa popularité (65 % au début de l'année 1995 selon le baromètre TNS Sofres pour le Figaro Magazine), décide de se présenter à l'élection présidentielle (candidature officiellement annoncée le 28 janvier 1995) : les partisans du président du RPR crient à la trahison, d'autant que le Premier ministre entraîne avec lui une large partie des chiraquiens du premier cercle, la plupart membres de son gouvernement, dont Nicolas Sarkozy et Charles Pasqua. Philippe Séguin, un temps hésitant, se lance dans la bataille auprès du candidat « légitime », et devient avec Alain Juppé et Alain Madelin un des principaux soutiens de Jacques Chirac. Celui-ci, espérant devancer Édouard Balladur, annonce sa candidature tôt, le 4 novembre 1994 et résume sa vision politique à travers deux livres programmes parus à quelques mois d'intervalle : Une nouvelle France, Réflexions en juin 1994 et La France pour tous (qui devient son slogan) en janvier 1995.

 

Campagne présidentielle de 1995

Lors de la campagne présidentielle de 1995, il entame une campagne dynamique et centrée sur le thème de la « fracture sociale », et comble progressivement l'écart le séparant du Premier ministre dans les intentions de vote en développant une stratégie de communication (développée par Jean-Michel Goudard ou Claude Chirac) tendant à le rendre plus humain et plus proche des Français que son adversaire. À posteriori, l'émission satirique Les Guignols de l'info est considérée comme ayant influé sur les résultats de l’élection présidentielle du fait du traitement accordé à la marionnette de Chirac, transformé par les auteurs en anti-héros sympathique et devenu l'une des marionnettes les plus populaires (la phrase « Mangez des pommes », développée à partir du logo de la campagne chiraquienne figurant un pommier, est vite reprise dans les médias et au sein de la population). À ce sujet, Benoît Delépine, l'un des auteurs de l'émission, explique : « On détestait Balladur. Il était d’une prétention hallucinante avec un côté aristo qui faisait penser à l’époque giscardienne. Les Guignols ont sans doute participé à le déstabiliser. Cela dit, il s’est surtout déstabilisé tout seul. Chirac, lui, avait ce côté un peu loser sympa. Il s’était fait discret pendant quelques années et bénéficiait de l’image d’un homme neuf. Jospin n’était pas prêt. Il paraissait même surpris d’être là. On connaît la suite… ».

 

Jacques Chirac réussit à éliminer Édouard Balladur (qui se classe troisième avec 18,58 % des suffrages) au premier tour, au terme d'une lutte féroce et marquée par la sortie de plusieurs affaires politico-financières (telles que l'affaire Schuller-Maréchal), en obtenant la deuxième place (avec 20,84 % des voix) derrière Lionel Jospin, candidat socialiste (23,30 %). Il remporte ensuite le second tour face à Lionel Jospin avec 52,64 % des voix : il devient alors président de la République.

 

L'idéologie de Jacques Chirac

Sur le plan économique, Jacques Chirac s'est montré, durant ces années, assez inconstant. D'abord fervent partisan de l'industrialisme pompidolien, il sera ensuite, une fois Premier ministre de Valéry Giscard d'Estaing, contraint de s'aligner sur la politique économique définie par le président de la République. Puis, une fois sorti de la tutelle de Giscard, il promeut, à la fin des années 1970, un « travaillisme à la française », avant, une fois revenu au pouvoir quelques années plus tard, d'adopter une politique monétariste et libérale (privatisations, suppression de l'impôt sur les grandes fortunes…) inspirée par les théories de l'École de Chicago et par ce qui est mené aux États-Unis et au Royaume-Uni par Ronald Reagan et Margaret Thatcher. Enfin, lors de la campagne de 1995, Jacques Chirac, renonçant aux politiques libérales, pourfend « la fracture sociale » en s'appuyant sur les analyses de l'économiste et démographe Emmanuel Todd. Cette absence de continuité idéologique lui a souvent été reprochée, même si la nature de ces critiques diffèrent : certains y voient l'absence de toute conviction chez Jacques Chirac ; d'autres y décèlent de l'opportunisme, ainsi que la capacité à naviguer sur les modes : les diverses positions de Chirac répondraient alors à chaque fois à un impératif électoral.

 

Sur le plan des idées politiques, Jacques Chirac se montre tout aussi évolutif. Il est, dans sa jeunesse, très engagé à gauche. Il vend ainsi le quotidien communiste L'Humanité rue de Vaugirard, en parallèle à ses études à Sciences-Po. À la même époque, il rejette la proposition de son condisciple et ami Michel Rocard de rejoindre la SFIO pour cause de trop grande « mollesse » des socialistes.
À sa sortie de l'ENA, en 1962, cependant, c'est dans le cabinet du Premier ministre UNR, Georges Pompidou, qu'il s'engage. Il explique alors à Olivier Guichard avoir hésité entre Pompidou et l'OAS (ennemie jurée du pouvoir en place).

Jacques Chirac a également beaucoup évolué sur la question de l'Europe politique. Après avoir défendu le concept d'« Europe des nations », et rejeté ainsi toute autorité politique supranationale et européenne, lors de l'Appel de Cochin, le 6 décembre 1978, il assimile progressivement l'idée de l'Union européenne, et appelle finalement à voter « oui » lors du référendum de Maastricht, en 1992. Par la suite, Chirac se montre résolument pro-européen.1

 

1995-2002 : premier mandat présidentiel

Il nomme Alain Juppé Premier ministre, et écarte du gouvernement les personnalités qui ont soutenu la candidature de Édouard Balladur, notamment Nicolas Sarkozy. Le début de son mandat est marqué par une vague d'attentats.

Fin 1995, le pays est paralysé par une grève historique, en cause la réforme de la sécurité sociale appelée plan Juppé, et l'ensemble de la politique économique du gouvernement, notamment les privatisations.

L'année 1996 est marquée par l'expulsion de sans-papiers de l'Église Saint-Bernard. Face à une forte impopularité, et souhaitant relancer son action, Jacques Chirac décide de dissoudre l'Assemblée nationale au printemps 1997. La Gauche plurielle l'emporte, le socialiste Lionel Jospin devient Premier Ministre et c'est la Troisième cohabitation.

 

1997-2002 : la troisième cohabitation

La priorité du nouveau gouvernement est de réduire le chômage, ainsi que la préparation de l'entrée de la France dans la Zone euro. Martine Aubry lance les 35 heures, et Dominique Strauss-Kahn mène une politique de réduction des déficits.

En juin 1998, la France organise la Coupe du monde de football, et la remporte. Le pays est pris d'euphorie, d'autant que les résultats économiques sont bons, le chômage baisse fortement.

En 1999, le préfet de Corse Bernard Bonnet est impliqué dans L'affaire des paillotes, le pétrolier l'Erika pollue les plages bretonnes, et deux tempêtes historiques frappent la France. Le gouvernement est remanié début 2000 à la suite de la démission de Dominique Strauss-Kahn, plusieurs figures historiques de la gauche intègrent le gouvernement, comme Laurent Fabius ou Jack Lang. En septembre 2000, le mandat présidentiel est réduit à cinq ans par un référendum marqué par une forte abstention (69,81 %).

Les derniers mois du mandat de Jacques Chirac sont marqués par l'émotion internationale suscitée par les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, par le soutien militaire français lors de la guerre d'Afghanistan, et par une forte hausse du sentiment d'insécurité.2

Face à la pression de ses soutiens, les sondages lui étant peu favorables, Jacques Chirac décide d'annoncer plus tôt que prévu sa candidature pour l'élection présidentielle, le 11 février 2002 lors d'un meeting à Avignon, devançant ainsi Lionel Jospin.

 

L'élection présidentielle de 2002

Après un début de campagne jugé moyen, Jacques Chirac profite des erreurs de Lionel Jospin (la phrase « un président vieilli et usé » choque). Fort de sa grande expérience des campagnes présidentielles, Jacques Chirac mène alors une campagne dynamique, notamment sur les thèmes de la baisse des impôts (promesse de baisse de 33 % de l'impôt sur le revenu) et de l'insécurité, très largement relayés et diffusés par les médias (les Guignols de l'info de Canal+ accusent TF1 et son journal de 13h d'amplifier le mouvement ; la gauche parle de « sentiment d'insécurité ») qui multiplient le temps d'audience sur le sujet et celui de la violence urbaine. Lionel Jospin voit dans le même temps sa campagne s'essouffler et pâtir de l'éclatement de la gauche plurielle entre plusieurs candidatures.3

Arrêt sur image, émission de France 5 consacrée aux médias, a fourni une intéressante statistique le 7 octobre 2005, relative aux journaux de TF1, France 2 et France 3. Ces trois chaînes ont traité 158 fois d’insécurité en septembre 2001, contre 66 fois seulement en septembre 20024. Comme si la délinquance avait chuté de près de 60 % en un an...

Le 21 avril, à la surprise générale, Lionel Jospin est éliminé dès le premier tour. Jacques Chirac, arrivé en tête avec 19,88 % des suffrages (le plus faible score historique pour un président sortant), se voit opposé au président du Front national, Jean-Marie Le Pen (16,86 %). Il décide de refuser de débattre avec son adversaire d'extrême droite, déclarant que « face à l'intolérance et à la haine, il n'y a pas de transaction possible, pas de compromission possible, pas de débat possible ». Il laisse alors la gauche et la jeunesse manifester en appelant à voter pour lui afin de faire barrage à Jean-Marie Le Pen et non par adhésion à sa personne, le slogan de ses opposants les plus farouches étant « Votez escroc, pas facho ». Le 5 mai, il est réélu avec 82,21 % des suffrages exprimés.5

 

Second mandat (2002-2007)

Le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin a plusieurs objectifs : renforcer la sécurité (par Nicolas Sarkozy), réformer les retraites (par François Fillon) et relancer l'économie (par Francis Mer). En février 2003, Jacques Chirac refuse d'engager la France dans la guerre en Irak. Durant l'été 2003, la France doit faire face à une canicule au cours duquel 15 000 personnes âgées décéderont. En raison de la colère sociale, la majorité perd les élections régionales de 2004, ce qui entraîne un 1er remaniement. Mais les résultats ne s'améliorent pas et les français disent non au référendum sur la Constitution européenne. Jean-Pierre Raffarin est alors remplacé par Dominique de Villepin.

Six mois plus tard, après la mort de deux jeunes poursuivis par la police nationale, et réfugiés pour leur échapper dans un transformateur EDF (un troisième ne sera que blessé), des émeutes éclatent dans des banlieues en novembre 2005 qui s'expliquent par le manque de l´intégration des immigrés en provenance des anciennes colonies et ce sont eux les plus touchés par le chômage. Au niveau international, la France est décrite comme vivant un climat insurrectionnel. Un couvre-feu provisoire sera mis en place en décembre.

La lutte contre le chômage est la priorité du gouvernement, qui propose en septembre 2005 le CNE (déclaré en juillet 2007 illégal par les Instances Internationales). Six mois plus tard, il propose le CPE réservé aux jeunes, mais un vaste Mouvement anti-CPE se met en place et fait reculer le gouvernement. À la fin de ces événements agités, le Pouvoir se contentera de gérer les affaires courantes, et sera principalement occupé par l'affaire Clearstream, puis par la présidentielle de 2007.6

Le bilan présidentiel de Jacques Chirac apparaît fort contrasté. Si, globalement, sa politique extérieure et sa manière d'appréhender la fonction présidentielle sont louées, sa politique intérieure, en revanche, est loin de faire l'unanimité. Ainsi, en novembre 2009, un sondage BVA indique que 60 % des Français estiment que Jacques Chirac a fait un bon président, mais 71 % se déclarent insatisfaits de son action contre le chômage et 66 % contre la « fracture sociale ».

 

Vie après l'Élysée

Le 16 mai 2007, Jacques Chirac quitte le palais de l'Élysée pour un appartement quai Voltaire à Paris, prêté par la famille de l'ancien Premier ministre libanais et homme d'affaire multimilliardaire, Rafiq Hariri, assassiné dans un attentat à Beyrouth en février 2005.

Comme tous les anciens présidents de la République, il devient membre de droit à vie du Conseil constitutionnel, où il côtoie Valéry Giscard d'Estaing. En tant que tel, il touche une indemnité mensuelle de 12 000 €. Selon l'association 1901 « Sauvegarde retraites », il est de plus éligible à une retraite cumulée estimée en juin 2007 à 18 781 €.

 

Affaires judiciaires du RPR et de la mairie de Paris

Le 21 septembre 2000, est publié dans le journal Le Monde un aveu posthume de Jean-Claude Méry, promoteur immobilier, financier occulte du RPR, lequel accuse Jacques Chirac, alors maire de Paris, d'avoir été au cœur du système. Le RPR (tout comme l'UDF, le PS et le PC) est accusé d'avoir alimenté son budget à l'aide de commissions versées par des entreprises du bâtiment auxquelles la région Île-de-France a confié en contrepartie d'importants travaux publics. Jacques Chirac était alors le président du RPR. Il était également maire de Paris lors des faits de l'affaire des faux électeurs du 3e arrondissement de Paris, qui ne le concernera pas lors de l'instruction. Une enquête a lieu dans le cadre du financement de voyages en avion à caractère privé de l'ancien maire. Bertrand Delanoë, nouveau maire de Paris, ignorant ces premières accusations, rend public durant la campagne présidentielle de 2002 un rapport détaillant les 2,13 millions d'euros (soit 700 euros par jour) dépensés en « frais de bouche » (frais de représentation du Maire) par Jacques Chirac et sa femme entre 1987 et 1995 ; un non-lieu pour prescription est prononcé par le juge d'instruction Philippe Courroye en 2003.

Au total, depuis les années 1990, le nom de Jacques Chirac est régulièrement évoqué dans huit affaires judiciaires impliquant notamment la mairie de Paris, parmi lesquelles l'affaire des emplois fictifs, l'affaire des faux chargés de mission, ou encore l'affaire des HLM de Paris. La plupart de ces affaires ont été jugées (certains de ses proches collaborateurs comme Michel Roussin, Louise-Yvonne Casetta ou Alain Juppé ont été condamnés) ou classées sans suite, ou sont en cours. Jacques Chirac a toujours refusé de témoigner devant la justice et de se rendre aux convocations des juges lorsqu'il était président de la République en raison du statut pénal de ce dernier, le tenant à l'abri de poursuites judiciaires durant toute la période de son mandat. En conséquence, des personnalités politiques de gauche comme Jack Lang, Noël Mamère ou Arnaud Montebourg ont réclamé un changement de la législation et la fin de « l'immunité présidentielle ».

Le 30 octobre 2009, Jacques Chirac est renvoyé devant le tribunal correctionnel par la juge Xavière Simeoni, dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. Chirac sera jugé pour abus de confiance et détournement de fonds, mais bénéficie en revanche d'un non-lieu pour le chef de faux en écriture publique (qui lui aurait valu la Cour d'assises). Qualifié de « concepteur », « auteur » et « bénéficiaire » du « système » par l'ordonnance de 125 pages, il se déclare « serein » quant à l'issue de ce procès.

 

Le 18 décembre 2009, dans un second volet de l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, Jacques Chirac est à nouveau mis en examen par le juge de Nanterre, Jacques Gazeaux.

Après avoir été reporté en raison d'une question prioritaire de constitutionnalité, son procès se déroule du 5 au 23 septembre 2011, en l'absence du prévenu pour raisons de santé (d'après un rapport médical, Jacques Chirac souffre de troubles neurologiques « sévères » et « irréversibles ») et de la victime de l'infraction, la mairie de Paris (Bertrand Delanoë a retiré son avocat à la suite d'un accord financier avec l'UMP et Jacques Chirac). Le 15 décembre 2011, alors que le parquet avait requis la relaxe, le tribunal correctionnel de Paris condamne Jacques Chirac dans les deux volets de l'affaire (Paris et Nanterre), à deux ans de prison avec sursis pour « détournement de fonds publics », « abus de confiance », « prise illégale d'intérêts » et « délit d'ingérence ». Pour le tribunal, il est « l'initiateur et l'auteur principal des délits » et « a manqué à l'obligation de probité qui pèse sur les responsables publics, au mépris de l'intérêt public des Parisiens ». C'est la première fois qu'un ancien président de la République française est condamné par la justice. Jacques Chirac décide de ne pas interjeter appel de cette décision, mais « conteste catégoriquement ce jugement ».

 

Affaire du compte japonais

Un document interne de la DGSE de 1996 fait état de l'existence d'un compte bancaire de Jacques Chirac au Japon, pays dans lequel il aime se rendre, crédité de « 300 millions de francs » en 1996. Cette note est envoyée par le chef de poste de la DGSE à Tokyo au siège des services à Paris le 11 novembre 1996. Elle fut rendue publique dans le livre Machinations des journalistes Laurent Valdiguié et Karl Laske (Denoël, novembre 2006).

En 2001, Gilbert Flam, magistrat détaché à la DGSE, a ouvert une enquête au Japon pour vérifier des soupçons d'existence de comptes bancaires appartenant à Jacques Chirac à la Tokyo Sowa Bank et les liens pouvant exister entre Jacques Chirac et l'ancien banquier Shōichi Osada. Après la réélection de Jacques Chirac, en 2002, Gilbert Flam a été limogé.

Le 19 avril 2006, dans Le Canard enchaîné, Nicolas Beau affirme qu'un classeur au nom de Gilbert Flam sur « d'hypothétiques comptes bancaires de Chirac au Japon », a été saisi chez le général Philippe Rondot. En 2001, le général Rondot avait mené une enquête interne sur les services secrets pour savoir s'ils avaient enquêté sur Jacques Chirac, à la demande de ce dernier. Interrogé par les juges le 28 mars 2006, le général Rondot a confirmé dans un premier temps l'existence d'un compte Chirac, avant de revenir sur ses déclarations.

Selon le Canard enchaîné du 23 mai 2007, de nouveaux documents saisis chez le général Rondot accréditeraient l'existence du compte bancaire en question. Le parquet de Paris aurait tenu une réunion le 21 mai 2007 pour examiner les conséquences possibles de ces éléments nouveaux.

 

Budget de la présidence

Le budget de la présidence de la République a été multiplié par neuf entre 1995 et 2007. Les services de l'Élysée justifient cette augmentation par la disparition en 2001 des fonds spéciaux qui alimentaient largement le fonctionnement de la présidence et par le fait que les réformes budgétaires de l'État ont conduit à faire assumer par le budget de fonctionnement de l'Élysée des crédits importants, notamment de rémunération du personnel de l'Élysée, qui étaient auparavant répartis entre les ministères concernés selon la procédure de la mise à disposition. Selon le député René Dosière, spécialiste de la gestion des finances publiques, le budget de l'Élysée, qui n'est soumis à aucun contrôle (ce n'est plus le cas depuis 2009), est en réalité trois fois supérieur aux 31,8 millions d'euros évoqués en 2007.

 

Popularité

A partir d'avril 2009, le baromètre IFOP de l'hebdomadaire Paris Match le consacre chaque mois « personnalité politique préférée des Français ». En décembre, il atteint la cote inédite, dans l'histoire du baromètre, de 78 % d'opinions positives.7

 

 

Jacques Chirac a débuté son premier mandat de président de la République le 17 mai 1995 (17 5 1995).

 

17x5x1995 = 169575

 

169575 = PIEGE

 

Le 17 mai 1995 était le 137e jour de l'année.

 

Jules César est né un 13 7 (13 juillet).

 

Dieu nous révèle ainsi que nous avons été pris au PIÈGE car lorsqu'il est arrivé au pouvoir, l'unique objectif de Jacques Chirac fut d'enrichir César : le RICHE capitaliste – au détriment du peuple français.

 

Durant son mandat de président de la République, Jacques Chirac s'est donc distingué par son absence de réformes et par l'attentisme. Comme le note le chroniqueur économique Éric Le Boucher, il s'est comporté en « roi fainéant », croyant, à tort, s'attirer les grâces de l'opinion par l'inaction.8

 

« Chirac, bien qu’énarque et donc en principe formé aux disciplines de l’État, y compris en matière d’économie, était tout aussi incompétent que Mitterrand. Dénué de la moindre conviction, pur opportuniste en politique, il changea si souvent d’opinion pendant sa longue carrière qu’on hésite, pour le qualifier, entre l’image du caméléon et celle de la girouette. De nombreux ouvrages politiques ont décrit son évolution du "travaillisme à la française" au "libéralisme à l’anglo-saxonne", en passant par le souverainisme accusateur qui fustigeait "le parti de l’étranger" et par le socialisme messianique qui prétendait "réduire la fracture sociale". »9

 

« Une des caractéristiques notoires de Jacques Chirac, c’est d’avoir su trahir. Des trahisons multiples et fulgurantes ayant donné de l’homme public une image de tueur mécanique et impavide, l’analyse politique a retenu le mythe d’un étalon fougueux broyant tout sur son passage pour satisfaire un destin grandiose au service de la France. Une lecture en ayant fasciné plus d’un et ayant valu à l’intéressé certaines indulgences, parfois admiratives, du fait que ces trahisons, paraît-il, intervenaient toujours au nom de l’intérêt supérieur du pays. Des générations de militants UDR, RPR puis UMP virent dans cette dextérité à poignarder ses amis le signe d’une puissance d’âme digne de la virilité avec laquelle la France aime à être gouvernée. Même ses opposants ont vu dans l’art de dégommer l’allié d’hier une dimension de génie visionnaire. Chirac trahissait à bon escient. Pour la France. »10

 

Les commentateurs bien intentionnés mettent en avant le fait que Chirac a reconnu les crimes commis par l'État français pendant la période de l'occupation nazie ; ou qu'il s'est abstenu d'engager l'armée française dans l'aventure irakienne aux côtés des États-Unis, après avoir cependant accepté de les accompagner en Afghanistan.

Mais le véritable bilan de douze ans de présidence, c'est que la fameuse « fracture sociale », au lieu de se réduire, s'est élargie. En 1995, les bénéficiaires du RMI étaient 945 000, ils sont 1,2 million en 2007. En 1995, la précarité du travail touchait 7,7 % des salariés, elle atteint 13,6 % en 2007 et compte 1,3 million de travailleurs pauvres, avec un revenu inférieur au seuil de pauvreté. En 1995, les Restos du cœur distribuaient 50 millions de repas, ils en ont servi 75 millions en 2007. Et, malgré les traficotages de chiffres, on dénombre 7 millions de pauvres et le taux de chômage officiel reste de 9 %. Par contre, les profits des grandes entreprises n'ont jamais été aussi élevés.

La présidence de Chirac n'a peut-être pas été brillante, comme le disent la plupart des commentateurs11. Mais il a tout de même bien mérité des possédants : César – le RICHE capitaliste.

 

Nous sommes ainsi tombés dans un PIÈGE et les médias ont fait le maximum pour nous faire tomber dedans.

 

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En effet, Jacques Chirac a remporté aisément l'élection présidentielle en 2002 avec 82 % des voix – étant opposé au second tour à Jean-Marie Le Pen, et j'ai voté pour le Front National au premier tour parce que j'ai été PIEGÉ par les journaux télévisés. À cause d'eux, alors que je n'avais que 18 ans, je pensais qu'on pouvait m'agresser à tout moment dans la rue. J'ai été manipulé car « entre le 7 janvier 2002 et le second tour de l'élection présidentielle, le 5 mai 2002, les journaux télévisés ont consacré 18 766 sujets aux crimes, jets de pierre, vols de voiture, braquages, interventions de la police nationale et de la gendarmerie, instructions judiciaires relevant du droit pénal. L'insécurité fut ainsi médiatisée deux fois plus que l'emploi, huit fois plus que le chômage. Selon les estimations du ministère de l'Intérieur, aucune augmentation sensible du nombre de crimes et délits n'avait cependant été constatée pendant la période. »12

 

Ainsi, les mois précédents l'élection, dès que je regardais le journal télévisé, j'entendais parler quotidiennement d'insécurité, alors les jeunes de banlieue me faisaient peur, je pensais que pour un simple regard dans le bus, je pourrais recevoir un coup de poing ou un coup de couteau, les journaux télévisés multipliant les sujets sur des histoires d'agressions de ce genre. J'ai ainsi été endoctriné pour voter en faveur du FN et ce n'était pas du racisme, juste de la peur, mais je me suis rendu compte que j'avais commis une erreur en allant en cours le lendemain, lorsque je me suis assis en classe à côté de mon copain Salah, qui était d'origine marocaine. J'ai alors pris conscience que je l'avais poignardé dans le dos car c'était l'un de mes meilleurs amis mais je n'ai pas du tout pensé à lui quand j'ai voté pour le FN. Entre les deux tours de l'élection, les médias ont diabolisé Le Pen donc ils m'ont également fait comprendre que j'avais commis une erreur et j'ai d'ailleurs participé avec Salah à une manifestation contre Le Pen à Cholet, lors de laquelle je devais certainement être le seul qui avait voté pour le Front National au premier tour. J'ai ensuite voté pour Chirac au second tour, donc j'ai une nouvelle fois voté pour un nazi mais je n'avais pas Dieu pour me guider et vous découvrirez dans mon autobiographie que j'ai commis quelques erreurs durant ma jeunesse, or j'étais programmé pour les commettre et j'en donnerai la preuve.

 

Ainsi, la télévision est un PIÈGE qui a permis à Jacques Chirac d'être facilement réélu au second tour avec 82 % des voix.

 

Le premier tour de l'élection présidentielle a eu lieu le 21 avril 2002.

 

21 avril = 21 4

 

21x4 = 84

 

Le chef-lieu du département 84 est la ville d'Avignon dont la maire est Cécile HELLE.

 

« HELL » signifie « ENFER » en anglais – par conséquent, le chiffre 84 symbolise l'ENFER.

 

2002 = 22 00

 

Jacques Chirac était le 22e président de l'histoire de la République.

 

00 = ce sont des yeux.

 

Le 21 avril 2002, Jacques Chirac, qui était alors le 22e président de la République depuis son élection en 1995, a finalement été élu dès le premier tour car Dieu nous fait comprendre que nous avons été endoctrinés par la télévision en voyant (00) quotidiennement des reportages sur l'insécurité, alors nous sommes nombreux à avoir voté pour Jean-Marie Le Pen le 21 avril, et du coup, Jacques Chirac était certain d'être réélu au second tour.

 

Par ailleurs, j'ai voté pour la première fois de ma vie lors de cette élection et Dieu me faisait comprendre à travers les chiffres 00, qu'il me voyait avec ses yeux dans l'isoloir – donc il m'a vu quand j'ai voté pour le diable, symbolisé par le logo du FN qui représente la flamme de l'ENFER.

J'ai ensuite voté au second tour pour la réélection du 22e président de la République, par respect pour mon ami Salah mais également parce que la télévision m'a fait comprendre que j'avais commis une erreur – en diabolisant Jean-Marie Le Pen dès le soir de l'élection du 21 avril et tous les jours suivants.

Les chiffres 00 symbolisent ainsi mes yeux car j'ai voté pour la réélection de Jacques Chirac quand j'ai compris en regardant la télévision que j'avais commis une erreur, et si j'avais vu à la télé les cadavres des 70 millions d'enfants exterminés par la pauvreté à cause du système économique défendu par Jacques Chirac entre 1995 et 2002, je n'aurais probablement jamais voté pour lui ni pour Jean-Marie Le Pen lors de cette élection présidentielle. Je ne lisais jamais de livres à l'époque alors que j'étais en Terminale littéraire, et je ne m'informais que par la télévision, n'ayant pas d'ordinateur et internet à la maison, par conséquent, j'ai été endoctriné par la pensée unique véhiculée quotidiennement par les chaînes de télévision. J'ai donc voté pour Le Pen par peur des jeunes de banlieue, alors que j'aurais dû m'unir avec eux. Ils appartenaient à la même classe sociale que la mienne, et nous avions alors intérêt à nous serrer les coudes pour renverser ces parasites qui nous soumettent à leur pouvoir en nous divisant.

 

 

21 avril = 21 4

 

21x4 = 84

 

84 = 1984

 

À travers le premier tour de l'élection présidentielle, le 21 avril 2002, Dieu nous fait comprendre que le télé-écran nous endoctrine quotidiennement. « Dans le roman de George Orwell, 1984, les ''télécrans'' sont des écrans de télévision postés dans tous les recoins des habitations, et qui observent les citoyens dans leurs moindres faits et gestes. Il y a quelque chose de plus profond dans la télévision qui cherche à manipuler les comportements et les désirs de façon inconsciente : elle n'observe pas les agissements des humains, mais les façonne13. »

 

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Le télécran, dans le roman 1984, diffuse également la propagande du Parti, à l'instar de la classe dominante qui utilise la télévision pour véhiculer sa propagande idéologique et endoctriner les masses. Albert Einstein, l'un des plus grands génies du XXe siècle, écrivait : « Le capital privé tend à se concentrer en peu de mains, en partie à cause de la compétition entre les capitalistes, en partie parce que le développement technologique et la division croissante du travail encouragent la formation de plus grandes unités de production aux dépens des plus petites. Le résultat de ces développements est une oligarchie de capitalistes dont la formidable puissance ne peut effectivement être refrénée, pas même par une société qui a une organisation politique démocratique. Ceci est vrai, puisque les membres du corps législatif sont choisis par des partis politiques largement financés ou autrement influencés par les capitalistes privés qui, pour tous les buts pratiques, séparent le corps électoral de la législature. La conséquence en est que, dans le fait, les représentants du peuple ne protègent pas suffisamment les intérêts des moins privilégiés. De plus, dans les conditions actuelles, les capitalistes contrôlent inévitablement, d’une manière directe ou indirecte, les principales sources d’information (presse, radio, éducation). Il est ainsi extrêmement difficile pour le citoyen, et dans la plupart des cas tout à fait impossible, d’arriver à des conclusions objectives et de faire un usage intelligent de ses droits politiques. »14

 

Nous sommes ainsi quotidiennement endoctrinés par les capitalistes qui ont pris le contrôle des médias afin de glorifier leur idéologie, et étant donné que le capitalisme ravage les conditions d'existence des peuples, les capitalistes ont besoin de diviser la population pour continuer à régner.

 

Dans le roman 1984, le Parti au pouvoir invente un ennemi de l'intérieur pour dissimuler les difficultés de la vie quotidienne, et en 2002, cet ennemi de l'intérieur était le jeune de banlieue.

 

Ce n'est pas un hasard si une partie des jeunes nés en 1984, avaient 18 ans le 21 avril 2002. Ils votaient alors pour la première fois, et Dieu nous fait ainsi comprendre que le télé-écran est un PIÈGE qui détermine bien souvent notre vote le jour de l'élection présidentielle.

 

18 = AH

 

A H sont les initiales d'Adolf Hitler.

 

Le 21 avril 2002, est arrivé au second tour de l'élection présidentielle un homme qui déclarait que la Shoah est « un détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale ».

 

Je suis né en 1984 et je me suis fait PIÉGER par le télé-écran lors de cette campagne présidentielle.

 

21 avril = 21 4

 

21 4 = BAD

 

« BAD » signifie « MAUVAIS » en anglais.

 

J'ai effectivement fait un MAUVAIS SHOAH le 21 avril 2002 en votant pour un nazi qui considérait que la SHOAH est un « détail de l'histoire ».

 

21 avril 2002 = 21 4 2002

 

21x4x2002 = 168168

 

168168 = PAF 88

 

88 = HH

 

HH est l'abréviation de Heil Hitler, le salut nazi.

 

PAF est l'abréviation du « Paysage Audiovisuel Français ».

 

Le paysage audiovisuel français, couramment désigné par son acronyme PAF, est, à un moment donné, l'aspect général qui ressort des chaînes de télévision et des stations de radios existant en France, des émissions qu'elles proposent, de leurs animateurs, des sociétés de production, etc.. 15

 

Le signe « PAF 88 » signifie que l'audiovisuel français est entre les mains d'Adolf Hitler, et effectivement, le 21 avril 2002, Adolf Hitler triomphait car les Français ignoraient que Jacques Chirac était un nazi – à cause des médias aux mains de César – Hiter : le RICHE capitaliste – qui avaient caché pendant 7 ans la centaine de millions de victimes tuées par le règne de l'idéologie de Jacques Chirac. Son rival, Jean-Marie Le Pen, était également converti au nazi-capitalisme et ouvertement antisémite. Ainsi, le 21 avril 2002, Adolf Hitler était plébiscité en masse par les électeurs français et nous avons alors fait le salut nazi notamment parce que les médias détenus par les capitalistes donnaient l'image d'un Chirac humaniste. Par exemple, sa marionnette dans Les Guignols de l'info était sympathique et drôle, alors que la politique économique menée par Chirac exterminait dans le monde des dizaines de milliers d'enfants par jour.

 

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À l'inverse, les médias ont diabolisé Jean-Marie Le Pen lors du second tour et ont présenté Jacques Chirac comme le garant de la liberté et de la démocratie, alors que sa politique persécutait les pauvres du Tiers Monde en permettant aux multinationales françaises de piller leurs richesses, provoquant la mort de millions d'entre eux, tués par la faim et la maladie.

 

Jacques Chirac a été réélu président de la République le 5 mai 2002 (5 5 2002).

 

5x5x2002 = 50050

 

Le code postal 50050 est l'un des codes postaux de la commune de Quibou dans la Manche et ses habitants sont appelés les QUIBOIS.

 

Dieu nous fait comprendre qu'un électeur QUI BOIT du VIN quotidiennement lors du journal de VIN heures est incapable de se rendre compte qu'il vote pour Adolf Hitler.

 

Pour s'en rendre compte, il faut lire des LIVRES.

 

LIVRES = IVRES

 

Les LIVRES nous permettent de ne pas être IVRES après avoir regardé le journal de VIN heures – car grâce aux LIVRES, nous comprenons que les journalistes manipulent l'information pour endoctriner les téléspectateurs afin qu'ils fassent le salut nazi à chaque élection présidentielle.

 

LIVRES = L IVRES

 

L = AILE

 

Si tu lis des LIVRES, tu garderas la lucidité nécessaire pour comprendre la réalité du monde dans lequel tu vis, et tu voudras alors combattre le capitalisme à condition de lire les bons LIVRES comme ceux de Jean Ziegler par exemple. Si tu t'instruis et combats le capitalisme, tu obtiendras alors deux AILES dans le dos pour t'envoler un jour vers le paradis.

 

 

Je vais vous donner un exemple pour vous montrer que « QUI BOIT du VIN lors du journal de VIN heures ne se rend pas compte qu'il vote pour Adolf Hitler. »

 

Lors du journal de VIN heures de France 2, le 21 novembre 2014, Marie Drucker évoquait : « L'image du jour : Jacques Chirac, François Hollande et Alain Juppé réunis ce matin au quai Branly à l'occasion de la remise des prix de la fondation Chirac, mais c'est surtout l'apparition émouvante de l'ancien président, vraisemblablement très fatigué et ovationné que l'on retiendra. »

 

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Le JT de France 2 consacrait ainsi un reportage sur la remise des prix de la fondation Chirac pour glorifier l'ancien chef de l'État. La journaliste Maryse Burgot commentait les images de l'arrivée de Jacques Chirac dans la salle de la remise des prix : « François Hollande est au premier plan mais ce sont les pas hésitants de Jacques Chirac qui captent l'attention.

 

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L'ancien président s'appuie sur l'épaule bienveillante de son garde du corps. Élégance toute républicaine quand il applaudit François Hollande. » Maryse Burgot en rajoutait encore une couche en soulignant « la jovialité légendaire » de Jacques Chirac.

 

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Ensuite, le reportage diffusait un extrait du discours de François Hollande rendant hommage à Jacques Chirac.

 

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Hollande déclarait : « Elle me permet aussi cette remise des prix de dire une nouvelle fois le respect que j'ai pour vous Jacques Chirac et un respect qui est à l'unisson de l'affection que vous porte les Français. »

Et le reportage se terminait par la sortie de Jacques Chirac de la salle qui fut commentée ainsi par Maryse Burgot : « Puis Jacques Chirac quitte les lieux, il n'aura prononcé aucun discours mais ils s'en va sous les applaudissements » et on voyait alors la foule l'applaudir.

 

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C'était clairement un reportage de propagande typique d'un régime totalitaire. Jacques Chirac était glorifié par la classe dominante alors qu'il était responsable d'un véritable génocide lorsqu'il a dirigé la France de 1995 à 2007, or vous n'avez jamais vu les victimes de sa politique car les 100 à 150 millions d'êtres humains exterminés par la pauvreté durant cette période habitaient à des milliers de kilomètres, dans les pays du Tiers Monde. Par conséquent, si les millions de téléspectateurs de France 2 n'avaient pas été endoctrinés, ils auraient été horrifiés comme moi de voir ce sujet glorifiant Adolf Hitler lors du journal de VIN heures.

Par ailleurs, la fondation Chirac se fixe pour but d'agir au service de la paix à travers quatre grands domaines d'intervention : l'accès à l'eau et à l'assainissement, l'accès à la santé et aux médicaments de qualité, la lutte contre la déforestation et la désertification, la protection de la diversité culturelle.16

Or Jacques Chirac a exactement fait l'inverse lorsqu'il était président de la République, car il s'est battu pour que les capitalistes français puissent accaparer l'eau dans le monde entier, empêchant ainsi des centaines de millions d'êtres humains d'avoir accès à l'eau potable, puis il a également lutté pour breveter la science empêchant ainsi des centaines de millions d'êtres humains de se soigner, puis il a soutenu le modèle productiviste capitaliste qui a entraîné la déforestation et la désertification, mais désormais, il était acclamé parce qu'il avait associé son nom à une fondation qui lutte contre tout ce qu'il soutenait lorsqu'il était au pouvoir, donc il est temps de mettre un terme à ce cirque en combattant ce pouvoir politique et médiatique complètement corrompu et criminel.

 

Vous comprenez ainsi pourquoi QUI BOIT du VIN lors du journal de VIN heures ne se rend pas compte qu'il vote pour Adolf Hitler.

 

La télévision est donc un PIÈGE.

 

La fabrique du consentement

Edward Louis Bernays, est considéré comme le père de la propagande politique institutionnelle et de l'industrie des relations publiques, dont il met au point les méthodes pour des firmes comme Lucky Strike. Son œuvre aborde des thèmes communs à celle de Walter Lippmann, notamment celui de la manipulation de l'opinion publique.17

« Le président américain James Madison, assurait au XIXe siècle que "le véritable pouvoir, celui que procure la richesse de la nation", doit demeurer entre les mains des "êtres les plus capables" et que la première et principale responsabilité du gouvernement est de "maintenir la minorité fortunée à l'abri de la majorité". Bernays se fait l'écho de ces idées quand il écrit qu'avec "le suffrage universel et la généralisation de l'instruction" on est arrivé au point où "la bourgeoisie se mit à craindre le petit peuple, les masses qui, du fait, se promettaient de régner".

Se profile alors un projet politique que Bernays va assumer et s'efforcer de réaliser. Il s'agit, selon les termes de Lippman, de faire en sorte que la masse se contente de choisir, parmi les membres des "classes spécialisées", les "hommes responsables", auxquels il reviendra de protéger la richesse de la nation. Pour que la masse se contente de jouer ce rôle, il sera nécessaire d'opérer ce que Lippman décrit comme une "révolution dans la pratique de la démocratie", à savoir la manipulation de l'opinion et la "fabrication des consentements", indispensables moyens de gouvernements du peuple. "Le public doit être mis à sa place, écrit Lippman, afin que les hommes responsables puissent vivre sans craindre d'être piétinés ou encornés par le troupeau de bêtes sauvages."

Bernays veut lui aussi "organiser le chaos" et il aspire à être celui qui réalise en pratique le projet théorique formulé par Lippman et les autres : c'est que les nouvelles techniques scientifiques et les médias de masse rendent justement possible de "cristalliser l'opinion publique", selon le titre d'un livre de Bernays datant de 1923, et de "façonner les consentements", selon le titre d'un ouvrage de 1955. Dans Propaganda, il écrit : "La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes, organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays."

Cette idée que cette forme de "gouvernement invisible" est tout à la fois souhaitable, possible et nécessaire est et restera omniprésente dans les idées de Bernays et au fondement même de sa conception des relations publiques : "La minorité a découvert qu'elle pouvait influencer la majorité dans le sens de ses intérêts. Il est désormais possible de modeler l'opinion des masses pour les convaincre d'engager leur force nouvellement acquise dans la direction voulue. Étant donné la structure actuelle de la société, cette pratique est inévitable. De nos jours la propagande intervient nécessairement dans tout ce qui a peu d'importance sur le plan social, que ce soit dans le domaine de la politique ou de la finance, de l'industrie, de l'agriculture, de la charité ou de l'enseignement. La propagande est l'organe exécutif du gouvernement invisible". »18

 

Ce « gouvernement invisible » à la télévision n'est visible que dans certains LIVRES. Je vous conseille de lire les LIVRES de Hervé Kempf, Gary Leech, Jean Ziegler, Naomie Klein, Noam Chomsky, Serge Halimi, Michel Collon, François-Xavier Verschave, et le maximum de LIVRES que vous trouverez dénonçant les médias et le capitalisme.

 

Le passage suivant revient sur le PIÈGE médiatique des années 2001-2002, qui a permis au « gouvernement invisible » de manipuler des millions d'électeurs. Le journaliste Daniel Schneidermann, décrypte l'utilisation du thème de l'insécurité lors de la campagne présidentielle de 2002.

 

Extraits du livre : LE CAUCHEMAR MÉDIATIQUE - éd Denoël - 2003

Tout commence par le lancement en fanfare, le 14 juillet 2001, par le futur candidat Chirac alors président de cohabitation, sur les principales chaînes, du thème de l’insécurité. Dans les jours qui précèdent l’entretien, un autre sujet semble pourtant s’imposer : l’enquête judiciaire sur les voyages payés en liquide par l’ancien maire de Paris, et notamment les confessions d’un ancien agent de voyages qui assure avoir reçu 2,4 millions de francs en liquide en règlement de billets d’avion. Le 10 juillet, la chef de cabinet du président, Annie Lhéritier, chargée de mission à la mairie de Paris de 1988 à 1995, et le sénateur Maurice Ulrich, proche de Jacques Chirac, ont été entendus par les juges. Le 11 juillet, c’est au tour de la fille du président, Claude Chirac. Mais depuis quelques semaines, les proches du président ont trouvé la parade, grâce à Jean-Marc Lech, président de l’institut de sondages Ipsos et l’un des sondeurs de l’Élysée. En effet, les baromètres d’Ipsos établissent depuis dix-huit mois que l’insécurité est la première préoccupation des Français, devant le chômage. Lech : « Pour François Mitterrand, quand c’était tordu, on cherchait un journal pour publier un sondage sur les attentes des Français vis-à-vis du président de la République. C’est ce que je fais pour le 14 juillet. Je convaincs Le Point de publier un sondage ». C’est d’autant plus facile que Lech travaille depuis une trentaine d’années pour le magazine.« Des habitudes se sont créées. On parle la même langue et c’est utile, particulièrement dans une campagne électorale », explique Catherine Pégard, chef du service politique du Point. Le sondage est donc publié, et ses résultats sans surprise. À la question : « Le président de la République, Jacques Chirac, interviendra à la télévision comme chaque année à l’occasion du 14 Juillet. Parmi les sujets suivants, quels sont ceux que vous souhaitez qu’il aborde en priorité ? », la lutte contre l’insécurité arrive au premier rang (49%), devant les plans sociaux (Marks & Spencer, Bata, LU, AOM-Air Liberté) (40%) et loin devant « les affaires judiciaires où son nom est cité » : 23%.

Ne reste plus à Béatrice Schönberg, Élise Lucet et Patrick Poivre d’Arvor qui l’interrogent, ainsi dûment avertis des sujets qui « intéressent les Français », qu’à se conformer aux vœux du sondage, et à se plier, au moins passivement, à l’agenda déterminé par Jacques Chirac, avant d’aborder les « affaires » qui gênent l’ancien maire de Paris.

Une dizaine de minutes après le début de l'entretien - d’une durée approximative de trois quarts d’heure - Jacques Chirac, profitant d’une question générale d’Élise Lucet, lance le thème de l’insécurité.

Élise Lucet : « Quelles sont les grandes réformes qui, d’après vous, restent en panne ? »

Jacques Chirac : « Il y en a à mes yeux beaucoup. Je parlais tout à l’heure de la démocratie. Je disais : il faut décentraliser très largement, donner aux élus, sous le contrôle de l’État, un certain nombre d’attributions qui sont actuellement exercées par des fonctionnaires de l’État, au niveau local et régional. Il faut donner le droit d’expérimentation (...). Je prendrai un exemple concret : la sécurité. La sécurité est un souci, je dirais lancinant, aujourd’hui, pour les Français, et je ne vous cache pas que je suis inquiet, dans ce domaine... très inquiet. La délinquance s’installe, l’insécurité s’installe, se banalise, et quand vous écoutez les Français, ils disent : "Ah ! c’est l’impuissance des pouvoirs publics, c’est l’impunité pour les délinquants..." Il y a là un grand problème, et je pense que ce problème devrait être mieux réglé [s’il était] assumé par les maires. Je le crois ! » Voilà. Ce fut aussi simple que cela.

De la rentrée 2001 au 21 avril 2002, l’insécurité va devenir la vedette des deux principaux journaux télévisés français, ceux qui rassemblent chaque soir quinze millions de téléspectateurs au total. Chaque soir, ce ne seront que voitures incendiées, quartiers à l’abandon, zones de « non-droit ». [...]

 

Papy Voise, ou l’apothéose nécessaire

Trois jours avant le premier tour de la présidentielle, le 18 avril 2001, un septuagénaire est agressé à Orléans. Selon son récit, deux voyous auraient tenté de le rançonner avant de mettre le feu à son pavillon. C’est TF1 qui, le 19 avril dans son journal de 20 heures, diffuse la première les images émouvantes du visage contusionné du vieillard. « Un autre fait divers inquiétant à Orléans, lance Claire Chazal. C’est un septuagénaire qui a été agressé par deux jeunes qui voulaient lui prendre de l’argent. Ayant refusé de se faire racketter, lui-même a été roué de coups, sa maison a été incendiée ».

 

Paul Voise, après son agression

« Avec ce qu’on voit à la télé... » Ce soir-là, les téléspectateurs sont servis. Car il est irrésistible, Paul Voise, avec sa gouaille sympathique et émouvante de vieux titi, avec sa belle tête décharnée, et ses grands yeux humides de vieillard sans défense. « Ils ont mis le feu à ma maison (pleurs). ils voulaient des sous. Moi j’en ai pas ». Dans un plan de coupe, « on voit à la télé » la journaliste de TF1, accroupie, prendre la main du vieil homme. Une voisine : « Le monsieur, ça faisait la troisième fois qu’il était agressé ». Une autre voisine : « Ici dans le quartier, c’est de pire en pire ».

Jusqu’à présent, rien d’anormal. Un fait divers sans doute banal hélas, mais émouvant, traité dans le cœur d’un journal télévisé. Néanmoins, Claire Chazal ne s’y est pas trompée, qui a jugé le fait divers « inquiétant ». Entendez : il n’est pas simplement navrant en lui-même, il est inquiétant pour la suite, il témoigne d’une évolution inéluctable. Si Paul Voise a été agressé, plus aucun vieillard nécessiteux n’est à l’abri dans son modeste pavillon.

Première gagnée sans doute par cette « inquiétude », TF1 y revient donc logiquement le lendemain soir, veille du premier tour de l’élection, prenant prétexte du « véritable élan de solidarité » déclenché par « cette terrible histoire ». Il est vrai que, de toutes parts, affluent les propositions d’aide pour participer à la reconstruction du pavillon incendié. Mais ce deuxième reportage est surtout l’occasion de « voir encore à la télé » longuement, en gros plan, pleurer Paul Voise, sorti de l’hôpital le samedi matin, pour remercier ses voisins : « De tout cœur, de tout son amour, M. Voise vous dit merci », soupire-t-il en se prenant la tête entre les mains, tandis que la caméra revient sur le visage compatissant de Claire Chazal.

Avec ce deuxième reportage un deuxième soir de suite, on n’est plus seulement dans l’information. Elle aussi vraisemblablement gagnée par « l’inquiétude », France 2, qui avait raté l’information la veille, se joint à la danse en forçant les commentaires, et en évoquant, dans une surenchère d’adjectifs, « la violence stupide et révoltante à Orléans... » En vingt-quatre heures, on est donc passé de « l’inquiétude » à « la révolte ». L’agression de Paul Voise n’est plus un simple fait divers, c’est une affaire, un emblème.

Emballement ? De nombreuses incohérences dans les témoignages de Paul Voise (ainsi il ne donne pas la même description de ses agresseurs à la presse et à la police) restent sur le moment ignorées par les journalistes, qui reproduisent sa version sans la moindre distance.

Emballement ? Aussitôt après le 21 avril, la polémique va enfler. L’élection passée, plusieurs contre-enquêtes, constituant finalement un embryon de « contre-emballement », ont tenté de mettre au jour une « manipulation » autour de l’agression de Paul Voise. Adjoint à la sécurité de la municipalité d’Orléans, Florent Montillot, qui appartient à la Droite libérale-chrétienne, mouvement de Charles Millon, ne s’est-il pas rendu coupable d’une exploitation médiatique effrénée, en rameutant la presse, et en favorisant l’accès des équipes de télévision à l’intérieur de l’hôpital ? « M. Montillot n’aurait-il pas activé les médias par des coups de fil ? » demande avec franchise Régis Guyotat, du Monde. Réponse de l’intéressé : « J’avais autre chose à faire. J’ai passé une grande partie de ma journée à recevoir des appels et à accompagner des journalistes sur les lieux ». Ce qui est, il est vrai, une manière de demi-aveu, même si les journalistes n’avaient nul besoin d’un accompagnateur pour leurs reportages. On n’ira pas plus loin.

Il ne reste plus alors qu’à décrire minutieusement la précipitation médiatique. La contre-enquête du Monde multiplie les exemples. Alors que la dépêche AFP relatant l’agression, datée de 12 h 47, est classée non urgente, dès 14 heures une équipe de TF1 est au chevet de Paul Voise, à l’hôpital. Dès 20 h 10, le commissaire Van Agt, patron des services de police du Loiret, est appelé par le cabinet du directeur général de la Police nationale à Paris. La rédaction nationale de France 3 rabroue la rédaction régionale d’Orléans, plus réservée. il est vrai que le premier jour, sans pénétrer à l’hôpital, l’équipe locale de France 3 s’est contentée de tourner quelques images du pavillon calciné et d’interroger quelques voisins.

Faute de découvrir une conspiration crédible, un deuxième soupçon du « contre-emballement » se porte alors sur Paul Voise lui-même. L’agression s’est-elle bien déroulée comme l’a raconté le gentil vieillard ? Sur un trottoir d’Orléans, un reporter du « Vrai Journal » de Canal+ extorque à Paul Voise l’aveu haché qu’il a été condamné, voici quelques années, pour « un problème sexuel. Mais c’était pas méchant (...). Parce que des fois je parlais un peu trop ouvertement avec les gosses ». Mais ni les médias ni évidemment la justice ne vont véritablement creuser cette piste-là.

Ainsi l’emballement Voise garde-t-il son mystère. Mais quel mystère, au fond ? A-t-il vraiment besoin d’explications ? Ne peut-on imaginer que l’emballement ait trop bien « fonctionné » sans chef d’orchestre clandestin ?

L’emballement sur l’insécurité est le crime parfait : il n’a pas d’auteur. Il n’a pas de coupable. Il n’a que des acteurs. Et tous ont parfaitement bonne conscience. Depuis le coup d’envoi du 14 juillet, chaque emballé à sa place a d’excellentes raisons. Jacques Chirac, le 14 juillet 2001, a d’excellentes raisons : il répond aux attentes des électeurs. Les « maires de France » qui, en novembre, consacrent leur congrès à la sécurité ont d’excellentes raisons : leurs électeurs, qui regardent PPDA (ou Chirac), ne leur parlent que de cela. Et puis, les statistiques confirment la hausse de la délinquance. Les journalistes qui citent ces statistiques sans rappeler la part imputable à l’augmentation du parc de téléphones portables ont d’excellentes raisons : même si les statistiques sont en elles-mêmes opaques, elles traduisent un phénomène réel. Les experts ont d’excellentes raisons : les statistiques leur donnent raison. Lionel Jospin a d’excellentes raisons : il regardait à la télé les manifestations policières. Il lisait les chiffres. Ses électeurs, qui regardaient la télé, ne lui parlaient que de l’insécurité.

Et sur l’affaire Voise, donc, les journalistes de TF1 ont d’excellentes raisons : l’insécurité a été longtemps niée, donc longtemps négligée, dans les années précédentes. Leurs patrons ont de tout aussi bonnes raisons : l’insécurité fait vendre. Les journalistes de France 2 qui galopent derrière TF1 sur le chemin d’Orléans ont d’excellentes raisons : ils ne veulent pas se laisser distancer par TF1.

Le visage tuméfié du gentil vieillard tombait à pic. Comme si la fresque apocalyptique brossée, toute l’année précédente, sur les écrans de télévision, avait besoin de l’image de la victime absolue, faible d’entre les faibles, un vieillard sans ressources, et naturellement dépourvu de toute méfiance, triplement faible, triplement victime, victime idéale. Des ruines du World Trade Center aux ruines du pavillon du quartier de l’Argonne, à Orléans, tout se passe comme si l’emballement des ruines avait galopé en ligne droite, et trouvé son apothéose.

 

L’après-emballement

[...] À propos de Paul Voise, l’enquête n’a jamais débouché. Un suspect a été mis en examen le 28 février 2003, mais laissé en liberté, « comme si on avait des doutes sur sa culpabilité », estime Régis Guyotat dans Le Monde. [...]

Terminons donc par une statistique. Pour « Arrêt sur images », en mai 2002, nous avons procédé à un comptage. Du 1er au 21 avril 2002, nous avons dénombré sur TF1 cinquante-quatre sujets sur l’insécurité, dont 5 % de sujets « positifs » (par exemple, mettant en valeur des dispositifs de prévention). Après le 21 avril 2002 et sur une période équivalente de trois semaines, nous avons compté seulement dix sujets sur l’insécurité en général, dont 40% de sujets « positifs ».19

 

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Paris-Match - 2 mai 2002

 

Résultat : Jean-Marie Le Pen était au second tour de l'élection présidentielle face à Jacques Chirac.

 

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La télévision est donc un PIÈGE tendu par César : le RICHE capitaliste – pour manipuler le téléspectateur-électeur, car en 2001-2002, la recherche de l'audimat n'était pas la seule explication de la multiplication des reportages sur l'insécurité.

 

L'agression de « papy Voise » s'est déroulée à Orléans trois jours avant l'élection présidentielle du 21 avril 2002. La ville d'Orléans est symbolique : en 1991, au cours d'un dîner-débat du RPR organisé à Orléans, Jacques Chirac prononça le discours du « bruit et l'odeur ».

 

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Voici un extrait de ce discours portant sur l'immigration :

 

« Notre problème, ce n'est pas les étrangers, c'est qu'il y a overdose. C'est peut-être vrai qu'il n'y a pas plus d'étrangers qu'avant la guerre, mais ce n'est pas les mêmes et ça fait une différence. Il est certain que d'avoir des Espagnols, des Polonais et des Portugais travaillant chez nous, ça pose moins de problèmes que d'avoir des musulmans et des Noirs […] Comment voulez-vous que le travailleur français qui habite à la Goutte-d'or où je me promenais avec Alain Juppé il y a trois ou quatre jours, qui travaille avec sa femme et qui, ensemble, gagnent environ 15 000 francs, et qui voit sur le palier à côté de son HLM, entassée, une famille avec un père de famille, trois ou quatre épouses, et une vingtaine de gosses, et qui gagne 50 000 francs de prestations sociales, sans naturellement travailler ! [applaudissements nourris] Si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur [rires nourris], eh bien le travailleur français sur le palier devient fou. Et il faut le comprendre, si vous y étiez, vous auriez la même réaction. Et ce n'est pas être raciste que de dire cela. Nous n'avons plus les moyens d'honorer le regroupement familial, et il faut enfin ouvrir le grand débat qui s'impose dans notre pays, qui est un vrai débat moral, pour savoir s'il est naturel que les étrangers puissent bénéficier, au même titre que les Français, d'une solidarité nationale à laquelle ils ne participent pas puisqu'ils ne paient pas d'impôt ! [...] Il faut que ceux qui nous gouvernent prennent conscience qu'il y a un problème de l'immigration, et que si l'on ne le traite pas et, les socialistes étant ce qu'ils sont, ils ne le traiteront que sous la pression de l'opinion publique, les choses empireront au profit de ceux qui sont les plus extrémistes. […] [Au sujet des épiciers de proximité] La plupart de ces gens-là sont des gens qui travaillent, des braves gens ; on est bien content de les avoir. Si on n'avait pas l'épicier kabyle au coin de la rue, ouvert de 7 heures du matin à minuit, combien de fois on n'aurait rien à bouffer le soir ? »

Le lendemain, Jacques Chirac posa la question de pourquoi Jean-Marie Le Pen devrait avoir « le monopole de souligner les vrais problèmes » (l'immigration) et il affirma que sans intervention des socialistes sur le problème « les choses empireront au profit de ceux qui sont les plus extrémistes ». Quelques jours plus tard, Jacques Chirac revendiqua d'avoir renoncé à la langue de bois et d'avoir « exprimé tout haut ce que beaucoup pensent tout bas ».20

 

C'est à cause de ce genre de discours racistes que l'extrême droite n'a cessé de progresser depuis les années 1990, et qu'elle est arrivée au second tour de l'élection présidentielle en 2002. Les hommes politiques comme Jacques Chirac sont de véritables vermines, pourtant, France 2 les glorifie lors du journal de 20H. La fondation Chirac a notamment pour objectif la protection de la diversité culturelle, or durant sa carrière politique, Chirac a fustigé les immigrés en soutenant qu'ils faisaient trop de « bruit » et qu'ils avaient mauvaise « odeur », tout en les accusant de faire « une vingtaine de gosses » et de ne jamais « payer d'impôts ». Paul Valéry disait « La politique est le moyen pour des hommes sans principe de diriger des hommes sans mémoire ». Donc j'ai évoqué le discours raciste de Jacques Chirac à Orléans parce que le jour de sa mort, le 26 septembre 2019, il a été glorifié par le journal de VIN heures. Les dominants voulaient nous faire croire que c'était un « grand homme », alors n'oubliez pas ce discours d'Orléans qui montrait le vrai visage de cet homme politique. Les LIVRES nous permettent ainsi de ne pas être IVRES car QUI BOIT du VIN lors du journal de VIN heures perd sa lucidité, alors éteins ta télé et LIS !

 

 

Nicolas Sarkozy

Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa est le fils de Pal Sarközy de Nagy-Bocsa, immigré hongrois, et d'Andrée Mallah qui est d'origine française (Rhône-Alpes) par sa mère et juive séfarade (de Salonique, Empire ottoman) par son père.

 

Ministre de l'intérieur

En 2002, il soutient la candidature de Jacques Chirac, qui est réélu au second tour face à Jean-Marie Le Pen. Alors que Nicolas Sarkozy est donné favori pour le poste de Premier ministre, Jacques Chirac lui préfère Jean-Pierre Raffarin. Le 7 mai 2002, il est nommé ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales, « numéro deux du gouvernement ».

 

À la tête du ministère de l'Intérieur, il impose un style « musclé » et fait de la sécurité sa priorité, déclarant vouloir s'affirmer par l'action. En quelques mois, sa cote de popularité connaît une hausse importante, passant, dans le baromètre TNS Sofres, de 43 % en mai 2002 à 59 % en mai 2003, ce qui fait de lui la personnalité politique la plus populaire en France. Par contraste avec la période qui a suivi les défaites de 1995 et de 1999, Nicolas Sarkozy est l'objet d'une importante médiatisation à partir de 2002. Il réalise notamment, dans l'émission 100 minutes pour convaincre, le plus gros score d'audience à l'époque pour une émission politique en 2003, avec plus de sept millions de téléspectateurs.

 

Ministre de l'Économie et des Finances

Nicolas Sarkozy est nommé ministre d'État, de l'Économie, des Finances et de l'Industrie dans le troisième gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, à la suite du remaniement ministériel de mars 2004.

Sur le plan industriel, il fait passer la participation de l'État de 50,4 à 41 % du capital de France Télécom en septembre 2004, conclut le changement de statut d'EDF et GDF, et annonce la privatisation partielle du groupe Areva. Dans le secteur privé, il fait intervenir l'État pour empêcher le dépôt de bilan du groupe Alstom et favorise la fusion Sanofi / Aventis face à Novartis. Ces interventions de l'État français dans le marché aux dépens d'intérêts allemands irritent les dirigeants allemands. Il dénonce également les hausses de prix dans la grande distribution ou les banques, et signe des accords avec les professionnels concernés. Ces accords sont contestés lors de leur signature par les syndicats, puisque selon eux, ils ont eu pour conséquence la réduction de postes administratifs et d'encadrement avec la suppression éventuelle de nombreux postes entre 2005 et 2007.

 

« Pour relancer la croissance », il lance l'exonération des donations jusqu'à 20 000 euros à chaque enfant et petit-enfant (mesure du 10 juin 2004 au 31 mai 2005). Cette mesure, à l'origine temporaire, a été finalement prolongée et amplifiée jusqu'au 31 décembre 2005.

Son engagement à ne pas privatiser EDF-GDF n'a pas été tenu. Un an plus tard, le ministre de l'Économie du gouvernement Dominique de Villepin (dans lequel il est ministre de l'Intérieur), cherche à céder des parts de GDF en vue de sa fusion avec Suez, et Nicolas Sarkozy, en tant que chef de file de l'UMP ne donne pas d'instruction contraire à ses parlementaires. Il a aussi procédé à la vente d'une partie des réserves d'or de la banque de France, ainsi que de possessions immobilières.

 

Président de l'UMP et « numéro deux » du gouvernement

Le 1er septembre 2004, Nicolas Sarkozy déclare officiellement sa candidature à la présidence de l'UMP à la suite de la démission d'Alain Juppé, poursuivi pour « prise illégale d'intérêt ».

Lors du congrès du 28 novembre 2004 au Bourget, il est élu président de l'UMP par les militants avec 85,09 % des voix.

Le 31 mai 2005, deux jours après le résultat négatif au référendum sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe, le gouvernement Jean-Pierre Raffarin III démissionne. Nicolas Sarkozy est nommé ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire, « numéro deux du gouvernement », dans le gouvernement Dominique de Villepin. Il cumule ainsi poste ministériel et présidence de l'UMP, alors que ce cumul avait été jugé impossible par le chef de l'État, lors de son interview du 14 juillet 2004. Il conserve également la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine.

La politique de réaction rapide aux faits médiatiques de Nicolas Sarkozy entraîne plusieurs fois des critiques des différents bords. Ainsi, en juin 2005, sa proposition de sanction d'un juge d'application des peines (affaire Nelly Cremel) lui vaut un rappel à l'ordre du Premier ministre et les reproches du Syndicat de la magistrature. De même, entre septembre 2005 et août 2006, après la mort de plusieurs personnes dans des incendies, il demande que les immeubles insalubres ou dangereux, voués à la destruction, soient évacués ; plusieurs associations, dont Droit au logement, voient dans cette mesure un prétexte à l'expulsion. En août 2006, à Cachan, le plus important squat de France est évacué par la police.

À plusieurs reprises, Nicolas Sarkozy se rend rapidement sur les lieux de faits divers, employant un vocabulaire vif qui provoque des controverses, y compris au sein du gouvernement. Ainsi, le 20 juin 2005, à La Courneuve, il déclare : « Les voyous vont disparaître. Je mettrai les effectifs qu'il faut, mais on nettoiera la Cité des 4000 ». Une dizaine de jours plus tard, au même endroit, il affirme que « le terme “nettoyer au Kärcher” est le terme qui s'impose, parce qu'il faut nettoyer cela ». En septembre 2005, Nicolas Sarkozy prône la fermeté contre tous ceux qui, selon lui, menacent la sécurité des Français, « en premier lieu les gens du voyage, les jeunes des banlieues, les immigrés illégaux ». Le 26 octobre 2005, à Argenteuil, la situation est assez tendue : le ministre est insulté par des jeunes du quartier et est l'objet de jets de pierres sur son passage. Les journaux télévisés diffusent à plusieurs reprises les images du ministre déclarant à un interlocuteur : « Vous en avez assez, hein, vous avez assez de cette bande de racailles ? Eh bien on va vous en débarrasser ». Une partie de la presse y voit une stigmatisation des habitants des quartiers dits sensibles et ainsi une des causes des émeutes à venir ; L'Humanité accuse ainsi Nicolas Sarkozy d'avoir utilisé délibérément cette expression pour occuper l'espace médiatique. Arrêt sur images remet en cause cette intentionnalité, Françoise Laborde y associant la tentation pour la télévision d'aller au sensationnel et un possible parti-pris de certains journalistes contre Nicolas Sarkozy. Les mots « Kärcher » et « racaille » restent par la suite associés à Nicolas Sarkozy.

Le 27 octobre 2005, après la mort de deux adolescents fuyant la police, des émeutes éclatent en banlieue parisienne et en province. Nicolas Sarkozy prône lors de cette crise la « tolérance zéro » ; il ordonne d'expulser du territoire tous les étrangers condamnés dans ce cadre. Selon lui, les émeutes sont le fait de « bandes organisées », de « véritables mafias ». Un rapport des Renseignements généraux rendu public suggère, quant à lui, une « révolte populaire des cités » spontanée, due à la condition sociale des émeutiers et non à leur origine ethnique ou géographique, ajoutant que réduire ces événements « à de simples violences urbaines serait une erreur d'analyse. » Les émeutes durent 21 jours, pour un coût matériel de 200 millions d'euros (destruction d'écoles, de bibliothèques et d'entreprises, incendie de voitures). Sur les 2 734 personnes placées en garde à vue, 597 personnes sont incarcérées et une est expulsée. Alors qu'une partie de la gauche réclame la démission du ministre, un sondage de l'institut Ipsos indique que 68 % des personnes interrogées lui sont favorables.

En janvier 2006, Dominique de Villepin annonce la mise en place d'un Contrat première embauche (CPE) destiné à réduire le chômage des jeunes. Après un mois de protestations lycéennes et étudiantes, Nicolas Sarkozy prend ses distances avec ce projet, Bruno Julliard (président de l'UNEF et opposant au projet) affirmant même avoir reçu un SMS de soutien de sa part. Le 28 mars 2006, Nicolas Sarkozy propose de ne pas appliquer tout de suite le CPE ; Jacques Chirac annonce progressivement son abandon le 31 mars 2006, puis le 10 avril. Les différents sondages montrent que Nicolas Sarkozy est peu affecté en termes de popularité par la crise, contrairement aux deux chefs de l'exécutif mais le Parti socialiste cherche à l'impliquer en parlant du trio « Chirac-Villepin-Sarkozy », alors que Nicolas Sarkozy joue la solidarité avec le Premier ministre, saluant l'« attitude respectable » de Dominique de Villepin.

En juillet 2006, Nicolas Sarkozy lance une proposition de loi réformant de façon significative le droit des étrangers, visant à promouvoir une « immigration choisie au lieu d'une immigration subie ». La loi se concentre sur deux points : le durcissement des conditions de régularisation des sans-papiers et du regroupement familial (une circulaire de février ayant déjà donné des instructions sur les conditions d'interpellation) et le retour à une politique officielle d'immigration de travailleurs dans plusieurs secteurs de l'économie. Sur le premier point, la Ligue des droits de l'Homme et RESF parlent de « rafles » et de « régression sécuritaire ». Début juin, le ministre donne des directives ciblées de régularisation ; pour la gauche (RESF ou Jack Lang par exemple), elles sont trop partielles, tandis que Philippe de Villiers les critique, souhaitant l'expulsion de tous les étrangers en situation irrégulière. Sur le second point, plusieurs dirigeants africains s'élèvent contre ce qu'ils considèrent comme un « pillage des élites. » Finalement, en septembre, il signe avec Abdoulaye Wade un accord sur une politique d'immigration concertée.

 

Élection présidentielle de 2007

Comme tous les candidats à l'élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy a déclaré son patrimoine, qui s'élève à 2,04 millions d'euros, principalement en assurance-vie. En janvier 2007, son équipe de campagne avait précisé qu'il avait payé pour la première fois un impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en 2006, pour une base imposable d'environ 1 137 000 euros.

 

Il est élu président de la République le 6 mai 2007, avec 53,06 % des suffrages (18 983 138 voix) face à Ségolène Royal (46,94 %, soit 16 790 440 voix).

Avant de rejoindre la place de la Concorde où ses partisans l'attendent pour fêter sa victoire, Nicolas Sarkozy passe une partie de la soirée dans un restaurant chic parisien, le Fouquet's, en compagnie de personnalités politiques, de célébrités et de personnalités liées à de grandes entreprises dont Bernard Arnault, Martin Bouygues (TF1), Serge Dassault (Le Figaro), Alain Minc (Le Monde), François Pinault (Fnac) ou Albert Frère (M6), le seul journaliste présent étant Nicolas Beytout (Le Figaro). Cette réception, organisée selon Catherine Nay par Cécilia Sarkozy, associée à un séjour sur le yacht de Vincent Bolloré, lui vaudra d'être qualifié de « président bling-bling » et de « président des riches » par ses opposants. Pour les commentateurs, cet épisode a sans conteste écorné son image dans l'opinion.21

 

Des interrogations surgissent sur le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy durant son mandat.

En 2010, dans le cadre de l'affaire Woerth-Bettencourt, un éventuel financement illégal est évoqué après les déclarations de deux anciens employés de la milliardaire française Liliane Bettencourt. En juillet 2012, le domicile et les bureaux de Nicolas Sarkozy, dont l'immunité présidentielle a pris fin, sont perquisitionnés, puis, en novembre, il est auditionné par le juge Jean-Michel Gentil, qui le place sous le statut de témoin assisté. Après confrontation avec des membres du personnel de Mme Bettencourt, il est mis en examen pour abus de faiblesse au préjudice de cette dernière, le 21 mars 2013. Un non-lieu est rendu en sa faveur le 7 octobre 2013.

Le 16 mars 2011, trois jours avant le déclenchement de l'intervention militaire française en Libye, Saïf al-Islam Kadhafi l'accuse, sans fournir de preuves, d'avoir fait financer sa campagne présidentielle par le régime libyen. Par la suite, pendant la campagne de 2012, le journal en ligne Mediapart, publie deux documents le mettant en cause. Nicolas Sarkozy dépose plainte contre Mediapart pour « faux et usage de faux », « recel de faux » et « publication de fausses nouvelles », puis Mediapart dépose plainte à son tour contre Nicolas Sarkozy pour « dénonciation calomnieuse ».22

 

Présidence de la République (2007-2012)

Lors de son arrivée a la présidence de la République, il nomme François Fillon Premier ministre, et pratique l'ouverture à des personnalités de gauche, comme Bernard Kouchner. Plusieurs réformes sont rapidement lancées : Loi TEPA qui met en place plusieurs mesures fiscales, suppression (partielle) de la publicité sur France Télévisions, création du RSA, réforme de la carte judiciaire, proposition et adoption du Traité de Lisbonne qui remplace la constitution européenne morte née en 2005.

La loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat (TEPA) prévoit entre autres la défiscalisation des heures supplémentaires, l'allègement des droits de succession, la déduction fiscale sur les intérêts d'emprunt immobilier, l'abaissement du bouclier fiscal, est votée en août 2007.

Durant les mois suivants, plusieurs lois sont votées pour limiter l'immigration clandestine (loi du 20 novembre 2007, controversée en raison de l'établissement d'un dispositif sur les tests génétiques – l'amendement « Mariani » –, ainsi que de l'autorisation d'effectuer des statistiques ethniques – cette dernière disposition a été censurée par le Conseil constitutionnel) et la récidive (la loi sur la récidive d'août 2007, qui instaure notamment des peines-plancher, et la loi du 25 février 2008 relative à la rétention de sûreté, adoptée par procédure d'urgence (article 49-3) et partiellement censurée par le Conseil constitutionnel).

 

Recevant le titre de chanoine honoraire de Saint-Jean-de-Latran le 20 décembre 2007, Nicolas Sarkozy prononce un discours dans lequel il fait référence à l'encyclique Spe Salvi du pape Benoît XVI, rappelle les liens qui unissent la France et le Saint-Siège et appelle à une laïcité moins rigide, qu'il nomme « laïcité positive ».

 

Comme il s'y était engagé durant la campagne présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy fait baisser la TVA dans la restauration, de 19,6 à 5,5 %. Critiquée pour son coût estimé à 2,4 milliards d'euros par an, cette mesure aurait contribué au recrutement de 44 600 salariés supplémentaires dans le secteur des hôtels et restaurants entre juillet 2009 et mars 2011.

 

Devant la crise financière mondiale qui commence en 2007 et menace l'économie française, il met en place, en octobre 2008, un plan de sauvetage des banques françaises, dans le but de « ne pas avoir à faire supporter aux Français le coût exorbitant qu’aurait une défaillance de tout le système bancaire ». Ce plan prévoit la garantie par l'État des prêts interbancaires à hauteur de 320 milliards d’euros et dans la limite de cinq ans, ainsi que la recapitalisation des banques en difficulté à hauteur de 40 milliards d’euros, Nicolas Sarkozy indiquant que « l’État ne laissera aucune banque faire faillite ».

Cette crise financière, la plus importante depuis 1929, entraîne un recul important de l'activité et une hausse considérable des endettements publics dans les pays industrialisés. Ainsi, en France, le chômage progresse de deux points entre fin 2007 et fin 2009. Pour relancer l'économie française, Nicolas Sarkozy annonce, en décembre 2008, un plan de relance d'un montant de 26 milliards d'euros, notamment pour assurer le financement des PME. Après avoir atteint 10 % début 2010, le chômage baisse légèrement ou stagne sur les trois semestres suivants, la croissance s'améliorant en 2010.

 

En 2009, il annonce la création d'une « Maison de l’histoire de France ». Cette décision suscite le scepticisme chez plusieurs historiens, qui y voient une instrumentalisation de l'écriture de Histoire par le Politique. Le montage administratif, le projet éditorial, les conséquences d'un tel projet sur les autres musées nationaux, font polémique.

Lors du sommet social du 10 mai 2010, alors que la dette publique de la France dépasse les 80 % du PIB, Nicolas Sarkozy annonce son intention de « redresser [les] finances publiques », un objectif qui était déjà celui de son gouvernement « avant la crise financière ». Le 26 juin suivant, à l'occasion du G20 de Toronto, il manifeste son opposition à un plan de rigueur sévère en France et en Allemagne, se prononçant pour des ajustements budgétaires « progressifs » à partir de 2011, avec « pas trop d'impôts », afin de ne pas stopper le début de reprise économique.

Le 30 juillet, en déplacement à Grenoble pour assister à l'installation du nouveau préfet de l'Isère, Éric Le Douaron, à la suite d'une série de violences urbaines, le président Sarkozy annonce un ensemble de mesures visant à lutter contre la grande délinquance et les agressions de membres des forces de l'ordre. Il exprime en particulier sa volonté d'élargir les possibilités de déchéance de la nationalité française à toute personne d'origine étrangère « qui porterait volontairement atteinte à la vie d'un policier, d'un gendarme, d'un militaire », et propose que l'acquisition de la nationalité pour un mineur délinquant ne soit plus automatique au moment de sa majorité civile. Il promet également l'extension des peines plancher « à toutes les formes de violences aggravées », ainsi qu'un débat au Parlement sur la mise en place d'une peine de prison incompressible de trente ans pour les assassins de policiers ou de gendarmes. Ce « discours de Grenoble » est suivi de nombreux éloignements de Roms en situation irrégulière, et lui attire de nombreuses critiques, dont celle de favoriser la montée du racisme en France. Les mesures annoncées par Nicolas Sarkozy, qui a par ailleurs refusé d'étendre la possibilité de déchoir de la nationalité française les auteurs d'actes de polygamie ou de fraudes aux prestations sociales comme le souhaitait le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, sont traduites au niveau législatif en septembre 2010, par le dépôt de plusieurs amendements à la loi Loppsi 2, qui fixe les grandes orientations des forces de l'ordre pour cinq ans.23

 

Expulsions de l'été 2010

Fin juillet 2010, le président Nicolas Sarkozy décide, à la suite de deux faits divers impliquant des membres français de la communauté des gens du voyage, de l'organisation de retours massifs de Roms en Roumanie, déclenchant une vaste polémique.

Une circulaire du ministère de l'Intérieur diffusée le 5 août 2010 demande aux préfets de faire évacuer « 300 campements ou implantations illicites d'ici trois mois, en priorité ceux des Roms », et d'engager une « démarche systématique de démantèlement des camps illicites, en priorité ceux de Roms ». D'après certains experts en droit constitutionnel, l'expression « en priorité ceux des Roms » contrevient aux principes de non-discrimination, tandis que l'ensemble de la circulaire contrevient à ceux de libre circulation des personnes et de leur droit de séjour garantis par les traités européens et détaillés par la directive de 2004 (38/2004). Elle serait aussi potentiellement contraire à la Convention européenne des droits de l'homme qui interdit les discriminations fondées sur la nationalité, la race ou l'appartenance ethnique.

Saisi par l'association SOS Racisme, le Conseil d'État a annulé la circulaire du gouvernement Sarkozy par un arrêt du 7 avril 2011. La haute juridiction a relevé que cette circulaire mettait en œuvre "une politique d'évacuation des campements illicites désignant spécialement certains de leurs occupants en raison de leur l'origine ethnique" qui était contraire au principe d'égalité.

Le 22 août 2010, le Pape Benoît XVI exhorte les pèlerins à savoir « accueillir les légitimes diversités humaines », ce qui a été interprété par certaines personnes comme une critique de l'action menée par les autorités françaises spécifiquement contre les Roms, interprétation contestée par d'autres personnes. Le 27 août 2010, le Comité pour l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale (CERD) de l'ONU demande à la France de « garantir l'accès des Roms à l'éducation, à la santé, au logement et autres infrastructures temporaires dans le respect du principe d'égalité » et se demande pourquoi elle n'a « toujours pas mis à la disposition des gens du voyage le nombre nécessaire d'aires d'accueil conformément à la loi du 5 juillet 2000 dite loi Besson », démontrant ainsi sa méconnaissance de la condition des Roms qui sont en réalité sédentaires et ne font pas partie des gens du voyage de nationalité française. Le coût annuel de la reconduite des Roms pour le budget de la France est estimé entre 200 et 250 millions d'euros (selon les chiffres du Sénat français).

Le 9 septembre 2010, le Parlement européen adopte une résolution dans laquelle il presse la France de « suspendre sur le champ » les expulsions de Roms. Le texte, déposé par les groupes S&D, ALDE, Verts/ALE et GUE/NGL, demande à la France et aux autres États membres de « suspendre immédiatement toutes les expulsions de Roms ». Les députés prétendent également que le relevé des empreintes digitales des Roms expulsés est illégal et contraire à la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne.

Le 14 septembre 2010, Viviane Reding, commissaire européenne à la Justice, aux Droits fondamentaux et à la Citoyenneté, fait part de son « intention de lancer deux procédures d'infraction contre la politique de la France à l'égard des Roms ».

Un an après, Médecins du Monde déplore les conséquences sanitaires catastrophiques des expulsions à répétition, publie une enquête sur la couverture vaccinale des populations roms et dénonce une mise en danger volontaire de personnes en grande précarité.24

 

Politique extérieure

Annoncé fin 2008, le retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN devient effectif en avril 2009. Cette réintégration est critiquée par une partie de la classe politique française, qui dénonce un rapprochement avec les États-Unis et considère qu'il s'agit-là d'une trahison de l'héritage du général de Gaulle, tandis que la majorité présidentielle souligne les contreparties obtenues et estime que cette décision permet de mettre fin à une hypocrisie.

Quelques semaines après son élection, Nicolas Sarkozy effectue deux voyages en Afrique, l'un en Libye, l'autre en Afrique de l'Ouest. Il prononce notamment, en juillet 2007, un long discours à l'Université Cheikh Anta Diop à Dakar. Dans ce discours, rédigé par Henri Guaino, le président français déclare notamment que la colonisation fut une faute tout en estimant que le problème principal de l'Afrique venait du fait que « l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. […] Le problème de l'Afrique, c'est qu'elle vit trop le présent dans la nostalgie du paradis perdu de l'enfance. » Ce discours suscite de nombreuses réactions en France et dans le monde. Quelques mois après le discours de Dakar, il prononce un autre discours, à Constantine (Algérie), en octobre 2007, où il affirme que le « système colonial […] ne pouvait être vécu autrement que comme une entreprise d’asservissement et d’exploitation. »

En mars 2011, après avoir été critiqué pour sa lenteur à soutenir les révolutions tunisienne et égyptienne, Nicolas Sarkozy est au premier rang des chefs d'États demandant le départ du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, qui réprime violemment une révolte dans son pays. À la demande notamment de la France, la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies est adoptée, ce qui permet la création d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye, le gel des avoirs de Kadhafi, ainsi que « les mesures nécessaires » à la protection des civils. Nicolas Sarkozy annonce le 19 mars 2011 le début d'une intervention militaire contre la Jamahiriya arabe libyenne, à laquelle la France participe. Les interventions de Nicolas Sarkozy, qui est par ailleurs le premier chef d'État à reconnaître le Conseil national de transition, sont saluées par une grande partie de la classe politique française. Le 1er septembre 2011, à la suite de la prise de Tripoli par les rebelles, il préside au palais de l'Élysée une conférence qui réunit les délégations de 63 pays et qui prévoit notamment la levée des avoirs libyens gelés. Deux semaines plus tard, le 15 septembre, il se rend en Libye, en compagnie d'Alain Juppé, du Premier ministre anglais David Cameron et du philosophe Bernard-Henri Lévy ; il dit, ce jour-là, sa « grande émotion » de venir dans une Libye « libérée », puis, devant une foule de plusieurs milliers de personnes réunies sur la place de la Liberté à Benghazi, il plaide pour une Libye unie et assure les Libyens du soutien de la France.25

 

Le désastre de l'intervention militaire en Libye

En 2011, la Libye a connu un soulèvement populaire, faisant suite aux « printemps arabes » tunisien et égyptien. Le dictateur libyen Kadhafi tenta de juguler la révolte, et les puissances impérialistes formèrent une coalition pour bombarder ses troupes. À la tête de cette coalition, la France de Sarkozy fit ce qu’elle pouvait pour entraîner d’autres pays. Elle obtint l’accord des États-Unis, de la Grande-Bretagne et d’autres. Mais les avions français furent les plus nombreux et bombardèrent le plus. On peut dire que dans cette affaire le gouvernement français joua un rôle majeur.

Certes, les insurgés libyens de l’époque évitèrent sans doute un massacre, mais la guerre civile, avec la division du pays qui a suivi, n’a certainement pas fait moins de victimes. Sans compter que les armes abandonnées et ramassées sur le terrain permirent à des groupes djihadistes de tenter une incursion au Mali voisin, ce qui entraîna une nouvelle intervention militaire de l’armée française dans ce pays. Beau succès donc de l’intervention de 2011 !

Il faut ajouter que l’assassinat de Kadhafi, à la fin des combats, rendit un fieffé service à Sarkozy en faisant oublier l’accueil triomphal fait au dictateur libyen en 2007, quand ce dernier, invité par le président français, obtint de monter sa tente dans le parc de l’hôtel Marigny, à Paris. Et surtout en faisant oublier l’accusation, relayée par Médiapart, que Kadhafi aurait versé 50 millions de dollars pour financer la campagne électorale de Sarkozy en 2007. Kadhafi mort, le témoin gênant a disparu.

Cela aussi a certainement compté dans l’intervention militaire française.26

 

Une guerre pour le « fric »

En 2015, la presse américaine révèle l'affaire dite de l'emailgate : l'ancienne secrétaire d'État américaine Hillary Clinton est accusée d'avoir mis en danger la sécurité de données confidentielles en utilisant sa messagerie personnelle dans le cadre professionnel. Une série d'emails est rendue publique et dévoile des documents relatifs à l'intervention française en Libye.

Un mémo liste cinq facteurs motivant l’engagement du président Nicolas Sarkozy à mener cette guerre : « un désir d’obtenir une plus grande partie du pétrole libyen ; accroître l’influence française en Afrique du Nord ; améliorer sa situation politique intérieure en France ; offrir à l’armée française une chance de rétablir sa position dans le monde ; et répondre à l’inquiétude de ses conseillers concernant les plans à long terme de Kadhafi de supplanter la France comme puissance dominante en Afrique de l’ouest — le gouvernement voit notamment d'un mauvais œil le projet de Kadhafi d'introduire une nouvelle devise panafricaine pour supplanter le Franc CFA, basée sur le dinar or libyen et appuyée par des réserves secrètes d'or d'une valeur de 7 milliards de dollars.

Un autre mémo, daté du 5 mai, évoque des vols humanitaires organisés mi-avril 2011, qui auraient compté parmi les passagers des cadres de Total, de Vinci, et de l'EADS. Bernard-Henri Lévy, intermédiaire entre le président français et les insurgés, aurait fait savoir aux responsables du CNT qu’ils « avaient une dette envers la France au vu de son soutien précoce et que Sarkozy avait besoin de quelque chose de tangible à présenter aux leaders politiques et économiques français. » Selon une note de septembre 2011, Nicolas Sarkozy aurait exhorté les Libyens à réserver 35 % de leur industrie pétrolière à des entreprises françaises, en particulier Total. Alors que la France représentait 9,7 % des exportations libyennes en 2012, elle devient en 2014 le deuxième client de la Libye, avec 13,1 % des exportations. Elle devance alors la Chine (qui voit sa part des exportations chuter de 12,4 % à 4 % dans le même temps) ainsi que l'Allemagne, mais reste derrière l'Italie, ancienne puissance coloniale du pays. En 2013, le pétrole représentait 97,31 % des exportations libyennes.27

 

Institutions internationales

Nicolas Sarkozy donne son accord à la candidature du socialiste Dominique Strauss-Kahn au poste de directeur général du Fonds monétaire international (FMI), puis le soutient personnellement durant sa campagne. L'appui à cette candidature est présenté comme une poursuite de la politique d'« ouverture ». Dominique Strauss-Kahn devient directeur général du FMI en novembre 2007.

À la suite de la démission de Dominique Strauss-Kahn, inculpé à New York pour agression sexuelle, Nicolas Sarkozy défend pour prendre la tête du FMI la candidature de Christine Lagarde, ministre française de l'Économie, notamment lors du sommet du G8 de Deauville. La désignation de cette dernière est présentée comme un succès pour Nicolas Sarkozy, les médias considérant qu'il a, pour la deuxième fois, réussi à faire désigner le candidat de la France à la tête d'une des principales institutions mondiales.

Lors du sommet européen du 8 au 10 juin 2007 présidé par l'Allemagne, Nicolas Sarkozy défend l'idée d'un « traité simplifié » entre les partenaires européens, reprenant en grande partie les articles du projet de constitution européenne, notamment la partie institutionnelle. Après de longues négociations, avec en particulier le président polonais Lech Kaczyński, ce projet est adopté le 23 juin 2007. Le traité de Lisbonne est adopté par le Parlement français en février 2008 et entre en application en décembre 2009.

 

 

Explosion de la dette publique

Selon le think tank Terra Nova, le quinquennat de Nicolas Sarkozy a été marqué par une augmentation sans précédent de la dette, indiquant que de 2007 à 2010, la dette des administrations publiques a connu une hausse de près de 50 %, passant de 1 100 milliards d’euros en 2007 à 1 700 milliards d'euros en 2011 et plus de 1 800 milliards d'euros en 2012. Selon la Cour des comptes, un tiers de l'accroissement de la dette est du à la crise, le reste étant le fruit de choix politiques, notamment fiscaux avec la loi TEPA, votée en 2007. Par ailleurs, de 2008 à 2011, en grande partie sous l'effet de la crise, le niveau de vie des 10 % les plus aisés de la population a progressé alors que celui des 30 % les plus pauvres a baissé, tandis que le nombre de pauvres est passé de 7,8 millions à 8,7 millions.

 

Élection présidentielle de 2012

Totalisant 27,18 % des voix au premier tour, Nicolas Sarkozy se qualifie pour le second tour, deuxième derrière François Hollande (28,63 %). Il se situe à un niveau inférieur à son score de 2007 (31,18 %), et est le premier président de la République, candidat à sa réélection, à ne pas arriver en tête au premier tour de scrutin. Les deux candidats doivent attirer les reports de voix des électeurs de François Bayrou (9,13 %), de Jean-Luc Mélenchon (11,10 %) et surtout de Marine Le Pen (17,90 %). Nicolas Sarkozy, malgré les critiques, confirme la stratégie du premier tour, parle de « vrai travail » – avant de revenir sur l'expression –, et récuse avec indignation les accusations de « pétainisme », tout en attaquant François Hollande sur la maîtrise des déficits. Le 29 avril 2012, lors d'un discours prononcé à Toulouse, il fait l'éloge des frontières et de la Nation. Le 1er mai, lors d'un rassemblement place du Trocadéro à Paris, pour lequel il revendique 200 000 participants et qu'il présente comme étant « la vraie fête du travail », il critique l'attitude de tous les syndicats de salariés, coupables selon lui de « faire de la politique » et de « défendre une idéologie » (certains appelant explicitement à voter contre lui) et affirme notamment vouloir « un nouveau modèle social, où la réussite ne sera pas regardée avec suspicion » et où « le travail et le patrimoine ne sont pas des mots tabous ».

 

Le 6 mai 2012, il est battu par François Hollande, recueillant 16 860 685 voix, soit 48,36 % des suffrages exprimés. Il s'agit de la deuxième élection présidentielle la plus serrée de l'histoire après celle de 1974. C'est également la deuxième fois qu'un président briguant un second mandat est battu lors d'une élection présidentielle sous la Ve République.

 

Après l'Élysée

À la suite de sa défaite, il s'installe dans des bureaux situés dans le 8e arrondissement de Paris, au 77 rue de Miromesnil. Il y rencontre des personnalités politiques et médiatiques. Par ailleurs, il touche d'importants cachets pour intervenir lors de conférences sur l'économie et la finance à l'invitation de banques ou d'organisations diverses, à New York ou Montréal par exemple.

La Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) rejette, le 21 décembre 2012, ses comptes de campagne pour l'élection présidentielle de 2012 : en réintégrant certaines dépenses antérieures à sa déclaration de candidature, elle estime que le plafond de dépenses autorisées a été dépassé. Le recours de Nicolas Sarkozy devant le Conseil constitutionnel est rejeté le 4 juillet 2013, et il reçoit l'injonction de restituer au Trésor public l'avance forfaitaire de 363 615 euros qui lui avait été versée. Les membres du Conseil constitutionnel estiment que ses dépenses électorales ont excédé de 2,1 % le plafond autorisé et que celles liées à la réunion publique de Toulon de décembre 2011 n'ont pas été refacturées par l'État. Dans un communiqué, Nicolas Sarkozy annonce qu'il « démissionne immédiatement du Conseil constitutionnel afin de retrouver sa liberté de parole » ; Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel, rappelle de son côté que les anciens chefs de l'État, membres de droit et à vie du Conseil, ne peuvent pas démissionner formellement, mais qu'ils peuvent décider de ne pas venir siéger et qu'il n'y a « plus de versement d'indemnités ».

La souscription nationale lancée par Jean-François Copé, surnommée le « Sarkothon », permet à l'UMP de récolter, en deux mois, 11 millions d'euros de dons, soit la somme perdue par le parti à la suite de l'invalidation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy.

Nicolas Sarkozy est l'une des personnalités critiquées dans le film documentaire sorti en janvier 2012 Les Nouveaux Chiens de garde, lui même tiré de l'essai éponyme de Serge Halimi paru en 1997, qui explore les collusions entre les médias français et le pouvoir politique et économique français. On peut notamment y entendre cette analyse du journaliste Michel Naudy : « Sarkozy ne tient que tant qu'aujourd'hui il peut apparaître comme celui qui va garantir au maximum les intérêts financiers, les intérêts idéologiques des dominants. Mais si demain, pour telle ou telle raison, il apparaît comme plutôt gênant, ces gens changeront de cheval comme ils changent de chemise, il n'y a pas de problème. Et l'intérêt, c'est qu'il y a des candidats, à droite comme à gauche ».

 

Attitude vis-vis du Front National

Des personnalités politiques de l'opposition lui reprochent de vouloir s'attirer l'électorat du Front national. De la même façon, l'émission satirique Les Guignols de l'info ou l'association Act Up-Paris présentent Nicolas Sarkozy et Jean-Marie Le Pen sur un pied d'égalité : ainsi, en janvier 2006, Act Up-Paris publie des affiches comportant la photographie de Nicolas Sarkozy et le slogan « Votez Le Pen », tandis que le collectif Ré-So, qui s'affiche publiquement contre Nicolas Sarkozy, estime dans un article que plusieurs points du programme du Front national ont été appliqués ou renforcés par Nicolas Sarkozy lors de ses fonctions ministérielles (coopération étroite entre la police et la justice, facilitation des contrôles d'identité, instauration d'une période probatoire pour tous les mariages mixtes et expulsion effective des immigrés clandestins).

À l'occasion de l'élection présidentielle de 2007, le pourcentage de votes pour l'extrême droite a reculé, pour la première fois dans une élection présidentielle depuis 1988, de 19,20 % (FN+MNR) en 2002 à 10,44 % en 2007. Pour les analystes de la vie politique, on le doit en partie à la stratégie du président de l'UMP.

Lors du discours de Grenoble puis de la campagne présidentielle de 2012, la presse parle de « droitisation » du discours de Nicolas Sarkozy, conseillé par Patrick Buisson. Le président sortant devance finalement Marine Le Pen, donnée par un temps devant lui dans les enquêtes d'opinion, de 10 points. Une partie des commentateurs considèrent que la « ligne Buisson » lui a permis de réaliser un bon score, tandis que pour une autre partie, ce discours n'a pas été suffisamment rassembleur.

 

 

Les affaires

 

 

Affaire tapie

Une enquête a été ouverte après que Bernard Tapie a bénéficié d'un arbitrage extrêmement favorable lui accordant 403 millions d'euros en juillet 2008, en règlement de son litige avec le Crédit lyonnais. Christine Lagarde, alors ministre de l'Économie, et son directeur de cabinet Stéphane Richard sont soupçonnés d'avoir favorisé les intérêts de Bernard Tapie au détriment du Crédit Lyonnais. Nicolas Sarkozy est quant à lui soupçonné d'avoir fait pression sur Christine Lagarde pour obtenir cet arbitrage. Cinq protagonistes de l'affaire sont mis en examen pour « escroquerie en bande organisée ».

 

Affaire Sarkozy-Kadhafi

Le 30 avril 2012, Nicolas Sarkozy dépose une plainte contre Mediapart. Le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire pour « faux » et « usage de faux », « recel de faux » et « publication de fausses nouvelles ». La plainte vise le site Mediapart, son directeur de la publication Edwy Plenel ainsi que les deux journalistes Fabrice Arfi et Karl Laske qui ont signé l’article faisant état d'une note présumée à propos d'un financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.

 

Affaire Woerth-Bettencourt

Éric Woerth est mis en examen pour trafic d'influence passif le 8 février 2012, puis pour recel de financement illicite de parti politique le lendemain. Le juge Jean-Michel Gentil, qui instruit au tribunal de grande instance de Bordeaux les principaux volets de l'affaire Bettencourt, soupçonne un financement illégal de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy.

Nicolas Sarkozy reconnaît avoir rencontré ce jour-là André Bettencourt, mais dément s'être rendu une autre fois au domicile du couple pendant la campagne présidentielle et avoir reçu le moindre argent de la famille Bettencourt. Le 22 novembre 2012, il est convoqué à Bordeaux par le juge Jean-Michel Gentil et est placé sous le statut de témoin assisté à la suite d'une longue audition. Le 21 mars 2013, à l'issue d'une nouvelle audition, au cours de laquelle il est notamment confronté à Pascal Bonnefoy, Nicolas Sarkozy est mis en examen pour abus de faiblesse.

Le 7 octobre 2013, une décision de non-lieu est rendue en faveur de Nicolas Sarkozy.

 

Affaire des sondages de l'Élysée

Cette affaire concerne la commande d'études d'opinion par la Présidence de la République à partir de 2008, au cours du mandat de Nicolas Sarkozy. Elle commence avec la publication d'un rapport de la Cour des comptes en 2009 sur le budget de la Présidence de la République, et se poursuit depuis le mois d'octobre 2012 avec une enquête par le parquet de Paris, ainsi que d'une investigation par le juge d'instruction Serge Tournaire sur la régularité des marchés conclus entre l'Élysée et neuf instituts de sondage, pour d'éventuels faits de favoritisme, détournements de fonds publics, complicité et recel de ces délits.

 

Affaire Bygmalion

Le 27 juin 2014, le parquet requiert « l'ouverture d'une information judiciaire contre "X" pour « faux et usage de faux », « abus de confiance », « tentative d'escroquerie » et « complicité et recel de ces délits ». « Les faits présumés de faux et usage de faux concernent les factures émises » par Event & Co, la filiale événementielle de Bygmalion. « L'« abus de confiance » concernerait, lui, le possible détournement de fonds au préjudice de l'UMP. Quant à la tentative d'escroquerie, elle se réfère au fait qu'auraient été volontairement minorées les dépenses engagées à l'occasion de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, afin de présenter des comptes susceptibles d'être validés par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, puis par le Conseil constitutionnel. » « Ces comptes n'avaient finalement pas été validés, pour d'autres raisons, ce qui explique le chef de tentative d'escroquerie et non d'escroquerie. » Trois juges d'instruction du pôle financier ont été désignés, dont Serge Tournaire et Renaud Van Ruymbeke. Leurs investigations porteront sur l'année 2012, les dernières factures réglées par l'UMP à la filiale de Bygmalion semblant dater de novembre de cette année.

 

Affaire de « corruption active », « trafic d'influence » et de « recel de violation du secret professionnel »

En mars 2014, à la suite d'écoutes judiciaires de conversations entre Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog sur des téléphones mobiles enregistrés sous de faux noms (Nicolas Sarkozy utilisant celui de Paul Bismuth), Gilbert Azibert, avocat général près la Cour de cassation, est suspecté d'avoir renseigné Nicolas Sarkozy des avancées de la procédure judiciaire concernant l'affaire Woerth-Bettencourt. Concrètement, les enregistrements des conversations tendraient à montrer d'une part que Gilbert Azibert leur permettait de connaître l'état des débats au sein de la Cour de cassation, laquelle devait statuer sur la saisie des agendas de l'ancien président de la République, et d'autre part que ce magistrat aurait tenté d'influencer trois autres membres du siège de la Cour de cassation. De surcroît, selon Le Monde, Thierry Herzog aurait évoqué la possibilité d'un « renvoi d'ascenseur » sous la forme d'un appui à la candidature de Gilbert Azibert à un poste judiciaire convoité à Monaco.

Le 2 juillet 2014, après 15 heures de garde à vue, Nicolas Sarkozy est mis en examen pour « corruption active », « trafic d'influence » et « recel de violation du secret professionnel », à l'instar des décisions prises précédemment à l'encontre de Thierry Herzog et de Gilbert Azibert. Le soir même, il intervient sur TF1 pour donner sa version des faits, ce qui constitue sa première allocution télévisée depuis sa défaite aux élections présidentielles ; il y nie en bloc tous les chefs d'accusation retenus contre lui, et fustige au passage la justice, selon lui partisane. Cette idée d'« instrumentalisation de la justice » est reprise dans les jours qui suivent par les défenseurs de l'ancien président, visant notamment deux juges (« les deux dames ») chargées de l'affaire des écoutes, Patricia Simon et Claire Thépaut, membre du Syndicat de la magistrature. Cependant, contrairement aux déclarations de Nicolas Sarkozy et de ses proches, cette dernière n'a jamais été à la tête de ce syndicat, ni publié de tribune sur Nicolas Sarkozy ou fait partie d'aucun mouvement ouvertement hostile à l'ancien chef de l’État.28

 

Le désastreux bilan économique de Nicolas Sarkozy

« Nicolas Sarkozy, président de la République française de 2007 et 2012, a toujours fustigé la gauche pour ses dépenses publiques et s’était plaint de trouver un État « en faillite ». Il avait alors promis être le garant du sérieux budgétaire. Pourtant, son bilan économique est désastreux.

La présidence de Nicolas Sarkozy a marqué les esprits par son caractère outrancier, sa collusion avec les puissances d’argent et la stigmatisation de certaines catégories de la population tels que les fonctionnaires, les syndicalistes, les catégories issues de l’immigration et les Roms. Les propos xénophobes de Sarkozy avaient d’ailleurs été condamnés par le Parlement européen en septembre 2010.

Il est un sujet plus méconnu : le bilan économique du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Ce dernier est révélateur de l’échec absolu des politiques néolibérales et de l’abîme qui sépare le catéchisme dogmatique de la réalité des statistiques. Pourtant, suite à son élection, Sarkozy avait promis de redresser les finances publiques. Il n’en a rien été.

Pour ce qui est de la croissance économique, selon Eurostat, elle est passée de 2,3 % en 2007 à 0 % en 2012, plongeant la France dans la récession. Quant à la balance commerciale, toujours selon Eurostat, elle a explosé de moins 52 milliards en 2007 à moins 81,5 milliards en 2012, soit une détérioration de 56,7 %, représentant la somme de 29,5 milliards d’euros.

Au niveau du chômage, le bilan de Nicolas Sarkozy est également très négatif avec une hausse sensible du nombre de demandeurs d’emploi. Selon l’INSEE, le taux est passé de 8,4 % en 2007 à 10,2 % en 2012.

Le gouvernement de Nicolas Sarkozy s’est également caractérisé par les cadeaux fiscaux faits aux grandes fortunes et aux grosses entreprises du CAC 40, dont les impôts ont été diminués, contribuant ainsi à une grave diminution des recettes tributaires et à un sérieux appauvrissement de l’État, qui s’est retrouvé limité dans ses fonctions régaliennes. Par exemple, les plus hauts revenus ont vu leur taux d’imposition passer de 49 % à 41 % et les sociétés de 50 % à 34,6 %. Ainsi, entre 2007 et 2012, les recettes fiscales ont baissé de 196 milliards d’euros.

Avec une telle somme, Sarkozy aurait pu construire 2 millions de logements sociaux, ou créer 6 millions d’emplois dans la fonction publique (éducation, santé, culture, loisir) avec un salaire mensuel net de 1 500 €.

Par ailleurs, en 2004, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Économie, a décidé de vendre 600 tonnes d’or de la Banque de France sur une période de 5 ans, pour la somme de 9 milliards d’euros. Cette opération s’est révélée catastrophique. En effet, l’once d’or était à l’époque à son cours le plus bas : 409,72 dollars. Il est passé en l’espace de 5 ans à plus de 1 384 dollars. Si Sarkozy avait vendu l’or à la fin de son mandat, la France aurait empoché plus de 18 milliards de dollars.

La présidence de Nicolas Sarkozy est le symbole de l’échec des politiques néolibérales qui sont politiquement dangereuses, économiquement inefficaces et socialement désastreuses. L’argent public a été dilapidé et l’État-providence démantelé, occasionnant une crise économique sans précédent et une grande fracture sociale, dans le seul but de protéger les intérêts des puissances d’argent. »29

 

Quelques chiffres de la situation de la France au départ de Sarkozy

 

Économie :

- 2,46 millions d’euros de salaire moyen, soit 150 Smic, pour les patrons du CAC40,

- 37,4 milliards d'euros de dividendes versés aux actionnaires des sociétés du CAC40

- 1,7% de croissance (2011)

- 150,8 milliards de déficit budgétaire (2010)

- 70 milliards de déficit commercial (commerce extérieur) en 2011 (39,1 milliards en 2007)

- 1 789,4 milliards d'euros dette publique soit 89,3% du PIB fin mars 2012

- la dette publique de la France est passée de 64.2% du PIB en 2007 à 89,3% en fin mars 2012

- 172% d'augmentation du salaire présidentiel de Nicolas Sarkozy de 172% en janvier 2008

- 2 milliards de baisse de l’Impôt Sur la Fortune pour les plus riches

Population :

- 8,173 millions de personnes pauvres

- 4,621 millions de personnes au chômage catégories A,B,C y compris DOM (+6,5 % sur un an)

- 2 922 100 personnes en catégorie A ("le cœur" du chômage, + 7,5% en un an)

- 1 300 000 chômeurs supplémentaires depuis le point le plus bas de 2008

- 43% des jeunes hommes des quartiers sensibles sont au chômage

- 37% des jeunes femmes des quartiers sensibles sont au chômage

- 24,2% des jeunes de 15-24 ans sont au chômage

Industrie :

Selon une étude de Trendeo, au cours des 3 dernières années (2009-2010-2011) la France a perdu près de 900 usines et 100 000 emplois industriels. Au cours des dix dernières années c'est 750.000 emplois de perdus, chiffres absolument vertigineux.

Sans aucun doute la crise économique depuis 2008 a fait des ravages mais n'est-il pas temps de faire autrement ? La part de l’industrie dans le PIB français a reculé de 18% à 13% en 10 ans alors qu'elle est restée stable dans le PIB allemand (à 23%). Allemagne qui est la référence ultime de Nicolas Sarkozy.

Emploi :

- Suppression de 150 000 emplois dans la fonction publique d'État dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP) consistant à ne remplacer qu'un fonctionnaire sur deux.

Liberté :

- 38e en 2011, au classement mondial de la liberté de la presse

- 9ème au classement des droits de l'homme dans l'UE

- suppression purement et simplement du secrétariat aux droits de l’homme en juin 2009

Corruption :

- 25e au classement mondial de la perception de la corruption

- 14e au classement européen de la perception de la corruption

Sécurité :

- 12 469 emplois de policiers et gendarmes supprimés entre fin 2007 et 2012

- 21,2% d'augmentation des violences à la personne en 5 ans

- 44 fichiers de Police créés en 5 ans

Education:

- 21e sur 65 pays en compréhension de l'écrit

- 22e sur 65 en mathématiques

- 27e sur 65 en sciences

- 34e sur 34 pays pour le taux d'encadrement des élèves (6,1 enseignants pour 100 élèves ou étudiants)

- 8 700 emplois supprimés en 2007 dans l’Éducation nationale

- 11 200 emplois supprimés en 2008 dans l’Éducation nationale

- 13 500 emplois supprimés en 2009 dans l’Éducation nationale

- 16 000 emplois supprimés en 2010 dans l’Éducation nationale

- 16 000 emplois supprimés en 2011 dans l’Éducation nationale

- 14 000 emplois devaient être supprimés à la rentrée en septembre 2012 dans l’Éducation nationale

 

Total de 80.000 postes supprimés en 5 ans

 

Dans le même temps les effectifs d'élèves n'ont absolument pas baissés, bien au contraire ils se sont accrus.

La diminution des effectifs au sein de l'éducation nationale décidée par Sarkozy est bien un choix politique qui n'a absolument aucune corrélation avec l'évolution, en hausse, des effectifs des élèves de tous âges.

Santé :

- 2009 : suppression de près de 9 800 postes sur un total de 762 790 (Ministre : Roselyne Bachelot)

Justice :

Au total entre 2008 et 2010, suppression de 401 juridictions :

  • 21 tribunaux de grande instance (TGI)
  • 178 tribunaux d’instance et juridictions de proximité
  • 62 conseils de prud’hommes
  • 55 tribunaux de commerce
  • 85 greffes détachés de tribunaux d’instance

Impôts :

Pour l'ISF ( impôt de solidarité sur la fortune) Sarkozy avait fait voter une modification de l'ISF consistant à une baisse importante de cet impôt qui concerne les plus riches Français. Cette réduction représente 1,8 milliard d’euros à 2 milliards de manque à gagner pour le budget de l’État chaque année.

Suppression du bouclier fiscal pour les plus riches.

Exonération "cadeaux" aux entreprises :

La réduction Fillon permet aux entreprises certaines exonérations de cotisations sociales jusqu'à 1,6 fois le SMIC. Résultat, cela coûte une fortune, environ 30 milliards par an.

On ne peut pas affirmer que ces cinq années passées auront été un fleuve tranquille puisque émaillées d'affaires, scandales, magouilles et condamnations en tout genre, "mouillants" ministres et entourage voire l'ex chef de l'État lui-même.
Pour mémoire, voici donc "les affaires" du quinquennat de Sarkozy, elles ont pour nom :

L'affaire Karachi Gate,

l'affaire Takieddine,

l'affaire Bettencourt,

l'affaire Woerth (hippodrome de Compiègne)

le scandale Tapie,

l'affaire Clearstream,

les affaires Wildenstein,

les voyages de Michelle Alliot-Marie en Tunisie,

le scandale Joyandet,

la nomination de Jean Sarkozy,

les cigares de Christian Blanc,

les condamnations d'Hortefeux,

la légion d'honneur du couturier de Sarkozy,

la légion d'honneur de l'expert comptable d'Eric Woerth,

la légion d'honneur de Jacques Servier

la légion d'honneur de Patrice de Maistre (gestionnaire des Bettencourt),

les micros partis de Wauquiez, Copé, Woerth,

les amis placés ici où là,

le scandale Georges Tron,

l'espionnage du Monde,

le fiasco à propos des vaccins contre le H1N1,

les expulsions des Roms,

la circulaire Hortefeux sur les Roms,

la stigmatisation des gens du voyage,

l'espionnage de Médiapart,

l'affaire des fadettes,

la circulaire Guéant sur les étudiants étrangers,

etc.... liste non exhaustive.30

 

 

Sources

(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Chirac
(2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_France_sous_la_Cinqui%C3%A8me_R%C3%A9publique
(3) https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Chirac
(4) https://fr.wikipedia.org/wiki/Ins%C3%A9curit%C3%A9
(5) https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Chirac
(6) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_France_sous_la_Cinqui%C3%A8me_R%C3%A9publique
(7) https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Chirac
(8) Éric Le Boucher, Économiquement incorrect, 2005, p.76 http://www.wikiberal.org/wiki/Jacques_Chirac
(9) Deux présidents heureux, Claude Reichman.
(10) Périco Légaasse http://www.marianne.net/pericolegasse/Jacques-Chirac-celui-qui-aura-erige-la-trahison-en-ethique-politique_a50.html
(11) Jacques Fontenoy http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2024&id=2
(12) Serge Halimi, « Les nouveaux chiens de garde », Raisons d'agir éd, 2005, p.78-79.
(13) Sébastien Bohler, « 150 petites expériences de psychologies des médias : pour mieux comprendre comment on vous manipule », Dunod, 2008, p.114.
(14) Texte écrit par Albert Einstein en mai 1949 et publié dans la revue américaine progressiste « Monthly Review».
(15) https://fr.wikipedia.org/wiki/Paysage_audiovisuel_fran%C3%A7ais
(16) https://fr.wikipedia.org/wiki/Fondation_Chirac
(17) https://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Bernays
(18) Normand Baillargeon. Préface du livre d'Edward Bernays, « Propaganda : Comment manipuler l'opinion en démocratie », Zones, 2007, p.18.
(19) Daniel Schenidermann, « Le cauchemar médiatique », Denoeël, 2003.
(20) https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_bruit_et_l'odeur_%28discours_de_Jacques_Chirac%29
(21) https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Sarkozy
(22) Wikipédia.
(23) https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Sarkozy
(24) https://fr.wikipedia.org/wiki/Roms_en_France
(25) https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Sarkozy
(26) http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2015/12/16/libye-le-desastre-de-2011_64244.html
(27) https://fr.wikipedia.org/wiki/Intervention_militaire_de_2011_en_Libye
(28) https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Sarkozy
(29) Salim Lamrani http://www.mondialisation.ca/le-desastreux-bilan-economique-de-nicolas-sarkozy/5345582
(30) http://www.perdre-la-raison.com/2012/09/lheritage-le-vrai-bilan-complet-de.html